Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Très amusant de voir cette pouf aux poissons dans l'eau
Ces coiffures-là ont vraiment donné beaucoup d'inspiration à nos artistes
Ces coiffures-là ont vraiment donné beaucoup d'inspiration à nos artistes
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Le 21 janvier 1787 Mme de Sabran consultait une sorcière
Elle en fait le récit dans le journal qu'elle tient pour son amoureux le chevalier de Boufflers, alors éloigné à des milliers de lieues d'elle, au Sénégal.
« Tourmentée de mon sort présent, futur, et ne sachant à qui m'adresser, j'ai été ce matin chez une sorcière, la favorite de Lucifer et la mieux informée de ses desseins. Dès les premières cartes, elle m'a dit que j'étais bien aimée. Dit-elle vrai, et n'es-tu pas comme les rêves qui présentent le contraire de la vérité ?
J'ai cru être infectée par l'odeur de son galetas. Jamais rien n'a été mieux assorti, si ce n'est sa mine, à son titre de sorcière : l'un et l'autre sont noirs comme l'enfer.
En entrant chez cette malheureuse, j'ai été frappée par des accents plaintifs qui ressemblaient à ceux d'un agonisant. J'ai frémi en lui demandant ce que c'était. "Ah ! Ce n'est rien, m'a-t-elle dit, c'est mon mari qui se meurt. Il est dans cet état depuis plusieurs jours, et cela ne peut pas finir."
Le sang-froid de cette femme me fit horreur, et si j'avais osé, je me serais sauvée sur-le-champ. Mais sa porte était déjà fermée, et il n'y avait plus moyen de m'en dédire.
"Comment, lui dis-je, n'êtes-vous pas plus affligée et cela ne vous fait-il pas souffrir ? car, pour moi, qui ne le connais pas, je sens que cela me fait mal à entendre.
- Bah ! me répondit-elle, en souriant et en haussant les épaules, je n'ai jamais pu le supporter."
Je n'eus pas le courage de poursuivre ni de lui faire d'autres questions, de crainte à la fin d'exciter son courroux, et je m'assis tristement devant une table, bien embarrassée de me trouver en si mauvaise compagnie. Mais mon grand intérêt, qui absorbe tout, eut bientôt chassé tous mes scrupules, et elle ne m'eut pas plus tôt dit que tu m'aimais, que tu ferais une grande fortune, que tu serais mon mari, que nous aurions un joli petit enfant, qu'elle me parut une divinité. »
Elle en fait le récit dans le journal qu'elle tient pour son amoureux le chevalier de Boufflers, alors éloigné à des milliers de lieues d'elle, au Sénégal.
« Tourmentée de mon sort présent, futur, et ne sachant à qui m'adresser, j'ai été ce matin chez une sorcière, la favorite de Lucifer et la mieux informée de ses desseins. Dès les premières cartes, elle m'a dit que j'étais bien aimée. Dit-elle vrai, et n'es-tu pas comme les rêves qui présentent le contraire de la vérité ?
J'ai cru être infectée par l'odeur de son galetas. Jamais rien n'a été mieux assorti, si ce n'est sa mine, à son titre de sorcière : l'un et l'autre sont noirs comme l'enfer.
En entrant chez cette malheureuse, j'ai été frappée par des accents plaintifs qui ressemblaient à ceux d'un agonisant. J'ai frémi en lui demandant ce que c'était. "Ah ! Ce n'est rien, m'a-t-elle dit, c'est mon mari qui se meurt. Il est dans cet état depuis plusieurs jours, et cela ne peut pas finir."
Le sang-froid de cette femme me fit horreur, et si j'avais osé, je me serais sauvée sur-le-champ. Mais sa porte était déjà fermée, et il n'y avait plus moyen de m'en dédire.
"Comment, lui dis-je, n'êtes-vous pas plus affligée et cela ne vous fait-il pas souffrir ? car, pour moi, qui ne le connais pas, je sens que cela me fait mal à entendre.
- Bah ! me répondit-elle, en souriant et en haussant les épaules, je n'ai jamais pu le supporter."
Je n'eus pas le courage de poursuivre ni de lui faire d'autres questions, de crainte à la fin d'exciter son courroux, et je m'assis tristement devant une table, bien embarrassée de me trouver en si mauvaise compagnie. Mais mon grand intérêt, qui absorbe tout, eut bientôt chassé tous mes scrupules, et elle ne m'eut pas plus tôt dit que tu m'aimais, que tu ferais une grande fortune, que tu serais mon mari, que nous aurions un joli petit enfant, qu'elle me parut une divinité. »
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Mes citations sont bien évidemment tirées de l'excellente édition faite par Sue Carrell. Le tome I et II sont déjà publiés. Nous attendons impatiemment le tome III et IV
Voici son site web : https://www.comtessedesabran-chevalierdeboufflers.com/
Voici son site web : https://www.comtessedesabran-chevalierdeboufflers.com/
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Merci, mon cher Félix, pour cette bonne nouvelle . J'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes ( d'où d'ailleurs le choix de mon pseudonyme ) et je me réjouis que soient bientôt édités les troisième et quatrième .
La sorcière s'est trompée sur un point : il n'y eut pas de joli petit enfant ...
La sorcière s'est trompée sur un point : il n'y eut pas de joli petit enfant ...
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Et voilà derrière un pseudo une histoire. Où est sa tombe ?
Mr ventier- Messages : 1133
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
... au Père Lachaise tout simplement, auprès du chevalier de Boufflers.
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Mr ventier- Messages : 1133
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Localisation : Rouen normandie
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Mme de Sabran a écrit:... au Père Lachaise tout simplement, auprès du chevalier de Boufflers.
Plus précisément à la division 11, si jamais l'on voudrait y poser quelques fleurs un jour de post-covid
Voici quelques informations trouvées sur le net :
Sépulture du poète Stanislas de Boufflers (1738-1815), la comtesse de Sabran et l'écrivain Elzéar de Sabran| (1774-1846). À l'origine, cippe surmonté d'un vase cinéraire. La colonne est décorée des armes de Boufflers et d'une guirlande de chêne et de laurier.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Sur le petit monument funéraire, cette phrase du chevalier :Comte d'Hézècques a écrit:Sépulture du poète Stanislas de Boufflers (1738-1815), la comtesse de Sabran et l'écrivain Elzéar de Sabran| (1774-1846).
Mes amis, croyez que je dors.
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Oui, c'est tellement dans l'esprit du chevalier
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Pour ma part, la correspondance entre le chevalier de Boufflers et la comtesse de Sabran est une des plus belles du 18ème siècle, au moins en ce qui concerne la France, car celle entre Belle de Zuylen et Constant d'Hermenches est aussi parmi mes préférées
La correspondance du chevalier et d'Eléonore est plutôt comme un journal fleuve au lieu d'une correspondance suivie, puisque le chevalier était à des milliers de lieues, en expédition au Sénégal, et ils gardaient leurs lettres au moment où un bateau partait dans l'un ou l'autre sens.
Voici Eléonore romantique et philosophe dans l'âme, dans une lettre au chevalier, datée le 17 juin 1786 :
« Monsieur le comte d'Artois nous a donné hier une fête charmante à Bagatelle (...).
Le temps était fort doux, et la nuit presque aussi belle qu'une de tes nuits du Sénégal.
Dans ce charmant paradis je me croyais transportée dans les champs élyséens, et je sentais mon âme s'élever par degrés et se dégager insensiblement de cette misérable enveloppe dont elle a tant à souffrir.
La vue de cette belle voûte azurée, où brillaient à l'envi tant de mondes et tant de soleils, me rendait si petite à mes propres yeux que je me disais en moi-même, pénétrée d'admiration et d'humilité : que suis-je pourtant dans ce vaste univers, et quel droit ai-je de me plaindre quand rien n'y va à ma fantaisie ?
Prend-on garde au murmure du ciron qu'on écrase, et dois-je me flatter que ce grand mouvement, l'âme de l'immensité et le père du destin qui distribue aveuglément à toute la nature les biens et les maux, les plaisirs et les peines, entende mes plaintes et s'embarrasse de mon bonheur ? Il ne connaît que l'ordre immuable avec lequel il gouverne et à qui tout doit céder. (...).
Mais ce n'est pas tout : à ce degré d'élévation où mes esprits voyageaient, les objets se rapetissaient tellement à mon imagination que tu ne me paraissais qu'un ciron non plus (pour soutenir ma comparaison), et j'étais indignée qu'un aussi petit animal eût le pouvoir de me faire autant de mal, et de me faire voir les objets tout de travers.
Car, de même que l'ivrogne à qui la tête tourne croit que tout tourne autour de lui, dans mon humeur chagrine je crois que toute la nature est attristée : les prés me paraissent moins riants et les forêts plus sombres, et même au chant du rossignol je trouve un ton mélancolique. Mais comme une goutte d'eau disparaît dans la mer, toutes mes peines s'évanouissaient insensiblement dans les espaces infinis où j'étais perdue, et mon âme, se suffisant alors à elle-même, me demandait avec fierté que m'importait ton départ, ainsi que ton retour, ton souvenir ou ton oubli.
Alors, pardonne-le moi, mon ami, pour la première fois j'ai rougi de ma folie : j'ai regretté tant de jours passés dans les larmes, dont j'aurais pu faire un meilleur usage, et j'ai pris une ferme résolution d'écouter à l'avenir ma raison au dépens de mon coeur, que je vais cuirasser d'un triple airain, au moins jusqu'à ton retour. »
Désolé pour d'éventuelles fautes de frappe, je dois tout copier à la main, car il n'existe pas de version en ligne de cette correspondance.
La correspondance du chevalier et d'Eléonore est plutôt comme un journal fleuve au lieu d'une correspondance suivie, puisque le chevalier était à des milliers de lieues, en expédition au Sénégal, et ils gardaient leurs lettres au moment où un bateau partait dans l'un ou l'autre sens.
Voici Eléonore romantique et philosophe dans l'âme, dans une lettre au chevalier, datée le 17 juin 1786 :
« Monsieur le comte d'Artois nous a donné hier une fête charmante à Bagatelle (...).
Le temps était fort doux, et la nuit presque aussi belle qu'une de tes nuits du Sénégal.
Dans ce charmant paradis je me croyais transportée dans les champs élyséens, et je sentais mon âme s'élever par degrés et se dégager insensiblement de cette misérable enveloppe dont elle a tant à souffrir.
La vue de cette belle voûte azurée, où brillaient à l'envi tant de mondes et tant de soleils, me rendait si petite à mes propres yeux que je me disais en moi-même, pénétrée d'admiration et d'humilité : que suis-je pourtant dans ce vaste univers, et quel droit ai-je de me plaindre quand rien n'y va à ma fantaisie ?
Prend-on garde au murmure du ciron qu'on écrase, et dois-je me flatter que ce grand mouvement, l'âme de l'immensité et le père du destin qui distribue aveuglément à toute la nature les biens et les maux, les plaisirs et les peines, entende mes plaintes et s'embarrasse de mon bonheur ? Il ne connaît que l'ordre immuable avec lequel il gouverne et à qui tout doit céder. (...).
Mais ce n'est pas tout : à ce degré d'élévation où mes esprits voyageaient, les objets se rapetissaient tellement à mon imagination que tu ne me paraissais qu'un ciron non plus (pour soutenir ma comparaison), et j'étais indignée qu'un aussi petit animal eût le pouvoir de me faire autant de mal, et de me faire voir les objets tout de travers.
Car, de même que l'ivrogne à qui la tête tourne croit que tout tourne autour de lui, dans mon humeur chagrine je crois que toute la nature est attristée : les prés me paraissent moins riants et les forêts plus sombres, et même au chant du rossignol je trouve un ton mélancolique. Mais comme une goutte d'eau disparaît dans la mer, toutes mes peines s'évanouissaient insensiblement dans les espaces infinis où j'étais perdue, et mon âme, se suffisant alors à elle-même, me demandait avec fierté que m'importait ton départ, ainsi que ton retour, ton souvenir ou ton oubli.
Alors, pardonne-le moi, mon ami, pour la première fois j'ai rougi de ma folie : j'ai regretté tant de jours passés dans les larmes, dont j'aurais pu faire un meilleur usage, et j'ai pris une ferme résolution d'écouter à l'avenir ma raison au dépens de mon coeur, que je vais cuirasser d'un triple airain, au moins jusqu'à ton retour. »
Désolé pour d'éventuelles fautes de frappe, je dois tout copier à la main, car il n'existe pas de version en ligne de cette correspondance.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Comte d'Hézècques a écrit:Pour ma part, la correspondance entre le chevalier de Boufflers et la comtesse de Sabran est une des plus belles du 18ème siècle, au moins en ce qui concerne la France, car celle entre Belle de Zuylen et Constant d'Hermenches est aussi parmi mes préférées
Merci, mon cher Félix, pour ce bel extrait tellement en résonnance avec ...
La nuit, la neige a écrit:Un petit film d'animation qui donne le vertige, tant ces mesures sont abstraites et ne nous sont pas familières, et qui calme tout net les prétentions de l'Homme à se croire le centre de l'univers...
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2822p100-la-nuit-des-etoiles-la-tete-dans-les-etoiles#165345
J'ai lu cette correspondance il y a bien longtemps à la B.U. de Caen . Elle m'a tellement émue, parfois aux larmes, je me suis sentie si proche de Mme de Sabran ( il y a beaucoup d'affinités entre nous ) que par la suite j'ai acheté ces deux premiers tomes dont tu nous annonces la suite .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Je tâcherai de te retrouver une lettre qui m'a particulièrement émue, bouleversée même. Il est donc au Sénégal et le dernier bateau arrivé en France n'a pas apporté à Mme de Sabran le petit paquet de lettres qu'elle attendait si fort . La voici malheureuse, atrocement malheureuse et qui se fait tout un cinéma : il ne pense pas à elle, il ne l'aime plus, il l'oublie ...
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Oh oui si tu pouvais me retrouver cela
J'adore prendre cette correspondance en main à mes heures perdues et lire par ci, par là un extrait...
J'adore prendre cette correspondance en main à mes heures perdues et lire par ci, par là un extrait...
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
J'ai retrouvé, ça y est !Comte d'Hézècques a écrit:Oh oui si tu pouvais me retrouver cela
Je te prépare cela.
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Super, merci ma céleste amie !
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Merci Eléonore
On n'a pas idée comment l'absence d'un être aimé était ressenti à l'époque, maintenant qu'un peut se parler en vidéo en un clic.
Je comprends que tu étais accablée par mille doutes et presque sur le bord d'une dépression profonde...
On n'a pas idée comment l'absence d'un être aimé était ressenti à l'époque, maintenant qu'un peut se parler en vidéo en un clic.
Je comprends que tu étais accablée par mille doutes et presque sur le bord d'une dépression profonde...
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Le caractère de Mme de Sabran nous est bien connu par les diverses publications de lettres qui ont déjà été faites. Nous y saisissons, au physique comme au moral, les traits de « Sabran la mal peignée », petite tête fine et gracieuse, visage mobile éclairé par de grands yeux bleus et casqué d’une indocile toison de boucles blondes qui l’auréolent de toutes parts. Au moral, c’est une nature vive et un peu crédule, franche et primesautière, aimante, dévouée, honnête, d’une honnêteté souriante et enjouée, comme la vertu devait être pour plaire en ce temps-là. Boufflers fut pris à ce mélange piquant de qualités et de grâces, d’autant que cette femme aux dehors frivoles était sérieuse et instruite et savait exprimer ses sentiments avec une délicatesse pleine de charme. Ils s’écrivirent et ils s’aimèrent : le cœur, pour une fois, avait été, sinon la dupe, au moins la conquête de l’esprit.
https://fr.wikisource.org/wiki/Journal_in%C3%A9dit_du_second_s%C3%A9jour_au_S%C3%A9n%C3%A9gal
La Mal Peignée ! Jolie découverte que ce vin dédié à l’amoureuse du chevalier de Boufflers !
Posté le 1 septembre 2019 by Pascale Debert
Domaine de Lansac (Domaine d’Eléonore de Sabran Pontevès)
Eléonore La Mal Peignée
Toute une histoire !
Un vin aux arômes de fruits noirs tel que la mûre, la myrtille et le cassis avec une finale qui explose en bouche sur de la réglisse, un vin de caractère
https://fr.wikisource.org/wiki/Journal_in%C3%A9dit_du_second_s%C3%A9jour_au_S%C3%A9n%C3%A9gal
La Mal Peignée ! Jolie découverte que ce vin dédié à l’amoureuse du chevalier de Boufflers !
Posté le 1 septembre 2019 by Pascale Debert
Domaine de Lansac (Domaine d’Eléonore de Sabran Pontevès)
Eléonore La Mal Peignée
Toute une histoire !
Un vin aux arômes de fruits noirs tel que la mûre, la myrtille et le cassis avec une finale qui explose en bouche sur de la réglisse, un vin de caractère
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Eléonore, la mal peignée...
J'espère que tu auras un jour l'occasion de déguster ce vin.
J'espère que tu auras un jour l'occasion de déguster ce vin.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Françoise-Eléonore Dejean de Manville, comtesse de Sabran, puis marquise de Boufflers
Pardon !!?? Je me rends compte qu'aucun portrait de la dame n'est présenté dans ce sujet.
L'avatar le plus célèbre du forum...
Françoise-Eléonore Dejean de Manville (1749-1827), comtesse de Sabran, puis marquise de Boufflers
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1786
Françoise-Eléonore Dejean de Manville, marquise de Boufflers
De Berger (graveur), d'après Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Aquatinte et manière de crayon, 1787
Image : RMN Château de Versailles
Enfin, son célèbre buste, de nombreuses fois copié au XIXe et encore au XXe siècle.
C'est lors dun séjour à Paris, en 1784, que le prince Henri de Prusse (frère du roi Frédéric II) commande le portrait en buste de son amie au sculpteur Jean-Antoine Houdon.
Büste von Françoise Eléonore Dejean de Manville, Komtesse von Sabran (1749-1827)
Jean-Antoine Houdon
Gips, getönt ; H 64,5 cm
Um 1785
Collection Thüringer Museum
Image : Christian Kraushaar / Deutsche Fotothek
Nous nous souvenons que le prince accueillera la comtesse de Sabran et le chevalier de Boufflers au château de Rheinsberg, près de Berlin, lorsqu'ils quittèrent la France peu après le 10 août 1792.
Friedrich Heinrich Ludwig, Prinz von Preußen
Anton Graff
Öl auf Leinwand, 1785
Deutsches Historisches Museum
Image : meisterdrucke.com
Voir notre sujet : Le prince Henri de Prusse
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Huile sur toile, 1786
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De Berger (graveur), d'après Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Aquatinte et manière de crayon, 1787
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Enfin, son célèbre buste, de nombreuses fois copié au XIXe et encore au XXe siècle.
C'est lors dun séjour à Paris, en 1784, que le prince Henri de Prusse (frère du roi Frédéric II) commande le portrait en buste de son amie au sculpteur Jean-Antoine Houdon.
Büste von Françoise Eléonore Dejean de Manville, Komtesse von Sabran (1749-1827)
Jean-Antoine Houdon
Gips, getönt ; H 64,5 cm
Um 1785
Collection Thüringer Museum
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Friedrich Heinrich Ludwig, Prinz von Preußen
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Voir notre sujet : Le prince Henri de Prusse
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Eléonore-Françoise de Mandeville, comtesse de Sabran
Ah non ?! alors merci à toi ...La nuit, la neige a écrit:
Pardon !!?? Je me rends compte qu'aucun portrait de la dame n'est présenté dans ce sujet.
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
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