Mme Necker née Suzanne Curchod

La nuit, la neige a écrit:

Mme Necker avait demandé, lorsqu'elle était malade, que l'on construise une sorte de cuve de marbre assez grande pour contenir deux corps.
Peu de temps après sa mort, elle y sera entièrement plongée, dans de l'alcool, afin d'être "conservée".  

Je cite ces petits vers qui circulèrent alors à l'époque :

Ci-gît qui dans son agonie
N'imagina rien de plus beau
Que d'être mise en son tombeau
Comme prune à l'eau de vie

.....:

Son époux la rejoindra quelques années plus tard, ainsi que Mme de Staël ; puis l'endroit fut entièrement muré.

Mme de Créquy te fait écho !


Mlle Necker ou Mme de Staël était ridiculement jalouse de sa mère, et particulièrement à l'égard du cœur de M. Necker, qu'elles se disputaient et voulaient s'arracher de manière à le mettre en lambeaux. La mère et la fille vivaient si mal ensemble, qu'elles passaient des mois entiers sans s'adresser la parole ; mais, lorsque Mme de Staël a perdu sa mère avec laquelle elle se conduisait si tendrement, elle en a fait des lamentations interminables, et c'est toujours autant, pour la gloire de la famille.
Le père et la fille ont fait arranger le corps de Mme Necker, avec de l'esprit de vin, dans un grand bocal de verre, ainsi qu'une curiosité naturelle ; il est déposé dans un pavillon du jardin de Coppet, et l'on dit que c'est la chose la plus horrible à voir.

Je le crois volontiers !!!

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Églé, vous vous moquez tout bas
Du feu qui nous consume,
Et vous vous croyez des appas ;
— C'est ce qui vous enrhume !


Formidable !!!!

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La Trinité Necker  ( :  ), par Germaine Necker : Singulière famille que la nôtre ...
( Giraudon )

Mme de Sabran a écrit:;

La Trinité Necker  ( :  ), par Germaine Necker : Singulière famille que la nôtre  ...
( Giraudon )

... la famille Necker n'a jamais douté du caractère divin de sa mission sur la terre. Le mari, l'épouse et la fille se regardent comme une nouvelle Trinité dont, pour sa part, Mme de Staël, bien qu'elle n'ait rien d'une colombe, se croit le Saint-Esprit. Rien n'égale la bonne conscience de ce trio dont chaque membre est persuadé qu'il est n'est venu au monde que pour faire le salut de celui-ci, pour régénérer par la vertu de l'exemple, une société décadente et corrompue .

( Ghislain de Diesbach : Necker ou la faillite de la vertu )

.

Un joli portrait de profil de Mme Necker, vers 1787, par Louis-Auguste Brun



Louis-Auguste Brun, Madame Suzanne Necker, née Curchod, 1787.
Crayon de graphite, pierre noire, rehauts de sanguine, estompe et aquarelle sur papier préparé en blanc.
Collection particulière. ©Photographie Claude Bornand, Lausanne.
* Source : http://www.alaintruong.com/archives/2016/03/06/33473748.html

... peint d'après nature ! Je lui trouve un petit air un peu pincé .

"  Les femmes remplissent les intervalles de la conversation et de la vie, comme ces duvets qu'on introduit dans les caisses de porcelaine ; on compte ces duvets pour rien, et tout se briserait sans eux.  "

( Madame Necker ; Maximes et pensées inédites )

C'est joli, j'aime bien !

C'est là que je suis ravie d'être une femme !!!

Eh bien, mesdames, puisque nous parlions de féminisme dans notre sujet des actualités commentées, je ne la trouve pas géniale cette phrase.

Par exemple, j'imagine que sa fille devait être loin de partager cette opinion...

C'est que nous ne l'entendons pas de la même façon, sans doute .  
 Elle signifie que sans le liant des femmes , le monde se disloquerait.

Bien sûr, il y a la notion choquante d'être prises pour valeur négligeable à première vue, les duvets ...   Mais en fait  " duvets " sans lesquels les hommes ne seraient que des éléphants dans un magasin de porcelaine et briseraient tout ce qu'ils touchent .  L'homme représente la force brutale, la femme l'intelligence de la souplesse.

Elle signifie, me semble-t-il, que nous sommes complémentaires tout simplement .  

J'ai bien compris le sens de la phrase...

Mais disons que c'est une vision des choses (et plus précisément des hommes et/ou des femmes ensemble) que je ne partage pas.  

Remplissent les intervalles...non mais, franchement !

Et pour en revenir à Mme de Staël et à sa mère (ce qui est plus intéressant que ma seule opinion), cela me semble être tout à fait ce qui opposait les salons de ces deux femmes, mais aussi et surtout leurs personnalités.

La nuit, la neige a écrit:

Remplissent les intervalles...non mais, franchement !    

Oui, j'admets ...
Mais ce n'est qu'une finesse de langage pour exprimer ce que l'homme croit béatement .

Epinglé par l'un de nos reporters dans le sujet : Cent portraits pour un siècle. Exposition au Musée Lambinet, Versailles

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Portrait de Suzanne Necker, née Curchod (1737-1794) par Etienne Aubry :

J'ai tellement en tête son portrait bien connu par Duplessis (voir aussi page 1 de ce sujet), que j'ai du mal à l'imaginer autrement...


Portrait de Suzanne Curchod (Madame Jacques Necker)
Joseph-Siffred Duplessis
Huile sur toile, 18e siècle
Château de Coppet, Suisse
Image : Wikipedia


Suzanne Curchod, épouse Jacques Necker
Louis-Joseph-Siffrède Duplessis
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin


Portrait de Madame Necker
Ecole française, d'après Duplessis, J.S. (Peintre)
Epoque : 18e siècle
Image : Musée collection APHP / Armadillo / Photo François Marin


J'en profite donc pour poster ici d'autres portraits, dont :


Suzanne Curchod
Jean-Etienne Liotard
Pastel, circa 1761
Jean-Etienne Liotard,
Suzanne Curchod, c.1761.
Bundesmobilienverwaltung, Vienna, MD 039860.
Image : Schloß Schönbrunn Kultur - und Betriebsgesellschaft m.b.H
Photography: Edgar Knaack / Source : Royal Academy


Suzanne Necker-Curchod
Jean-Etienne Liotard
Pastel on vellum, c. 1772
Private collection, on loan to Château de Copper, Vaud
Image : Pubhist.com


Portrait de Mme Necker
Ecole française, d'après J.E Liotard
Epoque : 18e siècle
Image : Musée Collection AP-HP / Armadillo / Photo François Marin

Mme Necker a bien, sur tous ces différents portraits, la même physionomie !
Soyons contents, c'est tellement rare .

En effet...

Après tous ces différents portraits de Mme Necker, merci cher la nuit, la neige   ,    voici le tableau que Suzanne trace elle-même de ses charmes :    




( par Mesdames d'Arvor, Les femmes illustres de la France )

Ah ! Elle se débrouille bien, il n'est pas si mal cet autoportrait. Ce n'est pas un exercice facile...

Un portrait de jeunesse de Madame Necker que nous avions déjà présenté ici (voir messages précédents), mais cette fois-ci avec des images de meilleure qualité.  

Proposé prochainement en vente aux enchères, je cite :

Etienne AUBRY Versailles, 1745 - 1781
Portrait de Suzanne Necker, née Curchod (1737-1794)
Huile sur toile, de forme ovale
Dans un cadre en bois sculpté et redoré estampillé 'A. LEVERT' (accidents et restaurations)
Hauteur : 60 Largeur : 48,50 cm



Commentaire de la maison de vente :

Cette élégante jeune femme à la robe jaune pâle n'est autre que l'épouse du directeur des Finances et futur ministre Jacques Necker, originaire comme elle de Genève. Mariés en septembre 1764, ils formèrent un couple uni, Madame Necker cultivant un réseau d'amitiés et de soutiens et tenant un salon le vendredi soir dans leur domicile, rue de Cléry.


* Source et infos complémentaires : Artcurial Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)


Un tableau réalisé par un peintre talentueux, dont nous présentons quelques autres oeuvres dans ce sujet :

La peinture d'Etienne Aubry (1745 - 1781)