Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
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Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Eh bien, cette femme n'avait pas encore de sujet ici. Il était temps !
Sa (courte) biographie à suivre, un jour peut-être ?
Portrait présenté en vente aux enchères aujourd'hui, je cite :
Ecole française du XVIIIe siècle Cabinet du roi d'après Jean Étienne Liotard
Portrait d'Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Henriette, fille de Louis XV
Huile sur toile
Hauteur : 60 Largeur : 50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Londres, Philips, 13 décembre 1999, n° 69 (comme manière de Jean-Marc Nattier, sous un important repeint) ; Vente anonyme ; Shrewsbury, Halls Fine Arts Auctioneers, 21 mars 2018, n° 336 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 28-31, n° 6
Commentaire de la maison de vente (extraits) :
C'est par l'intermédiaire du maréchal Maurice de Saxe, dont il avait peint le portrait en 1748, que le genevois Jean-Etienne Liotard fut introduit à Versailles et se vit confier les portraits de toute la famille royale, à l'exception de la reine. Exécutés au pastel ou sur toiles, ils furent pour beaucoup d'entre eux exposés au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1751 et 1752. Huit sont aujourd'hui conservés à Stupinigi.
Ces effigies connurent un grand succès auprès de la famille royale et furent reproduites, avec parfois des variantes dans les vêtements, afin d'être offertes.
Afin de s'assurer de ces présents diplomatiques que constituaient les portraits des membres de la famille royale, la surintendance des Bâtiments du roi avait institué un atelier de copistes rattachés au Cabinet du roi. C'est de cet atelier que sont très vraisemblablement issues les trois huiles sur toiles que nous présentons.
(...)
Les portraits des filles de Louis XV, Mesdames Henriette et Adélaïde, sont quant à eux issus de pastels conservés à Stupinigi.
Née en 1727, Henriette de France avait 22 ans lorsqu'elle fut représentée par Liotard. Le comte de Tessin ne tarit pas d'éloges sur la jeune femme lors d'un passage à la cour en 1741 : " Elle ne fait que croître et embellir… Les louanges les plus outrées deviennent vraies quand on parle d'elle. (1) "
La jeune femme mourra deux ans plus tard de la petite vérole.
(...)
(1). G. von Proschwitz, 'Tableaux de Paris et de la cour de France, 1739-1744. Lettres inédites de Carl Gustav, comte de Tessin', Paris, 1983, cité par M. Roethlisberger et R. Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 379.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
Les portraits conservés à Stupinigi (Italie), évoqués dans le descriptif de la maison de vente, sont ceux ci-après. Mais c'est encore un autre problème concernant les attributions des sujets. Je passe ici...
Extrait de la présentation du musée :
Palazzina di caccia
Appartamenti ora detto della Regina (gia' del Re), camera da letto :
L'affresco della volta, mirabile opera di Charles André Van Loo (Nizza, 1705 - Parigi, 1765) raffigurante il Bagno di Diana, risale al 1733. Si devono a Giovanni Francesco Fariano (Torino, 1681 - ca. 1753) le decorazioni delle sovrapporte, dei pannelli delle porte, delle imposte delle finestre, dei lambriggi (zoccolo): l'insieme decorativo è collocabile cronologicamente tra il 1737 ed il 1741. Sulle pareti, con tappezzeria in seta decorata da applicazioni a ricamo, compare una serie di pastelli di Jean-Etienne Liotard (Ginevra, 1702 - 1789) ritraenti Sofia di Francia e Il Delfino di Francia Luigi di Borbone. I dipinti, come gli altri del pittore conservati a Stupinigi, furono eseguiti alla corte di Francia nel 1749-50.
I pastelli, passati nella reggia dei Borbone-Parma a Colorno, poi nel castello di Moncalieri, ritraggono la famiglia di Luigi XV, e costituiscono un insieme eccezionale per qualità artistica ed importanza storica, al pari dei ritratti eseguiti da Liotard per la famiglia reale d'Inghilterra e per la casa d'Austria. (...)
Ritratto di una principessa di casa Parmense (dipinto, opera isolata)
by Liotard Jean-Etienne (attribuito)
Ritratto femminile a busto intero realizzato a pastello su carta
c. 1750-55
Source image : Dati.beniculturali
Voir notre visite illustrée du superbe : Pavillon de chasse de Stupinigi (Piémont, Italie)
Sa (courte) biographie à suivre, un jour peut-être ?
Portrait présenté en vente aux enchères aujourd'hui, je cite :
Ecole française du XVIIIe siècle Cabinet du roi d'après Jean Étienne Liotard
Portrait d'Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Henriette, fille de Louis XV
Huile sur toile
Hauteur : 60 Largeur : 50 cm
Provenance : Vente anonyme ; Londres, Philips, 13 décembre 1999, n° 69 (comme manière de Jean-Marc Nattier, sous un important repeint) ; Vente anonyme ; Shrewsbury, Halls Fine Arts Auctioneers, 21 mars 2018, n° 336 ; Collection particulière, Paris
Expositions : 'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 28-31, n° 6
Commentaire de la maison de vente (extraits) :
C'est par l'intermédiaire du maréchal Maurice de Saxe, dont il avait peint le portrait en 1748, que le genevois Jean-Etienne Liotard fut introduit à Versailles et se vit confier les portraits de toute la famille royale, à l'exception de la reine. Exécutés au pastel ou sur toiles, ils furent pour beaucoup d'entre eux exposés au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1751 et 1752. Huit sont aujourd'hui conservés à Stupinigi.
Ces effigies connurent un grand succès auprès de la famille royale et furent reproduites, avec parfois des variantes dans les vêtements, afin d'être offertes.
Afin de s'assurer de ces présents diplomatiques que constituaient les portraits des membres de la famille royale, la surintendance des Bâtiments du roi avait institué un atelier de copistes rattachés au Cabinet du roi. C'est de cet atelier que sont très vraisemblablement issues les trois huiles sur toiles que nous présentons.
(...)
Les portraits des filles de Louis XV, Mesdames Henriette et Adélaïde, sont quant à eux issus de pastels conservés à Stupinigi.
Née en 1727, Henriette de France avait 22 ans lorsqu'elle fut représentée par Liotard. Le comte de Tessin ne tarit pas d'éloges sur la jeune femme lors d'un passage à la cour en 1741 : " Elle ne fait que croître et embellir… Les louanges les plus outrées deviennent vraies quand on parle d'elle. (1) "
La jeune femme mourra deux ans plus tard de la petite vérole.
(...)
(1). G. von Proschwitz, 'Tableaux de Paris et de la cour de France, 1739-1744. Lettres inédites de Carl Gustav, comte de Tessin', Paris, 1983, cité par M. Roethlisberger et R. Loche, 'Liotard. Catalogues. Sources et correspondances', Doornspijk, 2008, t. II, p. 379.
* Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)
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Les portraits conservés à Stupinigi (Italie), évoqués dans le descriptif de la maison de vente, sont ceux ci-après. Mais c'est encore un autre problème concernant les attributions des sujets. Je passe ici...
Extrait de la présentation du musée :
Palazzina di caccia
Appartamenti ora detto della Regina (gia' del Re), camera da letto :
L'affresco della volta, mirabile opera di Charles André Van Loo (Nizza, 1705 - Parigi, 1765) raffigurante il Bagno di Diana, risale al 1733. Si devono a Giovanni Francesco Fariano (Torino, 1681 - ca. 1753) le decorazioni delle sovrapporte, dei pannelli delle porte, delle imposte delle finestre, dei lambriggi (zoccolo): l'insieme decorativo è collocabile cronologicamente tra il 1737 ed il 1741. Sulle pareti, con tappezzeria in seta decorata da applicazioni a ricamo, compare una serie di pastelli di Jean-Etienne Liotard (Ginevra, 1702 - 1789) ritraenti Sofia di Francia e Il Delfino di Francia Luigi di Borbone. I dipinti, come gli altri del pittore conservati a Stupinigi, furono eseguiti alla corte di Francia nel 1749-50.
I pastelli, passati nella reggia dei Borbone-Parma a Colorno, poi nel castello di Moncalieri, ritraggono la famiglia di Luigi XV, e costituiscono un insieme eccezionale per qualità artistica ed importanza storica, al pari dei ritratti eseguiti da Liotard per la famiglia reale d'Inghilterra e per la casa d'Austria. (...)
Ritratto di una principessa di casa Parmense (dipinto, opera isolata)
by Liotard Jean-Etienne (attribuito)
Ritratto femminile a busto intero realizzato a pastello su carta
c. 1750-55
Source image : Dati.beniculturali
Voir notre visite illustrée du superbe : Pavillon de chasse de Stupinigi (Piémont, Italie)
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Merci LNLN !!!
Effectivement on a du mal à croire qu’il puisse s’agir de la délicieuse Henriette :
https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Madame_Henriette_de_France_as_a_Vestal_Virgin_(c._1749,_detail)_by_Jean-Marc_Nattier.png
(Entre autres fraîches représentations où elle est loin d’avoir la mine renfrognée et la figure longue comme un jour sans pain ! )
Chercher du côté de Mme Sophie ou des parmesanes paraît, comme tu le soulignes en creux, en effet plus inspiré !
Effectivement on a du mal à croire qu’il puisse s’agir de la délicieuse Henriette :
https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Madame_Henriette_de_France_as_a_Vestal_Virgin_(c._1749,_detail)_by_Jean-Marc_Nattier.png
(Entre autres fraîches représentations où elle est loin d’avoir la mine renfrognée et la figure longue comme un jour sans pain ! )
Chercher du côté de Mme Sophie ou des parmesanes paraît, comme tu le soulignes en creux, en effet plus inspiré !
Gouverneur Morris- Messages : 11696
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Non, non. Je levais les yeux au ciel ( ) parce que je trouvais étrange l'attribution des conservateurs italiens. Pourquoi diable aller chercher une princesse italienne alors que les autres tableaux de la série (même peintre, mêmes cadres d'époque) représentent la famille royale française ? Je pense donc qu'il s'agit donc bien de Mme Henriette.Gouverneur Morris a écrit:
Chercher du côté de Mme Sophie ou des parmesanes paraît, comme tu le soulignes en creux, en effet plus inspiré !
Aussi...
Portrait of Mme. Anne-Henriette de France
François Xavier Vispré (French, Besançon 1730–1790 London)
After Jean Etienne Liotard (Swiss, Geneva 1702–1789 Geneva)
Mezzotint, 1750
Image : The Metropolitan Museum of Art
Ce sont les portraits de ses autres soeurs qui (me) posent souvent problème. Madame Henriette est morte jeune, ses portraits sont bien moins nombreux ...
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Portraits de Madame Henriette en Flore, par Nattier
J'ai posté hier le(s) portrait(s) de sa soeur, Marie-Adélaïde de France, en Diane, peinte par Nattier. Portrait(s) avec lequel(s) celui de Madame Henriette, en Flore, se trouvait en pendant, au château de Choisy, dans l'appartement du roi Louis XV, ou encore à Versailles dans celui de la reine Marie Lecszinska.
Voici donc à nouveau plusieurs versions de ce portrait, dont :
Celles conservées à Versailles :
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
H. 96 ; L. 151 cm
MV 3818
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Commandé pour 1800 livres ; premier acompte de 1000 livres, 9 mai 1742 ; deuxième acompte de 800 livres, 23 janvier 1743 ; collection Louis XV ; accroché dans le petit cabinet de la reine à Versailles, placé en dessus de cheminée ; n'est pas mentionné dans l'inventaire de Jeaurat, 1760 ; a peut-être été décroché lors des aménagements faits par Marie-Antoinette dans les appartements de la Reine, 1779 ; ne figure pas dans les inventaires de Durameau, 1784 et 1788 ; fait peut-être partie des 88 oeuvres comprenant des "originaux de Vanloo, Nattier et autres" transférés au Musée spécial de l'Ecole française à Versailles,30 juillet 1794 ; inscrit sur les inventaires du Louvre (...)
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1745
H. 104 ; L. 140,5 cm
MV 4457
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Historique : Probablement le tableau commandé à Nattier pour la chambre du roi à Choisy, 1745 ; payé 400 livres ; collection Louis XV (...)
Description du château de Versailles :
Le succès que connurent les portraits de Mme de La Tournelle en Point du jour et de Mme de Flavacourt en Silence permit à Nattier d'obtenir, en 1742, sa première commande officielle. Le choix du modèle fut décidé par la reine.
Depuis le départ pour l'Espagne de Madame Infante, en 1739, sa soeur jumelle, Madame Henriette, occupait à Versailles la position de fille aînée du couple royal. C'est à ce titre qu'elle était dénommée "Madame". Âgée de quinze ans, la princesse avait déjà quitté l'enfance. Afin de lui rendre justice, Nattier inscrivit le corps juvénile de son jeune modèle dans un vaste paysage. Le format en longueur de l'oeuvre obéissait à l'emplacement qui lui avait été destiné, le trumeau de la cheminée du cabinet de la reine, et il permettait à l'artiste de peindre la princesse en pied.
Situés entre le grand appartement de la reine, ouvrant au midi, et les premières salles de l'appartement du roi, donnant au nord sur la cour de marbre, les cabinets de Marie Leszczynska formaient un véritable petit appartement où la souveraine aimait à se retirer pour lire, peindre, méditer et recevoir ses visiteurs les plus intimes selon un rythme de vie beaucoup moins officiel que dans les salons fastueux, où elle s'imposait un rôle de représentation. Bien que les documents concernant ces pièces soient peu nombreux, ils témoignent néanmoins des continuelles transformations qui les affectèrent à partir de 1730. Même si la dénomination "cabinet de la reine" que mentionnent les archives au sujet du portrait de Madame Henriette prête à confusion quant à la localisation exacte de la pièce en raison de son caractère générique dans l'appartement de la souveraine, on s'accorde cependant à penser qu'il s'agissait du "grand cabinet intérieur", actuel "cabinet doré de Marie-Antoinette", jouxtant la pièce des bains et ouvrant sur la cour de Monseigneur.
Le décor qui accueillit le tableau de Nattier en 1742 était probablement celui que décrivait l'année précédente Bruzen de La Martinière dans son Grand Dictionnaire géographique, historique et critique : Un cabinet qui sert de retraite, lequel est orné de riches lambris avec des fleurs taillées sur les moulures, peintes en coloris au naturel. Le plafond est ceintré en calotte ; la peinture en est en manière de treillage en perspective, avec différentes fleurs et feuillages mêlés d'oiseaux. Il y a sur les cheminées qui sont d'un très beau marbre, des trumeaux de glaces ; et vis-à-vis il y en a aussi d'autres dans les lambris. On y remarque des tableaux de paysages et des sujets champêtres au dessus des portes, lesquels sont de Boucher. Peut-on dès lors s'étonner du thème mythologique qu'avait retenu Nattier pour portraiturer Madame Henriette ? Certes non, car le travestissement s'était imposé en raison du décor de la pièce. D'un format chantourné qu'il est encore possible de déceler malgré les agrandissements du XIXe siècle, l'oeuvre mettait en scène une fleur... parmi les fleurs.
La version identifiée MNR (Musées Nationaux Récupération), en dépôt au MBA d'Orléans :
Portrait d'Henriette de France en Flore
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
Hauteur : 0,82 m ; Largeur : 1,29 m
Image : 2003 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / entrepôt au Musée des Beaux-Arts, Orléans
Historique
Réplique d'un original commandé par la reine en 1742 (conservé à Versailles, MV 3818). On ignore le nombre exact de répliques dont ce portrait fit l'objet, parmi lesquelles - outre celle-ci - celle destinée à la chambre du roi au château de Choisy (1745, Versailles, MV 4457), ou celle aujourd'hui à Florence (musée des Offices). Une autre version très proche du MNR 54 a été emportée d'une des résidences Rothschild à Paris (numéro d'inventaire "R 112"). Ce tableau pourrait être l'exemplaire qui figurait dans la collection du duc d'Orléans au Palais-Royal en 1826.
Acheté par M. Hofer à la comtesse de la Béraudière, 200 000 F ou 8 750 RM, le 6 janvier 1941 (selon liste des achats d'Hofer) (1) ; acheté 8 750 RM chez M. Hofer le 25 janvier 1941 par M. Beck, directeur de la Reichsverbank der öffentlichen Versicherungen, Berlin (cadeau destiné à H. Göring ; collection Goering (n°G 680) (2) ; transporté vers le Central Collecting Point de Munich le 27 juillet 1945 et enregistré sous le numéro 5374 (3) ; rapatrié vers la France par le sixième convoi en provenance de Munich le 18 avril 1946 ; retenu lors de la quatrième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 21 décembre 1949 ; attribué au musée du Louvre (département des Peintures) par l'Office des Biens et Intérêts Privés en 1950 ; déposé au musée de Soissons de 1953 (4) à mars 1969 (5) ; déposé au musée des beaux-arts d'Orléans en août 1969 (6).
La version emportée d'une des résidences Rothschild à Paris :
Anne-Henriette, daughter of king Louis XV, as Flora
Oil on canvas, 1742
H. 92 x 135 cm
R 112
Image : Cultural Plunder by the Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg / Database of Art Objects at the Jeu de Paume
This painting was removed from one of the Rothschild residences in the Paris area and placed under the supervision of Dr. Schiedlausky at the Hotel Commodore, in Paris, which served as temporary HQ for the ERR. This painting bears strong similarities with one that was stored at the German Embassy in Paris until early 1941.
Enfin, la version conservée à la Galerie des Offices, à Florence :
Madame Henriette en Flore
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
94,5 x 128,5 cm
Image : Web Gallery of Art
Presentation :
In 1742 the Queen of France, Maria Leczinska, wife of Louis XV, impressed by Nattier's remarkable talent in the execution of portraits, requested that the artist paint her first daughter Henrietta (1727-1752). The original version is still at Versailles, as is the replica executed in 1745 for the castle of Choisy. According to the most reliable reconstructions the canvas of Florence, signed and dated lower right 'Nattier pinxit 1742', is probably a replica executed specially for the Spanish Infanta Luisa Elisabetta, Henrietta's twin sister, and sent to Madrid in 1746 together with its pendant representing Marie Adelaide of France as Diana. The two paintings were probably brought to Parma some years later with the settlement of the Infanta in the Emilian city, and remained on display in the Ducal Palace until the unification of Italy, at which time they were moved to Florence.
The portrait shows Nattier's ability to construct an image that is something between 'naif' and 'flatterie'. The transposition into the mythological figure, the perfect turning of the body and the regularity of the brushstrokes do not suppress the characterization and recognizability of the face; the whole is rendered with a polished, silken pictorial style drawn from studies on Lebrun and Rubens.
Voici donc à nouveau plusieurs versions de ce portrait, dont :
Celles conservées à Versailles :
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
H. 96 ; L. 151 cm
MV 3818
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Commandé pour 1800 livres ; premier acompte de 1000 livres, 9 mai 1742 ; deuxième acompte de 800 livres, 23 janvier 1743 ; collection Louis XV ; accroché dans le petit cabinet de la reine à Versailles, placé en dessus de cheminée ; n'est pas mentionné dans l'inventaire de Jeaurat, 1760 ; a peut-être été décroché lors des aménagements faits par Marie-Antoinette dans les appartements de la Reine, 1779 ; ne figure pas dans les inventaires de Durameau, 1784 et 1788 ; fait peut-être partie des 88 oeuvres comprenant des "originaux de Vanloo, Nattier et autres" transférés au Musée spécial de l'Ecole française à Versailles,30 juillet 1794 ; inscrit sur les inventaires du Louvre (...)
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1745
H. 104 ; L. 140,5 cm
MV 4457
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Historique : Probablement le tableau commandé à Nattier pour la chambre du roi à Choisy, 1745 ; payé 400 livres ; collection Louis XV (...)
Description du château de Versailles :
Le succès que connurent les portraits de Mme de La Tournelle en Point du jour et de Mme de Flavacourt en Silence permit à Nattier d'obtenir, en 1742, sa première commande officielle. Le choix du modèle fut décidé par la reine.
Depuis le départ pour l'Espagne de Madame Infante, en 1739, sa soeur jumelle, Madame Henriette, occupait à Versailles la position de fille aînée du couple royal. C'est à ce titre qu'elle était dénommée "Madame". Âgée de quinze ans, la princesse avait déjà quitté l'enfance. Afin de lui rendre justice, Nattier inscrivit le corps juvénile de son jeune modèle dans un vaste paysage. Le format en longueur de l'oeuvre obéissait à l'emplacement qui lui avait été destiné, le trumeau de la cheminée du cabinet de la reine, et il permettait à l'artiste de peindre la princesse en pied.
Situés entre le grand appartement de la reine, ouvrant au midi, et les premières salles de l'appartement du roi, donnant au nord sur la cour de marbre, les cabinets de Marie Leszczynska formaient un véritable petit appartement où la souveraine aimait à se retirer pour lire, peindre, méditer et recevoir ses visiteurs les plus intimes selon un rythme de vie beaucoup moins officiel que dans les salons fastueux, où elle s'imposait un rôle de représentation. Bien que les documents concernant ces pièces soient peu nombreux, ils témoignent néanmoins des continuelles transformations qui les affectèrent à partir de 1730. Même si la dénomination "cabinet de la reine" que mentionnent les archives au sujet du portrait de Madame Henriette prête à confusion quant à la localisation exacte de la pièce en raison de son caractère générique dans l'appartement de la souveraine, on s'accorde cependant à penser qu'il s'agissait du "grand cabinet intérieur", actuel "cabinet doré de Marie-Antoinette", jouxtant la pièce des bains et ouvrant sur la cour de Monseigneur.
Le décor qui accueillit le tableau de Nattier en 1742 était probablement celui que décrivait l'année précédente Bruzen de La Martinière dans son Grand Dictionnaire géographique, historique et critique : Un cabinet qui sert de retraite, lequel est orné de riches lambris avec des fleurs taillées sur les moulures, peintes en coloris au naturel. Le plafond est ceintré en calotte ; la peinture en est en manière de treillage en perspective, avec différentes fleurs et feuillages mêlés d'oiseaux. Il y a sur les cheminées qui sont d'un très beau marbre, des trumeaux de glaces ; et vis-à-vis il y en a aussi d'autres dans les lambris. On y remarque des tableaux de paysages et des sujets champêtres au dessus des portes, lesquels sont de Boucher. Peut-on dès lors s'étonner du thème mythologique qu'avait retenu Nattier pour portraiturer Madame Henriette ? Certes non, car le travestissement s'était imposé en raison du décor de la pièce. D'un format chantourné qu'il est encore possible de déceler malgré les agrandissements du XIXe siècle, l'oeuvre mettait en scène une fleur... parmi les fleurs.
La version identifiée MNR (Musées Nationaux Récupération), en dépôt au MBA d'Orléans :
Portrait d'Henriette de France en Flore
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
Hauteur : 0,82 m ; Largeur : 1,29 m
Image : 2003 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / entrepôt au Musée des Beaux-Arts, Orléans
Historique
Réplique d'un original commandé par la reine en 1742 (conservé à Versailles, MV 3818). On ignore le nombre exact de répliques dont ce portrait fit l'objet, parmi lesquelles - outre celle-ci - celle destinée à la chambre du roi au château de Choisy (1745, Versailles, MV 4457), ou celle aujourd'hui à Florence (musée des Offices). Une autre version très proche du MNR 54 a été emportée d'une des résidences Rothschild à Paris (numéro d'inventaire "R 112"). Ce tableau pourrait être l'exemplaire qui figurait dans la collection du duc d'Orléans au Palais-Royal en 1826.
Acheté par M. Hofer à la comtesse de la Béraudière, 200 000 F ou 8 750 RM, le 6 janvier 1941 (selon liste des achats d'Hofer) (1) ; acheté 8 750 RM chez M. Hofer le 25 janvier 1941 par M. Beck, directeur de la Reichsverbank der öffentlichen Versicherungen, Berlin (cadeau destiné à H. Göring ; collection Goering (n°G 680) (2) ; transporté vers le Central Collecting Point de Munich le 27 juillet 1945 et enregistré sous le numéro 5374 (3) ; rapatrié vers la France par le sixième convoi en provenance de Munich le 18 avril 1946 ; retenu lors de la quatrième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 21 décembre 1949 ; attribué au musée du Louvre (département des Peintures) par l'Office des Biens et Intérêts Privés en 1950 ; déposé au musée de Soissons de 1953 (4) à mars 1969 (5) ; déposé au musée des beaux-arts d'Orléans en août 1969 (6).
La version emportée d'une des résidences Rothschild à Paris :
Anne-Henriette, daughter of king Louis XV, as Flora
Oil on canvas, 1742
H. 92 x 135 cm
R 112
Image : Cultural Plunder by the Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg / Database of Art Objects at the Jeu de Paume
This painting was removed from one of the Rothschild residences in the Paris area and placed under the supervision of Dr. Schiedlausky at the Hotel Commodore, in Paris, which served as temporary HQ for the ERR. This painting bears strong similarities with one that was stored at the German Embassy in Paris until early 1941.
Enfin, la version conservée à la Galerie des Offices, à Florence :
Madame Henriette en Flore
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1742
94,5 x 128,5 cm
Image : Web Gallery of Art
Presentation :
In 1742 the Queen of France, Maria Leczinska, wife of Louis XV, impressed by Nattier's remarkable talent in the execution of portraits, requested that the artist paint her first daughter Henrietta (1727-1752). The original version is still at Versailles, as is the replica executed in 1745 for the castle of Choisy. According to the most reliable reconstructions the canvas of Florence, signed and dated lower right 'Nattier pinxit 1742', is probably a replica executed specially for the Spanish Infanta Luisa Elisabetta, Henrietta's twin sister, and sent to Madrid in 1746 together with its pendant representing Marie Adelaide of France as Diana. The two paintings were probably brought to Parma some years later with the settlement of the Infanta in the Emilian city, and remained on display in the Ducal Palace until the unification of Italy, at which time they were moved to Florence.
The portrait shows Nattier's ability to construct an image that is something between 'naif' and 'flatterie'. The transposition into the mythological figure, the perfect turning of the body and the regularity of the brushstrokes do not suppress the characterization and recognizability of the face; the whole is rendered with a polished, silken pictorial style drawn from studies on Lebrun and Rubens.
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Merci Alix.
Pas grand chose, à vrai dire.
Reconnaissons que le tableau est loin d'être un chef-d'oeuvre, et il paraît d'ailleurs rogné au niveau de l'éventail et surtout du coussin (ou bien est-ce la photo ?). Quelles sont les références de ce portrait ? La source de cette l'image ?
Je ne suis pas spécialiste en peinture, mais qui dit coussin, dit couronne non ? Est-il d'usage de représenter une "fille de France" avec une quelconque couronne ?
Aussi, l'aspect général de ce tableau ne me semble pas dans le "goût français" du temps ; et notamment avec ce fond ouvert sur un vaste paysage si peu "versaillais", ou encore ce grand vase antique (dans le goût du vase Borghese) du côté duquel il faut peut-être chercher une poste de lecture ?
Enfin, nous avons présenté bien peu de portraits dans ce sujet. Difficile de les comparer pour se donner une idée précise du visage de la princesse, morte très jeune, rappelons-le !
A suivre donc, quelques autres portraits, plus connus.
Alix a écrit:Qu'en pensez-vous?
Pas grand chose, à vrai dire.
Reconnaissons que le tableau est loin d'être un chef-d'oeuvre, et il paraît d'ailleurs rogné au niveau de l'éventail et surtout du coussin (ou bien est-ce la photo ?). Quelles sont les références de ce portrait ? La source de cette l'image ?
Je ne suis pas spécialiste en peinture, mais qui dit coussin, dit couronne non ? Est-il d'usage de représenter une "fille de France" avec une quelconque couronne ?
Aussi, l'aspect général de ce tableau ne me semble pas dans le "goût français" du temps ; et notamment avec ce fond ouvert sur un vaste paysage si peu "versaillais", ou encore ce grand vase antique (dans le goût du vase Borghese) du côté duquel il faut peut-être chercher une poste de lecture ?
Enfin, nous avons présenté bien peu de portraits dans ce sujet. Difficile de les comparer pour se donner une idée précise du visage de la princesse, morte très jeune, rappelons-le !
A suivre donc, quelques autres portraits, plus connus.
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Ce n'est pas obligatoire, mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose à droite. Il n'est pas courant pour un portrait d'apparat de couper si proche du bout d'un objet comme cet éventail.La nuit, la neige a écrit:
Je ne suis pas spécialiste en peinture, mais qui dit coussin, dit couronne non ? Est-il d'usage de représenter une "fille de France" avec une quelconque couronne ?
Assez d'accord, ce qui n'exclue pas une copie produite à l'étranger d'un modèle français, même si ce sont des choses qu'on voit plutôt pour les souverain que pour une princesse non mariée.La nuit, la neige a écrit: Aussi, l'aspect général de ce tableau ne me semble pas dans le "goût français" du temps ; et notamment avec ce fond ouvert sur un vaste paysage si peu "versaillais", ou encore ce grand vase antique (dans le goût du vase Borghese) du côté duquel il faut peut-être chercher une poste de lecture ?
Les fronces des manchettes correspondent pourtant assez bien au grand habit de cour....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Voici donc quelques autres portraits. Ils sont signés de Nattier (ou de "suiveurs"), et nous savons que ses visages, et leurs expressions, étaient très stéréotypés, au point qu'il est parfois bien difficile de distinguer ses modèles.
Bref, il faut faire avec ce que l'on a ! Et ainsi de ces trois portraits de Mme Henriette, déclinés ici avec quelques-unes de leurs (nombreuses) variantes et copies :
1) Aujourd'hui identifié comme un portrait de Madame Henriette par le musée qui le conserve (mais il y a eut débats entre experts) :
Madame Henriette de France as a Vestal Virgin
Jean Marc Nattier
Oil on canvas, ca 1749
180.3 × 133.4 cm
Image : Detroit Institute of Arts
Portrait de Mme Henriette en Vestale (dit autrefois à tort Portrait de Mme Dupin)
Ecole française, d'après Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1749-51
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Ollivier
2) Le portrait de la série de Les Quatre Éléments (Mesdames de France), commandée par le roi Louis XV en 1750 . Le portrait allégorique de Madame Henriette est celui du "Feu" :
Princess Anne-Henriette of France - The Fire
Series title : The Daughters of Louis XV as the Four Elements
Jean-Marc Nattier
Oil on canvas, 1751
Image : São Paulo Museum of Art
Madame Henriette de France (identification d'après les albums Louis Philippe)
Tardieu, Jacques-Nicolas (graveur), d'après Nattier, Jean-Marc (peintre)
Burin, 18e siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN
Portrait of Madame Henriette, Daughter of Louis XV, as a Vestal, representing Fire
Jean-Marc Nattier
Oil on canvas, 18th century
Image : Sotheby's
3) Et enfin, d'une série de portraits de cour de Mesdames de France...
Etude pour le portrait de Madame Henriette de France jouant de la basse de viole
Jean-Marc Nattier
Vers 1748
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier beige
Image : RMN Musée du Louvre
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette, jouant de la basse de viole
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1754
Signé et daté en bas à gauche : Nattier pinxit / 1754 (le 3e chiffre a été retouché et transformé en 6)
Dimensions: H. 249 ; L. 184,2 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Tableau commandé par la direction des Bâtiments du roi, commencé en 1748, achevé et livré en 1754 après la mort du modèle ; collection Louis XV ; salon de 1755, n°27 (...)
Madame Henriette jouant de la basse de viole.
Réplique de l'original ci-dessus
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1754
Dimensions: H. 235,5 ; L. 164,5 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 18e siècle
H. 104 ; L. 137 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Jean Schormans
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 18e siècle
H. 101,5 ; L. 81,9 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Portrait de Madame Henriette de France, fille de Louis XV
Ecole française, entourage de Jean-Marc Nattier
huile sur toile
55,5 x 45 cm
Image : Christie's
Bref, il faut faire avec ce que l'on a ! Et ainsi de ces trois portraits de Mme Henriette, déclinés ici avec quelques-unes de leurs (nombreuses) variantes et copies :
1) Aujourd'hui identifié comme un portrait de Madame Henriette par le musée qui le conserve (mais il y a eut débats entre experts) :
Madame Henriette de France as a Vestal Virgin
Jean Marc Nattier
Oil on canvas, ca 1749
180.3 × 133.4 cm
Image : Detroit Institute of Arts
Portrait de Mme Henriette en Vestale (dit autrefois à tort Portrait de Mme Dupin)
Ecole française, d'après Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1749-51
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Ollivier
2) Le portrait de la série de Les Quatre Éléments (Mesdames de France), commandée par le roi Louis XV en 1750 . Le portrait allégorique de Madame Henriette est celui du "Feu" :
Princess Anne-Henriette of France - The Fire
Series title : The Daughters of Louis XV as the Four Elements
Jean-Marc Nattier
Oil on canvas, 1751
Image : São Paulo Museum of Art
Madame Henriette de France (identification d'après les albums Louis Philippe)
Tardieu, Jacques-Nicolas (graveur), d'après Nattier, Jean-Marc (peintre)
Burin, 18e siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN
Portrait of Madame Henriette, Daughter of Louis XV, as a Vestal, representing Fire
Jean-Marc Nattier
Oil on canvas, 18th century
Image : Sotheby's
3) Et enfin, d'une série de portraits de cour de Mesdames de France...
Etude pour le portrait de Madame Henriette de France jouant de la basse de viole
Jean-Marc Nattier
Vers 1748
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier beige
Image : RMN Musée du Louvre
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette, jouant de la basse de viole
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1754
Signé et daté en bas à gauche : Nattier pinxit / 1754 (le 3e chiffre a été retouché et transformé en 6)
Dimensions: H. 249 ; L. 184,2 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Tableau commandé par la direction des Bâtiments du roi, commencé en 1748, achevé et livré en 1754 après la mort du modèle ; collection Louis XV ; salon de 1755, n°27 (...)
Madame Henriette jouant de la basse de viole.
Réplique de l'original ci-dessus
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1754
Dimensions: H. 235,5 ; L. 164,5 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 18e siècle
H. 104 ; L. 137 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Jean Schormans
Anne-Henriette de France, dite Madame Henriette
Atelier de Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 18e siècle
H. 101,5 ; L. 81,9 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Portrait de Madame Henriette de France, fille de Louis XV
Ecole française, entourage de Jean-Marc Nattier
huile sur toile
55,5 x 45 cm
Image : Christie's
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
C'est même chose impossible.La nuit, la neige a écrit: Voici donc quelques autres portraits. Ils sont signés de Nattier (ou de "suiveurs"), et nous savons que ses visages, et leurs expressions, étaient très stéréotypés, au point qu'il est parfois bien difficile de distinguer ses modèles.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Ah oui: le portrait, on l'a trouvée sur beniculturali.it sous la description: "ritratto di nobildonna della corte di Parma" et se trouve au Palazzo della Pilotta.
C'est vrai qu'il y pourrait avoir une couronne. Je ne sais pas, peut être c'est découpé. Toutefois, si l'une des soeurs jumelles, Élizabeth, fut portraitée à côté de la couronne royale de France par Nattier, à titre posthume, paraît-il (on suppose que du fait d'être Madame Royale) on parie que ce ne serait pas si choquant qu'Henriette aurait été elle-même portraitée à côté de cette même couronne étant donné qu'après le marriage de Babette, Henriette devint, en tant que fille aînée encore celibataire, la suivante Madame Royale, n'est-ce pas?
Votre modestie et gentille manière, cher ami La Neige... Je ne saurais pas vous borner à une spécialité, tant me semble globale la portée de votre culture.
Les dentelles en écailles qui couvrent la taille de la robe apparaissent sur presque tous les Nattier de Mesdames et dans les Liotard. Je ne sais pas qui y est représentée, et la tête copie la manière de Liotard tout à fait, quoique sans fortune, bien que Pompadour pensait qu'il n'en faudrait aucune pour copier Liotard . C'est une bizarre de commande.
Eh bon, elles étaient bizarres quoi.
Merci beaucoup pour les très belles images que vous avez postées. Si belles!
C'est vrai qu'il y pourrait avoir une couronne. Je ne sais pas, peut être c'est découpé. Toutefois, si l'une des soeurs jumelles, Élizabeth, fut portraitée à côté de la couronne royale de France par Nattier, à titre posthume, paraît-il (on suppose que du fait d'être Madame Royale) on parie que ce ne serait pas si choquant qu'Henriette aurait été elle-même portraitée à côté de cette même couronne étant donné qu'après le marriage de Babette, Henriette devint, en tant que fille aînée encore celibataire, la suivante Madame Royale, n'est-ce pas?
Votre modestie et gentille manière, cher ami La Neige... Je ne saurais pas vous borner à une spécialité, tant me semble globale la portée de votre culture.
Les dentelles en écailles qui couvrent la taille de la robe apparaissent sur presque tous les Nattier de Mesdames et dans les Liotard. Je ne sais pas qui y est représentée, et la tête copie la manière de Liotard tout à fait, quoique sans fortune, bien que Pompadour pensait qu'il n'en faudrait aucune pour copier Liotard . C'est une bizarre de commande.
Eh bon, elles étaient bizarres quoi.
Merci beaucoup pour les très belles images que vous avez postées. Si belles!
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Eh bien, il paraît qu'on n'était pas trop égaré:
Dans le même Palais La Pilotta, Reggia di Colorno, le palais de la cour ducale:
Un autre portrait ( compagnon d'appar )
Trouvé sur Google Arts and Culture. Mais, hélas! On y conserve l'attribution traditionnelle:
Artiste inconnu, date 1750. Portrait de la princesse Isabelle de Parma, future archiduchesse d'Autriche.
Ce serait plutôt une copie à la française, si ce n'est pas une copie française, du célèbre Nattier de Madame Henriette jouant de la viola, dont on pourrait supposer des douzaines ou plus, parsemées, perdues, particulièrement en Espagne, en France et en Italie, je suggère. Bien de fois il est arrivé d'identifier un grand portrait à partir ces petites fouilles des copies contemporaines, ainsi que par les gravures et les miniatures. Pour le moment, ce nous renseigne que du moins à Parma, on constate la présence d'une image de la soeur tant aimée
Dans le même Palais La Pilotta, Reggia di Colorno, le palais de la cour ducale:
Un autre portrait ( compagnon d'appar )
Trouvé sur Google Arts and Culture. Mais, hélas! On y conserve l'attribution traditionnelle:
Artiste inconnu, date 1750. Portrait de la princesse Isabelle de Parma, future archiduchesse d'Autriche.
Ce serait plutôt une copie à la française, si ce n'est pas une copie française, du célèbre Nattier de Madame Henriette jouant de la viola, dont on pourrait supposer des douzaines ou plus, parsemées, perdues, particulièrement en Espagne, en France et en Italie, je suggère. Bien de fois il est arrivé d'identifier un grand portrait à partir ces petites fouilles des copies contemporaines, ainsi que par les gravures et les miniatures. Pour le moment, ce nous renseigne que du moins à Parma, on constate la présence d'une image de la soeur tant aimée
Alix- Messages : 79
Date d'inscription : 13/05/2022
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Ah ! PArme ! Je ne connais pas bien, je n'y suis que passé alors qu'il y a tant à visiter (comme pour toutes les villes italiennes).Alix a écrit:Ah oui: le portrait, on l'a trouvée sur beniculturali.it sous la description: "ritratto di nobildonna della corte di Parma" et se trouve au Palazzo della Pilotta.
Cela me paraît peu probable, mais pourquoi pas ?Alix a écrit:
Toutefois, si l'une des soeurs jumelles, Élizabeth, fut portraitée à côté de la couronne royale de France par Nattier, à titre posthume, paraît-il (on suppose que du fait d'être Madame Royale) on parie que ce ne serait pas si choquant qu'Henriette aurait été elle-même portraitée à côté de cette même couronne étant donné qu'après le marriage de Babette, Henriette devint, en tant que fille aînée encore celibataire, la suivante Madame Royale, n'est-ce pas?
C'est gentil, mais vous vous trompez.Alix a écrit:Votre modestie et gentille manière, cher ami La Neige... Je ne saurais pas vous borner à une spécialité, tant me semble globale la portée de votre culture.
Alix a écrit:Eh bien, il paraît qu'on n'était pas trop égaré:
Dans le même Palais La Pilotta, Reggia di Colorno, le palais de la cour ducale: Un autre portrait ( compagnon d'appar )
Trouvé sur Google Arts and Culture. Mais, hélas! On y conserve l'attribution traditionnelle: Artiste inconnu, date 1750. Portrait de la princesse Isabelle de Parma, future archiduchesse d'Autriche.
Intéressante recherche, merci !
Le peintre qui a peint ce portrait semble en effet s'être inspiré du portrait de Mme Henriette par Nattier. Nous avons déjà constaté que les attributions de votre Catalogo generale dei Beni Culturali sont parfois fausses. Les filles de Louis XV sont confondues avec d'autres.
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Henriette de France (1727-1752), dite Madame Seconde, Madame Henriette
Sera prochainement proposé en vente enchères, avec le portrait de sa soeur, Madame Adélaïde, et toujours par Nattier :
Madame Henriette sous la figure de Flore
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Pierre noire et gouache blanche sur papier brun (originellement bleu')
27x42 cm
Provenance :
Vente de l'atelier de Nattier, Paris, 27 juin 1763, partie du no. 4 (« Dessins en bordures dorées &, noires, sous glaces &, verres &, au crayon noir &, blanc ' Deux Madame Adelayde &,Madame Henriette, en pied, bordures dorées &, verres ») ; Marquis de Montmorency-Laval, sa vente, Paris, 5-8 avril 1784, no. 59 (« Deux dessins très-terminés, par Nattier,représentant des portraits en pied dans des paysages , de deux Dames de France, une sousle caractère de Diane, l'autre sous celui de Flore ») ; Collection Georges Couturat.
Note au catalogue
Ricordo, plutôt qu'étude pour, du portrait de Madame Henriette sous la figure de Flore peint par Nattier en 1742 pour l'appartement de la Reine à Versailles où il est encore aujourd'hui conservé (cat. exp. Jean-Marc Nattier 1685-1766, Versailles, Musée national du Château, no. 36). Henriette de France (1727-1752) est l'une des huit filles du roi Louis XV et de Marie Lesczynska.
* Source et infos complémentaires : Piguet Hôtel des ventes - Genève, vente du 6 juin 2024
A noter que ce dessin fut sans doute réalisé par Nattier pour l'aider, lui et son atelier, à exécuter les nombreuses répliques peintes qu'il allait être amené à réaliser. Nous en présentons quelques-unes ici :
Portraits de Madame Henriette en Flore par Nattier
Madame Henriette sous la figure de Flore
Jean-Marc Nattier (1685-1766)
Pierre noire et gouache blanche sur papier brun (originellement bleu')
27x42 cm
Provenance :
Vente de l'atelier de Nattier, Paris, 27 juin 1763, partie du no. 4 (« Dessins en bordures dorées &, noires, sous glaces &, verres &, au crayon noir &, blanc ' Deux Madame Adelayde &,Madame Henriette, en pied, bordures dorées &, verres ») ; Marquis de Montmorency-Laval, sa vente, Paris, 5-8 avril 1784, no. 59 (« Deux dessins très-terminés, par Nattier,représentant des portraits en pied dans des paysages , de deux Dames de France, une sousle caractère de Diane, l'autre sous celui de Flore ») ; Collection Georges Couturat.
Note au catalogue
Ricordo, plutôt qu'étude pour, du portrait de Madame Henriette sous la figure de Flore peint par Nattier en 1742 pour l'appartement de la Reine à Versailles où il est encore aujourd'hui conservé (cat. exp. Jean-Marc Nattier 1685-1766, Versailles, Musée national du Château, no. 36). Henriette de France (1727-1752) est l'une des huit filles du roi Louis XV et de Marie Lesczynska.
* Source et infos complémentaires : Piguet Hôtel des ventes - Genève, vente du 6 juin 2024
__________________________
A noter que ce dessin fut sans doute réalisé par Nattier pour l'aider, lui et son atelier, à exécuter les nombreuses répliques peintes qu'il allait être amené à réaliser. Nous en présentons quelques-unes ici :
Portraits de Madame Henriette en Flore par Nattier
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
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