Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
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Mme de Sabran
Comtesse Diane
Comte d'Hézècques
Lucius
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Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
.
Je précise en ouvrant ce sujet qu'il ne doit pas faire double emploi avec celui de Nos Amis à poils, à plumes ou à écailles .
Il ne s'agit pas ici de nos petites bestioles à nous, mais bien à celles des seigneurs et gentes dames du XVIIIème siècle .
Je pense par exemple aux chiens médiums de Mme de Guéménée, ou aux colonies de chats de mesdames d'Andlau,
Helvétius ... etc ... etc ...
Enfin bref, voici le lieu où poster toutes les anecdotes animalières que nous ne manquons pas de croiser de temps à autre . :n,,;::::!!!:
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J'ouvre la danse avec celle-ci, désopilante, qui nous est contée par Dufort de Cheverny :
Un jour, la marquise de Livry me proposa de venir dîner, me disant que ce jour-là elle était seule; je quittai la paume avec elle. Après une partie de piquet où, malgré mon ignorance du jeu, je lui gagnai plus de cent louis (elle aimait à jouer le plus gros jeu), elle me raconta les distractions singulières de M. le comte de Bavière, bâtard de cette maison.
Aimable, mais distrait, il était assidu courtisan. Madame de Livry avait une grande levrette qui prenait tellement ses aises que, dès qu'elle voyait une bergère vide, elle ne manquait pas de s'y arranger et d'y rester jusqu'à ce qu'on la fît descendre.
M. de Bavière vint lui faire une visite; tout en causant agréablement, il s'occupait du chien, tantôt lui parlant, tantôt lui faisant : « Chit! Chit! » On vint annoncer madame de Talmond; le valet de chambre chasse le chien; elle se met à sa place, et la conversation s'engage. M. de Bavière s'échauffe; la distraction le suit. Il oublie que le chien est mieux remplacé; il tend la main vers madame de Talmond, l'appelle : « Chit! Chit! » Elle le connaissait à peine, et elle, reste interdite. Enfin, impatientée, elle lui demande ce qui peut lui attirer ces caresses déplacées. M. de Bavière, étonné, sort de sa distraction; il fait une humble inclination. « Ah! madame, « excusez-moi, dit-il, je vous ai prise pour la chienne. »
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Je précise en ouvrant ce sujet qu'il ne doit pas faire double emploi avec celui de Nos Amis à poils, à plumes ou à écailles .
Il ne s'agit pas ici de nos petites bestioles à nous, mais bien à celles des seigneurs et gentes dames du XVIIIème siècle .
Je pense par exemple aux chiens médiums de Mme de Guéménée, ou aux colonies de chats de mesdames d'Andlau,
Helvétius ... etc ... etc ...
Enfin bref, voici le lieu où poster toutes les anecdotes animalières que nous ne manquons pas de croiser de temps à autre . :n,,;::::!!!:
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J'ouvre la danse avec celle-ci, désopilante, qui nous est contée par Dufort de Cheverny :
Un jour, la marquise de Livry me proposa de venir dîner, me disant que ce jour-là elle était seule; je quittai la paume avec elle. Après une partie de piquet où, malgré mon ignorance du jeu, je lui gagnai plus de cent louis (elle aimait à jouer le plus gros jeu), elle me raconta les distractions singulières de M. le comte de Bavière, bâtard de cette maison.
Aimable, mais distrait, il était assidu courtisan. Madame de Livry avait une grande levrette qui prenait tellement ses aises que, dès qu'elle voyait une bergère vide, elle ne manquait pas de s'y arranger et d'y rester jusqu'à ce qu'on la fît descendre.
M. de Bavière vint lui faire une visite; tout en causant agréablement, il s'occupait du chien, tantôt lui parlant, tantôt lui faisant : « Chit! Chit! » On vint annoncer madame de Talmond; le valet de chambre chasse le chien; elle se met à sa place, et la conversation s'engage. M. de Bavière s'échauffe; la distraction le suit. Il oublie que le chien est mieux remplacé; il tend la main vers madame de Talmond, l'appelle : « Chit! Chit! » Elle le connaissait à peine, et elle, reste interdite. Enfin, impatientée, elle lui demande ce qui peut lui attirer ces caresses déplacées. M. de Bavière, étonné, sort de sa distraction; il fait une humble inclination. « Ah! madame, « excusez-moi, dit-il, je vous ai prise pour la chienne. »
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Dernière édition par Mme de Sabran le Mer 18 Mar 2015, 11:49, édité 3 fois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
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Dans cette lignée animalière n'a-t-on pas parlé récemment d'un singe ? :
Celui de Madame de Chimay, si je ne me trompe
Bien à vous.
Dans cette lignée animalière n'a-t-on pas parlé récemment d'un singe ? :
Celui de Madame de Chimay, si je ne me trompe
Bien à vous.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Quelle anecdote savoureuse... c'est à regretter que les selfies n'existaient alors pas... le cliché aurait été mémorable !!!
Bien à vous. :n,,;::::!!!:
Bien à vous. :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
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Le cabinet n'était composé presque que de jeunes gens, tous fort gais, ce qui plaisait au Roi ( Louis XV ) qui causait avec eux de préférence. Nous attendions tous le coucher du Roi, occasion pour ceux qui le pouvaient de se montrer assidûment. Le Roi avait un chat matou angora blanc, d'une grosseur prodigieuse, très-doux et très-familier : il couchait dans le cabinet du Conseil sur un coussin de damas cramoisi, au milieu de la cheminée. Le Roi rentrait toujours à minuit et demi des petits appartements. Il n'était pas minuit, et Champcenetz nous dit : " Vous ne savez pas que je puis faire danser un chat pendant quelques minutes? » Nous rions, nous parions. Champcenetz tire alors un flacon de sa poche, caresse le chat et fait couler abondamment dans ses quatre pattes de l'eau de mille fleurs. Le chat se rendort, et nous comptions avoir gagné. Tout à coup, sentant l'effet de l'esprit-de-vin, il saute à terre en faisant des pétarades, court sur la table du Roi, jurant, cabriolant, faisant des jetés battus. ( : ) Nous tous de rire aux éclats, lorsque le Roi arrive comme une bombe; chacun reprend sa place, le ton de décence et le maintien grave. Le Roi demande ce qui nous tenait en gaieté : « Rien, Sire, c'est un fait que nous racontions, » dit Champcenetz. A l'instant, le maudit chat reprend sa danse, et court comme un enragé. Le Roi regarde : « Messieurs, dit-il, qu'est-ce qui se passe ici? Champcenetz, qu'a-t-on fait à mon chat? je veux le savoir. » L'interpellation était directe; Champcenetz hésite et conte succinctement le fait, tandis que le chat battait des entrechats. On sourit du récit, pour voir dans les yeux du Roi comment il prendrait la chose; mais son visage se renfrogne : « Messieurs, reprit-il, je vous laisse ici; mais si vous voulez vous amuser, j'entends que ce ne soit pas aux dépends de mon chat. » Cela fut dit si sèchement que personne depuis n'a fait danser le chat. Il n'en fut que cela.
( Dufort de Cheverny : Mémoires )
Je me demande à quoi peut bien ressembler un chat qui fait des jetés battus !
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Le cabinet n'était composé presque que de jeunes gens, tous fort gais, ce qui plaisait au Roi ( Louis XV ) qui causait avec eux de préférence. Nous attendions tous le coucher du Roi, occasion pour ceux qui le pouvaient de se montrer assidûment. Le Roi avait un chat matou angora blanc, d'une grosseur prodigieuse, très-doux et très-familier : il couchait dans le cabinet du Conseil sur un coussin de damas cramoisi, au milieu de la cheminée. Le Roi rentrait toujours à minuit et demi des petits appartements. Il n'était pas minuit, et Champcenetz nous dit : " Vous ne savez pas que je puis faire danser un chat pendant quelques minutes? » Nous rions, nous parions. Champcenetz tire alors un flacon de sa poche, caresse le chat et fait couler abondamment dans ses quatre pattes de l'eau de mille fleurs. Le chat se rendort, et nous comptions avoir gagné. Tout à coup, sentant l'effet de l'esprit-de-vin, il saute à terre en faisant des pétarades, court sur la table du Roi, jurant, cabriolant, faisant des jetés battus. ( : ) Nous tous de rire aux éclats, lorsque le Roi arrive comme une bombe; chacun reprend sa place, le ton de décence et le maintien grave. Le Roi demande ce qui nous tenait en gaieté : « Rien, Sire, c'est un fait que nous racontions, » dit Champcenetz. A l'instant, le maudit chat reprend sa danse, et court comme un enragé. Le Roi regarde : « Messieurs, dit-il, qu'est-ce qui se passe ici? Champcenetz, qu'a-t-on fait à mon chat? je veux le savoir. » L'interpellation était directe; Champcenetz hésite et conte succinctement le fait, tandis que le chat battait des entrechats. On sourit du récit, pour voir dans les yeux du Roi comment il prendrait la chose; mais son visage se renfrogne : « Messieurs, reprit-il, je vous laisse ici; mais si vous voulez vous amuser, j'entends que ce ne soit pas aux dépends de mon chat. » Cela fut dit si sèchement que personne depuis n'a fait danser le chat. Il n'en fut que cela.
( Dufort de Cheverny : Mémoires )
Je me demande à quoi peut bien ressembler un chat qui fait des jetés battus !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Champcenetz n'est-il pas ce gouverneur des Tuileries que l'on rencontre dans les Mémoires de Grâce Elliott et donc dans le film L'Anglaise et le Duc ?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Majesté a écrit:Champcenetz n'est-il pas ce gouverneur des Tuileries que l'on rencontre dans les Mémoires de Grâce Elliott et donc dans le film L'Anglaise et le Duc ?
Bien à vous.
Il me semble qu'il s'agit du fils.
Invité- Invité
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
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Mme de Créquy ( dont nous connaissons la propension à l'exagération : ) nous brosse par le menu un tableau sidérant : la ménagerie de la princesse de Vaudémont ! àè-è\': àè-è\': àè-è\':
Voici :
Mme de Vaudémont était la riche héritière des Montmorency de Flandre et de la maison de Wassenaar, dont elle a recueilli des trésors qu'elle a gaspillés le plus méthodiquement, le plus sérieusement et le plus tristement, on pourrait dire. ( ... )
Je n'ai jamais connu de malheureuse femme qui se soit si follement abîmée, tout en faisant la personne rangée, la femme d'ordre, et la bonne ménagère, s'il vous plaît.
Ce qu'on aperçoit de prime-abord en elle est une étrange affection pour toutes sortes de bêtes, et c'est depuis les poissons rouges et les cochons d'Inde, les hiboux,les fouines, les tortues et les marmottes, jusqu'aux mouches à miel et aux vers à soie. Vous la trouvez toujours entourée de katacouas criards, de guenons vertes et de singes violets, de matous sournois, de chiens hargneux et de louveteaux goulus qui lui dévorent les mains. On dirait qu'elle ne les en aime que mieux. Vous arrivez chez elle à la campagne, où vous êtes assailli par un escadron de chiens danois, lévriers, griffons, boule-dogues, épagneuls et bassets, qui sont coiffés avec des emplâtres de toile cirée en forme de casquettes, et qui sont couverts avec des espèces de chabraques en poix de Bourgogne : on dirait des monstres mythologiques. Enfin vous entrez à grand'peine ; on s'assied, et vous entendez qu'on va donner l'émétique à des pintades. On a mis un sinapisme à Brunet, qui est un chevreuil valétudinaire ; il est question de faire prendre aux lapins du clapier de l'élixir suédois ; enfin l'on entre en consultation pour administrer des clystères aux singes de la Princesse, et c'est une des opérations les plus laborieuses et le s plus épineuses de l'art vétérinaire, à ce qu'il paraît. C'est la Princesse qui tient les singes, et les morsures ne lui sont de rien, pourvu qu'elle espère entretenir en santé ces charmants animaux. C'est M. de Caraman qui profite de cela pour administrer les remèdes, et voilà de ces lâchetés qui font mal au cœur !
Elles étaient bien fofolles tout de même, ces grandes dames !
Je n'ai pas tout compris ...
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Mme de Créquy ( dont nous connaissons la propension à l'exagération : ) nous brosse par le menu un tableau sidérant : la ménagerie de la princesse de Vaudémont ! àè-è\': àè-è\': àè-è\':
Voici :
Mme de Vaudémont était la riche héritière des Montmorency de Flandre et de la maison de Wassenaar, dont elle a recueilli des trésors qu'elle a gaspillés le plus méthodiquement, le plus sérieusement et le plus tristement, on pourrait dire. ( ... )
Je n'ai jamais connu de malheureuse femme qui se soit si follement abîmée, tout en faisant la personne rangée, la femme d'ordre, et la bonne ménagère, s'il vous plaît.
Ce qu'on aperçoit de prime-abord en elle est une étrange affection pour toutes sortes de bêtes, et c'est depuis les poissons rouges et les cochons d'Inde, les hiboux,les fouines, les tortues et les marmottes, jusqu'aux mouches à miel et aux vers à soie. Vous la trouvez toujours entourée de katacouas criards, de guenons vertes et de singes violets, de matous sournois, de chiens hargneux et de louveteaux goulus qui lui dévorent les mains. On dirait qu'elle ne les en aime que mieux. Vous arrivez chez elle à la campagne, où vous êtes assailli par un escadron de chiens danois, lévriers, griffons, boule-dogues, épagneuls et bassets, qui sont coiffés avec des emplâtres de toile cirée en forme de casquettes, et qui sont couverts avec des espèces de chabraques en poix de Bourgogne : on dirait des monstres mythologiques. Enfin vous entrez à grand'peine ; on s'assied, et vous entendez qu'on va donner l'émétique à des pintades. On a mis un sinapisme à Brunet, qui est un chevreuil valétudinaire ; il est question de faire prendre aux lapins du clapier de l'élixir suédois ; enfin l'on entre en consultation pour administrer des clystères aux singes de la Princesse, et c'est une des opérations les plus laborieuses et le s plus épineuses de l'art vétérinaire, à ce qu'il paraît. C'est la Princesse qui tient les singes, et les morsures ne lui sont de rien, pourvu qu'elle espère entretenir en santé ces charmants animaux. C'est M. de Caraman qui profite de cela pour administrer les remèdes, et voilà de ces lâchetés qui font mal au cœur !
Elles étaient bien fofolles tout de même, ces grandes dames !
Je n'ai pas tout compris ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Rappelons surtout que Mme de Créquy est apocryphe.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
La princesse de Vaudémont n'est autre que Louise de Montmorency-Logny, épouse de Joseph, dit le prince de Vaudémont, frère du prince de Lambesc, et second fils de la célèbre comtesse de Brionne.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:Rappelons surtout que Mme de Créquy est apocryphe.
... et que son pseudo-elle s'en donne à coeur joie ! :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Il est vrai que c'est un régal. Mais je me régale toujours plus d'un écrit authentique (avec toute la subjectivité que cela comprend) que des affabulations post-mortem, aussi spirituelles soient-elles.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
;
Nous en sommes tous là ...
Nous en sommes tous là ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:
Ce n'est pas Mazarin, c'est Richelieu qui était dingue de chats !
L'iconographie en fait foi
Oh quelles adorables images 6160010
C'est fou... j'ai dû me tromper alors en croyant avoir vu un chat sur les genoux de Mazarin dans le film La reine et le cardinal boudoi32
De toute façon, tous ces cardinaux hommes de pouvoir se ressemblent dans leurs habits rouges
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
XXXXXXXX
Mazarin pouvait tout de même bien aimer ces petites bêtes !
L'un n'empêche pas l'autre .
L'un n'empêche pas l'autre .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
N'est-ce pas plutôt ressemblant à la cour de la Princesse de Guéménée ? :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Qu'est-ce que c'est amusant ! L'on se sent désemparés !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
C'est mignon !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Un témoignage du comte d'Hézècques ;;;;
Je me souviens qu’un soir, en attendant le coucher du roi, je me promenais dans la grande galerie. Le roi sortit par la porte du fond avec sa famille, qui le reconduisait, et toutes les meutes. Tout à coup, effrayés sans doute par quelque objet, tous ces chiens se mirent à aboyer à l’envi l’un de l’autre et à s’enfuir, passant comme des ombres à travers ces vastes et obscurs salons qu’ils faisaient retentir de leurs voix discordantes. Les princesses criant, appelant, courant après les chiens avec tout ce qui était là, achevaient de donner à ce spectacle déjà risible par lui-même toutes les allures d’un divertissement qui égaya beaucoup ces augustes personnages, pour qui la moindre distraction était un bonheur. Louis XVI était le seul de toute sa famille qui n’eût pas de chiens dans ses appartements.
Je me souviens qu’un soir, en attendant le coucher du roi, je me promenais dans la grande galerie. Le roi sortit par la porte du fond avec sa famille, qui le reconduisait, et toutes les meutes. Tout à coup, effrayés sans doute par quelque objet, tous ces chiens se mirent à aboyer à l’envi l’un de l’autre et à s’enfuir, passant comme des ombres à travers ces vastes et obscurs salons qu’ils faisaient retentir de leurs voix discordantes. Les princesses criant, appelant, courant après les chiens avec tout ce qui était là, achevaient de donner à ce spectacle déjà risible par lui-même toutes les allures d’un divertissement qui égaya beaucoup ces augustes personnages, pour qui la moindre distraction était un bonheur. Louis XVI était le seul de toute sa famille qui n’eût pas de chiens dans ses appartements.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Mais des meutes de plusieurs dizaines de chiens de chasse !Mme de Sabran a écrit:Un témoignage du comte d'Hézècques (...)
Louis XVI était le seul de toute sa famille qui n’eût pas de chiens dans ses appartements.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les animaux domestiques au XVIIIe siècle
Il manque, dans ce sujet, la fameuse anecdote qui nous est plaisamment ( mais pudiquement ) contée par Félix d'Hézècques, une histoire qui n'est pas sans fondement ...
Le roi s’assit un jour sur son trône, non pas sur ce trône du haut duquel il recevait une solennelle ambassade ou tançait un parlement rebelle, mais sur ce trône dont le porte-chaise avait la direction. Dans sa précipitation, il ne s’était point aperçu qu’un énorme angora s’était enroulé dans la conque de faïence pour y goûter en paix l’isolement et la fraîcheur. Pendant un certain temps, tout alla bien du côté de l’animal ; la privation d’air n’avait point interrompu ses ron-ron. Mais à un moment donné, qu’il n’est point facile de désigner et que l’on devine, le matou se fâcha bel et bien, et témoigna son mécontentement par des efforts extraordinaires pour sortir de sa malencontreuse position. Le roi, aussi effrayé que surpris de cette véritable attaque à main armée, prit aussitôt la fuite, le haut de chausses à la main, et courut se pendre à toutes les sonnettes, tandis que de son côté, le captif, dans un piteux accoutrement, brisait porcelaines et vases, cherchant partout une issue qu’on se hâta de lui offrir.
Cette anecdote, que je garantis, ne pouvait amuser Louis XVI, qui n’aimait pas les chats. En cela, comme en bien d’autres choses, il différait de Louis XV, qui en avait toujours un sur sa cheminée, où, pour le garantir d’une trop grande fraîcheur, on garnissait le marbre d’un coussin de velours.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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