Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
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Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Au gré de nos lectures nous rencontrons parfois le prince Henri de Prusse sans nous attarder sur lui et je constate que nous n'avions pas de sujet sur ce frère ( préféré ) de Fédéric le Grand. C'est fou d'ailleurs ce qu'il lui ressemble physiquement !
Voyez plutôt comme c'est frappant, en plus vieux :
N'est-ce pas ?
Je m'intéresse subitement à ce prince de Prusse parce que je le rencontre en ce moment dans la correspondance secrète échangée entre Mercy, Kaunitz et Joseph .
Henri, le treizième enfant du caractériel Roi-sergent ( ) et de la reine de Prusse ( née princesse Sophie-Dorothée de Hanovre ) vient au monde à Berlin, le 18 janvier 1726 . En 1740, il n'a que 14 ans quand son frère Frédéric, devenu roi, le nomme colonel du 35e régiment d'infanterie et l'entraîne dans la première guerre de Silésie (1740-1742) contre l'Autriche.
Fusiliers prussiens du régiment "Prince Henri de Prusse" ...
Militär Wissen
Henri vit dans l'ombre de son frère aîné, mais ne manque pas de le critiquer sur sa stratégie militaire et sur sa politique étrangère. En 1753, il publie ses mémoires sous le pseudonyme de « maréchal Gessler ».
Le 25 juin 1752 à Charlottenburg, Henri épouse Wilhelmine de Hesse-Cassel.
Cette princesse est très réputée pour sa grande beauté et son charme .
Frédéric le Grand donne son château de Rheinsberg aux époux, malgré beaucoup de différends qui opposent les deux frères, mêlés de réconciliations que Wiki qualifie de légendaires.
Framepool
Le couple aime vivre à Rheinsberg, mais aussi dans son palais de Berlin.
Et puis, bien entendu, Henri est comme chez lui, à Postdam, dans le petit palais de Sans-Souci de Frederic. La chambre du prince Henri y est fastueuse. Les murs sont tendus d'un lampas au fond satin jaune, décor broché en soie polychrome de grosses fleurs « naturalistes » . Un chinois boit du thé sous un parasol, un autre chasse le canard, tandis qu'une panthère dévore un cerf et qu'un animal chimérique attrape un oiseau qui avait attrapé un papillon, tissé dans une exceptionnelle largeur de 82 cm pour la commande royale de Frédéric II.
Le voici, le voilà :
Alain.R.Truong
Lampas pour la chambre du prince Henri de Prusse au palais de marbre de Sans- Souci à Postdam (près de Berlin), Lyon, vers 1765.
Le nouveau Palais de Sans-Souci avait été édifié à la fin de la guerre de Sept Ans, entre 1763 et 1769, à l'extrémité ouest du parc . Voltaire en fut un hôte de marque. Il aurait même, en partie, influencé la pensée édificatrice du roi Frédéric II.
Peut-être a-t-il participé au choix des soieries de Lyon ?
http://www.alaintruong.com/archives/2011/06/27/21494363.html
Tenez ! le voici, notre Voltaire, à la table de Frederic, à Sans-Souci.
Je ne saurais reconnaître le prince Henri, mais voyez Voltaire à gauche, en rose, en grande conversation semble-t-il, ce qui ne nous étonne pas de lui .
Hélas ! le ciel de Wilhemine et Henri est aussi chargé de nuages que celui de Rheinsberg ! Une liaison " prétendue " de la princesse aboutit à une séparation de fait du ménage en 1766.
Ils n'auront pas d'enfant.
Taratata !
Si Wilhemine trouve ( peut-être, en tous cas je l'espère ) consolation dans d'autres bras, c'est que ceux d'Henri s'ouvrent volontiers pour des favoris, par exemple Kaphengst, ou bien le très jeune comte de la Roche-Aymon alors âgé de dix-sept ans. Cette liaison fait scandale et Frédéric oblige son frère à davantage de discrétion .
Henri s'illustre particulièrement pendant la Guerre de Sept ans .
Lorsqu'éclate la guerre de Sept Ans en 1756, Henri commande une brigade lors de l'invasion de Saxe. Le 16 février 1757, il est nommé lieutenant général. Il joue un rôle déterminant dans la bataille de Prague, faisant l'admiration des soldats et des officiers.
Après la défaite de la bataille de Kolin, il dirige la retraite avec le feld-maréchal Keith. Dans la bataille de Rossbach, le 5 novembre 1757, Henri commande l'aile droite qui mène une attaque décisive. Une blessure le contraint à une période de convalescence à Leipzig jusqu'au printemps 1758.
Après sa guérison, le prince Henri reçoit un commandement en Saxe, où il manœuvre si bien contre les Français qu'il conquiert le duché de Brunswick-Lunebourg. Il opère de manière offensive contre l'armée impériale et la repousse sur le Main, en 1759.
Dans la bataille de Kunersdorf, le 12 août après un premier succès contre une aile des armées coalisées d'Autriche et de Russie, Henri exhorte Frédéric II à rompre le combat, mais le roi, qui a déjà envoyé à Berlin la nouvelle de la victoire, le presse d'attaquer. La journée se termine par la victoire totale des armées alliées sur une armée prussienne pratiquement anéantie et laissant le royaume sans défense.
C'est lui qui est chargé d'organiser la déroute, et désormais Frédéric se fie à lui pour commander l'armée prussienne sur le front de l'est. Bien lui en prend, car Henri ne perd plus jamais de bataille. Il vainc un corps autrichien à la bataille de Hoyerswerda, le 25 septembre 1759, et un autre à Pretzsch le 29 octobre. En 1760, il commande un corps de 36 000 soldats en Silésie, chargé de s'opposer aux Russes et de surveiller le cours de l'Oder. Malgré son infériorité numérique, l'armée prussienne contient les Russes et délivre Breslau assiégée par les Autrichiens.
En automne, se disputant avec son frère, Henri démissionne de l'armée et se retire à Glogau, prétextant la maladie, mais Frédéric le rappelle l'année suivante pour défendre la Saxe et surveiller les Autrichiens de Daun.
Le 29 octobre 1762, Henri remporte une victoire fameuse qui inverse le cours de la guerre, à la bataille de Freiberg.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Prusse_(1726-1802)
La vie privée, politique et militaire du prince Henri de Prusse a tellement impressionné Bouillé que le marquis en écrivit le récit l'année même de son retour d'émigration (1809)
Bouillé utilisa les souvenirs de son passage à Berlin dans l'Académie des gentilshommes, puis dans l'Armée prussienne de Frédéric: le prince Henri de Prusse (1726-1802), l'un des nombreux frères du Grand Frédéric, mais de loin celui qu'il préférait, mena une carrière militaire et diplomatique de premier plan au service de la maison de Hohenzollern et de ses ambitions. Il avait même un moment été pressenti pour recevoir la "Couronne" des jeunes Etats-Unis, lorsque la nouvelle nation hésitait sur la forme démocratique ou monarchique dont il lui convenait de se doter.
Après les prouesses militaires, la carrière politique du prince Henri :
Après la guerre de Sept Ans, le prince Henri travaille pour son pays comme un diplomate astucieux. Voyageant de Stockholm à Saint-Pétersbourg, il permet de planifier la première partition de la Pologne. Dans les années 1780 il fait encore deux voyages en France.
Henri tente vainement d'obtenir pour lui-même une principauté et par deux fois de devenir roi de Pologne, mais cette idée déplait à Frédéric II. Celui-ci l'empêche encore de devenir le souverain d'un royaume que Catherine II de Russie envisage de créer en Valachie.
En 1786, Nathaniel Gorham, président du Congrès des États-Unis et Friedrich Wilhelm von Steuben, suggèrent à Alexander Hamilton qu'Henri de Prusse pourrait devenir président ou roi des États-Unis, mais l'offre est révoquée avant que le prince n'ait le temps de donner une réponse.
Après la mort de Frédéric II en 1786, Henri espère obtenir une position plus influente dans le gouvernement prussien en tant que conseiller du nouveau roi Frédéric-Guillaume II, son neveu, mais ce n'est que pendant les dernières années de sa vie, sous le règne de Frédéric-Guillaume III qui règne à partir de 1797, qu'il y parvient.
Voltaire avait vu dans Frédéric II l'incarnation de son « roi philosophe ». Henri fut sans doute l'homme de « l'âge de raison » que Voltaire avait espéré.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Prusse_(1726-1802)
Le prince Henri en France, Paris, Versailles :
Le prince Henri de Prusse avait fort contribué à déterminer le premier partage de la Pologne. Dans l'été de 1784, il entreprit un voyage en Suisse et en France, et le 13 août, Vergennes annonça à Mercy la prochaine arrivée du prince, qui devait avoir, le mardi 17, sa première audience du Roi.
Mercy écrit à Kaunitz, le 16 août 1784 :
La prochaine visite du prince Henri de Prusse Lui déplaît à l'excès; je ne présume pas que cette apparition devienne de quelque conséquence en affaires; cependant j'y veillerai avec la plus scrupuleuse attention.
De son côté, Joseph II met en garde Marie-Antoinette :
Vienne, 1er septembre 1784
Il est sûr que la conduite de M. de Vergennes est peu faite pour resserrer et presque même pour ne pas conserver les liens d'alliance et de politique qui nous unissent. Une seule question dessillerait les yeux fascinés; c'est de se demander : Qu'est-ce que l'Empereur a donc fait jusqu'à présent qui fût préjudiciable aux intérêts do la France? Et qu'aurait-il pu faire s'il eût voulu dans maintes occasions pour arrêter nos progrès et pour se procurer des avantages que nous n'eussions pas pu empêcher? Voilà les questions qui, si l'on veut y répondre impartialement, doivent faire sentir combien l'on donne en faux. Mais la mode, les petits écrivains sourds, les insinuations fausses, les menées du roi de Prusse, tout cela fascine les yeux ( ... ) Vous aurez actuellement le prince Henri; comme je le connais, je puis me représenter ce qu'il y fera, mais cela suffira pour échauffer quelques cervelles et pour en inquiéter d'autres. Après qu'on vient de croire au roi de Suède et à des insinuations de la cour de Turin, que je visais je ne sais à quelle conquête en Italie l'on peut, en vérité, croire tout possible.
... et à Mercy :
Je suis très curieux d'apprendre comment le prince Henri aura réussi et ce qu'il aura fait à Paris. A juger d'après la facilité qu'on y a de se faire accroire à mon sujet, il ne lui faudra que la moitié de sa fausseté et de sa facilité à avérer les choses les plus controuvées pour être entendu et cru. Au reste, vous trouverez, je pense, que ce n'est plus le même homme.
Le 25 septembre, Mercy croit pouvoir rassurer entièrement Joseph sur la froideur de la Cour de France à l'égard du prince Henri de Prusse :
Je ne dois pas répéter, dans ce présent et très humble rapport, les détails consignés dans mes dépêches sur l'accueil assez froid qu'a éprouvé et qu'éprouve encore, de la part de la Cour, le prince Henri de Prusse J'ai observé sa marche de manière à m 'assurer qu'à l'exception des occasions indiquées, il n'en a eu aucune autre de s'entretenir avec le comte de Vergennes. Il n'y a que par la voie de son âme damnée, le baron de Grimm, ministre de Saxe-Gotha, qu'il pourrait avoir fait passer quelques propos au ministre des affaires étrangères, et je n'aperçois même aucune trace de semblables détours. Il est d'ailleurs évident que le prince Henri est fort peu satisfait du rôle mince qu'il joue ici; tous les sectateurs prussiens n'en cachent ni leur surprise ni leur mécontentement; ils tâchent d'en dédommager l'illustre voyageur par des éloges en vers et en prose; les beaux esprits s'en occupent beaucoup et le prince ne parait s'occuper que d'eux. La seule circonstance où il a voulu se donner un air d'affaires a été de s'entretenir plusieurs fois avec les ambassadeurs de Hollande, lesquels, depuis quelque temps, se sont fort rapprochés du baron de Goltz.
Mercy disait que la noblesse faisait beaucoup de démonstrations en l'honneur du prince Henri, mais à la Cour on l'avait reçu si froidement que le public commençait à le remarquer. Il n'avait pas été invité une seule fois aux fêtes que la Reine avait données au Petit Trianon, où elle venait de passer trois semaines; et cependant on y avait joué de nouveaux opéras et de nouvelles comédies. Le prince avait bien senti cette froideur et il n'était allé que quatre fois a Versailles : la première , le jour de sa présentation à la cour ; la seconde , le jour de la Saint-Louis ; la troisième, pendant l'absence du Roi, qui était allé chasser à Compiègne, pour visiter le château de Versailles, sous la conduite de M. de Vergennes; la quatrième, enfin, le dimanche 19 septembre, il était allé faire sa cour a la Reine. Il n'avait pas eu d'autre entrevue avec le comte de Vergennes, à tel point que M. de Mercy se demandait si cette froideur n'était pas affectée et si des négociations ne se poursuivaient pas en secret par l'intermédiaire du baron de Grimm , qu'il croyait aussi dévoué au secrétaire d'État français qu'au prince prussien. Cependant Mercy avouait qu'il n'avait aucune raison de penser que le prince Henri fût chargé d'une mission politique par le Roi son frère.
( Dépêche d'office du comte de Mercy du 25 septembre. )
https://archive.org/stream/bub_gb_G68JAAAAIAAJ/bub_gb_G68JAAAAIAAJ_djvu.txt
En somme, Henri de Prusse a mauvaise presse .
En 1786, allons bon ! voilà que le prince Henri est pressenti pour être roi ou président des nouveaux États-Unis d'Amérique.
Le baron von Steuben, avec l'appui de James Monroe, de Rufus King et Nathaniel Gorham, président du Congrès des États-Unis et Friedrich Wilhelm von Steuben, suggèrent à Alexander Hamilton qu'Henri de Prusse pourrait devenir président ou roi des États-Unis ( ) , mais l'offre est révoquée avant que le prince n'ait le temps de donner une réponse.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Merci pour ouvrir ce sujet !!!
A la même époque, le maréchal de Broglie s'était bien proposé pour devenir stathouder des jeunes Etats-Unis d'Amérique... Ah, cette vieille Europe qui se croyait encore devoir présider au destin de cette jeune nation
C'est que le Congrès, pour qui l'état de nécessité justifiait tout, n'hésitait en effet pas à faire miroiter ces belles positions aux princes d'Europe, sachant pertinemment que le moment venu, il se passerait d'eux sans autre forme de procès
Au passage, n'oublions pas qu'un grand nombre de colons était germanophone et germanophile, l'allemand ayant manqué d'ailleurs de peu de devenir la langue officielle de la jeune République
Mme de Sabran a écrit:En 1786, allons bon ! voilà que le prince Henri est pressenti pour être roi ou président des nouveaux États-Unis d'Amérique.
Le baron von Steuben, avec l'appui de James Monroe, de Rufus King et Nathaniel Gorham, président du Congrès des États-Unis et Friedrich Wilhelm von Steuben, suggèrent à Alexander Hamilton qu'Henri de Prusse pourrait devenir président ou roi des États-Unis ( Shocked ) , mais l'offre est révoquée avant que le prince n'ait le temps de donner une réponse.
A la même époque, le maréchal de Broglie s'était bien proposé pour devenir stathouder des jeunes Etats-Unis d'Amérique... Ah, cette vieille Europe qui se croyait encore devoir présider au destin de cette jeune nation
C'est que le Congrès, pour qui l'état de nécessité justifiait tout, n'hésitait en effet pas à faire miroiter ces belles positions aux princes d'Europe, sachant pertinemment que le moment venu, il se passerait d'eux sans autre forme de procès
Au passage, n'oublions pas qu'un grand nombre de colons était germanophone et germanophile, l'allemand ayant manqué d'ailleurs de peu de devenir la langue officielle de la jeune République
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
J'ai appris pas mal de choses, grand merci Eléonore.
Il est vrai que la visite du prince Henri de Prusse à Versailles n'a pas été l'occasion de manifestations particulièrement remarquées à la Cour de France et votre sujet l'évoque et le démontre bien.
Il est vrai que la visite du prince Henri de Prusse à Versailles n'a pas été l'occasion de manifestations particulièrement remarquées à la Cour de France et votre sujet l'évoque et le démontre bien.
Dominique Poulin- Messages : 7011
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Gouverneur Morris a écrit:
Au passage, n'oublions pas qu'un grand nombre de colons était germanophone et germanophile, l'allemand ayant manqué d'ailleurs de peu de devenir la langue officielle de la jeune République
Ouf ! Nous l'avons échappé belle !
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Madame de Sabran a écrit:Le nouveau Palais de Sans-Souci avait été édifié à la fin de la guerre de Sept Ans, entre 1763 et 1769, à l'extrémité ouest du parc . Voltaire en fut un hôte de marque. Il aurait même, en partie, influencé la pensée édificatrice du roi Frédéric II.
Peut-être a-t-il participé au choix des soieries de Lyon ?
http://www.alaintruong.com/archives/2011/06/27/21494363.html
Alain Truong doit fumer la moquette , Voltaire ne connut jamais le Nouveau Palais, cette fanfaronnade voulue par Frédéric II au lendemain de la Guerre de Sept Ans. Il ne fut accueilli que dans le Sanssouci originel, celui des années 1740 et des temps heureux
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Oh, grand merci, mon cher Momo ! Que tu es savant : rien ne t'échappe !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Dominique Poulin a écrit:J'ai appris pas mal de choses, grand merci Eléonore.
Il est vrai que la visite du prince Henri de Prusse à Versailles n'a pas été l'occasion de manifestations particulièrement remarquées à la Cour de France et votre sujet l'évoque et le démontre bien.
Tout de même, Louis XVI lui fit présent d'une superbe paire de vase de Sèvres :
clichés personnels
Ainsi que d'un service à dessert à fond vert pour lequel je cherche des illustrations
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Mme de Sabran a écrit:Henri s'illustre particulièrement pendant la Guerre de Sept ans .
Dans ses vieilles années, il était devenu, au grand dam de ses commensaux, intarissable sur le sujet , au point que l'on disait qu'avec lui, la Guerre de Sept Ans devenait aussitôt celle de Trente Ans
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Gouverneur Morris a écrit:
Tout de même, Louis XVI lui fit présent d'une superbe paire de vase de Sèvres :
Magnifique ! Il ne s'est pas fichu de lui ...
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
En France, le prince Henri voyageait incognito, sous le nom du comte d’Oëls.
Il dit en prenant congé de M. le duc de N.... :
« Monsieur, j’avais passé la plus grande partie de ma vie à désirer voir Paris ; je vais passer le reste à le regretter. »
Dernière édition par Mme de Sabran le Jeu 13 Juin 2019, 18:46, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
En effet !! Cadeau diplomatique bien remarqué ! Superbe !
Dominique Poulin- Messages : 7011
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Gouverneur Morris a écrit:Tout de même, Louis XVI lui fit présent d'une superbe paire de vase de Sèvres... Ainsi que d'un service à dessert à fond vert pour lequel je cherche des illustrations
En voici un compotier...
https://www.photo.rmn.fr/archive/10-534268-2C6NU0YOB421.html
...et (peut-être) deux tasses à glace :
https://www.rct.uk/collection/search#/3/collection/73231/tasse-a-glace
Sans oublier que Boizot ne manqua pas de réaliser son buste en biscuit, de Sèvres toujours :
Collections du Musée de la Céramique à Sèvres - cliché personnel
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Ah ! il avait tout de même le visage moins rond que Frédéric .
Merci, mon cher Momo, pour toutes tes trouvailles !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Ils ne se ressemblent nullement .
Ou bien ils sont mal identifiés ou bien l'un des deux peintres avait grand besoin d'une paire de lunettes .
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Le premier ressemble bien au buste de Boizot .
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Il est possible qu'il s'agisse d'homonymes, car il y eut bien un second Henri de Prusse qui mourut à 20 ans en 1767, neveu de notre Henri :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Prusse_(1747-1767)
Mais sans cartel à Doorn, difficile de savoir...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Prusse_(1747-1767)
Mais sans cartel à Doorn, difficile de savoir...
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Si, si, cela explique tout !
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Et puis ce troisième qui dîne à Tilsit avec Napoléon.
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Il nous fournit un JEU des 7 ERREURS, ce troisième prince Henri.
Regarde:
Napoléon et le prince Henri de Prusse
Dîner donné par sa Majesté Napoléon Ier Empereur des Français et Roi d'Italie à la Reine de Prusse, le grand duc Constantin, le prince Henry, de Prusse, le grand duc de Berg, et le prince royal de Bavière à Tilsit.
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Oui sans doute !
Et celui de Mme Récamier n'était pas Henri mais Auguste .
Je m'y perds, dans tous ces princes de Prusse .
Et celui de Mme Récamier n'était pas Henri mais Auguste .
Je m'y perds, dans tous ces princes de Prusse .
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le prince Henri de Prusse (1726 - 1802)
Frédéric II avait de nombreux frères. Il s'agit de leur progéniture.
Lucius- Messages : 11656
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