Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
+2
La nuit, la neige
Gouverneur Morris
6 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
"Sophie Philippe Elisabeth de France, plus couramment appelée « Madame Sophie » était la sixième fille de Louis XV et de Marie Leszczynska. Elle est certainement la moins connue de toutes les filles de Louis XV. Elle était de ces princesses de la famille de Bourbon – pures et transparentes – qui fit le moins de bruit sur terre. Elle naquit pourtant en public dans la chambre de la Reine à Versailles le 27 juillet 1734.
Sophie de France
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
"L’éducation de toutes les princesses coûtant fort cher, [/i]Sophie partit donc avec sa sœur aînée Victoire et toutes ses sœurs cadettes, Mmes Thérèse et Louise, qui n’étaient encore que des bébés pour la prestigieuse Abbaye de Fontevraud. Son séjour angevin dura plus de douze ans, de juin 1738 à octobre 1750. La-bas, elle mena une vie monotone de recluse.
Elle retrouvera sa famille, un jour de 1750, à Fontainebleau. Dès lors, Madame Sophie dut s’adapter au quotidien monotone d’une princesse de France. Elle devait subir des journées réglées par l’étiquette interrompues par de rares distractions. Elle devait, entre autres, faire sa toilette et manger en public, changer plusieurs fois par jour de robes et de grand habit, s’amuser sans joie à des bals et divertissements réglés d’avance, « faire sa cour » quotidiennement à ses parents, recevoir toutes les visites dont celles des ambassadeurs ce qui devait être fort passionnant pour une jeune fille de son âge."
Sophie-Philippine-Élisabeth-Justine de France
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Wikipedia
"Tout ce cérémonial fut pour elle une véritable corvée et de moments plein d’appréhension, car elle était née insignifiante et d’une extrême timidité. Insignifiante et timide elle le demeura jusqu’au dernier jour de sa vie, même à l’age adulte. Les moindres prétextes qui pouvaient faire sortir Mme Sophie de ce train de vie emprisonnant , étaient saisis avec empressement par la princesse et ses sœurs.
Mme Sophie, dans sa jeunesse , avait eu un « air de beauté » ressemblant beaucoup à son père comme deux gouttes d’eau, du moins de profil. Mais cette beauté dut se faner rapidement, car on la décrira, ensuite, d’une rare laideur. Selon Mme Campan, Mme Sophie avait un air si effarouché qu’elle marchait à une vitesse extrême et pour reconnaître les gens qui se rangeait sur son passage, elle avait pris l’habitude de les regarder à la manière des lièvres, c’est à dire, de côté. Elle était très renfermée, ne prononçait pas un mot pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines. On assurait, cependant, qu’elle avait de l’esprit et de l’amabilité dans la société de quelques dames préférées.
Elle s’instruisait beaucoup et lisait seule, la présence d’une lectrice l’eut infiniment gênée. Il y avait des occasions où la princesse, si sauvage ordinairement, devenait, tout à coup, affable, gracieuse et bonne, c’était lorsqu’il y avait de l’orage car elle en avait une peur panique. A ce moment là, elle posait milles questions, serrait les mains, mais le beau temps revenu, elle retrouvait sa froideur, son air et son air farouche. "
Sophie-Philippine de France, dite Madame Sophie
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
"Son portrait était pourtant élégant. Elle avait une belle gorge et très bien faite. Son état embarrassé et timoré, sa timidité pathologique et sa nullité d’esprit empêcheront toute projet de mariage : on n’y songea même pas. Son père l’avait affublé du surnom de Graille. Elle se confiait beaucoup à sa sœur, Mme Victoire qui prit le rôle de protectrice car elle n’osait rien demander ni à son père, ni à sa mère et ni à sa terrible sœur Mme Adélaïde, qui, du reste, la dirigea totalement.
Malgré sa solitude, elle participait aux joies de la vie familiale : chaque matin, elle participait au fameux café matinal chez Mme Adélaïde. A partir de 1775, elle vivra complètement retirée, présente uniquement aux grandes cérémonies comme une simple figurante. A ces exceptions près, elle habitera l’été avec ses sœurs, aux château de Bellevue et de Louvois et l’hiver son bel appartement du château sous la grande galerie.
C’est là, que Mme Sophie, aura la chance de disparaître, sans bruit, le 2 mars 1782, ne supportant pas l’affreux exil que connaîtront ses deux sœurs aînées. La princesse mourra, étouffée d 'une hydropisie de poitrine, à l’age de quarante-huit ans, comme elle avait conduit sa vie : c’est à dire de manière parfaitement inaperçue. En 1793, son tombeau sera profané par les révolutionnaires en la Basilique Royale de Saint Denis. Son corps en putréfaction fut insulté et outrageusement bafoué avant d’être jeté dans la fosse commune et recouvert de chaux. "
Sophie de France
D'après François-Drouais
XVIIIe siècle - Collection Louis XVIII
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Sophie de France
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
"L’éducation de toutes les princesses coûtant fort cher, [/i]Sophie partit donc avec sa sœur aînée Victoire et toutes ses sœurs cadettes, Mmes Thérèse et Louise, qui n’étaient encore que des bébés pour la prestigieuse Abbaye de Fontevraud. Son séjour angevin dura plus de douze ans, de juin 1738 à octobre 1750. La-bas, elle mena une vie monotone de recluse.
Elle retrouvera sa famille, un jour de 1750, à Fontainebleau. Dès lors, Madame Sophie dut s’adapter au quotidien monotone d’une princesse de France. Elle devait subir des journées réglées par l’étiquette interrompues par de rares distractions. Elle devait, entre autres, faire sa toilette et manger en public, changer plusieurs fois par jour de robes et de grand habit, s’amuser sans joie à des bals et divertissements réglés d’avance, « faire sa cour » quotidiennement à ses parents, recevoir toutes les visites dont celles des ambassadeurs ce qui devait être fort passionnant pour une jeune fille de son âge."
Sophie-Philippine-Élisabeth-Justine de France
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Wikipedia
"Tout ce cérémonial fut pour elle une véritable corvée et de moments plein d’appréhension, car elle était née insignifiante et d’une extrême timidité. Insignifiante et timide elle le demeura jusqu’au dernier jour de sa vie, même à l’age adulte. Les moindres prétextes qui pouvaient faire sortir Mme Sophie de ce train de vie emprisonnant , étaient saisis avec empressement par la princesse et ses sœurs.
Mme Sophie, dans sa jeunesse , avait eu un « air de beauté » ressemblant beaucoup à son père comme deux gouttes d’eau, du moins de profil. Mais cette beauté dut se faner rapidement, car on la décrira, ensuite, d’une rare laideur. Selon Mme Campan, Mme Sophie avait un air si effarouché qu’elle marchait à une vitesse extrême et pour reconnaître les gens qui se rangeait sur son passage, elle avait pris l’habitude de les regarder à la manière des lièvres, c’est à dire, de côté. Elle était très renfermée, ne prononçait pas un mot pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines. On assurait, cependant, qu’elle avait de l’esprit et de l’amabilité dans la société de quelques dames préférées.
Elle s’instruisait beaucoup et lisait seule, la présence d’une lectrice l’eut infiniment gênée. Il y avait des occasions où la princesse, si sauvage ordinairement, devenait, tout à coup, affable, gracieuse et bonne, c’était lorsqu’il y avait de l’orage car elle en avait une peur panique. A ce moment là, elle posait milles questions, serrait les mains, mais le beau temps revenu, elle retrouvait sa froideur, son air et son air farouche. "
Sophie-Philippine de France, dite Madame Sophie
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
"Son portrait était pourtant élégant. Elle avait une belle gorge et très bien faite. Son état embarrassé et timoré, sa timidité pathologique et sa nullité d’esprit empêcheront toute projet de mariage : on n’y songea même pas. Son père l’avait affublé du surnom de Graille. Elle se confiait beaucoup à sa sœur, Mme Victoire qui prit le rôle de protectrice car elle n’osait rien demander ni à son père, ni à sa mère et ni à sa terrible sœur Mme Adélaïde, qui, du reste, la dirigea totalement.
Malgré sa solitude, elle participait aux joies de la vie familiale : chaque matin, elle participait au fameux café matinal chez Mme Adélaïde. A partir de 1775, elle vivra complètement retirée, présente uniquement aux grandes cérémonies comme une simple figurante. A ces exceptions près, elle habitera l’été avec ses sœurs, aux château de Bellevue et de Louvois et l’hiver son bel appartement du château sous la grande galerie.
C’est là, que Mme Sophie, aura la chance de disparaître, sans bruit, le 2 mars 1782, ne supportant pas l’affreux exil que connaîtront ses deux sœurs aînées. La princesse mourra, étouffée d 'une hydropisie de poitrine, à l’age de quarante-huit ans, comme elle avait conduit sa vie : c’est à dire de manière parfaitement inaperçue. En 1793, son tombeau sera profané par les révolutionnaires en la Basilique Royale de Saint Denis. Son corps en putréfaction fut insulté et outrageusement bafoué avant d’être jeté dans la fosse commune et recouvert de chaux. "
Sophie de France
D'après François-Drouais
XVIIIe siècle - Collection Louis XVIII
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Invité- Invité
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Reinette a écrit:
Angélique de Mackau, marquise de Bombelles parle de ses obsèques à son mari.
La Cour a eu l'air de regretter cette princesse réputée pour sa discrétion et son érudition.
Je n'ai pas le passage avec moi mais c'est la première fois que j'ai lu autant de choses sur cette princesse.
Je l'ai retrouvé ce passage . :n,,;::::!!!:
C'est extrait de Marquis et Marquise de Bombelles, leurs dernières années ( en deux volumes ) du comte de Fleury .
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Merci Eléonore pour ce passage...
Il était vraiment horrible d'assister à la mort de quelqu'un.
Il y a beaucoup de souffrances aujourd'hui encore, mais on voit nettement les progrès de la médecine.
Est-ce une grippe qui a mal tournée, ou d'une autre maladie ?
Il était vraiment horrible d'assister à la mort de quelqu'un.
Il y a beaucoup de souffrances aujourd'hui encore, mais on voit nettement les progrès de la médecine.
Est-ce une grippe qui a mal tournée, ou d'une autre maladie ?
Invité- Invité
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Sophie de France, dite Madame Sophie
Henri-Philippe-Bon Coqueret, d'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Collection Louis XV ; mentionné dans la chambre de Louis XV.
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Ses dernières volontés :
Je demande au Roi, mon neveu, que mon corps ne soit point ouvert après ma mort, qu'il soit gardé pendant vingt-quatre heures ( après m'avoir ouvert les pieds ) par les Filles de la Charité et par des prêtres, et qu'ensuite il soit porté à Saint-Denis sans aucunes pompes ni cérémonies quelconques, pour y être réuni à ceux de mes père et mère, comme une marque de mon respectueux attachement à leurs personnes; je demande encore au Roi, mon neveu, de ne pas faire de service ici, mais de m'en fonder un à perpétuité à l'abbaye de Fontevrault.
Je me recommande à ses prières, et je le prie de me faire dire quelques messes de temps en temps .
Mesdames de France, filles du roi Louis XV par STRYENSKI Casimir, publié en 1911
.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
KIKI a écrit:
Ouvrir les pieds était chose courante . La duchesse d'Alençon au XVIIe siècle l'avait aussi postulé dans son testament . C'était une pratique courante pour l'époque, pour voir si on était bien mort tant était grande la crainte de se faire enterrer vivant . Madame Necker a d'ailleurs écrit un livre sur ce sujet car elle partageait cette crainte.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Généralement on se contentait de mordre fortement le gros orteil du défunt .
C'était la prérogative du bien nommé croque-mort .
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Madame Sophie de France
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1762
Image : The Metropolitan Museum of Art
Note du musée :
Madame Sophie, born in 1734, was the sixth of eight daughters of Louis XV (1710–1774) and Marie Leszczynska (1703–1768), and one of seven who died unmarried.
In 1763–64, Drouais painted eight portraits of members of the royal family that were commissioned by the four surviving sisters, the Mesdames Adélaïde, Victoire, Sophie, and Louise: there were three group portraits, two individual portraits of Madame Sophie, and one of each of the other princesses. Each single figure cost 800 livres, though Drouais hoped for 1,000, and included the sitter's hands; all five were the same size, "2 pieds 3 pouces sur un pied 10 pouces," or roughly 73 by 59.55 centimeters.
One of the portraits of Madame Sophie must be a work at the Musée National du Château de Versailles (MV 3810), signed and dated 1763, in which she is seated in an armchair and facing to right, wearing an elaborately re-embroidered flowered damask dress and lace cuffs, and holding a musical score. The portrait of Madame Louise may be that belonging to the National Gallery of Victoria, Melbourne (1359-5); it is signed and dated 1763 and measures 73.7 x 59.8 centimeters.
By contrast with the painting at Versailles, in the Museum's portrait Madame Sophie's hands are hidden in a fur muff.
The canvas, dated 1762, is smaller, with a shape more nearly square. Her beautiful dress is similar in style but the striped and flowered fabric includes darker colors and has a slightly different design. The smooth, porcelain-like modeling of the sitter's expressionless face is quite typical.
Text : Katharine Baetjer 2011 / The Metropolitan Museum of Art
Invité- Invité
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Merci pour cet extrait, Eléonore. Ce qui est frappant, c'est de voir à quel point Mme Elisabeth a été marquée par le décès de Mme Sophie : une vieille fille morte dans l'indifférence générale (il y avait un spectacle au château ce soir-là). C'est un point d'horreur pour Mme Elisabeth, elle aussi promise à un sort de vieille fille.
Invité- Invité
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Il est en effet logique que Madame Elisabeth ait pris pour elle cette indifférence face à la disparition de sa tante...
Je comprends sa révolte...
Bien à vous.
Je comprends sa révolte...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Merci ! Il était temps d’ouvrir un sujet, en effet.
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Merci pour cette image...
Ah !! C'est tout de même dingue cette confusion et difficulté à attribuer les portraits des filles de France.
Attention, il faut bien suivre...
Vu récemment au Pavillon de chasse de Stupinigi (Turin), ce portrait au pastel qui est décrit, sur le catalogue en ligne des collections des musées italiens, comme étant celui de Madame Infante, par Liotard.
Sur Wikipedia, ce même portrait est aussi présenté comme étant possiblement celui de sa fille d'Isabelle de Bourbon-Parme.
Désolé, c'est la photo la plus laide de ma visite...
Ritratto di Luisa Elisabetta di Francia
Jean-Etienne Liotard
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Elle n'est pas assez grosse pour être Madame Infante...
Portrait of Princess Isabella of Parma (1741-1763) or her mother Louise Élisabeth of France (1727-1759)
Jean-Etienne Liotard
Pastel on paper
Image : Wikipedia
Cependant, à Parme, est également conservée cette autre variante, une huile sur toile, et cette fois-ci décrite comme un portrait de Madame Louise.
Ben alors...Il faudrait savoir, les gars !!!
Luisa Maria di Francia (Madame Louise)
Jean-Etienne Liotard
Tela/ pittura a olio, ca. 1749 ca. 1752
Galleria Nazionale di Parma
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Nous avions également présenté une tabatière ornée de différents portraits de la famille royale, réalisée en 1767 par l'orfèvre Jean-Joseph Barrière, dont les miniatures sont signées J.J Dailly.
Sur l'une des faces de la tabatière, nous retrouvons ce double portrait, que le Art Walters Museum de Baltimore décrit comme celui de Madame Sophie et Madame Louise (sur Wikipedia, ce double portrait est présenté comme celui de Madame Victoire et Madame Sophie )
Image : Art Walters Museum, Baltimore
Or, pour le musée d'Art et d'Histoire de Genève, Madame Sophie...ce serait elle :
Portrait de Madame Sophie de France
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin marouflé sur toile, 1750-51
Image : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève
Voir notre sujet : Portraits de la famille de Louis XV sur une tabatière
Toujours au Pavillon de chasse de Stupinigi, nous retrouvons cet autre portrait, assez proche de celui ci-dessus.
Le personnage n'est pas formellement identifié sur le catalogue en ligne des collections des musées italiens, où il est présenté comme celui d'une princesse de la maison de Parme.
Ritratto di una principessa di casa parmense
Jean-Etienne Liotard
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Bref, nous sommes paumés...
Ah !! C'est tout de même dingue cette confusion et difficulté à attribuer les portraits des filles de France.
Attention, il faut bien suivre...
Vu récemment au Pavillon de chasse de Stupinigi (Turin), ce portrait au pastel qui est décrit, sur le catalogue en ligne des collections des musées italiens, comme étant celui de Madame Infante, par Liotard.
Sur Wikipedia, ce même portrait est aussi présenté comme étant possiblement celui de sa fille d'Isabelle de Bourbon-Parme.
Désolé, c'est la photo la plus laide de ma visite...
Ritratto di Luisa Elisabetta di Francia
Jean-Etienne Liotard
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Elle n'est pas assez grosse pour être Madame Infante...
Portrait of Princess Isabella of Parma (1741-1763) or her mother Louise Élisabeth of France (1727-1759)
Jean-Etienne Liotard
Pastel on paper
Image : Wikipedia
Cependant, à Parme, est également conservée cette autre variante, une huile sur toile, et cette fois-ci décrite comme un portrait de Madame Louise.
Ben alors...Il faudrait savoir, les gars !!!
Luisa Maria di Francia (Madame Louise)
Jean-Etienne Liotard
Tela/ pittura a olio, ca. 1749 ca. 1752
Galleria Nazionale di Parma
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Nous avions également présenté une tabatière ornée de différents portraits de la famille royale, réalisée en 1767 par l'orfèvre Jean-Joseph Barrière, dont les miniatures sont signées J.J Dailly.
Sur l'une des faces de la tabatière, nous retrouvons ce double portrait, que le Art Walters Museum de Baltimore décrit comme celui de Madame Sophie et Madame Louise (sur Wikipedia, ce double portrait est présenté comme celui de Madame Victoire et Madame Sophie )
Image : Art Walters Museum, Baltimore
Or, pour le musée d'Art et d'Histoire de Genève, Madame Sophie...ce serait elle :
Portrait de Madame Sophie de France
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin marouflé sur toile, 1750-51
Image : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève
Voir notre sujet : Portraits de la famille de Louis XV sur une tabatière
Toujours au Pavillon de chasse de Stupinigi, nous retrouvons cet autre portrait, assez proche de celui ci-dessus.
Le personnage n'est pas formellement identifié sur le catalogue en ligne des collections des musées italiens, où il est présenté comme celui d'une princesse de la maison de Parme.
Ritratto di una principessa di casa parmense
Jean-Etienne Liotard
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Bref, nous sommes paumés...
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Merci LNLN ! Très intéressant ! Quelle confusion !!!
En tout cas celui que j'ai posté c'est comme le Pört-Salut, c'est écrit dessus
En tout cas celui que j'ai posté c'est comme le Pört-Salut, c'est écrit dessus
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Oui, j'ai vu ! En revanche, je ne parviens pas à lire la date...
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Elle était tellement discrète qu'on ne s'est aperçu de sa mort que 4 ans après...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Gouverneur Morris a écrit:
Che casino!!!!!!
Dans le même genre, voir ici mon ami !
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Présenté récemment, et en avant-première, dans notre sujet :
Exposition - Cent portraits pour un siècle, musée Lambinet, Versailles
Ce portrait est mentionné dans le dossier de presse de l'expo à venir comme, je cite :
Sophie Philippine Élisabeth de France (1734 – 1782), fille de Louis XV, dite Madame Sophie
Franz Bernhard FREY (Guebwiller, 1716 – Guebwiller, 1806 ou 1808)
Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur châssis
Sur le carton de protection arrière, étiquette ancienne avec la mention : COLLECTION / RAPHAEL / GARRETA, et cachet de cire rouge de la succession Garreta à l’Hôtel des ventes de Rouen.
* Image : CPDHS / photo Thierry Ollivier
* Source : Dossier de presse - Exposition Cent portraits pour un siècle. Musée Lambinet, Versailles
Un portrait étonnant, d'une princesse portant une tenue "orientale" (?), et beaucoup de bijoux...
Dans la version en ligne de son Dictionary of Pastellists before 1800, l'expert Neil Jeffares mentionne jusqu'à présent ce portrait dans l'une des rubriques "Ecole française du XVIIIe siècle", et le décrit ainsi :
Source : Dictionary of Pastellists before 1800
Bon ?! Madame Adélaïde ici.
Passons sur la tenue, ce n'est certes pas la première fois que les portraits de Mesdames Louise, Adélaïde ou Sophie sont confondus.
On s'y perd ! Voir par exemple nos messages ci-dessus pour ce qui concerne Mme Sophie.
Dans l'attente de la présentation détaillée de ce portrait lors de l'exposition au Musée Lambinet, je vous propose cet autre portrait dit de Madame Sophie, pastel attribué au même peintre justement.
Plus âgée, la princesse est déjà plus "reconnaissable" (encore que la ressemblance avec ses soeurs est parfois trompeuse).
Franz Bernhard FREY
Madame Sophie de France
* Source images : Neil Jeffares - Dictionary of Pastellists before 1800
Exposition - Cent portraits pour un siècle, musée Lambinet, Versailles
Ce portrait est mentionné dans le dossier de presse de l'expo à venir comme, je cite :
Sophie Philippine Élisabeth de France (1734 – 1782), fille de Louis XV, dite Madame Sophie
Franz Bernhard FREY (Guebwiller, 1716 – Guebwiller, 1806 ou 1808)
Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur châssis
Sur le carton de protection arrière, étiquette ancienne avec la mention : COLLECTION / RAPHAEL / GARRETA, et cachet de cire rouge de la succession Garreta à l’Hôtel des ventes de Rouen.
* Image : CPDHS / photo Thierry Ollivier
* Source : Dossier de presse - Exposition Cent portraits pour un siècle. Musée Lambinet, Versailles
___________
Un portrait étonnant, d'une princesse portant une tenue "orientale" (?), et beaucoup de bijoux...
Dans la version en ligne de son Dictionary of Pastellists before 1800, l'expert Neil Jeffares mentionne jusqu'à présent ce portrait dans l'une des rubriques "Ecole française du XVIIIe siècle", et le décrit ainsi :
Source : Dictionary of Pastellists before 1800
Bon ?! Madame Adélaïde ici.
Passons sur la tenue, ce n'est certes pas la première fois que les portraits de Mesdames Louise, Adélaïde ou Sophie sont confondus.
On s'y perd ! Voir par exemple nos messages ci-dessus pour ce qui concerne Mme Sophie.
Dans l'attente de la présentation détaillée de ce portrait lors de l'exposition au Musée Lambinet, je vous propose cet autre portrait dit de Madame Sophie, pastel attribué au même peintre justement.
Plus âgée, la princesse est déjà plus "reconnaissable" (encore que la ressemblance avec ses soeurs est parfois trompeuse).
Franz Bernhard FREY
Madame Sophie de France
* Source images : Neil Jeffares - Dictionary of Pastellists before 1800
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Le musée d'Art et d'Histoire de Genève ajoute une huile sur toile à sa riche collection d'oeuvres du peintre Jean-Etienne Liotard.
Il s'agit d'un portrait de Mme Sophie :
Portrait de Madame Sophie de France
Jean-Etienne Liotard
1750-1753
Huile sur toile, 66×55 cm
Image : MAHGenève - Le blog
Le musée a déjà en sa possession le pastel Madame Sophie de France, du même artiste :
Portrait de Madame Sophie de France (1734-1782)
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin marouflé sur toile
c. 1750-1751
Image : MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève
Nous l'avions déjà présenté ci-dessus, avec d'autres portraits, et dans le cadre d'une discussion concernant la difficulté d'attribuer les portraits à l'une ou l'autre des soeurs : Madame Sophie et Madame Louise.
Cela confirmerait que ce portrait, et ses variantes, seraient donc bien ceux de Sophie-Philippine de France, dite Mme Sophie :
Ritratto di una principessa di casa parmense
Jean-Etienne Liotard
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Image : Forum de Marie-Antoinette / Le pavillon de chasse de Stupinigi (Turin)
Il s'agit d'un portrait de Mme Sophie :
Portrait de Madame Sophie de France
Jean-Etienne Liotard
1750-1753
Huile sur toile, 66×55 cm
Image : MAHGenève - Le blog
Le musée a déjà en sa possession le pastel Madame Sophie de France, du même artiste :
Portrait de Madame Sophie de France (1734-1782)
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin marouflé sur toile
c. 1750-1751
Image : MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève
Nous l'avions déjà présenté ci-dessus, avec d'autres portraits, et dans le cadre d'une discussion concernant la difficulté d'attribuer les portraits à l'une ou l'autre des soeurs : Madame Sophie et Madame Louise.
Cela confirmerait que ce portrait, et ses variantes, seraient donc bien ceux de Sophie-Philippine de France, dite Mme Sophie :
Ritratto di una principessa di casa parmense
Jean-Etienne Liotard
Palazzina di caccia Museo dell'Arredamento e Ammobiliamento
Pastello, ca. 1750 ca. 1755
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali
Image : Forum de Marie-Antoinette / Le pavillon de chasse de Stupinigi (Turin)
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Ce sont deux portraits dits de Madame Sophie qui seront prochainement présentés en vente aux enchères.
Je les poste ici, mais sans conviction. Il faut dire que les présentations des maisons de vente ne sont guère argumentées, voire pas du tout.
École française, attribué à Louis Michel VAN LOO
Portrait de Madame Sophie, fille de Louis XV
Vers 1760
Toile ovale. 55 x 46 cm
Commentaire de la maison de vente :
Sophie de France (1734-1782), fille de Louis XV et de Marie Leszczynska.
* Source : Daguerre - Vente Stéphane Bern, un intérieur parisien (25 janvier 2022)
Franz Bernhard FREY (1716 - 1806)
Portrait de Sophie-Philippine-Élisabeth de France (1734 -1782), dite Madame Sophie, fille de Louis XV
Pastel sur papier marouflé sur toile
Hauteur : 63 Largeur : 53,50 cm
Provenance : Collection Raphaël Garreta, ancien directeur du musée départemental des Antiquités de Rouen, une étiquette au verso ; Sa vente, Rouen, Hôtel des ventes, Me Boivin, 16-17 mars 1931, n° 65, un cachet au verso ; Collection particulière, Paris ; Vente anonyme ; Paris, Artcurial, 14 juin 2005, n° 16 (comme Ecole française du XVIIIe siècle) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 34 et 36-37, n° 11
Bibliographie : Neil Jeffares, 'Dictionnary of pastellists before 1800', version en ligne, n° J.329.137 (attribution et identification du modèle questionnées)
Commentaire de la maison de vente (extraits) :
(...) le pastelliste Franz Bernhard Frey. Présent à Paris entre 1754 et 1777, ce dernier récupéra vraisemblablement une partie des commandes de Maurice-Quentin de La Tour, découragé par le peu de sérieux manifesté par les princesses pour les séances de pose. (...)
Le (...) pastel, représentant Madame Sophie, pourrait quant à lui correspondre à une commande de 1766 des portraits de Mesdames Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise (1).
1. A.N., O1 1721, voir X. Salmon in cat. exp. Versailles, 2019, p. 36.
* Source : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Nous avions déjà évoqué ce portrait du temps de son exposition au musée Lambinet, avec la présentation de quelques réserves concernant l'identification du modèle :
Lire : ICI
Et publié sur le blog de Neil Jeffars, historien de l'art, au sujet des lots de cette vente aux enchères :
Lot 10/11: J.329.1225/J.329.137.
I’m not convinced that these pastels are autograph; to me they look like copies. I have published the exact date of death of François Bernardin Frey, as he called himself; XS continues to include “ou 1808”, an error in Ratouis de Limay. The letter identifying a copy for Mme de Braque (O1 1828/384 p. 36) was found and published by me, as well as (p. 38) the name of the “Comtesse de Bar”, Marguerite de Pionne (it is a different question as to whether this is the right identification).
Source : Neil Jeffares - Cent portraits pour un siècle
Je les poste ici, mais sans conviction. Il faut dire que les présentations des maisons de vente ne sont guère argumentées, voire pas du tout.
École française, attribué à Louis Michel VAN LOO
Portrait de Madame Sophie, fille de Louis XV
Vers 1760
Toile ovale. 55 x 46 cm
Commentaire de la maison de vente :
Sophie de France (1734-1782), fille de Louis XV et de Marie Leszczynska.
* Source : Daguerre - Vente Stéphane Bern, un intérieur parisien (25 janvier 2022)
Franz Bernhard FREY (1716 - 1806)
Portrait de Sophie-Philippine-Élisabeth de France (1734 -1782), dite Madame Sophie, fille de Louis XV
Pastel sur papier marouflé sur toile
Hauteur : 63 Largeur : 53,50 cm
Provenance : Collection Raphaël Garreta, ancien directeur du musée départemental des Antiquités de Rouen, une étiquette au verso ; Sa vente, Rouen, Hôtel des ventes, Me Boivin, 16-17 mars 1931, n° 65, un cachet au verso ; Collection particulière, Paris ; Vente anonyme ; Paris, Artcurial, 14 juin 2005, n° 16 (comme Ecole française du XVIIIe siècle) ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 34 et 36-37, n° 11
Bibliographie : Neil Jeffares, 'Dictionnary of pastellists before 1800', version en ligne, n° J.329.137 (attribution et identification du modèle questionnées)
Commentaire de la maison de vente (extraits) :
(...) le pastelliste Franz Bernhard Frey. Présent à Paris entre 1754 et 1777, ce dernier récupéra vraisemblablement une partie des commandes de Maurice-Quentin de La Tour, découragé par le peu de sérieux manifesté par les princesses pour les séances de pose. (...)
Le (...) pastel, représentant Madame Sophie, pourrait quant à lui correspondre à une commande de 1766 des portraits de Mesdames Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise (1).
1. A.N., O1 1721, voir X. Salmon in cat. exp. Versailles, 2019, p. 36.
* Source : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Nous avions déjà évoqué ce portrait du temps de son exposition au musée Lambinet, avec la présentation de quelques réserves concernant l'identification du modèle :
Lire : ICI
Et publié sur le blog de Neil Jeffars, historien de l'art, au sujet des lots de cette vente aux enchères :
Lot 10/11: J.329.1225/J.329.137.
I’m not convinced that these pastels are autograph; to me they look like copies. I have published the exact date of death of François Bernardin Frey, as he called himself; XS continues to include “ou 1808”, an error in Ratouis de Limay. The letter identifying a copy for Mme de Braque (O1 1828/384 p. 36) was found and published by me, as well as (p. 38) the name of the “Comtesse de Bar”, Marguerite de Pionne (it is a different question as to whether this is the right identification).
Source : Neil Jeffares - Cent portraits pour un siècle
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Elle n'est pas laide....
Mr ventier- Messages : 1135
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
Le musée des Beaux-Arts d'Agen conserve une version du portrait de Madame Sophie, peint par Drouais, que nous n'avions pas encore présentée ici.
Portrait de Madame Sophie
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1760-1770
H. 0.72 m - L. 0.58 m
Image : Musée des Beaux-Arts d'Agen
Provenance :
Collection de Louis III de Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, duc de La Vrillière, hôtel de Saint-Florentin (galerie en suite de la bibliothèque avec vue sur la place Louis XV, actuelle place de la Concorde, Paris, n° 966 de l’inventaire après décès), 1777 ; légué à sa nièce, Louise-Françoise de Bréhan de Plélo, duchesse d’Aiguillon, 1777 ; collection du duc Emmanuel-Armand d’Aiguillon, château d’Aiguillon (salon de compagnie), 1777(?)-1788 ; collection du duc Armand-Désiré d’Aiguillon, château d’Aiguillon (salon de compagnie), 1788-1792 ; saisie révolutionnaire, 1792 ; Museum de l’École Centrale, ancien évêché, Agen, 1796-1803 ; Légion d’Honneur, ancien évêché, Agen, 1803-1810 ; Préfecture de Lot-et-Garonne, 1810-1905 ; dépôt de la Préfecture de Lot-et-Garonne au musée des Beaux-Arts, Agen, 1905 ; classement au titre des Monuments Historiques, 1918
Présentation du musée :
Ce portrait montre Madame Sophie, fille du roi Louis XV, vêtue d’une robe d’intérieur brodée de fleurs. François-Hubert Drouais, alors peintre à la cour, la représente une partition à la main, rappelant ainsi le goût de la princesse pour la musique.
François-Hubert Drouais, portraitiste favori de la cour
François-Hubert Drouais, fils d’Hubert Drouais (1699-1767), est le membre le plus illustre de cette famille de peintres. Il reçoit son éducation artistique de trois grands maîtres de la peinture de cette époque : Carle Van Loo (1715-1765), Charles-Joseph Natoire (1700-1777) et François Boucher (1703-1770).
Reçu à l’Académie en 1758, il est appelé à Versailles où il travaille pour le compte de Madame de Pompadour puis de Madame du Barry, tour à tour maîtresses de Louis XV. Dès lors, il devient le grand portraitiste de la cour succédant à Jean-Marc Nattier (1685-1766), vieillissant, et précédant la carrière de Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842).
Dans ce contexte, il exécute le portrait de Sophie-Philippine-Élisabeth de France (1734-1782), dite Madame Sophie, sixième des filles de Louis XV et Marie Leszczyńska.
Un portrait d’une grande élégance
Représentée à mi-corps et de trois-quarts, Madame Sophie est vêtue d’une robe fermée sur sa poitrine et richement décorée de nombreuses fleurs et de fine dentelle, costume que les quatre princesses, Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise, avaient coutume de porter. La figure se détache sur un fond uni, d’où émerge le dossier du fauteuil, créant un effet de perspective. La lumière modèle les traits de son visage avec douceur, accentuant l’arête de son nez et la forme de son menton dans un rendu réaliste. Le regard tourné vers le spectateur, elle tient dans les mains une partition et semble interrompue en pleine étude. Ses yeux portent encore les traces évanescentes de la mélodie qu’ils viennent de parcourir.
Le choix de la partition de musique comme accessoire renvoie au goût de Madame Sophie pour le chant et les instruments, loisirs favoris qu’elle partage avec ses sœurs. A travers ce portrait, François-Hubert Drouais s’affranchit des codes du portrait officiel par le réalisme des traits de la figure et l’harmonie chromatique composée d’une dominance de rose.
Une exacte réplique du portrait original de Madame Sophie
Réplique de l’œuvre originale conservée au château de Versailles, cette œuvre autographe est transmise par héritage du duc de La Vrillière à Louise-Félicité de Brehan de Plélo, duchesse d’Aiguillon parmi d’autres portraits de la famille royale. Ces œuvres sont envoyées au château d’Aiguillon pendant l’exil du duc d’Aiguillon.
Sa condition d’œuvre autographe fait la qualité du portrait agenais, bien qu’il ne soit pas l’original. En effet, le portraitiste officiel réalise un portrait-prototype décliné ensuite en de nombreuses répliques, qui sont autant de variantes avec de légères modifications, comme l’adaptation à un nouveau format, des accessoires différents, ou encore des couleurs déclinées. Ainsi, le Metropolitan Museum of Art à New York conserve le portrait de Madame Sophie (inv. 64.159.1), vêtue d’une robe bleue et les mains emmitouflées dans un manchon de fourrure.
Madame Sophie de France (1734–1782)
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1762
Signed and dated (right): Drouais le fils / 1762
65.1 x 53 cm
Image : The Metropolitan Museum of Art
Une copie du portrait de Madame Sophie a également été réalisée par l’atelier de Drouais (musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles, inv. MV 3810) la montrant dans une pose et vêtue d’atouts identiques, en une composition plus large constituée d’un dais et d’une architecture à l’antique ainsi que d’un petit bureau sur lequel est posée une pile de livres.
Sophie-Philippine de France
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Commandé par la Direction des Bâtiments, 1763
H. 73,2 ; L. 58,3 cm
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Sophie-Philippine-Elisabeth-Justine de France
Henri-Philippe-Bon Coqueret, d'après F.H Drouais
Huile sur toile, 1761-1776
H. 122 ; L. 157 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Enfin, la pose de la Princesse se retrouve dans le triple portrait avec ses sœurs, Mesdames Victoire et Louise, dans un portrait livré en 1764 et conservé de nos jours au château de Versailles (inv. MV 4459).
Adélaïde de France, Victoire de France, Sophie-Philippine de France (selon Versailles) ou Mesdames Victoire, Sophie et Louise (selon la RMN )
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Source texte : Mathilde Descamps Duval / Musée Agen
Je n'ai pas retrouvé (ou compris quelle pouvait être) " l'oeuvre originale conservée à Versailles", évoquée dans cette présentation .
Je signale encore cette version en pied, que nous avions déjà présentée dans ce sujet.
Sophie-Philippine de France
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Donné par le comte de Beaumont à Louis XVIII, 8 octobre 1817
H. 221 ; L. 147 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Portrait de Madame Sophie
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1760-1770
H. 0.72 m - L. 0.58 m
Image : Musée des Beaux-Arts d'Agen
Provenance :
Collection de Louis III de Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, duc de La Vrillière, hôtel de Saint-Florentin (galerie en suite de la bibliothèque avec vue sur la place Louis XV, actuelle place de la Concorde, Paris, n° 966 de l’inventaire après décès), 1777 ; légué à sa nièce, Louise-Françoise de Bréhan de Plélo, duchesse d’Aiguillon, 1777 ; collection du duc Emmanuel-Armand d’Aiguillon, château d’Aiguillon (salon de compagnie), 1777(?)-1788 ; collection du duc Armand-Désiré d’Aiguillon, château d’Aiguillon (salon de compagnie), 1788-1792 ; saisie révolutionnaire, 1792 ; Museum de l’École Centrale, ancien évêché, Agen, 1796-1803 ; Légion d’Honneur, ancien évêché, Agen, 1803-1810 ; Préfecture de Lot-et-Garonne, 1810-1905 ; dépôt de la Préfecture de Lot-et-Garonne au musée des Beaux-Arts, Agen, 1905 ; classement au titre des Monuments Historiques, 1918
Présentation du musée :
Ce portrait montre Madame Sophie, fille du roi Louis XV, vêtue d’une robe d’intérieur brodée de fleurs. François-Hubert Drouais, alors peintre à la cour, la représente une partition à la main, rappelant ainsi le goût de la princesse pour la musique.
François-Hubert Drouais, portraitiste favori de la cour
François-Hubert Drouais, fils d’Hubert Drouais (1699-1767), est le membre le plus illustre de cette famille de peintres. Il reçoit son éducation artistique de trois grands maîtres de la peinture de cette époque : Carle Van Loo (1715-1765), Charles-Joseph Natoire (1700-1777) et François Boucher (1703-1770).
Reçu à l’Académie en 1758, il est appelé à Versailles où il travaille pour le compte de Madame de Pompadour puis de Madame du Barry, tour à tour maîtresses de Louis XV. Dès lors, il devient le grand portraitiste de la cour succédant à Jean-Marc Nattier (1685-1766), vieillissant, et précédant la carrière de Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842).
Dans ce contexte, il exécute le portrait de Sophie-Philippine-Élisabeth de France (1734-1782), dite Madame Sophie, sixième des filles de Louis XV et Marie Leszczyńska.
Un portrait d’une grande élégance
Représentée à mi-corps et de trois-quarts, Madame Sophie est vêtue d’une robe fermée sur sa poitrine et richement décorée de nombreuses fleurs et de fine dentelle, costume que les quatre princesses, Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise, avaient coutume de porter. La figure se détache sur un fond uni, d’où émerge le dossier du fauteuil, créant un effet de perspective. La lumière modèle les traits de son visage avec douceur, accentuant l’arête de son nez et la forme de son menton dans un rendu réaliste. Le regard tourné vers le spectateur, elle tient dans les mains une partition et semble interrompue en pleine étude. Ses yeux portent encore les traces évanescentes de la mélodie qu’ils viennent de parcourir.
Le choix de la partition de musique comme accessoire renvoie au goût de Madame Sophie pour le chant et les instruments, loisirs favoris qu’elle partage avec ses sœurs. A travers ce portrait, François-Hubert Drouais s’affranchit des codes du portrait officiel par le réalisme des traits de la figure et l’harmonie chromatique composée d’une dominance de rose.
Une exacte réplique du portrait original de Madame Sophie
Réplique de l’œuvre originale conservée au château de Versailles, cette œuvre autographe est transmise par héritage du duc de La Vrillière à Louise-Félicité de Brehan de Plélo, duchesse d’Aiguillon parmi d’autres portraits de la famille royale. Ces œuvres sont envoyées au château d’Aiguillon pendant l’exil du duc d’Aiguillon.
Sa condition d’œuvre autographe fait la qualité du portrait agenais, bien qu’il ne soit pas l’original. En effet, le portraitiste officiel réalise un portrait-prototype décliné ensuite en de nombreuses répliques, qui sont autant de variantes avec de légères modifications, comme l’adaptation à un nouveau format, des accessoires différents, ou encore des couleurs déclinées. Ainsi, le Metropolitan Museum of Art à New York conserve le portrait de Madame Sophie (inv. 64.159.1), vêtue d’une robe bleue et les mains emmitouflées dans un manchon de fourrure.
Madame Sophie de France (1734–1782)
François-Hubert Drouais
Oil on canvas, 1762
Signed and dated (right): Drouais le fils / 1762
65.1 x 53 cm
Image : The Metropolitan Museum of Art
Une copie du portrait de Madame Sophie a également été réalisée par l’atelier de Drouais (musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles, inv. MV 3810) la montrant dans une pose et vêtue d’atouts identiques, en une composition plus large constituée d’un dais et d’une architecture à l’antique ainsi que d’un petit bureau sur lequel est posée une pile de livres.
Sophie-Philippine de France
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
Commandé par la Direction des Bâtiments, 1763
H. 73,2 ; L. 58,3 cm
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Sophie-Philippine-Elisabeth-Justine de France
Henri-Philippe-Bon Coqueret, d'après F.H Drouais
Huile sur toile, 1761-1776
H. 122 ; L. 157 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Enfin, la pose de la Princesse se retrouve dans le triple portrait avec ses sœurs, Mesdames Victoire et Louise, dans un portrait livré en 1764 et conservé de nos jours au château de Versailles (inv. MV 4459).
Adélaïde de France, Victoire de France, Sophie-Philippine de France (selon Versailles) ou Mesdames Victoire, Sophie et Louise (selon la RMN )
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Source texte : Mathilde Descamps Duval / Musée Agen
__________________
Je n'ai pas retrouvé (ou compris quelle pouvait être) " l'oeuvre originale conservée à Versailles", évoquée dans cette présentation .
Je signale encore cette version en pied, que nous avions déjà présentée dans ce sujet.
Sophie-Philippine de France
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Donné par le comte de Beaumont à Louis XVIII, 8 octobre 1817
H. 221 ; L. 147 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Sophie de France, dite Madame Sophie, tante de Louis XVI
L'extrême discrétion de Madame Sophie de son vivant n'a pas aidé les historiens des filles de Louis XV, je pense par exemple à Simone Poignant, Casimir Sryjenski ou Bernard Cortecuisse.
Il apparaît en tout état de cause qu'elle n'avait pas la forte personnalité de Madame Louise-Élisabeth ou de Madame Adélaïde, cela n'en faisait pas pour autant une princesse idiote. Il apparaît au contraire qu'elle recherchait la solitude de ses appartements, la Cour, centre de tous les regards devait représenter un rude écueil pour cette princesse réservée et timide.
Sa bibliothèque, sa passion pour la musique, sa fidélité en font un personnage attachant, mais force est de constater qu'elle n'a pas laissé de trace indélébile dans l'histoire de Versailles.
Il apparaît en tout état de cause qu'elle n'avait pas la forte personnalité de Madame Louise-Élisabeth ou de Madame Adélaïde, cela n'en faisait pas pour autant une princesse idiote. Il apparaît au contraire qu'elle recherchait la solitude de ses appartements, la Cour, centre de tous les regards devait représenter un rude écueil pour cette princesse réservée et timide.
Sa bibliothèque, sa passion pour la musique, sa fidélité en font un personnage attachant, mais force est de constater qu'elle n'a pas laissé de trace indélébile dans l'histoire de Versailles.
Dominique Poulin- Messages : 7041
Date d'inscription : 02/01/2014
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
» La princesse Clotilde de France, dite Madame Clotilde, "Gros Madame"
» Louise-Élisabeth de France (1727-1759), dite Madame Première puis Madame Infante
» Sophie de Bourbon dite Mademoiselle d'Artois
» Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
» La princesse Clotilde de France, dite Madame Clotilde, "Gros Madame"
» Louise-Élisabeth de France (1727-1759), dite Madame Première puis Madame Infante
» Sophie de Bourbon dite Mademoiselle d'Artois
» Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, duchesse d'Angoulême
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum