Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
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Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Ce n'est pas comme si vous alliez découvrir ce portrait, mais enfin, comme il n'est pas même présenté dans ce sujet !
Proposé prochainement en vente aux enchères :
- Portrait de Louis XVII
Ecole française du XIXe siècle, atelier d'Alexandre Kucharski
Panneau, 27 x 22 cm

Note au catalogue : Reprise du portrait de Louis XVII peint par Kucharski en 1792, et conservé au Château de Versailles.
* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret MDV - Vente du 14 juin 2019
Je sais bien qu'il est plus commode de nommer cet enfant Louis XVII, mais enfin, à la date présumée de la réalisation du portrait original, il n'est pas "Louis XVII".
Enfin, le pastel conservé au château de Versailles est présenté sur la base RMN comme étant d'après Alexandre Kucharski.

Portrait en buste de Louis XVII (1785-1795), en Dauphin
Kucharski Alexandre (1741-1819) (d'après)
XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot

Comme tout ce qui touche à cet enfant est sujet de débats et polémiques
, son identité est parfois contestée par certains.
Nous en débattons, ici :
Les portraits des dauphins Louis-Joseph ou Louis-Charles ?



- Portrait de Louis XVII
Ecole française du XIXe siècle, atelier d'Alexandre Kucharski
Panneau, 27 x 22 cm

Note au catalogue : Reprise du portrait de Louis XVII peint par Kucharski en 1792, et conservé au Château de Versailles.
* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret MDV - Vente du 14 juin 2019
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Je sais bien qu'il est plus commode de nommer cet enfant Louis XVII, mais enfin, à la date présumée de la réalisation du portrait original, il n'est pas "Louis XVII".
Enfin, le pastel conservé au château de Versailles est présenté sur la base RMN comme étant d'après Alexandre Kucharski.

Portrait en buste de Louis XVII (1785-1795), en Dauphin
Kucharski Alexandre (1741-1819) (d'après)
XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot



Nous en débattons, ici :

La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Marie-Jeanne- Messages : 1136
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Merci Marie-Jeanne ! Cela fait plaisir de retrouver ce portrait avec ses couleurs vives, et de belles images.
Jusqu'à présent, celles d'archives connues sur le net n'étaient pas géniales...
Je complète votre message avec la présentation de ce portrait publiée sur le site internent de ce marchand et expert.
Le futur Louis XVII avec son chien Moufflet
Atelier d'Elisabeth Vigée Le Brun
Vers 1789

Huile sur toile / Hauteur : 60,5 cm - Largeur : 50 cm
Ré-entoilée, restaurations
Provenance :
- Collection Alain Bancel
- Château du Temple (Indre et Loire)
Expositions :
Paris, Mairie du cinquième arrondissement, présenté par la Délégation à l'Action Artistique de la ville de Paris ; rédigé par Jacques Charles, "LOUIS XVII", automne 1987, n° 146
Littérature :
- Louis Tuetey, éd.,Procès-verbaux de la Commission Temporaire des Arts, Paris, 1912, I, pp. 225-226 et n. 3
- Joseph Baillio, "Marie-Antoinette et ses Enfants par Madame Vigée-Lebrun", L'Oeil n° 310, Mai 1981
- Christine Kayser, Xavier Salmon et Laurent Hugues, "L'enfant chéri au siècle des lumières", Musée-Promenade Marly-Le-Roy/Louveciennes, L'inventaire, 2003
Image : Pierre Brost Arts & Antiquités
Présentation (extraits) :
Toutes les photos du portrait de Louis XVII avec son chien que l’on peut retrouver sur internet ou dans les ouvrages sont des photos de cette unique et fameuse oeuvre.
Elle est l'unique représentation connue aujourd'hui de l'oeuvre d'Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) figurant le Futur Louis XVII avec son chien Moufflet qui a disparu à la révolution.
En effet, exposé au Salon de 1789, puis retrouvée au Château de Saint Cloud dans la chambre de Madame Elisabeth, l'oeuvre de Vigée-Lebrun a été brûlée en 1794 à la demande et en présence des commissaires du Comité de Sûreté Générale.
Par chance la notre a échappé aux spasmes iconoclastes qui ont fait disparaître toute image d'un ou de plusieurs membres de la "famille Capet" sous la terreur.
LE DUC DE NORMANDIE, FUTUR LOUIS XVII ...
Futur Louis XVII, Louis-Charles de France (Versailles, 27 mars 1785 – Paris, 8 juin 1795), second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, duc de Normandie, dauphin de France à partir de 1789, puis prince royal de 1791 à 1792.
"Un contemporain trace ainsi le portrait du nouveau Dauphin :
Il avait un peu plus de quatre ans. Sa taille était fine, svelte cambrée et sa démarche pleine de grâce. Son front, large et découvert, ses sourcils arqués, ses grands yeux bleux, étaient frangés de longs cils châtains, son teint, d'une éblouissante blancheur, se nuançait du plus frais incarnat. Ses cheveux, d'un blond cendré, bouclaient naturellement et descendaient sur ses épaules.
On retrouvait sur sa physionomie noble et douce quelque chose de la dignité de Marie-Antoinette et de la bonté de Louis XVI.
Tous ses mouvements étaient pleins de grâce et de vivacité. Il était tendre pour ceux qui l'aimaient, attentif pour ceux qui lui parlaient, poli pour tout le monde. Ces excellentes qualités étaient toutefois tempérées par une vivacité et une impatience singulières. Il souffrait avec peine le joug des femmes commises à son service et combattait de toutes les forces de son âge la règle établie pour son lever et son coucher. Son indocilité cessait à la vue de sa mère."
Madeleine Louise de S ; "L'enfant LOUIS XVII et son mystère" ; Beauchesne et ses fils Paris, rue de Rennes, 117 ; 1957

Image : Pierre Brost Arts & Antiquités
... ET SON CHIEN MOUFFLET
"Le Dauphin Louis Joseph, s'éteignit à Meudon le jeudi 4 juin 1789, à l'ouverture des Etats Généraux, premier acte de la tempête qui allait balayer le trône des Rois de France.
Tout le pays regretta cet enfant ayant en germe les qualités les plus rares du coeur et de l'esprit.
La mort de son frère aîné reporta sur le Duc de Normandie - jusqu'alors ignoré du public - les regards et les espérances de la France.
Un journal de l'époque rapporte que ce même jour, 4 juin, M. de la Villedeuil, secrétaire d'état au département de la maison du Roi, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Sa Majesté, annonce, en présence de la duchesse de Polignac, gouvernante des enfants de France, à Monseigneur le duc de Normandie, que le Roi venait de le proclamer Dauphin.
Louis-Charles avait 4 ans. Sa nouvelle dignité ne parut pas l'impressionner beaucoup. Il fut plus intéressé par le cadeau immédiat d'un joli chien ayant appartenu à son frère et répondant au nom de Moufflet.
Jusqu'alors l'enfant avait eu une terreur maladive de la gent canine : le moindre aboiement le faisait frissonner ; la gentillesse et la douceur de Moufflet firent sa conquête."
Madeleine Louise de S ; "L'enfant LOUIS XVII et son mystère" ; Beauchesne et ses fils Paris, rue de Rennes, 117 ; 1957
(...)
* Source et infos complémentaires : Pierre Brost Arts et Antiquités

Jusqu'à présent, celles d'archives connues sur le net n'étaient pas géniales...
Je complète votre message avec la présentation de ce portrait publiée sur le site internent de ce marchand et expert.
Le futur Louis XVII avec son chien Moufflet
Atelier d'Elisabeth Vigée Le Brun
Vers 1789

Huile sur toile / Hauteur : 60,5 cm - Largeur : 50 cm
Ré-entoilée, restaurations
Provenance :
- Collection Alain Bancel
- Château du Temple (Indre et Loire)
Expositions :
Paris, Mairie du cinquième arrondissement, présenté par la Délégation à l'Action Artistique de la ville de Paris ; rédigé par Jacques Charles, "LOUIS XVII", automne 1987, n° 146
Littérature :
- Louis Tuetey, éd.,Procès-verbaux de la Commission Temporaire des Arts, Paris, 1912, I, pp. 225-226 et n. 3
- Joseph Baillio, "Marie-Antoinette et ses Enfants par Madame Vigée-Lebrun", L'Oeil n° 310, Mai 1981
- Christine Kayser, Xavier Salmon et Laurent Hugues, "L'enfant chéri au siècle des lumières", Musée-Promenade Marly-Le-Roy/Louveciennes, L'inventaire, 2003
Image : Pierre Brost Arts & Antiquités
Présentation (extraits) :
Toutes les photos du portrait de Louis XVII avec son chien que l’on peut retrouver sur internet ou dans les ouvrages sont des photos de cette unique et fameuse oeuvre.
Elle est l'unique représentation connue aujourd'hui de l'oeuvre d'Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) figurant le Futur Louis XVII avec son chien Moufflet qui a disparu à la révolution.
En effet, exposé au Salon de 1789, puis retrouvée au Château de Saint Cloud dans la chambre de Madame Elisabeth, l'oeuvre de Vigée-Lebrun a été brûlée en 1794 à la demande et en présence des commissaires du Comité de Sûreté Générale.

Par chance la notre a échappé aux spasmes iconoclastes qui ont fait disparaître toute image d'un ou de plusieurs membres de la "famille Capet" sous la terreur.
LE DUC DE NORMANDIE, FUTUR LOUIS XVII ...
Futur Louis XVII, Louis-Charles de France (Versailles, 27 mars 1785 – Paris, 8 juin 1795), second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, duc de Normandie, dauphin de France à partir de 1789, puis prince royal de 1791 à 1792.
"Un contemporain trace ainsi le portrait du nouveau Dauphin :
Il avait un peu plus de quatre ans. Sa taille était fine, svelte cambrée et sa démarche pleine de grâce. Son front, large et découvert, ses sourcils arqués, ses grands yeux bleux, étaient frangés de longs cils châtains, son teint, d'une éblouissante blancheur, se nuançait du plus frais incarnat. Ses cheveux, d'un blond cendré, bouclaient naturellement et descendaient sur ses épaules.
On retrouvait sur sa physionomie noble et douce quelque chose de la dignité de Marie-Antoinette et de la bonté de Louis XVI.
Tous ses mouvements étaient pleins de grâce et de vivacité. Il était tendre pour ceux qui l'aimaient, attentif pour ceux qui lui parlaient, poli pour tout le monde. Ces excellentes qualités étaient toutefois tempérées par une vivacité et une impatience singulières. Il souffrait avec peine le joug des femmes commises à son service et combattait de toutes les forces de son âge la règle établie pour son lever et son coucher. Son indocilité cessait à la vue de sa mère."
Madeleine Louise de S ; "L'enfant LOUIS XVII et son mystère" ; Beauchesne et ses fils Paris, rue de Rennes, 117 ; 1957

Image : Pierre Brost Arts & Antiquités
... ET SON CHIEN MOUFFLET
"Le Dauphin Louis Joseph, s'éteignit à Meudon le jeudi 4 juin 1789, à l'ouverture des Etats Généraux, premier acte de la tempête qui allait balayer le trône des Rois de France.
Tout le pays regretta cet enfant ayant en germe les qualités les plus rares du coeur et de l'esprit.
La mort de son frère aîné reporta sur le Duc de Normandie - jusqu'alors ignoré du public - les regards et les espérances de la France.
Un journal de l'époque rapporte que ce même jour, 4 juin, M. de la Villedeuil, secrétaire d'état au département de la maison du Roi, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Sa Majesté, annonce, en présence de la duchesse de Polignac, gouvernante des enfants de France, à Monseigneur le duc de Normandie, que le Roi venait de le proclamer Dauphin.
Louis-Charles avait 4 ans. Sa nouvelle dignité ne parut pas l'impressionner beaucoup. Il fut plus intéressé par le cadeau immédiat d'un joli chien ayant appartenu à son frère et répondant au nom de Moufflet.
Jusqu'alors l'enfant avait eu une terreur maladive de la gent canine : le moindre aboiement le faisait frissonner ; la gentillesse et la douceur de Moufflet firent sa conquête."
Madeleine Louise de S ; "L'enfant LOUIS XVII et son mystère" ; Beauchesne et ses fils Paris, rue de Rennes, 117 ; 1957
(...)
* Source et infos complémentaires : Pierre Brost Arts et Antiquités
La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Super ! Vous avez retrouvé la présentation complète et le portrait entier que j'avais recadré pour mieux voir les traits de l'enfant. Vous êtes formidable 

Marie-Jeanne- Messages : 1136
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Merci à vous pour ce scoop !

La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Dans son ouvrage des années 20 sur les faux dauphins, René Leconte décrit Louis XVI et ses enfants comme une "fin de race" maladive. Il raconte une anecdote (je ne sais pas si elle est vraie) selon laquelle Louis XVI s'amusa un jour à briser les reins d'un chien avec sa canne. Et le souverain riait bêtement de sa "farce".

_________________
"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 61
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
pilayrou a écrit:Il raconte une anecdote (je ne sais pas si elle est vraie) selon laquelle Louis XVI s'amusa un jour à briser les reins d'un chien avec sa canne. Et le souverain riait bêtement de sa "farce".![]()
Je vous renvoie à la lecture de ce sujet, dans lequel nous évoquons notamment cette anecdote :

La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
La nuit, la neige a écrit:pilayrou a écrit:Il raconte une anecdote (je ne sais pas si elle est vraie) selon laquelle Louis XVI s'amusa un jour à briser les reins d'un chien avec sa canne. Et le souverain riait bêtement de sa "farce".![]()
Je vous renvoie à la lecture de ce sujet, dans lequel nous évoquons notamment cette anecdote :Louis XVI était-il cruel ?
Merci.

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"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 61
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Le musée Carnavalet conserve dans ses collections une petite huile sur toile présentée comme : Illumination de la place Louis XV à l'occasion de la naissance du dauphin, en octobre 1781
La vue est prise depuis les terrasses du jardin des Tuileries, au niveau du Pont Tournant. On distingue, en contrebas, une foule immense amassée sur la place.

Illumination de la place Louis XV à l'occasion de la naissance du dauphin, en octobre 1781
Attribué à Claude-Louis Chatelet
Huile sur toile, vers 1781
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Ne s'agit-il pas, plutôt, d'une illustration des fêtes données à l'occasion de la naissance de Louis-Charles ?
Car nous disions que les festivités parisiennes données à l'occasion de la naissance du premier dauphin furent organisées à l'Hôtel de Ville, et en janvier 1782 :
Voir ici : Fêtes données à l'occasion de la naissance du dauphin Louis-Joseph
Et cette vue rappelle cette autre, présumée datée en 1785.

Feu d'artifice en l'honneur de la reine Marie-Antoinette sur la place Louis XV
Jean-Baptiste Philibert Moitte
Dessin à la plume et gouache, vers 1785 ?
Collection duc Albert de Saxe-Teschen
Image : Musée Albertina, Vienne
Illustrée dans ce sujet : Fêtes données en l'honneur de Marie-Antoinette. Par Jean-Baptiste Moitte
Nous précisions que le 26 mai 1785, je cite :
Marie-Antoinette vint en effectivement dans la capitale en grand cortège.
Après avoir remercié Dieu à Notre-Dame et à Sainte Geneviève et lui avoir demandé la fin de la sécheresse, la reine avait déjeuné aux Tuileries.
L'après-midi, elle avait assisté avec Madame Elisabeth à une représentation de Panurge à l'Opéra, puis elle était aller souper au Temple chez le comte d'Artois.
Sur le chemin du retour, place Louis XV, un "bouquet en artifice" avait été donné en son honneur par le comte Aranda, depuis la terrasse de son hôtel.
Les Mémoire secrets soulignent que cela fut "peu de chose", le plus beau spectacle ayant été l'illumination de la colonnade de Gabriel ordonnée sous les auspices de Thierry de Ville d'Avray, responsable du Garde-Meuble de la Couronne.
*Source : Xavier Salmon - Marie-Antoinette (Editions RMN 2008)
La vue est prise depuis les terrasses du jardin des Tuileries, au niveau du Pont Tournant. On distingue, en contrebas, une foule immense amassée sur la place.

Illumination de la place Louis XV à l'occasion de la naissance du dauphin, en octobre 1781
Attribué à Claude-Louis Chatelet
Huile sur toile, vers 1781
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Voir ici : Fêtes données à l'occasion de la naissance du dauphin Louis-Joseph


Feu d'artifice en l'honneur de la reine Marie-Antoinette sur la place Louis XV
Jean-Baptiste Philibert Moitte
Dessin à la plume et gouache, vers 1785 ?
Collection duc Albert de Saxe-Teschen
Image : Musée Albertina, Vienne
Illustrée dans ce sujet : Fêtes données en l'honneur de Marie-Antoinette. Par Jean-Baptiste Moitte
Nous précisions que le 26 mai 1785, je cite :
Marie-Antoinette vint en effectivement dans la capitale en grand cortège.
Après avoir remercié Dieu à Notre-Dame et à Sainte Geneviève et lui avoir demandé la fin de la sécheresse, la reine avait déjeuné aux Tuileries.
L'après-midi, elle avait assisté avec Madame Elisabeth à une représentation de Panurge à l'Opéra, puis elle était aller souper au Temple chez le comte d'Artois.
Sur le chemin du retour, place Louis XV, un "bouquet en artifice" avait été donné en son honneur par le comte Aranda, depuis la terrasse de son hôtel.
Les Mémoire secrets soulignent que cela fut "peu de chose", le plus beau spectacle ayant été l'illumination de la colonnade de Gabriel ordonnée sous les auspices de Thierry de Ville d'Avray, responsable du Garde-Meuble de la Couronne.
*Source : Xavier Salmon - Marie-Antoinette (Editions RMN 2008)
La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
La nuit, la neige a écrit:Ne s'agit-il pas, plutôt, d'une illustration des fêtes données à l'occasion de la naissance de Louis-Charles ?
...

Les festivités données à l'occasion de la naissance Louis-Charles furent très en demi-teinte .
Il y eut tout de même de belles illuminations de la Place Louis XV :
Fersen à Gustave III, de Paris, le 24 mai 1785 :
« L’entrée de la reine s’est faite avant-hier. Votre Majesté verra par le Journal de Paris l’ordre de la marche ; les équipages n’étaient pas très beaux et la reine a été reçue très froidement. Il n’y a pas eu une seule acclamation, mais un silence parfait. Il y avait une foule de monde énorme. Le soir la reine
a été fort applaudie à l’opéra ; les applaudissements ont duré près d’un quart d’heure. Le soir il y a eu quelques illuminations très belles – celle de la place Louis XV était superbe. L’ambassadeur d’Espagne, qui loge dans un des pavillons, donna un petit feu d’artifice très joli mais trop petit. La reine fut dans la place pour le voir, et lorsqu’elle en partit il y eut un “vive la reine” général. L’illumination du baron de Staël était très jolie. La reine et Madame Élisabeth ont couché aux Tuileries. Hier elles ont été aux Italiens ; la reine y a été fort applaudie . »
Journal de Louis XVI :
« 27 mars 1785.
Couches de la reine du duc de Normandie à sept heures et demie ; tout s’est passé de même qu’à mon fils ; le baptême a été à huit heures et le Te Deum ; il n’y avait de prince que le duc de Chartres ; il n’y a eu ni compliment, ni révérences ; Monsieur et la reine de Naples parrains.»
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 45775
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Les fameux "compliments et révérences" n'étaient-ils pas destinés à la naissance de l'aîné, uniquement ?

Calonne- Messages : 709
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 48
Localisation : Un manoir anglais
Gilet Louis XVII
Pour les amateurs de reliques et / ou souvenirs historiques...
Sera prochainement présenté en ventes aux enchères, je cite :
Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
Rare gilet en soierie lyonnaise à deux poches à fond de couleur crème filigrané et brodé d’un semis de cœurs de Marie rouges, ayant appartenu à Louis-Charles de France, duc de Normandie, fils cadet de Louis XVI et de Marie-Antoinette, devenu Dauphin de France en juin 1789 à la mort de son frère aîné, Louis-Joseph de France.
Il se ferme par quatre boutons en métal doré (probablement rapportés), la doublure et le dos en lin garni de passants pour un corsage.
Légères usures et déchirures. La partie supérieure gauche du col décousue ainsi que le bas de la partie latérale gauche.
Conservé dans son coffret d'origine portant à l’intérieur des cachets de cire rouge retenant un papier arraché.
Dernier quart du XVIIIe siècle, circa 1790.
H. 44 x L. 43,5 cm.

Provenance :
- Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
- Vicomte Charles-René-Louis de Bernard de Marigny (1740-1816), sous-gouverneur du "Prince Royal" Louis-Charles de France.
- Puis par descendance, toujours considéré comme ayant appartenu à Louis XVII dans la tradition familiale.

Historique :
Selon la tradition royale française, le jeune prince devait « passer aux hommes » lors de son septième anniversaire en mars 1792 et à sa gouvernante, la Marquise de Tourzel, devait succéder un gouverneur.
Louis XVI s’étant toujours intéressé de près à l’éducation de ses enfants, il n’entendait nullement laisser à l’Assemblée législative le choix exclusif d’un candidat pris parmi des personnalités les plus extrémistes et exaltées du moment, alors que cette nomination lui revenait de droit, selon les usages les plus anciens de la Monarchie.
À force de diplomatie subtile mêlée de fermeté, dont le Roi sut faire preuve en tous domaines durant les trois premières années de la Révolution, Louis XVI parvint à imposer la nomination de deux officiers de marine expérimentés, membres de son entourage proche et dont la valeur humaine et intellectuelle était publiquement reconnue : le comte Antoine Claret de Fleurieu, directeur des Ports et Arsenaux, devenait gouverneur du Prince Royal (nouveau titre attribué au Dauphin) ; quant au sous-gouverneur, le Vicomte Bernard de Marigny, dont Madame de Tourzel vente les qualités dans ses Mémoires, il était également une vieille connaissance du monarque.

Gentilhomme normand ayant fait toute sa carrière dans la marine, il était jeune capitaine de vaisseau lors de l’inauguration du nouveau port de guerre de Cherbourg par Louis XVI en juin 1786. Il eut l’honneur d’accompagner et de guider le souverain pendant les trois jours de liesse qu’il passa en cette ville, principalement en mer et par temps maussade, et il témoigna dans ses Mémoires, de l’extrême compétence du Roi en matière navale.
Promu contre-amiral au printemps 1792, il fréquenta régulièrement les Tuileries en raison de son nouveau service auprès du Dauphin. Son fils, le vicomte Pierre de Marigny, né en 1785 comme le Dauphin, devînt un compagnon de jeu de Louis XVII.
D'après ses mémoires manuscrits inédits, on sait qu'ils vécurent de mars à août 1792 au-dessus des appartements du Roi, jusqu'à la prise du 10 août. C’est à cette occasion que, d’après les archives familiales, le Roi lui fit présent de ce petit gilet, véritable relique de l'indicible martyre.
* Source et infos complémentaires : Millon SVV - Vente Art russe et souvenirs historiques (2 décembre 2019)
____________________________
Pour comparaison, nous avions déjà présenté ici (voir à partir de la page 4), d'autres habits dits être ceux portés par le petit Louis-Charles, dont :

gilet et culotte ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Toile de coton rayée, beige, marron. Boutons en bois recouverts de tissu
Vers 1792
Gal 2003.64.2abc
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Si cet ensemble suit la mode enfantine aristocratique, frac cintré à grand col rabattu, pantalon à pont, gilet droit à double boutonnage et col à revers, il est néanmoins taillé dans une toile de coton rayée très simple. Ce qui peut s’expliquer par les conditions de vie modestes de la famille royale aux Tuileries, plus tard, emprisonnée au Temple. Confectionné pour un enfant mesurant environ 1m20, soit de 7-8 ans, il aurait été fabriqué en 1792 ou dans les premiers mois de 1793, période correspondant à la fin du séjour du dauphin aux Tuileries ou au début de son enfermement au Temple. La carrure de l’habit est impressionnante par son étroitesse, 30 cm au point le plus large, ce qui ne peut que susciter des interrogations quant à la silhouette réelle de l’enfant.
Les trois vêtements furent conservés par Jean-Baptiste Cléry, valet de chambre de Louis XVI, lors de son séjour dans la prison du Temple puis par la famille Cléry qui ne s’en sépara qu’en 1882. Passé plusieurs fois en vente, il est entré définitivement dans les collections publiques en 2003.
* Source : Collection Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros

Habit et pantalon ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Taffetas de soie rose, boutons ronds en bois recouverts de fils de soie roses.
Vers 1792
Habit : Gal 1992.478.1 et pantalon : Gal 1987.2.47
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Dans les années 1790, l’aristocratie française, à l’imitation de la reine Marie-Antoinette, adopte un habillement d’un genre nouveau pour les jeunes garçons : le costume dit « à la matelote » ou « à la marinière », inspiré par la mode anglaise.
L’élément novateur est le pantalon, emprunté au vestiaire paysan et marin d’Ecosse et d’Irlande. Souvent rattaché à une veste boutonnée, il est associé à une chemise à col plissé et à une ceinture drapée à la taille.
Le costume du dauphin, proche de l’habit à « la matelote » est un bon témoignage de l’anglomanie des années 1780. Á la veste s’est substitué ici un habit à col haut et à revers, imitation des habits à col rabattu masculins, l’ensemble tenant à la fois du vestiaire purement enfantin et de celui des adultes.
* Source : Palais Galliera /Pascale Gorguet-Ballesteros





Chemise ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie (1785 – 1795)
Vers 1790 - 1792
GAL 2003.64.1
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet


Images : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Jusqu’à l’âge de cinq ans, fillettes et garçonnets portent des chemises aux formes semblables à celles des femmes. Passé cet âge, les garçons ont alors droit à deux vêtements masculins, de dessous et de dessus, la chemise et la culotte.
La chemise du duc de Normandie est une chemise d’homme : encolure arrondie ouverte et volantée, forme droite et non évasée, fentes latérales au bas de la chemise, manches longues, ici boutonnées. Elle est coupée dans une toile de lin très fine de grande qualité. Les coutures particulièrement soignées sont proches de celles d’un corsage qui aurait appartenu à la reine Marie-Antoinette, lui aussi conservé à Galliera.
La chemise est marquée d’une petite couronne brodée au point de croix, en fils de soie rouge, placée sur l’un de ses côtés.
Elle est conservée à la fois comme un souvenir historique et un témoignage extrêmement rare de pièce de lingerie enfantine.
* Source : Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Et enfin, avait été présenté aux enchères :
Emouvant gilet à trois poches à rabats Fermant par 11 boutons.
En soie brodée d’un semi de branches de petites fleurs roses, de petites fleurs en forme de cœur, de feuillage et de pensées. Nœud fleuri. Dos en drap. Col brodé de feuilles de chêne.
Doublé à l‘intérieur de soie et de toile. Fils de soie multicolore.
Ht. : 43 cm env. Largeur : 26 cm. B.E.
Vers 1790

Historique :
Avec une notice moderne reprenant l’historique de ce gilet :
« Petit gilet ayant appartenu à Louis XVII. A été (donné) à mes arrières grands parents ( famille Ferru) par Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de France. Mes arrières grands parents étaient régisseurs au Château de Saint Cloud où ma grand mère Caroline Férru est née en 1829. Mon grand père le Comte Fradin de Linière a épousé Caroline Ferru en 1840. Mon grand père est décédé en 1911. Ma grand mère est décédée à Soissons en 1904 Transmis par Jacqueline de Truquerel, petite fille du Comte Fradin de Linière à son neveu (...), arrière petit fils de Paule de Truquerel belle (...) de Jacqueline de Truquerel (...) ».
Les arrières grands parents dont il est fait mention sont Charles Louis Ferru qui épousa Caroline Rosalie Ferru (née Coquelin).
Les enfants du couple naissant effectivement à Saint Cloud durant la Restauration.
Sur l’indicateur de la Cour de France, Monsieur Ferru est bien indiqué comme « aide concierge » au Château de Saint Cloud (notons que le concierge principal se nommait Coquelin, comme son épouse…).

* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
Sera prochainement présenté en ventes aux enchères, je cite :
Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
Rare gilet en soierie lyonnaise à deux poches à fond de couleur crème filigrané et brodé d’un semis de cœurs de Marie rouges, ayant appartenu à Louis-Charles de France, duc de Normandie, fils cadet de Louis XVI et de Marie-Antoinette, devenu Dauphin de France en juin 1789 à la mort de son frère aîné, Louis-Joseph de France.
Il se ferme par quatre boutons en métal doré (probablement rapportés), la doublure et le dos en lin garni de passants pour un corsage.
Légères usures et déchirures. La partie supérieure gauche du col décousue ainsi que le bas de la partie latérale gauche.
Conservé dans son coffret d'origine portant à l’intérieur des cachets de cire rouge retenant un papier arraché.
Dernier quart du XVIIIe siècle, circa 1790.
H. 44 x L. 43,5 cm.

Provenance :
- Louis-Charles de France (1785-1795), dit Louis XVII.
- Vicomte Charles-René-Louis de Bernard de Marigny (1740-1816), sous-gouverneur du "Prince Royal" Louis-Charles de France.
- Puis par descendance, toujours considéré comme ayant appartenu à Louis XVII dans la tradition familiale.

Historique :
Selon la tradition royale française, le jeune prince devait « passer aux hommes » lors de son septième anniversaire en mars 1792 et à sa gouvernante, la Marquise de Tourzel, devait succéder un gouverneur.
Louis XVI s’étant toujours intéressé de près à l’éducation de ses enfants, il n’entendait nullement laisser à l’Assemblée législative le choix exclusif d’un candidat pris parmi des personnalités les plus extrémistes et exaltées du moment, alors que cette nomination lui revenait de droit, selon les usages les plus anciens de la Monarchie.
À force de diplomatie subtile mêlée de fermeté, dont le Roi sut faire preuve en tous domaines durant les trois premières années de la Révolution, Louis XVI parvint à imposer la nomination de deux officiers de marine expérimentés, membres de son entourage proche et dont la valeur humaine et intellectuelle était publiquement reconnue : le comte Antoine Claret de Fleurieu, directeur des Ports et Arsenaux, devenait gouverneur du Prince Royal (nouveau titre attribué au Dauphin) ; quant au sous-gouverneur, le Vicomte Bernard de Marigny, dont Madame de Tourzel vente les qualités dans ses Mémoires, il était également une vieille connaissance du monarque.

Gentilhomme normand ayant fait toute sa carrière dans la marine, il était jeune capitaine de vaisseau lors de l’inauguration du nouveau port de guerre de Cherbourg par Louis XVI en juin 1786. Il eut l’honneur d’accompagner et de guider le souverain pendant les trois jours de liesse qu’il passa en cette ville, principalement en mer et par temps maussade, et il témoigna dans ses Mémoires, de l’extrême compétence du Roi en matière navale.
Promu contre-amiral au printemps 1792, il fréquenta régulièrement les Tuileries en raison de son nouveau service auprès du Dauphin. Son fils, le vicomte Pierre de Marigny, né en 1785 comme le Dauphin, devînt un compagnon de jeu de Louis XVII.
D'après ses mémoires manuscrits inédits, on sait qu'ils vécurent de mars à août 1792 au-dessus des appartements du Roi, jusqu'à la prise du 10 août. C’est à cette occasion que, d’après les archives familiales, le Roi lui fit présent de ce petit gilet, véritable relique de l'indicible martyre.
* Source et infos complémentaires : Millon SVV - Vente Art russe et souvenirs historiques (2 décembre 2019)
____________________________


gilet et culotte ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Toile de coton rayée, beige, marron. Boutons en bois recouverts de tissu
Vers 1792
Gal 2003.64.2abc
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Si cet ensemble suit la mode enfantine aristocratique, frac cintré à grand col rabattu, pantalon à pont, gilet droit à double boutonnage et col à revers, il est néanmoins taillé dans une toile de coton rayée très simple. Ce qui peut s’expliquer par les conditions de vie modestes de la famille royale aux Tuileries, plus tard, emprisonnée au Temple. Confectionné pour un enfant mesurant environ 1m20, soit de 7-8 ans, il aurait été fabriqué en 1792 ou dans les premiers mois de 1793, période correspondant à la fin du séjour du dauphin aux Tuileries ou au début de son enfermement au Temple. La carrure de l’habit est impressionnante par son étroitesse, 30 cm au point le plus large, ce qui ne peut que susciter des interrogations quant à la silhouette réelle de l’enfant.
Les trois vêtements furent conservés par Jean-Baptiste Cléry, valet de chambre de Louis XVI, lors de son séjour dans la prison du Temple puis par la famille Cléry qui ne s’en sépara qu’en 1882. Passé plusieurs fois en vente, il est entré définitivement dans les collections publiques en 2003.
* Source : Collection Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros

Habit et pantalon ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie, (1785 – 1795)
Taffetas de soie rose, boutons ronds en bois recouverts de fils de soie roses.
Vers 1792
Habit : Gal 1992.478.1 et pantalon : Gal 1987.2.47
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Dans les années 1790, l’aristocratie française, à l’imitation de la reine Marie-Antoinette, adopte un habillement d’un genre nouveau pour les jeunes garçons : le costume dit « à la matelote » ou « à la marinière », inspiré par la mode anglaise.
L’élément novateur est le pantalon, emprunté au vestiaire paysan et marin d’Ecosse et d’Irlande. Souvent rattaché à une veste boutonnée, il est associé à une chemise à col plissé et à une ceinture drapée à la taille.
Le costume du dauphin, proche de l’habit à « la matelote » est un bon témoignage de l’anglomanie des années 1780. Á la veste s’est substitué ici un habit à col haut et à revers, imitation des habits à col rabattu masculins, l’ensemble tenant à la fois du vestiaire purement enfantin et de celui des adultes.
* Source : Palais Galliera /Pascale Gorguet-Ballesteros





Chemise ayant appartenu à Louis XVII, Louis Charles de France, duc de Normandie (1785 – 1795)
Vers 1790 - 1792
GAL 2003.64.1
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Image : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet


Images : Eric Emo / Galliera / Roger-Viollet
Notice du musée :
Jusqu’à l’âge de cinq ans, fillettes et garçonnets portent des chemises aux formes semblables à celles des femmes. Passé cet âge, les garçons ont alors droit à deux vêtements masculins, de dessous et de dessus, la chemise et la culotte.
La chemise du duc de Normandie est une chemise d’homme : encolure arrondie ouverte et volantée, forme droite et non évasée, fentes latérales au bas de la chemise, manches longues, ici boutonnées. Elle est coupée dans une toile de lin très fine de grande qualité. Les coutures particulièrement soignées sont proches de celles d’un corsage qui aurait appartenu à la reine Marie-Antoinette, lui aussi conservé à Galliera.
La chemise est marquée d’une petite couronne brodée au point de croix, en fils de soie rouge, placée sur l’un de ses côtés.
Elle est conservée à la fois comme un souvenir historique et un témoignage extrêmement rare de pièce de lingerie enfantine.
* Source : Palais Galliera / Pascale Gorguet-Ballesteros
Et enfin, avait été présenté aux enchères :
Emouvant gilet à trois poches à rabats Fermant par 11 boutons.
En soie brodée d’un semi de branches de petites fleurs roses, de petites fleurs en forme de cœur, de feuillage et de pensées. Nœud fleuri. Dos en drap. Col brodé de feuilles de chêne.
Doublé à l‘intérieur de soie et de toile. Fils de soie multicolore.
Ht. : 43 cm env. Largeur : 26 cm. B.E.
Vers 1790

Historique :
Avec une notice moderne reprenant l’historique de ce gilet :
« Petit gilet ayant appartenu à Louis XVII. A été (donné) à mes arrières grands parents ( famille Ferru) par Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de France. Mes arrières grands parents étaient régisseurs au Château de Saint Cloud où ma grand mère Caroline Férru est née en 1829. Mon grand père le Comte Fradin de Linière a épousé Caroline Ferru en 1840. Mon grand père est décédé en 1911. Ma grand mère est décédée à Soissons en 1904 Transmis par Jacqueline de Truquerel, petite fille du Comte Fradin de Linière à son neveu (...), arrière petit fils de Paule de Truquerel belle (...) de Jacqueline de Truquerel (...) ».
Les arrières grands parents dont il est fait mention sont Charles Louis Ferru qui épousa Caroline Rosalie Ferru (née Coquelin).
Les enfants du couple naissant effectivement à Saint Cloud durant la Restauration.
Sur l’indicateur de la Cour de France, Monsieur Ferru est bien indiqué comme « aide concierge » au Château de Saint Cloud (notons que le concierge principal se nommait Coquelin, comme son épouse…).

* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
La nuit, la neige- Messages : 14755
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Immanu El a écrit:Bonjour,
Je souhaiterais prendre part aux forums sur Louis XVII.
Comment dois-je faire ?
Salutations
Immanu El
Bonjour Immanu El.

Soyez le bienvenu dans le Forum de Marie-Antoinette !
J'espère que quelqu'un parmi nous saura répondre à votre question.
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Mme de Sabran- Messages : 45775
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Nous avons vu ce document tout récemment, dans l'émission :
L'ombre d'un doute
Le mystère Louis XVII : l'enfant de Marie-Antoinette est-il mort à la prison du Temple ?
Magazine historique présenté par Franck Ferrand
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/fa4d18093c535125b090729e27a5ab09.pdf
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Mme de Sabran- Messages : 45775
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Mme de Sabran a écrit:
Nous avons vu ce document tout récemment, dans l'émission :
L'ombre d'un doute
Le mystère Louis XVII : l'enfant de Marie-Antoinette est-il mort à la prison du Temple ?
Magazine historique présenté par Franck Ferrand
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/fa4d18093c535125b090729e27a5ab09.pdf
Ce n'est pas en décembre mais en octobre, avant le procès de la Reine.
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"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
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Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Vous avez tout à fait raison, cher Pilayrou .Pilayrou a écrit:
Ce n'est pas en décembre mais en octobre, avant le procès de la Reine.

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Mme de Sabran- Messages : 45775
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les yeux de Louis XVII.
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pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 61
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Disons que, sur ce portrait, l'oeil gauche paraît un peu plus bas que le droit, en effet .
Ce doit être une question de perspective mal maîtrisée par le peintre, non ?
Ce doit être une question de perspective mal maîtrisée par le peintre, non ?
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Mme de Sabran- Messages : 45775
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Peut-être, oui.
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pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
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Re: Louis-Charles, second dauphin, puis Louis XVII
Pilayrou souhaite le meilleur Noël possible aux membres du forum; malgré les graves évènements que nous vivons.
Attention aux contacts ! Ca peut aller vite !
Question Louis XVII, je reste persuadé que Mgr Jean d'Orléans a bien reconnu par son silence le 15 septembre dernier que Louvel était Louis XVII. J'oeuvre pour faire connaitre les faits.


Attention aux contacts ! Ca peut aller vite !
Question Louis XVII, je reste persuadé que Mgr Jean d'Orléans a bien reconnu par son silence le 15 septembre dernier que Louvel était Louis XVII. J'oeuvre pour faire connaitre les faits.
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pilayrou- Messages : 584
Date d'inscription : 06/03/2014
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