Juillet 1789
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Gouverneur Morris
Mme de Sabran
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
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Juillet 1789
Georgiana de Devonshire écrit de Paris à milady Spencer, sa mère, le 1er juillet 1789, qu'elle trouve le roi en meilleure santé qu'elle ne pensait, contrairement à la reine :
Elle nous a reçu très gracieusement, bien qu'elle semblât également très lasse. Elle m'a beaucoup interrogée à votre sujet et a regardé le portrait des enfants qu'elle a beaucoup admiré . Elle est tristement marquée, a pris beaucoup de ventre et perdu tous ses cheveux, mais elle conserve encore tout son éclat .
... et à lord Georges Spencer, son frère, le 5 juillet :
Il m'est impossible de décrire ce qui se passe ici . Les gardes refusent d'intervenir, le peuple est à moitié fou et la plus grande partie de la noblesse est étonnamment divisée, à tel point que dans certaines familles on est à couteaux tirés .
Au mépris du danger, car la fermentation et la violence sont partout, Georgiana continue à sortir de chez elle pour rencontrer les dirigeants "patriotes".
Je dois avouer que je m'amuse à Paris ... J'ai vu la Fayette et le vicomte de Noailles récemment . Nous avons eu une discussion formidable sur la politique. Je suis " pour " la Cour, car je soutiens Madame de Polignac. Eux y sont violemment opposés .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Georgiana de Devonshire a écrit:
Je suis " pour " la Cour, car je soutiens Madame de Polignac. Eux y sont violemment opposés .
.
Tu parles d'un argument pour se ranger dans un bord politique ou un autre ! :
Cela ne fait franchement pas sérieux .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Georgiana de Devonshire a écrit:Elle a pris beaucoup de ventre et perdu tous ses cheveux, mais elle conserve encore tout son éclat .
J'ai toujours été choqué par cette citation...
Je présume que Giorgiana extrapole en parlant de "tous" les cheveux de la Reine...
Quant au ventre, j'ai l'impression que la chose aurait pu être dissimulée par le corset, non?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juillet 1789
Majesté a écrit:
Je présume que Giorgiana extrapole en parlant de "tous" les cheveux de la Reine...
Cela m'étonne d'autant plus, moi aussi, qu'il y a le subterfuge de la perruque, ou même encore du postiche, pour dissimuler une grosse perte de cheveux.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Giorgiana était-elle invitée à assister à la toilette de la Reine et donc à découvrir ce que couvrait la perruque?
En tout cas elle est la seule à parler de cela...
Les cheveux de la Reine auront bien repoussé par la suite pour perdre leur couleur lors du retour de Varennes...
Cette perte éphémère est donc sans doute due à la mort de Louis-Joseph , le 4 juin...
Les cheveux de Marie-Antoinette traduisent de façon étonnante Ses émotions
Bien à vous.
En tout cas elle est la seule à parler de cela...
Les cheveux de la Reine auront bien repoussé par la suite pour perdre leur couleur lors du retour de Varennes...
Cette perte éphémère est donc sans doute due à la mort de Louis-Joseph , le 4 juin...
Les cheveux de Marie-Antoinette traduisent de façon étonnante Ses émotions
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juillet 1789
Les cheveux sont tout un symbole !!!
La puissance pour l'homme et la séduction pour la femme...
On se prend la tête les humains !!! : : :
Invité- Invité
Re: Juillet 1789
Les cheveux sont liés au stress.
Or à cette date, Marie-Antoinette vient de perdre son fils aîné et la situation politique n'a pas de quoi la rassurer. Surtout qu'elle se sent haïe... àè-è\':
La lettre est-elle écrite en français ou en anglais ? Une subtilité de traduction qui nous échappe ? Car il y a une différence entre être en train de perdre ses cheveux (tous exagérant la situation, par grosses poignées) et a perdu qui induit qu'elle n'aurait plus rien sur le crâne...
Or à cette date, Marie-Antoinette vient de perdre son fils aîné et la situation politique n'a pas de quoi la rassurer. Surtout qu'elle se sent haïe... àè-è\':
La lettre est-elle écrite en français ou en anglais ? Une subtilité de traduction qui nous échappe ? Car il y a une différence entre être en train de perdre ses cheveux (tous exagérant la situation, par grosses poignées) et a perdu qui induit qu'elle n'aurait plus rien sur le crâne...
Invité- Invité
Re: Juillet 1789
Certaines traductions peuvent être capillotractées en effet ! :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juillet 1789
Reinette a écrit:Les cheveux sont liés au stress.
C'est l'explication la plus simple et tellement probable, pauvre Marie-Antoinette !
Dieu sait qu'en matière de stress, elle n'était pas épargnée ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
La Majesté Souveraine en impose longtems: ce n'est que par degrés qu'on parvient à l'attaquer ; il faut d'abord éloigner tous ceux dont l'âme incorruptible ne connoît que l'honneur. Quel en est le plus sûr moyen ? C'est de les rendre suspects. Un soupçon devient une preuve évidente aux yeux de la multitude. Tel a été le principe de conduite des chefs de la Révolution, & pour le propager, ils ont semé l'or à pleine main. Ils avoient à leur solde une foule de détracteurs de libellistes, dont les calomnies injustes alimentoient la sotte crédulité des provinces.
Le Palais-Royal étoit devenu le rendez-vous des révolutionnaires de toutes les classes. Les motions des plus incendiaires y étoient le mieux accueillies. On y mcttoit à prix la tête de Mgr. Comte d'Artois, celle de M. le Prince de Condé, de sa famille ; & la Duchesse de Polignac n'étoit point oubliée dans cette honorable proscription. La police n'ayant pas sévi contre cette première audace, la licence ne connut plus de frein.
Le Marquis de la Fayette, vil courtisan de M. Necker, étoit parvenu à corrompre les soldats du régiment des Gardes-Françoises. Un peu d'éloquence, beaucoup d'argent, tels furent ses moyens.
Dès-lors plus de subordination, plus de discipline: il ne restoit dans les différens postes, que des officiers désespérés de la défection de leurs soldats. Plusieurs pensèrent perdre la vie, en cherchant à les ramener à l'honneur. Cette troupe séduite s'étoit laissé facilement persuader de refuser obéissance à ses chefs, s'ils commandoient de marcher contre le Palais-Royal. Les factieux leur étoient représentés comme des citoyens, des frères, qui n'avoient d'autres vues, que de rendre le peuple heureux & libre, que d'éclairer
leur Monarque sur les personnes qui l'entouroient, & nuisoient à ses bonnes intentions.
Bientôt l'état de Paris devint si effrayant, que le Roi fut obligé de faire venir des troupes à Versailles. Le Maréchal de Broglie fut nommé pour les commander.
On renvoya M. Necker, & son parti furieux ne connut plus de bornes.
( Diane de Polignac : Mémoires sur la vie et le caractere de mme. la duchesse de Polignac: Avec des anecdotes intéressantes sur la révolution françoise, et sur la personne de Marie-Antoinette, reine de France . )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Petit bouturage printanier .
Le 10 juillet, une brochure violente avait dénoncé dans tout Paris le très prochain renvoi de Necker . L'émotion fut grande et la fermentation monta d'un cran .
Le surlendemain, le 12, quelques moments après le canon de midi, la nouvelle était officielle . Un nouveau ministère était constitué avec Breteuil, Foulon et Broglie.
Toute la capitale était en ébullition . Il se disait que les Etats généraux allaient être dissous, la faillite déclarée, Orléans arrêté, Necker emprisonné .
Camille Desmoulins, vers trois heures de l'après-midi, se rend dans les jardins du Palais Royal .
Lisons-le, racontant à son père la fameuse scène que nous connaissons bien. :
Des ordres partent du Palais Royal pour fermer les spectacles . Sitôt dit, sitôt fait !
La foule se porte chez Curtius pour se saisir des bustes de Necker et Orléans trimballés en triomphe .
Nous reconnaissons une gouache de Lesueur :
Le cortège parcourt les rues Saint-Martin, Grenetat, Saint-Denis, Ferronnerie et Saint-Honoré . Palloy se vante d'armer presque à lui tout seul tout Vaugirard ( et ta soeur ! ).
En débouchant place Vendôme, le groupe de manifestants se trouve nez à nez avec un détachement du Royal-Allemand et l'assaille de jets de pierres .
Le prince de Lambesc stationnait avec le gros du régiment sur la place Louis XV, auprès du pont Tournant.
Lesueur raconte :
Lorsque l'on sçut à la Cour ce qui se passoit à Paris, on cru que la présence de quelques troupes en imposeroient au peuple, et le feroient rentrer dans le devoir. Vers les 7 heures du soir le Régiment Royal-Allemand Cavalerie, ayant le Prince Lambesc son Colonel à la tête vint se ranger dans la Place Louis XV. Le peuple qui étoit là hua les soldats. Le Prince Lambesc suivi de quelques Cavaliers entra au galop dans les Thuilleries pour disperser le peuple qui ignôrant ce qui se passoit, venoit en foule pour entrer dans la place. Le Prince en courant frappa de son sâbre sur la tête d'un Vieillard qui se promenoit, et qui ne se rangea pas assé vîte , cette action indignâ le public. et rendit les factieux plus hardis a suivre leurs projets."
.... et illustre :
La scène inspire d'autres artistes :
Voici ce qu'en dit Raoul Arnaud :
Le rôle que Desmoulins joua, le 12 juillet, au Palais-Royal, n'a été relaté, ni le lendemain, ni les jours qui suivirent, par d'autres témoins que par lui-même. Les historiens qui ont conté après coup la scène ne la tenaient que de lui . Les journaux du temps en ont évoqué le glorieux souvenir seulement après qu'à cause d'elle, il fut parvenu à la célébrité . C'est lui qui a rapporté l'épisode qui l'a rendu mémorable et a su en tirer un profit plus grand qu'il ne pouvait espérer .
( Raoul Arnaud : La vie turbulente de Camille Desmoulins )
Les bustes de Necker et Orléans sont brisés, place Louis XV ....
.... où partent les troupes du Champ de Mars .
Les Gardes françaises affrontent le Royal Allemand :
Les barrières sont incendiées !
... celle de la Conférence :
... celle des Bons Hommes .....
.
... :trop_content: Et maintenant petit récapitulatif, pour toi là-bas qui roupille au fond, près du radiateur !!! :trop_content:
Émeutes du dimanche 12 juillet 1789
Midi
Camille Desmoulins, un avocat et journaliste encore peu connu, harangue la foule au Palais-Royal et l’appelle aux armes contre le gouvernement royal. Nombreuses manifestations rue de Paris et dans le jardin des Tuileries, les bustes de Jacques Necker et du duc d’Orléans sont portés en cortège. Le Royal-Allemand, régiment de cavalerie commandé par le prince de Lambesc, charge la foule aux Tuileries, faisant plusieurs blessés, peut-être des tués.
20 heures
Pierre-Victor de Besenval, commandant les troupes massées à Paris, se décide à faire intervenir les régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars.
Émeutes du lundi 13 juillet 1789
Incendie de quarante des cinquante-quatre barrières donnant accès sur Paris : les émeutiers veulent ainsi faire baisser le prix des grains et du pain – qui est à son niveau le plus élevé du siècle.
6 heures
Pillage du couvent Saint-Lazare où l'on dit que les grains seraient stockés.
L’enclos Saint-Lazare, ou clos de Saint-Lazare, était situé entre la rue de Paradis au sud, la rue du Faubourg-Saint-Denis à l'est, le boulevard de la Chapelle au nord et la rue du Faubourg-Poissonnière à l'ouest, dans l'actuel 10e arrondissement de Paris, sur les anciens IIIe et Ve arrondissement de Paris.
......
8 heures
Les « électeurs » de Paris (c’est-à-dire ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés aux États généraux se réunissent à l’Hôtel de ville de Paris. Ils forment un « comité permanent » et décident de créer une « milice bourgeoise » de 48 000 hommes. Ils porteront une marque distinctive, une cocarde aux couleurs de la ville de Paris (rouge et bleu). Pour les armer la foule pille le Garde-Meuble, où sont conservées des armes, mais anciennes et de collection.
17 heures
Une délégation des « électeurs » parisiens se rend aux Invalides pour demander les armes de guerre qui y sont stockées. Refus du gouverneur.
Le lendemain, aura lieu la prise de la Bastille.
Si vous aimez lire ce genre d’infos recueillies, quotidiennement, et parfois heures par heures, vous pouvez aussi vous tourner vers la lecture du Journal de Gouverneur Morris.
Il s’attarde notamment sur ces journées de Juillet, mais il n’évoque pas nommément Camille Desmoulins.
Cependant, dès le 13, il note : (...) et vais ensuite au Louvre, après avoir pris soin d’orner mon chapeau d’une branche verte en l’honneur du tiers, car c’est la mode du jour, et il faut s’y soumettre si l’on veut circuler en paix.
Par un curieux hasard, je me suis retrouvé à la barrière du Trône (place de la Nation, ancienne "place du Trône") ce week-end. Je n'y vais jamais.
Bref, du coup, j'en ai profité pour prendre quelques photos et me renseigner sur les barrières.
Les barrières ont été édifiées par les Fermiers généraux afin d'empêcher la fraude à l'octroi. Les Fermiers généraux firent en effet édifier un mur autour de Paris et confièrent à Ledoux la construction de pavillons aux barrières d'entrée. Celle du Trône était constituée de deux guérites encadrant une grille d'environ 60 mètres et servant de piédestal à des colonnes de 28 mètres de haut. A l'est, deux pavillons identiques abritaient les bureaux et logements des commis de l'octroi. En 1845, les colonnes furent surmontées de deux statues de 3 mètres 80 de hauteur, représentant Philippe Auguste et Saint Louis.
L'échafaud fût installé à la barrière du Trône entre le 13 juin et le 28 juillet 1794.
(Les photos sont un peu pourries. boudoi32 )
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
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Le 10 juillet, une brochure violente avait dénoncé dans tout Paris le très prochain renvoi de Necker . L'émotion fut grande et la fermentation monta d'un cran .
Le surlendemain, le 12, quelques moments après le canon de midi, la nouvelle était officielle . Un nouveau ministère était constitué avec Breteuil, Foulon et Broglie.
Toute la capitale était en ébullition . Il se disait que les Etats généraux allaient être dissous, la faillite déclarée, Orléans arrêté, Necker emprisonné .
Camille Desmoulins, vers trois heures de l'après-midi, se rend dans les jardins du Palais Royal .
Lisons-le, racontant à son père la fameuse scène que nous connaissons bien. :
Des ordres partent du Palais Royal pour fermer les spectacles . Sitôt dit, sitôt fait !
La foule se porte chez Curtius pour se saisir des bustes de Necker et Orléans trimballés en triomphe .
Nous reconnaissons une gouache de Lesueur :
Le cortège parcourt les rues Saint-Martin, Grenetat, Saint-Denis, Ferronnerie et Saint-Honoré . Palloy se vante d'armer presque à lui tout seul tout Vaugirard ( et ta soeur ! ).
En débouchant place Vendôme, le groupe de manifestants se trouve nez à nez avec un détachement du Royal-Allemand et l'assaille de jets de pierres .
Le prince de Lambesc stationnait avec le gros du régiment sur la place Louis XV, auprès du pont Tournant.
Lesueur raconte :
Lorsque l'on sçut à la Cour ce qui se passoit à Paris, on cru que la présence de quelques troupes en imposeroient au peuple, et le feroient rentrer dans le devoir. Vers les 7 heures du soir le Régiment Royal-Allemand Cavalerie, ayant le Prince Lambesc son Colonel à la tête vint se ranger dans la Place Louis XV. Le peuple qui étoit là hua les soldats. Le Prince Lambesc suivi de quelques Cavaliers entra au galop dans les Thuilleries pour disperser le peuple qui ignôrant ce qui se passoit, venoit en foule pour entrer dans la place. Le Prince en courant frappa de son sâbre sur la tête d'un Vieillard qui se promenoit, et qui ne se rangea pas assé vîte , cette action indignâ le public. et rendit les factieux plus hardis a suivre leurs projets."
.... et illustre :
La scène inspire d'autres artistes :
Voici ce qu'en dit Raoul Arnaud :
Le rôle que Desmoulins joua, le 12 juillet, au Palais-Royal, n'a été relaté, ni le lendemain, ni les jours qui suivirent, par d'autres témoins que par lui-même. Les historiens qui ont conté après coup la scène ne la tenaient que de lui . Les journaux du temps en ont évoqué le glorieux souvenir seulement après qu'à cause d'elle, il fut parvenu à la célébrité . C'est lui qui a rapporté l'épisode qui l'a rendu mémorable et a su en tirer un profit plus grand qu'il ne pouvait espérer .
( Raoul Arnaud : La vie turbulente de Camille Desmoulins )
Les bustes de Necker et Orléans sont brisés, place Louis XV ....
.... où partent les troupes du Champ de Mars .
Les Gardes françaises affrontent le Royal Allemand :
Les barrières sont incendiées !
... celle de la Conférence :
... celle des Bons Hommes .....
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... :trop_content: Et maintenant petit récapitulatif, pour toi là-bas qui roupille au fond, près du radiateur !!! :trop_content:
Émeutes du dimanche 12 juillet 1789
Midi
Camille Desmoulins, un avocat et journaliste encore peu connu, harangue la foule au Palais-Royal et l’appelle aux armes contre le gouvernement royal. Nombreuses manifestations rue de Paris et dans le jardin des Tuileries, les bustes de Jacques Necker et du duc d’Orléans sont portés en cortège. Le Royal-Allemand, régiment de cavalerie commandé par le prince de Lambesc, charge la foule aux Tuileries, faisant plusieurs blessés, peut-être des tués.
20 heures
Pierre-Victor de Besenval, commandant les troupes massées à Paris, se décide à faire intervenir les régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars.
Émeutes du lundi 13 juillet 1789
Incendie de quarante des cinquante-quatre barrières donnant accès sur Paris : les émeutiers veulent ainsi faire baisser le prix des grains et du pain – qui est à son niveau le plus élevé du siècle.
6 heures
Pillage du couvent Saint-Lazare où l'on dit que les grains seraient stockés.
L’enclos Saint-Lazare, ou clos de Saint-Lazare, était situé entre la rue de Paradis au sud, la rue du Faubourg-Saint-Denis à l'est, le boulevard de la Chapelle au nord et la rue du Faubourg-Poissonnière à l'ouest, dans l'actuel 10e arrondissement de Paris, sur les anciens IIIe et Ve arrondissement de Paris.
......
8 heures
Les « électeurs » de Paris (c’est-à-dire ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés aux États généraux se réunissent à l’Hôtel de ville de Paris. Ils forment un « comité permanent » et décident de créer une « milice bourgeoise » de 48 000 hommes. Ils porteront une marque distinctive, une cocarde aux couleurs de la ville de Paris (rouge et bleu). Pour les armer la foule pille le Garde-Meuble, où sont conservées des armes, mais anciennes et de collection.
17 heures
Une délégation des « électeurs » parisiens se rend aux Invalides pour demander les armes de guerre qui y sont stockées. Refus du gouverneur.
Le lendemain, aura lieu la prise de la Bastille.
Si vous aimez lire ce genre d’infos recueillies, quotidiennement, et parfois heures par heures, vous pouvez aussi vous tourner vers la lecture du Journal de Gouverneur Morris.
Il s’attarde notamment sur ces journées de Juillet, mais il n’évoque pas nommément Camille Desmoulins.
Cependant, dès le 13, il note : (...) et vais ensuite au Louvre, après avoir pris soin d’orner mon chapeau d’une branche verte en l’honneur du tiers, car c’est la mode du jour, et il faut s’y soumettre si l’on veut circuler en paix.
Par un curieux hasard, je me suis retrouvé à la barrière du Trône (place de la Nation, ancienne "place du Trône") ce week-end. Je n'y vais jamais.
Bref, du coup, j'en ai profité pour prendre quelques photos et me renseigner sur les barrières.
Les barrières ont été édifiées par les Fermiers généraux afin d'empêcher la fraude à l'octroi. Les Fermiers généraux firent en effet édifier un mur autour de Paris et confièrent à Ledoux la construction de pavillons aux barrières d'entrée. Celle du Trône était constituée de deux guérites encadrant une grille d'environ 60 mètres et servant de piédestal à des colonnes de 28 mètres de haut. A l'est, deux pavillons identiques abritaient les bureaux et logements des commis de l'octroi. En 1845, les colonnes furent surmontées de deux statues de 3 mètres 80 de hauteur, représentant Philippe Auguste et Saint Louis.
L'échafaud fût installé à la barrière du Trône entre le 13 juin et le 28 juillet 1794.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
;
Le 16 juillet 1789
Le Roi reçut une députation à la tête de laquelle était l'archevêque de Vienne, et j'en allai attendre l'issue chez le maréchale de Broglie; celui-ci était enfermé avec son état-major. Le malheureux Foullon se trouvait avec la maréchale, à qui il parlait de temps en temps dans une croisée. Il se promenait à grands pas et disait tout haut : " Tout est perdu . Il faut que le Roi cède et accorde tout." Je ne crus pas qu'il parlât sérieusement et je m'avisai de répondre : " Tout est perdu s'il cède; tout est sauvé s'il sait monter à cheval."
Nous nous informâmes de l'issue de la députation; les journaux de cette époque en apprendront l'objet; je me rappelle seulement que nous n'en augurâmes rien de bon. Dans ce moment même, Mme de Polignac, que je ne pus joindre, préparait très sérieusement son évasion et celle de sa famille . Je me rendis près du garde des sceaux, Barentin, qui me dit : " Je crois qu'il faut nous résoudre à une autre dynastie . "
( Jacob-Nicolas Moreau, Mes Souvenirs )
Le 16 juillet 1789
Le Roi reçut une députation à la tête de laquelle était l'archevêque de Vienne, et j'en allai attendre l'issue chez le maréchale de Broglie; celui-ci était enfermé avec son état-major. Le malheureux Foullon se trouvait avec la maréchale, à qui il parlait de temps en temps dans une croisée. Il se promenait à grands pas et disait tout haut : " Tout est perdu . Il faut que le Roi cède et accorde tout." Je ne crus pas qu'il parlât sérieusement et je m'avisai de répondre : " Tout est perdu s'il cède; tout est sauvé s'il sait monter à cheval."
Nous nous informâmes de l'issue de la députation; les journaux de cette époque en apprendront l'objet; je me rappelle seulement que nous n'en augurâmes rien de bon. Dans ce moment même, Mme de Polignac, que je ne pus joindre, préparait très sérieusement son évasion et celle de sa famille . Je me rendis près du garde des sceaux, Barentin, qui me dit : " Je crois qu'il faut nous résoudre à une autre dynastie . "
( Jacob-Nicolas Moreau, Mes Souvenirs )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Je me rendis près du garde des sceaux, Barentin, qui me dit : " Je crois qu'il faut nous résoudre à une autre dynastie . "
Barentin y va fort, c'est presque du crime de lèse-majesté
Mais bon, Louis XVI ne l'avait-il pas démis de ses fonctions la veille aussi ?
Barentin y va fort, c'est presque du crime de lèse-majesté
Mais bon, Louis XVI ne l'avait-il pas démis de ses fonctions la veille aussi ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Juillet 1789
Le mot de Moreau à ce sujet :
J'ai beaucoup regretté le départ du garde des sceaux, M. de Barentin, dont je ne garantirai point les talents, mais dont je défendrai toujours les intentions et la droiture .
J'ai beaucoup regretté le départ du garde des sceaux, M. de Barentin, dont je ne garantirai point les talents, mais dont je défendrai toujours les intentions et la droiture .
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Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Une lettre intéressante qui démontre que toute la province n'ignorait pas ce qui se passait à Paris en ce mois de Juillet 1789 et que l'agitation des esprits était commune.
L'émissaire précise que l'on sait à Lyon que Necker a été "enlevé"...
Présentée à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par International Autograph Auctions Europe S.L, à Marbella (Espagne), le 25 novembre 2017.
Je cite (extraits) :
14 juillet 1789 : Les PREMIÈRES HEURES de la RÉVOLUTION. Lettre d’un particulier lyonnais -probablement employé à l’octroi- à son frère, procureur fiscal de Dye (adresse et MP de Lyon au verso), datée de Lyon le 14 juillet 1789.
Il le rassure sur la révolution qu’il vient de vivre,
« nous avons cependant passé 4 à 5 jours dans une grande consternation, on a incendié tous les bureaux des employés et depuis cette époque on ne paye point d’entrée (1)
(…)
Il est arrivé plusieurs régiments, cela a pu tranquilliser en tout environ 36 à 40 des séditieux, on en a pendu quelques-uns avant-hier (2) ; il faut être retiré à 9 heures du soir parce que la troupe a ordre de faire feu sur tout ce qui serait tenant à la sédition et on craint d’être confondu parmi ces derniers. »
Puis l’auteur rédige un court mais exceptionnellement rare témoignage des premières heures de la Révolution Française dans la capitale (3) :
« Il vient d’arriver un courrier extraordinaire de Paris qui nous a annoncé à 8 heures du matin que M. Necker vient d’être enlevé et conduit hors du royaume (4)
(…)
Il y a 40.000 hommes de troupes étrangères aux environs de Versailles et Paris. Tout Paris est dans une triste position, on prétend qu’il y a plus de 350.000 parisiens qui ont pris les armes5 ; on attend un autre courrier extraordinaire ce soir… »
Notes de l'expert :
(1) Du 30 juin au 4 juillet, violentes émeutes à Lyon visant à la suppression du droit d’octroi ; les émeutiers saccagèrent les bureaux des fermiers généraux.
(2) Le régiment suisse de Sonnenberg fut appelé pour défendre l'arsenal menacé d'être pillé. Le calme revint finalement, et plusieurs émeutiers furent exécutés.
(3) Il n’existe partiquement aucun courrier parvenu jusqu’à nous qui soit à la fois daté du 14 juillet 1789 et qui parle des premiers évènements de la Révolution !
(4) Cette nouvelle du renvoi de Necker, ministre fort populaire, notifiée le 11 et apprise le 12 par les parisiens, est déformée ici en « enlèvement » (il était en fait parti immédiatement à Bruxelles).
Ce renvoi fut le déclencheur de la première grande émeute et donc une des causes majeures du soulèvement du 14 juillet.
5La première action révolutionnaire en masse des parisiens : suite au renvoi de Necker, le 12 juillet à 11h, harangué par Camille Desmoulins, le peuple s’insurge et défile en un cortège tumultueux dans Paris.
Dans la nuit du 12 au 13, un jour avant la prise de la Bastille, la foule incendie 40 des 50 barrières d’octroi qui entourent la capitale...
* Source et infos complémentaires : https://www.autographauctions.eu/
L'émissaire précise que l'on sait à Lyon que Necker a été "enlevé"...
Présentée à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par International Autograph Auctions Europe S.L, à Marbella (Espagne), le 25 novembre 2017.
Je cite (extraits) :
14 juillet 1789 : Les PREMIÈRES HEURES de la RÉVOLUTION. Lettre d’un particulier lyonnais -probablement employé à l’octroi- à son frère, procureur fiscal de Dye (adresse et MP de Lyon au verso), datée de Lyon le 14 juillet 1789.
Il le rassure sur la révolution qu’il vient de vivre,
« nous avons cependant passé 4 à 5 jours dans une grande consternation, on a incendié tous les bureaux des employés et depuis cette époque on ne paye point d’entrée (1)
(…)
Il est arrivé plusieurs régiments, cela a pu tranquilliser en tout environ 36 à 40 des séditieux, on en a pendu quelques-uns avant-hier (2) ; il faut être retiré à 9 heures du soir parce que la troupe a ordre de faire feu sur tout ce qui serait tenant à la sédition et on craint d’être confondu parmi ces derniers. »
Puis l’auteur rédige un court mais exceptionnellement rare témoignage des premières heures de la Révolution Française dans la capitale (3) :
« Il vient d’arriver un courrier extraordinaire de Paris qui nous a annoncé à 8 heures du matin que M. Necker vient d’être enlevé et conduit hors du royaume (4)
(…)
Il y a 40.000 hommes de troupes étrangères aux environs de Versailles et Paris. Tout Paris est dans une triste position, on prétend qu’il y a plus de 350.000 parisiens qui ont pris les armes5 ; on attend un autre courrier extraordinaire ce soir… »
Notes de l'expert :
(1) Du 30 juin au 4 juillet, violentes émeutes à Lyon visant à la suppression du droit d’octroi ; les émeutiers saccagèrent les bureaux des fermiers généraux.
(2) Le régiment suisse de Sonnenberg fut appelé pour défendre l'arsenal menacé d'être pillé. Le calme revint finalement, et plusieurs émeutiers furent exécutés.
(3) Il n’existe partiquement aucun courrier parvenu jusqu’à nous qui soit à la fois daté du 14 juillet 1789 et qui parle des premiers évènements de la Révolution !
(4) Cette nouvelle du renvoi de Necker, ministre fort populaire, notifiée le 11 et apprise le 12 par les parisiens, est déformée ici en « enlèvement » (il était en fait parti immédiatement à Bruxelles).
Ce renvoi fut le déclencheur de la première grande émeute et donc une des causes majeures du soulèvement du 14 juillet.
5La première action révolutionnaire en masse des parisiens : suite au renvoi de Necker, le 12 juillet à 11h, harangué par Camille Desmoulins, le peuple s’insurge et défile en un cortège tumultueux dans Paris.
Dans la nuit du 12 au 13, un jour avant la prise de la Bastille, la foule incendie 40 des 50 barrières d’octroi qui entourent la capitale...
* Source et infos complémentaires : https://www.autographauctions.eu/
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Juillet 1789
En voici une curieuse déformation des informations ( si j'ose dire ). Qui donc aurait eu intérêt à " enlever " Necker ?!!
Enlever suggère disparition, assassinat peut-être ... une tournure de phrase propre à enflammer les esprits dont Desmoulins n'aura pas besoin pour mettre le feu aux poudres.
Necker était parti la queue basse, en famille, avec épouse, fille et gendre . Il sera rappelé presque aussi vite, et à nouveau jeté aux orties.
Merci, cher ami, pour ces beaux documents !
Enlever suggère disparition, assassinat peut-être ... une tournure de phrase propre à enflammer les esprits dont Desmoulins n'aura pas besoin pour mettre le feu aux poudres.
Necker était parti la queue basse, en famille, avec épouse, fille et gendre . Il sera rappelé presque aussi vite, et à nouveau jeté aux orties.
Merci, cher ami, pour ces beaux documents !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Du même niveau que les "Fake news" sur les réseaux sociaux contemporains...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Juillet 1789
Une étrange découverte dans "Histoire du peuple français " Volume 3, De la Régence aux trois révolutions 1715-1848. P. LAFUE. Préface d'Edouard Herriot :
(La prise de la Bastille à eu lieu. Un certain Martin, d'Avignon, à vu :
"La tête de M. De Lonoy (sic) à l'extrémité d'une fourche".
Le volume commente : ALERTE SANS LENDEMAIN car un mois plus tard, l'Avignonnais s'étant
rendu à Versailles où la recommandation d'un valet de chambre lui a donné accès, il a pu voir
la reine jouer TRANQUILLEMENT aux cartes dans le Salon de la Paix, ayant à son côté :
"Monsieur et huit dames assis à une table ronde".
Curieusement, Martin à observé la Souveraine, observant qu'elle était :
" habillée fort simplement d'une robe indienne ou de toile des Indes blanche parsemée
de fleurs, et que si sa figure est belle mais très hautaine, sa main est divine".
Mais là se bornera l'intérêt qu'il, (l'Avignonnais) accordera à la politique.
Curieux, non ? ce passage (délicieux mais inutile) dans quatre volumes sur notre Histoire.
(La prise de la Bastille à eu lieu. Un certain Martin, d'Avignon, à vu :
"La tête de M. De Lonoy (sic) à l'extrémité d'une fourche".
Le volume commente : ALERTE SANS LENDEMAIN car un mois plus tard, l'Avignonnais s'étant
rendu à Versailles où la recommandation d'un valet de chambre lui a donné accès, il a pu voir
la reine jouer TRANQUILLEMENT aux cartes dans le Salon de la Paix, ayant à son côté :
"Monsieur et huit dames assis à une table ronde".
Curieusement, Martin à observé la Souveraine, observant qu'elle était :
" habillée fort simplement d'une robe indienne ou de toile des Indes blanche parsemée
de fleurs, et que si sa figure est belle mais très hautaine, sa main est divine".
Mais là se bornera l'intérêt qu'il, (l'Avignonnais) accordera à la politique.
Curieux, non ? ce passage (délicieux mais inutile) dans quatre volumes sur notre Histoire.
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
Re: Juillet 1789
Correze a écrit:
Curieux, non ? ce passage (délicieux mais inutile) dans quatre volumes sur notre Histoire.
... pas inutile puisque délicieux !
et si cocasse !!!
Le volume commente : ALERTE SANS LENDEMAIN
La prise de la Bastille, une alerte sans lendemain , c'est la première fois qu'on nous la fait celle-là !!!
M. de Launay a dû se retourner dans sa tombe ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juillet 1789
Merci, Correze, pour cette anecdote.
J'ai déplacé votre message dans ce sujet-ci, plus approprié, car vous l'aviez initialement posté dans le sujet consacré à l'épisode de Varennes.
J'ai déplacé votre message dans ce sujet-ci, plus approprié, car vous l'aviez initialement posté dans le sujet consacré à l'épisode de Varennes.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Juillet 1789
La reine aurait donc joué aux cartes comme si de rien n'était le lendemain de la prise de la Bastille? C'est curieux mais je la voir bien faire ça, elle qui était si inconséquente...
Quant à son air "hautain", je pense plutôt qu'elle était mal à l'aise en public et qu'elle ne devait pas trop aimer être observée pendant qu'elle jouait.
Quant à son air "hautain", je pense plutôt qu'elle était mal à l'aise en public et qu'elle ne devait pas trop aimer être observée pendant qu'elle jouait.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Juillet 1789
Je ne dirais pas inconséquente, je dirais qu'elle ne se rendait pas compte. Elle vivait dans un univers protégé quand même, en dehors même de l'argent. De même quand elle rend au Tribunal révolutionnaire l'argent que la soeur de Mme Campan lui a passé, la condamnant à mort sans le vouloir....
Hautaine : sa concentration en jouant ? Son visage si particulier, quand même pour ce Méridional (je suis méridionale et je repère les visages nordiques !), cette "lippe" aussi ?
Ou bien, décidée à faire un break, comme nous avons tous fait dans les moments difficiles ?
Hautaine : sa concentration en jouant ? Son visage si particulier, quand même pour ce Méridional (je suis méridionale et je repère les visages nordiques !), cette "lippe" aussi ?
Ou bien, décidée à faire un break, comme nous avons tous fait dans les moments difficiles ?
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
Re: Juillet 1789
Marie-Antoinette ne supportait pas de se montrer en public. On lui reproche dans je ne sais plus quels mémoires du temps de ne rien manger lors du diner au grand couvert, et de ne pas même ôter ses gants, pendant que son ogre de mari dévore tout.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Juillet 1789
Duc d'Ostrogothie a écrit:La reine aurait donc joué aux cartes comme si de rien n'était le lendemain de la prise de la Bastille?
Pas le lendemain, mon cher duc, mais un mois plus tard :
Le volume commente : ALERTE SANS LENDEMAIN car un mois plus tard, l'Avignonnais s'étant
rendu à Versailles où la recommandation d'un valet de chambre lui a donné accès, il a pu voir
la reine jouer TRANQUILLEMENT aux cartes dans le Salon de la Paix
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
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