Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI

C'est d'ailleurs une chute de cheval qui valut à Marie-Antoinette une fausse couche en plus d'un érysipèle qu'Elle trainera toute Sa vie avec Sa mauvaise jambe...en 1782, je crois...

Bien à vous.

Pour l'érysipèle oui. En 1782 également. C'est à cause de cette chute de cheval que Madame Royale clamera ces mots odieux envers sa mère... àè-è\':

Mais récemment Evelyn nous a rappelé les dates des deux fausses couches : l'une en 1779 (mais j'ai peu de détails là-dessus) et l'autre en 1783. Et si ma mémoire est bonne, ce serait même le 2 novembre.

Les Amis de Fontainebleau, disent que la Reine était enceinte en 1783, mais ne donnent pas de date pour la fausse couche.
(En passant voilà un très beau pdf des voyages de Marie-Antoinette à Fontainebleau)

ici

un sujet sur les fausses couches de Marie-Antoinette a été ouvert ici

Autant que je me souvienne, l'une de ses fausses couches aurait été provoquée par le fait qu'elle "aurait claqué une portière de carrosse trop fort". J'ai jamais vraiment saisi...

Je me souviens de cette anecdote farfelue !

On aura tout vu ! àè-è\':

Spoiler:

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En effet...
La pauvre Princesse qui est morte vierge selon les bourreaux qui ont examiné sa dépouille...

Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:

On aura tout vu ! àè-è\':

Spoiler:

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Pas de quoi se poiler !

Voici un portrait que je ne connaissais pas.
Tiré du livre : La Vie de Madame Élisabeth, soeur de Louis XVI (Volume 2 / 2)
Auteur : Alcide de Beauchesne
Illustrations : Morse et Emile Rousseau

On dirait une dame du début XXème !!!      

C'est assurément un portrait XIXème...
Pourquoi lui trouves-tu un air XXème? Avec le fichu , la coiffe et la coiffure, cela rappelle le XVIIIème...certes simplifié...mais...
Pour la physionomie , elle est conforme à tous les portraits de la princesse qui circulaient à la Restauration.

Bien à vous.

Je suis toujours dans la lecture des lettres qui seront présentées bientôt, à l’occasion d’une vente aux enchères. :\\\\\\\\:

Cette fois-ci, il s’agit d’un mot de Mme Elisabeth, daté du 5 mai 1791 apparemment, et adressé à la comtesse de Provence d’après l’expert de la vente.
Etonnant qu’elle pense encore pouvoir aller à Saint-Cloud juste après l’épisode où la famille royale est bloquée à la sortie des Tuileries.  
De même que son espérance de voir la Constitution achevée, alors que le départ pour Montmédy est imminent.

.....



Note de l’expert :

«Vous este bien aimable ma chere soeur de m'avoir donné de vos nouvelles, et d'avoir toujours un peu d'amitiés pour moi; je ne puis pas croire ce que vous me mandés de votre santé, vous n'este pas encore d'age a eprouver les incomodités de la vieillesse, j'espere que le primptems vous fera du bien, irés vous a la campagne cette année, je ne sais si on nous permettra d'aller a St Clout, etant fort soumis a nos maitres il n'est pas possible de former de projet, l'abandon a la providence est la vertu la plus necessaire dans ce moment cy, elle seule peut prevoir la fin de la constitution, on la desir beaucoup esperant que chaque individus y trouvera le calme si heureux et la paix, devenue sy rare».

Elle ajoute: «Avignon appartient encore au pape, cela a été decidés hier, Mr de Clermont a pensé etre pendu pour avoir bien parlés sur cela.
Adieu ma chère soeur, je n’ai pas le temps de vous écrire plus longuement, j’espère que vous ne jugerez pas de mes sentiments par la taille de cette épitre »

La providence seule peut prévoir la fin de la constitution ... de petites pattes de mouches, quelques pâtés, pour une lettre pleine de détresse retenue . Pourtant la princesse s'illusionne encore sur le sort que l'on réserve à la famille royale .

L'indice de la mauvaise santé de la destinataire peut en effet s'accorder à la comtesse de Provence.

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Mme de Sabran a écrit:
L'indice de la mauvaise santé de la destinataire peut en effet s'accorder à la comtesse de Provence.

M’oui...
En même temps, elle s’adresse à elle comme si elles vivaient à des centaines de kilomètres l’une de l’autre.

J'espere que le primptems vous fera du bien, irés vous a la campagne cette année ?

Elle est très étrange cette lettre.

La nuit, la neige a écrit:
En même temps, elle s’adresse à elle comme si elles vivaient à des centaines de kilomètres l’une de l’autre.

C'est ce qui me surprend aussi ...

Pour Montmédy, je crois que madame Elisabeth ne fut mise au courant que dans l'après-midi du 20 juin, lors de la promenade de la reine et des enfants dans les jardins des Tuileries. Donc, évidemment, elle ne peut pas envisager un autre printemps ailleurs qu'à Paris ou alentours. Mais sinon, cette lettre est en effet très curieuse.

Nous oublions trop souvent que les Provence étaient encore à Paris jusqu'au 20 juin 1791. Or, à ma connaissance, ils ne furent pas du séjour à Saint-Cloud durant l'été 1790. Sûrement pour des soupers, comme aux Tuileries mais c'est tout (avec des parties de billard). Ils se sont installés au Luxembourg et ne semblent pas l'avoir quitté.
Je ne crois pas avoir lu qu'ils soient partis pour l'une ou l'autre de leurs résidences de campagne, Montreuil pour elle, Brunoy pour lui. Il est même curieux qu'ils ne soient pas du tout mentionnés lors de la fête de la Fédération. Où furent-ils placés ? La comtesse de Provence près de la reine ? Aucune mention. Monsieur recevant un quelconque petit rôle d'apparat près de son frère ? Pas à ma connaissance.
Monsieur reste connu pour cette période uniquement pour ses petits complots comme la conspirationn du marquis de Favras... boudoi29

Il faut croire que la comtesse de Provence a dû avoir un petit souci de santé d'où cette courte lettre de la part de sa belle-soeur. Pour ma part, c'est bien la seule trace d'un lien entre ces deux princesses. Je n'ai jamais lu que les deux entretenaient des relations poussées outre que ce qu'exigeaient les relations familiales. Nous pourrions peut-être être surpris car il ne faut pas oublier qu'elles étaient voisines à Montreuil.

Reinette a écrit: il ne faut pas oublier qu'elles étaient voisines à Montreuil.

Justement cela m'était complètement sorti de l'esprit ...

Reinette a écrit:Pour Montmédy, je crois que madame Elisabeth ne fut mise au courant que dans l'après-midi du 20 juin, lors de la promenade de la reine et des enfants dans les jardins des Tuileries. Donc, évidemment, elle ne peut pas envisager un autre printemps ailleurs qu'à Paris ou alentours.

Je sais bien. Cependant, étant peut-être la plus lucide d’entre tous les membres de la famille royale, elle se doute bien qu’après la précédente tentative de sortie des Tuileries pour Saint-Cloud : c’est cuit !
Quant à son désir de la « fin de la constitution », je ne le comprends pas davantage.

Crois-tu qu'il y ait une erreur d'attribution et que cette lettre ne soit pas de la main de Mme Elisabeth ?

Est-ce qu'elle avait peur d'être lue et écrivait en fonction ?

Portrait de la toute jeune Elisabeth de France, 1770.
Portrait attribué à Joseph Ducreux, anciennement attribué à François-Hubert Drouais


Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Description du château de Versailles :

Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France (1764-1794) est le dernier enfant du dauphin Louis, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe.

En 1770, la comtesse de Marsan, sa gouvernante qui l’a élevée après le décès de ses parents, ordonne au surintendant des Menus Plaisirs du Roi, Papillon de La Ferté, de payer à Joseph Ducreux les portraits de Mesdames Clotilde et Elisabeth.
Le jeune peintre Lorrain a été choisi pour faire le portrait de l’archiduchesse Marie-Antoinette. La réalisation des portraits des petites Mesdames permet de tester ses capacités avant de l’envoyer à la cour d’Autriche. Le document de 1770 mentionne des bordures et glaces, ordinairement employés pour protéger des pastels ; le Louvre conserve deux pastels anonymes des portraits de Mesdames Clotilde et Elisabeth.
Ces derniers, très usés, sont probablement ceux qui sont mentionnés en 1791 dans la pièce de la vaisselle d’or, appartement intérieur du roi à Versailles. Les portraits conservés à Versailles sont les répliques à l’huile.


Portrait de Elisabeth de France, dite Mme Elisabeth.
Ancienne attribution : Elisabeth-Louise Vigée Le Brun :


Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin


Portrait de Madame Elisabeth (château de Versailles ), par Adélaïde Labille-Guiard, 1788.
Réplique partielle d'après un portrait exposé au Salon de 1787 :




Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Frank Raux


Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Frank Raux

D'après le grand portrait exposé au Salon de 1787 :




Portrait au pastel de Mme Elisabeth par Adélaïde Labille-Guiard, 1787 :


Photo : Metropolitan Museum of Art


Portrait de Madame Elisabeth par Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, 1782 :

Portrait de Madame Élisabeth et du Dauphin dans les jardins des Tuileries :


Bien à vous.

J'aime bien ce genre de tableau, Majesté, sans fioriture. Merci pour vos trouvailles. Le tableau me donne envie, par quelque magie, de m'y transporter.

Madame Élisabeth et ses compagnons d'infortune en partance pour l'échafaud :

Bien à vous.

Est-ce que ce dessin est d`époque ?