La marquise de Créquy
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CLIOXVIII
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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La marquise de Créquy
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Nous nous sommes tous régalés de ses Mémoires, apocryphes c'est vrai puisqu'ils seraient de la main de Cousin de Courchamps.:
Alors, la marquise ?!!
.................
Note de son éditeur :
Renée-Charlotte-Victoire de Froullay de Tessé, Marquise de Créquy, de Heymont, de Canaples et d'Ambrières, était une des femmes de son temps les plus renommées pour la supériorité, les grâces naturelles et l'originalité de son esprit. Il est aisé d'en juger par les mémoires où ses contemporains nous ont parlé d'elle.
Madame de Créquy est morte à peu près centenaire, à Paris, où elle avait eu le courage de braver les dangers de la révolution et les exigences du parti de l'émigration. Elle habitait un hôtel de la rue de Grenelle-Saint-Germain, qu'elle avait acheté à vie du Marquis de Feuquières, il y avait de cela soixante et dix ans lorsqu'elle est morte. On voit dans ses manuscrits qu'elle était, surtout depuis quarante ans, dans un état de santé déplorable, et c'est à ceci qu'elle attribue le bon marché de cette acquisition, dont elle avait la malice de s'applaudir, et dont elle a profité jusqu'à sa mort.
La fameuse princesse des Ursins, écrivait de Rome, en 1722, à la duchesse de la Trémouille, sa nièce : « La jeune Marquise de Créquy m'a semblé principalement à distinguer, en ce qu'elle est ici véritablement Grande-Dame, honnête femme d'esprit, fort originale en ses propos, et régulière personne en toute sa conduite. »
Jean-Jacques Rousseau disait d'elle que c'était le catholicisme en cornette et la haute noblesse en déshabillé.
Parmi les autorités les plus rapprochées de notre âge, nous pourrions parler de la curiosité que la réputation de Madame de Créquy inspirait à Napoléon, et de sa considération pour elle ; mais nous nous bornerons à citer ici l'autorité du chantre des Jardins et de l'Imagination. On sait combien M. Delille était bon juge en matière d'esprit, de bon goût et d'amabilité sociale. La lettre suivante de l'abbé Delille au vicomte de Vintimille est datée de 1788, et fait partie de la riche collection d'autographes de M. l'abbé de Tressan.
« Je vous rends mille grâces, Monsieur le vicomte, pour la manière toute aimable avec laquelle Madame la marquise de Créquy vient de me revoir, ou de m'accueillir, pour mieux dire. J'ai trouvé cette femme célèbre entourée de si grands personnages que je n'ai pu trouver le moment de lui présenter ma requête mais elle a bien voulu me faire inviter à dîner pour jeudi prochain, et vous imaginez bien que je ne l'oublierai pas. J'ai trouvé à l'hôtel de Créquy Monseigneur le duc de Penthièvre et Madame la princesse de Conti, ce qui m'a prodigieusement embarrassé, parce que j'ignorais tout-à-fait comment il fallait se comporter à côté des princes et princesses du sang. La maîtresse de la maison s'est peut-être aperçue de mon inquiétude ; et, quoiqu'il en soit, elle m'a tout de suite tiré d'embarras, en disant à son valet de chambre, à haute voix, mais sans aucun air d'intention marquée : Donnez un fauteuil à M. l'abbé Delille. Vous avez la bonté de trouver que j'entends les choses à demi-mot, et j'espère que je n'aurai fait aucune gaucherie ; je suis véritablement émerveillé de Madame de Créquy. Elle est douée d'un esprit si vif et si piquant que je n'avais rien vu ni rêvé de semblable. Son jugement est solide et consciencieux sur tous les sujets. Elle est pourvue d'une faculté d'observation qui doit avoir été redoutable aux gens ridicules ainsi qu'aux malhonnêtes gens, et c'est ainsi que je m'explique sa réputation de sévérité malicieuse. enfin, elle me paraît avoir au suprême degré le talent de bien raconter sans longueurs et sans précipitation : talent qui se perd et qui semble avoir été le privilège du siècle passé. »
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Nous nous sommes tous régalés de ses Mémoires, apocryphes c'est vrai puisqu'ils seraient de la main de Cousin de Courchamps.:
Alors, la marquise ?!!
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Note de son éditeur :
Renée-Charlotte-Victoire de Froullay de Tessé, Marquise de Créquy, de Heymont, de Canaples et d'Ambrières, était une des femmes de son temps les plus renommées pour la supériorité, les grâces naturelles et l'originalité de son esprit. Il est aisé d'en juger par les mémoires où ses contemporains nous ont parlé d'elle.
Madame de Créquy est morte à peu près centenaire, à Paris, où elle avait eu le courage de braver les dangers de la révolution et les exigences du parti de l'émigration. Elle habitait un hôtel de la rue de Grenelle-Saint-Germain, qu'elle avait acheté à vie du Marquis de Feuquières, il y avait de cela soixante et dix ans lorsqu'elle est morte. On voit dans ses manuscrits qu'elle était, surtout depuis quarante ans, dans un état de santé déplorable, et c'est à ceci qu'elle attribue le bon marché de cette acquisition, dont elle avait la malice de s'applaudir, et dont elle a profité jusqu'à sa mort.
La fameuse princesse des Ursins, écrivait de Rome, en 1722, à la duchesse de la Trémouille, sa nièce : « La jeune Marquise de Créquy m'a semblé principalement à distinguer, en ce qu'elle est ici véritablement Grande-Dame, honnête femme d'esprit, fort originale en ses propos, et régulière personne en toute sa conduite. »
Jean-Jacques Rousseau disait d'elle que c'était le catholicisme en cornette et la haute noblesse en déshabillé.
Parmi les autorités les plus rapprochées de notre âge, nous pourrions parler de la curiosité que la réputation de Madame de Créquy inspirait à Napoléon, et de sa considération pour elle ; mais nous nous bornerons à citer ici l'autorité du chantre des Jardins et de l'Imagination. On sait combien M. Delille était bon juge en matière d'esprit, de bon goût et d'amabilité sociale. La lettre suivante de l'abbé Delille au vicomte de Vintimille est datée de 1788, et fait partie de la riche collection d'autographes de M. l'abbé de Tressan.
« Je vous rends mille grâces, Monsieur le vicomte, pour la manière toute aimable avec laquelle Madame la marquise de Créquy vient de me revoir, ou de m'accueillir, pour mieux dire. J'ai trouvé cette femme célèbre entourée de si grands personnages que je n'ai pu trouver le moment de lui présenter ma requête mais elle a bien voulu me faire inviter à dîner pour jeudi prochain, et vous imaginez bien que je ne l'oublierai pas. J'ai trouvé à l'hôtel de Créquy Monseigneur le duc de Penthièvre et Madame la princesse de Conti, ce qui m'a prodigieusement embarrassé, parce que j'ignorais tout-à-fait comment il fallait se comporter à côté des princes et princesses du sang. La maîtresse de la maison s'est peut-être aperçue de mon inquiétude ; et, quoiqu'il en soit, elle m'a tout de suite tiré d'embarras, en disant à son valet de chambre, à haute voix, mais sans aucun air d'intention marquée : Donnez un fauteuil à M. l'abbé Delille. Vous avez la bonté de trouver que j'entends les choses à demi-mot, et j'espère que je n'aurai fait aucune gaucherie ; je suis véritablement émerveillé de Madame de Créquy. Elle est douée d'un esprit si vif et si piquant que je n'avais rien vu ni rêvé de semblable. Son jugement est solide et consciencieux sur tous les sujets. Elle est pourvue d'une faculté d'observation qui doit avoir été redoutable aux gens ridicules ainsi qu'aux malhonnêtes gens, et c'est ainsi que je m'explique sa réputation de sévérité malicieuse. enfin, elle me paraît avoir au suprême degré le talent de bien raconter sans longueurs et sans précipitation : talent qui se perd et qui semble avoir été le privilège du siècle passé. »
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Un jugement si favorable ne sera pas démenti par les mémoires de cette dame, où l'on trouvera notamment une curieuse correspondance de Voltaire avec Madame de Créquy, relativement au cordon noir de Saint-Michel et à l'érection de sa terre de Ferney en marquisat, qui auraient fait, dit l'auteur d'Œdipe et du Dictionnaire philosophique, la gloire et la joie de sa triste vie ! Les lettres originales de Voltaire doivent avoir été délivrées au feu baron de Breteuil, héritier de Madame de Créquy, et elles doivent appartenir aujourd'hui à Madame la duchesse de Montmorency, petite-fille de M. de Breteuil. Quelque temps avant sa mort, la marquise de Créquy avait disposé du manuscrit de ses Souvenirs, qui forment treize cahiers assez volumineux, en faveur d'un parent de son fils, lequel était mort de vieillesse plusieurs années avant sa mère.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
L'auteur avait destiné ces mémoires à l'instruction du jeune Tancrède-Adrien-Raoul de Créquy, son petit-fil, qui mourut long-temps avant son aïeule. C'est à lui qu'elle adressait la parole en les écrivant.
Madame de Créquy revient souvent sur les erreurs biographiques ou généalogiques qu'elle a remarquées dans le Dictionnaire de Moréri, par exemple, au sujet de l'âge de son père et relativement à l'époque de sa première ambassade à Venise, au sujet du nom de famille et des prénoms de sa mère, au sujet de la date de son mariage avec M. de Créquy, etc.
Elle se plaint aussi de ce que l'auteur ou compilateur d'un autre dictionnaire généalogique, appelé La Chesnaye-des-Bois, a copié mot pour mot cet article de Moréri, qui, dit-elle, avait été fait par un manoeuvre, et ne mérite aucune sorte de créance. Elle a observé que, dans l'édition de 1759, il est question de plusieurs actes qu'on y voit datés de 1762 et 1763 ; et si plusieurs dates indiquées par Moréri étaient exactes, il s'ensuivrait que Madame de Créquy n'aurait eu que huit à neuf ans de plus que son fils.
Au reste, la fausseté de ces dates se trouve pleinement démontrée dans le factum du marquis de Créquy, fils de l'auteur, contre la famille Lejeune de la Furjonière, laquelle avait pris subitement le nom et les armes de Créquy, qu'elle fut obligée de quitter à la suite d'un long procès et par arrêt du parlement de Paris. Madame de Créquy rapporte que cette faille avait fondé sa prétention sur ce que ses armes étaient un Créquier, pièce d'armoiries parlantes qui constitue les armes de la maison, de la ville et du duché de Créquy.
Les Lejeune avaient avancé qu'ils tiraient leur origine de Raoul, sire de Créquy, IIIe du nom, et surnommé le Jeune ; mais il fut prouvé que ce héros de la croisade était mort en Palestine sans avoir été marié. Madame de Créquy ajoute qu'il fut également démontré, par son fils, que les Lejeune étaient provenus d'un valet-de-chambre-tapissier du roi Louis XII, qui leur avait conféré la noblesse : ce qui lui fait dire assez plaisamment que le seul rapport qu'on ait jamais pu trouver entre les Créquy et leurs adversaires, c'est que les uns gagnaient des batailles, tandis que les autres faisaient des siéges.
Elle dit également que la protectrice de MM. Lejeune était la comtesse de Soucy, née Lenoir, et que, suivant l'usage du temps, elle avait signé ses lettres de recommandation pour eux Lenoir Soucy. Enfin, ce procès généalogique est pour l'auteur un intarissable sujet de plaisanteries nobiliaires, d'épigrammes héraldiques et de sarcasmes aristocratiques. En entrant ici dans un pareil détail, on ne saurait avoir l'intention de raviver des contestations surannées contre une famille qui subsiste encore et qui survit à la maison de Créquy, dont il paraît qu'elle persiste à garder le nom ; on a voulu seulement avertir que certaines dates indiquées par Moréri et reproduites par La Chesnaye-des-Bois étaient non seulement inexactes, mais complètement erronées.
L'éditeur de cet ouvrage est trop désintéressé dans cette publication pour avoir pris la peine d'y faire un discours préliminaire ; il se contentera de reproduire ici une observation qu'on vient d'adresser à l'auteur de Jacques II à Saint-Germain, et qui provient d'un littérateur aussi distingué pour la solidité de son jugement que pour l'agrément de son esprit. « Toutes les femmes âgées sont, aux yeux de M. Capefigue, comme des meubles absolument hors de service. Il en parle comme on ferait d'une tapisserie déchirée ou d'une porcelaine écornée, avec mépris, presque avec colère, ne concevant pas qu'elles puissent conserver la moindre importance sociale. M. Capefigue n'a-t-il donc jamais rencontré de ces douairières qui, devenues par leur esprit et leur expérience du monde, la puissance des salons, font autorité en matière de goût, d'usage et de convenance, et forcent ceux qui les écoutent à oublier le temps qui semblerait les avoir elles-mêmes oubliées ?
» Jamais les grâces qui caractérisent la femme vraiment femme ne passent, seulement elles changent de place. A mesure qu'elle avance dans la vie, cet agrément des formes qui nous enchante, ces lignes si légères, ces teintes si douces et si suaves, toutes les grâces de la femme enfin émigrent du corps à l'esprit. Jeunes, c'est par les yeux ; âgées, c'est par les oreilles qu'elles nous captivent, et l'on ne cesse de les regarder avec plaisir que pour les écouter avec un intérêt mêlé de respect. »
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Dernière édition par Mme de Sabran le Lun 23 Mar 2015, 08:36, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
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Ces dernières lignes sont pour nous, Mesdames ! :n,,;::::!!!:
A tout âge, nous sommes irrésistibles !
Ces dernières lignes sont pour nous, Mesdames ! :n,,;::::!!!:
A tout âge, nous sommes irrésistibles !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
;
Voyons voir à présent ce que nous dit Wiki ! :n,,;::::!!!:
Biographie
Elle se marie le 18 mai 1737, à la chapelle de l'hôtel de Lesdiguières, 10 rue de la Cerisaie, dans le IVe arrondissement de Paris, avec Louis de Blanchefort de Créquy, marquis de Créquy 1686-1741 (l'hôtel de Lesdiguières disparut en 1878). Leur fils est Charles-Marie de Créquy. Elle perd son mari dès 1741. Ses salons furent longtemps, et sous les régimes les plus différents, le rendez-vous de la bonne société.
Les Souvenirs
Les savoureux Souvenirs de la Marquise de Créquy, censés être de sa plume, semblent dus plutôt à celle de Maurice Cousin de Courchamps, ou du moins c'est à ce dernier, qui en brodant sur la trame de banals souvenirs véridiques, que nous devons les parties les plus géniales. Leur témoignage sur la noblesse du règne de Louis XV vient souvent contredire la mythologie forgée par les familles arrivées de la Monarchie de Juillet.
On y voit défiler des personnages de grande et petite noblesse comme Madame de Maintenon ou Madame d'Urfé, des personnalités comme Voltaire ou Jean-Jacques Rousseau, mais aussi des aventuriers du XVIIIe comme le Comte de Saint-Germain, le Comte de Cagliostro, Casanova ou le Chevalier de Saint-George.
Se fondant sur les références aux sources fictives citées par l'auteur pour appuyer ses dires, Quérard y voit un document apocryphe. Toujours est-il qu'on a là une fresque précise et colorée, à la fois légère et profonde, toujours juste et spirituelle, de la haute société de la fin de l'Ancien Régime. Contrairement à Saint-Simon, ou à La Bruyère, il n'y a chez Victoire de Froulay aucune aigreur ; le ton de conversation de sa plume, perlé d'une verve légère, toujours très juste, est sans doute le même que celui qui faisait de son salon l'un des plus recherchés de Paris.
L'éditeur de ses Souvenirs indique que « sa correspondance doit avoir été délivrée à feu le baron de Breteuil et elle doit appartenir au jourd'hui à Mme la duchesse de Montmorency, petite fille de M. de Breteuil ».
Par testament, elle laissa Montflaux à Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil. Son nom et tous ses titres sont énumérés dans l'inscription de la cloche qu'on voit encore dans le clocher de Larchamp, daté de 1786. Par acte du 29 juillet 1791, elle demandait à être indemnisée de la dîme de Champlain (à Saint-Pierre-des-Landes).
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Voyons voir à présent ce que nous dit Wiki ! :n,,;::::!!!:
Biographie
Elle se marie le 18 mai 1737, à la chapelle de l'hôtel de Lesdiguières, 10 rue de la Cerisaie, dans le IVe arrondissement de Paris, avec Louis de Blanchefort de Créquy, marquis de Créquy 1686-1741 (l'hôtel de Lesdiguières disparut en 1878). Leur fils est Charles-Marie de Créquy. Elle perd son mari dès 1741. Ses salons furent longtemps, et sous les régimes les plus différents, le rendez-vous de la bonne société.
Les Souvenirs
Les savoureux Souvenirs de la Marquise de Créquy, censés être de sa plume, semblent dus plutôt à celle de Maurice Cousin de Courchamps, ou du moins c'est à ce dernier, qui en brodant sur la trame de banals souvenirs véridiques, que nous devons les parties les plus géniales. Leur témoignage sur la noblesse du règne de Louis XV vient souvent contredire la mythologie forgée par les familles arrivées de la Monarchie de Juillet.
On y voit défiler des personnages de grande et petite noblesse comme Madame de Maintenon ou Madame d'Urfé, des personnalités comme Voltaire ou Jean-Jacques Rousseau, mais aussi des aventuriers du XVIIIe comme le Comte de Saint-Germain, le Comte de Cagliostro, Casanova ou le Chevalier de Saint-George.
Se fondant sur les références aux sources fictives citées par l'auteur pour appuyer ses dires, Quérard y voit un document apocryphe. Toujours est-il qu'on a là une fresque précise et colorée, à la fois légère et profonde, toujours juste et spirituelle, de la haute société de la fin de l'Ancien Régime. Contrairement à Saint-Simon, ou à La Bruyère, il n'y a chez Victoire de Froulay aucune aigreur ; le ton de conversation de sa plume, perlé d'une verve légère, toujours très juste, est sans doute le même que celui qui faisait de son salon l'un des plus recherchés de Paris.
L'éditeur de ses Souvenirs indique que « sa correspondance doit avoir été délivrée à feu le baron de Breteuil et elle doit appartenir au jourd'hui à Mme la duchesse de Montmorency, petite fille de M. de Breteuil ».
Par testament, elle laissa Montflaux à Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil. Son nom et tous ses titres sont énumérés dans l'inscription de la cloche qu'on voit encore dans le clocher de Larchamp, daté de 1786. Par acte du 29 juillet 1791, elle demandait à être indemnisée de la dîme de Champlain (à Saint-Pierre-des-Landes).
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Wiki a écrit:
Par testament, elle laissa Montflaux à Louis-Auguste Le Tonnelier de Breteuil. Son nom et tous ses titres sont énumérés dans l'inscription de la cloche qu'on voit encore dans le clocher de Larchamp, daté de 1786. Par acte du 29 juillet 1791, elle demandait à être indemnisée de la dîme de Champlain (à Saint-Pierre-des-Landes).
Selon la tradition, Mme de Créquy aurait reçu Voltaire dans son château de Montflaux .
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Habité longtemps par la puissante famille de Froulay, visité encore quelquefois par la marquise de Créquy jusqu'aux approches de la Révolution française, Montflaux fut envahi le 1er juin 1790 par une centaine d'individus qui vinrent se faire livrer les grains, restes de celui que la bonne châtelaine leur distribuait si libéralement, et menacèrent le régisseur, M. Testard, de lui fendre la tête et de le jeter dans l'étang. Les derniers Chouans se casernèrent à leur tour, le 15 décembre 1799, au nombre de quatre ou cinq cents, pour 20 jours, dans le château et en emportèrent 1400 livres de plomb .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
;
Oooh !
La pauvre marquise, au chapitre VI du troisième tome de ses Souvenirs :
J'ai vu mourir mon père et mes tantes ; j'ai perdu mon mari et l'aîné de mes petits-fils. Si je reprends quelquefois la plume après une suite d'émotions et de préoccupations si douloureuses, ce sera comme passe-temps, pour essayer de me distraire. La tâche que j'avais entreprise est devenue sans objet, sans but et sans intérêt pour moi ; si j'ai le courage de la continuer, ce sera sans suite et sans méthode.
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Oooh !
La pauvre marquise, au chapitre VI du troisième tome de ses Souvenirs :
J'ai vu mourir mon père et mes tantes ; j'ai perdu mon mari et l'aîné de mes petits-fils. Si je reprends quelquefois la plume après une suite d'émotions et de préoccupations si douloureuses, ce sera comme passe-temps, pour essayer de me distraire. La tâche que j'avais entreprise est devenue sans objet, sans but et sans intérêt pour moi ; si j'ai le courage de la continuer, ce sera sans suite et sans méthode.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Il serait intéressant de voir les supposés cahiers autographes. Peut être existe-il un état avant "broderie" ? La comparaison serait très intéressante.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
Je ne sais pas s'il s'agit du fils de notre vieille marquise, ou je l'espère un lointain cousin, mais voici ce que raconte la Correspondance secrète, le 10 mars 1785 :
Invité- Invité
Re: La marquise de Créquy
La marquise, comme son nom l'indique, n'est pas l'épouse du duc en question. Son mari et son fils sont de les derniers Créquy, le duché étant passé depuis le XVI dans la maison de Blanchefort, même si ils ils ont relevé le nom.
Ce qui est étrange, c'est que le duché est éteint depuis le début du XVIIIe. Il reste un autre membre de la famille, le comte de Canaples, qui est un original, et vit bien près d'Amiens. Mais je ne sais pas quand il est mort .... or il n'a pas de fils !
Ce qui est étrange, c'est que le duché est éteint depuis le début du XVIIIe. Il reste un autre membre de la famille, le comte de Canaples, qui est un original, et vit bien près d'Amiens. Mais je ne sais pas quand il est mort .... or il n'a pas de fils !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
C'est bien Hugues de Créquy Canaples, Bombelles le confirme !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
Le voici !
Hugues-Louis de Créquy, dit le Barbu, comte de Canaples après son frère, était lui aussi un esprit original. Il habita à Orville, le chef-lieu du fief de Rigauville, puis s'établit par la suite au château de Caumesnil, parce qu'il avait trouvé la première demeure trop exiguë. Le Dictionnaire historique et archéologique, sous la plume de Cavrois-Lantoine, rapporte l'anecdote suivante: il fit réponse un jour à quelqu'un qui lui demandait pourquoi il restait célibataire qu'il attendait qu'on vînt le demander en mariage. Cette opportunité se présenta puisqu'il aurait accepté la main de Marie de Comerford, une jeune Irlandaise qui lui servait de servante. En 1785, elle l'empoisonna, avant de s'enfuir dans son pays natal, avec toutes ses richesses. Le comte de Créquy-Canaples s'était autrement distingué en adressant une requête, en 1768, au curé d'Orville pour lui demander de ne pas le nommer aux prières publiques de l'église parce que "la prière est un acte de rébellion contre la divinité". Il faisant montre ainsi d'esprit voltairien, abandonnant la foi de ses ancêtres pour un vague déisme, qui devait lui attirer la considération du grand Voltaire
http://famille.de.crequy.com/crequyfrohans.htm
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Hugues-Louis de Créquy, dit le Barbu, comte de Canaples après son frère, était lui aussi un esprit original. Il habita à Orville, le chef-lieu du fief de Rigauville, puis s'établit par la suite au château de Caumesnil, parce qu'il avait trouvé la première demeure trop exiguë. Le Dictionnaire historique et archéologique, sous la plume de Cavrois-Lantoine, rapporte l'anecdote suivante: il fit réponse un jour à quelqu'un qui lui demandait pourquoi il restait célibataire qu'il attendait qu'on vînt le demander en mariage. Cette opportunité se présenta puisqu'il aurait accepté la main de Marie de Comerford, une jeune Irlandaise qui lui servait de servante. En 1785, elle l'empoisonna, avant de s'enfuir dans son pays natal, avec toutes ses richesses. Le comte de Créquy-Canaples s'était autrement distingué en adressant une requête, en 1768, au curé d'Orville pour lui demander de ne pas le nommer aux prières publiques de l'église parce que "la prière est un acte de rébellion contre la divinité". Il faisant montre ainsi d'esprit voltairien, abandonnant la foi de ses ancêtres pour un vague déisme, qui devait lui attirer la considération du grand Voltaire
http://famille.de.crequy.com/crequyfrohans.htm
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Cet article que j'avais déjà analysé pour des recherches généalogiques, est farfelu au dernier degré. Il avait déjà été marié avec Charlotte de Rohan, sa seconde femme est de la petite noblesse irlandaise ..... seule la date de 1785 est juste !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
.
Grosse contrariété : je n'arrive plus à accéder aux Souvenirs en ligne de notre marquise à la langue bien pendue .
Jules mouline, mouline, et puis m'affiche :
Le délai d'attente est dépassé
Le serveur à l'adresse penelope.uchicago.edu met trop de temps à répondre.
54385210
Grosse contrariété : je n'arrive plus à accéder aux Souvenirs en ligne de notre marquise à la langue bien pendue .
Jules mouline, mouline, et puis m'affiche :
Le délai d'attente est dépassé
Le serveur à l'adresse penelope.uchicago.edu met trop de temps à répondre.
54385210
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Connexion internet trop faible.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
C'est curieux . Tout le reste marche aux petits oignons ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
J'ai trouvé les mémoires de la marquise vendredi passé dans une bouquinerie à Bruxelles, pour un prix très modeste.
j'ai donc ma lecture pour cet été :
j'ai donc ma lecture pour cet été :
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La marquise de Créquy
;
Quelle chance tu as !!! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
Je suis très heureuse pour toi, mon cher Félix !
En effet, tu as de la lecture pour tout l'été !
Enjoy !!!
Quelle chance tu as !!! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
Je suis très heureuse pour toi, mon cher Félix !
En effet, tu as de la lecture pour tout l'été !
Enjoy !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Comte d'Hézècques a écrit:J'ai trouvé les mémoires de la marquise vendredi passé dans une bouquinerie à Bruxelles, pour un prix très modeste.
C'est autant la Marquise de Créquy qui t'a trouvé, mon cher Félix
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La marquise de Créquy
Majesté a écrit:
C'est autant la Marquise de Créquy qui t'a trouvé, mon cher Félix
Peut-être oui :
Elle voulait absolument être lue par moi
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La marquise de Créquy
Mais elle sait qu'avec toi, c'est du tout cuit ! Tu es déjà sous le charme . C'est de notre petit Lulu, plus réticent, qu'elle voudrait absolument faire la conquête . :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La marquise de Créquy
Dieu sait pourtant que j'ai de la tendresse pour les vieille dames .... mais les faussaires XIXe beaucoup moins .....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La marquise de Créquy
Au moins il s'agit de quelqu'un qui connut le XVIIIème siècle sur le bout des doigts me semble-t-il boudoi32
J'ai lu quelque part que le comte de Courchamps s'est acquitté d'une dette à la marquise de Créquy (pour avoir écrit ses mémoires) en donnant le nom de Créquy à un brochet :
J'ai lu quelque part que le comte de Courchamps s'est acquitté d'une dette à la marquise de Créquy (pour avoir écrit ses mémoires) en donnant le nom de Créquy à un brochet :
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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