Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
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Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Bombelles nous offre quelques mots d'enfants, dont celui-ci, charmant ;
Le 22 novembre 1785, le régiment de Savoie, à la suite de la mort du comte de Villefranche (frère de Mme de Lamballe), est attribué au petit duc d’Angoulême, alors âgé de 10 ans.
L'apprenant, il s'exclame "Puisque j'ai un régiment d'infanterie, je vais passer mon régiment en découpure [soldats de plomb] à Berry " boudoi30
Le 22 novembre 1785, le régiment de Savoie, à la suite de la mort du comte de Villefranche (frère de Mme de Lamballe), est attribué au petit duc d’Angoulême, alors âgé de 10 ans.
L'apprenant, il s'exclame "Puisque j'ai un régiment d'infanterie, je vais passer mon régiment en découpure [soldats de plomb] à Berry " boudoi30
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
C'est vraiment mignon ! boudoi30
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Dans ce tableau, qui dépeint le roi Louis XVIII tandis que accueille le duc d'Angoulême de retour de la campagne d'Espagne. Sont présents de nombreux personnages connus :
de gauche Madame Royale, Duchesse D'Angoulême et fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, son mari le Duc D'Angoulême, son beau-Père, le Comte d'Artois, qui tient dans ses bras le petit neveu Henri de Chambord, fils du duc de Berry. Assis au centre de la scène Louis XVIII avec à côté de la petite Louise et la maman, la duchesse de Berry.
Antoine Jean-Baptiste Thomas. 1823 Château de Versailles
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Le Duc d'Angoulême dont j' ignore pratiquement tout de sa vie, mise à part qu'il fut l'époux de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI. La pauvre femme n'eût jamais le bonheur d'avoir un enfant (le Duc étant le malheureux coupable) et Il fut Roi.... très brièvement. Voilà tout ce que je sais du Duc d'Angoulême. C'est vraiment curieux que parfois certains êtres passent totalement incognito, que l'Histoire les laisse dans l'ombre. A se demander s'ils ont existé. boudoi29
Je voulais mettre un portrait, mais cela ne marche pas.
Je voulais mettre un portrait, mais cela ne marche pas.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Majesté a écrit:En voici :
Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême (1775-1844), arborant le cordon bleu et la croix de l'ordre du Saint-Esprit par Joseph Boze :
.
Je trouve cette petite bouche horrible : il ressemble à son oncle Provence ...
Extraits de biographies
Louis Antoine de Bourbon – Petit Fils de France et Fils de France - Dauphin (1776-1783) : Du Duc d’Angoulême à l’éphémère Louis XIX
"Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, devenu Louis Antoine de France, dauphin de France, puis Louis de France, « comte de Marnes », aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » sous le nom de « Louis XIX » (1836-1844). Né le 6 août 1775 à Versailles, il est le fils aîné de Charles X de France (1757-1836) et de son épouse Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805), de la maison de Savoie. Il est titré à sa naissance duc d’Angoulême par Louis XVI de France."
"En outre le roi l’avait titré « Grand Prieur » et donc il résidait au Temple, non pas dans l’affreuse tour des templiers mais dans le charmant palais que s’appropria son père. Le comte d’Artois y donnera de somptueux soupers à l’occasion desquels Marie Antoinette le suppliait sans cesse de faire détruire l’affreuse tour moyenâgeuse qui hérissait ses tours a 30m du Palais. Point de mire de toute la Cour et de toute la France étant le seul héritier mâle outre ses oncles, il connut une chute de popularité et d’affection brutale lorsque la reine accoucha en 1781 d’un fils, puis d’un autre en 1785. En 1781 lorsqu’il s’approcha du berceau du nouveau né il déclara à son père qui lui présentait son cousin qu’il était bien petit… son père s’empressa de lui répondre qu’il le trouverait bien assez grand par la suite !!! Compagnon de jeu idéal et discret il avait toujours eu une certaine admiration et fascination pour sa cousine Madame Royale, fille de Louis XVI. L’air grave, la beauté, la sobriété, la réserve et l’orgueil démesuré de sa cousine le marqueront profondément. Il l’épousera par la suite pour satisfaire aux projets de son oncle Louis XVIII et pour respecter une promesse soit disant formulée par Marie Antoinette et même Louis XVI avant de monter sur l’échafaud qui voulaient ce mariage prétextant qu’une Fille de France ne peut être heureuse qu’en France."
"En 1797 Louis XVIII décide sans tarder de l’initier à la vie politique d’un chef d’état. A l’époque Louis XVIII est très conservateur dans ses opinions et s’affole des idées libérales de son neveu qui est favorable à une monarchie constitutionnelle a l’anglaise. Depuis la première dislocation de l’armée de Condé le duc d’Angoulême vivait auprès de son père au Château de Holyrood en Ecosse. Louis XVIII le considérait comme le dauphin de France depuis la mort au Temple de son cousin Louis XVII. Ardent partisan du mariage avec Madame Royale, récemment libérée par la France et retenue en quasi otage à la Cour d’Autriche Louis XVIII tempêtait contre son neveu qui n’avait pas pris le besoin d’écrire a sa « fiancée ». Il était dur quand il le voulait Louis XVIII et parlait sans cesse à Louis Antoine de ses devoirs de roi en lui reprochant amèrement son ignorance : « Craignez d’être appelé Louis le jockey » lui disait il raillant ainsi ses goûts britanniques. Louis XVIII appelait à cette époque à son secours Madame Royale pour s’efforcer de lui faire disparaître ses mauvaises habitudes. La lettre qu’elle reçut de son « promis » fut joliment tourné mais elle était le fruit d’un brouillon de Louis XVIII.
Voici donc l’époux qu’on lui destinait… un être chétif et malingre, des bras trop longs, des jambes trop grêles, des pieds trop plats… « le type du singe auquel il aspirait » souriait les courtisans en exil qui n’avait rien perdu de leur arrogance versaillaise. Pourtant ce physique lamentable cachait une bonne volonté, un esprit de justice, une grande bonté, une franchise et une loyauté rare. En refusant (par principe et pour la seule raison que l’Autriche était ennemie de la France car en guerre contre son pays la France) d’épouser l’Archiduc Charles, bègue et épileptique, Madame Royale épousera Angoulême (dyslexique et convulsif) et connaîtra une déception affreuse… Angoulême était impuissant et elle seule l’ignorait. Malgré les diverses tentatives et essais malheureux et douloureux, Madame Royale sera blessée a jamais. Impuissant ou non, la Princesse pouvait aussi passer pour stérile par la suite…il faut en effet faire remarquer l’apparition de symptômes androgènes de la chasteté féminine."
Madame Royale née Marie Thérèse Charlotte de France à l’époque de son mariage
"Le 10 juin 1799, il épouse enfin au Château de Mitau en Courlande sa cousine germaine Marie Thérèse de France (1778-1851), fille de Louis XVI.
A partir de 1807 Monseigneur de La Fare évêque de Nancy est chargé par Louis XVIII de lui verser, ainsi qu' à son frère Charles Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, des sommes importantes pour l'entretien de sa Maison et les pensions de l'armée des princes pour assurer la subsistance de ses compatriotes. Toutes les communications du continent avec l'Angleterre étaient interdites et les militaires de l'armée de Condé ne pouvaient plus recourir à Londres pour y toucher du gouvernement britannique leurs pensions alimentaires. Monseigneur de La Fare était chargé de d'ordonnancer et de vérifier le paiement de ces pensions sur des maisons de banque de Vienne, notamment celle du Baron J.J. de Boesner, banquier viennois qui plaçaient les fonds sur Hambourg et Augsbourg ainsi que chez M.A. Gnecco & cie et M.Heath & cie à Gênes. Pour les mois de mars et d' Avril 1807 le versement fut de 18.676,0 livres tournois soit la somme de 149.408 euros 2006, compte tenu de la commission de 130,5 livres de J.J. Baron de Boesner. Parmi les bénéficiaires des pensions on trouve les noms du marquis de Montaignac, du capitaine chevalier de Badasset et du marquis d' Anjorrant entre autres. Monseigneur de La Fare exerça cet emploi périlleux jusqu'à la Restauration."
"Eloigné de sa femme par Louis XVIII qui tient à son « Antigone Royale » et refuse qu’elle rejoigne son époux, il combat en Espagne aux côtés de Wellington en 1814. Le 12 mars 1814, courageux par nature, encouragé par sa femme, il partit pour le sud ouest de la France afin de faire plier les alliés vers un rétablissement des Bourbons. Inconnu des populations françaises, méprisé des troupes anglaises mais distribuant des tracts favorables au retour des Bourbons, il entrait triomphalement à Bordeaux. Aussitôt la ville, la première de France, arracha les couleurs de l’Empire et se rallia au drapeau blanc des Bourbons. A Châtillon où étaient réunis les Alliés en congrès la balance pencha définitivement pour le frère du dernier roi.. Louis XVIII. Louis Antoine avait réussi à amorcer le retournement de situation et jusqu'à sa mort gagna le surnom commémorant son heure de gloire « l’homme du 12 mars ».
Un an plus tard, les ducs d’Angoulême commémorent cet évènement à Bordeaux alors que leur parvient la nouvelle du débarquement de Napoléon et du vol de l’aigle de clochers en clochers. Louis Antoine part pour Toulon afin de pendre le commandement de l’armée du Rhône. Arrivé sur place il constate amèrement la défection des troupes et des maréchaux Ney, Brune et Grouchy. Il fait appel au Roi d’Espagne pour obtenir des troupes ce que ce dernier refuse. Louis Antoine décide de se constituer prisonnier déclarant « je ne crains ni la prison ni la mort ». Napoléon apprenant ce fait déclare « il y a toujours de la chevalerie dans ces races royales » avant de le faire extrader en Espagne. Après Waterloo consacrant définitivement la fin de Napoléon, Louis Antoine retourne dans le sud ouest et parvient à le maintenir hors de la désagrégation nationale, libre de toute occupation internationale, en créant un véritable Royaume d’Aquitaine (identique a celui que Charles IV d’Espagne avait imaginé en 1794 pour Louis XVII), allant jusqu’à remplacer les fonctionnaires placés par son oncle Louis XVIII, révélant un goût et un succès pour le pouvoir."
Le Duc et la Duchesse d’Angoulême à Bordeaux pour l’anniversaire du 12 mars
"Sa troisième grande victoire se fera en Espagne en 1823… un acte minutieusement gommé des livres d’histoire !!! Restauré en 1814, le roi d’Espagne Ferdinand VII revint dans son pays la tête pleine de doctrines absolutistes d’un autre temps. N’appliquant qu’en 1820 a la suite d’un putsch et d’un mouvement de rue la constitution de 1812, il avait raté sa tentative se contre révolution. En 1823, le pauvre despote espagnol se retrouvait dans la même situation que son cousin Louis XVI en 1792 aux Tuileries… souverain dans son pays mais en liberté surveillée dans son palais. La révolte grondait et Châteaubriand s’en alarma et poussa les Bourbons de France a sauver le Bourbon d’Espagne. Politiquement l’occasion était trop belle. En effet en 1823 la France était redevenu un géant politique et ne demandait qu’a redevenir un géant militaire. Louis Antoine à la tête de 100000 hommes atteignit la capitale de Ferdinand VII sans faire tirer un seul coup de feu. Arrivé a Madrid il apprend que son cousin avait été replié de force sur Cadix en otage de son gouvernement et d’un embryon d’armée. La traversée de l’Andalousie se fit sans résistances mais il dut prendre d’assaut la presque île du Trocadéro afin de permettre a la flotte de pilonner la ville de Cadix. Son engagement personnel dans les combats lui valut une grande popularité parmi l’ancienne armée de Napoléon, pourtant peu encline à apprécier ses faits d’arme. Il rédigea un manifeste où il déclarait avec intelligence que si le moindre outrage était fait au Roi et à la famille royale, les ministres et députés et généraux responsables seraient passés par les armes… Cadix capitula. A son retour à Paris il fut vivement acclamé et fêté, titré Prince du Trocadéro par le Roi d’Espagne et généralissime victorieux. Désormais vous saurez l’origine du Trocadéro sur Paris… Ce retour en fête fut programmé le 2 décembre, date anniversaire de la bataille d’Austerlitz… une telle cérémonie et explosion de joie, un tel faste fit dire à Louis Antoine « quelle don- quichotterie nous fait-on aujourd’hui »… il remarqua avec fierté tout de même que l’Arc de Triomphe était enfin achevé et en son honneur."
Festivité du Trocadéro… Louis Antoine présentant ses respects à Louis XVIII
Cuirasse et Casque du Duc d’Angoulême
"En dehors de ces faits d’armes et de bravoure, il menait une vie bourgeoise. Il se levait à 4h30 l’été, à 5h en hiver et se consacrait à l’étude. Econome, il versait le cinquième de son revenu a des œuvres charitables. Son seul luxe était ses écuries, les plus belles de la capitale. Il vivait retiré, fréquentant peu les courtisans. Amoureux fou de sa femme il ne partageait cependant pas son aveuglement politique. Marie Thérèse, forte de ses terribles droits, était du côté des ultras… révolution, tragédies, exil et chagrin l’avaient rendu intransigeante et intraitable… seule la force assurerait le stabilité de la monarchie selon elle. .. Si l’on tente de savoir quel parti actuel représentait assurément les idées politiques de Louis Antoine, on pourrait alors parler de Centre Gauche."
"Complice désormais de son oncle Louis XVIII, convaincu de la Charte constitutionnelle et du libéralisme politique, ce dernier l’appelait dans l’intimité « esperanza » ou « spes » c’est à dire espoir. Louis XVIII lui confia des missions importantes en province sur le thème « union et oubli » que les ultras décryptèrent comme union avec les régicides et oubli des vendéens. Louis XVIII avait confiance en l’avenir à une seule condition : « la couronne nous restera si je survis a mon frère » mettant en lumière les faiblesses du Comte d’Artois futur Charles X. D’ailleurs le futur Charles X s’inquiète de ce prétendant qui est critiqué parce que Bourbon par la gauche et qui est hué par la droite parce que libéral. Louis XVIII meure et Charles X prend le pouvoir fort de sa côte de popularité auprès du peuple."
"En 1824 Louis Antoine devient donc dauphin de France. C’est là où va commencé sa longue traversée du désert et son anéantissement moral, son renversement politique voir son « abdication ». Il entre au Conseil mais il y boude, se renferme sur lui même et ne donne plus son avis… il voit son père courir à sa propre chute emportant avec lui la Couronne et l’avenir des Bourbons. Ecarté de tous les partis pour ce qu’il est ou pour ce qu’il veut comme avenir constitutionnel, il décide de prendre le parti de se mettre en retrait et de laisser la France et sa famille à leur triste sort."
La Duchesse d’Angoulême
"Le 25 juillet 1830, il approuve de sa signature les Ordonnances de son père Charles X qui lui avaient été proposées par son ministre Polignac… en l’absence de Madame Royale… ultra peut être mais fine politique avant tout… Charles X avait attendu son départ en cure pour rendre public les Ordonnances. En apprenant cela la Duchesse d’Angoulême s’écria : « les fous ils ont tout perdu ».
Suite aux émeutes dites des « Trois glorieuses », Charles X abdique le 2 août 1830 en faveur de son petit-fils Henri d'Artois (1820-1883), abdication contresignée par Louis Antoine de France qui déclare renoncer à ses droits en faveur de son neveu. Charles X eut du mal à convaincre son fils de signer qui le court instant entre l’abdication de son père et sa propre abdication était roi de France. Cette abdication, contraire aux lois fondamentales du royaume, est de toute façon sans effets, car Louis Philippe d’Orléans se faisait proclamer roi des Français par les chambres le 7 août, et la famille royale partait pour l’exil le 16 août.
En exil Louis Antoine de France portait le titre de courtoisie de « comte de Marnes ». Avant d’être enterré dans sa dernière demeure au couvent de Nova Gorica à Goritz, en Slovénie, il passa d’abord en Cornouailles et en Ecosse, puis à Prague où l’Empereur leur donna la jouissance d’une partie du Palais du Hradschin. Puis enfin Goritz où Charles X tomba malade, atteint du choléra. Lorsque dans la chambre du défunt roi on cria « vive le roi » à l’adresse de Louis Antoine ce dernier répondit sèchement « taisez vous je ne veux jamais plus porter ce titre de roi ». Il fut tout de même de nouveau consacré Louis XIX mais précisa que si les Bourbons devaient revenir en France ce serait son neveu et pas lui qui montrerai sur le trône.
En 1844 Louis Antoine tombe gravement malade et alerte tellement tout le monde qu’on lui administre l’extrême onction… il ne mourra que 6 mois après cet épisode. En avril son corps n’est plus qu’une plaie. Le 3 juin après un léger mieux il demande les journaux et meurt sans les avoir lu. Madame Royale n’aura pas cessé de le veiller et c’est dans ses bras qu’il s’éteint. Son épouse anéantie perd son fidèle compagnon et avoue connaître un vide atroce dans sa vie."
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_France_(1775-1844)
http://www.nimausensis.com/Nimes/angouleme/VisiteDuchesse.htm
http://www.rinnovamento.it/l/lo/louis_de_france_1775-1844.html
http://membres.multimania.fr/grandesfamilles/FamilleDeBourbon.htm
http://mapage.noos.fr/aden-osteo/Bourbon03.html
http://teaattrianon.blogspot.com/2007/01/duc-dangouleme-husband-of-madame-royale.html
***
Déjà lorsque Louis XVIII fut "rappelé" sur le trône de France, beaucoup voulaient que ce soit sa nièce, la duchesse d'Angoulême qui monte sur le trône des lys... ce qui vaudra à Louis XVIII ce bien joli mot "si la couronne était de roses je la laisserait volontiers à ma nièce, mais elle est d'épines... je la garde"
La restauration sera cruelle pour le Duc d'Angoulême... son épouse qui prônait en exil le pardon, la reconnaissance des "acquis" français, la prudence et donc la concorde nationale ... prônera dès son retour en France l'inverse. Louis XVIII était intransigeant en exil, il saura avec intelligence faire la transition et se montrer souple et roi constitutionnel. Il formait lui même le duc d'Angoulême pour qui il avait beaucoup d'estime. ... d'ailleurs en exil, libéral qu'il était face à un oncle encore trop ancien régime ce dernier s'amusait à lui dire que quand il serait roi il serait "Louis le jockey"!!!
Brillant militaire, on lui doit la prise du Trocadéro et le rétablissement de ses cousins espagnols qui en d'autres temps n'avaient pas soutenu activement le trône de Louis XVI...
Sa plus belle période date du règne de Louis XVIII. Lors des 100 jours, envoyé par sa femme sur Lyon, il verra les troupes se défaire et rejoindre l'Empereur... il se constituera lui même prisonnier et Napoléon , peut être voulant éviter un "nouveau Duc d'Enghien" pouvant lui être fatal auprès des cours européennes, décida de le reconduire à la frontière espagnole. En effet, les Bourbons s'éparpillaient et il devait surtout concentrer ses efforts sur Bordeaux qui faisait dissidence avec à sa tête l'orpheline du Temple... les bonapartistes et troupes ceinturant Bordeaux refusèrent d'employer la force contre la Duchesse "aux terribles droits"....
Lorsque Louis XVIII s'éteint, il aurait préféré à son frère le léger Comte d'Artois son neveu le Duc d'Angoulême pour lui succéder. Que la Duchesse dauphine ne soit plus autant adulée mais toujours respectée cela suffisait. Et puis face à un Charles X "nullissime" le Duc d'Angoulême avait plus de panache... le Trocadéro était un de ses faits d'armes... pour son père le Comte d'Artois les français le revoyait arriver sur Paris avec les troupes alliées en 1814... servir de "lieutenant général" en attendant l'arrivée de Louis XVIII... et surtout voir son incapacité à gouverner car Louis XVIII trouvera une situation explosive à cause de son frère en rentrant...
Sous le règne de son père Charles X, le pauvre Duc d'Angoulême sera "marginalisé" par son père qui s'accroche au pouvoir de "droit divin", qui refuse ce fils Dauphin trop libéral, trop constitutionnel... marginalisé aussi par son épouse qui en étant ultra des ultras ruine sa réputation et celle de son époux... d'ailleurs à la veille de l'explosion de 1830 il n'était pas rare d'entendre lorsqu'elle était à l'opéra "A bas la Reine"!!!!!
Lors des événements de 1830, le duc d'Angoulême cautionne les actes de son père et du cabinet Polignac!!!! c'est cela qui le perdra. Son père désireux de l'éloigner saura à cette occasion le mêler au plus grand fiasco du règne. Pour les révoltés, on veut la chute de Charles X, de Polignac et des ministres et aussi un coup de balais énergique dans cette cour d'ultras... Madame Royale qui revenant de cure par des chemins dangereux ... on a même voulu la prendre en otage!!!!!... découvre un Charles X jouant aux cartes, un époux silencieux et résigné et une cour insouciante des événements. C'est je pense à ce moment là qu'elle a compris... elle venait de perdre la couronne.
Charles X est poussé à l'abdication, offre la lieutenance générale au Duc d'Orléans durant la minorité du Duc de Bordeaux. Au début, il a même abdiqué en oubliant les règles élémentaires des successions... il avait oublié son propre fils!!!!... la Duchesse de Berry réclame la Régence que lui refuse Charles X. Pendant ce temps on rédige un nouvel acte pour Paris en rajoutant le Duc d'Angoulême... signera ne signera pas???
Charles X signe son abdication. La lettre précisait "mon fils qui partage.... " en gros, il fait de même il n'a pas le choix. On amène le papier chez les Angoulême... Louis Antoine hésite et ne veut pas signer... il regarde son épouse, relit l'acte où son père a décidé pour lui... et dans un mouvement d'humeur signe l'acte... durant ce laps de temps il était Louis XIX selon les lois fondamentales du Royaume... et Madame Royale fut Reine de France...
En fait le Duc d'Angoulême fut écœuré de la manière de procéder et se doutait déjà du retour de courrier du traitre Orléans. Pour lui il montrait officiellement son dégoût des affaires. On l'écartait, on ne voulait pas de lui et bien qu'on se débrouille sans lui... non sans présager de la chute de Louis Philippe qui entrainerait celle de toute idée monarchique en France...
Une fois en exil Charles X se comportera comme le Roi. Oubliant ainsi sa signature....
Par contre à sa mort quand les courtisans se dirigèrent vers "Louis XIX", ce dernier fidèle à sa parole n'accepta pas le titre... il affirmera représenter les intérêts de son neveu jusqu'à sa majorité, en quelque sorte un "Régent". Cette royale attitude lui vaudra un regain de sympathie par ceux là même qui se moquaient de lui.
En effet Louis XIX était quelqu'un de parole et jamais il ne se considéra comme un roi mais comme un tuteur chargé de protéger l'héritage et les droits du neveu pour lequel il avait abdiqué...
***
Le jeudi 29 juillet, Paris est en armes, se couvre de barricades, on abat les arbres sur les grands boulevards. A midi, les insurgés sont maîtres du Louvre et des Tuileries. Un gouvernement provisoire est nommé que la Fayette, nommé commandant de la garde nationale, escorte à l'Hôtel de Ville, sous les acclamations du peuple en délire. Ces acclamations ne s'adressent pas aux commissaires-ministres mais à la Fayette.
A Saint-Cloud, Charles X et ses fidèles ne perdent pas courage. Le Roi fait calmement le point de la situation pendant qu'Angoulême, son fils, s'agite, le visage convulsé de tics nerveux. M. d'Haussez conseille la prudence, un repli vers la Loire ou bien Lunéville ... Angoulême lui coupe la parole: " --- Monsieur d'Haussey, je n'aime point les mesures timides. Le meilleur parti, le plus digne, c'est de se faire tuer ! " (pas très malin tout de même ! ) Il veut sortir ! Son père le retient.
Coëtlosquet fait irruption, annonce la perte du Louvre et des Tuilerie, la retraite des royaux vers l'Etoile. Angoulême se prend la tête dans les mains.
Le Roi est fort ému : " --- Voyons messieurs, on m'impose de renvoyer des ministres qui ont toute ma confiance, toute mon affection, qui se sont sacrifiés pour moi, et d'en prendre d'autres qui me sont donnés par mes ennemis. Me voilà dans la position où était mon malheureux frère en 92. J'aurai sur lui le seul avantage d'avoir moins longtemps souffert. En trois jours, tout aura été terminé avec la monarchie. Quant au monarque, sa fin sera la même. Puisqu'il le faut, je vais appeler le duc de Mortemart et l'envoyer à Paris. Je le plains d'avoir mérité la confiance de mes ennemis. S'il a eu des torts, il en est cruellement puni ... Chacun ses chagrins. Un de ceux que je sens le plus vivement, c'est cette pénible séparation."
Il a les larmes aux yeux.
Charles X décide le renvoi du ministère Polignac, l'abrogation des fameuses quatre ordonnances qui ont mis le feu aux poudres, la nomination de Mortemart comme Premier Ministre, avec Gérard à la Guerre et Casimir Périer à l'Intérieur, le retrait des troupes et convocation des Chambres le 3 août. Mais, la même nuit, Lafitte, Thiers et Mignot tombent d'accord pour promouvoir le duc d'Orléans.
Une proclamation, sitôt rédigée, sitôt imprimée, est placardée dès le lendemain matin.
Trois "tendances" se disputent le pouvoir:
--- les bonapartistes en tiennent pour le duc de Reichstadt, Napoléon II, rejeton du premier.
--- les républicains veulent balayer toute la bourbonnaille, Orléans y compris, et offrir la présidence de la République à Gilles César (la Fayette).
--- les orléanistes croient leur poulain (fils d'Egalité) le plus apte à rester fidèle à la cause de la Révolution, et à accepter la Charte.
La Fayette écarte la République pour ne pas être accusé d'ambition personnelle, pour ne pas voir la France "retomber dans les convulsions de 93" , pour ne pas enfin que la liberté soit confisquée par un parti ... Il se rallie à Orléans, le gredin, adhésion décisive ... qu'il faut à présent nommer lieutenant général du royaume.
On colporte que Charles X ne lâchera pas ainsi le morceau et s'apprête à continuer la lutte en Vendée. Le 50 ème de ligne déserte en entier, le 3ème régiment de la garde veut l'imiter. Marmont annonce aux troupes que leur rôle n'est plus de lutter contre l'insurrection, mais de protéger les personnes royales auxquelles elles doivent fidélité.
Mais, dans le même temps, Angoulême, lui, exhorte les soldats à continuer la lutte !!! Gros clash ...
Le Dauphin se précipite chez son père pour récriminer hautement contre Marmont. Charles X fait appeler Marmont et lui dit d'aller s'expliquer avec Angoulême.
Dès que le Dauphin voit Marmont, il hurle: " --- Rendez votre épée !!!!" , saute sur Marmont, se saisit de son épée, s'entaille le doigt et se met à brailler: " --- A moi, gardes du corps, qu'on le saisisse !!!!!"
Charles X essaye de raisonner Marmont et de le réconcilier avec son fils. " ---- Qu'il ne soit plus question de rien, embrassons-nous ! " dit Angoulême en tendant sa main à Marmont qui, pour ne pas la prendre, fait une profonde révérence et se retire. Là-dessus, Marmont se démet de son commandement en jurant fidélité à Charles X, mais en précisant bien que, désormais, il ne se mêlera de rien qui puisse le mettre en rapport avec Angoulême.
Quand même un peu caractériel l'Angoulême !!!
Pendant ce temps, Mortemart est convoqué par le duc d'Orléans: " --- Duc de Mortemart, je ne sais pas si jamais nous reverrons le Roi, mais si vous le rencontrez avant moi, dites-lui bien qu'ils me mettront en pièces avant de me placer la couronne sur la tête. Me voilà sur la route d'être lieutenant-général du royaume sans savoir comment; mais pour la France, comme pour le salut des Bourbons, il me faut l'agrément du Roi et son adhésion au plan que je me propose de suivre. "
Ce Tartuffe se déclare prêt à assumer la régence au nom du duc de Bordeaux.
Et là, Bordonove se demande s'il s'agit d'une comédie, subtile manoeuvre pour enlever au Roi l'idée de poursuivre la lutte ?
Le Dauphin qui craint toujours la vindicte du peuple en armes essuie une grêle de balles sur le pont de Sèvres.
A son retour, il entend la décision de son père de nommer Orléans lieutenant-général du royaume et régent du comte de Chambord : " --- Il est possible qu'en le nommant moi-même, dit Charles, je fasse à son honneur un appel auquel il ne sera pas tout à fait insensible. Il est possible également que cette démarche l'oblige à renoncer à ses projets coupables. Ma confiance peut le compromettre et le forcer ainsi à défendre les intérêts de la Couronne. D'ailleurs je ne vois pas d'autres moyens d'échapper à une situation qui serait pour moi bien affreuse. Je ne veux pas tomber entre les mains de la Fayette."
On conseille au Roi de résister, Paris n'est pas toute la France ... Mais le vieux Roi ne veut pas susciter une guerre civile. L'honneur chevaleresque (dit Bordonove) parle en lui; il compte sur le loyalisme de son cousin Orléans, sur son esprit de famille.
Cette ordonnance signée de sa main est remise à Orléans le lundi 2 août à une heure du matin. Orléans fait répondre au Roi qu'il n'a que faire d'une investiture de sa part dès lors qu'elle lui a déjà été conférée par les députés !!! salopard !!!! C'est bien un Orléans !!!!!!!
C'est donc pour Charles X cette guerre civile qu'il ne veut pas, ou ... l'abdication ...
Il écrit à Orléans : " ---- Mon cousin, je suis profondément peiné des maux qui affligent ou qui pourraient menacer nos peuples, pour n'avoir pas chercher un moyen de les prévenir. J'ai donc pris la résolution d'abdiquer la couronne en faveur de mon petit fils, le duc de Bordeaux. Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu. Vous aurez donc, par votre qualité de lieutenant-général du royaume, à faire proclamer l'avènement d'Henri V à la Couronne ... "
................................................ FIN DE CE BOUTURAGE !
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Mme de Sabran- Messages : 55570
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Merci beaucoup Mme de Sabran. Je viens de tout lire et j'ai beaucoup appris. Ce n'est que récemment que je me suis intéressé aux règnes de Louis XVIII et Charles X alors il me reste tant à découvrir.
Je ne comprends ce que veut dire la phrase que j'ai mise en gras. La France devait être partagée en 1794 et l'Aquitaine aurait été le royaume de Louis XVII, roi de 9 ans ?
Je n'ai jamais lu ça auparavant.
Olivier, en terre inconnue
Mme de Sabran a écrit:
Après Waterloo [...] Louis Antoine retourne dans le sud ouest et parvient à le maintenir hors de la désagrégation nationale [...] en créant un véritable Royaume d’Aquitaine (identique a celui que Charles IV d’Espagne avait imaginé en 1794 pour Louis XVII)
Je ne comprends ce que veut dire la phrase que j'ai mise en gras. La France devait être partagée en 1794 et l'Aquitaine aurait été le royaume de Louis XVII, roi de 9 ans ?
Je n'ai jamais lu ça auparavant.
Olivier, en terre inconnue
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Olivier a écrit:
Je ne comprends ce que veut dire la phrase que j'ai mise en gras. La France devait être partagée en 1794 et l'Aquitaine aurait été le royaume de Louis XVII, roi de 9 ans ?
Je n'ai jamais lu ça auparavant.
Olivier, en terre inconnue
Wiki me tire d'affaire pour te répondre, mon cher Olivier !
L'Espagne participa à la Guerre du Roussillon et fut battue par la France républicaine à cause de mauvais approvisionnements, de la faible préparation de l'armée et du faible moral des troupes face aux Sans-culotte français. L'armée dirigée par le général Ricardos envahit le Roussillon et obtint quelques victoires. À partir de 1794, les troupes espagnoles furent acculées à la retraite. Les Français occupèrent Figueras, Irun, Saint-Sébastien, Bilbao, Vitoria et Miranda de Ebro.
Manuel Godoy conclut avec la France le traité de Bâle en 1795. La république française rendit à l'Espagne les places occupées en échange de l'île de Hispaniola. En remerciement, il reçut le titre de " prince de la paix. "
Voilà pourquoi Charles IV ( ci-dessous ) n'eut pas gain de cause .
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
MERCI Éléonore. Je n'ai pas tout lu dans la deuxième partie, la première expliquant déjà assez bien le parcours du Duc d'Angoulême.
Oui, maintenant quand j'irai au Trocadéro boudoi30 , j'aurai une pensée pour lui.
Au fond, c'était un brave homme, courageux, sincère (avec aussi son épouse) et ma foi bien intelligent. Il y a des passages qui m'ont fait sourire comme celui-ci de Napoléon : il y a toujours de la chevalerie dans ces races royales . Merci mon cher Duc, car venant de Napoléon, ce ne peut être qu'un compliment. boudoi29
Je suis comme vous Olivier, je connais bien mal nos derniers rois de France, à savoir Louis XVIII et Charles X. J'y inclus aussi le Duc, mais aussi Louis-Philippe. Ce n'est que partie remise. Y a-t-il un risque pour que je rêve de Monarchie ? :
Oui, maintenant quand j'irai au Trocadéro boudoi30 , j'aurai une pensée pour lui.
Au fond, c'était un brave homme, courageux, sincère (avec aussi son épouse) et ma foi bien intelligent. Il y a des passages qui m'ont fait sourire comme celui-ci de Napoléon : il y a toujours de la chevalerie dans ces races royales . Merci mon cher Duc, car venant de Napoléon, ce ne peut être qu'un compliment. boudoi29
Je suis comme vous Olivier, je connais bien mal nos derniers rois de France, à savoir Louis XVIII et Charles X. J'y inclus aussi le Duc, mais aussi Louis-Philippe. Ce n'est que partie remise. Y a-t-il un risque pour que je rêve de Monarchie ? :
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Trianon a écrit: Y-a-t-il un risque pour que je rêve de Monarchie ? :
Comment ! Ce n'est pas déjà fait ?!! :
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Merci pour ce supplément sur la guerre du Roussillon. Je viens d'aller sur wikipédia pour mieux la situer et malheureusement pour mes connaissances, son nom indique bien sa localité. Alors je chercher à comprendre ce qu'il se passe en Aquitaine au même moment et comment Louis XVII aurait put être roi d'Aquitaine selon le vœu de Charles IV.
Olivier, furet
Olivier, furet
Dernière édition par Olivier le Ven 11 Mar 2016, 18:46, édité 2 fois
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Je trouve un élément qui répète ce projet de Charles IV roi d'Espagne sans donner plus d'info :
Dans le cas d'une victoire des Espagnols (et des Portugais avec les Anglais) sur les Français dans le sud de la France, suite aux batailles dans le Roussillon et un peu dans les Pyrénées, Charles IV souhaitait négocier ceci :
Il exigeait l'élargissement du jeune Louis XVII, détenu au temple, et la concession des provinces françaises limitrophes de la Péninsule pour en former un Royaume à son parent, sous le nom de souveraineté d'Aquitaine. La France refusa de souscrire à de pareils engagements. La mort du fils de Louis XVI vint lever tous les obstacles ; et, le 22 juillet 1795 [le traité de Bâle fut signé]".
Ainsi ce royaume d'Aquitaine aurait recueilli les royalistes avec comme roi Louis XVII ? l'idée de Charles IV était peut-être de créer une zone entre l'Espagne et la France révolutionnaire (et parisienne).
En 1815, Louis-Antoine d'Artois reprend alors cette idée de royaume d'Aquitaine ? Il agit depuis Bordeaux, mais je ne sais pas encore s'il se voyait lui comme roi d'Aquitaine. Je crois pourtant que dès la défaite de Napoléon, Louis XVIII redevient roi de France.
Tout cela me semble des projets, des discussions au grè des événements.
Ça m'a fait un choc d'imaginer Louis XVII roi d'Aquitaine !
Olivier, à ça près
Dans le cas d'une victoire des Espagnols (et des Portugais avec les Anglais) sur les Français dans le sud de la France, suite aux batailles dans le Roussillon et un peu dans les Pyrénées, Charles IV souhaitait négocier ceci :
Il exigeait l'élargissement du jeune Louis XVII, détenu au temple, et la concession des provinces françaises limitrophes de la Péninsule pour en former un Royaume à son parent, sous le nom de souveraineté d'Aquitaine. La France refusa de souscrire à de pareils engagements. La mort du fils de Louis XVI vint lever tous les obstacles ; et, le 22 juillet 1795 [le traité de Bâle fut signé]".
Ainsi ce royaume d'Aquitaine aurait recueilli les royalistes avec comme roi Louis XVII ? l'idée de Charles IV était peut-être de créer une zone entre l'Espagne et la France révolutionnaire (et parisienne).
En 1815, Louis-Antoine d'Artois reprend alors cette idée de royaume d'Aquitaine ? Il agit depuis Bordeaux, mais je ne sais pas encore s'il se voyait lui comme roi d'Aquitaine. Je crois pourtant que dès la défaite de Napoléon, Louis XVIII redevient roi de France.
Tout cela me semble des projets, des discussions au grè des événements.
Ça m'a fait un choc d'imaginer Louis XVII roi d'Aquitaine !
Olivier, à ça près
Dernière édition par Olivier le Ven 11 Mar 2016, 18:49, édité 1 fois
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Olivier a écrit:
Ca m'a fait un choc d'imaginer Louis XVII roi d'Aquitaine !
Olivier, à ça près
Oui, c'est un choc !!! C'est dingue !
Merci pour tous ces détails que j'apprends comme toi . Au gré des événements, comme tu dis ! L'Europe était sens dessus dessous et Napoléon va arriver pour tirer les marrons du feu .
Eléonore, à toutes fins utiles
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Même si officiellement ce fait n’est que peu évoqué, on peut considérer que Louis XIX a bien régné sur la France. En effet, lorsque Charles X signe son abdication le 2 août 1830, son fils signe l’acte de renoncement à la couronne.
Or, entre le moment de l’abdication de son père et la signature de son acte de renoncement, vingt minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles, il fut officiellement Louis XIX.
Ces vingt minutes font de lui le roi ayant régné durant le laps de temps le plus court (Jean Ier a pour sa part régné cinq jours).
Aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » (1836-1844). Lors des évènements des Trois Glorieuses, il a été un très éphémère roi de France durant vingt minutes très exactement, sous le nom de Louis XIX entre l’abdication de son père et la sienne en faveur de son neveu. Il s’exile avec le titre de courtoisie de « comte de Marnes » et devient l’aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » (1836-1844). Il fut colonel général des cuirassiers et dragons, Grand-Amiral de France et Généralissime de l’armée d’Espagne.
Né le 6 août 1775 à Versailles, il est le fils aîné de Charles X de France (1757-1836) et de son épouse Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805), de la maison de Savoie. Il est titré à sa naissance duc d’Angoulême par Louis XVI de France.
Il émigre le 13 juillet 1789 avec son père, et rejoint l’armée de Condé en 1792 financée pour grande part par le gouvernement britannique.
Le 10 juin 1799, il épouse au château de Mittau (Russie) sa cousine germaine Marie Thérèse de France (1778-1851), fille de Louis XVI. Le couple n’eut pas d’enfants.
Le duc d’Angoulême combat en Espagne aux côtés de Wellington en 1814. Il rentre en France à la Restauration.
En mars 1815, il est en voyage officiel à Bordeaux quand il apprend le débarquement de Napoléon à Golfe Juan. Il milite alors avec son épouse pour les royalistes pour empêcher le ralliement de Bordeaux à l’ex-empereur. Toutefois, il échoue et se voit contraint d’émigrer quinze jours après Louis XVIII, le 3 avril 1815 dès le début des Cent-Jours .....
Bien à vous.
Or, entre le moment de l’abdication de son père et la signature de son acte de renoncement, vingt minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles, il fut officiellement Louis XIX.
Ces vingt minutes font de lui le roi ayant régné durant le laps de temps le plus court (Jean Ier a pour sa part régné cinq jours).
Aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » (1836-1844). Lors des évènements des Trois Glorieuses, il a été un très éphémère roi de France durant vingt minutes très exactement, sous le nom de Louis XIX entre l’abdication de son père et la sienne en faveur de son neveu. Il s’exile avec le titre de courtoisie de « comte de Marnes » et devient l’aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » (1836-1844). Il fut colonel général des cuirassiers et dragons, Grand-Amiral de France et Généralissime de l’armée d’Espagne.
Né le 6 août 1775 à Versailles, il est le fils aîné de Charles X de France (1757-1836) et de son épouse Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805), de la maison de Savoie. Il est titré à sa naissance duc d’Angoulême par Louis XVI de France.
Il émigre le 13 juillet 1789 avec son père, et rejoint l’armée de Condé en 1792 financée pour grande part par le gouvernement britannique.
Le 10 juin 1799, il épouse au château de Mittau (Russie) sa cousine germaine Marie Thérèse de France (1778-1851), fille de Louis XVI. Le couple n’eut pas d’enfants.
Le duc d’Angoulême combat en Espagne aux côtés de Wellington en 1814. Il rentre en France à la Restauration.
En mars 1815, il est en voyage officiel à Bordeaux quand il apprend le débarquement de Napoléon à Golfe Juan. Il milite alors avec son épouse pour les royalistes pour empêcher le ralliement de Bordeaux à l’ex-empereur. Toutefois, il échoue et se voit contraint d’émigrer quinze jours après Louis XVIII, le 3 avril 1815 dès le début des Cent-Jours .....
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Je viens justement d'achever la lecture du " Secret de Madame Royale " d'André Castelot .
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Et que dit ce livre de ce secret?
Est-ce toute l'affaire de la comtesse des Ténèbres qu'il évoque?
Bien à vous.
Est-ce toute l'affaire de la comtesse des Ténèbres qu'il évoque?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Non, cela concerne l'exfiltration de Louis XVII.
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Il me semblait bien ne pas avoir trop lu sur die Dunkelgräfin chez Castelot... qui semble dire que si Louis XVII n'était pas mort au Temple, Marie-Thérèse le savait?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
André Castelot affirme qu'elle savait. Je ne suis pas sûre que tu apprécies ses déductions ... boudoi32
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Les apprécier ou pas n'est pas la question, c'est surtout que cela ne me paraît pas fiable... au vu de la réaction de Madame Royale à l'arrivée de Madame de Chanterenne....
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
ANDRE CASTELOT était très au fait de l'affaire d'ALLEMAGNE, mais ne tenait pas à l'évoquer.
MARIE ANTOINETTE :
MARIE ANTOINETTE :
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3731
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Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Bon retour parmi nous, chère Marie-Antoinette !!!
J'espère que vous êtes en pleine forme ! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
J'espère que vous êtes en pleine forme ! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Heureux de vous relire, chère MARIE ANTOINETTE, tout le forum était en pensées avec vous ces derniers jours ! :;\':;\':; :;\':;\':; :;\':;\':;
Bien à vous. 3196910
Bien à vous. 3196910
Invité- Invité
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Je suis de retour mais complètement "à plat" avec cortisone et gros pansement - il faut que je récupère pour le 13 décembre, même mourant je serai présente aux ARCHIVES.....
Je viens de faire un nettoyage de 548 courriels pour peu de profit, et immédiatement j'ai ouvert le FORUM qui m'a manqué pendant ces huit jours d’hôpital dans une chambre seule !!!!!!
Quelle joie de retrouver RIGNON et les amis(e)s, sans oublier mon pot de colle "MADEMOISELLE TARA"
MARIE ANTOINETTE :
Je viens de faire un nettoyage de 548 courriels pour peu de profit, et immédiatement j'ai ouvert le FORUM qui m'a manqué pendant ces huit jours d’hôpital dans une chambre seule !!!!!!
Quelle joie de retrouver RIGNON et les amis(e)s, sans oublier mon pot de colle "MADEMOISELLE TARA"
MARIE ANTOINETTE :
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