Les bals de l'Opéra à Paris
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Les bals de l'Opéra à Paris
Il s'agit d'un sujet d'importance dans la vie de Marie-Antoinette !!!
Voici ce que nous raconte la Correspondance secrète à la date du 1er février 1778 :
Marie-Antoinette avait ainsi l'habitude aux bals de l'Opéra d'accoster les jeunes hommes à belle allure... :
Voici ce que nous raconte la Correspondance secrète à la date du 1er février 1778 :
Marie-Antoinette avait ainsi l'habitude aux bals de l'Opéra d'accoster les jeunes hommes à belle allure... :
Invité- Invité
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Nous n'avons pas de sujet sur cette histoire, archi-connue ?
La voici racontée par l'auteur de la Correspondance secrète (alors Linguet ou un autre ?), 15 mars 1778 :
Or l'année d'après, Louis XVI sera suffisamment charmant avec la duchesse de Bourbon pour que puissent enfler quelques rumeurs...
La voici racontée par l'auteur de la Correspondance secrète (alors Linguet ou un autre ?), 15 mars 1778 :
Or l'année d'après, Louis XVI sera suffisamment charmant avec la duchesse de Bourbon pour que puissent enfler quelques rumeurs...
Invité- Invité
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Suite de cette rocambolesque histoire :
En note de Lescure :
En note de Lescure :
Invité- Invité
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Ha, les bals de l'Opéra...
Mais de quoi s'agissait-il vraiment ? Mettez vos plus belles toilettes, n'oubliez pas votre masque et fouette cocher ! Il est temps d'aller danser !
Le Bal de l'Opéra est le plus fameux de tous les bals du Carnaval de Paris et un de ses principaux événements. Il naît le 31 décembre 1715 (par ordonnance royale s'il vous plaît...)
Le tout premier a lieu le 2 janvier 1716. Il se déroule ensuite durant la période du Carnaval à raison de deux bals par semaine s'ouvrant à minuit précise.
Très vite, l'affluence est telle que l'on enlève les fauteuils et qu'on recouvre l'espace ainsi libéré d'un plancher pour faire plus de place. Certains soirs, la foule est si grande que l'on interdit les cannes et qu'aucun militaire ne pourra entrer avec ses éperons. On y danse bien sûr, mais on y voit également des attractions comme des défilés de "grotesques", comme celui donné en 1868 ou des batailles de fleurs en 1895. Mais l'on y vient aussi pour rencontrer du monde... Car le bal est masqué (déguisé même souvent)... D'où un incognito bien commode...
Très vite, le bal de l'opéra devient un lieu de rencontres, de mixité sociale dans une société encore très hiérarchisée. Sous le masque, on peut bavarder et danser, (voire plus...) avec n'importe qui. Grands seigneurs et nobles dames viennent s'y amuser, se mêlant aux bourgeois et gens du commun, dans un joyeux mélange, au milieu des rires et de la musique, dans une cohue des plus tumultueuses. Grandes dames, filles entretenues, aventuriers d'un soir, joueurs professionnels, grands seigneurs, actrices, escros de haut vol... Tous se mêlent et viennent danser, sous les yeux de ceux réfugiés dans leur loge. Des loges que l'on peut louer et qui coûtent parfois le loyer d'un bel appartement dans Paris ! Somptueusement aménagés, ces petits écrins sont pourvus d'une "arrière-loge" où l'on peut se retirer pour se reposer et bavarder, tout en jetant un oeil de temps à autres sur le tourbillon chatoyant des danseurs plus bas.
Les entrées étaient payantes. Néanmoins, on pouvait "entrer dire un mot à un ami" en laissant un écu en gage à l'entrée. Le portier avait l'oeil et gardait l'écu de celui ou celle qui n'était pas ressorti(e) assez vite...
On comprend que Marie-Antoinette ait adoré les bals de l'opéra où elle dansait des nuits entières. Sa mère appréciait beaucoup moins, frôlant la syncope le jour où un rapport de Mercy lui fît part d'un incident : accompagnée par Artois, ce dernier eût maille à partir avec un quidam et l'intervention du Guet fût nécessaire. Le comte, non reconnu car masqué, fût donc emmené et Marie-Antoinette laissée complètement seule, dansant avec des hommes la menant "sous le bras" pendant trois quart d'heure ! Il est vrai qu'au début, on ne s'attend pas à trouver la reine en un tel endroit. Mais bientôt, on s'habitue à sa présence et tout le monde joue le jeu de l'incognito, même si sa démarche et sa prestance finissent par la faire reconnaître au bout d'un moment.
Le bal se tient successivement à l'opéra de la rue de Richelieu (jusqu'en 1820), à la salle Louvois (1820-1821), à l'Opéra Le Peletier (de 1821 à 1873) et enfin sous les fastes de l'Opéra Garnier (de 1875 à 1903).
Il ne disparaît qu'à la fin des années 1920.
Mais de quoi s'agissait-il vraiment ? Mettez vos plus belles toilettes, n'oubliez pas votre masque et fouette cocher ! Il est temps d'aller danser !
Le Bal de l'Opéra est le plus fameux de tous les bals du Carnaval de Paris et un de ses principaux événements. Il naît le 31 décembre 1715 (par ordonnance royale s'il vous plaît...)
Le tout premier a lieu le 2 janvier 1716. Il se déroule ensuite durant la période du Carnaval à raison de deux bals par semaine s'ouvrant à minuit précise.
Très vite, l'affluence est telle que l'on enlève les fauteuils et qu'on recouvre l'espace ainsi libéré d'un plancher pour faire plus de place. Certains soirs, la foule est si grande que l'on interdit les cannes et qu'aucun militaire ne pourra entrer avec ses éperons. On y danse bien sûr, mais on y voit également des attractions comme des défilés de "grotesques", comme celui donné en 1868 ou des batailles de fleurs en 1895. Mais l'on y vient aussi pour rencontrer du monde... Car le bal est masqué (déguisé même souvent)... D'où un incognito bien commode...
Très vite, le bal de l'opéra devient un lieu de rencontres, de mixité sociale dans une société encore très hiérarchisée. Sous le masque, on peut bavarder et danser, (voire plus...) avec n'importe qui. Grands seigneurs et nobles dames viennent s'y amuser, se mêlant aux bourgeois et gens du commun, dans un joyeux mélange, au milieu des rires et de la musique, dans une cohue des plus tumultueuses. Grandes dames, filles entretenues, aventuriers d'un soir, joueurs professionnels, grands seigneurs, actrices, escros de haut vol... Tous se mêlent et viennent danser, sous les yeux de ceux réfugiés dans leur loge. Des loges que l'on peut louer et qui coûtent parfois le loyer d'un bel appartement dans Paris ! Somptueusement aménagés, ces petits écrins sont pourvus d'une "arrière-loge" où l'on peut se retirer pour se reposer et bavarder, tout en jetant un oeil de temps à autres sur le tourbillon chatoyant des danseurs plus bas.
Les entrées étaient payantes. Néanmoins, on pouvait "entrer dire un mot à un ami" en laissant un écu en gage à l'entrée. Le portier avait l'oeil et gardait l'écu de celui ou celle qui n'était pas ressorti(e) assez vite...
On comprend que Marie-Antoinette ait adoré les bals de l'opéra où elle dansait des nuits entières. Sa mère appréciait beaucoup moins, frôlant la syncope le jour où un rapport de Mercy lui fît part d'un incident : accompagnée par Artois, ce dernier eût maille à partir avec un quidam et l'intervention du Guet fût nécessaire. Le comte, non reconnu car masqué, fût donc emmené et Marie-Antoinette laissée complètement seule, dansant avec des hommes la menant "sous le bras" pendant trois quart d'heure ! Il est vrai qu'au début, on ne s'attend pas à trouver la reine en un tel endroit. Mais bientôt, on s'habitue à sa présence et tout le monde joue le jeu de l'incognito, même si sa démarche et sa prestance finissent par la faire reconnaître au bout d'un moment.
Le bal se tient successivement à l'opéra de la rue de Richelieu (jusqu'en 1820), à la salle Louvois (1820-1821), à l'Opéra Le Peletier (de 1821 à 1873) et enfin sous les fastes de l'Opéra Garnier (de 1875 à 1903).
Il ne disparaît qu'à la fin des années 1920.
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Calonne a écrit:
Le Bal de l'Opéra est le plus fameux de tous les bals du Carnaval de Paris et un de ses principaux événements. Il naît le 31 décembre 1715 (par ordonnance royale s'il vous plaît...)
Le tout premier a lieu le 2 janvier 1716. Il se déroule ensuite durant la période du Carnaval à raison de deux bals par semaine s'ouvrant à minuit précise.
Oh ! le joli le charmant sujet !
Coucou, Calonne, ça boume ? :n,,;::::!!!:
Histoire du bal masqué
D’origine probablement italienne, le bal masqué apparaît dans la noblesse française à l’époque médiévale. L’engouement que suscitent les déguisements se renforce à la Renaissance avec la mode de l’allégorie. Ces bals se multiplient alors dans toute l’Europe et s’ouvrent à un plus large public. Aux siècles suivants, leur vogue ne diminue pas, comme en témoigne le grand bal masqué donné par Fouquet en 1661 dans son hôtel parisien d’Emery, et ces divertissements deviennent un véritable phénomène de société. Mais c’est en 1715 que naît le plus somptueux d’entre eux, le bal de l’Opéra, créé par une ordonnance du régent en date du 31 décembre. En autorisant la tenue de bals masqués publics à l’Opéra durant la période du carnaval, à raison de deux bals par semaine à partir de minuit, le régent lança une mode qui dura près de deux siècles.
- See more at: http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=1085#sthash.nINzVyNZ.dpuf
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
A la Renaissance, c'est Catherine de Médicis qui aurait apporté la mode du bal masqué, puis costumé dans ses bagages. Suivie par son fils Henri III qui ne craignait pas de s'y produire, déguisé en "ribaude" ou divinité mythologique, le sein nu...
Au XIXème, de nombreux peintres illustrent le bal de l'opéra, comme Manet. Et l'on imagine les fastueuses soirées de la fin du siècle sous les ors et lumières du Palais Garnier, entre quadrilles effrénés et valses enivrantes... Je suis étonné qu'il ait perduré jusque dans les années 1920. Une soirée à l'opéra en robe à franges et coupe à la garçonne, fume-cigarette aux lèvres en dansant un Charleston endiablé... So Gatsby !
Au XIXème, de nombreux peintres illustrent le bal de l'opéra, comme Manet. Et l'on imagine les fastueuses soirées de la fin du siècle sous les ors et lumières du Palais Garnier, entre quadrilles effrénés et valses enivrantes... Je suis étonné qu'il ait perduré jusque dans les années 1920. Une soirée à l'opéra en robe à franges et coupe à la garçonne, fume-cigarette aux lèvres en dansant un Charleston endiablé... So Gatsby !
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
A la fin du XIXème, les bals costumés faisaient fureur, ils avaient lieu à travers tout Paris pendant les six semaines précédant le Mercredi des Cendres et le Carême ! Ils débutaient à minuit pour s'achever (officiellement) à 05h00 du matin. En 1886, le prix d'entrée pour le bal de l'Opéra était de 10 francs, le tarif le plus cher. L'orchestre y jouait valses, quadrilles, mazurkas et même le "cancan", qui y aurait été inventé vers 1840. On y croisait ouvriers et étudiants endimanchés, couturières, soubrettes, demi-mondaines et grandes dames, bourgeois et aventuriers de tous bords. Beaucoup de ces messieurs observaient les belles de nuit évoluer sous les lumières, depuis leur loge ou le balcon central et l'on prenait des paris, entre une bataille de fleurs et une valse, sur l'identité de telle ou telle belle, masquée, au bras d'un homme politique ou d'un riche banquier...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
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Le baron de Besenval nous relate cet incident bien connu du bal de l'Opéra qui opposa le comte d'Artois à son cousin le duc de Bourbon:
Le comte d’Artois donnait le bras à Mme de Canillac, tous deux masqués jusqu’aux dents. La duchesse de Bourbon, née princesse d’Orléans, vient à les rencontrer, et, les ayant reconnus, s’attache à leurs pas, en les poursuivant des mots les plus piquants que la liberté du masque puisse autoriser. La duchesse de Bourbon avait pris on antipathie Mme de Canillac, par le double motif que celle-ci lui avait enlevé le cœur de son mari, et plus tard celui du comte d’Artois, sur lequel elle se trouvait elle-même avoir des prétentions. Mme de Canillac s’esquiva dans la foule, et la duchesse de Bourbon, s’emparant alors du comte d’Artois, prit la barbe de son masque et le leva avec une telle violence que les cordons qui l’attachaient se cassèrent. Hors de lui, furieux, il saisit de la main celui de la duchesse, le lui écrase sur le visage, et la quitte sans proférer un seul mot.
... ambiance, ambiance ...
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Le baron de Besenval nous relate cet incident bien connu du bal de l'Opéra qui opposa le comte d'Artois à son cousin le duc de Bourbon:
Le comte d’Artois donnait le bras à Mme de Canillac, tous deux masqués jusqu’aux dents. La duchesse de Bourbon, née princesse d’Orléans, vient à les rencontrer, et, les ayant reconnus, s’attache à leurs pas, en les poursuivant des mots les plus piquants que la liberté du masque puisse autoriser. La duchesse de Bourbon avait pris on antipathie Mme de Canillac, par le double motif que celle-ci lui avait enlevé le cœur de son mari, et plus tard celui du comte d’Artois, sur lequel elle se trouvait elle-même avoir des prétentions. Mme de Canillac s’esquiva dans la foule, et la duchesse de Bourbon, s’emparant alors du comte d’Artois, prit la barbe de son masque et le leva avec une telle violence que les cordons qui l’attachaient se cassèrent. Hors de lui, furieux, il saisit de la main celui de la duchesse, le lui écrase sur le visage, et la quitte sans proférer un seul mot.
... ambiance, ambiance ...
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Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Les joies de la vie de famille !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
.
Madame de Créquy témoigne :
Je vous assure que M. le duc d'Orléans est une infâme créature ; il s'enivre tous les soirs avec des Broglie et des Canillac ; ensuite il se traîne à ce bal de l'Opéra qu'il a fait établir dans une aile de son Palais-Royal, malgré qu'il fût en grand deuil, et malgré que nous fussions en carême. Il y tombe quelquefois par terre, attendu qu'il est ivre mort ; et pour l'achever de peindre, il a scandalisé tout Paris en s'en allant communier, comme si de rien n'était, à Saint-Eustache...
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Madame de Créquy témoigne :
Je vous assure que M. le duc d'Orléans est une infâme créature ; il s'enivre tous les soirs avec des Broglie et des Canillac ; ensuite il se traîne à ce bal de l'Opéra qu'il a fait établir dans une aile de son Palais-Royal, malgré qu'il fût en grand deuil, et malgré que nous fussions en carême. Il y tombe quelquefois par terre, attendu qu'il est ivre mort ; et pour l'achever de peindre, il a scandalisé tout Paris en s'en allant communier, comme si de rien n'était, à Saint-Eustache...
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Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Le chevalier de l'Isle fit un couplet pour la reine, en la menaçant ( ) de lui jouer le tour qu’elle redoutait le plus, qui était d’être nommée, au bal de l’Opéra .
Dans ce temple où l’incognito
Règne avec la folie.
Vous n’êtes, grâce au domino,
Ni reine ni jolie.
Sous ce double déguisement
Riant d’être ignorée,
Je vous nomme, et publiquement
Vous serez adorée !…
Règne avec la folie.
Vous n’êtes, grâce au domino,
Ni reine ni jolie.
Sous ce double déguisement
Riant d’être ignorée,
Je vous nomme, et publiquement
Vous serez adorée !…
Retrouvez le chevalier, grand ami du prince de Ligne et des Polignac !
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t426-le-chevalier-de-l-isle-et-marie-antoinette?highlight=isle
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Comment écrire plus délicieusement que le prince de Ligne ?
Souvenir de jeunesse :
Une femme qui avait assez de pouvoir sur l'esprit de mon père lui dit de me mener à un bal du théâtre.
Deux petits masques s'emparent de moi. C'était du feu pour mon cœur et mes sens. J'étais hors de moi. On me serrait, m'agaçait, me tourmentait, me caressait, m'inspirait. Heureusement pour mon innocence ( ), M. de La Porte me découvre et vient me tirer du plus charmant des précipices. Mais que de pensées, de désirs, de désordre dans ma tête et dans mon âme !
( Fragments de l'histoire de ma vie )
Souvenir de jeunesse :
Une femme qui avait assez de pouvoir sur l'esprit de mon père lui dit de me mener à un bal du théâtre.
Deux petits masques s'emparent de moi. C'était du feu pour mon cœur et mes sens. J'étais hors de moi. On me serrait, m'agaçait, me tourmentait, me caressait, m'inspirait. Heureusement pour mon innocence ( ), M. de La Porte me découvre et vient me tirer du plus charmant des précipices. Mais que de pensées, de désirs, de désordre dans ma tête et dans mon âme !
( Fragments de l'histoire de ma vie )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
C'est du vécu !
Monsieur de la Pérouse- Messages : 506
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Oui, n'est-ce pas !
... et d'une drôlerie irrésistible.
Créé par une ordonnance royale en date du 31 décembre 1715, la première édition du bal de l'Opéra eut lieu le 2 janvier 1716. Il se déroulait durant la période du Carnaval à raison de deux bals par semaine s'ouvrant à minuit. Au début c'était donc un bal masqué.
Marie-Antoinette aime les bals à la folie .
On la voit, le 11 février se rendre au bal de l'opéra, y rester jusqu'à cinq heures du matin, rentrer à Versailles à six heures et demie et en repartir à dix pour aller assister à une course de chevaux au Bois de Boulogne. Or, ce même jour, la souveraine doit recevoir les ambassadeurs... Les diplomates attendent en vain et quittent Versailles où ils sont venus pour rien .
( André Castelot, Marie-Antoinette )
... et d'une drôlerie irrésistible.
Créé par une ordonnance royale en date du 31 décembre 1715, la première édition du bal de l'Opéra eut lieu le 2 janvier 1716. Il se déroulait durant la période du Carnaval à raison de deux bals par semaine s'ouvrant à minuit. Au début c'était donc un bal masqué.
Marie-Antoinette aime les bals à la folie .
On la voit, le 11 février se rendre au bal de l'opéra, y rester jusqu'à cinq heures du matin, rentrer à Versailles à six heures et demie et en repartir à dix pour aller assister à une course de chevaux au Bois de Boulogne. Or, ce même jour, la souveraine doit recevoir les ambassadeurs... Les diplomates attendent en vain et quittent Versailles où ils sont venus pour rien .
( André Castelot, Marie-Antoinette )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Incroyable ! Le Bal de l'Opéra existe toujours en 1927. Il disparaît finalement le plancher amovible qui servait aux danseurs ayant atteint un état de grande décrépitude et devenant inutilisable, voire dangereux, l’administration de l'Opéra ne souhaita pas le remplacer.
J'espère bien, tout de même, qu'il avait été changé depuis 1715 !!!
J'espère bien, tout de même, qu'il avait été changé depuis 1715 !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Il est certain que Sophie Arnould, Mlle Durieux, Mlle Clairon ont dû y faire chavirer moult cœurs ou bourses. Lol
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Aïe aïe aïe ...
Inconsciente Marie-Antoinette, si flirt, si évaporée !
Elle prêtait vraiment le flanc à la critique. A ce point que l'indulgent prince de Ligne lui-même le déplore .
Elle croyait ne jamais être reconnue, et l'était toujours. On organisait quelque intrigue de bal pour lui procurer le plaisir de l'incognito. Elle cherchait surtout à intriguer les étrangers; de là, mille racontars. Je n'aimais pas qu'elle allât à ce bal, d'abord à cause de cela, et puis à cause du lendemain... Elle avait tant de choses à raconter des masques et de ce qu'elle avait dit ou qu'on lui avait dit, que cela était insupportable .
( Le prince de Ligne, Fragments de l'histoire de ma vie )
Inconsciente Marie-Antoinette, si flirt, si évaporée !
Elle prêtait vraiment le flanc à la critique. A ce point que l'indulgent prince de Ligne lui-même le déplore .
Elle croyait ne jamais être reconnue, et l'était toujours. On organisait quelque intrigue de bal pour lui procurer le plaisir de l'incognito. Elle cherchait surtout à intriguer les étrangers; de là, mille racontars. Je n'aimais pas qu'elle allât à ce bal, d'abord à cause de cela, et puis à cause du lendemain... Elle avait tant de choses à raconter des masques et de ce qu'elle avait dit ou qu'on lui avait dit, que cela était insupportable .
( Le prince de Ligne, Fragments de l'histoire de ma vie )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Sophia donne raison au prince de Ligne ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
J'aurai des infos sur les bals de l'Opéra : je commence un vieux livre sur Mlle Dervieux, fille de l'opéra.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
Le jeudi gras de cette année-là, le bal de l'Opéra fut très nombreux et rapporta 19, 800 francs. Il y avait bal en même temps chez Mme la duchesse de Chartres, mais la Reine fut bien plus longtemps à celui de l'Opéra : elle y resta jusqu'à sept heures du matin . ( Oh !!! )
Monsieur y alla aussi. Un officier du régiment provincial se sentant poussé par Monsieur, et ayant même reçu, à ce qu'on raconta, un coup de poing, lui rendit un coup de pied et courut ensuite chercher l'officier pour le faire mener à la garde. Monsieur s'y laissait conduire tranquillement, en se divertissant à l'avance de l'effet que cela ne manquerait pas de produire, quand Mme de Luynes le trahit et arrêta l'exempt : elle était avec la Reine. L'officier qui avait eu la querelle était confondu. Il eut le temps de faire faire un mémoire pour lui-même, et le fit remettre à Monsieur dès le lendemain matin.
Cette aventure amusa beaucoup le Roi qui demanda à Monsieur :
" - Qu'auriez-vous fait si vous aviez été à la garde ? "
" - Je me serais démasqué."
" - Eh bien, reprit le Roi, pareille chose est arrivée à feu M. le duc d'Orléans; il se démasqua, et l'officier s'étant pris de querelle avec lui, ne le connaissant pas, lui dit : Je ne vois de plus à tout cela qu'un fort sot visage ."
( Jacob-Nicolas Moreau, Mes Souvenirs )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55512
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les bals de l'Opéra à Paris
7 heures du matin! Marie-Antoinette prêtait le flanc à la critique avec une légèreté inouïe.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 506
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
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