Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
+5
Marie-Jeanne
Bonnefoy du Plan
La nuit, la neige
Mme de Sabran
Lucius
9 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les portraits de Marie-Antoinette :: Portraits de Marie-Antoinette :: Les peintures et les dessins :: Par et d'après Elisabeth Vigée Le Brun
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
.
La naissance de Bacchus
Un mariage grec
Portrait de la femme Capet ...
Sans certitude bien sûr de ma part, mais oui, cela se pourrait .
La naissance de Bacchus
Un mariage grec
Portrait de la femme Capet ...
Sans certitude bien sûr de ma part, mais oui, cela se pourrait .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Peut être ceux qui connaissent mieux la série des portraits de la reine par VLB pourront identifier ledit portrait par ses dimensions. Celui-ci de 1778 m'a semblé coller.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Pardon mais je n'arrive pas à lire les dimensions sur le document...
Mes pauvres yeux !
Mes pauvres yeux !
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
;
Il faut enregistrer l'image, puis option "modifier", zoom avant deux fois, je lis :
Portrait de la femme Capet haut 3 pieds larg 2 pieds 2 pouces sur toile
Il faut enregistrer l'image, puis option "modifier", zoom avant deux fois, je lis :
Portrait de la femme Capet haut 3 pieds larg 2 pieds 2 pouces sur toile
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Bon...aucune envie de faire la conversion en cm !
Mais je n'ai pas ce compris ? Ce tableau a disparu ?
Je n'ai pas acheté la monographie de l'exposition du Grand Palais, mais à ce que je peux dire :
Si nous évoquons bien le grand portrait de 1778 nous en parlions ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t198-1er-portrait-officiel-par-mme-vigee-lebrun-1778
Ou encore, récemment ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2244-signature-d-elisabeth-vigee-le-brun#65385
Identifié sur le net (et notamment Wikipédia) la variante en buste, dite "de Breteuil", serait donc celle-ci :
Dans ses Souvenirs (lointains et vagues) et son inventaire, Elisabeth Vigée Le Brun date toute une série en 1779.
Je la cite :
- Grand portrait de la reine pour l'impératrice de Russie
- Bustes de la reine Marie-Antoinette
- Copies des mêmes
(...)
- Copies de bustes de la reine Marie-Antoinette
(...)
- Portrait de la reine pour M. de Sartines
(...)
- Copies du grand portrait de la reine Marie-Antoinette pour M. et Mme de Vergennes
Donc...des tas !!
Dans son livre Portraits de femmes, Olivier Blanc précise quant à lui, je cite :
Mercy-Argenteau annonça l'envoi du tableau en novembre 1778 (à la cour de Vienne), mais la peinture ne partit qu'en février 1779, souffrit au cours du voyage, et il fallut la confier à des restaurateurs.
(...)
Mais enfin Marie-Thérèse était réellement satisfaite.
(...)
Marie-Antoinette commanda deux copies de ce tableau, l'une pour l'impératrice de Russie, l'autre pour ses appartements.
On commanda encore à Mme Lebrun deux grands formats qui furent soldés sur la cassette du ministre des Affaires étrangères, M. de Vergennes.
Et dans ses notes de bas de page :
La version avec le regard à droite est celle, originale, adressée par la reine à sa mère à Vienne (Kunshistorischen Museum) et sa réplique exacte est à Versailles (2,76/1,93m).
Une version (2,23/1,58 m) où la reine n'a pas de collier et le modèle porte son regard à gauche (Petit Trianon) a été gravée par Gautier, puis par Roger avec une fausse attribution à Roslin.
Une autre version, en pied, offerte au Congrès américain, fut détruite le 24 août 1814 lors de l'attaque anglaise contre le Capitole.
Deux bustes peints, inspirés de la version originale, furent offerts, l'un à la cour de Russie, l'autre à la cour d'Autriche.
Une version en buste était à Fontainebleau, une autre - sur les quatre reconnues par l'artiste- en main privée à Paris.
Une version dérivée, tardive, au château de Breteuil, n'est sans doute pas de la main de l'artiste. (sic)
Allons bon....
Mais je n'ai pas ce compris ? Ce tableau a disparu ?
Je n'ai pas acheté la monographie de l'exposition du Grand Palais, mais à ce que je peux dire :
Si nous évoquons bien le grand portrait de 1778 nous en parlions ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t198-1er-portrait-officiel-par-mme-vigee-lebrun-1778
Ou encore, récemment ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2244-signature-d-elisabeth-vigee-le-brun#65385
Identifié sur le net (et notamment Wikipédia) la variante en buste, dite "de Breteuil", serait donc celle-ci :
Dans ses Souvenirs (lointains et vagues) et son inventaire, Elisabeth Vigée Le Brun date toute une série en 1779.
Je la cite :
- Grand portrait de la reine pour l'impératrice de Russie
- Bustes de la reine Marie-Antoinette
- Copies des mêmes
(...)
- Copies de bustes de la reine Marie-Antoinette
(...)
- Portrait de la reine pour M. de Sartines
(...)
- Copies du grand portrait de la reine Marie-Antoinette pour M. et Mme de Vergennes
Donc...des tas !!
Dans son livre Portraits de femmes, Olivier Blanc précise quant à lui, je cite :
Mercy-Argenteau annonça l'envoi du tableau en novembre 1778 (à la cour de Vienne), mais la peinture ne partit qu'en février 1779, souffrit au cours du voyage, et il fallut la confier à des restaurateurs.
(...)
Mais enfin Marie-Thérèse était réellement satisfaite.
(...)
Marie-Antoinette commanda deux copies de ce tableau, l'une pour l'impératrice de Russie, l'autre pour ses appartements.
On commanda encore à Mme Lebrun deux grands formats qui furent soldés sur la cassette du ministre des Affaires étrangères, M. de Vergennes.
Et dans ses notes de bas de page :
La version avec le regard à droite est celle, originale, adressée par la reine à sa mère à Vienne (Kunshistorischen Museum) et sa réplique exacte est à Versailles (2,76/1,93m).
Une version (2,23/1,58 m) où la reine n'a pas de collier et le modèle porte son regard à gauche (Petit Trianon) a été gravée par Gautier, puis par Roger avec une fausse attribution à Roslin.
Une autre version, en pied, offerte au Congrès américain, fut détruite le 24 août 1814 lors de l'attaque anglaise contre le Capitole.
Deux bustes peints, inspirés de la version originale, furent offerts, l'un à la cour de Russie, l'autre à la cour d'Autriche.
Une version en buste était à Fontainebleau, une autre - sur les quatre reconnues par l'artiste- en main privée à Paris.
Une version dérivée, tardive, au château de Breteuil, n'est sans doute pas de la main de l'artiste. (sic)
Allons bon....
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 16 Juin 2019, 09:45, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Le portrait qui se trouvait chez le baron de Breteuil en 1794 fut saisi puis vendu, il y a donc peu de chances pour que ce soit celui aujourd'hui à Breteuil, d'autant plus si leur copie est tardive.
Ma question ne porte pas sur le fait de savoir si telle ou telle copie est celui qui appartenait à Breteuil, mais le quel des différents portraits donnés par VLB est celui qui mesure ; environ 97,5 cm de haut pour 70,5 cm de largeur ?
Peut être d'autre portraits en buste que celui créé en 1778 correspondent ? Celui à la rose peut être ?
Ma question ne porte pas sur le fait de savoir si telle ou telle copie est celui qui appartenait à Breteuil, mais le quel des différents portraits donnés par VLB est celui qui mesure ; environ 97,5 cm de haut pour 70,5 cm de largeur ?
Peut être d'autre portraits en buste que celui créé en 1778 correspondent ? Celui à la rose peut être ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Je ne comprenais pas, à vrai dire, puisque votre message est posté dans ce sujet-ci.Lucius a écrit:Le portrait qui se trouvait chez le baron de Breteuil en 1794 fut saisi puis vendu, il y a donc peu de chances pour que ce soit celui aujourd'hui à Breteuil, d'autant plus si leur copie est tardive.
Avec ce portrait donc.
Vu son énorme production, cela fait un monceau de portraits possibles. Mais je vais jeter un œil dans son inventaire (partiel) pour voir si elle cite les Breteuil.Lucius a écrit: le quel des différents portraits donnés par VLB est celui qui mesure ; environ 97,5 cm de haut pour 70,5 cm de largeur ?
Peut être d'autres portraits en buste que celui créé en 1778 correspondent ? Celui à la rose peut être ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Désolé Lucius, mais je suis bredouille pour l'instant. àè-è\':
Pour ceux qui ont acheté ce livre : rien dans la monographie récente éditée par la RMN ?
Une seule évocation de Breteuil retrouvée pour l'instant, mais il s'agit plutôt, apparemment, d'un "grand portrait" (selon les dires de Mme Vigée Le Brun). Mais il n'est pas localisé.
Voir ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t244p15-portraits-de-marie-antoinette-au-livre-en-robe-bleue-1785-1788#65688
Ou peut-être faut-il chercher dans les versions en buste "à la robe rouge" ?
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t244p15-portraits-de-marie-antoinette-au-livre-en-robe-bleue-1785-1788#65688
Pour ceux qui ont acheté ce livre : rien dans la monographie récente éditée par la RMN ?
Une seule évocation de Breteuil retrouvée pour l'instant, mais il s'agit plutôt, apparemment, d'un "grand portrait" (selon les dires de Mme Vigée Le Brun). Mais il n'est pas localisé.
Voir ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t244p15-portraits-de-marie-antoinette-au-livre-en-robe-bleue-1785-1788#65688
Ou peut-être faut-il chercher dans les versions en buste "à la robe rouge" ?
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t244p15-portraits-de-marie-antoinette-au-livre-en-robe-bleue-1785-1788#65688
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
La nuit, la neige a écrit:Je ne comprenais pas, à vrai dire, puisque votre message est posté dans ce sujet-ci.Lucius a écrit:Le portrait qui se trouvait chez le baron de Breteuil en 1794 fut saisi puis vendu, il y a donc peu de chances pour que ce soit celui aujourd'hui à Breteuil, d'autant plus si leur copie est tardive.
Avec ce portrait donc.
Je l'ai mis là pour lancer le sujet, mais je ne prétends pas avoir raison !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
J'ajoute à ce sujet deux autres versions de ce portrait en buste décliné par l'artiste.
En collection privée, et exposée en 2011, au Japon, à l'occasion de l'exposition "Créer au féminin. Femmes artistes du siècle de Madame Vigée Le Brun".
Voir ici : MMM. Ginza.com
Le visage est proche de celui de la copie du portrait versaillaise...
Marie-Antoinette, reine de France
Anonyme, d'après Elisabeth-Louise Vigée-Le Brun
Huile sur toile, vers 1779-1788
D'après le portrait original exécuté pour l'impératrice d'Autriche, vers 1778-1778 ; collection Louis XVI.
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Ainsi que cet autre (coiffe sans l'aigrette centrale), conservé au château d'Aulteribe à Sermentizon (Puy-de-Dôme), riche d'une très belle collection de meubles, objets d'arts et portraits (si un jour vous passez par là )
Pour l'instant, je ne suis pas parvenu à trouver de belles images...
Image : La Montagne
Portrait de Marie-Antoinette, reine de France
Par Marie-Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Château d'Aulteribe, France (Auvergne)
Images : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (documentation des objets mobiliers).
Et ici illustré sur la présentation d'une précédente visite-conférence au château :
Source : Facebook du château d'Aulteribe
En collection privée, et exposée en 2011, au Japon, à l'occasion de l'exposition "Créer au féminin. Femmes artistes du siècle de Madame Vigée Le Brun".
Voir ici : MMM. Ginza.com
Le visage est proche de celui de la copie du portrait versaillaise...
Marie-Antoinette, reine de France
Anonyme, d'après Elisabeth-Louise Vigée-Le Brun
Huile sur toile, vers 1779-1788
D'après le portrait original exécuté pour l'impératrice d'Autriche, vers 1778-1778 ; collection Louis XVI.
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Ainsi que cet autre (coiffe sans l'aigrette centrale), conservé au château d'Aulteribe à Sermentizon (Puy-de-Dôme), riche d'une très belle collection de meubles, objets d'arts et portraits (si un jour vous passez par là )
Pour l'instant, je ne suis pas parvenu à trouver de belles images...
Image : La Montagne
Portrait de Marie-Antoinette, reine de France
Par Marie-Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Château d'Aulteribe, France (Auvergne)
Images : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (documentation des objets mobiliers).
Et ici illustré sur la présentation d'une précédente visite-conférence au château :
Source : Facebook du château d'Aulteribe
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 22 Juil 2021, 11:01, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
J'écrivais, message précédent...
Une image complémentaire postée dans notre sujet : Exposition - Marie-Antoinette, métamorphoses d'une image (La Conciergerie, Paris)
La nuit, la neige a écrit:
Ainsi que cet autre (coiffe sans l'aigrette centrale), conservé au château d'Aulteribe à Sermentizon (Puy-de-Dôme), riche d'une très belle collection de meubles, objets d'arts et portraits (si un jour vous passez par là).
Pour l'instant, je ne suis pas parvenu à trouver de belles images...
Une image complémentaire postée dans notre sujet : Exposition - Marie-Antoinette, métamorphoses d'une image (La Conciergerie, Paris)
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Portrait de Marie-Antoinette attribué à Elisabeth Vigée-Lebrun, provenant du château d'Aulteribe :
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Voici enfin des images de bonne qualité du portrait en buste conservé au château d'Aulteribe, que nous présentons messages ci-dessus.
Etat, avant restauration :
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier d'Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 2eme moitié 18e siècle
H 84 cm x L 54,5 cm
château d'Aulteribe (Sermentizon)
Image : CMN / Philippe Berté
Après restauration :
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier d'Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 2eme moitié 18e siècle
H 84 cm x L 54,5 cm
château d'Aulteribe (Sermentizon)
Image : CMN / Benjamin Gavaudo
Le visage, de forme très ovale, est proche du grand portrait original conservé au Kunsthistorisches Museum, et que nous présentons, avec ses nombreuses variantes, ici :
Premier portrait officiel de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Lebrun (1778)
Erzherzogin Marie Antoinette (1755-1793), Königin von Frankreich
Marie-Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Das 1778 gemalte Bild wurde im Februar 1779 nach Wien gesendet
Photo : Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie
J'ajoute aussi ici cet autre portrait, à la " coiffe naturelle ", qui vient s'ajouter à tous ces portraits, en pied ou buste, déclinés d'après le portrait réalisé par Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait de Marie-Antoinette
Entourage de Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile
61,5 cm x 49,8 cm
Exposition : Paris, Château de Versailles, Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine, 1955 (p.37 n°44)
Image : Christie's Paris
Un portrait que j'avais déjà présenté, mais Dieu seul sait pourquoi, ici :
Portrait en buste de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun (1781)
Etat, avant restauration :
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier d'Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 2eme moitié 18e siècle
H 84 cm x L 54,5 cm
château d'Aulteribe (Sermentizon)
Image : CMN / Philippe Berté
Après restauration :
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier d'Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 2eme moitié 18e siècle
H 84 cm x L 54,5 cm
château d'Aulteribe (Sermentizon)
Image : CMN / Benjamin Gavaudo
Le visage, de forme très ovale, est proche du grand portrait original conservé au Kunsthistorisches Museum, et que nous présentons, avec ses nombreuses variantes, ici :
Premier portrait officiel de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Lebrun (1778)
Erzherzogin Marie Antoinette (1755-1793), Königin von Frankreich
Marie-Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Das 1778 gemalte Bild wurde im Februar 1779 nach Wien gesendet
Photo : Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie
J'ajoute aussi ici cet autre portrait, à la " coiffe naturelle ", qui vient s'ajouter à tous ces portraits, en pied ou buste, déclinés d'après le portrait réalisé par Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait de Marie-Antoinette
Entourage de Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile
61,5 cm x 49,8 cm
Exposition : Paris, Château de Versailles, Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine, 1955 (p.37 n°44)
Image : Christie's Paris
Un portrait que j'avais déjà présenté, mais Dieu seul sait pourquoi, ici :
Portrait en buste de Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée Le Brun (1781)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Merci, cher ami, très joli portrait, la restauration opère des miracles !
Les couleurs chantent et l'expression-même du visage en est soudainement avivée.
Les couleurs chantent et l'expression-même du visage en est soudainement avivée.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Grand merci LNLN pour cette reproduction de qualité supérieure !
Ceci dit, quelle épouvantable série que cette première image personnelle donnée par Mme Vigée Le Brun de Marie-Antoinette…
Il sera bien difficile de m’y faire admettre que la dame adoucit les traits de son modèle au point d’en donner une image idéalisée ! Pour le penser, il faut être ou bien très distrait ou alors ne jamais avoir approché de près la toile de 1778-1779 ou l’un de ses (nombreux) avatars. Au contraire, il me semble qu’au lieu d’atténuer les défauts bien connus de ce visage, Mme Vigée Le Brun braque sur eux l’attention du spectateur. Si elle donne une impression d’ensemble qui répond aux attentes du modèle (Marie-Antoinette en commande en effet plusieurs répliques ; un livre à venir de Todd Larkin nous parlera en détail de celui envoyé au Congrès des Etats-Unis) et au souhait de la destinataire (qui y voit ce qu’elle y cherche, à savoir la « figure » d’une reine de France) elle échoue cependant à exprimer le charme si particulier de ce visage, rapporté par tant d’observateurs, amis ou non, tous sensibles à ce je ne sais quoi qui distinguait Marie-Antoinette.
Pour ma part, je ne trouve pas que l’excellente Louise-Elisabeth a su donner ici sa mesure en tant que portraitiste, alors pourtant qu’elle a déjà livré plus d’un chef-d’œuvre en ces toutes premières années de sa grande carrière.
Dans la série qui suit le grand tableau envoyé à Vienne, je n’en trouve pas un pour racheter l’autre, à l’exception peut-être de lui du Château de Breteuil.
(et j'écris ceci parce que je suis d'un naturel plutôt positif... )
Les yeux semblent littéralement sortir du visage et que dire de ce nez, qui n’arrive pas à se trouver une forme et qui tient plus du bec qu’autre chose ? Un nez d'ailleurs tellement rouge sur le tableau de Vienne que les agences photographiques qui le distribuent en ont diminué l’intensité ! Que penser ensuite de ce menton fuyant, si bizarrement dessiné, à l’opposé de la mâchoire bien pleine qui caractérise au contraire l’essentiel de l’iconographie de la reine ? Pour une fois, je suis d’accord avec Marie-Thérèse quand elle se montre satisfaite d'une impression d’ensemble, en effet ici très efficace. Mais pour le reste, je comprends la réaction prudente du prince de Ligne qui se borne à y trouver fort diplomatiquement « de la ressemblance » sans aller plus loin (c’est d’ailleurs une version très adoucie et plus harmonieuse de ce portrait matriciel qu’il accroche dans les boiseries de Beloeil. Je n’ai trouvé malheureusement qu’une image ancienne en noir et blanc et je n’ai pas les dimensions).
Source: Belgian art links and tools - BALaT
Je trouve donc cette série problématique, tant par l’image qu'elle donne de Marie-Antoinette que par le « succès » qu’elle a rencontré, alors et depuis.
Si j’y ajoute le tableau qui fut envoyé par la reine à Darmstadt en 1781 (nous le connaissons en couleur par certains des nombreux livres publiés à l’occasion de la rétrospective du Grand Palais en 2015-2016), force est de constater qu’il faudra beaucoup de temps à Madame Le Brun pour donner avec Marie-Antoinette la véritable mesure de son talent ! Marie-Antoinette est d’ailleurs sans illusion quant à ce portrait de 1781, encore une fois si bizarrement dessiné : « Je vous fais un véritable sacrifice, Madame, en cédant à l’occasion que me propose M. de Nassau pour vous faire passer mon portrait. Je le trouve fort peu ressemblant, et il ne peut servir qu’à vous prouver ma bonne volonté à vous satisfaire » (lettre du 28 septembre 1781 à la princesse héréditaire de Hesse-Darmstadt).
Voici en effet qui ne déborde pas d’enthousiasme chez la principale intéressée…
Ceci dit, quelle épouvantable série que cette première image personnelle donnée par Mme Vigée Le Brun de Marie-Antoinette…
Il sera bien difficile de m’y faire admettre que la dame adoucit les traits de son modèle au point d’en donner une image idéalisée ! Pour le penser, il faut être ou bien très distrait ou alors ne jamais avoir approché de près la toile de 1778-1779 ou l’un de ses (nombreux) avatars. Au contraire, il me semble qu’au lieu d’atténuer les défauts bien connus de ce visage, Mme Vigée Le Brun braque sur eux l’attention du spectateur. Si elle donne une impression d’ensemble qui répond aux attentes du modèle (Marie-Antoinette en commande en effet plusieurs répliques ; un livre à venir de Todd Larkin nous parlera en détail de celui envoyé au Congrès des Etats-Unis) et au souhait de la destinataire (qui y voit ce qu’elle y cherche, à savoir la « figure » d’une reine de France) elle échoue cependant à exprimer le charme si particulier de ce visage, rapporté par tant d’observateurs, amis ou non, tous sensibles à ce je ne sais quoi qui distinguait Marie-Antoinette.
Pour ma part, je ne trouve pas que l’excellente Louise-Elisabeth a su donner ici sa mesure en tant que portraitiste, alors pourtant qu’elle a déjà livré plus d’un chef-d’œuvre en ces toutes premières années de sa grande carrière.
Dans la série qui suit le grand tableau envoyé à Vienne, je n’en trouve pas un pour racheter l’autre, à l’exception peut-être de lui du Château de Breteuil.
(et j'écris ceci parce que je suis d'un naturel plutôt positif... )
Les yeux semblent littéralement sortir du visage et que dire de ce nez, qui n’arrive pas à se trouver une forme et qui tient plus du bec qu’autre chose ? Un nez d'ailleurs tellement rouge sur le tableau de Vienne que les agences photographiques qui le distribuent en ont diminué l’intensité ! Que penser ensuite de ce menton fuyant, si bizarrement dessiné, à l’opposé de la mâchoire bien pleine qui caractérise au contraire l’essentiel de l’iconographie de la reine ? Pour une fois, je suis d’accord avec Marie-Thérèse quand elle se montre satisfaite d'une impression d’ensemble, en effet ici très efficace. Mais pour le reste, je comprends la réaction prudente du prince de Ligne qui se borne à y trouver fort diplomatiquement « de la ressemblance » sans aller plus loin (c’est d’ailleurs une version très adoucie et plus harmonieuse de ce portrait matriciel qu’il accroche dans les boiseries de Beloeil. Je n’ai trouvé malheureusement qu’une image ancienne en noir et blanc et je n’ai pas les dimensions).
Source: Belgian art links and tools - BALaT
Je trouve donc cette série problématique, tant par l’image qu'elle donne de Marie-Antoinette que par le « succès » qu’elle a rencontré, alors et depuis.
Si j’y ajoute le tableau qui fut envoyé par la reine à Darmstadt en 1781 (nous le connaissons en couleur par certains des nombreux livres publiés à l’occasion de la rétrospective du Grand Palais en 2015-2016), force est de constater qu’il faudra beaucoup de temps à Madame Le Brun pour donner avec Marie-Antoinette la véritable mesure de son talent ! Marie-Antoinette est d’ailleurs sans illusion quant à ce portrait de 1781, encore une fois si bizarrement dessiné : « Je vous fais un véritable sacrifice, Madame, en cédant à l’occasion que me propose M. de Nassau pour vous faire passer mon portrait. Je le trouve fort peu ressemblant, et il ne peut servir qu’à vous prouver ma bonne volonté à vous satisfaire » (lettre du 28 septembre 1781 à la princesse héréditaire de Hesse-Darmstadt).
Voici en effet qui ne déborde pas d’enthousiasme chez la principale intéressée…
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
C'est le moins que l'on puisse dire...
Merci beaucoup, cher Bonnefoy, pour ces nombreuses informations complémentaires et ce portrait inédit.
Merci beaucoup, cher Bonnefoy, pour ces nombreuses informations complémentaires et ce portrait inédit.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Bonnefoy du Plan a écrit:
Ceci dit, quelle épouvantable série que cette première image personnelle donnée par Mme Vigée Le Brun de Marie-Antoinette…
Il sera bien difficile de m’y faire admettre que la dame adoucit les traits de son modèle au point d’en donner une image idéalisée ! Pour le penser, il faut être ou bien très distrait ou alors ne jamais avoir approché de près la toile de 1778-1779 ou l’un de ses (nombreux) avatars. Au contraire, il me semble qu’au lieu d’atténuer les défauts bien connus de ce visage, Mme Vigée Le Brun braque sur eux l’attention du spectateur. Si elle donne une impression d’ensemble qui répond aux attentes du modèle (Marie-Antoinette en commande en effet plusieurs répliques ; un livre à venir de Todd Larkin nous parlera en détail de celui envoyé au Congrès des Etats-Unis) et au souhait de la destinataire (qui y voit ce qu’elle y cherche, à savoir la « figure » d’une reine de France) elle échoue cependant à exprimer le charme si particulier de ce visage, rapporté par tant d’observateurs, amis ou non, tous sensibles à ce je ne sais quoi qui distinguait Marie-Antoinette.
Pour ma part, je ne trouve pas que l’excellente Louise-Elisabeth a su donner ici sa mesure en tant que portraitiste, alors pourtant qu’elle a déjà livré plus d’un chef-d’œuvre en ces toutes premières années de sa grande carrière.
Tiens donc !
Il me semble pourtant vraisemblable que Mme Le Brun flatte son royal modèle, puisque Marie-Antoinette elle-même agrée ce peintre-ci et nul autre, malgré cette réflexion mi-figue mi-raisin à la princesse de Hesse-Darmstadt et même si je suis d'accord avec vous, cher Bonnefoy, quant à ce nez rouge à la Zavatta du portrait de Vienne.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Bonnefoy du Plan a écrit:
Au contraire, il me semble qu’au lieu d’atténuer les défauts bien connus de ce visage, Mme Vigée Le Brun braque sur eux l’attention du spectateur.
Non, décidément non. Il me semble que mettre ainsi en exergue les imperfections du visage de Marie-Antoinette est la dernière chose au monde que Mme Le Brun aurait souhaitée. Elles sont femmes et amies, Elisabeth sent ce que souhaite son modèle. Ce serait une maladresse, voire une forme de trahison que de l'enlaidir, mais elle s'efforce de son mieux d'attraper la ressemblance, en adoucissant les défauts. Du moins, je le crois.
Les femmes jolies dont elle a brossé le portrait ( Yolande, Guichette, sa fille Julie, Emma Hamilton, elle-même ... etc ... ) ont toutes le même charme enfantin, la même angélique douceur répandue sur des visages poupins et parfaits, pour tout dire vaguement stéréotypés.
Marie-Antoinette ne répond pas à ces canons de beauté . C'est vrai qu'elle a les yeux un peu à fleur de tête, ses contemporains le disent, mais ils ne sont pas globuleux comme dans le tableau où elle se promène dans les jardins de Trianon avec ses enfants ou bien celui ( ) où elle joue de la harpe . Je ne lui trouve pas non plus le menton fuyant sous le pinceau de Mme Le Brun, contrairement au portrait affreux où elle pose avec son archiduc de frère et son mari . Et ce nez, pas facile-facile, convenons-en, un peu ( trop ? ) aquilin, beaucoup de gravures de profil en font un horrible bec d'aigle . Pas Elisabeth.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Nous parlons bien ici des portraits en buste dérivés de la première toile de Madame Vigée Le Brun en 1778, celle qui fut commandée par la reine pour être offerte à Marie-Thérèse. Si j’avais cherché à exprimer une opinion générale sur la manière dont l’artiste a peint Marie-Antoinette à diverses époques des années 1780, je l’aurais en effet formulée de manière différente.
L’avis que j’ai hasardé est d’ordre purement esthétique. Je ne prête bien entendu aucune mauvaise intention à Madame Le Brun mais je la trouve bien inférieure à elle-même dans ce tableau, et sa manière de représenter la reine me semble décidément toujours aussi maladroite. Une gaucherie encore accentuée par les différentes répliques/copies, qu’il s’agisse de celle de Versailles, en pied, ou des portraits en buste que nous connaissons dans diverses collections.
Face à un tel constat, le bon accueil réservé au tableau envoyé à Vienne peut étonner mais je crois qu'il s'explique pour deux raisons.
Tout d’abord, il répond bien à ce qui était attendu : c’est le portrait d’une reine ! Un portrait qui intéresse plus la fonction de celle qui est représentée que son être intérieur. En cela, il est tout à fait conforme aux codes d’un grand portrait de cour et il est compréhensible qu’il fasse les « délices » de Marie-Thérèse.
La seconde raison, trop souvent négligée me semble-t-il, est qu’il comble un manque presque inexplicable : c’est en effet le premier tableau d’apparat de la reine de France, donc le seul susceptible d’être reproduit pour des cadeaux diplomatiques (ce sera bientôt le cas) et diffusé par la gravure (il le sera sous diverses formes) !
Mais comptons bien : il a fallu autant d’années pour un grand portrait en pied de Marie-Antoinette qu’à son premier enfant pour naître : 8 ans !
Et encore, ce ne sont pas les instances officielles de l’Etat qui le commandent !...
Dès juin 1770, au nom de Louis XV, le marquis de Marigny avait bien passé commande d’un grand portrait en pied de la dauphine à Louis-Michel Van Loo. Mais le projet n’avait pas abouti en raison de la mort du peintre l’année suivante. Les Bâtiments du Roi n’avaient ensuite montré aucun empressement pour désigner un nouvel artiste, alors même que l’impératrice commençait à s’impatienter à Vienne et réclamait déjà avec insistance le portrait de sa fille « en grand ».
La carence des Bâtiments du Roi et Menus Plaisirs étonne pour le moins...
Au règne précédent, l’image officielle de Marie Leszczynska avait été fixée dès l’époque de son mariage en 1725 – avant donc sa première maternité – par des portraits en pied commandés par Louis XV lui-même (à Steimart, sur le modèle du portrait de sa mère, la duchesse de Bourgogne par Santerre) et par les Bâtiments du Roi (à Gobert). Pour Marie-Antoinette, Louis XVI ne prend pas une seule initiative et les Bâtiments attendront la seconde décennie du règne pour passer commande de deux tableaux . Deux tableaux seulement ! (Le premier, en 1785, sert de cadeau diplomatique pour le roi de Suède, il n’est pas même destiné à être copié ou gravé. C'est le fameux "Quoi, c'est moi là?" de Wertmüller. Quant au second, en 1787, c’est avant tout la tentative malheureuse pour restaurer l’image publique de Marie-Antoinette après l’Affaire du Collier. Madame Vigée Le Brun livre à cette occasion un véritable chef d'œuvre. Dans l’un et l’autre cas, la reine n’est pas seule, elle apparaît en compagnie de ses enfants).
Certes, au début du règne, Joseph-Siffred Duplessis avait bien reçu la commande d’un portrait en pied de Marie-Antoinette pour faire pendant à celui de Louis XVI en grand manteau royal. Donc l’intention était là, me direz-vous. Mais le portrait du roi avait pris beaucoup de retard, celui de la reine n’a semble-t-il jamais été commencé et les Bâtiments n'ont pas mis en œuvre de plan B..
C’est d’ailleurs pour cette raison que Marie-Antoinette - sur sa propre initiative et sur la recommandation de Mercy - avait dû faire appel à un autre peintre, Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty, pour son premier portrait en pied, en 1775. Comme celui en buste du même peintre envoyé en mai de la même année à Vienne avait déplu à l’impératrice, celui en grand ne prit pas la destination de Vienne.
C’est donc seulement en 1778, avec Madame Vigée Le Brun, qu’un pendant au portrait du roi était « enfin disponible ».
Gros plan sur les visages de Vienne et de Versailles, on ne s’en lasse pas !
L’avis que j’ai hasardé est d’ordre purement esthétique. Je ne prête bien entendu aucune mauvaise intention à Madame Le Brun mais je la trouve bien inférieure à elle-même dans ce tableau, et sa manière de représenter la reine me semble décidément toujours aussi maladroite. Une gaucherie encore accentuée par les différentes répliques/copies, qu’il s’agisse de celle de Versailles, en pied, ou des portraits en buste que nous connaissons dans diverses collections.
Face à un tel constat, le bon accueil réservé au tableau envoyé à Vienne peut étonner mais je crois qu'il s'explique pour deux raisons.
Tout d’abord, il répond bien à ce qui était attendu : c’est le portrait d’une reine ! Un portrait qui intéresse plus la fonction de celle qui est représentée que son être intérieur. En cela, il est tout à fait conforme aux codes d’un grand portrait de cour et il est compréhensible qu’il fasse les « délices » de Marie-Thérèse.
La seconde raison, trop souvent négligée me semble-t-il, est qu’il comble un manque presque inexplicable : c’est en effet le premier tableau d’apparat de la reine de France, donc le seul susceptible d’être reproduit pour des cadeaux diplomatiques (ce sera bientôt le cas) et diffusé par la gravure (il le sera sous diverses formes) !
Mais comptons bien : il a fallu autant d’années pour un grand portrait en pied de Marie-Antoinette qu’à son premier enfant pour naître : 8 ans !
Et encore, ce ne sont pas les instances officielles de l’Etat qui le commandent !...
Dès juin 1770, au nom de Louis XV, le marquis de Marigny avait bien passé commande d’un grand portrait en pied de la dauphine à Louis-Michel Van Loo. Mais le projet n’avait pas abouti en raison de la mort du peintre l’année suivante. Les Bâtiments du Roi n’avaient ensuite montré aucun empressement pour désigner un nouvel artiste, alors même que l’impératrice commençait à s’impatienter à Vienne et réclamait déjà avec insistance le portrait de sa fille « en grand ».
La carence des Bâtiments du Roi et Menus Plaisirs étonne pour le moins...
Au règne précédent, l’image officielle de Marie Leszczynska avait été fixée dès l’époque de son mariage en 1725 – avant donc sa première maternité – par des portraits en pied commandés par Louis XV lui-même (à Steimart, sur le modèle du portrait de sa mère, la duchesse de Bourgogne par Santerre) et par les Bâtiments du Roi (à Gobert). Pour Marie-Antoinette, Louis XVI ne prend pas une seule initiative et les Bâtiments attendront la seconde décennie du règne pour passer commande de deux tableaux . Deux tableaux seulement ! (Le premier, en 1785, sert de cadeau diplomatique pour le roi de Suède, il n’est pas même destiné à être copié ou gravé. C'est le fameux "Quoi, c'est moi là?" de Wertmüller. Quant au second, en 1787, c’est avant tout la tentative malheureuse pour restaurer l’image publique de Marie-Antoinette après l’Affaire du Collier. Madame Vigée Le Brun livre à cette occasion un véritable chef d'œuvre. Dans l’un et l’autre cas, la reine n’est pas seule, elle apparaît en compagnie de ses enfants).
Certes, au début du règne, Joseph-Siffred Duplessis avait bien reçu la commande d’un portrait en pied de Marie-Antoinette pour faire pendant à celui de Louis XVI en grand manteau royal. Donc l’intention était là, me direz-vous. Mais le portrait du roi avait pris beaucoup de retard, celui de la reine n’a semble-t-il jamais été commencé et les Bâtiments n'ont pas mis en œuvre de plan B..
C’est d’ailleurs pour cette raison que Marie-Antoinette - sur sa propre initiative et sur la recommandation de Mercy - avait dû faire appel à un autre peintre, Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty, pour son premier portrait en pied, en 1775. Comme celui en buste du même peintre envoyé en mai de la même année à Vienne avait déplu à l’impératrice, celui en grand ne prit pas la destination de Vienne.
C’est donc seulement en 1778, avec Madame Vigée Le Brun, qu’un pendant au portrait du roi était « enfin disponible ».
Gros plan sur les visages de Vienne et de Versailles, on ne s’en lasse pas !
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Merci, cher Bonnefoy, pour cet historique passionnant du tableau.
Mais oui.
Le portrait de Vienne est vilain, nous sommes bien d'accord, surtout à cause de ce gros nez rubicond. Les paupières sont tombantes. L'expression du visage est froide, hautaine.
Dans celui de Versailles, du moins me semble-t-il , l'ovale du visage est moins allongé, les cheveux ne sont plus de ce gris cendre foncé. Toutes les couleurs sont adoucies et le regard un rien rêveur...
Bonnefoy du Plan a écrit:Nous parlons bien ici des portraits en buste dérivés de la première toile de Madame Vigée Le Brun en 1778, celle qui fut commandée par la reine pour être offerte à Marie-Thérèse. Si j’avais cherché à exprimer une opinion générale sur la manière dont l’artiste a peint Marie-Antoinette à diverses époques des années 1780, je l’aurais en effet formulée de manière différente.
Mais oui.
Le portrait de Vienne est vilain, nous sommes bien d'accord, surtout à cause de ce gros nez rubicond. Les paupières sont tombantes. L'expression du visage est froide, hautaine.
Dans celui de Versailles, du moins me semble-t-il , l'ovale du visage est moins allongé, les cheveux ne sont plus de ce gris cendre foncé. Toutes les couleurs sont adoucies et le regard un rien rêveur...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Ce portrait sera prochainement proposé en vente aux enchères. Nous l'avions bien sûr déjà présenté dans ce sujet, avec les autres variantes du portrait en buste de la reine (lire nos messages précédents), et encore, il y a peu, dans notre sujet-reportage :
Cent portraits pour un siècle. Expositions au musée Lambinet (Versailles) et au palais Lascaris (Nice)
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN et collaborateurs Paris, 1755 - 1842
Portrait en buste de Marie-Antoinette, reine de France
Huile sur toile (Toile d'origine), de forme ovale
Hauteur : 80 Largeur : 64,50 cm
Provenance : Acquis dans le commerce d'art à Chartres en 2000 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Créer au féminin. Femmes artistes au siècle de Madame Vigée Le Brun', Tokyo, Mitsubishi Ichigokan Museum, 1er mars - 8 mai 2011, p. 150-151, p. 247-248, n° 59 (notice par X. Salmon)
'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 40-42, n° 13
Commentaire :
" A la première séance, l'air imposant de la reine m'intimida d'abord prodigieusement, mais Sa Majesté me parla avec tant de bonté que sa grâce si bienveillante dissipa bientôt cette impression. "
C'est en ces quelques lignes qu'Elisabeth Vigée Le Brun relatera des décennies après dans ses Souvenirs sa première rencontre avec la reine Marie-Antoinette.
Pressée par sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, de lui envoyer son portrait (1), la jeune reine de France ne répondit pas immédiatement à cette requête, ne trouvant satisfaction auprès d'aucun portraitiste. Ce n'est qu'en 1778 qu'elle trouva enfin chez Elisabeth Vigée Le Brun le talent et la sensibilité qu'elle recherchait et l'artiste livra en 1778 ou au tout début de 1779 le grand portrait de Marie-Antoinette en habit de cour aujourd'hui conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne (voir ci-dessus ou notre sujet, ICI).
Marie-Antoinette (1755-1793), Königin von Frankreich
Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun
Leinwand, 1778
Das 1778 gemalte Bild wurde im Februar 1779 nach Wien gesendet
Sig.: Peint par M^de le Brun âgée de 22 ans, en 1780 (Die Signatur ist nachträglich angefügt worden)
273 × 193,5 cm
Image : Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie
Obéissant aux codes des représentations traditionnelles des souveraines, la jeune reine est représentée dans un intérieur palatial où l'on distingue un buste de Louis XVI, portant une grande robe de cour à paniers en satin blanc et une coiffe ornée de perles et de plumes, sa couronne placée à ses côtés sur un coussin de velours bleu fleurdelisé. Elisabeth Vigée Le Brun a respecté le désir de la reine d'avoir un portrait ressemblant, et l'on retrouve ici dans les traits de Marie-Antoinette la physionomie des Habsbourg.
L'artiste tenait une liste de ses travaux dans laquelle figurent plusieurs répliques, dont une de grand format pour l'impératrice de Russie en 1779, et six versions en buste, parmi lesquelles sans doute celle que nous présentons. Le format ovale fait ici écho aux contours régulier du visage de Marie-Antoinette, dont la poitrine a été allégée de la palatine de dentelle présente sur le grand portrait en pied. Elle se détache sur un fond de ciel venant avantageusement souligner le bleu de ses yeux.
(1). Marie-Thérèse écrit en effet en juin 1777 : " Je voudrais avoir votre figure en habillement de cour, si le visage même ne sera pas si ressemblant. Pour ne vous trop incommoder, il me suffit que j'aie la figure et le maintien, que je ne connais pas et dont tout le monde est si content. Ayant perdu ma chère petite et enfant, ce désir de la connaître comme elle s'est formée doit excuser mon importunité, venant d'un fond de tendresse maternelle bien vive. ", cité par X. Salmon in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, 2015, p. 150, n° 44.
* Source et infos complémentaires : Arcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (22 février 2022)
Cent portraits pour un siècle. Expositions au musée Lambinet (Versailles) et au palais Lascaris (Nice)
Elisabeth Louise VIGÉE-LE BRUN et collaborateurs Paris, 1755 - 1842
Portrait en buste de Marie-Antoinette, reine de France
Huile sur toile (Toile d'origine), de forme ovale
Hauteur : 80 Largeur : 64,50 cm
Provenance : Acquis dans le commerce d'art à Chartres en 2000 ;
Collection particulière, Paris
Expositions : 'Créer au féminin. Femmes artistes au siècle de Madame Vigée Le Brun', Tokyo, Mitsubishi Ichigokan Museum, 1er mars - 8 mai 2011, p. 150-151, p. 247-248, n° 59 (notice par X. Salmon)
'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 40-42, n° 13
Commentaire :
" A la première séance, l'air imposant de la reine m'intimida d'abord prodigieusement, mais Sa Majesté me parla avec tant de bonté que sa grâce si bienveillante dissipa bientôt cette impression. "
C'est en ces quelques lignes qu'Elisabeth Vigée Le Brun relatera des décennies après dans ses Souvenirs sa première rencontre avec la reine Marie-Antoinette.
Pressée par sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, de lui envoyer son portrait (1), la jeune reine de France ne répondit pas immédiatement à cette requête, ne trouvant satisfaction auprès d'aucun portraitiste. Ce n'est qu'en 1778 qu'elle trouva enfin chez Elisabeth Vigée Le Brun le talent et la sensibilité qu'elle recherchait et l'artiste livra en 1778 ou au tout début de 1779 le grand portrait de Marie-Antoinette en habit de cour aujourd'hui conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne (voir ci-dessus ou notre sujet, ICI).
Marie-Antoinette (1755-1793), Königin von Frankreich
Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun
Leinwand, 1778
Das 1778 gemalte Bild wurde im Februar 1779 nach Wien gesendet
Sig.: Peint par M^de le Brun âgée de 22 ans, en 1780 (Die Signatur ist nachträglich angefügt worden)
273 × 193,5 cm
Image : Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie
Obéissant aux codes des représentations traditionnelles des souveraines, la jeune reine est représentée dans un intérieur palatial où l'on distingue un buste de Louis XVI, portant une grande robe de cour à paniers en satin blanc et une coiffe ornée de perles et de plumes, sa couronne placée à ses côtés sur un coussin de velours bleu fleurdelisé. Elisabeth Vigée Le Brun a respecté le désir de la reine d'avoir un portrait ressemblant, et l'on retrouve ici dans les traits de Marie-Antoinette la physionomie des Habsbourg.
L'artiste tenait une liste de ses travaux dans laquelle figurent plusieurs répliques, dont une de grand format pour l'impératrice de Russie en 1779, et six versions en buste, parmi lesquelles sans doute celle que nous présentons. Le format ovale fait ici écho aux contours régulier du visage de Marie-Antoinette, dont la poitrine a été allégée de la palatine de dentelle présente sur le grand portrait en pied. Elle se détache sur un fond de ciel venant avantageusement souligner le bleu de ses yeux.
(1). Marie-Thérèse écrit en effet en juin 1777 : " Je voudrais avoir votre figure en habillement de cour, si le visage même ne sera pas si ressemblant. Pour ne vous trop incommoder, il me suffit que j'aie la figure et le maintien, que je ne connais pas et dont tout le monde est si content. Ayant perdu ma chère petite et enfant, ce désir de la connaître comme elle s'est formée doit excuser mon importunité, venant d'un fond de tendresse maternelle bien vive. ", cité par X. Salmon in cat. exp. 'Elisabeth Louise Vigée Le Brun', Paris, 2015, p. 150, n° 44.
* Source et infos complémentaires : Arcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (22 février 2022)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
La nuit, la neige a écrit: une coiffe ornée de perles et de plumes.
six versions en buste, parmi lesquelles sans doute celle que nous présentons[/b].
Il s'agit d'un pouf, pas d'une coiffe
Pour l'avoir vu à l'expo du musée Lambinet, et si ma mémoire est bonne, le portrait a appartenu à Louis-Renée Boquet, dessinateur des Menus Plaisirs, oncle de l'artiste Rosalie Filleul née Boquet, amie de Mme Vigée Le Brun.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
Merci LNLN !
On a un peu l'impression qu'elle s'est pochtronnée la veille avec la Marie-Jo sur celui de Vienne...
Mme de Sabran a écrit:Le portrait de Vienne est vilain, nous sommes bien d'accord, surtout à cause de ce gros nez rubicond. Les paupières sont tombantes. L'expression du visage est froide, hautaine.
Dans celui de Versailles, du moins me semble-t-il , l'ovale du visage est moins allongé, les cheveux ne sont plus de ce gris cendre foncé. Toutes les couleurs sont adoucies et le regard un rien rêveur...
On a un peu l'impression qu'elle s'est pochtronnée la veille avec la Marie-Jo sur celui de Vienne...
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en buste d'après le grand portrait en pied de 1778 (Vigée-Lebrun)
« (...) sa peau était si transparente qu'elle ne prenait point d'ombre. Ainsi ne pouvais-je en rendre l'effet à mon gré, les couleurs me manquaient pour rendre cette fraîcheur. » Élisabeth Vigée-Le Brun.
Le travail et l'expérience ont arrangé les choses semble t-il
Le travail et l'expérience ont arrangé les choses semble t-il
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Premier portrait officiel de Marie-Antoinette par Mme Vigée-Lebrun (1778)
» Grand portrait en pied de Marie-Antoinette, par Drouais
» Marie-Antoinette à la rose par Madame Vigée-Lebrun
» Marie-Antoinette par Vigée Le Brun (1783), d'après le portrait de 1778
» Portrait de Marie-Antoinette en buste par Vigée Le Brun (1781)
» Grand portrait en pied de Marie-Antoinette, par Drouais
» Marie-Antoinette à la rose par Madame Vigée-Lebrun
» Marie-Antoinette par Vigée Le Brun (1783), d'après le portrait de 1778
» Portrait de Marie-Antoinette en buste par Vigée Le Brun (1781)
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les portraits de Marie-Antoinette :: Portraits de Marie-Antoinette :: Les peintures et les dessins :: Par et d'après Elisabeth Vigée Le Brun
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum