Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Je crois qu'il y à Avignon à 18h une messe et un requiem.
Mr ventier- Messages : 1133
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
M. Ventier, toujours sur le pont
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Vive Marie-Antoinette.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Une pensée pour la Reine ce jour
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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La nuit, la neige- Messages : 18137
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Nos amis Vicq et MARIE-ANTOINETTE, non ?
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Certainement !
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Commémorations du 16 octobre 1793, date de l'exécution de Marie-Antoinette
Pensées pour ce triste jour.
Un témoin de ce triste événement.
Marie Antoinette,ses derniers instants,son dernier voyage ...
(Témoignage)
« Au moment où les portes de la voûte d'entrée de la prison s'ouvrirent, la fatale charrette était acculée à quelques pieds de distance ; il y avait des détachements de toutes les sections sous les armes ; celle des Gravilliers, la mienne, une des plus révolutionnaires, était formée d'un assez bon choix et près de la voiture ; la foule (dans la cour) n'était pas très compacte, on ne laissait pas approcher depuis plus d'une heure ; je croyais remarquer sur les visages de tous une curiosité silencieuse et de bon augure ; dans un moment aussi solennel on voit souvent ce qu'on souhaite. Je touchais jusqu'à la roue droite de la charrette, j'avais eu le temps d'examiner et de remarquer ses détails : assez sale et crottée, pour banquette une planche, ni paille ni foin sur le plancher, un cheval blanc, fort et vigoureux, un marchepied derrière et un seul homme à figure sévère et sinistre à la tête du cheval. Un léger mouvement d'impatience commençait à se manifester; la troupe avait l'arme au bras ; un officier supérieur de la garde nationale, à cheval, — c'était Grammont, de la Comédie-Française — fit un commandement. Chacun se tourne vers les portes, la grille s'ouvre, et la victime, pâle, mais toujours Reine, apparaît; derrière elle marche le bourreau Sanson, tenant les bouts d'une grosse ficelle qui retire en arrière les coudes de la royale condamnée. Elle fait les quelques pas nécessaires pour joindre le marchepied auquel on a ajouté une petite échelle, assez large, de quatre ou cinq échelons. L'exécuteur, qui indique à la Reine où il faut mettre le pied, est suivi d'un aide ; Sanson va, de la main, soutenir la patiente ; la Reine, — c'était vraiment elle, — se retourne gravement, fait un signe négatif, et déjà elle s'est mise seule en mesure de s'asseoir, en voulant enjamber la banquette pour se placer en face du cheval, lorsque les deux bourreaux lui désignent la position opposée qu'il faut prendre, pendant que le prêtre monte en voiture. Ces dispositions prennent du temps. L'exécuteur des hautes œuvres, — et cette circonstance me frappe, — met un soin visible à laisser flotter à leur gré les cordes qu'il tient en ses mains. Il se place derrière la Reine en s'appuyant contre les écalages de la charrette, son aide est au fond, tous deux debout et le chapeau à trois cornes à la main. Sortie de la cour, la voiture marche lentement au travers d'une multitude qui se précipite sur son passage, sans cris, sans murmures, sans insultes. Ce n'est qu'à l'entrée de la rue Saint-Honoré, après un long trajet, que des clameurs se font entendre. Le prêtre parle peu ou point. J'avais eu le temps de prendre le signalement de la Reine et de son costume. Elle avait un jupon blanc dessus, un noir dessous, une espèce de camisole-de-nuit blanche, un ruban de faveur noire aux poignets, un fichu de mousseline unie blanc, un bonnet avec un bout de ruban noir; les cheveux tout blancs, coupés ras autour du bonnet; le teint pâle, un peu rouge aux pommettes, les yeux injectés de sang, les cils immobiles et roides. Ce portrait fut tracé en rentrant chez moi comme le reste de cette description. Arrivée vis-à-vis de la porte des Jacobins, — c'était alors un passage, — la Reine n'avait point encore parlé au prêtre ; de temps à autre, celui-ci appuyait la main sur le bras gauche de la victime qui, par un mouvement, indiquait la souffrance que lui causaient les nœuds de corde qui la serraient. Il y avait sur l'arcade qui surmontait la porte du passage des Jacobins un grand écriteau portant cette inscription : Atelier d'armes républicaines pour foudroyer les tyrans ; je supposai que la Reine ne l'avait pas lue facilement, car tout à coup elle se tourne vers le prêtre et paraît l'interroger; il élève un instant un petit christ d'ivoire qu'il n'a pas encore quitté des yeux. Au même moment Grammont, qui n'a pas cessé d'escorter la charrette, élève son épée, la brandit en tous sens, et se redressant sur ses étriers, crie à haute voix quelques mots que je ne puis saisir; puis se retourne vers le char de mort en disant avec des jurements : « La voilà, l'infâme Antoinette, elle est f....., mes amis ! » Quelques vociférations avinées se font entendre. Je rentre dans la foule à un signe convenu d'un de nos amis ; il fallait renoncer à tout espoir de sauver la Reine. »
Témoignage du vicomte Charles DESFOSSEZ, rapporté par Alcide de BEAUCHESNE, Louis XVII : sa vie, son agonie, sa mort. )
Un témoin de ce triste événement.
Marie Antoinette,ses derniers instants,son dernier voyage ...
(Témoignage)
« Au moment où les portes de la voûte d'entrée de la prison s'ouvrirent, la fatale charrette était acculée à quelques pieds de distance ; il y avait des détachements de toutes les sections sous les armes ; celle des Gravilliers, la mienne, une des plus révolutionnaires, était formée d'un assez bon choix et près de la voiture ; la foule (dans la cour) n'était pas très compacte, on ne laissait pas approcher depuis plus d'une heure ; je croyais remarquer sur les visages de tous une curiosité silencieuse et de bon augure ; dans un moment aussi solennel on voit souvent ce qu'on souhaite. Je touchais jusqu'à la roue droite de la charrette, j'avais eu le temps d'examiner et de remarquer ses détails : assez sale et crottée, pour banquette une planche, ni paille ni foin sur le plancher, un cheval blanc, fort et vigoureux, un marchepied derrière et un seul homme à figure sévère et sinistre à la tête du cheval. Un léger mouvement d'impatience commençait à se manifester; la troupe avait l'arme au bras ; un officier supérieur de la garde nationale, à cheval, — c'était Grammont, de la Comédie-Française — fit un commandement. Chacun se tourne vers les portes, la grille s'ouvre, et la victime, pâle, mais toujours Reine, apparaît; derrière elle marche le bourreau Sanson, tenant les bouts d'une grosse ficelle qui retire en arrière les coudes de la royale condamnée. Elle fait les quelques pas nécessaires pour joindre le marchepied auquel on a ajouté une petite échelle, assez large, de quatre ou cinq échelons. L'exécuteur, qui indique à la Reine où il faut mettre le pied, est suivi d'un aide ; Sanson va, de la main, soutenir la patiente ; la Reine, — c'était vraiment elle, — se retourne gravement, fait un signe négatif, et déjà elle s'est mise seule en mesure de s'asseoir, en voulant enjamber la banquette pour se placer en face du cheval, lorsque les deux bourreaux lui désignent la position opposée qu'il faut prendre, pendant que le prêtre monte en voiture. Ces dispositions prennent du temps. L'exécuteur des hautes œuvres, — et cette circonstance me frappe, — met un soin visible à laisser flotter à leur gré les cordes qu'il tient en ses mains. Il se place derrière la Reine en s'appuyant contre les écalages de la charrette, son aide est au fond, tous deux debout et le chapeau à trois cornes à la main. Sortie de la cour, la voiture marche lentement au travers d'une multitude qui se précipite sur son passage, sans cris, sans murmures, sans insultes. Ce n'est qu'à l'entrée de la rue Saint-Honoré, après un long trajet, que des clameurs se font entendre. Le prêtre parle peu ou point. J'avais eu le temps de prendre le signalement de la Reine et de son costume. Elle avait un jupon blanc dessus, un noir dessous, une espèce de camisole-de-nuit blanche, un ruban de faveur noire aux poignets, un fichu de mousseline unie blanc, un bonnet avec un bout de ruban noir; les cheveux tout blancs, coupés ras autour du bonnet; le teint pâle, un peu rouge aux pommettes, les yeux injectés de sang, les cils immobiles et roides. Ce portrait fut tracé en rentrant chez moi comme le reste de cette description. Arrivée vis-à-vis de la porte des Jacobins, — c'était alors un passage, — la Reine n'avait point encore parlé au prêtre ; de temps à autre, celui-ci appuyait la main sur le bras gauche de la victime qui, par un mouvement, indiquait la souffrance que lui causaient les nœuds de corde qui la serraient. Il y avait sur l'arcade qui surmontait la porte du passage des Jacobins un grand écriteau portant cette inscription : Atelier d'armes républicaines pour foudroyer les tyrans ; je supposai que la Reine ne l'avait pas lue facilement, car tout à coup elle se tourne vers le prêtre et paraît l'interroger; il élève un instant un petit christ d'ivoire qu'il n'a pas encore quitté des yeux. Au même moment Grammont, qui n'a pas cessé d'escorter la charrette, élève son épée, la brandit en tous sens, et se redressant sur ses étriers, crie à haute voix quelques mots que je ne puis saisir; puis se retourne vers le char de mort en disant avec des jurements : « La voilà, l'infâme Antoinette, elle est f....., mes amis ! » Quelques vociférations avinées se font entendre. Je rentre dans la foule à un signe convenu d'un de nos amis ; il fallait renoncer à tout espoir de sauver la Reine. »
Témoignage du vicomte Charles DESFOSSEZ, rapporté par Alcide de BEAUCHESNE, Louis XVII : sa vie, son agonie, sa mort. )
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