Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
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Trianon
MARIE ANTOINETTE
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Mme de Sabran
La nuit, la neige
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Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Mme de Sabran a écrit:.
La discussion est close !
Je constate que ce sujet n'est pas encore verrouillé... qui des administrateurs s'en occupe ?
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Je conçois qu'il est sans doute temps que ceux qui sont intéressés par ce sujet achètent ce livre, et se fassent leur propre opinion.
Cependant, en ce qui me concerne, j'ai toujours deux petites questions en suspens...
Pardon !
- La source de la source du brouillon de Vergennes ?
- Marie-Antoinette a-t-elle eu connaissance (ou compréhension) des raisons réelles de l'abstinence "active" ? Quand et comment ?
Si c'est le cas, c'est juste pour mettre cela en perspective, notamment avec ses écrits.
C'est tout.
Merki.... boudoi26
Cependant, en ce qui me concerne, j'ai toujours deux petites questions en suspens...
Pardon !
- La source de la source du brouillon de Vergennes ?
- Marie-Antoinette a-t-elle eu connaissance (ou compréhension) des raisons réelles de l'abstinence "active" ? Quand et comment ?
Si c'est le cas, c'est juste pour mettre cela en perspective, notamment avec ses écrits.
C'est tout.
Merki.... boudoi26
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Hardmann et Price dans leur bio sur Vergennes. Je n'en sais pas plus.
Pour Marie-Antoinette qui découvre le pot au rose, aucune idée.
Je n'ai pas dit non plus que l'auteur avait raison sur tout.
Il a au moins le mérite de se dégager de la caricature de Zweig. Forcément puisqu'il s'appuie sur des sources plus complètes.
Ses interprétations sont à mon sens justes pour une partie, difficilement prouvables pour d'autres.
Pour Marie-Antoinette qui découvre le pot au rose, aucune idée.
Je n'ai pas dit non plus que l'auteur avait raison sur tout.
Il a au moins le mérite de se dégager de la caricature de Zweig. Forcément puisqu'il s'appuie sur des sources plus complètes.
Ses interprétations sont à mon sens justes pour une partie, difficilement prouvables pour d'autres.
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
La nuit, la neige a écrit:
- Marie-Antoinette a-t-elle eu connaissance (ou compréhension) des raisons réelles de l'abstinence "active" ? Quand et comment ?
Si c'est le cas, c'est juste pour mettre cela en perspective, notamment avec ses écrits.
C'est tout.
Eh bien, à vrai dire, l'auteur ne donne pas de précisions.
Il indique simplement que Marie-Antoinette révèle le pot aux roses à Joseph en mai 1777.
;
Le chapitre suivant s'intitule La vengeance d'une reine, avec en exergue une citation de William Congreve :
Hell has no fury like a woman scorned.
( " Les furies de l'enfer ne sont rien à côté d'une femme repoussée . " )
( " Les furies de l'enfer ne sont rien à côté d'une femme repoussée . " )
;
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Cela je l'avais lu ; j'espèrais la "source de la source". boudoi32Reinette a écrit:Hardmann et Price dans leur bio sur Vergennes. Je n'en sais pas plus.
Mais merci quand même...
Reinette a écrit:
Pour Marie-Antoinette qui découvre le pot au rose, aucune idée.
Mme de Sabran a écrit:
Eh bien, à vrai dire, l'auteur ne donne pas de précisions.
Il indique simplement que Marie-Antoinette révèle le pot aux roses à Joseph en mai 1777.
Merci les amies.
Comme convenu avec le comte d'Hez : :
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
La nuit, la neige a écrit:
Comme convenu avec le comte d'Hez : :
YES !!!
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Nous encourageons donc les lecteurs à lire ce livre, afin de permettre à chacun de se faire sa propre opinion.
Nul doute que nos sempiternels bavardages ajoutent de la confusion.
Notre spécialité...
Nul doute que nos sempiternels bavardages ajoutent de la confusion.
Notre spécialité...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Chers amis,
Je viens de terminer la lecture du livre de Jean-Pierre Fiquet qui m'a fort intéressé. Je ne me prononcerai pas sur la validité de la thèse qu'il défend car j'estime ne pas avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. A première vue, elle me semble toutefois plausible. Je laisse donc aux historiens confirmés de cette époque le soin de porter un jugement.
Par contre, je trouve ce livre particulièrement intéressant sur bien d'autres points et notamment:
- Sur l'atmosphère de la cour et la lutte du clan anti-autrichien face aux partisans de l'alliance. Ainsi, je ne savais pas que la présence de Vermond aux côtés de la Dauphine avait été à ce point remise en question, y compris par le Dauphin, dès l'installation de celle-ci en France.
- Sur les dissensions qui existaient entre l'impératrice Marie-Thérèse, son fils Joseph , Kaunitz et Mercy-Argenteau.
-Sur l'hypothèse selon laquelle le roi ait envisagé de "renvoyer Marie-Antoinette dans ses foyers" comme pourrait le laisser entendre le brouillon de la réponse que Vergennes prépara dans lequel apparaît la phrase suivante ( p 224) : " s'il est simple que V.M change un ministre lorsqu'elle croit n'avoir pas lieu d'être satisfaite, il ne l'est pas de même.... ". Or il est clair que si le roi avait cette intention, il ne pouvait pas ne pas la confier à son ministre des Affaires étrangères, suffisamment en amont en raison de ses implications sur la scène internationale.
- Sur le fait que les courriers de Mercy-Argenteau aient été caviardés par d'Arneth et donc ne figurent pas dans leurs version complète dans les ouvrages qui ont été publiés.
- Sur le décryptage auquel il se livre parfois des dépêches de Mercy-Argenteau qui est quelques fois assez éclairant.
En dernier lieu, sur un sujet qui m'est cher, la description assez frappante de l'ambiance qui régnait dans cette cour en début de règne tend à laisser à penser que l'hypothèse de plusieurs historiens selon laquelle la rencontre entre la comtesse Jules et la reine a été organisée par Maurepas avec sans doute l'assentiment du roi, me paraît de plus en plus plausible. En effet, au vu de l'ambiance décrite, il devait sembler absolument nécessaire au roi ou, du moins, à son mentor, lui aussi assez opposé à l'alliance, de contrebalancer l'influence de Vermond auprès de la reine. Le choix d'une parente* qui ne vivait pas en permanence à la cour et qui était donc tout à fait éloignée de ses intrigues mais aussi d'une femme à la grâce reconnue susceptible de plaire à la reine par sa douceur et sa beauté, semble avoir été assez judicieux. Ceci expliquera sans doute l'amitié que le roi semblera toujours lui manifester, conscient qu'il était du service qu'elle lui rendait.
Amicalement votre. Roi-cavalerie
* Sur la parenté de Maurepas avec la famille de Polignac voici des précisions que certains d'entre vous ignorent peut être : Maurepas était apparenté aux Polignac par sa femme qui était la fille de Francoise de Mailly-Rubempré, duchesse de la Vrillière et la soeur de Françoise de Mailly, la deuxième épouse de Scipion Armand XX, le père du comte Jules. Il était également apparenté aux Mazarini-Mancini par sa demie-soeur Hélène Phélypeaux mariée à Louis Jules Mazarini Mancini, duc de Nivernais. Dans une lettre datée du 20 mai 1776, il atteste lui même de cette parenté écrivant au cardinal de Bernis : « Les liaisons de parenté très proches principalement du côté de Mad de Maurepas qui m'unissaient à M le comte Jules de Polignac et les liens de l'amitié la plus tendre pour Mad la comtesse Jules de Polignac et toute sa petite famille que M le duc de Nivernois, leur oncle, aiment de tout son coeur m'engagent à faire à Votre Eminence les sollicitations les plus vives pour qu'elle veuille bien favoriser auprès de Sa Sainteté la demande contenüe dans le mémoire ci-joint. »
Je viens de terminer la lecture du livre de Jean-Pierre Fiquet qui m'a fort intéressé. Je ne me prononcerai pas sur la validité de la thèse qu'il défend car j'estime ne pas avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. A première vue, elle me semble toutefois plausible. Je laisse donc aux historiens confirmés de cette époque le soin de porter un jugement.
Par contre, je trouve ce livre particulièrement intéressant sur bien d'autres points et notamment:
- Sur l'atmosphère de la cour et la lutte du clan anti-autrichien face aux partisans de l'alliance. Ainsi, je ne savais pas que la présence de Vermond aux côtés de la Dauphine avait été à ce point remise en question, y compris par le Dauphin, dès l'installation de celle-ci en France.
- Sur les dissensions qui existaient entre l'impératrice Marie-Thérèse, son fils Joseph , Kaunitz et Mercy-Argenteau.
-Sur l'hypothèse selon laquelle le roi ait envisagé de "renvoyer Marie-Antoinette dans ses foyers" comme pourrait le laisser entendre le brouillon de la réponse que Vergennes prépara dans lequel apparaît la phrase suivante ( p 224) : " s'il est simple que V.M change un ministre lorsqu'elle croit n'avoir pas lieu d'être satisfaite, il ne l'est pas de même.... ". Or il est clair que si le roi avait cette intention, il ne pouvait pas ne pas la confier à son ministre des Affaires étrangères, suffisamment en amont en raison de ses implications sur la scène internationale.
- Sur le fait que les courriers de Mercy-Argenteau aient été caviardés par d'Arneth et donc ne figurent pas dans leurs version complète dans les ouvrages qui ont été publiés.
- Sur le décryptage auquel il se livre parfois des dépêches de Mercy-Argenteau qui est quelques fois assez éclairant.
En dernier lieu, sur un sujet qui m'est cher, la description assez frappante de l'ambiance qui régnait dans cette cour en début de règne tend à laisser à penser que l'hypothèse de plusieurs historiens selon laquelle la rencontre entre la comtesse Jules et la reine a été organisée par Maurepas avec sans doute l'assentiment du roi, me paraît de plus en plus plausible. En effet, au vu de l'ambiance décrite, il devait sembler absolument nécessaire au roi ou, du moins, à son mentor, lui aussi assez opposé à l'alliance, de contrebalancer l'influence de Vermond auprès de la reine. Le choix d'une parente* qui ne vivait pas en permanence à la cour et qui était donc tout à fait éloignée de ses intrigues mais aussi d'une femme à la grâce reconnue susceptible de plaire à la reine par sa douceur et sa beauté, semble avoir été assez judicieux. Ceci expliquera sans doute l'amitié que le roi semblera toujours lui manifester, conscient qu'il était du service qu'elle lui rendait.
Amicalement votre. Roi-cavalerie
* Sur la parenté de Maurepas avec la famille de Polignac voici des précisions que certains d'entre vous ignorent peut être : Maurepas était apparenté aux Polignac par sa femme qui était la fille de Francoise de Mailly-Rubempré, duchesse de la Vrillière et la soeur de Françoise de Mailly, la deuxième épouse de Scipion Armand XX, le père du comte Jules. Il était également apparenté aux Mazarini-Mancini par sa demie-soeur Hélène Phélypeaux mariée à Louis Jules Mazarini Mancini, duc de Nivernais. Dans une lettre datée du 20 mai 1776, il atteste lui même de cette parenté écrivant au cardinal de Bernis : « Les liaisons de parenté très proches principalement du côté de Mad de Maurepas qui m'unissaient à M le comte Jules de Polignac et les liens de l'amitié la plus tendre pour Mad la comtesse Jules de Polignac et toute sa petite famille que M le duc de Nivernois, leur oncle, aiment de tout son coeur m'engagent à faire à Votre Eminence les sollicitations les plus vives pour qu'elle veuille bien favoriser auprès de Sa Sainteté la demande contenüe dans le mémoire ci-joint. »
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Merci, cher Roi-cavalerie, pour vos lumières passionnantes car innovantes.
J'attends Éléonore qui nous revient demain pour échanger sur l'authenticité des sentiments de Yolande de Polignac. En même temps, je l'ai toujours vu tellement sincère dans cette cour d'hypocrites que je ne m'empêche pas de la voir toujours ainsi, quand bien même vous auriez raison sur son rôle donné par Louis XVI...
Mais je me demande plutôt si l'amitié fatale que LE livre sur Madame de Polignac nous a contée ne serait pas née naturellement, comme on l'a toujours pensé, et que de là, Louis XVI aurait choisi son agent pour amoindrir l'influence de Vermond vis à vis de Marie-Antoinette
Parce qu'une amitié calculée pour surveiller m'effraierait !
Bien à vous.
J'attends Éléonore qui nous revient demain pour échanger sur l'authenticité des sentiments de Yolande de Polignac. En même temps, je l'ai toujours vu tellement sincère dans cette cour d'hypocrites que je ne m'empêche pas de la voir toujours ainsi, quand bien même vous auriez raison sur son rôle donné par Louis XVI...
Mais je me demande plutôt si l'amitié fatale que LE livre sur Madame de Polignac nous a contée ne serait pas née naturellement, comme on l'a toujours pensé, et que de là, Louis XVI aurait choisi son agent pour amoindrir l'influence de Vermond vis à vis de Marie-Antoinette
Parce qu'une amitié calculée pour surveiller m'effraierait !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Roi-cavalerie a écrit:Sur la parenté de Maurepas avec la famille de Polignac voici des précisions que certains d'entre vous ignorent peut être
Nous en avions parlé au sujet de la nièce de Maurepas, Diane Hortense Mancini, duchesse de Brissac.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Cher Majesté,
Merci bien chaleureusement pour vos appréciations. Je pense que, si l'histoire a été telle que cette hypothèse le laisse entendre, le roi n'est bien évidemment pas apparu directement dans la manoeuvre. Maurepas a sans doute utilisé la comtesse Diane qui, selon les témoignages du temps, servait en quelque sorte de référent au couple des Jules à la cour puisqu'à cette époque, celle-ci y avait un emploi dans la maison de la comtesse d'Artois. Toutefois, il me semble vraisemblable que la comtesse Jules ait dans un premier temps été téléguidée en inconsciente, son oncle par alliance lui ayant, peut être par la suite, fait prendre conscience de l'intérêt de sa présence auprès de la reine pour la divertir et lui donner des conseils qui pourraient contrebalancer l'influence préoccupante de son entourage du clan autrichien. Ce dernier point devait aller naturellement de soi car il ne me semble pas que la duchesse et ses amis aient montré par la suite beaucoup d'inclination pour le lobby autrichien. On ne lui demandait donc nullement de trahir la reine mais de la préserver par son amitié et les conseils qu'elle pourrait lui donner de la trop grande influence de sa famille. Ceci n'était donc pas incompatible avec une amitié sincère.
Le roi au courant de la manoeuvre n'a pu que lui en être reconnaissant d'où les marques d'amitié signalées par les contemporains dont la plus marquante a été sans doute sa visite au domicile de la comtesse lors de la naissance de son second fils. Insigne honneur pour l'époque dont on ne perçoit pas de nos jours toute la portée. Il fallait bien que le roi lui soit reconnaissant pour agir ainsi.
Amitiés Roi-cavalerie.
Merci bien chaleureusement pour vos appréciations. Je pense que, si l'histoire a été telle que cette hypothèse le laisse entendre, le roi n'est bien évidemment pas apparu directement dans la manoeuvre. Maurepas a sans doute utilisé la comtesse Diane qui, selon les témoignages du temps, servait en quelque sorte de référent au couple des Jules à la cour puisqu'à cette époque, celle-ci y avait un emploi dans la maison de la comtesse d'Artois. Toutefois, il me semble vraisemblable que la comtesse Jules ait dans un premier temps été téléguidée en inconsciente, son oncle par alliance lui ayant, peut être par la suite, fait prendre conscience de l'intérêt de sa présence auprès de la reine pour la divertir et lui donner des conseils qui pourraient contrebalancer l'influence préoccupante de son entourage du clan autrichien. Ce dernier point devait aller naturellement de soi car il ne me semble pas que la duchesse et ses amis aient montré par la suite beaucoup d'inclination pour le lobby autrichien. On ne lui demandait donc nullement de trahir la reine mais de la préserver par son amitié et les conseils qu'elle pourrait lui donner de la trop grande influence de sa famille. Ceci n'était donc pas incompatible avec une amitié sincère.
Le roi au courant de la manoeuvre n'a pu que lui en être reconnaissant d'où les marques d'amitié signalées par les contemporains dont la plus marquante a été sans doute sa visite au domicile de la comtesse lors de la naissance de son second fils. Insigne honneur pour l'époque dont on ne perçoit pas de nos jours toute la portée. Il fallait bien que le roi lui soit reconnaissant pour agir ainsi.
Amitiés Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Roi-cavalerie a écrit:On ne lui demandait donc nullement de trahir la reine mais de la préserver par son amitié et les conseils qu'elle pourrait lui donner de la trop grande influence de sa famille. Ceci n'était donc pas incompatible avec une amitié sincère.
Je trouve aussi. D'autant qu'on a pu l'introduire auprès de la reine sans que la comtesse soit au courant de ce qu'on attendait d'elle, et puisqu'une amitié s'est formé, et bien on va pouvoir lui laisser tout place pour effacer Vermond & co ...
Ce n'est pas nécessairement un calcul de sa part, et ce peut être une amitié naturelle qui est favorable à ceux qui l'ont introduite.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Merci pour cette précision qui me prévient contre l'effroi d'une conclusion plus subversive.Roi-cavalerie a écrit:On ne lui demandait donc nullement de trahir la reine mais de la préserver par son amitié et les conseils qu'elle pourrait lui donner de la trop grande influence de sa famille. Ceci n'était donc pas incompatible avec une amitié sincère.
En somme ce ne serait pas Yolande de Polignac que l'on soupçonnerait là de duplicité, mais seulement Maurepas qui se serait servi d'elle comme d'un pion... (Marie-Antoinette étant Elle-même le pion politique de Sa mère...).
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Chers amis,
Dans l'ambiance de la cour, en ces années 1774-1775, telle que décrite dans le livre de Jean-Pierre Fiquet qui me parait sur ce point assez fidèle à ce qu'a pu être la réalité, dans une société aussi codifiée par l’Étiquette, il me semble hors de question de penser que la rencontre de la reine avec la comtesse Jules ait pu être le fait du hasard. Le coup de foudre de la reine ( je crois que l'on peut employer ici ce terme ) a certainement fait le reste mais l'initiative de la rencontre a vraisemblablement été préparée et voulue par Maurepas. Celui-ci a certainement eu des conversations avec son jeune souverain sur la nécessité de protéger la reine d'une trop grande influence de sa famille et là dessus, compte tenu de ce que l'on sait sur les idées de Maurepas, les deux hommes devaient être en phase. Voilà pourquoi, il me paraît raisonnable de penser que le roi a été au moins informé de la tentative s'il n'en a pas eu lui-même l'idée.
Amitiés Roi-cavalerie.
Dans l'ambiance de la cour, en ces années 1774-1775, telle que décrite dans le livre de Jean-Pierre Fiquet qui me parait sur ce point assez fidèle à ce qu'a pu être la réalité, dans une société aussi codifiée par l’Étiquette, il me semble hors de question de penser que la rencontre de la reine avec la comtesse Jules ait pu être le fait du hasard. Le coup de foudre de la reine ( je crois que l'on peut employer ici ce terme ) a certainement fait le reste mais l'initiative de la rencontre a vraisemblablement été préparée et voulue par Maurepas. Celui-ci a certainement eu des conversations avec son jeune souverain sur la nécessité de protéger la reine d'une trop grande influence de sa famille et là dessus, compte tenu de ce que l'on sait sur les idées de Maurepas, les deux hommes devaient être en phase. Voilà pourquoi, il me paraît raisonnable de penser que le roi a été au moins informé de la tentative s'il n'en a pas eu lui-même l'idée.
Amitiés Roi-cavalerie.
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Merci cher Roi-Cavalerie pour vos lumières.
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Majesté a écrit:
Merci pour cette précision qui me prévient contre l'effroi d'une conclusion plus subversive.
En somme ce ne serait pas Yolande de Polignac que l'on soupçonnerait là de duplicité, mais seulement Maurepas qui se serait servi d'elle comme d'un pion... (Marie-Antoinette étant Elle-même le pion politique de Sa mère...).
Cher ami, je ne pense pas qu'il faille appliquer ici le terme de "duplicité" à l'action de Maurepas, c'est à dire qu'il faille utiliser des termes applicables à la morale commune du commun des mortels car il s'agit là de la raison d'état laquelle bien évidemment s'affranchit de toute référence à cette morale à partir de l'instant où il s'agit de la sauvegarde des intérêts primordiaux de l'état en l'occurrence de ceux du roi qui se confondaient alors avec ceux de l'état.
Amitiés. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
D'accord, il s'agit de la raison d’État, je vous suis bien.
Mais cela se faisant, au préalable, à l'encontre de la Reine, comprenez que j'y voie un manque de loyauté, puisque j'avoue que c'est le point de vue de la Reine qui m'importe avant celui de la raison d’État... même si ces deux notions se rejoignent finalement...
Bien à vous
Mais cela se faisant, au préalable, à l'encontre de la Reine, comprenez que j'y voie un manque de loyauté, puisque j'avoue que c'est le point de vue de la Reine qui m'importe avant celui de la raison d’État... même si ces deux notions se rejoignent finalement...
Bien à vous
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Oui, mais la reine ne régnait pas. Seul le roi disposait de la légitimité. Et d'ailleurs, si l'on en croit J-P Fiquet, on le lui a bien fait sentir puisqu'elle n'a pas été couronnée. Contrairement à ce que votre sentiment propre pour la reine vous suggère, la loyauté de Maurepas allait donc en premier au roi et ne s'appliquerait à la reine que dans la mesure où celle-ci deviendrait la mère d'un dauphin ce qui n'était pas encore le cas. Du moins c'est ainsi que je vois la chose.
Je profite de ce poste pour vous dire que, dans le livre de J-P Fiquet, j'ai bien apprécié le chapitre intitulé Les enfants de Saxe, dans la mesure où l'auteur me semble bien avoir cerné le caractère de Louis XVI et d'autre part où il rectifie à propos de son gouverneur, La Vauguyon, un certain nombre de vérités enfouies sous les témoignages de ses détracteurs.
Amitiés à vous. Roi-cavalerie
Je profite de ce poste pour vous dire que, dans le livre de J-P Fiquet, j'ai bien apprécié le chapitre intitulé Les enfants de Saxe, dans la mesure où l'auteur me semble bien avoir cerné le caractère de Louis XVI et d'autre part où il rectifie à propos de son gouverneur, La Vauguyon, un certain nombre de vérités enfouies sous les témoignages de ses détracteurs.
Amitiés à vous. Roi-cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Merci beaucoup pour votre opinion, qui est très intéressante, Roi-cavalerie;
En effet, elle est mesurée et fournit un nouvel éclairage sur ce livre et son auteur;
Je ne l'ai pas encore acheté, ayant, je l'ai dit beaucoup d'achats de livres en cours ( fin d'année et préparation du nouveau programme de TL) et donc, je m'autorise un temps de réflexion;
En outre, gravement en retard parmi les érudits de ce forum, j'ai une PAL ( pile à lire) qui ressemble à la tour Eiffel
En définitive, j'en conclus que ce n'est pas à jeter aux orties, mais judicieux ( que l'on soit en accord ou pas avec la thèse centrale) et bien renseigné;
En effet, elle est mesurée et fournit un nouvel éclairage sur ce livre et son auteur;
Je ne l'ai pas encore acheté, ayant, je l'ai dit beaucoup d'achats de livres en cours ( fin d'année et préparation du nouveau programme de TL) et donc, je m'autorise un temps de réflexion;
En outre, gravement en retard parmi les érudits de ce forum, j'ai une PAL ( pile à lire) qui ressemble à la tour Eiffel
En définitive, j'en conclus que ce n'est pas à jeter aux orties, mais judicieux ( que l'on soit en accord ou pas avec la thèse centrale) et bien renseigné;
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Un point est nécessaire à faire concernant le statut officiel de la Reine...
La dernière reine de France couronnée est MARIE DE MÉDICIS seconde épouse d'HENRI IV - pour les suivantes le couronnement n'a point été évoqué.
En ce qui concerne la RÉGENCE - pour MARIE ANTOINETTE c'est la constitution de 1791 qui a lui interdit d'être nommée RÉGENTE et d'en assumer la fonction pendant la minorité du dauphin ...........à cette date la mort du Roi n'était pas encore envisagée.
MARIE ANTOINETTE
La dernière reine de France couronnée est MARIE DE MÉDICIS seconde épouse d'HENRI IV - pour les suivantes le couronnement n'a point été évoqué.
En ce qui concerne la RÉGENCE - pour MARIE ANTOINETTE c'est la constitution de 1791 qui a lui interdit d'être nommée RÉGENTE et d'en assumer la fonction pendant la minorité du dauphin ...........à cette date la mort du Roi n'était pas encore envisagée.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Roi-cavalerie a écrit:Je viens de terminer la lecture du livre de Jean-Pierre Fiquet qui m'a fort intéressé. Je ne me prononcerai pas sur la validité de la thèse qu'il défend car j'estime ne pas avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. A première vue, elle me semble toutefois plausible. Je laisse donc aux historiens confirmés de cette époque le soin de porter un jugement
Cette thèse semble plausible car elle est bien amenée, avec des sources, une logique implacable, etc ...
Elle ne me semble pas plausible en vertu des traits de caractère que nous accordons généralement à Louis XVI, de droiture, de bonté, de piété ... Je maintiens que ce nouveau Louis XVI est un homme abominable .
Elle ne me semble pas solide non plus en vertu de l'asexualité de Louis XVI, sur laquelle je crois nous sommes tous d'accord, qui constitue une cause beaucoup plus simple et plus plausible que la thèse selon laquelle le fatal article serait l'expression d'un dessein politique ( qui ne cadre pas avec le caractère d'un homme probe ) .
J'aimerais bien que notre ami Vicq d'Azyr vienne nous donner son avis sur cette question .
Elle est tout à fait de son ressort !
Roi-cavalerie a écrit:Par contre, je trouve ce livre particulièrement intéressant sur bien d'autres points et notamment:
- Sur l'atmosphère de la cour et la lutte du clan anti-autrichien face aux partisans de l'alliance. Ainsi, je ne savais pas que la présence de Vermond aux côtés de la Dauphine avait été à ce point remise en question, y compris par le Dauphin, dès l'installation de celle-ci en France.
- Sur les dissensions qui existaient entre l'impératrice Marie-Thérèse, son fils Joseph , Kaunitz et Mercy-Argenteau.
Peut-être est-ce un peu outré, comme la haine, sur laquelle l'auteur insiste tout au long de son livre, qu'auraient partagée Louis XVI et Marie-Antoinette .
Roi-cavalerie a écrit:
-Sur l'hypothèse selon laquelle le roi ait envisagé de "renvoyer Marie-Antoinette dans ses foyers" comme pourrait le laisser entendre le brouillon de la réponse que Vergennes prépara dans lequel apparaît la phrase suivante ( p 224) : " s'il est simple que V.M change un ministre lorsqu'elle croit n'avoir pas lieu d'être satisfaite, il ne l'est pas de même.... ". Or il est clair que si le roi avait cette intention, il ne pouvait pas ne pas la confier à son ministre des Affaires étrangères, suffisamment en amont en raison de ses implications sur la scène internationale.
Voilà le plus troublant ... Qu'en penser ?
Roi-cavalerie a écrit:- Sur le fait que les courriers de Mercy-Argenteau aient été caviardés par d'Arneth et donc ne figurent pas dans leurs version complète dans les ouvrages qui ont été publiés.
De cela je suis persuadée depuis que j'ai découvert l'omerta sur Fersen .
Roi-cavalerie a écrit:En dernier lieu, sur un sujet qui m'est cher, la description assez frappante de l'ambiance qui régnait dans cette cour en début de règne tend à laisser à penser que l'hypothèse de plusieurs historiens selon laquelle la rencontre entre la comtesse Jules et la reine a été organisée par Maurepas avec sans doute l'assentiment du roi, me paraît de plus en plus plausible. En effet, au vu de l'ambiance décrite, il devait sembler absolument nécessaire au roi ou, du moins, à son mentor, lui aussi assez opposé à l'alliance, de contrebalancer l'influence de Vermond auprès de la reine. Le choix d'une parente* qui ne vivait pas en permanence à la cour et qui était donc tout à fait éloignée de ses intrigues mais aussi d'une femme à la grâce reconnue susceptible de plaire à la reine par sa douceur et sa beauté, semble avoir été assez judicieux. Ceci expliquera sans doute l'amitié que le roi semblera toujours lui manifester, conscient qu'il était du service qu'elle lui rendait.
Là, je suis tout à fait d'accord avec vous . Maurepas n'allait pas laisser passer pareille aubaine ! Comme le dit Lucius, nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises le degré de parenté qui existait entre Mme de Polignac et le ministre .
Cependant avons-nous des sources mentionnant que la rencontre de la reine et la comtesse Jules ait été orchestrée en amont ?
Je ne crois pas . Le seul personnage haut en couleurs qui se vante d'avoir été l'instigateur de ce que vous appelez à juste titre un coup de foudre, c'est Besenval . M'est avis que le baron se fait un peu mousser ! ( : )
Majesté a écrit:J'attends Éléonore qui nous revient demain pour échanger sur l'authenticité des sentiments de Yolande de Polignac. En même temps, je l'ai toujours vu tellement sincère dans cette cour d'hypocrites que je ne m'empêche pas de la voir toujours ainsi, quand bien même vous auriez raison sur son rôle donné par Louis XVI...
En effet, je ne doute pas de la sincérité de l'attachement de Mme de Polignac .
Roi-cavalerie a écrit:
Ceci expliquera sans doute l'amitié que le roi semblera toujours lui manifester, conscient qu'il était du service qu'elle lui rendait.
Mais oui ! Mme de Polignac est la seule dame de la Cour à laquelle il accordait un peu d'attention . Les autres étaient transparentes . Il n'en a jamais distingué aucune . Pour Philippe Delorme, cette attention était tout à fait intéressée :
Roi-cavalerie a écrit:
Je profite de ce poste pour vous dire que, dans le livre de J-P Fiquet, j'ai bien apprécié le chapitre intitulé Les enfants de Saxe, dans la mesure où l'auteur me semble bien avoir cerné le caractère de Louis XVI et d'autre part où il rectifie à propos de son gouverneur, La Vauguyon, un certain nombre de vérités enfouies sous les témoignages de ses détracteurs.
Ce chapitre m'a touchée aussi . Ce pauvre Berry incompris et mal-aimé a pu être un enfant attachant . Les témoignages d'une grande intelligence abondent ... me laissant perplexe .
Car enfin ( bon dious de bon dious !!! ) quand se manifestera-t-elle par la suite ?!! 54385210
Pour ce qui est de la Vauguyon, j'avoue ne pas le connaître assez bien pour avoir une opinion . Quand je pense à lui, je le vois les fesses en l'air, l'oreille collée contre le trou de la serrure de la chambre de Marie-Antoinette . :
MARIE-ANTOINETTE a écrit:
Un point est nécessaire à faire concernant le statut officiel de la Reine...
Roi-cavalerie a écrit:
Oui, mais la reine ne régnait pas. Seul le roi disposait de la légitimité. Et d'ailleurs, si l'on en croit J-P Fiquet, on le lui a bien fait sentir puisqu'elle n'a pas été couronnée. Contrairement à ce que votre sentiment propre pour la reine vous suggère, la loyauté de Maurepas allait donc en premier au roi et ne s'appliquerait à la reine que dans la mesure où celle-ci deviendrait la mère d'un dauphin ce qui n'était pas encore le cas. Du moins c'est ainsi que je vois la chose.
L'avis de l'auteur :
Marie-Antoinette rumina l'affront et regarda avec indifférence la perspective d'un sacre auquel elle ne participerait pas.
Se soumettre ? Elle en était incapable, mais ce ne serait pas demain que son mari présenterait un dauphin aux Français .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Mme de Sabran a écrit: M'est avis que le baron se fait un peu mousser ! ( : )
C'est la réflexion que je me fais chaque fois que je is qu'il a découvert ou permis quelque chose... :
Mme de Sabran a écrit:Majesté a écrit:J'attends Éléonore qui nous revient demain pour échanger sur l'authenticité des sentiments de Yolande de Polignac. En même temps, je l'ai toujours vu tellement sincère dans cette cour d'hypocrites que je ne m'empêche pas de la voir toujours ainsi, quand bien même vous auriez raison sur son rôle donné par Louis XVI...
En effet, je ne doute pas de la sincérité de l'attachement de Mme de Polignac .
J'ai plaisir à le lire après l'avoir entendu de vive voix
car cela est également mon avis
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Quant au Sacre, je ne vois pas en quoi ce serait une claque qui résonne dans toute l'Europe. Seule Marie de Médicis fut sacrée, et dans des conditions particulières. La plupart des reines ou consort d'Europe ne le sont pas non plus ... en somme rien que d'assez habituel.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Lucius a écrit:Quant au Sacre, je ne vois pas en quoi ce serait une claque qui résonne dans toute l'Europe.
Ben franchement, moi non plus .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage forcé, ou l’humiliation de Marie-Antoinette, de Jean-Pierre Fiquet
Chers amis,
N'allons pas trop vite en besogne! En rappelant ce que certains historiens ont émis comme hypothèse à savoir que la rencontre entre la comtesse Jules et la reine a pu être le résultat d'une manoeuvre de Maurepas avec éventuellement l'assentiment du roi, je n'ai jamais mis en doute la sincérité des sentiments de la comtesse Jules à l'égard de la reine. Si je ne me prononce pas sur la thèse défendue par J-P Fiquet parce que je ne connais pas suffisamment le dossier des relations du roi et de son épouse, il me semble par contre parfaitement réaliste au vu de ce que j'ai pu lire sur l'ambiance de la cour à la mort de Louis XV, sur les différentes sensibilités qui s'y faisaient jour à propos de l'Alliance et à propos de Choiseul , sur l'état d'esprit de Mesdames qui avaient une certaine influence sur Louis XVI, sur celui de Maurepas qui était assez proche du parti dévôt et plutôt opposé à l'alliance, de penser que le roi et son ministre aient cherché à éloigner de la reine Vermond dont les liens avec Choiseul étaient sans doute connus. Et que, celle-ci ne l'ayant pas accepté ( dixit Fiquet qui ainsi nous livre la raison qui aurait motivé l'action de Maurepas ), Maurepas avec l'assentiment ou non du roi, ait pensé à introduire dans l'entourage de la reine sa petite nièce par alliance dont il connaissait certainement le charme, la sagesse, la simplicité et le peu de gout pour les intrigues à caractère politique . Quant à disposer un jour d'une source pouvant confirmer cette intrigue, il me semble qu'il ne s'en trouvera jamais parce que bien évidemment, ce roué de Maurepas s'est bien gardé de signer son affaire surtout d'ailleurs si le roi y a été associé. Seule, peut être, la comtesse Diane qui était également sa parente par alliance pourrait éventuellement nous dire qu'elle a été sollicitée pour ce faire. Mais malheureusement, elle n'a pas écrit de mémoires et nous ne disposons que de très peu d'écrits émanant d'elle. Il me parait également clair qu'initialement, la comtesse Jules n'aura pas été mise dans la confidence donc qu'elle n'aura fait preuve ultérieurement d'aucune duplicité envers la reine. Enfin, il est loisible de penser puisqu'il est avéré qu'elle rencontrait de temps en temps Maurepas, qu'ultérieurement à la manoeuvre initiale, ce dernier ait pu lui souffler quelques conseils à donner à la reine, conseils dont elle a pu partager la justesse ou le bon sens et par conséquent, les mettre en oeuvre sans avoir l'impression de trahir celle-ci mais au contraire de la préserver. Quand à Maurepas, comme j'ai tenté de vous l'expliquer sa fidélité allait avant tout au roi qu'il tâchait de préserver des dangers qui menaçaient son début de règne. Et là, bien évidemment, la raison d'état primait sur la morale commune.
Maintenant, si au vu de ce que vous savez sur les moeurs de l'époque, l'ambiance de la cour, la complexité de cette société, vous voulez continuer à penser que la rencontre de la reine avec la comtesse Jules de Polignac a été le fruit du hasard, libre à vous, mais il me semble que vous faites alors preuve d'une certaine naiveté.
Amicalement votre. Roi cavalerie
N'allons pas trop vite en besogne! En rappelant ce que certains historiens ont émis comme hypothèse à savoir que la rencontre entre la comtesse Jules et la reine a pu être le résultat d'une manoeuvre de Maurepas avec éventuellement l'assentiment du roi, je n'ai jamais mis en doute la sincérité des sentiments de la comtesse Jules à l'égard de la reine. Si je ne me prononce pas sur la thèse défendue par J-P Fiquet parce que je ne connais pas suffisamment le dossier des relations du roi et de son épouse, il me semble par contre parfaitement réaliste au vu de ce que j'ai pu lire sur l'ambiance de la cour à la mort de Louis XV, sur les différentes sensibilités qui s'y faisaient jour à propos de l'Alliance et à propos de Choiseul , sur l'état d'esprit de Mesdames qui avaient une certaine influence sur Louis XVI, sur celui de Maurepas qui était assez proche du parti dévôt et plutôt opposé à l'alliance, de penser que le roi et son ministre aient cherché à éloigner de la reine Vermond dont les liens avec Choiseul étaient sans doute connus. Et que, celle-ci ne l'ayant pas accepté ( dixit Fiquet qui ainsi nous livre la raison qui aurait motivé l'action de Maurepas ), Maurepas avec l'assentiment ou non du roi, ait pensé à introduire dans l'entourage de la reine sa petite nièce par alliance dont il connaissait certainement le charme, la sagesse, la simplicité et le peu de gout pour les intrigues à caractère politique . Quant à disposer un jour d'une source pouvant confirmer cette intrigue, il me semble qu'il ne s'en trouvera jamais parce que bien évidemment, ce roué de Maurepas s'est bien gardé de signer son affaire surtout d'ailleurs si le roi y a été associé. Seule, peut être, la comtesse Diane qui était également sa parente par alliance pourrait éventuellement nous dire qu'elle a été sollicitée pour ce faire. Mais malheureusement, elle n'a pas écrit de mémoires et nous ne disposons que de très peu d'écrits émanant d'elle. Il me parait également clair qu'initialement, la comtesse Jules n'aura pas été mise dans la confidence donc qu'elle n'aura fait preuve ultérieurement d'aucune duplicité envers la reine. Enfin, il est loisible de penser puisqu'il est avéré qu'elle rencontrait de temps en temps Maurepas, qu'ultérieurement à la manoeuvre initiale, ce dernier ait pu lui souffler quelques conseils à donner à la reine, conseils dont elle a pu partager la justesse ou le bon sens et par conséquent, les mettre en oeuvre sans avoir l'impression de trahir celle-ci mais au contraire de la préserver. Quand à Maurepas, comme j'ai tenté de vous l'expliquer sa fidélité allait avant tout au roi qu'il tâchait de préserver des dangers qui menaçaient son début de règne. Et là, bien évidemment, la raison d'état primait sur la morale commune.
Maintenant, si au vu de ce que vous savez sur les moeurs de l'époque, l'ambiance de la cour, la complexité de cette société, vous voulez continuer à penser que la rencontre de la reine avec la comtesse Jules de Polignac a été le fruit du hasard, libre à vous, mais il me semble que vous faites alors preuve d'une certaine naiveté.
Amicalement votre. Roi cavalerie
Roi-cavalerie- Messages : 551
Date d'inscription : 20/09/2014
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