Les éventails au XVIIIe siècle
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Les éventails au XVIIIe siècle
Détail d'un éventail représentant le roi Louis XVI et les trois ordres dans leurs costumes très distinctifs .
Louis XVI a imposé aux députés le costume correspondant à leur ordre, c’est presque l’ultime manifestation de cet Ancien régime vestimentaire.
Les ecclésiastiques arborent des couleurs différentes selon leur fonction : pourpre pour les cardinaux, rouge pour les évêques, noir pour le bas-clergé.
Les nobles ont des vêtements fastueux, un habit élégant, une cape brodée d’or.
Le tiers état quant à lui est tout de noir vêtu, manteau uni et chapeau sans ornement. On note l’opposition entre la simplicité du costume du tiers état et celui des nobles. En rien révélateur de la richesse puisque certains nobles avaient de graves problèmes financiers alors que des bourgeois du tiers état pouvaient les surpasser en terme de fortune.
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Dernière édition par Mme de Sabran le Ven 06 Fév 2015, 20:04, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55168
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
L'appel de Necker, éventail révolutionnaire 1788-89
Eventail plié en papier, gravé en taille douce et rehaussé gouache illustrant le renvoi du ministre Loménie de Brienne et l'appel de Necker en août 1788.
Le cartouche central présente une image populaire où le roi Louis XVI sur son trône est entouré de Necker -sous les traits de Minerve- et des représentants des trois ordres.
Au dos une chanson (paroles et musique) fait entendre la voix du commerçant, du paysan et du peuple.
Eventail plié en papier, gravé en taille douce et rehaussé gouache illustrant le renvoi du ministre Loménie de Brienne et l'appel de Necker en août 1788.
Le cartouche central présente une image populaire où le roi Louis XVI sur son trône est entouré de Necker -sous les traits de Minerve- et des représentants des trois ordres.
Au dos une chanson (paroles et musique) fait entendre la voix du commerçant, du paysan et du peuple.
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
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Alors que nous parlons justement ailleurs de la publication du Livre Rouge, voilà que je trouve la description de cet éventail dans le Catalogue of the collection of fans and fan-leaves... de Lady Charlotte Schreiber donnée au British Museum (L. Cust, London 1890).
Il est directement inspiré de la gravure postée en première page du sujet en question ! :n,,;::::!!!:
104 [S, F 55] Désespoir des Pensionnaires
On y voit les souffrances des "pensionnaires" de divers ordres, attérrés par le nouveau décret (les malheureux ne devaient pas pressentir ce qui allait être le sort de certains privilégiés, et de beaucoup d'autres, dans les années suivantes...)
Regardons un peu mieux certains détails : à droite, ce couple d'aristocrates, à côté d'un panneau "Révolution de Paris 1790" et d'un autre, que nous lisons (ayant l'original sous la loupe... c'est plus difficile sur l'éventail lui même !) "Avis - Le Modérate(ur) - L'Ami du Peuple".
A terre, des feuillets : "Pension de 13000 pour avoir un procureur", "Madame - Payé 200 000" (sur l'éventail... on lit plutôt 20 000 !)
Quant au jeune savoyard assis , il tient un billet marqué "don patriotique", manifestant ainsi le renversement des situations sociales. En effet, les aristocrates ou hommes de loi perdent leurs pensions, mais les jeunes ramoneurs à la santé menacée par leur travail dans la suie reçoivent de la société une reconnaissance. Un opéra-comique fort en vogue en 1790 (et lui-même sujet de plusieurs éventails) avait d'ailleurs conquis le public à la cause de ces petits savoyards.
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Alors que nous parlons justement ailleurs de la publication du Livre Rouge, voilà que je trouve la description de cet éventail dans le Catalogue of the collection of fans and fan-leaves... de Lady Charlotte Schreiber donnée au British Museum (L. Cust, London 1890).
Il est directement inspiré de la gravure postée en première page du sujet en question ! :n,,;::::!!!:
104 [S, F 55] Désespoir des Pensionnaires
On y voit les souffrances des "pensionnaires" de divers ordres, attérrés par le nouveau décret (les malheureux ne devaient pas pressentir ce qui allait être le sort de certains privilégiés, et de beaucoup d'autres, dans les années suivantes...)
Regardons un peu mieux certains détails : à droite, ce couple d'aristocrates, à côté d'un panneau "Révolution de Paris 1790" et d'un autre, que nous lisons (ayant l'original sous la loupe... c'est plus difficile sur l'éventail lui même !) "Avis - Le Modérate(ur) - L'Ami du Peuple".
A terre, des feuillets : "Pension de 13000 pour avoir un procureur", "Madame - Payé 200 000" (sur l'éventail... on lit plutôt 20 000 !)
Quant au jeune savoyard assis , il tient un billet marqué "don patriotique", manifestant ainsi le renversement des situations sociales. En effet, les aristocrates ou hommes de loi perdent leurs pensions, mais les jeunes ramoneurs à la santé menacée par leur travail dans la suie reçoivent de la société une reconnaissance. Un opéra-comique fort en vogue en 1790 (et lui-même sujet de plusieurs éventails) avait d'ailleurs conquis le public à la cause de ces petits savoyards.
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Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
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UN EVENTAIL POUR MAJESTE !!! :n,,;::::!!!:
LA SAISON DES AMOURS boudoi30
Bel éventail plié, la feuille en peau peinte à la gouache d'une scène de liesse dans le parc d'un château.
De nombreux couples s'affairent , les bouquets fleurissent...
Revers peint à la gouache sur papier d'une invitation galante.
Très fine monture en écaille , repercée, sculptée et appliquée de feuille d'or.
Au centre un cartel présentant un couple se faisant face, au centre un grand bouquet de fleurs.
UN EVENTAIL POUR MAJESTE !!! :n,,;::::!!!:
LA SAISON DES AMOURS boudoi30
Bel éventail plié, la feuille en peau peinte à la gouache d'une scène de liesse dans le parc d'un château.
De nombreux couples s'affairent , les bouquets fleurissent...
Revers peint à la gouache sur papier d'une invitation galante.
Très fine monture en écaille , repercée, sculptée et appliquée de feuille d'or.
Au centre un cartel présentant un couple se faisant face, au centre un grand bouquet de fleurs.
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Majesté a écrit:Merci, c'est magnifique !
Contente qu'il te plaise !
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'éventail au XVIIIè siècle
L'Éventail :
L'éventail est un accessoire utilisé pour induire un courant d'air dans le but de se rafraîchir. Tout outil plat assez large agité en un mouvement de va-et-vient va créer un petit courant d'air et peut donc être considéré comme un éventail.
En général, l'éventail est en forme de secteur de cercle, et fabriqué de matériaux légers (papier, plumes...) montés sur des lamelles qui tournent autour d'un pivot, permettant de le fermer lorsqu'il n'est pas utilisé, et donc un transport aisé.
Le principe est de donner un débit d'air sur la peau, ce qui augmente le taux d'évaporation des gouttelettes de sueur. Cette évaporation induit un effet de refroidissement dû à la chaleur latente d'évaporation de l'eau.
Leur usage est attesté dès l'Antiquité. Ils sont aussi utilisés aujourd'hui différemment, comme dans la danse, la publicité, la mode, etc.
Schéma d'un éventail.
La fabrication d'éventails fait appel à des dizaines de corps de métier et d'artisans : brodeurs, sculpteurs, graveurs, ennoblisseurs, plisseurs, etc. Le métier d'éventailliste est considéré comme maître d'art. Certaines maisons actuelles ont d'ailleurs le label «Entreprise du patrimoine vivant», marque du Ministère de l'Économie, des Finances et de l’Industrie, mis en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Tanagra représentant une femme avec son éventail, IVe siècle av. J.-C..
En Chine, les premiers écrits sur les éventails datent de la dynastie Jin (265-420). Les premiers éventails, appelés fanzi ( shànzi) étaient rigides et en plumes. Le caractère chinois désignant l'éventail est composé du caractère de la demi-porte (户) et du caractères des plumes . Au IIe siècle déjà le bambou était utilisé pour la fabrication de la monture. Parmi les matériaux traditionnels des bambous en Chine, on trouve, du bambou, de l'ébène, de l'ivoire, des écailles de tortue, de la soie, du papier, des feuilles d'or, des plumes, différents métaux et du tournesol. Il existe en Chine deux formes, l'une rigide dont la partie contenant le papier est entre le rond et le carré et un pliable, la forme la plus répandue de nos jours. Il existe une version pliable faite en bois de santal. Celui-ci à le double avantage d'être parfumé, et, lorsqu'il est laissé dans les placards la nuit, de chasser certains insectes nuisibles.
En Égypte antique, le pharaon est protégé des mouches par le flabellum, éventail porté par un courtisan, le flabellifère, confectionné en plumes ou en feuilles et monté sur une hampe. Dans les tombes de pharaon sont retrouvés ces flabelli qui dit-on, redonnaient le souffle au défunt3.
En Grèce antique, les éventails, connus sous le nom de rhipis dès le Ve siècle av. J.-C., sont de simples écrans à manche, ordinairement en forme de feuille d'arum ou de palmier. Les Étrusques et les Romaines empruntent cet accessoire de mode aux femmes grecques.
Au Japon, la tradition chinoise est reprise. Il y a donc également deux sortes d'éventails, le sensu ou simplement ôgi qui se plie et l’uchiwa en bambou de forme ronde et qui ne se plie pas. L'inventeur du sensu au VIIe siècle se serait inspiré des ailes des chauve-souris.
Les éventails à manche sont (pour un usage profane) réintroduits en Europe par les Croisés au XIIIe siècle. Les éventails « pliés » qui se ferment sur eux-mêmes et peuvent se déplier en demi-cercle sont importés en Europe au milieu du XVIe siècle par les commerçants portugais revenus du Japon. Introduit en France sous sa forme moderne par Catherine de Médicis, objet favori d'Élisabeth Ire d'Angleterre, il connut un important développement en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles. Produit essentiellement en France, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Italie et dans l'espace germanique, ce fut d'abord un objet aristocratique et artistique, reprenant les sujets (mythologiques et bibliques surtout) de tableaux connus, tant sur les feuilles que sur les montures d'ivoire, de nacre ou d'écaille.
Certains marchands d'éventails (notamment la maison Duvelleroy) ont inventé au XIXe siècle un pseudo « langage de l'éventail » très élaboré et codifié. Il s'agissait d'un outil marketing et aucune trace de ce prétendu langage ne peut être trouvée au XVIIIe siècle. Toutefois les scènes figurant sur les éventails participent à la communication sociale, de même que la gestuelle de son maniement, en particulier à la Cour.
Cet objet est quelque peu tombé en désuétude pendant l'entre-deux-guerres, hormis en tant qu'objet publicitaire (parfois d'excellente qualité) et hormis aussi dans quelques pays comme l'Espagne, où la fabrication s'était établie moins d'un siècle plus tôt.
Il continue d'accompagner quelques personnages iconoclastes. Moyen élégant et écologique de faire face au réchauffement climatique, il connait cependant au début du XXIe siècle un regain de faveur, et divers créateurs réapparaissent notamment en France.
Bien à vous. :
L'éventail est un accessoire utilisé pour induire un courant d'air dans le but de se rafraîchir. Tout outil plat assez large agité en un mouvement de va-et-vient va créer un petit courant d'air et peut donc être considéré comme un éventail.
En général, l'éventail est en forme de secteur de cercle, et fabriqué de matériaux légers (papier, plumes...) montés sur des lamelles qui tournent autour d'un pivot, permettant de le fermer lorsqu'il n'est pas utilisé, et donc un transport aisé.
Le principe est de donner un débit d'air sur la peau, ce qui augmente le taux d'évaporation des gouttelettes de sueur. Cette évaporation induit un effet de refroidissement dû à la chaleur latente d'évaporation de l'eau.
Leur usage est attesté dès l'Antiquité. Ils sont aussi utilisés aujourd'hui différemment, comme dans la danse, la publicité, la mode, etc.
Divers types d'éventails
- l'écran fixe ou écran à main, avec manche et feuille en carton ou en vannerie de forme drapeau (en Italie au XVe siècle et encore actuellement dans le monde arabe) ;
- l'éventail formé d'un manche réunissant des plumes ou feuilles de végétaux (tel un modèle trouvé dans la tombe de Toutânkhamon) ;
- l'éventail utilisé dès le Haut Moyen Âge et conservé sous forme de flabellum liturgique par l'église chrétienne ;
- l'éventail brisé, où des lames d'ivoire, nacre, bois ou autre matériau dur s'ouvrent autour d'un axe (rivure), réunies près de l'autre extrémité par un fil ou un ruban ;
- l'éventail de plumes montées sur des brins réunis par un fil, ou, dans la même veine, l'éventail palmettes, dit « Jenny Lind », où des « palmettes » en carton ou en tissu remplacent les plumes ;
- l'éventail plié, où les « brins » de matériau dur (avec aux extrémités des « panaches » protecteurs plus importants) servent de support à une feuille en papier, peaux de diverses natures, dentelle ou tissu (plus tardivement) ; les éventails pliés sont les plus répandus ; comme les éventails brisés, ils trouvent leur origine en Chine.
éventail de Yi Yuanji (1000 — 1064), dynastie Song
Éventail esquissant le mont Fuji.
Éventail Louis XIV
Fabrication
Schéma d'un éventail.
La fabrication d'éventails fait appel à des dizaines de corps de métier et d'artisans : brodeurs, sculpteurs, graveurs, ennoblisseurs, plisseurs, etc. Le métier d'éventailliste est considéré comme maître d'art. Certaines maisons actuelles ont d'ailleurs le label «Entreprise du patrimoine vivant», marque du Ministère de l'Économie, des Finances et de l’Industrie, mis en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Histoire
Tanagra représentant une femme avec son éventail, IVe siècle av. J.-C..
En Chine, les premiers écrits sur les éventails datent de la dynastie Jin (265-420). Les premiers éventails, appelés fanzi ( shànzi) étaient rigides et en plumes. Le caractère chinois désignant l'éventail est composé du caractère de la demi-porte (户) et du caractères des plumes . Au IIe siècle déjà le bambou était utilisé pour la fabrication de la monture. Parmi les matériaux traditionnels des bambous en Chine, on trouve, du bambou, de l'ébène, de l'ivoire, des écailles de tortue, de la soie, du papier, des feuilles d'or, des plumes, différents métaux et du tournesol. Il existe en Chine deux formes, l'une rigide dont la partie contenant le papier est entre le rond et le carré et un pliable, la forme la plus répandue de nos jours. Il existe une version pliable faite en bois de santal. Celui-ci à le double avantage d'être parfumé, et, lorsqu'il est laissé dans les placards la nuit, de chasser certains insectes nuisibles.
En Égypte antique, le pharaon est protégé des mouches par le flabellum, éventail porté par un courtisan, le flabellifère, confectionné en plumes ou en feuilles et monté sur une hampe. Dans les tombes de pharaon sont retrouvés ces flabelli qui dit-on, redonnaient le souffle au défunt3.
En Grèce antique, les éventails, connus sous le nom de rhipis dès le Ve siècle av. J.-C., sont de simples écrans à manche, ordinairement en forme de feuille d'arum ou de palmier. Les Étrusques et les Romaines empruntent cet accessoire de mode aux femmes grecques.
Au Japon, la tradition chinoise est reprise. Il y a donc également deux sortes d'éventails, le sensu ou simplement ôgi qui se plie et l’uchiwa en bambou de forme ronde et qui ne se plie pas. L'inventeur du sensu au VIIe siècle se serait inspiré des ailes des chauve-souris.
En Europe
Le flabellum, éventail cérémoniel, apparaît en Europe au IVe siècle pour un usage liturgique : les flabella, chasse-mouches constitués de fines membranes, de peau plissée (tel le flabellum de Tournus daté des années 850), de plumes du paon, de drap fin, ou plus rudimentairement en crins de cheval.Les éventails à manche sont (pour un usage profane) réintroduits en Europe par les Croisés au XIIIe siècle. Les éventails « pliés » qui se ferment sur eux-mêmes et peuvent se déplier en demi-cercle sont importés en Europe au milieu du XVIe siècle par les commerçants portugais revenus du Japon. Introduit en France sous sa forme moderne par Catherine de Médicis, objet favori d'Élisabeth Ire d'Angleterre, il connut un important développement en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles. Produit essentiellement en France, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Italie et dans l'espace germanique, ce fut d'abord un objet aristocratique et artistique, reprenant les sujets (mythologiques et bibliques surtout) de tableaux connus, tant sur les feuilles que sur les montures d'ivoire, de nacre ou d'écaille.
détail d'un éventail à feuille du XVIIIe siècle et monture vers 1840
Les sujets devinrent souvent moins recherchés avec les bergerades (éventails à feuille rehaussée de scènes de bergers galants) de la fin du XVIIIe siècle, la qualité moindre minorant le prix et facilitant la diffusion de l'objet dans la classe moyenne. Il devint même populaire grâce aux techniques d'impression (et parfois même vecteur de propagande politique avant et pendant la Révolution). C'est à cette période qu'il disparut presque en France, pour ne réapparaître qu'avec plus de vigueur après 1830, connaissant un second âge d'or pendant le Second Empire et atteignant sa taille maximale vers 1890.Certains marchands d'éventails (notamment la maison Duvelleroy) ont inventé au XIXe siècle un pseudo « langage de l'éventail » très élaboré et codifié. Il s'agissait d'un outil marketing et aucune trace de ce prétendu langage ne peut être trouvée au XVIIIe siècle. Toutefois les scènes figurant sur les éventails participent à la communication sociale, de même que la gestuelle de son maniement, en particulier à la Cour.
Cet objet est quelque peu tombé en désuétude pendant l'entre-deux-guerres, hormis en tant qu'objet publicitaire (parfois d'excellente qualité) et hormis aussi dans quelques pays comme l'Espagne, où la fabrication s'était établie moins d'un siècle plus tôt.
Il continue d'accompagner quelques personnages iconoclastes. Moyen élégant et écologique de faire face au réchauffement climatique, il connait cependant au début du XXIe siècle un regain de faveur, et divers créateurs réapparaissent notamment en France.
En Asie
Meuble héraldique japonais
En Orient, même s'il fut aussi fabriqué au goût européen dès le XVIIe siècle, il est resté un élément essentiel de l'art de vivre et de la culture. Les plus grands peintres chinois ou japonais l'ont utilisé comme support pour leurs œuvres. Objet indissociable des rites traditionnels de la Chine et du Japon, l'éventail est un accessoire fondamental dans le théâtre japonais nô ou kabuki, dans l'art narratif rakugo, dans la danse traditionnelle9, de même que dans certains arts martiaux.Comme arme
gongfu de l'éventail en Chine
L'éventail est aussi utilisé comme arme dans certains arts martiaux chinois. Il est ainsi présent dans le Taiji shan (太极扇), art martial lié au Tai-chi-chuan (ce dernier étant pratiqué à main nue), ou dans la danse traditionnelle chinoise.Gunsen
Pendant le Moyen Âge au Japon, le chef de guerre (le shogun) portait un gunsen (littéralement « éventail de guerre ») : ce type d'éventail avait une monture forgée en acier et servait à la fois de signe de ralliement et de direction des troupes (brandi ouvert), et à la fois de garde et de protection (une fois fermé) lors d'un combat au sabre. Le tessen, de forme plus européenne, était plutôt réservé aux femmes.Merci Wiki
Bien à vous. :
Invité- Invité
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Sophie von La Roche note dans son journal que Marie-Antoinette avait un éventail doté d'un petit atout :
"La reine pria pendant quelque temps, totalement recueillie dans son missel, puis se mit à regarder autour d’elle avec tout autant de zèle, à travers des jumelles incorporées à son éventail."
"La reine pria pendant quelque temps, totalement recueillie dans son missel, puis se mit à regarder autour d’elle avec tout autant de zèle, à travers des jumelles incorporées à son éventail."
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Nous avons vu cette sorte d'éventail , Majesté et moi, au musée Cognacq Jay .
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
u vulgaire
Voici la lorgnette que la Reine utilisait au théâtre, dissimulée derrière son éventail déployé...
L'éventail tendu horizontalement, servait aussi à recevoir un placet, un verre tendu, un peu comme un plateau...
Très peu finalement pour s'éventer, ce qui passait pour un peu vulgaire... On l'agite finalement trop dans les films historiques (sans doute à cause de la chaleur des sun-lights...)
Voici la lorgnette que la Reine utilisait au théâtre, dissimulée derrière son éventail déployé...
L'éventail tendu horizontalement, servait aussi à recevoir un placet, un verre tendu, un peu comme un plateau...
Très peu finalement pour s'éventer, ce qui passait pour un peu vulgaire... On l'agite finalement trop dans les films historiques (sans doute à cause de la chaleur des sun-lights...)
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
;
Tous les prétextes sont bons !
Tous les prétextes sont bons !
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Charming Vicq d'Azir.
Je n'ai jamais fait attention. Les hommes utilisent aussi des éventails ? :roll:
Il ne fait pas chaud uniquement pour les femmes, et j'avoue que c'est bien utile quand le thermomètre se met à monter un peu trop haut.
Je n'ai jamais fait attention. Les hommes utilisent aussi des éventails ? :roll:
Il ne fait pas chaud uniquement pour les femmes, et j'avoue que c'est bien utile quand le thermomètre se met à monter un peu trop haut.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
KARL LAGERFELD...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Trianon a écrit:
Je n'ai jamais fait attention. Les hommes utilisent aussi des éventails ? :roll:
Vous n'avez donc jamais rencontré Majesté chère Trianon ? :
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Le langage de l'éventail au XVIIIème siècle :
Bailler derrière son éventail : va-t-en, tu m'ennuies
Lever l'éventail vers l'épaule droite : je te hais
Abaisser l'éventail fermé vers le sol : je te méprise
Effleurer son oeil droit de son éventail fermé : quand te verrai-je ?
Faire signe vers soi de l'éventail fermé : j'ai tout le temps envie d'être avec toi
Menacer de fermer son éventail: ne sois pas trop audacieux
Soulever l'éventail de sa main droite : m'es-tu fidèle ?
Cacher ses yeux derrière son éventail : je t'aime
Proposer un éventail : tu me plais beaucoup
Dissimuler son oreille gauche sous son éventail fermé : ne dévoile pas notre secret.
Porter l'éventail à son coeur : je t'appartiens pour la vie.
Refermer très lentement son éventail : j'accepte tout
Bailler derrière son éventail : va-t-en, tu m'ennuies
Lever l'éventail vers l'épaule droite : je te hais
Abaisser l'éventail fermé vers le sol : je te méprise
Effleurer son oeil droit de son éventail fermé : quand te verrai-je ?
Faire signe vers soi de l'éventail fermé : j'ai tout le temps envie d'être avec toi
Menacer de fermer son éventail: ne sois pas trop audacieux
Soulever l'éventail de sa main droite : m'es-tu fidèle ?
Cacher ses yeux derrière son éventail : je t'aime
Proposer un éventail : tu me plais beaucoup
Dissimuler son oreille gauche sous son éventail fermé : ne dévoile pas notre secret.
Porter l'éventail à son coeur : je t'appartiens pour la vie.
Refermer très lentement son éventail : j'accepte tout
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Et encore plus de signes
* Placer l'éventail fermé près du cœur
Vous avez gagné mon cœur
* Mettre l'éventail en contact et le faire onduler
J'ai envie d'être près de vous
* Garder l'éventail fermé sur l'œil droit
Quand me sera-t-il permis de vous voir ?
* Ouvrir et fermer l'éventail le nombre de fois voulu pour indiquer l'heure
A quelle heure ?
* Tourner la face interne de son éventail vers son interlocuteur
Je ne pourrai pas venir
* Tenir l'éventail fermé suspendu à son cordon
Je ne peux pas
* Poser son éventail fermé sur le repli de sa main gauche
Je ne te comprends pas
* Promener l'extrémité de l'éventail sur la paume de sa main comme pour former des lettres
Je te le ferai savoir par courrier
* Écrire du doigt sur la face extérieure de son éventail
Fais-le moi savoir par courrier
* Tenir entre les paumes aux deux extrémités son éventail fermé
J'exige une réponse
* Tenir à deux mains son éventail ouvert sur sa poitrine en levant doucement les yeux
Je te demande humblement pardon
* Appuyer son menton sur son éventail fermé
Je boude
* Appuyer son menton sur son éventail ouvert
Cesse tes amabilités répugnantes
* Coller l'éventail fermé à sa tempe gauche
Cesse d'être jaloux
* S'éventer rapidement
Je suis fiancée
* S'éventer lentement
Je suis mariée
* Serrer les mains en dessous de l'éventail ouvert
Oubliez-moi, je vous en supplie !
* Faire tournoyer l'éventail fermé dans la main droite
J'aime quelqu'un d'autre
* Tenant l'éventail ouvert de la main droite, le faire tourner de la main gauche
Mes parents ne le souhaitent pas
* Chasser son interlocuteur de son éventail fermé
Je ne t'aime pas
* Laisser pendre l'éventail
Nous resterons amis, adieu
* Suspendre son éventail fermé à sa main droite
Adieu
* Placer l'éventail derrière la tête
Ne m'oubliez pas
* Le poser ouvert au-dessus de l'oreille gauche
Je désire que vous me laissiez tranquille
* Bailler derrière son éventail
Vas t'en, tu m'ennuies
* Indiquer une place avec l'éventail ouvert
Cela suffit, tu m'ennuies
* Montrer plusieurs fois son front avec l'éventail fermé
Tu es fou ?
* Refermer son éventail brusquement et le faire tourner fébrilement de sa main
Je suis fâchée contre toi
* Abaisser l'éventail ouvert vers le sol
Je te méprise
* Le poser dans la main droite
Je vous hais
* Appuyer son éventail sur son épaule droite
Je vous hais
* Frapper avec son éventail fermé entre les doigts de sa main gauche
Nous devons interrompre cette conversation
* Serrer son éventail fermé contre son cœur en le tenant des deux mains
Épargnez moi cette compagnie insupportable
* Laisser continuellement tomber l'éventail fermé dans sa main gauche à demi fermée
Pas un mot de plus !
* Fermer très lentement l'éventail
Je vous promets de vous épouser
* Placer l'éventail fermé près du cœur
Vous avez gagné mon cœur
* Mettre l'éventail en contact et le faire onduler
J'ai envie d'être près de vous
* Garder l'éventail fermé sur l'œil droit
Quand me sera-t-il permis de vous voir ?
* Ouvrir et fermer l'éventail le nombre de fois voulu pour indiquer l'heure
A quelle heure ?
* Tourner la face interne de son éventail vers son interlocuteur
Je ne pourrai pas venir
* Tenir l'éventail fermé suspendu à son cordon
Je ne peux pas
* Poser son éventail fermé sur le repli de sa main gauche
Je ne te comprends pas
* Promener l'extrémité de l'éventail sur la paume de sa main comme pour former des lettres
Je te le ferai savoir par courrier
* Écrire du doigt sur la face extérieure de son éventail
Fais-le moi savoir par courrier
* Tenir entre les paumes aux deux extrémités son éventail fermé
J'exige une réponse
* Tenir à deux mains son éventail ouvert sur sa poitrine en levant doucement les yeux
Je te demande humblement pardon
* Appuyer son menton sur son éventail fermé
Je boude
* Appuyer son menton sur son éventail ouvert
Cesse tes amabilités répugnantes
* Coller l'éventail fermé à sa tempe gauche
Cesse d'être jaloux
* S'éventer rapidement
Je suis fiancée
* S'éventer lentement
Je suis mariée
* Serrer les mains en dessous de l'éventail ouvert
Oubliez-moi, je vous en supplie !
* Faire tournoyer l'éventail fermé dans la main droite
J'aime quelqu'un d'autre
* Tenant l'éventail ouvert de la main droite, le faire tourner de la main gauche
Mes parents ne le souhaitent pas
* Chasser son interlocuteur de son éventail fermé
Je ne t'aime pas
* Laisser pendre l'éventail
Nous resterons amis, adieu
* Suspendre son éventail fermé à sa main droite
Adieu
* Placer l'éventail derrière la tête
Ne m'oubliez pas
* Le poser ouvert au-dessus de l'oreille gauche
Je désire que vous me laissiez tranquille
* Bailler derrière son éventail
Vas t'en, tu m'ennuies
* Indiquer une place avec l'éventail ouvert
Cela suffit, tu m'ennuies
* Montrer plusieurs fois son front avec l'éventail fermé
Tu es fou ?
* Refermer son éventail brusquement et le faire tourner fébrilement de sa main
Je suis fâchée contre toi
* Abaisser l'éventail ouvert vers le sol
Je te méprise
* Le poser dans la main droite
Je vous hais
* Appuyer son éventail sur son épaule droite
Je vous hais
* Frapper avec son éventail fermé entre les doigts de sa main gauche
Nous devons interrompre cette conversation
* Serrer son éventail fermé contre son cœur en le tenant des deux mains
Épargnez moi cette compagnie insupportable
* Laisser continuellement tomber l'éventail fermé dans sa main gauche à demi fermée
Pas un mot de plus !
* Fermer très lentement l'éventail
Je vous promets de vous épouser
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Comte d'Hézècques a écrit:
Faire signe vers soi de l'éventail fermé : j'ai tout le temps envie d'être avec toi
... ça, c'est très mignon, très convenable . Je vais mettre au point pour le 11 juillet !
Mme de Sabran- Messages : 55168
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Vicq d Azir a écrit:KARL LAGERFELD...
Vous axagérez.... : : :
Je parlais sérieusement.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Comte d'Hézècques a écrit:Trianon a écrit:
Je n'ai jamais fait attention. Les hommes utilisent aussi des éventails ? :roll:
Vous n'avez donc jamais rencontré Majesté chère Trianon ? :
Mon préféré ? Et bien, je trouve qu'il a entièrement raison de se servir d'un éventail. Na !
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Trianon a écrit:Vicq d Azir a écrit:KARL LAGERFELD...
Vous axagérez.... : : :
Je parlais sérieusement.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Mais il le porte bien, ce me semble...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Comte d'Hézecques est tout simplement jaloux, et vous aussi Vicq d'Azir, peut-être. :
Karl Lagerfeld aime beaucoup notre Reine, connaissant très bien sa vie. Je répète ce que je l'ai entendu dire il y a quelques années.
Karl Lagerfeld aime beaucoup notre Reine, connaissant très bien sa vie. Je répète ce que je l'ai entendu dire il y a quelques années.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les éventails au XVIIIe siècle
Moi jaloux d'un épouvantail aux lunettes solaires éternelles ?
Je me rappelle avoir vu un dessin de sa main représentant Marie-Antoinette à la rose, au château de Breteuil, portant ce maudit collier dont elle n'a jamais voulu ; ce n'est pas vraiment apprécier la reine il me semble :roll:
Je me rappelle avoir vu un dessin de sa main représentant Marie-Antoinette à la rose, au château de Breteuil, portant ce maudit collier dont elle n'a jamais voulu ; ce n'est pas vraiment apprécier la reine il me semble :roll:
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
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