Portraits de Marie-Antoinette au livre, en robe bleue, par et d'après Vigée Le Brun (1785 - 1788 ?)

Quelques gravures d'après le portrait d'EVLB :



Marie Antoinette d'Autriche Reine de France
gravé par C. Macret ; peint par E. Vigée -Lebrun
Estampe, 1789
Image : Bibliothèque Nationale de France

Les habits que Marie-Antoinette porte sur ce portrait ont été une source d'inspiration pour habiller Charlotte de Turckheim dans son rôle de Marie-Antoinette dans Jefferson in Paris (1995), dans la scène qui se déroule en 1789 lors des Etats-Généraux :



C'est d'ailleurs un des rares films qui s'est inspiré des portraits de la reine pour les robes et les coiffures.

La tenue de Charlotte de Turckheim s'inspire effectivement de cette version du tableau vue la coiffure qui est plus largement épanouie sur les côtés que la version de Versailles

Bien à vous.

Je préfère cette version de Nouvelle-Orléans que Majesté évoque, où son bonnet à la turque est plus exubérant ; cette version respire davantage cette grâce qui est propre à Marie-Antoinette et ce qu'elle porte.

La nuit, la neige a écrit:Il y a des répliques avec ou sans collier, c’est comme vous voulez !  boudoi32 

Dans son Portrait de femmes, Olivier Blanc que ce portrait (le premier) est supposé daté de 1785 (celui de Versailles).
Avec une réplique originale, en 1788, réalisée pour le comte d’Artois à Bagatelle (celle de La Nlle-Orléans) et une autre destinée au baron de Breteuil (autrefois dans les collections impériales de St-Pétersbourg).

Dans sa liste de portraits (pas toujours exhaustive ou fidèle), elle note aussi :
- 1783 : La reine Marie-Antoinette avec un chapeau, La reine en grand habit, le reine en robe de velours
- 1785 : copies de la reine en grand habit
- 1786 :
- 1787 : grand tableau de la reine et de ses enfants
- 1788 :
- 1789 : grand portrait de la reine pour le baron de Breteuil

- 17

Je poste à nouveau ici les deux versions connues de ce célèbre portrait...

- Celle des collections des musées de Versailles (2,71m X 1,95m)  : avec le collier de perles.


Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Couleurs modifiées (Wikipedia)




- L'autre version (?), issue de la collection du comte d'Artois à Bagatelle (2,78m X 1,92 m)
Conservée au New Orleans Museum of Art : sans le collier de perles.




Une troisième version, peut-être celle destinée au Baron de Breteuil en 1789, était autrefois dans les collections impériales de Saint-Pétersbourg.

.

J'aime particulièrement ce portrait aux couleurs si profondes, avec ou sans collier !
Merci, cher la nuit, la neige ...

J'adore ce / ces portraits , moi aussi !!! boudoi30 
Remarquons que la deuxième version (celle du Comte d'Artois) de New York réplique le visage et la coiffure du portrait avec les Enfants


Bien à vous.

Cette estampe fait partie de la série de grands albums reliés contenant des portraits gravés et provenant du cabinet de gravures constitué par Louis-Philippe, duc d'Orléans puis roi des Français. La constitution des albums s'est étendue pendant plus de vingt-cinq ans et était conservée au Palais-Royal :

Estampe
Geille, Amédée-Félix Barthélémy (graveur)
d'après Vigée-Lebrun, Elisabeth-Louise (peintre)
1830-1848
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN /  EPV

Quelques nouvelles photos de ce portrait de Marie-Antoinette assise, en manteau bleu et robe blanche, tenant un livre à la main, par Mme Vigée-Lebrun :







Le prince de Condé fondit en larmes devant ce portrait lorsqu'il le vit chez Mme Vigée Lebrun à Saint-Petersbourg. Il fut ensuite acheté par Louis XVIII.

Une reprise en buste, gravée d'après ce portrait est récemment passée en vente sur eBay (elle a atteint 645 euros aux enchères ) :

C'est une copie de ce portrait, mais en buste, qui sera prochainement proposée en vente aux enchères.

Portrait de Marie Antoinette de Lorraine - Hasbourg, reine de France (1755 - 1793)
VIGEE - LE BRUN Elisabeth - Louise (D'après) (Paris 1775 - id. ; 1842)
Huile sur toile de forme ovale (Rentoilage)
H. 78 - L. 64 cm



Note de présentation

Reprise de la composition originale (1788) de la reine assise (Toile ; 271 x 195 cm) conservée au Château de Versailles (Cf. idem. Volume II, n° 5240, p. 931 - RMN 1995)
Cadres en bois et stuc doré de forme ronde de style Louis XVI surmontés de la couronne royale sur une branche de lauriers et orné de l'écusson aux trois fleurs de lys doré sur fond azur (manques et accidents).

* Source et infos complémentaires : Conan Hôtel d'Ainay, Lyon - Vente du 2 mars 2021



Portrait en buste à comparer avec les deux versions en pieds (celle étant restée dans l'atelier de la peintre, jusqu'en 1818) et celle du comte d'Artois, Bagatelle : voir nos messages précédents.

A noter que les versions en buste, la reine en robe bleue, sont plus rares que celles où elles est vêtue d'une robe de velours rouge, que nous présentons ici :

Marie-Antoinette en buste et robe rouge, par et d'après Elisabeth Vigée Le Brun (1783 ?)

Actuellement en vente chez un marchand, ce portrait de Marie-Antoinette par la marquise de Bréhan d'après Mme Vigée-Lebrun :








Il est signé "AFM" pour Anne-Flore Millet, marquise de Bréhan et daté 1795 (le marchand ne l'a pas identifié comme étant de la marquise, espérons qu'il lit notre forum : https://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=882642 ).



A rapprocher de cet autre portrait de Marie-Antoinette par la marquise de Bréhan (visage et pose identiques) :

Bravo !    

Duc d'Ostrogothie a écrit: (...) le marchand ne l'a pas identifié comme étant de la marquise, espérons qu'il lit notre forum  

On ne le dira jamais assez :
Avis aux amateurs des portraits de Marie-Antoinette : les experts sont ici, parmi les membres du Forum !

Bonne pioche, bravo Ta Grâce!  
... la marquise a consciencieusement suivi le modèle.
Alors, pourquoi donc a-t-elle affublé la reine de ce méchant béret tout aplati?     

Il fallait plutôt oser le pouf,   et copier Mme Le Brun jusqu'au bout!

Duc d'Ostrogothie a écrit:
A rapprocher de cet autre portrait de Marie-Antoinette par la marquise de Bréhan (visage et pose identiques) :

Portrait, et ses variantes, à découvrir ici :

Portraits de Marie-Antoinette par la marquise de Bréhan

Bonnefoy du Plan a écrit:
Alors, pourquoi donc a-t-elle affublé la reine de ce méchant béret tout aplati?     

C'est vrai que c'est curieux ce béret.

Je ne te cache pas que je ne suis pas fan des portraits de la reine réalisés par la marquise de Bréhan : le visage de Marie-Antoinette y est inexpressif, les yeux paraissent vides. Ce n'est pas extraordinaire à mon sens.

Avec une estimation entre 20 et 30 000 €, nous aurions aimé avoir une information concernant la période de réalisation de ce portrait !  

Sera donc prochainement présenté en vente aux enchères un portrait dont la provenance moderne est intéressante (lire mon commentaire à suivre).

Portrait de Marie-Antoinette, en buste
Dans le goût d'Elisabeth Vigée Le Brun
huile sur toile, ovale 101 x 81 cm


Provenance : Acquis par Lucien Baszanger (1890-1971), avant 1953 ; puis par descendance à l'actuelle propriétaire.

Expositions :
- Delft, Het Prinsenhof, Vijftig werken uit de Collectie Baszanger te Genève, 10 avril-10 mai 1953, n°47 (comme 'Elisabeth Louise Vigée-Lebrun').
- Genève, musée d’Art et d’Histoire, Cent tableaux de la collection Baszanger, 1954-1955, n°92 (comme 'Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun').
- Versailles, château de Versailles, Marie-Antoinette. Archiduchesse, dauphine et reine, 16 mai-2 novembre 1955, n°83 (comme 'Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun')


Note au catalogue

Ce tableau s'agit d'une réplique d'après le portrait en pied de la reine Marie-Antoinette (1755-1793) par Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) réalisé en 1788 conservé au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon (Versailles, no. inv. MV 2097).


* Source et infos complémentaires : Christie's - Paris, vente en ligne du 2 au 17 nov. 2023


Ce portrait reprend donc la version "au collier de perles" conservée au château de Versailles, longuement présentée dans ce sujet (voir page précédente).



Marie-Antoinette, reine de France
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1788
H 271 cm x L 195 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Note au catalogue a écrit:
Provenance : Acquis par Lucien Baszanger (1890-1971), avant 1953 ; puis par descendance à l'actuelle propriétaire.

Ce nom ne vous dit-il rien ?

Lucien Baszanger est un descendant de Paul Bassenge, l'associé de Charles Boehmer, les deux joailliers compromis dans la célèbre affaire du collier de la reine    


Copie du collier dit "de la Reine", exécutée fidèlement d'après une gravure
Maison Burma, d'après Paul Bassenge et Charles-Augueste Boehmer, joailliers
1960-63
Saphirs blancs imitation diamant taillés et montés à la manière ancienne
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin

Voici un extrait d'un article publié sur le site de la Maison Baszanger - Historique, marque joaillère historique et familiale qui remonte au 18e siècle, co-dirigée par Yaël Baszanger, la petite fille de Lucien Baszanger :


À PROPOS DE BASZANGER

En 1771, Paul Bassange et Charles Boehmer, joailliers de la cour royale de France, ouvrent leur commerce Place Vendôme à Paris, où ils prospèrent grâce à leur notoriété grandissante. Suite à la retentissante “Affaire du Collier" (expliqué ici) Bassange et Boehmer sont ruinés.
Après la Révolution française et la mort de son associé, Paul Bassange quitte Paris et s’établit comme diamantaire en Hollande, à Amsterdam.

Un siècle plus tard, l’un de ses descendants, Lucien Baszanger (le nom Bassange porte désormais une orthographe hollandaise et s’écrit Baszanger) diamantaire et collectionneur de pierres rares, tombe gravement malade lors d’un séjour à Ceylan. Son médecin lui prescrit une cure thermale dans les bains glacés de l’Arve, à Genève, en Suisse. Il y rencontre sa future épouse et en 1915 ouvre sa bijouterie spécialisée dans les perles fines.

Lucien Baszanger et vue de l'ancienne boutique Baszanger de Genève

De ce mariage naît un fils, André Baszanger, joailler à son tour, et père de Yaël Baszanger, sixième génération et première femme de cette lignée prestigieuse. Aujourd’hui, Baszanger poursuit son histoire au féminin: Yaël Baszanger et Semaja Fulpius on relancé la Maison en 2016.


* Source et infos complémentaires : https://baszanger.com


Ne pas confondre avec une autre maison de haute joaillerie contemporaine, du nom de Boehmer & Bassenge, que nous présentions dans ce sujet :

Boehmer & Bassenge, maison de haute joaillerie contemporaine

Ah ?! Voici de nouveau mis sur le marché le portrait que nous présentions longuement ci-dessus, il y a quelques semaines, et au sujet duquel je soulignais déjà...

La nuit, la neige a écrit:Avec une estimation entre 20 et 30 000 €, nous aurions aimé avoir une information concernant la période de réalisation de ce portrait !  

L'estimation est désormais bien moindre, mais il faudra encore repasser pour un descriptif complet, ou bien....lire le Forum de Marie-Antoinette.


Portrait de Marie-Antoinette assise, en manteau bleu et robe blanche, tenant un livre à la main
École FRANÇAISE de la fin du XVIIIe siècle, suiveur de Elisabeth VIGEE LE BRUN
Sur sa toile d'origine, ovale.
101 x 81 cm

Provenance : Acquis par Lucien Baszanger (1890-1971), avant 1953 ; Par descendance à l'actuelle propriétaire.



Note au catalogue :

Expositions :
Vijftig werken uit de Collectie Baszanger te Genève, Delft, Het Prinsenhof, 1953, n°47 (Elisabeth Louise Vigée-Lebrun) ;
Cent tableaux de la collection Baszanger, Genève, musée d'Art et d'Histoire, 1954-1955, n°92 (Elisabeth Louise Vigée-Lebrun) ;
Marie-Antoinette. Archiduchesse, dauphine et reine, Versailles, château de Versailles, 1955, n°83 (Elisabeth Louise Vigée-Lebrun).
Reprise partielle du tableau de Vigée Le Brun conservé au Château de Versailles.

* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret - Paris, vente du 20 mars 2024

Une esquisse de la reine par Mme Vigee Le Brun.cette peintre à beaucoup flatté son modèle,sauf dans cette esquisse où elle apparaît dans sa vérité physique : des traits affirmés avec l arête du nez,des yeux un peu globuleux,un front haut,un menton un peu lourd..ce qui n empêche pas le charme de l ensemble .son charme était sa vraie beauté avec sa grâce et son attrait sensuel..sa magnifique chevelure blonde hélas trop poudrée et sa démarche où ,disent ses contemporains, elle semblait glisser car on ne voyait pas ses pas.et c est avec ce meme pas aérien qu elle a gravi les marches de l'échafaud..  echafaud..

Bonjour Mr Ventier,
Cette esquisse qui figurait dans la collection Bancel est aujourd'hui généralement donnée à Duplessis et non à Mme Vigée Lebrun (cf notre sujet sur Duplessis).

C'est à dire ici (et avec ses couleurs) :

Portraits de Marie-Antoinette attribués à Joseph Siffred Duplessis

C'est dur de trouver un sujet par notre forum préféré qui n'a pas été déjà présent lol