Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
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Leos
MARIE ANTOINETTE
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les lieux de Marie-Antoinette :: Versailles et Trianon :: Le château de Versailles
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Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
A partir de la fin de l'année 1783, Marie-Antoinette n'a plus dormi que dans cette chambre ( Sa chambre officielle ne servait plus que pour des occasions spéciales comme les accouchements...) car Elle avait souffert d'un érysipèle suite à une chute de cheval, qui fut à l'origine de Sa mauvaise jambe, il Lui était alors plus aisé de loger au rez-de-chaussé.
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Merci beaucoup pour Votre reponse , Majesté
Mais dans sa salle de bain à l'étage, il aurait aussi à monter les escaliers ..
La sienne dans cet appartement n'a pas été achevé avant 1790
Leos
Mais dans sa salle de bain à l'étage, il aurait aussi à monter les escaliers ..
La sienne dans cet appartement n'a pas été achevé avant 1790
Leos
Leos- Messages : 695
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 53
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Cher Léos, nous parlons de son aménagement (ou pas) dans cet appartement en page 1 de ce sujet.
C'est vrai que des séquences de travaux ou d'aménagement devait le rendre inconfortable à un usage quotidien.
àè-è\':
Pierre de Nolhac, dans le livre, Histoire du château de Versailles, que j'ai précédemment cité, précise :
La création des « Petits Appartements » s'explique par l'ennui que pouvait ressentir Marie-Antoinette dans ses Cabinets sans air et sans lumière, éclairés sur d'étroites cours intérieures. C'était prendre possession de la partie la plus gaie du Château.
Elle commença par y placer Madame Royale, peu après le départ de Madame de Guéméné et l'attribution à Madame de Polignac de la charge de gouvernante des Enfants de France.
Celle-ci a gardé le Dauphin et Madame de Mackau, sous-gouvernante, est venue habiter avec Madame Royale le Petit Appartement de la Reine, qui a pu tenir ainsi tout auprès d'elle cette fille dont elle avait à cœur de surveiller l'éducation.
Plus tard, quand le Dauphin fut établi avec son gouverneur dans l'appartement quitté par Monsieur, la Reine resta davantage dans celui qui lui permettait d'être voisine de son fils, et c'est à ce moment qu'elle y fit établir sa nouvelle salle de bains, beaucoup plus grande que celle des Cabinets du premier étage.
En 1789, elle y ordonnait encore des réparations importantes, ce qui semble indiquer qu'elle se disposait à l'habiter plus complètement.

C'est vrai que des séquences de travaux ou d'aménagement devait le rendre inconfortable à un usage quotidien.


La création des « Petits Appartements » s'explique par l'ennui que pouvait ressentir Marie-Antoinette dans ses Cabinets sans air et sans lumière, éclairés sur d'étroites cours intérieures. C'était prendre possession de la partie la plus gaie du Château.
Elle commença par y placer Madame Royale, peu après le départ de Madame de Guéméné et l'attribution à Madame de Polignac de la charge de gouvernante des Enfants de France.
Celle-ci a gardé le Dauphin et Madame de Mackau, sous-gouvernante, est venue habiter avec Madame Royale le Petit Appartement de la Reine, qui a pu tenir ainsi tout auprès d'elle cette fille dont elle avait à cœur de surveiller l'éducation.
Plus tard, quand le Dauphin fut établi avec son gouverneur dans l'appartement quitté par Monsieur, la Reine resta davantage dans celui qui lui permettait d'être voisine de son fils, et c'est à ce moment qu'elle y fit établir sa nouvelle salle de bains, beaucoup plus grande que celle des Cabinets du premier étage.
En 1789, elle y ordonnait encore des réparations importantes, ce qui semble indiquer qu'elle se disposait à l'habiter plus complètement.
La nuit, la neige- Messages : 16714
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 10022
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Cette pièce est d'une élégante simplicité .
Mais, tout de même, je pense qu'elle attend un grand beau tapis de la Savonnerie ...
Ne crois-tu pas ?
Mille mercis, mon très cher Momo, pour cette avalanche de vues intérieures de Versailles ! Tu nous gâtes !!!
Nous avons le plus zélé des reporters !

Mais, tout de même, je pense qu'elle attend un grand beau tapis de la Savonnerie ...
Ne crois-tu pas ?
Mille mercis, mon très cher Momo, pour cette avalanche de vues intérieures de Versailles ! Tu nous gâtes !!!
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_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 51652
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Absolument ! Merci, merci...Mme de Sabran a écrit:
Nous avons le plus zélé des reporters !




Louis-Charles de France, dit Louis XVII, et son chien Moufflet
Atelier d'Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, vers 1789
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique (extrait) :
Copie du tableau exposé au Salon de 1789, retrouvé ensuite au Château de Saint-Cloud dans la chambre de Madame Élisabeth, et brûlé en 1794 à la demande et en présence des commissaires du Comité de Sûreté Générale (...)

La nuit, la neige- Messages : 16714
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Merci une fois encore pour ces précisions LNLN !
L'aspect actuel est cependant quelque peu trompeur, les belles boiseries arabesques d'origine ont disparu et la soierie vert pomme évoque fort modestement la soierie surbrodée de motifs qui avait été exécutée pour la Reine
Surtout dans une chambre à coucher en effet !
Eléo a écrit:Cette pièce est d'une élégante simplicité . Very Happy
L'aspect actuel est cependant quelque peu trompeur, les belles boiseries arabesques d'origine ont disparu et la soierie vert pomme évoque fort modestement la soierie surbrodée de motifs qui avait été exécutée pour la Reine

Eléo a écrit:Mais, tout de même, je pense qu'elle attend un grand beau tapis de la Savonnerie ...
Ne crois-tu pas ?
Surtout dans une chambre à coucher en effet !
Gouverneur Morris- Messages : 10022
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
En effet, Gouverneur, je vois que vous avez l'œil avec Eléonore.
J'ai tellement envie de vous rencontrer, juste pour pouvoir vous pincer l'oreille, même une fois, car sachez que j'ai une très bonne mémoire.
J'ai tellement envie de vous rencontrer, juste pour pouvoir vous pincer l'oreille, même une fois, car sachez que j'ai une très bonne mémoire.


Trianon- Messages : 3298
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Merci beaucoup chère Trianon
, au plaisir


Gouverneur Morris- Messages : 10022
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Merci pour ces belles photos , mon cher Gouv.
Je n’avais même pas réalisé que Versailles possédait pas moins de deux portraits de la reine juchée sur son cheval.
Le mobilier en acajou est exquis , tout comme les sièges .
Il faudrait juste retrouver le lit d’origine .

Je n’avais même pas réalisé que Versailles possédait pas moins de deux portraits de la reine juchée sur son cheval.
Le mobilier en acajou est exquis , tout comme les sièges .
Il faudrait juste retrouver le lit d’origine .
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3058
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles

A royal Louis XVI giltwood fauteuil
By Georges Jacob
Supplied for the petit appartement de la reine at the château de Versailles
Circa 1788, gilt in the early 19th century
Carved overall with palmette motifs à l'étrusque, the arched back above heart-shape and pearl and husk-fluted arms terminating in scrolling foliate and rosette scrolls on downsweeping channelled and beaded supports supported by semi-columns surmounted by rosettes, the seat-rail conformingly carved, on stop-fluted turned and tapering legs wrapped with foliate collars and headed by palmettes, the padded back, seat and arms upholstered in associated pale green silk, stamped 'G IACOB', later gilt in the early 19th century, with losses revealing the original white and grey-painted decoration underneath
37. 3⁄4 in. (96 cm.) high; 26 in. (66 cm.) wide; 25 in. (64 cm.) deep

Provenance :
Delivered in 1788 to Marie-Antoinette, Queen of France, for the chambre à coucher of the petit appartement de la Reine, château de Versailles.
Sold during the Revolutionary sale on 27 December 1793 (7 frimaire An II) to Citoyen Dumont for 3000 livres.
Private Collection.
Lot Essay
Georges Jacob, maître in 1765
A true masterpiece of French neo-classical menuiserie, this finely carved fauteuil 'à l'étrusque' was part of the last recorded commission supplied by the celebrated furniture-maker Georges Jacob to the Queen Marie-Antoinette in 1788.
In her quest for a larger and more private apartment on the ground floor of the château de Versailles which would enable her to be closer to her children, Marie-Antoinette was granted those of Louis XVI's aunt, Madame Sophie, after her death in 1782.

Comprising three rooms, the refurbishment of this luxurious apartment, overlooking both the cour de marbre and the grand canal, began in November 1783. Pressed for time, the ‘mobilier de Couches’ which served for the birth of Madame Royale and the premier Dauphin was re-used, and it was only in 1788 that Marie-Antoinette commissioned an entirely new suite of furniture designed in the latest taste. The new bed was in mahogany and the seat furniture was made of beechwood painted in white and grey.

This ensemble was commissioned through Marie-Antoinette’s private Garde-Meuble’s intendant Bonnefoy du Plan (1732-1824) who, as a matter of course, asked the Queen’s favourite chair-maker, Georges Jacob, to supply the seat-furniture, of which the present fauteuil comprised. Formerly, the set included ‘deux bergères, quatre fauteuils, quatre chaises, deux tabourets, un paravent, un écran et une corbeille, le tout composé de soie bleue’.
With their large palmettes, Vitruvian scrolls, pilasters and columns, the set was designed in the ‘Etruscan’ manner, a style developed at the end of the 18th century and popularised in France by the painter Hubert Robert (1733-1808). This style was inspired by archaeological objects excavated in southern Italy in the second half of the eighteenth century which were incorrectly believed to have been made by the Etruscans at the time of their discovery.

King Louis XVI and Queen Marie-Antoinette were particularly fond of this ‘new’ style and commissioned other related pieces such as a bed made in 1785 by Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) for the King’s salle des bains at Compiègne (inv. V899). The most celebrated ‘Etruscan’ commission is perhaps that made in 1785 under the direction of comte d'Angiviller (1730-1810) for the Queen’s dairy at Rambouillet, which included an entire set of mahogany seat-furniture by Georges Jacob (now in the Petit Trianon) and the celebrated service supplied by the Sèvres manufactory.

At the outset of the revolution, the royal family’s hasty departure in 1789 meant the Palace retained all its furniture. While there may once have been a question of destroying the Palace of Versailles, the château was in fact saved after the fall of the monarchy in 1792, but the Convention decided to sell its entire contents.
During 1793, the Palace was completely cleared and more than 17,000 lots were dispersed, including the present fauteuil.
On the 13 brumaire An II (3 November 1793), the entire set, described with an upholstery ‘en pou de soie bleu’, was presented but unsold and was subsequently reoffered on the 7 frimaire (27 December 1793) when it was sold for 3000 livres to the Citoyen Dumont from Versailles.
Of this set, the château de Versailles re-acquired three fauteuils identical to the present example (inv. VMB14381), one bergère (inv. Vmb14381), one fauteuil de toilette (inv. V5084), two chairs (inv. V4824), one stool (inv. V5274) and one footstool (inv. V5416).

Siège de la Chambre à Coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette à Versailles, commande du Garde-Meuble privé de la Reine, livré vers 1788, alors couvert de pou de soie bleu.
Georges Jacob (menuisier)
Hêtre sculpté et peint, vers 1788
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
This set was reassembled after successive acquisitions between 1945 and 1987 and was identified by Marguerite Jallut thanks to labels visible on some of the seat-rails inscribed ‘Pour la Reine à Versailles, chambre à coucher’.
The fire screen en suite is now in the collection of M. Jacques Garcia at his château du Champs-de-Bataille.
* Source et infos complémentaires : Christie's - The Exceptional Sale (London, 7 July 2022)
La nuit, la neige- Messages : 16714
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
L'estimation comprise entre 100 000 et 200 000 € (hors frais) est plus de trois fois moindre que celle du fauteuil similaire présenté ci-dessus, et invendu aux enchères au mois de juillet 2022 par le même opérateur.
Bref ! Prochainement proposé au feu des enchères...
FAUTEUIL ROYAL A L'ETRUSQUE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, LIVRE POUR LE PETIT APPARTEMENT DE LA REINE A VERSAILLES, VERS 1788
En noyer mouluré, sculpté, laqué blanc, le dossier arrondi en partie haute, entièrement sculpté de palmettes à l'étrusque, les accotoirs munis de manchette, les consoles d'accotoirs en cavet à décor d'une frise de coeurs et terminées par une colonette cannelée, les pieds fuselés, cannelés et rudentés de tiges d'asperge, estampillé G IACOB sous la traverse arrière, couverture de cotonnade bleue
H.: 96 cm. (37. 3/4 in.) ; L.: 66 cm. (26 in.) ; P.: 64 cm. (25 in.)
George Jacob, reçu maître en 1765


Provenance :
Livré pour la reine Marie-Antoinette pour la chambre à coucher du petit appartement au château de Versailles ; Vente Révolutionnaire du 27 décembre 1793 (7 frimaire An II) acquis par le citoyen Dumont pour la somme de 3000 livres.

Présentation (extraits) :
Ce fauteuil alliant originalité du décor sculpté et pureté de la ligne fut réalisé par le plus génial des créateurs de sièges Louis XVI : Georges Jacob. Il faisait partie de la toute dernière commande livrée en 1788 à la plus prestigieuse de ses clientes : la reine Marie-Antoinette.
Le mobilier de Marie-Antoinette
En 1782, Marie-Antoinette investira de tout nouveaux appartements bien plus privés au rez-de-chaussée du château de Versailles notamment dans le but de se rapprocher de ses enfants. La rénovation de ce luxueux appartement qui comprenait trois pièces, donnant à la fois sur la Cour de marbre et sur le Grand Canal, débuta en novembre 1783. Pressé par le temps, le mobilier de Couches fut réutilisé tout d’abord à la naissance de Madame Royale puis pour celle du premier Dauphin. Ce n'est qu'en 1788 que la reine réclamera un tout nouveau mobilier bien plus au goût du jour. Cet ensemble sera commandé par l'intendant du Garde-Meuble privé de Marie-Antoinette qui missionnera le menuisier favori de la reine, Georges Jacob, de fournir les sièges. Il comprenait alors deux bergères, quatre fauteuils, quatre chaises, deux tabourets, un paravent, un écran et une corbeille, tous garnis de soie bleue.
A la Révolution, tout le mobilier sera laissé sur place ; la Convention décidera par la suite de vendre l’intégralité du contenu du château. Au cours de l'année 1793, se sont plus de 17 000 lots dispersés, dont le présent fauteuil. Le 7 frimaire (27 décembre 1793), l'ensemble, décrit avec une couverture en pou de soie bleu sera vendu pour 3 000 livres au citoyen Dumont.


Les acquisitions de Versailles
De ce mobilier, le château de Versailles a pu racheter trois fauteuils – le nôtre complétant la suite de quatre, une bergère, un fauteuil de toilette, deux chaises, un tabouret et un pouf.
(voir nos précédents messages illustrés)
Il fut notamment reconstitué lors d’acquisitions successives entre 1945 et 1987 où il sera identifié grâce à des étiquettes visibles sur certaines ceintures qui portaient l’inscription Pour la Reine à Versailles, chambre à coucher.

Image : Forum Marie-Antoinette
L’écran à feu quant à lui se trouve aujourd'hui dans la collection de M. Jacques Garcia au château du Champs-de-Bataille et était notamment visible lors de l’exposition Marie-Antoinette, une Reine à Versailles qui eut lieu en 2016 à la Mori Arts Center Gallery de Tokyo.
Le style étrusque
Avec ses larges palmettes, rinceaux, pilastres et colonnes, le mobilier est conçu dans le tout dernier goût étrusque, style développé à la fin du XVIIIe siècle et popularisé en France par le peintre Hubert Robert (1733-1808). Ce style s'inspire d'objets archéologiques découverts dans le sud de l'Italie durant la seconde moitié du XVIIIe siècle et dont on pensera à tort qu'ils étaient fabriqués par les Étrusques au moment de leur découverte.

Louis XVI et Marie-Antoinette affectionnaient tout particulièrement ce style nouveau. Il commandèrent notamment un lit réalisé en 1785 par Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) pour la salle des bains du Roi à Compiègne (inv. V899). Aujourd’hui l’une des commandes étrusque les plus célèbres est sans nul doute celle réalisée en 1785 sous la direction du comte d'Angiviller (1730-1810) pour la Laiterie de la Reine à Rambouillet. Cette dernière comprenait un ensemble complet de sièges et meubles en acajou réalisés par Jacob, mobilier qui s’accompagnait du fameux service en porcelaine fourni par la Manufacture royale de Sèvres.
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 22 novembre 2022


Bref ! Prochainement proposé au feu des enchères...
FAUTEUIL ROYAL A L'ETRUSQUE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, LIVRE POUR LE PETIT APPARTEMENT DE LA REINE A VERSAILLES, VERS 1788
En noyer mouluré, sculpté, laqué blanc, le dossier arrondi en partie haute, entièrement sculpté de palmettes à l'étrusque, les accotoirs munis de manchette, les consoles d'accotoirs en cavet à décor d'une frise de coeurs et terminées par une colonette cannelée, les pieds fuselés, cannelés et rudentés de tiges d'asperge, estampillé G IACOB sous la traverse arrière, couverture de cotonnade bleue
H.: 96 cm. (37. 3/4 in.) ; L.: 66 cm. (26 in.) ; P.: 64 cm. (25 in.)
George Jacob, reçu maître en 1765


Provenance :
Livré pour la reine Marie-Antoinette pour la chambre à coucher du petit appartement au château de Versailles ; Vente Révolutionnaire du 27 décembre 1793 (7 frimaire An II) acquis par le citoyen Dumont pour la somme de 3000 livres.

Présentation (extraits) :
Ce fauteuil alliant originalité du décor sculpté et pureté de la ligne fut réalisé par le plus génial des créateurs de sièges Louis XVI : Georges Jacob. Il faisait partie de la toute dernière commande livrée en 1788 à la plus prestigieuse de ses clientes : la reine Marie-Antoinette.
Le mobilier de Marie-Antoinette
En 1782, Marie-Antoinette investira de tout nouveaux appartements bien plus privés au rez-de-chaussée du château de Versailles notamment dans le but de se rapprocher de ses enfants. La rénovation de ce luxueux appartement qui comprenait trois pièces, donnant à la fois sur la Cour de marbre et sur le Grand Canal, débuta en novembre 1783. Pressé par le temps, le mobilier de Couches fut réutilisé tout d’abord à la naissance de Madame Royale puis pour celle du premier Dauphin. Ce n'est qu'en 1788 que la reine réclamera un tout nouveau mobilier bien plus au goût du jour. Cet ensemble sera commandé par l'intendant du Garde-Meuble privé de Marie-Antoinette qui missionnera le menuisier favori de la reine, Georges Jacob, de fournir les sièges. Il comprenait alors deux bergères, quatre fauteuils, quatre chaises, deux tabourets, un paravent, un écran et une corbeille, tous garnis de soie bleue.
A la Révolution, tout le mobilier sera laissé sur place ; la Convention décidera par la suite de vendre l’intégralité du contenu du château. Au cours de l'année 1793, se sont plus de 17 000 lots dispersés, dont le présent fauteuil. Le 7 frimaire (27 décembre 1793), l'ensemble, décrit avec une couverture en pou de soie bleu sera vendu pour 3 000 livres au citoyen Dumont.


Les acquisitions de Versailles
De ce mobilier, le château de Versailles a pu racheter trois fauteuils – le nôtre complétant la suite de quatre, une bergère, un fauteuil de toilette, deux chaises, un tabouret et un pouf.
(voir nos précédents messages illustrés)
Il fut notamment reconstitué lors d’acquisitions successives entre 1945 et 1987 où il sera identifié grâce à des étiquettes visibles sur certaines ceintures qui portaient l’inscription Pour la Reine à Versailles, chambre à coucher.

Image : Forum Marie-Antoinette
L’écran à feu quant à lui se trouve aujourd'hui dans la collection de M. Jacques Garcia au château du Champs-de-Bataille et était notamment visible lors de l’exposition Marie-Antoinette, une Reine à Versailles qui eut lieu en 2016 à la Mori Arts Center Gallery de Tokyo.
- Spoiler:
Le style étrusque
Avec ses larges palmettes, rinceaux, pilastres et colonnes, le mobilier est conçu dans le tout dernier goût étrusque, style développé à la fin du XVIIIe siècle et popularisé en France par le peintre Hubert Robert (1733-1808). Ce style s'inspire d'objets archéologiques découverts dans le sud de l'Italie durant la seconde moitié du XVIIIe siècle et dont on pensera à tort qu'ils étaient fabriqués par les Étrusques au moment de leur découverte.

Louis XVI et Marie-Antoinette affectionnaient tout particulièrement ce style nouveau. Il commandèrent notamment un lit réalisé en 1785 par Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) pour la salle des bains du Roi à Compiègne (inv. V899). Aujourd’hui l’une des commandes étrusque les plus célèbres est sans nul doute celle réalisée en 1785 sous la direction du comte d'Angiviller (1730-1810) pour la Laiterie de la Reine à Rambouillet. Cette dernière comprenait un ensemble complet de sièges et meubles en acajou réalisés par Jacob, mobilier qui s’accompagnait du fameux service en porcelaine fourni par la Manufacture royale de Sèvres.
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 22 novembre 2022
La nuit, la neige- Messages : 16714
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
La nuit, la neige a écrit:L'estimation comprise entre 100 000 et 200 000 € (hors frais) est plus de trois fois moindre que celle du fauteuil similaire présenté ci-dessus, et invendu aux enchères au mois de juillet 2022 par le même opérateur.![]()
![]()
Il s'agit du même, mais depuis délicatement décapé pour retrouver sa teinte originelle, et il est proposé par le même vendeur

Gouverneur Morris- Messages : 10022
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chambre à coucher du Petit appartement de Marie-Antoinette, au rez-de-chaussée du château de Versailles
Aaahhhhh ! Mais bien sûr...
Merci Gouv' !
C'était bien chèrement estimer la dorure du XIXe.


C'était bien chèrement estimer la dorure du XIXe.

La nuit, la neige- Messages : 16714
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 10022
Date d'inscription : 21/12/2013
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