Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
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Mme de Sabran
Comtesse Diane
La nuit, la neige
Lucius
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Re: Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
Calonne a écrit:
Sa particularité ? C'est le seul attelage à trois chevaux ( ... ) L'arc en bois qui surplombe le cheval central est nommé douga.
J'ai une petite boite russe ancienne ornée d'une troïka. Je reconnais ta description. Tout y est : les trois chevaux, l'arc en bois. Son conducteur est cet ours brun symbole de la Russie, utilisé dans les contes, légendes, pièces dramatiques, dessins animés, depuis le XVIe siècle, et se rapportant aussi bien à l'empire russe, l'Union soviétique ou la Russie actuelle.
Le mot Troïka a pris dès le XXe un sens politique que ta tatie Wiki ne se fait pas faute de nous expliquer.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tro%C3%AFka_(politique_europ%C3%A9enne)
Voici ma petite boite :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Troïkas
La Troïka est très présente dans l'art russe populaire :
C'est dans la seconde moitié du XIXème siècle que les autorités impériales ont d'abord interdit les grelots et clochettes pour les particuliers, afin que les gens ne les confondent plus avec les attelages du service postal. En réponse, les particuliers ont utilisé des clochettes de bronze montées sur des tiges de cuir qui donnaient un son différent, plus doux (celui des attelages postaux s'entendait à plus d'un kilomètre !). Chaque grelot avait un son particulier et chaque Troïka avait donc un véritable accompagnement musical personnalisé...
On trouve mention de la Troïka dans des poèmes ou des chansons également.
fr.rbth.com
C'est dans la seconde moitié du XIXème siècle que les autorités impériales ont d'abord interdit les grelots et clochettes pour les particuliers, afin que les gens ne les confondent plus avec les attelages du service postal. En réponse, les particuliers ont utilisé des clochettes de bronze montées sur des tiges de cuir qui donnaient un son différent, plus doux (celui des attelages postaux s'entendait à plus d'un kilomètre !). Chaque grelot avait un son particulier et chaque Troïka avait donc un véritable accompagnement musical personnalisé...
On trouve mention de la Troïka dans des poèmes ou des chansons également.
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
Messages déplacés ici dans le sujet déjà existant des traineaux, que j'ai également renommé afin d'y ajouter ces "troïkas".
Merci pour cette présentation, Calonne.
Merci pour cette présentation, Calonne.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Traîneaux et troïkas du XVIIIe siècle
Une vidéo récemment postée sur le site du château de Versailles et qui présente l'histoire et la restauration du traineau dit au dragon volant, récemment acquis par le château :
Image avant restauration :
Traîneau dit "au dragon volant"
Anonyme France XVIIe siècle (auteur) ; Jean I Berain l'Ancien (dessinateur)
Vers 1690-1700
Fer forgé et doré, bois sculpté peint et doré, velours, cuir
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Après restauration :
Image : Château de Versailles
Présentation :
Entré dans les collections, en 2022, par don de la Galerie Dalva Brothers de New York, ce traîneau complète l’exceptionnelle collection de six traineaux commandés sous le règne de Louis XV, conservée à la Galerie des Carrosses du château de Versailles. Il est aussi un témoin rarissime, et unique dans collections publiques françaises, des traîneaux d’apparat français réalisés sous le règne de Louis XIV, conçu par, ou dans le style de Berain.
Image : Château de Versailles
Ce type de traîneau, utilisé pour les promenades sur les allées enneigées lors des hivers rigoureux, était tiré par un cheval ferré à crampons au riche caparaçon orné de grelots d’or et d’argent, mené par un gentilhomme, mi-assis mi-debout sur la sellette arrière, tandis qu’une dame prenait place à l’intérieur de la caisse. Ces œuvres étaient placés sous la responsabilité des Menus-Plaisirs. Leur décor était d’un grand raffinement et puisait son inspiration dans un bestiaire étrange, légendaire et merveilleux.
Le traîneau doit son appellation à la grande chimère superbement sculptée qui compose la caisse : elle est pourvue d’une tête de dragon menaçant, d’ailes d’aigle et d’un corps de griffon. Campé solidement sur ses pattes arrière, tenant solidement deux sphères à l’intérieur ses ergots, le dragon est soutenu dans son élan par deux grands dauphins sculptés.
Image : Château de Versailles
Les éléments sculptés sont à rapprocher de l’œuvre de Jean Berain, dessinateur de la Chambre et du cabinet du Roi à partir de 1675. Au sein des Menus Plaisirs, Berain était chargé de la conception des décors de théâtre, costumes, feux d’artifices, vaisseaux, traîneaux et autres canots d’apparat utilisés lors des fêtes et cérémonies de la cour. De nombreux motifs ornementaux, tels la chimère, les dauphins, les mascarons, la tête de lion et les entrelacs par exemple, présentent un profil identique à ceux décrits dans les planches de ses recueils.
Image : Château de Versailles
En raison de la présence des deux grands dauphins sur le piètement, ainsi que des fleurs de lys et L entrelacés dans le décor sculpté, il a été envisagé que ce traîneau puisse avoir été créé pour Monseigneur. Si l’hypothèse est probable, il est impossible en l’état actuel des recherches d’affirmer avec certitude que le traîneau ait été conçu pour le Grand Dauphin. Des recherches en archives ainsi que des analyses stratigraphiques et une restauration complète de l’œuvre menées prochainement permettront sans doute de compléter les connaissances sur cette œuvre aussi singulière que merveilleuse.
Image : Château de Versailles
Image avant restauration :
Traîneau dit "au dragon volant"
Anonyme France XVIIe siècle (auteur) ; Jean I Berain l'Ancien (dessinateur)
Vers 1690-1700
Fer forgé et doré, bois sculpté peint et doré, velours, cuir
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Après restauration :
Image : Château de Versailles
Présentation :
Entré dans les collections, en 2022, par don de la Galerie Dalva Brothers de New York, ce traîneau complète l’exceptionnelle collection de six traineaux commandés sous le règne de Louis XV, conservée à la Galerie des Carrosses du château de Versailles. Il est aussi un témoin rarissime, et unique dans collections publiques françaises, des traîneaux d’apparat français réalisés sous le règne de Louis XIV, conçu par, ou dans le style de Berain.
Image : Château de Versailles
Ce type de traîneau, utilisé pour les promenades sur les allées enneigées lors des hivers rigoureux, était tiré par un cheval ferré à crampons au riche caparaçon orné de grelots d’or et d’argent, mené par un gentilhomme, mi-assis mi-debout sur la sellette arrière, tandis qu’une dame prenait place à l’intérieur de la caisse. Ces œuvres étaient placés sous la responsabilité des Menus-Plaisirs. Leur décor était d’un grand raffinement et puisait son inspiration dans un bestiaire étrange, légendaire et merveilleux.
Le traîneau doit son appellation à la grande chimère superbement sculptée qui compose la caisse : elle est pourvue d’une tête de dragon menaçant, d’ailes d’aigle et d’un corps de griffon. Campé solidement sur ses pattes arrière, tenant solidement deux sphères à l’intérieur ses ergots, le dragon est soutenu dans son élan par deux grands dauphins sculptés.
Image : Château de Versailles
Les éléments sculptés sont à rapprocher de l’œuvre de Jean Berain, dessinateur de la Chambre et du cabinet du Roi à partir de 1675. Au sein des Menus Plaisirs, Berain était chargé de la conception des décors de théâtre, costumes, feux d’artifices, vaisseaux, traîneaux et autres canots d’apparat utilisés lors des fêtes et cérémonies de la cour. De nombreux motifs ornementaux, tels la chimère, les dauphins, les mascarons, la tête de lion et les entrelacs par exemple, présentent un profil identique à ceux décrits dans les planches de ses recueils.
Image : Château de Versailles
En raison de la présence des deux grands dauphins sur le piètement, ainsi que des fleurs de lys et L entrelacés dans le décor sculpté, il a été envisagé que ce traîneau puisse avoir été créé pour Monseigneur. Si l’hypothèse est probable, il est impossible en l’état actuel des recherches d’affirmer avec certitude que le traîneau ait été conçu pour le Grand Dauphin. Des recherches en archives ainsi que des analyses stratigraphiques et une restauration complète de l’œuvre menées prochainement permettront sans doute de compléter les connaissances sur cette œuvre aussi singulière que merveilleuse.
Image : Château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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