Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
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La nuit, la neige
Olivier
6 participants
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Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Vigée Le Brun : Souvenirs
Préface de Patrice Wald Lasowski
Editeur : Citadelles & Mazenod
Prix : 59 euros
Les 3 tomes des Souvenirs réunis en un seul volume
Un appareil de notes extrêmement documenté offrant un regard éclairé sur Vigée-LeBrun et ses contemporains
Une iconographie de choix et abondante illustrant pour la première fois les propos de l'artiste
Disponible en septembre 2015
Louise-Élisabeth Vigée-Le Brun fut l'une des plus grandes portraitistes de son temps, elle était même le peintre préféré - et la confidente occasionnelle - de Marie-Antoinette. Son succès était considérable.
C'est vers 1835, de retour de ses années d'exil où elle avait fui la France afin d'échapper aux tumultes de violence qui frappaient alors, qu'elle publie ses Souvenirs, qui connaîtront un grand succès et qui restent, aujourd'hui encore, un document passionnant sur les bouleversements de l'époque qu'elle a vécu de si près. Elle a côtoyé les personnages les plus marquants : tous les artistes de renom et toutes les cours.
Sommaire
Préface de Patrice Wald Lasowski
Tome premier
L'enfance - L'apprentissage - La société parisienne - Son mariage - Naissance de sa fille - Les mondanités de la cour - Marie-Antoinette - La fuite à l'étranger
Tome deuxième
L'exil en Italie - La société italienne - Départ pour Vienne - Les habitudes viennoises - Mort de Louis XVI et Marie-Antoinette - La Russie : Péterbourg
Tome troisième
La société russe - Brouille avec sa fille - Retour en France - Voyage en Angleterre - La Suisse - La maison de Louveciennes
Notes
Nombre de pages : 516 dont 156 de cahier hors texte en couleur
Format : 24,5 x 19 cm
Reliure Relié, cartonné rembordé, gardes rapportées, cahiers cousus
Illustrations 165
source : http://www.citadelles-mazenod.com/home/204-vigee-le-brun-souvenirs.html
Olivier, Ca impressionne, papier carbone
Préface de Patrice Wald Lasowski
Editeur : Citadelles & Mazenod
Prix : 59 euros
Les 3 tomes des Souvenirs réunis en un seul volume
Un appareil de notes extrêmement documenté offrant un regard éclairé sur Vigée-LeBrun et ses contemporains
Une iconographie de choix et abondante illustrant pour la première fois les propos de l'artiste
Disponible en septembre 2015
Louise-Élisabeth Vigée-Le Brun fut l'une des plus grandes portraitistes de son temps, elle était même le peintre préféré - et la confidente occasionnelle - de Marie-Antoinette. Son succès était considérable.
C'est vers 1835, de retour de ses années d'exil où elle avait fui la France afin d'échapper aux tumultes de violence qui frappaient alors, qu'elle publie ses Souvenirs, qui connaîtront un grand succès et qui restent, aujourd'hui encore, un document passionnant sur les bouleversements de l'époque qu'elle a vécu de si près. Elle a côtoyé les personnages les plus marquants : tous les artistes de renom et toutes les cours.
Sommaire
Préface de Patrice Wald Lasowski
Tome premier
L'enfance - L'apprentissage - La société parisienne - Son mariage - Naissance de sa fille - Les mondanités de la cour - Marie-Antoinette - La fuite à l'étranger
Tome deuxième
L'exil en Italie - La société italienne - Départ pour Vienne - Les habitudes viennoises - Mort de Louis XVI et Marie-Antoinette - La Russie : Péterbourg
Tome troisième
La société russe - Brouille avec sa fille - Retour en France - Voyage en Angleterre - La Suisse - La maison de Louveciennes
Notes
Nombre de pages : 516 dont 156 de cahier hors texte en couleur
Format : 24,5 x 19 cm
Reliure Relié, cartonné rembordé, gardes rapportées, cahiers cousus
Illustrations 165
source : http://www.citadelles-mazenod.com/home/204-vigee-le-brun-souvenirs.html
Olivier, Ca impressionne, papier carbone
Dernière édition par Olivier le Sam 22 Aoû 2015, 10:36, édité 1 fois
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Ah oui, ce livre à l'air très alléchant !!! Je dispose déjà de deux éditions de ses Souvenirs, mais illustrés c'est en effet nettement mieux ! boudoi30 :;\':;\':;
Pour un Citadelle et Mazenod, le prix est tout à fait abordable !
Pour un Citadelle et Mazenod, le prix est tout à fait abordable !
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Merci Olivier.
C'est une bonne idée de l'éditeur et, en effet, le prix reste raisonnable.
C'est une bonne idée de l'éditeur et, en effet, le prix reste raisonnable.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Tiens ? j'ai acheté ses Mémoires dans les années 90; quelle différence ? Je n'ai plus l'édition en tête, et pas le livre sous les yeux.....
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
J'ai en effet cette édition mais je la trouve moins intéressante qu'une autre proposée par Elisabeth Badinter.
Je découvre que j'en ai encore une troisième. :
Je découvre que j'en ai encore une troisième. :
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Je pense que je vais acheter celui présenter par Olivier. J`aime beaucoup des livres avec des illustrations.
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Bon, voili, voilà, j'ai le texte numérisé ( sur Gutenberg Project) des Souvenirs , je vais comparer avec celui des Mémoires ; je pense qu'il s'agit du même texte, je vais voir......
Si certains ( c'est la rentrée ( coûteuse ! ) ont peu d'sous, je donnerai le lien des Souvenirs numérisés !
Si certains ( c'est la rentrée ( coûteuse ! ) ont peu d'sous, je donnerai le lien des Souvenirs numérisés !
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Merci ! cher Comte, et on peut télécharger sur liseuses, il y a plusieurs choix = PDF, epub, etc......
( j'ai honte de ma paresse ! heureusement qu'il y a en ce bas monde des gens dévoués boudoi30 )
( j'ai honte de ma paresse ! heureusement qu'il y a en ce bas monde des gens dévoués boudoi30 )
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Les éditions Cohen et Cohen propose un coffret des Souvenirs sur le même principe que le livre de Citadelles & Mazenod.
Souvenirs de Madame Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun
Texte de l’édition originale illustré de reproductions de l’œuvre réunies par Patrick Weiller
Format de 22 x 27 cm
Environ 600 pages
Environ 300 reproductions en couleurs.
3 tomes réunis dans un luxueux coffret
Prix public de 85 € ou 98 €
Couverture du coffret :
Il n'y a pas d'imagerie spécifiquement féminine dans l'art, aucune particularité stylistique n'est attachée à l'œuvre des femmes si ce n'est celle de la condition féminine propre à leur époque. Identifiées dès l'Antiquité, des femmes pratiquèrent la peinture à toutes les époques, mais furent plus ou moins marginalisées selon les périodes.
Le nombre de femmes peintres célébrées par l'histoire de l'art est extrêmement réduit. Les peintres connus du grand public peuvent varier selon la mode du moment, d'Artemisia Gentileschi via Elisabeth Vigée-Lebrun à Frida Khalo, mais ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent et très peu d'ouvrages leurs sont consacrés.
Élisabeth Vigée-Lebrun, célèbre portraitiste de l'aristocratie française souffrit, d’une réputation imméritée de femme facile à qui l’on prêtait tous les amants possibles.
La révolution française affecta fortement sa carrière.
Elle émigra et revint en France à la suite de sa clientèle.
Dans ses Mémoires publiées en 1835, elle interprétera les événements ainsi : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées ».
Il s’agit aujourd’hui de mettre à l’honneur cette magnifique artiste témoin de son temps par l’édition, dans la langue originale de Madame Vigée-Lebrun, de ses Souvenirs en trois tomes,
illustrés de ses peintures et réunis dans un coffret.
Le texte prend vie car pour la première fois les œuvres de la peintre (des portraits essentiellement) viendront illustrer le propos de ses souvenirs. Le lecteur se retrouve donc confronté à des images qu’il ne pouvait jusqu’alors qu’imaginer et que nous allons montrer dans cet ouvrage.
Couverture de chacun des volumes :
+ +
Patrick Weiller a exercé pendant vingt ans le métier de marchand de tableaux anciens. Il se consacre désormais à l’écriture de romans policiers se déroulant dans le monde de l’art.
Il a réuni pour cet ouvrage les reproductions illustrant les trois tomes des Souvenirs de Louise Élisabeth Vigée Le Brun.
Extraits :
cliquez
Lien des éditions Cohen et Cohen : http://www.cohen-cohen.fr/#!page-newsletter/c97c
Olivier, bonnet blanc...
Souvenirs de Madame Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun
Texte de l’édition originale illustré de reproductions de l’œuvre réunies par Patrick Weiller
Format de 22 x 27 cm
Environ 600 pages
Environ 300 reproductions en couleurs.
3 tomes réunis dans un luxueux coffret
Prix public de 85 € ou 98 €
Couverture du coffret :
Il n'y a pas d'imagerie spécifiquement féminine dans l'art, aucune particularité stylistique n'est attachée à l'œuvre des femmes si ce n'est celle de la condition féminine propre à leur époque. Identifiées dès l'Antiquité, des femmes pratiquèrent la peinture à toutes les époques, mais furent plus ou moins marginalisées selon les périodes.
Le nombre de femmes peintres célébrées par l'histoire de l'art est extrêmement réduit. Les peintres connus du grand public peuvent varier selon la mode du moment, d'Artemisia Gentileschi via Elisabeth Vigée-Lebrun à Frida Khalo, mais ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent et très peu d'ouvrages leurs sont consacrés.
Élisabeth Vigée-Lebrun, célèbre portraitiste de l'aristocratie française souffrit, d’une réputation imméritée de femme facile à qui l’on prêtait tous les amants possibles.
La révolution française affecta fortement sa carrière.
Elle émigra et revint en France à la suite de sa clientèle.
Dans ses Mémoires publiées en 1835, elle interprétera les événements ainsi : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées ».
Il s’agit aujourd’hui de mettre à l’honneur cette magnifique artiste témoin de son temps par l’édition, dans la langue originale de Madame Vigée-Lebrun, de ses Souvenirs en trois tomes,
illustrés de ses peintures et réunis dans un coffret.
Le texte prend vie car pour la première fois les œuvres de la peintre (des portraits essentiellement) viendront illustrer le propos de ses souvenirs. Le lecteur se retrouve donc confronté à des images qu’il ne pouvait jusqu’alors qu’imaginer et que nous allons montrer dans cet ouvrage.
Couverture de chacun des volumes :
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Patrick Weiller a exercé pendant vingt ans le métier de marchand de tableaux anciens. Il se consacre désormais à l’écriture de romans policiers se déroulant dans le monde de l’art.
Il a réuni pour cet ouvrage les reproductions illustrant les trois tomes des Souvenirs de Louise Élisabeth Vigée Le Brun.
Extraits :
cliquez
Lien des éditions Cohen et Cohen : http://www.cohen-cohen.fr/#!page-newsletter/c97c
Olivier, bonnet blanc...
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Merci beaucoup, Olivier;
Puisque nous voici mis "sur la piste" de la légende d'E-L V-L de son temps, il faut compléter en disant que cette légende a perduré ( hélas ! ) avec l'autre réputation qui lui a été faite, celle du peintre de l'aristocratie, portraitiste "mineure" dont la clientèle s'arrachait les tableaux parce qu'ils étaient "jolis";
Je peux assurer que la reconnaissance de son vrai talent n'est pas si ancienne, et que assez récemment encore dans certaines écoles d'Art elle était considérée avec un certain dédain;
Je conseille le livre remarquable ( Prix Chateaubriand) de Geneviève Haroche-Bouzinac Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Histoire d'un regard
"Entre deux siècles comme au confluent de deux fleuves" : ces mots de Chateaubriand semblent avoir été écrits pour elle. Née sous le règne de Louis XV, Louise Elisabeth Vigée Le Brun est témoin des prémices de la Révolution, connaît l'Empire et la Restauration, avant de s'éteindre sous la monarchie de Juillet, dans sa quatre-vingt-septième année. Une longévité exceptionnelle qui accompagne une destinée hors du commun. Artiste précoce et talentueuse, elle pénètre, malgré les obstacles, dans le cercle prestigieux de l'Académie royale de peinture ; ses cachets sont parmi les plus élevés de son temps. Les troubles de la Révolution font d'elle une voyageuse : de l'Italie à la Russie en passant par l'Autriche, dans une Europe dont le français est la langue, elle conquiert à la force du poignet une clientèle princière. Mais les succès ne compensent pas les peines privées : sa fille chérie, Julie, s'oppose à elle, son frère la déçoit, son époux endetté réclame son aide. La postérité a retenu l'image du peintre gracieux de Marie-Antoinette ; on sait moins qu'au XIXe siècle, mue par un esprit de curiosité infinie, Mme Vigée Le Brun ouvrit grand son salon à la jeune génération romantique. Exploitant archives, lettres et carnets inédits qui éclairent la vie privée et publique de l'artiste, accordant toute sa place à son oeuvre peint, cette biographie retrace le destin de l'un des plus grands peintres de son époque.
Puisque nous voici mis "sur la piste" de la légende d'E-L V-L de son temps, il faut compléter en disant que cette légende a perduré ( hélas ! ) avec l'autre réputation qui lui a été faite, celle du peintre de l'aristocratie, portraitiste "mineure" dont la clientèle s'arrachait les tableaux parce qu'ils étaient "jolis";
Je peux assurer que la reconnaissance de son vrai talent n'est pas si ancienne, et que assez récemment encore dans certaines écoles d'Art elle était considérée avec un certain dédain;
Je conseille le livre remarquable ( Prix Chateaubriand) de Geneviève Haroche-Bouzinac Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Histoire d'un regard
"Entre deux siècles comme au confluent de deux fleuves" : ces mots de Chateaubriand semblent avoir été écrits pour elle. Née sous le règne de Louis XV, Louise Elisabeth Vigée Le Brun est témoin des prémices de la Révolution, connaît l'Empire et la Restauration, avant de s'éteindre sous la monarchie de Juillet, dans sa quatre-vingt-septième année. Une longévité exceptionnelle qui accompagne une destinée hors du commun. Artiste précoce et talentueuse, elle pénètre, malgré les obstacles, dans le cercle prestigieux de l'Académie royale de peinture ; ses cachets sont parmi les plus élevés de son temps. Les troubles de la Révolution font d'elle une voyageuse : de l'Italie à la Russie en passant par l'Autriche, dans une Europe dont le français est la langue, elle conquiert à la force du poignet une clientèle princière. Mais les succès ne compensent pas les peines privées : sa fille chérie, Julie, s'oppose à elle, son frère la déçoit, son époux endetté réclame son aide. La postérité a retenu l'image du peintre gracieux de Marie-Antoinette ; on sait moins qu'au XIXe siècle, mue par un esprit de curiosité infinie, Mme Vigée Le Brun ouvrit grand son salon à la jeune génération romantique. Exploitant archives, lettres et carnets inédits qui éclairent la vie privée et publique de l'artiste, accordant toute sa place à son oeuvre peint, cette biographie retrace le destin de l'un des plus grands peintres de son époque.
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Olivier a écrit:Olivier, bonnet blanc...
Je ne crois pas, non, qu'il y ait "bonnet blanc et blanc bonnet", car je me suis laissé dire que les Mémoires publiés en 1990, étaient apocryphes, et je n'ai pas eu le temps de confronter les corpus.....
C'est toujours un problème d'authentifier les sources et les écrits;
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Je pointais les éditions illustrées dont je parle et qui proposent la même chose, le texte des souvenirs accompagné des tableaux.Louise-Adélaïde a écrit: Je ne crois pas, non, qu'il y ait "bonnet blanc et blanc bonnet"
Les différences sont dans les détails :
Citadelles & Mazenod : .............................. Cohen & Cohen :
516 pages................................................... 600 pages
165 illustrations ........................................... 300 reproductions
Format 24,5x19 cm ...................................... Format 27x22 cm (coffret de trois volumes)
59 euros .................................................... 98 euros
Parution le ? septembre 2015 ......................... Parution le 17 septembre 2015
Le Cohen & Cohen est visiblement plus conséquent.
Olivier, de l'intérieur
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Ah !!! ok, ok, pardon de ma remarque, alors ! merci pour tous ces renseignements superbement mis en ligne, cher Olivier ! c'est un régal à lire.......
Du reste avec un certain nombre d'autres posts ( je ne sais plus où exactement) j'ai dû me montrer décourageante, voire critique...... sans le vouloir et le faire exprès; c'est que je connais bien ELVL et il n'y en a JAMAIS assez pour moi ! donc pardon d'avance si j'ai l'air ffff un peu restrictive ou critique; j'essayais de montrer qu'il y a PLEIN PLEIN de choses à dire sur cette femme exceptionnelle ( et longtemps méconnue).......
Du reste avec un certain nombre d'autres posts ( je ne sais plus où exactement) j'ai dû me montrer décourageante, voire critique...... sans le vouloir et le faire exprès; c'est que je connais bien ELVL et il n'y en a JAMAIS assez pour moi ! donc pardon d'avance si j'ai l'air ffff un peu restrictive ou critique; j'essayais de montrer qu'il y a PLEIN PLEIN de choses à dire sur cette femme exceptionnelle ( et longtemps méconnue).......
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Pour ma part, j'ai lu les Souvenirs dans l'édition (divisée en 2 tomes), proposée par :
Souvenirs
Elisabeth Vigée Le Brun
Sous la directrion de Claudine Herrmann
Edtions : Des femmes - Antoinette Fouque (2005)
Ce n'est pas une édition illustrée.
Claudine Hermann explique son édition "féministe" dans sa préface :
Il me faut maintenant raconter les difficultés particulières que rencontrent les éditions des oeuvres de femmes : je me réjouissais d'avoir trouvé ce petit livre de Souvenirs chez un bouquiniste de la rue Mazarine, lorsque, parcourant la critique du temps, j'y vis citer des phrases qui ne figuraient pas dans mon exemplaire.
Pourtant, il n'était écrit nulle part que celui-ci fur abrégé. Quel était ce mystère ?
En considérant la couverture grise de ces Souvenirs qui m'avaient déjà donné tant de moments agréables, je vis tout en haut cette mention : collection pour les jeunes filles.
Voilà qui expliquait tout : une collection pour les jeunes filles est nécessairement expurgée, cela va sans dire...
D'ailleurs, les oeuvres de femmes se réduisent et se découpent avec la plus grande facilité...
(...)
Pourtant je n'hésite pas à soumettre aux lectrices l'édition complète de Carpentier, parue en 1869 avec les notes de l'auteur et de l'éditeur auxquelles j'ai ajouté les miennes (...).
Souvenirs
Elisabeth Vigée Le Brun
Sous la directrion de Claudine Herrmann
Edtions : Des femmes - Antoinette Fouque (2005)
Ce n'est pas une édition illustrée.
Claudine Hermann explique son édition "féministe" dans sa préface :
Il me faut maintenant raconter les difficultés particulières que rencontrent les éditions des oeuvres de femmes : je me réjouissais d'avoir trouvé ce petit livre de Souvenirs chez un bouquiniste de la rue Mazarine, lorsque, parcourant la critique du temps, j'y vis citer des phrases qui ne figuraient pas dans mon exemplaire.
Pourtant, il n'était écrit nulle part que celui-ci fur abrégé. Quel était ce mystère ?
En considérant la couverture grise de ces Souvenirs qui m'avaient déjà donné tant de moments agréables, je vis tout en haut cette mention : collection pour les jeunes filles.
Voilà qui expliquait tout : une collection pour les jeunes filles est nécessairement expurgée, cela va sans dire...
D'ailleurs, les oeuvres de femmes se réduisent et se découpent avec la plus grande facilité...
(...)
Pourtant je n'hésite pas à soumettre aux lectrices l'édition complète de Carpentier, parue en 1869 avec les notes de l'auteur et de l'éditeur auxquelles j'ai ajouté les miennes (...).
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 07 Sep 2015, 11:04, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Voyez Louise-Adélaïde, nous pouvons nous réjouir en ce moment de la profusion d'ouvrages. Si bien que je m'efforce pour tous (et pour moi même !) d'en faire le détail. Tout ça parce que je n'aime pas les doublons dans une bibliothèque
Merci pour votre remarque.
Olivier, look it up
Merci pour votre remarque.
Olivier, look it up
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Tout à fait d'accord, cher Olivier;
Olivier et LNLN, j'explique ( brièvement) que "nous" les profs-lecteurs-d'oeuvres avons toujours beaucoup de mal avec ce que nous appelons "les corpus" terme prétentieux pour les textes....Différents, tronqués, modifiés.....Suivant les siècles, les éditeurs ou les publics ciblés; et nous chipotons donc toujours par habitude.....
Littérature féminine, oui ! je pense à la très célèbre Sévigné qui fut saucissonnée en éditions pour les jeunes filles, les séminaristes ( si ! si ! ses lettres qui évoquent le Jansénisme) etc;
Bref, je me frotte les mains :\\\\\\\\: devant toutes ces éditions splendides......
Olivier et LNLN, j'explique ( brièvement) que "nous" les profs-lecteurs-d'oeuvres avons toujours beaucoup de mal avec ce que nous appelons "les corpus" terme prétentieux pour les textes....Différents, tronqués, modifiés.....Suivant les siècles, les éditeurs ou les publics ciblés; et nous chipotons donc toujours par habitude.....
Littérature féminine, oui ! je pense à la très célèbre Sévigné qui fut saucissonnée en éditions pour les jeunes filles, les séminaristes ( si ! si ! ses lettres qui évoquent le Jansénisme) etc;
Bref, je me frotte les mains :\\\\\\\\: devant toutes ces éditions splendides......
Invité- Invité
Elisabeth Vigée Le Brun : ses souvenirs des portraits de Marie-Antoinette
Le 22 avril 2016, la maison de vente Christie's Paris, proposera aux enchères, parmi d'autres lots que nous évoquerons dans un autre sujet, ce charmant témoignage :
- Élisabeth Louise VIGÉE LE BRUN (1755-1842)
BROUILLON AUTOGRAPHE DANS LEQUEL MADAME VIGÉE LE BRUN ÉVOQUE LES DIFFÉRENTS PORTRAITS QU’ELLE FIT DE MARIE-ANTOINETTE en 1779, 1783, 1786 et 1788.
Le texte sera repris dans les Souvenirs que la portraitiste publiera entre 1835-1837.
2 feuillets in-folio (298 x 195 mm). Premier feuillet entièrement autographe, le second est une mise au net d’une autre main. Sans date. Encre noire sur papier. Le texte occupe la moitié droite de la feuille réservant ainsi une large marge à gauche pour d'éventuels ajouts et corrections (papier jauni).
© CHRISTIE'S 2016
Note de l'expert :
« A la première séance que j’eus de Sa Majesté je fus d’abord intimidée par son air imposant, mais elle me parla avec tant de bonté qu’enfin sa grâce si bienveillante me remit de la première impression que j’en avais ressentie.
C’est alors que je fis un portrait de la Reine avec un grand panier, en robe de satin blanc tenant une rose. Ce portrait était destiné pour l’empereur Joseph II son frère. La Reine m’en ordonna deux copies l’une pour l’impératrice de Russie et l’autre pour ses appartements de Versailles ou de Fontainebleau.
© CHRISTIE'S 2016
Amusante la façon dont elle écrit "versails"... :
A diverses époques successivement je fis plusieurs autres portraits de la Reine jusqu’aux genoux avec une robe de velours nacarat devant une table ou se trouvait un vase, arrangeant des fleurs […] j’en fis encore plusieurs de S. M., un entre autres coiffé avec un chapeau de paille, en robe de mousseline blanche avec des manches plissées en travers assez ajustée […] Presque toutes les séances que me donnait S. M. elle avait entendu dire que j’avais une jolie voix elle me faisait chanter avec elle plusieurs duo de Grétry.
La Reine aimait la musique mais sa voix n’était pas d’une grande justesse […]
© CHRISTIE'S 2016
Puis elle évoque le portrait réalisé en 1786 :
« la Reine en espèce de tunique blanche et chapeau de paille. J’exposais au Salon à cette époque ce portrait, les méchants ne manquèrent pas de dire que je l’avais peinte en chemise (on commençait déjà à la calomnier).
Vers la fin de l’exposition […] on fit une petite pièce de vaudeville […] M. Brongniart l’architecte et sa femme […] vinrent me chercher. Je ne me doutais nullement de la surprise qu’ils me ménageaient. Dans la 1ère scène lorsque la peinture arriva je vis avec étonnement que j’étais représentée peignant ce portrait de la Reine, au même instant tout le monde du parterre se retourna vers moi en m’applaudissant […] Je ne puis exprimer combien j’en fus touchée et reconnaissante ».
Mme Vigée Le Brun termine en évoquant le portrait de la comtesse de Gramont-Cadrousse.
Le second feuillet, d’une autre main, est titré « Notes et Esquisses sur la Reine » et porte la mention, de la main de Mme Vigée Le Brun, « Portrait de la Reine ».
Madame Vigée Le Brun commence la rédaction de ses souvenirs en 1829.
« Sa méthode de travail est la suivante. Lors d’une première étape, la mémorialiste a constitué des blocs narratifs, auquel elle a donné un titre […] La seconde est celle des compléments. La mémorialiste nourrit le récit sur le côté droit de la feuille, par des anecdotes, ou des détails […] Elle utilise un système de renvois et bas de page avec des astérisques […] Une version calligraphiée d’une autre main figure enfin dans les dossiers. Elle semble constituer l’avant-dernière étape dans la confection de l’ouvrage […] Avec cette version calligraphiée, nous ne sommes pas en présence d’un brouillon de l’édition publiée mais, d’une version intermédiaire manuscrite, destinée à être recopiée et à circuler […] » (Geneviève Haroche-Bouzinac, pp. 115-117).
Sources (images et textes) et catalogue de la vente accessibles ici : http://www.christies.com/lotfinder/salebrowse.aspx?intSaleid=26369&viewType=list
- Élisabeth Louise VIGÉE LE BRUN (1755-1842)
BROUILLON AUTOGRAPHE DANS LEQUEL MADAME VIGÉE LE BRUN ÉVOQUE LES DIFFÉRENTS PORTRAITS QU’ELLE FIT DE MARIE-ANTOINETTE en 1779, 1783, 1786 et 1788.
Le texte sera repris dans les Souvenirs que la portraitiste publiera entre 1835-1837.
2 feuillets in-folio (298 x 195 mm). Premier feuillet entièrement autographe, le second est une mise au net d’une autre main. Sans date. Encre noire sur papier. Le texte occupe la moitié droite de la feuille réservant ainsi une large marge à gauche pour d'éventuels ajouts et corrections (papier jauni).
© CHRISTIE'S 2016
Note de l'expert :
« A la première séance que j’eus de Sa Majesté je fus d’abord intimidée par son air imposant, mais elle me parla avec tant de bonté qu’enfin sa grâce si bienveillante me remit de la première impression que j’en avais ressentie.
C’est alors que je fis un portrait de la Reine avec un grand panier, en robe de satin blanc tenant une rose. Ce portrait était destiné pour l’empereur Joseph II son frère. La Reine m’en ordonna deux copies l’une pour l’impératrice de Russie et l’autre pour ses appartements de Versailles ou de Fontainebleau.
© CHRISTIE'S 2016
Amusante la façon dont elle écrit "versails"... :
A diverses époques successivement je fis plusieurs autres portraits de la Reine jusqu’aux genoux avec une robe de velours nacarat devant une table ou se trouvait un vase, arrangeant des fleurs […] j’en fis encore plusieurs de S. M., un entre autres coiffé avec un chapeau de paille, en robe de mousseline blanche avec des manches plissées en travers assez ajustée […] Presque toutes les séances que me donnait S. M. elle avait entendu dire que j’avais une jolie voix elle me faisait chanter avec elle plusieurs duo de Grétry.
La Reine aimait la musique mais sa voix n’était pas d’une grande justesse […]
© CHRISTIE'S 2016
Puis elle évoque le portrait réalisé en 1786 :
« la Reine en espèce de tunique blanche et chapeau de paille. J’exposais au Salon à cette époque ce portrait, les méchants ne manquèrent pas de dire que je l’avais peinte en chemise (on commençait déjà à la calomnier).
Vers la fin de l’exposition […] on fit une petite pièce de vaudeville […] M. Brongniart l’architecte et sa femme […] vinrent me chercher. Je ne me doutais nullement de la surprise qu’ils me ménageaient. Dans la 1ère scène lorsque la peinture arriva je vis avec étonnement que j’étais représentée peignant ce portrait de la Reine, au même instant tout le monde du parterre se retourna vers moi en m’applaudissant […] Je ne puis exprimer combien j’en fus touchée et reconnaissante ».
Mme Vigée Le Brun termine en évoquant le portrait de la comtesse de Gramont-Cadrousse.
Le second feuillet, d’une autre main, est titré « Notes et Esquisses sur la Reine » et porte la mention, de la main de Mme Vigée Le Brun, « Portrait de la Reine ».
Madame Vigée Le Brun commence la rédaction de ses souvenirs en 1829.
« Sa méthode de travail est la suivante. Lors d’une première étape, la mémorialiste a constitué des blocs narratifs, auquel elle a donné un titre […] La seconde est celle des compléments. La mémorialiste nourrit le récit sur le côté droit de la feuille, par des anecdotes, ou des détails […] Elle utilise un système de renvois et bas de page avec des astérisques […] Une version calligraphiée d’une autre main figure enfin dans les dossiers. Elle semble constituer l’avant-dernière étape dans la confection de l’ouvrage […] Avec cette version calligraphiée, nous ne sommes pas en présence d’un brouillon de l’édition publiée mais, d’une version intermédiaire manuscrite, destinée à être recopiée et à circuler […] » (Geneviève Haroche-Bouzinac, pp. 115-117).
_____
Sources (images et textes) et catalogue de la vente accessibles ici : http://www.christies.com/lotfinder/salebrowse.aspx?intSaleid=26369&viewType=list
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 13 Mar 2019, 20:15, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
C'est émouvant d'avoir en main, l'original de la main d'E-L V-L !!!!
Je viens de télécharger en ebook "free" sur Google books ces Souvenirs; j'ai une pile impressionnante de livres à lire; pour l'instant, j'en suis aux Goncourt, leur biographie sur Marie-Antoinette;
Je ferai un petit compte rendu de ces Souvenirs lorsque je les aurai lus !!!
Je viens de télécharger en ebook "free" sur Google books ces Souvenirs; j'ai une pile impressionnante de livres à lire; pour l'instant, j'en suis aux Goncourt, leur biographie sur Marie-Antoinette;
Je ferai un petit compte rendu de ces Souvenirs lorsque je les aurai lus !!!
Invité- Invité
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Oui, c'est un document charmant, et d'autant plus qu'elle évoque ces portraits si connus de tous...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Encore un lot des collections Aristophil vendues aux enchères ?
Eh oui, il y en a tant !
Le 4 avril 2019, lors de la vente organisée par la maison Ader, à Paris Drouot.
Je cite :
- VIGÉE-LEBRUN Louise-Élisabeth (1756-1842)
NOTES et MANUSCRITS autographes, ou avec additions et corrections autographes
73 pages formats divers, dont 28 entièrement autographes (petites déchirures à quelques feuillets).
Notes et brouillons, et copies corrigées pour ses Souvenirs.
Image : Ader
Note au catalogue :
Les Souvenirs de Mme Vigée-Lebrun ont paru en 1835-1837 (3 vol., H. Fournier).
Auteur de nombreux portraits de la famille royale, Mme Vigée-Lebrun fut une observatrice attentive des personnages, des mœurs et des modes, en particulier, dans le présent ensemble, de la cour de Louis XVI.
Ce dossier de travail inconnu (d’autres se trouvent à la Fondation Custodia ou à la Rochester University, notamment) montre bien la méthode de travail de Mme Vigée-Lebrun, qui note de premier jet, à des époques diverses (certaines notes semblent assez anciennes, d’autres sont d’une écriture tardive), des souvenirs, qui sont ensuite dictés ou mis en forme avec l’aide de ses nièces ou de Louis Aimé-Martin, et ces copies sont à nouveau corrigées et commentées par elle.
Ses Souvenirs se présentent sous forme épistolaire de lettres à la princesse Kourakin.
Le dossier s’ouvre sur le brouillon de l’incipit des Souvenirs :
« 1e Lettre. Chere et bonne amie vous me demandez avec tant d’instance de vous ecrire mes souvenirs, helas ! chere en vous les traçant que de sensations diverses je vais éprouvée en me rapellant tant devenements dont j’ai eté temoin, puis tant d’amis que j’ai perdus ! Il n’existe plus que dans ma pensée, helas ! ne faudroit t’il pas les oubliés ? Mais non car mon cœur a de la mémoire et dans mes moments de solitude jen suis encore entourée, mon ymagination les réalise autour de moi, il en est de même pour tout ce qui a charmé mon existence le bonheur dont j’ai jouis dans mes encienes sosietés je ne puis l’oublier… Aussi la solitude bien souvent est un charme pour moi ; je ne m’y trouve pas isolé, je remercie la providence qui m’a donner ce reflet du bonheur passé »…
Dans la « 2e Lettre », elle avoue : « mon amour extrême pour la peinture cest manifesté des mes premieres années, car lorsque jetais au couvent, ou je suis restee depuis lage de 5 ans jusqu’à onze j’avois un tel besoin de desiné que je negligeois mon ecriture je remplissais les marges de mes caijés de petites tetes de face, de profil, puis les mur du dortoir étoit par moi crayonnés avec du charbon j’y traçois des figures des paysages, aussi pour cela j’etois souvent en penitence, mais je residivois toujours, et même aussi dans les moments de recreation la plus grande partie du tems prescrit je traçois de même sur le sable tout ce qui me passoit par la tête, je vous fait cette narration sur cette divine passion qui ne ma jamais quitté et que j’ai le bonheur de posseder encore comme dans ma plus grande jeunesse c’est a cet amour pourtant que je doit mon existence et tout le charme de ma vie »…
Anecdotes sur MARIE-ANTOINETTE, « en 86 ou 1787 », qui refuse d’adopter la mode de cheveux partagés sur le front, et qui, en « 87 ou 88 », repousse un compliment sur l’élévation de sa tête : « Si je n’étais pas Reine, on dirait que j’ai l’air insolent »…
Témoignage du dernier bal de la Cour à Versailles : la Reine, « fort agitée », invitait M. de Lameth et d’autres jeunes gens à danser : « tous la refusèrent […] : ce qui, pour moi, était déjà une révolte. La révolution éclata l’année d’après »…
De nombreux personnages peuplent ces pages.
Ainsi, MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE, reine de Naples : « elle fut trahie et callomniée par ceux même en qui elle avoit le plus de confiance et d’amitié. Celle qu’elle affectionnoit le plus correspondoit avec le conquérant qui vint à bout par de viles menées de détroner la Reine pour donner son royaume à sa sœur, Mme Murat. Ce trone usurpé n’ayant pas de bases solides, fut remis à qui de droit »…
D’autres fragments sur Rome, Naples, le Vésuve, son goût pour les promenades solitaires ou pittoresques, des calomnies qui l’atteignirent, des jugements ou maximes sur le caractère (la parole donnée, l’ingratitude, le doute de soi, les âges difficiles, la sagesse, le bavardage, la fatuité, l’amour)…
Esquisses ou anecdotes sur divers personnages, parfois sujets de portraits : le duc d’Orléans, le marquis de Montesquiou, le comte de Ségur, Adèle de Sénange (Mme de Souza), Mlle Duchesnois, le comte de Strogonoff, le cardinal de Bernis, M. Campan, la comtesse de Sabran (depuis, marquise de Boufflers), Felice Fontana, Mlle Quinault, Mme Le Couteux du Moley, la comtesse d’Angevilliers, le prince Henri de Prusse… Etc.
* Source et infos complémentaires : Ader - Vente Feuillets d'Histoire (avril 2019)
Eh oui, il y en a tant !
Le 4 avril 2019, lors de la vente organisée par la maison Ader, à Paris Drouot.
Je cite :
- VIGÉE-LEBRUN Louise-Élisabeth (1756-1842)
NOTES et MANUSCRITS autographes, ou avec additions et corrections autographes
73 pages formats divers, dont 28 entièrement autographes (petites déchirures à quelques feuillets).
Notes et brouillons, et copies corrigées pour ses Souvenirs.
Image : Ader
Note au catalogue :
Les Souvenirs de Mme Vigée-Lebrun ont paru en 1835-1837 (3 vol., H. Fournier).
Auteur de nombreux portraits de la famille royale, Mme Vigée-Lebrun fut une observatrice attentive des personnages, des mœurs et des modes, en particulier, dans le présent ensemble, de la cour de Louis XVI.
Ce dossier de travail inconnu (d’autres se trouvent à la Fondation Custodia ou à la Rochester University, notamment) montre bien la méthode de travail de Mme Vigée-Lebrun, qui note de premier jet, à des époques diverses (certaines notes semblent assez anciennes, d’autres sont d’une écriture tardive), des souvenirs, qui sont ensuite dictés ou mis en forme avec l’aide de ses nièces ou de Louis Aimé-Martin, et ces copies sont à nouveau corrigées et commentées par elle.
Ses Souvenirs se présentent sous forme épistolaire de lettres à la princesse Kourakin.
Le dossier s’ouvre sur le brouillon de l’incipit des Souvenirs :
« 1e Lettre. Chere et bonne amie vous me demandez avec tant d’instance de vous ecrire mes souvenirs, helas ! chere en vous les traçant que de sensations diverses je vais éprouvée en me rapellant tant devenements dont j’ai eté temoin, puis tant d’amis que j’ai perdus ! Il n’existe plus que dans ma pensée, helas ! ne faudroit t’il pas les oubliés ? Mais non car mon cœur a de la mémoire et dans mes moments de solitude jen suis encore entourée, mon ymagination les réalise autour de moi, il en est de même pour tout ce qui a charmé mon existence le bonheur dont j’ai jouis dans mes encienes sosietés je ne puis l’oublier… Aussi la solitude bien souvent est un charme pour moi ; je ne m’y trouve pas isolé, je remercie la providence qui m’a donner ce reflet du bonheur passé »…
Dans la « 2e Lettre », elle avoue : « mon amour extrême pour la peinture cest manifesté des mes premieres années, car lorsque jetais au couvent, ou je suis restee depuis lage de 5 ans jusqu’à onze j’avois un tel besoin de desiné que je negligeois mon ecriture je remplissais les marges de mes caijés de petites tetes de face, de profil, puis les mur du dortoir étoit par moi crayonnés avec du charbon j’y traçois des figures des paysages, aussi pour cela j’etois souvent en penitence, mais je residivois toujours, et même aussi dans les moments de recreation la plus grande partie du tems prescrit je traçois de même sur le sable tout ce qui me passoit par la tête, je vous fait cette narration sur cette divine passion qui ne ma jamais quitté et que j’ai le bonheur de posseder encore comme dans ma plus grande jeunesse c’est a cet amour pourtant que je doit mon existence et tout le charme de ma vie »…
Anecdotes sur MARIE-ANTOINETTE, « en 86 ou 1787 », qui refuse d’adopter la mode de cheveux partagés sur le front, et qui, en « 87 ou 88 », repousse un compliment sur l’élévation de sa tête : « Si je n’étais pas Reine, on dirait que j’ai l’air insolent »…
Témoignage du dernier bal de la Cour à Versailles : la Reine, « fort agitée », invitait M. de Lameth et d’autres jeunes gens à danser : « tous la refusèrent […] : ce qui, pour moi, était déjà une révolte. La révolution éclata l’année d’après »…
De nombreux personnages peuplent ces pages.
Ainsi, MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE, reine de Naples : « elle fut trahie et callomniée par ceux même en qui elle avoit le plus de confiance et d’amitié. Celle qu’elle affectionnoit le plus correspondoit avec le conquérant qui vint à bout par de viles menées de détroner la Reine pour donner son royaume à sa sœur, Mme Murat. Ce trone usurpé n’ayant pas de bases solides, fut remis à qui de droit »…
D’autres fragments sur Rome, Naples, le Vésuve, son goût pour les promenades solitaires ou pittoresques, des calomnies qui l’atteignirent, des jugements ou maximes sur le caractère (la parole donnée, l’ingratitude, le doute de soi, les âges difficiles, la sagesse, le bavardage, la fatuité, l’amour)…
Esquisses ou anecdotes sur divers personnages, parfois sujets de portraits : le duc d’Orléans, le marquis de Montesquiou, le comte de Ségur, Adèle de Sénange (Mme de Souza), Mlle Duchesnois, le comte de Strogonoff, le cardinal de Bernis, M. Campan, la comtesse de Sabran (depuis, marquise de Boufflers), Felice Fontana, Mlle Quinault, Mme Le Couteux du Moley, la comtesse d’Angevilliers, le prince Henri de Prusse… Etc.
* Source et infos complémentaires : Ader - Vente Feuillets d'Histoire (avril 2019)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Si vous n'avez pas encore lu les Souvenirs d'Elisabeth Vigée Le Brun, réédités de nombreuses fois, dont les superbes éditions illustrées présentées précédemment dans ce sujet...
A paraître, au mois d'avril prochain, en version poche :
Souvenirs
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Mercure de France, Le Temps retrouvé (avril 2020)
656 pages
A paraître, au mois d'avril prochain, en version poche :
Souvenirs
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Mercure de France, Le Temps retrouvé (avril 2020)
656 pages
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Ces souvenirs sont à lire absolument. Un régal.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
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