Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
+5
Vicq d Azir
La nuit, la neige
Comtesse Diane
Lucius
Mme de Sabran
9 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Le mobilier du XVIIIe siècle
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Bonne idée, mon cher François, que de rendre hommage à nos fabuleux ébénistes du XVIIIème ! :n,,;::::!!!:
J'ai failli faire un hors-sujet, c'est pourquoi j'ouvre celui-ci .
Ouf !
Jean-François Oëben !
( bien avant la Révolution )
Jean-François Oëben, Johann Franz Oeben, était un ébéniste de renom. Né à Aix-la-Chapelle le 9 octobre 1721, il vécut principalement à Paris où il mourut le 21 janvier 1763.
On ne connaît rien sur la vie de Jean-François Oëben avant son entrée en apprentissage en 1751 dans l'atelier d'André-Charles Boulle, si ce n'est son arrivée dans les années 1740 à Paris et son mariage en 1749 avec Françoise Marguerite, sœur de l'ébéniste Roger Vandercruse. Brillant ébéniste, il disposa de son propre atelier aux Gobelins en 1754, puis reçut en 1761 le prestigieux titre d'« ébéniste du Roy », ce qui lui valut l'obtention d'un atelier à l'Arsenal. Du fait de son logement dans des enceintes royales, il était dispensé des règles de la corporation des menuisiers ébénistes.
Jean-François Oëben était réputé pour ses petits meubles à mécanismes et ses marqueteries d'une grande finesse, ce qui l'amena à travailler pour l'élite de la cour royale, qu'il s'agisse de Madame de Pompadour, du duc de Choiseul, ou du prince de Soubise1. Son œuvre la plus célèbre est un secrétaire « à cylindre », le bureau du Roi Louis XV, commandé en 1760, qu'Oeben n'eut pas le loisir d'achever avant sa mort en 1763. Sa succession donna lieu à une lutte entre ses principaux élèves, Jean-François Leleu et Jean-Henri Riesener, également immigré allemand. Riesener l'emporta et, en 1769, termina le bureau, actuellement conservé au château de Versailles. Riesener n'ayant obtenu sa maîtrise qu'en 1768, les meubles qu'il produisit entre 1763 et 1768 portent l'estampille de JF Oeben, bien qu'ils ne soient pas de lui.
Son frère Simon, également ébéniste (maître en 1769) mais d'une moindre qualité, eut une plus longue carrière et épousa, comme Jean-François, une des sœurs de Roger Vandercruse, Marie-Marguerite. Marie-Catherine Oeben, sœur de Jean-François, épousa l'ébéniste Martin Carlin.
À Paris, un collège porte le nom de Jean-Francois Oeben. Il est situé 21 rue de Reuilly dans le 12e arrondissement .
Merci, WIKI !!!
.
Nous devons à Jean-François Oeben l'extraordinaire bureau à cylindre de Louis XV :
Plus modeste, mais à mourir ... cette petite table mécanique du musée Cognacq-Jay ! boudoi30
J'ai failli faire un hors-sujet, c'est pourquoi j'ouvre celui-ci .
Ouf !
Jean-François Oëben !
( bien avant la Révolution )
Jean-François Oëben, Johann Franz Oeben, était un ébéniste de renom. Né à Aix-la-Chapelle le 9 octobre 1721, il vécut principalement à Paris où il mourut le 21 janvier 1763.
On ne connaît rien sur la vie de Jean-François Oëben avant son entrée en apprentissage en 1751 dans l'atelier d'André-Charles Boulle, si ce n'est son arrivée dans les années 1740 à Paris et son mariage en 1749 avec Françoise Marguerite, sœur de l'ébéniste Roger Vandercruse. Brillant ébéniste, il disposa de son propre atelier aux Gobelins en 1754, puis reçut en 1761 le prestigieux titre d'« ébéniste du Roy », ce qui lui valut l'obtention d'un atelier à l'Arsenal. Du fait de son logement dans des enceintes royales, il était dispensé des règles de la corporation des menuisiers ébénistes.
Jean-François Oëben était réputé pour ses petits meubles à mécanismes et ses marqueteries d'une grande finesse, ce qui l'amena à travailler pour l'élite de la cour royale, qu'il s'agisse de Madame de Pompadour, du duc de Choiseul, ou du prince de Soubise1. Son œuvre la plus célèbre est un secrétaire « à cylindre », le bureau du Roi Louis XV, commandé en 1760, qu'Oeben n'eut pas le loisir d'achever avant sa mort en 1763. Sa succession donna lieu à une lutte entre ses principaux élèves, Jean-François Leleu et Jean-Henri Riesener, également immigré allemand. Riesener l'emporta et, en 1769, termina le bureau, actuellement conservé au château de Versailles. Riesener n'ayant obtenu sa maîtrise qu'en 1768, les meubles qu'il produisit entre 1763 et 1768 portent l'estampille de JF Oeben, bien qu'ils ne soient pas de lui.
Son frère Simon, également ébéniste (maître en 1769) mais d'une moindre qualité, eut une plus longue carrière et épousa, comme Jean-François, une des sœurs de Roger Vandercruse, Marie-Marguerite. Marie-Catherine Oeben, sœur de Jean-François, épousa l'ébéniste Martin Carlin.
À Paris, un collège porte le nom de Jean-Francois Oeben. Il est situé 21 rue de Reuilly dans le 12e arrondissement .
Merci, WIKI !!!
.
Nous devons à Jean-François Oeben l'extraordinaire bureau à cylindre de Louis XV :
Plus modeste, mais à mourir ... cette petite table mécanique du musée Cognacq-Jay ! boudoi30
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit: Marie-Catherine Oeben, sœur de Jean-François, épousa l'ébéniste Martin Carlin.
Martin Carlin (né vers 1730 probablement à Fribourg-en-Brisgau - mort en 1785) est un ébéniste français, d'origine allemande. Reçu maître en 1766. Marié en 1759 avec Marie Catherine Oeben, soeur de Jean-François Oeben, installé avant 1763 dans la rue du Faubourg Saint-Antoine, à l'enseigne de la Colombe.
À la demande des marchands-merciers Poirier et Daguerre, diffuseurs d'objets d'art installés rue Saint-Honoré, Martin Carlin s'est spécialisé dans une production haut de gamme. Dans ses meubles de grand luxe, il a fréquemment inclus des plaques de porcelaine peintes, des panneaux de laque ou des mosaïques de pierres dures. La table d'écriture reproduite ici est ornée d'une plaque de porcelaine de Sèvres, d'après une œuvre du peintre Jean-Baptiste Le Prince.
Il concevait ses meubles à la demande de l'élite sociale de l'époque : la famille royale (Marie-Antoinette, Marie-Joséphine de Savoie comtesse de Provence, Madame Adélaïde, Madame Victoire pour leur château de Bellevue), la haute aristocratie (duchesse de Mazarin), les femmes en vue (Madame Du Barry, la comédienne Marie-Josèphe Laguerre).
Il eut trois enfants : Marie-Julie, née en 1769, Simon, né en 1771, et Marie-Caroline, née en 1777. Sa veuve se remariera le 31 janvier 1786 avec Gaspard Schneider, ébéniste (reçu maître en 1786), qui reprendra l'atelier, et travaillera aussi pour Daguerre, poursuivant l'oeuvre de son prédécesseur.
Il eut pour collaborateur Jean-Jacques Pafrat. Son nom est au fronton de la façade de l'école Boulle.
( WIKI toujours )
Le coffret à bijoux de Marie-Antoinette dauphine, château de Versailles, par Martin Carlin (1770)
Une table d'écriture réalisée par Martin Carlin (1772), Fondation Gulbenkian, Lisbonne .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Georges Jacob (Cheny, 6 juillet 1739 — Paris 5 juillet 1814), reçu maître en 1765, est le plus célèbre et aussi le plus prolifique des menuisiers en sièges du XVIIIe français.
Il est le fondateur d'une dynastie ; deux de ses trois fils, Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841), seront menuisiers et ébénistes, puis son petit-fils Alphonse Jacob-Desmalter (1799-1870) prolongera la renommée du nom de Jacob jusqu'au règne de Louis Philippe.
Depuis le règne de Louis XV jusqu'au Consulat, Georges Jacob produit une quantité incalculable de sièges, de toutes espèces et d'une grande richesse d'invention.
Fils d’Étienne Jacob (1705-1755) et de Françoise Beaujan, il naît à Cheny (actuel département de l'Yonne) dans une famille de laboureurs. À la mort de son père en 1755, il est recueilli à Paris par sa tante Madeleine Jacob, veuve d'un charcutier de la rue de Charenton dans le faubourg Saint-Antoine.
Elle le place en apprentissage le 3 août 1756 chez son propre gendre Jean-Baptiste Lerouge, installé comme maître menuisier également rue de Charenton. Il y rencontre Louis Delanois qui est alors compagnon dans cet atelier. Une fois celui-ci devenu maître Georges Jacob intègre son atelier comme compagnon.
Le 4 septembre 1765, il est reçu maître en présentant un petit siège en bois doré. Avec l'appui de son maître, il lui fut permis de s’établir sans prendre la succession d’un autre maître menuisier, pratique plutôt rare à l’époque. En 1767, rompant avec la tradition du mariage avec une fille ou une veuve d'ébéniste, il épouse Jeanne-Germaine Loyer, issue d'une famille de maîtres brodeurs, qui lui donne cinq enfants.
En 1777, Louis Delanois, confronté à de sérieuses difficultés financières est forcé de vendre son atelier à son confrère Martin Jullien, et se retire. À compter de cette époque, le seul rival sérieux de Jacob est Jean-Baptiste-Claude Sené.
Établi d'abord rue de Cléry, la rue des artisans du siège au XVIIIe , Georges Jacob transporte ses ateliers rue Meslée en 1775. C'est là que se déroulera la période la plus notable de sa carrière, et que seront exécutées les grandes commandes royales. Sa clientèle est des plus brillantes. Il travaille peu pour le roi, les commandes du Garde-Meuble de la Couronne allant plutôt à Sené et Francois II Foliot ; mais il a la faveur de la reine Marie-Antoinette, des frères du roi, en particulier le comte de Provence, futur Louis XVIII, qui le nomme en 1781 son « ébéniste ordinaire », et du comte d’Artois, futur Charles X, du prince de Condé, du duc de Penthièvre et des cours étrangères, notamment des princes allemands comme le futur George IV d'Angleterre ou Gustave III de Suède
À la fin des années 1780, Georges Jacob réalise des sièges inspirés de l'antiquité greco-romaine, dessinés par le peintre Jacques-Louis David, pour son atelier, et que ce dernier fera figurer dans plusieurs de ses tableaux, notamment dans Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, exposé au Salon de 1789 (conservé au musée du Louvre par la suite). C'est sans doute l'amitié qui lie les deux artistes et la puissante protection de David qui permet à Jacob de traverser la période révolutionnaire sans être trop inquiété des rapports qu'il a entretenus avec les princes de la maison royale et les différents membres de l'aristocratie.
Pourtant la Révolution le met dans une situation financière difficile. Nombre de ses clients émigrent sans payer leur dettes, et le comte d'Artois, à lui seul, lui doit 85 000 livres.
Il fait banqueroute en 1796 et transmet son atelier à ses deux fils. Georges Jacob Fils et François-Honoré créent l’entreprise Jacob Frères Rue Meslée, qui sera active sous le Directoire et le Consulat.
À la mort de Georges Jacob fils en 1803, cette société disparaîtra et Georges Jacob père fondera une troisième société, avec son fils François-Honoré, intitulée Jacob Desmalter et Cie (du nom d'une terre, les Malterres, qu'ils possédaient à Cheny). Il semble en réalité que Georges Jacob, tout en continuant à conseiller ses fils, n'ait jamais réellement cessé son activité productrice après 1796. On connait de nombreux sièges exécutés sous le Consulat qui portent son estampille.
La société Jacob Desmalter bénéficie de la protection de l'Empereur et fournit une bonne partie du très important mobilier commandé pour les résidences impériales. Elle fera cependant faillite en 1813 ; nouvelle illustration d'une époque où ces artisans avaient les plus grandes difficultés à se faire payer leur travail, tout en devant recourir à une main d'œuvre nombreuse pour tenir des délais tendus. Cette seconde faillite est un coup de grâce pour Georges Jacob. Après un séjour dans une maison de santé sur la colline de Chaillot, il meurt ruiné le 5 juillet 1814, à son domicile de la rue Meslée.
Une production incalculable
Les ateliers de la rue Meslée ont produit un nombre de sièges dont il serait difficile de donner une estimation. Pour bien se rendre compte, il faut savoir qu'au plus fort de son activité, l'atelier de Georges Jacob, dans les années 1780, emploie plusieurs centaines d'ouvriers en même temps (certains auteurs avancent le chiffre de 7003), et que, sous l'Empire, la compagnie Jacob Desmalter emploie quelques 350 ouvriers.
Les ateliers de Georges Jacob réalisent toutes sortes de sièges. Des "meubles" de salon comprenant des canapés de différentes tailles, de grands fauteuils "meublants", c'est-à-dire destinés à prendre place le long des murs, des fauteuils "volants", plus légers pouvant être déplacés au gré des conversations, de larges bergères, des marquises (petits canapés à deux places), des tabourets, des tabourets de pieds, des écrans de feu, mais également des paravents, des consoles, des bois de lit. Des chaises longues appelées duchesses, en bateau ou brisées, suivant qu'elles sont en une ou plusieurs parties.
Pour la salle à manger, pièce qui fait son apparition au milieu du XVIIIe, sont réalisées des séries des chaises. Pour les salons de jeux sont livrés différents sièges spécialisés, comme les voyeuses à califourchon, destinés au hommes, et les voyeuses à genoux, où les femmes s'agenouillent comme sur un prie-Dieu. Dans les deux cas ces voyeuses, ou ponteuses, sont destinées à suivre les parties qui se jouent, et le haut des dossiers est équipé d'une manchette rembourrée, pour appuyer les coudes. Des fauteuils pivotants sont réalisés comme sièges de bureau.
Il faut aussi mentionner les sièges et les prie-Dieu pour les chapelles privées et les églises.
Des innovations décisives
Les sièges Louis XV, estampillés Jacob, sont relativement peu nombreux, et n'offrent pas de particularité notable. On y retrouve les galbes peu accusés de la fin du règne, et les décors sculptés de fleurettes et de feuillages. Les plus intéressants sont les plus sobres, dont les lignes très élégantes, soulignées de fines et souples moulures, témoignent d'un grand talent.
Sa production de sièges Louis XVI, dont la typologie apparaît bien avant la fin du règne de Louis XV, autour de 1768, est abondante et innovante. Georges Jacob subit en cela l'influence de son apprentissage chez Louis Delanois, qui fut le premier à réaliser des sièges néoclassiques pour Stanislas II de Pologne, vers 1768 et pour les appartements de la comtesse du Barry, à Versailles, en 1769.
Que Georges Jacob ait été l'inventeur ou non de tel motif décoratif, de tel profil, ou de tel détail de sculpture importe peu. Il ne faut pas négliger ici le rôle qu'ont pu jouer les ornemanistes et architectes comme Jean Charles Delafosse, Richard de Lalonde ou Jean-Louis Prieur (1732-1795), pour ne citer qu'eux.
Jacob, innove, trouve des solutions techniques pour transposer les nouvelles formes en menuiserie et il en fut le principal diffuseur.
Le pied en console. Les premières manifestations du style néoclassique, ou style Louis XVI, dans les arts décoratifs, appelé à l'époque style "grec", ou "à la grecque", et que l'on désigne aujourd'hui sous le vocable un peu barbare de "Style Transition", se traduisent dans les sièges de Jacob par l'emploi de pieds en consoles, qui conservent un galbe Louis XV, mais dont le sommet est orné d'une large feuille d'acanthe et d'un enroulement en crosse tout à fait néoclassique, et dont la partie inférieure se termine par une chandelle tournée en toupie caractéristique des sièges louis XVI. Motif également caractéristique, un triangle sculpté d'un feuillage d'acanthe apparaît souvent au raccordement des accotoirs et du dossier.
Les pieds fuselés, sculptés de cannelures rudentées, qui se raccordent à la ceinture par un dé orné d'une rosace, sont un motif qui deviendra courant dans la majorité des sièges Louis XVI, mais que Louis Delanois et Georges Jacob furent les premiers à utiliser.
Les accotoirs des fauteuils Louis XVI se raccordent aux dossiers par une élégante courbe ascendante ininterrompue, et dessinent également une courbe pour rejoindre une culée placée au sommet des pieds. Il s'agit, là encore, d'une disposition devenue classique, mais que Jacob sera l'un des premiers à généraliser.
Il est également le promoteur des supports d'accotoirs en forme de balustre diversement profilés, qui se généraliseront sous le Directoire.
La sculpture.
Georges Jacob n'a pas l'apanage des beaux sièges sculptés, précédé en cela par de grands maîtres comme Nicolas Heurtaut. La sculpture d'un siège est un poste important de son prix de fabrication ; et deux sièges, tirés d'un même gabarit, peuvent être livrés avec des qualités de sculpture très différentes. À côté d'une production de base simplement moulurée, la majorité des sièges de Georges Jacob qui nous sont parvenus, sont ornés d'une sculpture assez abondante (perles, entrelacs, acanthe, piastres, cannelures torses, mufles d'animaux…). Ces sculptures semblent avoir été habituellement réalisés au sein de l'atelier Jacob, par des sculpteurs intégrés aux équipes de production. Pour certaines commandes prestigieuses, comme pour des sièges livrés pour le Garde Meuble de la Reine, dont la sculpture virtuose décrit fleurs de lilas, passementerie ajourées, etc. Jacob, comme ses confrères, est obligé de faire appel à des sculpteurs comme Jean Baptiste Rode.
L'évidement de la face interne de la ceinture des sièges. Les sièges sortis de l'atelier de Georges Jacob se reconnaissent, notamment, par l'évidement de leur ceinture, technique destinée à en diminuer le poids.
Seul Jean Baptiste Sené reprendra cette particularité à son compte.
Georges jacob, fauteuil livré pour le Cabinet de la Méridienne du petit appartement de la reine à Versailles, circa 1785
Georges Jacob, Fauteuil à l'étrusque, livré en 1787 pour la laiterie de Rambouillet. (Exposé au Petit Trianon)
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'art du meuble au XVIIIème siècle
L'Époque de Louis XV
Les traditions du style de Louis XIV étaient déjà oubliées lors de la mort du monarque. Avant de disparaître il avait pu assister à l'éclosion d'une nouvelle manière, moins grandiose et plus raffinée, qui caractérise l'art français sous la régence du duc d'Orléans. Longtemps comprimée par le gouvernement despotique de Louis XIV, la cour avait soif de liberté et de plaisirs. Elle déserta les grands appartements d'apparat où l'on vivait sous les yeux des courtisans, pour se réfugier dans des pièces plus intimes et plus discrètes. A ce moment apparaissent les petits cabinets, pour la décoration desquels l'art français déploya des qualités d'élégance et de finesse d'exécution inconnues jusqu'alors.
L'art du règne de Louis XV compte trois phases successives dont le développement est nettement indiqué. La première embrasse toute la durée de la Régence et les premières années du XVIIIe siècle. C'est celle qui est contemporaine des peintres Gillot et Watteau et du grand dessinateur Robert de Cotte. On retrouve dans les compositions de cette première manière de noblesse du style Louis XIV, unie à la légèreté capricieuse du siècle suivant. La seconde phase est soumise à l'influence réunie du dessinateur Meissonnier et du peintre Boucher. Elle abandonne la pureté des lignes pour tomber dans le caprice absolu et dans les ornements à coquille. L'époque des ornements en rocaille ou du rococo correspond à la période où vivait la marquise de Pompadour. On remarque dans la troisième époque un retour à des traditions plus classiques. L'étude des monuments antiques revient en faveur et les Gabriel, les Delafosse, en même temps que la plupart des décorateurs, suivent une nouvelle manière plus mâle qui proteste contre la mièvrerie et le faux goût de leurs prédécesseurs.
-
L'artiste qui caractérise le mieux l'ameublement français, à l'époque de la Régence, est Charles Cressent, ébéniste du régent, dont la vie se prolongea jusqu'en 1768. Cressent abandonna le meuble en ébène revêtu d'incrustations d'écaille et de cuivre, que Boulle avait porté jusqu'à la perfection, pour les placages en bois de rose et amarante sur lesquels se détachaient des ornements de bronze d'une élégance exquise. Les angles de ses bureaux et de ses commodes étaient occupés par des figures de femme dont la coquetterie rappelle la grâce facile des personnages de Watteau. Cressent composait lui-même les ornements de ses meubles, et il fut l'un des initiateurs de l'art de la ciselure sur bronze qui atteignit alors à un degré de finesse inimitable. Les deux sculpteurs Antoine Vassé et Louis-Claude Vassé ont laissé, dans le palais de Versailles, d'admirables pièces en ce genre; mais le ciseleur le plus renommé du règne de Louis XV est Jacques Caffieri, auquel succéda son fils Philippe. Ces deux artistes, qui ont travaillé longtemps ensemble, avaient exécuté des chefs-d'oeuvre d'ameublement dont quelques épaves seulement sont parvenues jusqu'à nous. Dessinateurs habiles, ils ont fréquemment suivi pour les commandes destinées aux châteaux royaux, les esquisses de Meissonnier, des frères Slodtz et des Gabriel, dessinateurs du cabinet du roi. Il leur fallut déployer une habileté prodigieuse pour corriger, par le fini de l'exécution, les bizarreries de lignes que présentaient leurs modèles.
On retrouve la même virtuosité parmi les artistes chargés de décorer les lambris des appartements royaux. Le sculpteur qui s'est le plus distingué dans ce genre est Jacques Verberckt, auquel on doit la majeure partie des boiseries des petits appartements du roi, dans le palais de Versailles. Un autre ornemaniste très habile était Maurissan, dont on commit d'importants travaux. Les consoles et les tables de bois sculpté du règne de Louis XV peuvent lutter sans désavantage avec celles du siècle précédent. Elles rachètent, par la grâce et par l'originalité, ce qu'elles ont d'inférieur sous le rapport de la largeur et de l'harmonie des profils.
Une branche spéciale de l'art a pris naissance en France pendant le XVIIIe siècle et ne lui a pas survécu. C'est le vernis Martin, dont la découverte affranchit la France du tribut qu'il payait à l'Orient pour ses laques. Les frères Martin, qui se proposaient simplement d'imiter les ouvrages chinois, furent amenés à trouver une manière nouvelle, mieux appropriée aux goûts et aux usages européens. Ils détachaient leur ornements et leurs peintures représentant des pastorales, ou des allégories mythologiques, sur un champ semé de poudre d'or, dont la nuance d'aventurine, de bleu lapis ou de vert émeraude, adoucissait la crudité des tons. La vogue du vernis Martin fut inouïe, et elle s'appliqua à toutes les branches du mobilier. C'est surtout sur les panneaux des carrosses et des chaises à porteurs que cet art brille de tout son éclat. Le vernis français fut promptement imité à l'étranger. Mais aucun des ateliers qui y furent ouverts ne put lutter sérieusement avec la manufacture établie par les frères Martin.
L'époque de Louis XV vit abandonner les tentures de tapisserie qui décoraient encore les vastes appartements du XVIIe siècle. On renonça en même temps aux cheminées monumentales enrichies de sculptures dont les gravures de Marot et de Lepautre retracent de nombreux spécimens.
Elles furent remplacées par des cheminées moins élevées et plus étroites, dont les tablettes étaient destinées à recevoir les statuettes, les vases et les pendules de porcelaine et de cuivre ciselé que recherchait la curiosité. Sur ces cheminées s'appuyaient des glaces qui étaient chargées d'ouvrir de nouvelles perspectives, en reflétant les ornements des panneaux opposés. Le XVIIIe siècle fut le créateur de la recherche du bibelot. Il n'était pas de maison élégante qui n'offrit des étagères chargées de bronzes ciselés, de laques et de porcelaines de la Chine et du Japon.
La variété des meubles était inépuisable. On fabriquait des commodes dites à la Régence, à la Chartres, à la Bagnolet, à la Charolais, à la Navarre, à la Dauphine, etc. Les lits étaient à l'Impériale, à la Turque, à la Polonaise. Il serait difficile d'énumérer toutes les formes qu'affectaient les sièges, les canapés, les vis-à-vis, les dos-à-dos, les tables et toutes les pièces dont se composait l'ameublement du temps qui poursuivait principalement la grâce et l'originalité de la composition.
Bien à vous.
Les traditions du style de Louis XIV étaient déjà oubliées lors de la mort du monarque. Avant de disparaître il avait pu assister à l'éclosion d'une nouvelle manière, moins grandiose et plus raffinée, qui caractérise l'art français sous la régence du duc d'Orléans. Longtemps comprimée par le gouvernement despotique de Louis XIV, la cour avait soif de liberté et de plaisirs. Elle déserta les grands appartements d'apparat où l'on vivait sous les yeux des courtisans, pour se réfugier dans des pièces plus intimes et plus discrètes. A ce moment apparaissent les petits cabinets, pour la décoration desquels l'art français déploya des qualités d'élégance et de finesse d'exécution inconnues jusqu'alors.
L'art du règne de Louis XV compte trois phases successives dont le développement est nettement indiqué. La première embrasse toute la durée de la Régence et les premières années du XVIIIe siècle. C'est celle qui est contemporaine des peintres Gillot et Watteau et du grand dessinateur Robert de Cotte. On retrouve dans les compositions de cette première manière de noblesse du style Louis XIV, unie à la légèreté capricieuse du siècle suivant. La seconde phase est soumise à l'influence réunie du dessinateur Meissonnier et du peintre Boucher. Elle abandonne la pureté des lignes pour tomber dans le caprice absolu et dans les ornements à coquille. L'époque des ornements en rocaille ou du rococo correspond à la période où vivait la marquise de Pompadour. On remarque dans la troisième époque un retour à des traditions plus classiques. L'étude des monuments antiques revient en faveur et les Gabriel, les Delafosse, en même temps que la plupart des décorateurs, suivent une nouvelle manière plus mâle qui proteste contre la mièvrerie et le faux goût de leurs prédécesseurs.
-
L'artiste qui caractérise le mieux l'ameublement français, à l'époque de la Régence, est Charles Cressent, ébéniste du régent, dont la vie se prolongea jusqu'en 1768. Cressent abandonna le meuble en ébène revêtu d'incrustations d'écaille et de cuivre, que Boulle avait porté jusqu'à la perfection, pour les placages en bois de rose et amarante sur lesquels se détachaient des ornements de bronze d'une élégance exquise. Les angles de ses bureaux et de ses commodes étaient occupés par des figures de femme dont la coquetterie rappelle la grâce facile des personnages de Watteau. Cressent composait lui-même les ornements de ses meubles, et il fut l'un des initiateurs de l'art de la ciselure sur bronze qui atteignit alors à un degré de finesse inimitable. Les deux sculpteurs Antoine Vassé et Louis-Claude Vassé ont laissé, dans le palais de Versailles, d'admirables pièces en ce genre; mais le ciseleur le plus renommé du règne de Louis XV est Jacques Caffieri, auquel succéda son fils Philippe. Ces deux artistes, qui ont travaillé longtemps ensemble, avaient exécuté des chefs-d'oeuvre d'ameublement dont quelques épaves seulement sont parvenues jusqu'à nous. Dessinateurs habiles, ils ont fréquemment suivi pour les commandes destinées aux châteaux royaux, les esquisses de Meissonnier, des frères Slodtz et des Gabriel, dessinateurs du cabinet du roi. Il leur fallut déployer une habileté prodigieuse pour corriger, par le fini de l'exécution, les bizarreries de lignes que présentaient leurs modèles.
On retrouve la même virtuosité parmi les artistes chargés de décorer les lambris des appartements royaux. Le sculpteur qui s'est le plus distingué dans ce genre est Jacques Verberckt, auquel on doit la majeure partie des boiseries des petits appartements du roi, dans le palais de Versailles. Un autre ornemaniste très habile était Maurissan, dont on commit d'importants travaux. Les consoles et les tables de bois sculpté du règne de Louis XV peuvent lutter sans désavantage avec celles du siècle précédent. Elles rachètent, par la grâce et par l'originalité, ce qu'elles ont d'inférieur sous le rapport de la largeur et de l'harmonie des profils.
Une branche spéciale de l'art a pris naissance en France pendant le XVIIIe siècle et ne lui a pas survécu. C'est le vernis Martin, dont la découverte affranchit la France du tribut qu'il payait à l'Orient pour ses laques. Les frères Martin, qui se proposaient simplement d'imiter les ouvrages chinois, furent amenés à trouver une manière nouvelle, mieux appropriée aux goûts et aux usages européens. Ils détachaient leur ornements et leurs peintures représentant des pastorales, ou des allégories mythologiques, sur un champ semé de poudre d'or, dont la nuance d'aventurine, de bleu lapis ou de vert émeraude, adoucissait la crudité des tons. La vogue du vernis Martin fut inouïe, et elle s'appliqua à toutes les branches du mobilier. C'est surtout sur les panneaux des carrosses et des chaises à porteurs que cet art brille de tout son éclat. Le vernis français fut promptement imité à l'étranger. Mais aucun des ateliers qui y furent ouverts ne put lutter sérieusement avec la manufacture établie par les frères Martin.
L'époque de Louis XV vit abandonner les tentures de tapisserie qui décoraient encore les vastes appartements du XVIIe siècle. On renonça en même temps aux cheminées monumentales enrichies de sculptures dont les gravures de Marot et de Lepautre retracent de nombreux spécimens.
Elles furent remplacées par des cheminées moins élevées et plus étroites, dont les tablettes étaient destinées à recevoir les statuettes, les vases et les pendules de porcelaine et de cuivre ciselé que recherchait la curiosité. Sur ces cheminées s'appuyaient des glaces qui étaient chargées d'ouvrir de nouvelles perspectives, en reflétant les ornements des panneaux opposés. Le XVIIIe siècle fut le créateur de la recherche du bibelot. Il n'était pas de maison élégante qui n'offrit des étagères chargées de bronzes ciselés, de laques et de porcelaines de la Chine et du Japon.
La variété des meubles était inépuisable. On fabriquait des commodes dites à la Régence, à la Chartres, à la Bagnolet, à la Charolais, à la Navarre, à la Dauphine, etc. Les lits étaient à l'Impériale, à la Turque, à la Polonaise. Il serait difficile d'énumérer toutes les formes qu'affectaient les sièges, les canapés, les vis-à-vis, les dos-à-dos, les tables et toutes les pièces dont se composait l'ameublement du temps qui poursuivait principalement la grâce et l'originalité de la composition.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
L'époque de Louis XVI
La réaction contre l'abus du style chantourné était déjà commencée avant la fin du règne de Louis XV. Les pavillons du Petit-Trianon et de Luciennes, construits par Gabriel et par Ledoux, sont des exemples de cette transformation qui se proposait d'allier les lignes des monuments antiques à la coquetterie de l'art français, telle que la comprenait le siècle de Boucher. Ce goût nouveau était la conséquence des découvertes faites récemment dans les ruines de Pompéi et des études des
édifices romains, qui avaient été entreprises par les architectes envoyés à l'école française de Rome. Il provenait également de la lassitude qu'avait produite une école ayant abusé des ornements chimériques. Après Ledoux qui avait dirigé la construction de Luciennes et les détails du somptueux ameublement de Mme du Barry, auquel travailla longtemps le ciseleur Gouthière, les promoteurs de cette évolution furent les architectes Bellangé et Gondoin, Dugoure, Cauvet, Delalonde, Salembier, Forty et Ranson, Leur influence s'étendit sur toutes les branches de la production artistique, et les sculpteurs Pigalle, Houdon, Falconet, Pajou, Clodion, auxquels l'industrie avait souvent recours, s'efforçaient d'allier la grâce à un choix plus sévère des formes, tandis que les peintres Vien, Greuze, Lagrenée et David, revenaient à un sentiment plus vrai de la nature.
Le plus grand ébéniste de la fin du XVIIIe siècle, Jean-Henri Riesener, devrait figurer, d'après la date de ses débuts, parmi les artistes du temps de Louis XV, Il fut appelé en 1765 à diriger la maison de Jean-François Oëben, l'un des meilleurs ébénistes du roi Louis XV. Quelques années après il épousa la veuve de son ancien maître et prit la maison à son compte. Il trouvait en cours d'achèvement, dans la succession de son patron, un grand bureau-secrétaire destiné au roi et qu'il termina en 1769. Les cuivres ciselés qui accompagnaient le beau travail de marqueterie de Riesener ont été ciselés par Hervieux, par Duplessis et par Winant. Il a exécuté pour les maisons royales une série de pièces remarquables dont la majeure partie a été aliénée lors des ventes du mobilier faites à l'époque de la Révolution. Riesener, qui avait racheté quelques-unes de ces richesses, ne put les conserver longtemps; il mourut presque ruiné en 1806. Doué d'un véritable génie créateur, et familier avec les principes du dessin, Riesener est incontestablement le premier des ébénistes de son temps. II occupe dans l'histoire du XVIIIe siècle la même place qu'André-Charles Boulle remplit dans celle du siècle précédent. On ne saurait rencontrer aucune faute de goût dans les productions de Riesener; les lignes de ses meubles sont toujours pures et gracieusement pondérées. Il faut ajouter que les sujets de marqueterie qui en garnissent les panneaux sont du plus délicat travail et que les ornements de bronze qui y sont appliqués sont des chefs-d'oeuvre de ciselure.
Plusieurs ébénistes de la même époque ont presque égalé la perfection de Riesener. Les plus habiles sont Martin Carlin, Claude-Charles Saulnier et Jean-François Leleu. Ils ont parfois employé les mêmes appliques et les mêmes bas-reliefs de cuivre ciselé que Riesener, mais aucun d'eux n'a pu s'assimiler les tons harmonieux de ses sujets traités en marqueterie. Il y a dans tous les meubles de Riesener une pondération de lignes, que ses rivaux n'ont jamais connue. Un ébéniste d'origine allemande, G. Beneman, avait été chargé par le Garde-Meuble royal d'exécuter des pièces d'ameublement dont la plupart nous sont parvenues. Ces meubles présentent des formes surbaissées et peu heureuses, dont l'aspect massif n'est racheté que par la richesse des bronzes ciselés par Thomire. Un autre artiste étranger, David Roëntgen, à la fois ébéniste et mécanicien, obtint un grand succès à Paris, grâce à la protection que lui donnait la reine Marie-Antoinette. Etabli à Neuwied, près de Coblence, David avait des dépôts à Paris, à Berlin et à Saint-Pétersbourg, qui lui servaient à écouler ses nombreux produits. Les meubles de Roëntgen sont revêtus d'une marqueterie à fleurs incrustées, d'une facture très large, mais leurs formes et la composition de leurs bronzes sont d'un goût mesquin.
-
L'ameublement de l'époque Louis XVI visait surtout le fini de l'exécution et la rareté de la matière mise en oeuvre. Les amateurs et les curieux imposaient aux artistes des combinaisons sans cesse nouvelles et encourageaient leurs efforts avec une libéralité inépuisable que ne connaît plus notre génération pressée de jouir et faisant
passer le confortable en première ligne. Bientôt les vernis Martin furent trouvés trop grossiers et les ébénistes durent employer des panneaux en vieux laque du Japon. En même temps la mode adopta les meubles enrichis de plaques de porcelaine peintes dans les ateliers de la manufacture de Sèvres. Le prix élevé qu'atteignaient les produits de la porcelaine de France conduisit à la considérer comme la dernière expression du luxe somptuaire. On vit des cheminées, des carrosses, des tables, des cabinets et des commodes, entièrement revêtus de peintures sur porcelaine, serties dans des encadrements de cuivre ciselé. Bientôt on arriva aux pièces d'ameublement entièrement travaillées en bronze dans lesquelles on incrustait des plaques de matières précieuses ou des miniatures.
La sculpture sur bois n'avait rien perdu de son ancienne supériorité. Les nombreuses boiseries d'appartement qui remontent à cette époque offrent de charmants modèles de goût. Leur composition est le plus souvent empruntée aux sujets champêtres que la littérature du temps avait mis en faveur. Disons cependant que cette tendance de retour vers la nature semble avoir été moins favorable à l'originalité de l'art, que ne l'avaient été la recherche des lignes capricieuses à l'époque de Louis XV et le goût des compositions majestueuses sous Louis XIV. Une manière plus heureuse se retrouve dans les délicieuses arabesques inventées par Cauvet et par Delalonde, qui s'inspiraient à la fois des fresques antiques de Pompéi et des ornements de l'école italienne de la fin du XVIe siècle.
Pendant que les ciseleurs empiétaient sur le domaine de l'ébénisterie, les sculpteurs sur bois produisaient à leur tour, des lits, des consoles et des sièges qui semblent, par leur délicatesse, avoir été travaillés dans le métal. Le XVIIIe siècle mérite d'être appelé l'époque du bronze par excellence, et les artistes du règne de Louis XVI ont exécuté avec une habileté inépuisable des candélabres et d'autres objets de cuivre ciselé, dont la perfection excite notre étonnement. Les noms de Gouthière, d'Hervieux, de Duplessis et de Thomire, que nous avons déjà rencontrés, peuvent être cités comme ceux des plus habiles représentants de cet art charmant, dont les oeuvres ont un succès croissant chaque jour.
En même temps que cette magnificence, on remarque l'adoption d'une décoration plus simple et mieux appropriée aux moeurs de la bourgeoisie dont l'influence s'affirmait de plus en plus. Pendant que les fabriques de Lyon, affranchies de l'imitation étrangère, suivaient les modèles des dessinateurs français pour l'ameublement des palais, l'établissement des manufactures de toiles imprimées mettait à la portée des bourses plus modestes de charmants motifs de tenture. Une révolution plus complète ne tarda pas à se produire dans l'aspect intérieur des habitations, par l'usage des papiers de tenture, qui, venue de la Chine en Angleterre, prit bientôt un immense développement dans l'industrie parisienne. Cette décoration économique devait, par la suite, porter un coup funeste à la production somptuaire. L'un des agents les plus actifs du déclin qui frappa les ateliers artistiques français, dans les premières années du XIXe siècle, fut certainement l'emploi de cette déplorable imitation d'un luxe disparu. (A. de Champeaux).
Bien à vous.
La réaction contre l'abus du style chantourné était déjà commencée avant la fin du règne de Louis XV. Les pavillons du Petit-Trianon et de Luciennes, construits par Gabriel et par Ledoux, sont des exemples de cette transformation qui se proposait d'allier les lignes des monuments antiques à la coquetterie de l'art français, telle que la comprenait le siècle de Boucher. Ce goût nouveau était la conséquence des découvertes faites récemment dans les ruines de Pompéi et des études des
édifices romains, qui avaient été entreprises par les architectes envoyés à l'école française de Rome. Il provenait également de la lassitude qu'avait produite une école ayant abusé des ornements chimériques. Après Ledoux qui avait dirigé la construction de Luciennes et les détails du somptueux ameublement de Mme du Barry, auquel travailla longtemps le ciseleur Gouthière, les promoteurs de cette évolution furent les architectes Bellangé et Gondoin, Dugoure, Cauvet, Delalonde, Salembier, Forty et Ranson, Leur influence s'étendit sur toutes les branches de la production artistique, et les sculpteurs Pigalle, Houdon, Falconet, Pajou, Clodion, auxquels l'industrie avait souvent recours, s'efforçaient d'allier la grâce à un choix plus sévère des formes, tandis que les peintres Vien, Greuze, Lagrenée et David, revenaient à un sentiment plus vrai de la nature.
Le plus grand ébéniste de la fin du XVIIIe siècle, Jean-Henri Riesener, devrait figurer, d'après la date de ses débuts, parmi les artistes du temps de Louis XV, Il fut appelé en 1765 à diriger la maison de Jean-François Oëben, l'un des meilleurs ébénistes du roi Louis XV. Quelques années après il épousa la veuve de son ancien maître et prit la maison à son compte. Il trouvait en cours d'achèvement, dans la succession de son patron, un grand bureau-secrétaire destiné au roi et qu'il termina en 1769. Les cuivres ciselés qui accompagnaient le beau travail de marqueterie de Riesener ont été ciselés par Hervieux, par Duplessis et par Winant. Il a exécuté pour les maisons royales une série de pièces remarquables dont la majeure partie a été aliénée lors des ventes du mobilier faites à l'époque de la Révolution. Riesener, qui avait racheté quelques-unes de ces richesses, ne put les conserver longtemps; il mourut presque ruiné en 1806. Doué d'un véritable génie créateur, et familier avec les principes du dessin, Riesener est incontestablement le premier des ébénistes de son temps. II occupe dans l'histoire du XVIIIe siècle la même place qu'André-Charles Boulle remplit dans celle du siècle précédent. On ne saurait rencontrer aucune faute de goût dans les productions de Riesener; les lignes de ses meubles sont toujours pures et gracieusement pondérées. Il faut ajouter que les sujets de marqueterie qui en garnissent les panneaux sont du plus délicat travail et que les ornements de bronze qui y sont appliqués sont des chefs-d'oeuvre de ciselure.
Plusieurs ébénistes de la même époque ont presque égalé la perfection de Riesener. Les plus habiles sont Martin Carlin, Claude-Charles Saulnier et Jean-François Leleu. Ils ont parfois employé les mêmes appliques et les mêmes bas-reliefs de cuivre ciselé que Riesener, mais aucun d'eux n'a pu s'assimiler les tons harmonieux de ses sujets traités en marqueterie. Il y a dans tous les meubles de Riesener une pondération de lignes, que ses rivaux n'ont jamais connue. Un ébéniste d'origine allemande, G. Beneman, avait été chargé par le Garde-Meuble royal d'exécuter des pièces d'ameublement dont la plupart nous sont parvenues. Ces meubles présentent des formes surbaissées et peu heureuses, dont l'aspect massif n'est racheté que par la richesse des bronzes ciselés par Thomire. Un autre artiste étranger, David Roëntgen, à la fois ébéniste et mécanicien, obtint un grand succès à Paris, grâce à la protection que lui donnait la reine Marie-Antoinette. Etabli à Neuwied, près de Coblence, David avait des dépôts à Paris, à Berlin et à Saint-Pétersbourg, qui lui servaient à écouler ses nombreux produits. Les meubles de Roëntgen sont revêtus d'une marqueterie à fleurs incrustées, d'une facture très large, mais leurs formes et la composition de leurs bronzes sont d'un goût mesquin.
-
L'ameublement de l'époque Louis XVI visait surtout le fini de l'exécution et la rareté de la matière mise en oeuvre. Les amateurs et les curieux imposaient aux artistes des combinaisons sans cesse nouvelles et encourageaient leurs efforts avec une libéralité inépuisable que ne connaît plus notre génération pressée de jouir et faisant
passer le confortable en première ligne. Bientôt les vernis Martin furent trouvés trop grossiers et les ébénistes durent employer des panneaux en vieux laque du Japon. En même temps la mode adopta les meubles enrichis de plaques de porcelaine peintes dans les ateliers de la manufacture de Sèvres. Le prix élevé qu'atteignaient les produits de la porcelaine de France conduisit à la considérer comme la dernière expression du luxe somptuaire. On vit des cheminées, des carrosses, des tables, des cabinets et des commodes, entièrement revêtus de peintures sur porcelaine, serties dans des encadrements de cuivre ciselé. Bientôt on arriva aux pièces d'ameublement entièrement travaillées en bronze dans lesquelles on incrustait des plaques de matières précieuses ou des miniatures.
La sculpture sur bois n'avait rien perdu de son ancienne supériorité. Les nombreuses boiseries d'appartement qui remontent à cette époque offrent de charmants modèles de goût. Leur composition est le plus souvent empruntée aux sujets champêtres que la littérature du temps avait mis en faveur. Disons cependant que cette tendance de retour vers la nature semble avoir été moins favorable à l'originalité de l'art, que ne l'avaient été la recherche des lignes capricieuses à l'époque de Louis XV et le goût des compositions majestueuses sous Louis XIV. Une manière plus heureuse se retrouve dans les délicieuses arabesques inventées par Cauvet et par Delalonde, qui s'inspiraient à la fois des fresques antiques de Pompéi et des ornements de l'école italienne de la fin du XVIe siècle.
Pendant que les ciseleurs empiétaient sur le domaine de l'ébénisterie, les sculpteurs sur bois produisaient à leur tour, des lits, des consoles et des sièges qui semblent, par leur délicatesse, avoir été travaillés dans le métal. Le XVIIIe siècle mérite d'être appelé l'époque du bronze par excellence, et les artistes du règne de Louis XVI ont exécuté avec une habileté inépuisable des candélabres et d'autres objets de cuivre ciselé, dont la perfection excite notre étonnement. Les noms de Gouthière, d'Hervieux, de Duplessis et de Thomire, que nous avons déjà rencontrés, peuvent être cités comme ceux des plus habiles représentants de cet art charmant, dont les oeuvres ont un succès croissant chaque jour.
En même temps que cette magnificence, on remarque l'adoption d'une décoration plus simple et mieux appropriée aux moeurs de la bourgeoisie dont l'influence s'affirmait de plus en plus. Pendant que les fabriques de Lyon, affranchies de l'imitation étrangère, suivaient les modèles des dessinateurs français pour l'ameublement des palais, l'établissement des manufactures de toiles imprimées mettait à la portée des bourses plus modestes de charmants motifs de tenture. Une révolution plus complète ne tarda pas à se produire dans l'aspect intérieur des habitations, par l'usage des papiers de tenture, qui, venue de la Chine en Angleterre, prit bientôt un immense développement dans l'industrie parisienne. Cette décoration économique devait, par la suite, porter un coup funeste à la production somptuaire. L'un des agents les plus actifs du déclin qui frappa les ateliers artistiques français, dans les premières années du XIXe siècle, fut certainement l'emploi de cette déplorable imitation d'un luxe disparu. (A. de Champeaux).
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Quelques idées seraient à nuancer quant au style Louis XV (les phases entre les styles sont plus nuancées, et surtout moins systématiques, la tapisserie ne disparaît pas, loin de là, mais elle est perçue différemment, le papier peint apparaît et se repend dès le milieu du siècle ...).
Qui est l'auteur de ce texte ?
Qui est l'auteur de ce texte ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Une définition, artistique qui plus est, est forcément obligée d'oublier ce genre de nuances...mais c'est aussi un appel à l'affiner
Voici le lien d'imago mundi à dont j'ai repris cet article
Bien à vous.
Voici le lien d'imago mundi à dont j'ai repris cet article
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Dans l'art du meuble au XVIIIème siècle, on pourrait montrer cet incroyable secrétaire, réalisé par David ROENTGEN
ébéniste allemand qui a travaillé pour la cour de France et fourni à Louis XVI le fameux " cabinet du roi ", a participé
avec Peter KINTZING à la création de la joueuse de tympanon; voici ce secrétaire
(pas fait pour les malades atteints d'ALZEIMER :) :
ébéniste allemand qui a travaillé pour la cour de France et fourni à Louis XVI le fameux " cabinet du roi ", a participé
avec Peter KINTZING à la création de la joueuse de tympanon; voici ce secrétaire
(pas fait pour les malades atteints d'ALZEIMER :) :
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Merci, chère Comtesse, pour cette fabuleuse petite vidéo ! :n,,;::::!!!:
Le génie de David Roentgen laisse complètement pantois ...
Mais comment se souvenir précisément du tiroir secret dans lequel on a caché telle petite note ultra-confidentielle ?!! àè-è\':
C'est à s'y perdre ...
Le génie de David Roentgen laisse complètement pantois ...
Mais comment se souvenir précisément du tiroir secret dans lequel on a caché telle petite note ultra-confidentielle ?!! àè-è\':
C'est à s'y perdre ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Oui ! Ce meuble est génial... :\\\\\\\\:
Nous l'avions présenté ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1342-bureau-du-roi-frederic-guillaume-ii-a-new-york
Nous l'avions présenté ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1342-bureau-du-roi-frederic-guillaume-ii-a-new-york
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Le passage du Louis XV au Louis XVI
Le virage, qui se situe, rappelons-le, avant la mort de Louis XV, annonce l'orage et les références gréco-romaines et viriles de la révolution: colonnes, ordres architecturaux antiques, etc.
A contrario, le style Louis XV est féminin (c'est banal de le dire...) Ses références sont: les fleurs, les coquillages, la mer...
C'est contre ce style que s'abattront les foudres de l'ordre nouveau révolutionnaire: l'ancien régime sera dénoncé comme trop mou, décadent, efféminé...
Il me semble que Marie Antoinette, elle, a perçu ce tournant: née dans le rococo, mais vivant dans le style de son époque, elle a su, me semble-t-il, inventer un "Louis XVI féminin" tout à fait séduisant.
Il faut lui rendre cet hommage...
A contrario, le style Louis XV est féminin (c'est banal de le dire...) Ses références sont: les fleurs, les coquillages, la mer...
C'est contre ce style que s'abattront les foudres de l'ordre nouveau révolutionnaire: l'ancien régime sera dénoncé comme trop mou, décadent, efféminé...
Il me semble que Marie Antoinette, elle, a perçu ce tournant: née dans le rococo, mais vivant dans le style de son époque, elle a su, me semble-t-il, inventer un "Louis XVI féminin" tout à fait séduisant.
Il faut lui rendre cet hommage...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Elle n'est pas l'inventrice du néo-classique fleuri qui caractérise les arts décoratifs du règne de Louis XVI. Il existe avant, et elle ne commande pas de décor novateur dans ce style. Par contre elle commande (ou plutôt les institutions de la Couronne et elle commandent ) ce qu'il y a de mieux.
Les révolutionnaires s'en prennent à un style trop féminin, en effet, mais c'est ce même néo-classicisme qu'il dénonce. La rocaille est oubliée depuis longtemps, le Louis XV, qui se poursuit, lui, s'est masculinisé au contraire ....
Les révolutionnaires s'en prennent à un style trop féminin, en effet, mais c'est ce même néo-classicisme qu'il dénonce. La rocaille est oubliée depuis longtemps, le Louis XV, qui se poursuit, lui, s'est masculinisé au contraire ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Ce meuble est un peu postérieur, il me semble (je n'ai pas retrouvé encore sa datation...), mais je ne résiste pas à vous poster cette "table" magique du Louvre :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Meuble parfait pour les voyages ou les petits espaces ! :\\\\\\\\:
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Mais OUI ! Ce meuble me subjugue absolument !
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Très pratique ! Je veux le même...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Je l'avais bien noté, mais j'ai bien fait de le poster malgré tout vu l'enthousiasme qu'il a suscité !
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Offert en 2005 au Louvre, il s'agit d'un travail de Giovanni Socci, réalisé dans les années 1800.
Il semble que ces bureaux ronds à mécanisme soit sa spécialité.
Il semble que ces bureaux ronds à mécanisme soit sa spécialité.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Oui c'est du empire acceptable.
Invité- Invité
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Superbe meuble en effet, merci Majesté !
Elisa Bonaparte, Grande-Duchesse de Toscane, en possédait un similaire, exécuté par le même ébéniste. Il est aujourd'hui conservé à Fontainebleau :
http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/giovanni-socci_bureau-mecanique-d-elisa-bonaparte_bronze_maroquin_acajou-bois_dore
Elisa Bonaparte, Grande-Duchesse de Toscane, en possédait un similaire, exécuté par le même ébéniste. Il est aujourd'hui conservé à Fontainebleau :
http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/giovanni-socci_bureau-mecanique-d-elisa-bonaparte_bronze_maroquin_acajou-bois_dore
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Ebénistes et menuisiers, l'art du meuble au XVIIIe siècle
Gouverneur Morris a écrit:
Elisa Bonaparte, Grande-Duchesse de Toscane, en possédait un similaire
Oui, en effet, c'est le même à un poil près . Merci, mon cher Momo !
Voici Elisa Bonaparte, avec sa fille Napoléone-Elisa, d'après Pietro Benvenuti ( 8 janv. 1769 - 3 févr. 1844)
Mais la table n'est pas la bonne ... dommage !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» À Versailles, désormais, on supprime du XVIIIe siècle pour retrouver du XVIIIe
» Les éventails au XVIIIe siècle
» Les Parlements au XVIIIe siècle
» La sexualité au XVIIIe siècle
» Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
» Les éventails au XVIIIe siècle
» Les Parlements au XVIIIe siècle
» La sexualité au XVIIIe siècle
» Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Le mobilier du XVIIIe siècle
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum