Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
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Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
MARIE ANTOINETTE a écrit:Je suis de retour mais complètement "à plat" avec cortisone et gros pansement - il faut que je récupère pour le 13 décembre, même mourant je serai présente aux ARCHIVES.....
Nous y comptons mordicus !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Je complète l'une de nos dernières énigmes concernant le jeune duc d'Angoulême en 1785 qui au lendemain du décès du duc d'Orléans, s'est vu gratifié de " rumeurs flatteuses " au sujet de son rang dans la Maison de France.
Pendant quelques jours, Versailles bourdonne sur l'avenir de la Maison d'Orléans et celui du fils aîné du comte d'Artois.
Cette rumeur repose sur le maintien du titre de Premier Prince du Sang sur la tête du futur Philippe Égalité. Faut-il lui conserver oui ou non ?
M. Le marquis de Bombelles dans son Journal consigne cette effervescence qui transpire au sommet de l'État.
Voici les passages de ce Journal :
" Le 13 novembre 1785,
L'intérêt de la Cour et de la ville est dirigé en ce moment sur M. le duc d'Orléans, qui est à toute extrémité, d'une goutte remontée.
( ......... ) Avec lui vont finir divers avantages attachés à la condition de premier prince du sang. M. le duc de Chartres, reculé par les enfants de M. le comte d'Artois, n'aura plus de chancelier ni d'autres officiers payés par le roi. "
Le 18 novembre 1785 :
" M. le duc d'Orléans est mort hier soir à six heures. "
Le 29 novembre 1785 :
" En arrivant chez le baron de Besenval, nous avons appris la nomination de M. du Crest à la place de chef du conseil de M. le duc d'Orleans et la suppression des 50.000 écus que donnait le Roi à ce prince, déchu aujourd'hui du rang de premier prince du sang. On avait cru pendant quelques jours que le feu roi avait assuré, au contrat de mariage de M. le duc de Chartres ( aujourd'hui duc d'Orléans ) la conservation du rang et des prérogatives y attachées, mais c'était sans fondement. Le jour que M. le duc de Normandie aura des enfants, M. le duc d'Angoulême, maintenant Altesse royale, deviendra premier prince du sang s'il épouse, comme on l'a projeté, Madame, fille du Roi. "
Le 10 décembre 1785 :
" Ce prince ( le duc d'Orléans ) recueille dans cette circonstance, un petit avantage honorifique, qui se trouve en contradiction avec les dernières décisions du Roi touchant l'état de premier prince du sang. M. le duc d'Orléans ayant pris dans sa requête ce titre, M. de Calonne a été embarrassé pour savoir s'il devait lui laisser prendre. M. le baron de Breteuil ayant fait le devoir de sa charge, celui de présenter dans le temps les principes qui décidaient la question, a laissé M. le Contrôleur général le maître du parti qu'il prendrait et, sur le rapport fait au Conseil, Sa Majesté a dit qu'on pouvait sans inconvénient laisser prendre à M. le duc d'Orléans le titre de premier prince du sang. Il y a tout lieu de croire que, du temps de M. de Maurepas, ce ministre, nourri dans nos vieilles formes, eût obtenu du Roi de soutenir le refus qui avait été fait à M. le duc d'Orléans, en remettant sous les yeux de Sa Majesté la conséquence d'une facilité qui forcera à multiplier les fils de France pour marquer une différence entre les enfants de M. le comte d'Artois et M. le duc d'Orléans. "
A la suite de ce témoignage, je donnerai une autre source, plus nuancée, et d'autres détails sur cette épineuse question.
Pendant quelques jours, Versailles bourdonne sur l'avenir de la Maison d'Orléans et celui du fils aîné du comte d'Artois.
Cette rumeur repose sur le maintien du titre de Premier Prince du Sang sur la tête du futur Philippe Égalité. Faut-il lui conserver oui ou non ?
M. Le marquis de Bombelles dans son Journal consigne cette effervescence qui transpire au sommet de l'État.
Voici les passages de ce Journal :
" Le 13 novembre 1785,
L'intérêt de la Cour et de la ville est dirigé en ce moment sur M. le duc d'Orléans, qui est à toute extrémité, d'une goutte remontée.
( ......... ) Avec lui vont finir divers avantages attachés à la condition de premier prince du sang. M. le duc de Chartres, reculé par les enfants de M. le comte d'Artois, n'aura plus de chancelier ni d'autres officiers payés par le roi. "
Le 18 novembre 1785 :
" M. le duc d'Orléans est mort hier soir à six heures. "
Le 29 novembre 1785 :
" En arrivant chez le baron de Besenval, nous avons appris la nomination de M. du Crest à la place de chef du conseil de M. le duc d'Orleans et la suppression des 50.000 écus que donnait le Roi à ce prince, déchu aujourd'hui du rang de premier prince du sang. On avait cru pendant quelques jours que le feu roi avait assuré, au contrat de mariage de M. le duc de Chartres ( aujourd'hui duc d'Orléans ) la conservation du rang et des prérogatives y attachées, mais c'était sans fondement. Le jour que M. le duc de Normandie aura des enfants, M. le duc d'Angoulême, maintenant Altesse royale, deviendra premier prince du sang s'il épouse, comme on l'a projeté, Madame, fille du Roi. "
Le 10 décembre 1785 :
" Ce prince ( le duc d'Orléans ) recueille dans cette circonstance, un petit avantage honorifique, qui se trouve en contradiction avec les dernières décisions du Roi touchant l'état de premier prince du sang. M. le duc d'Orléans ayant pris dans sa requête ce titre, M. de Calonne a été embarrassé pour savoir s'il devait lui laisser prendre. M. le baron de Breteuil ayant fait le devoir de sa charge, celui de présenter dans le temps les principes qui décidaient la question, a laissé M. le Contrôleur général le maître du parti qu'il prendrait et, sur le rapport fait au Conseil, Sa Majesté a dit qu'on pouvait sans inconvénient laisser prendre à M. le duc d'Orléans le titre de premier prince du sang. Il y a tout lieu de croire que, du temps de M. de Maurepas, ce ministre, nourri dans nos vieilles formes, eût obtenu du Roi de soutenir le refus qui avait été fait à M. le duc d'Orléans, en remettant sous les yeux de Sa Majesté la conséquence d'une facilité qui forcera à multiplier les fils de France pour marquer une différence entre les enfants de M. le comte d'Artois et M. le duc d'Orléans. "
A la suite de ce témoignage, je donnerai une autre source, plus nuancée, et d'autres détails sur cette épineuse question.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Louis XVIII ne semblait pas optimiste quant à sa succession, une fois le duc de Berry mort. Il y avait son frère, son neveu Angoulême. J'ai lu qu'il ne se faisait guère d'illusions sur les capacités de ces deux-là à gouverner sagement la France. Restait le fils de Berry.
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"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, dauphin, Louis XIX
Présenté prochainement en vente aux enchères...
- Portrait de Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulème, en costume de Grand Amiral (1775-1844)
Attribué à François-Joseph KINSON (Bruges, 1771 - 1839)
Toile d'origine de Belot
77 x 90 cm
Note de la maison de vente :
Notre tableau repend, avec plusieurs variantes et dans un cadrage plus serré, le portrait en pied du duc d'Angoulême en costume de Grand Amiral de Kinson conservé au musée des beaux-arts de Bordeaux (Salon de 1819).
La pose est la même, mais l'habit change légèrement, le bas de la redingote laissant place ici à un pantalon. Les deux tableaux montrent au second plan le port, mais les bateaux ne sont pas disposés de la même façon.
Portrait du duc d'Angoulême
François-Joseph Kinson
Huile sur toile, c. 1810
Image : Musée des Beaux Arts de Bordeaux / Crotos Lab
Né à Versailles, fils aîné du comte d'Artois, futur roi Charles X, Louis-Antoine épouse en 1799 sa cousine Marie-Thérèse, fille de Louis XVI.
Engagé dans l'armée anglaise de Wellington, il entre de la ville de Bordeaux en 1814, exploit que célèbre notre toile.
Il y reste jusqu'en 1815 et organise depuis cette ville la résistance du midi de la France contre le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.
A l'abdication de son père, il renonce à ses droits et suit celui-ci en exil, puis meurt en Vénétie en 1844.
Kinson l'a portraituré à plusieurs reprises, par exemple en costume de généralissime de l'armée d'Espagne (1825, château de Versailles).
Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême (1775-1844)
François-Joseph Kinson
Huile sur toile, 1825
Collection Charles X
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
* Source et infos complémentaires : Auction Art Remy Le Fur & Associés - Vente Collection Olivier Aaron (8 oct. 2019)
- Portrait de Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulème, en costume de Grand Amiral (1775-1844)
Attribué à François-Joseph KINSON (Bruges, 1771 - 1839)
Toile d'origine de Belot
77 x 90 cm
Note de la maison de vente :
Notre tableau repend, avec plusieurs variantes et dans un cadrage plus serré, le portrait en pied du duc d'Angoulême en costume de Grand Amiral de Kinson conservé au musée des beaux-arts de Bordeaux (Salon de 1819).
La pose est la même, mais l'habit change légèrement, le bas de la redingote laissant place ici à un pantalon. Les deux tableaux montrent au second plan le port, mais les bateaux ne sont pas disposés de la même façon.
Portrait du duc d'Angoulême
François-Joseph Kinson
Huile sur toile, c. 1810
Image : Musée des Beaux Arts de Bordeaux / Crotos Lab
Né à Versailles, fils aîné du comte d'Artois, futur roi Charles X, Louis-Antoine épouse en 1799 sa cousine Marie-Thérèse, fille de Louis XVI.
Engagé dans l'armée anglaise de Wellington, il entre de la ville de Bordeaux en 1814, exploit que célèbre notre toile.
Il y reste jusqu'en 1815 et organise depuis cette ville la résistance du midi de la France contre le retour de Napoléon de l'île d'Elbe.
A l'abdication de son père, il renonce à ses droits et suit celui-ci en exil, puis meurt en Vénétie en 1844.
Kinson l'a portraituré à plusieurs reprises, par exemple en costume de généralissime de l'armée d'Espagne (1825, château de Versailles).
Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême (1775-1844)
François-Joseph Kinson
Huile sur toile, 1825
Collection Charles X
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
* Source et infos complémentaires : Auction Art Remy Le Fur & Associés - Vente Collection Olivier Aaron (8 oct. 2019)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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