Marie-Antoinette, les livres de Imbert de Saint-Amand

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...    un malheureux oublié dans cette section des biographies de Marie-Antoinette :

Arthur-Léon Imbert de Saint-Amand
(1834 – 1900)


Il a pourtant été prolixe !  
J'ai dans ma bibliothèque les Beaux jours de Marie-Antoinette et l'Agonie de la royauté .

Merci d'avoir réparé cet oubli, Éléonore !
On en a déjà parlé en d'autres temps, aussi je ne pensais pas l'avoir zappé ici.
J'aime beaucoup cet auteur grâce auquel j'ai appris pas mal de détails car il a une approche de Marie-Antoinette qui est singulière.

Pour les Beaux jours de Marie-Antoinette, on n'a pas affaire à une biographie purement chronologique, mais un peu comme le fera Simone Bertière, l'auteur évoque la Reine par thèmes. C'est ainsi que le sacre, l'étiquette, les appartements, le petit Trianon... les amis de la reine, son caractère... et bien d'autres aspects seront abordés, décrits et commentés avec précision.

A la manière de Pierre de Nolhac, Imbert de Saint-Amand considère Marie-Antoinette par époque selon ses différents ouvrages.

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c'est un auteur à découvrir !!!


Bien à vous.

Je m'aperçois que je n'ai que trois ouvrages de cet auteur...
J'ose espérer que La cour de Marie-Antoinette est pas mal repris dans Les beaux jours de Marie-Antoinette àè-è\':


Bien à vous.

Majesté a écrit:Je m'aperçois que je n'ai que trois ouvrages de cet auteur...
J'ose espérer que La cour de Marie-Antoinette est pas mal repris dans Les beaux jours de Marie-Antoinette àè-è\':

Vous n'avez que trois ouvrages de cet auteur. C'est déjà pas trop mal, non ?
Je serai curieuse d'aller fouiner dans la bibliothèque de certains d'entre vous. boudoi29
Mr Imbert de Saint-Amand était en effet prolixe quant à la vie de la Reine. Je suis sûre que son style du XIXème doit être en plus délicieux, comme j'aime tant.  boudoi30

Trianon a écrit:
Vous n'avez que trois ouvrages de cet auteur. C'est déjà pas trop mal, non ?

Je ne me plains pas, rassurez-vous, je constate seulement ce manque alors que je pensais avoir tout acquis des écrits de l'auteur sur Marie-Antoinette...


Bien à vous.

La dernière année de Marie-Antoinette de Imbert de Saint-Amand est lisible ici en full text :

https://archive.org/stream/ladernireann00imbe/ladernireann00imbe_djvu.txt

Vous qui avez un culte pour la mémoire de Marie- Antoinette, allez comme en pèlerinage à son cachot de la Conciergerie, car ce cachot est véritablement un sanctuaire. Vous suivez un corridor sombre, au rez-de- chaussée, et vous arrivez devant une porte étroite,
aux pesants verrous de fer. L'ouverture de cette porte a été abaissée par les Terroristes, parce que la reine leur avait dit : « Quoi que vous fassiez, vous ne me ferez pas courber le front ». Alors ils se sont arrangés de manière à ce que la victime, pour passer par cette
porte, en se rendant de la prison à l'échafaud, fût absolument obligée de se baisser. Le gardien vous dit : Voilà le cachot de la reine. Une impression de douleur, de respect, de religion, vous saisit. Eh quoi ! ce réduit obscur, cette petite pièce humide, glaciale, ce caveau, ce cabanon, c'est le dernier séjour de Marie- Antoinette !... Quel supplice que la captivité ! N'est-ce pas le sort des vivants enfermés dans une tombe, la mort avec le sentiment de la vie ?

Ce petit aperçu donne tout de suite le ton, un tantinet larmoyant, de ce cher Saint-Amand .  Mais aussi, reconnaissons que s'il est un sort sur lequel on puisse verser des larmes, c'est bien celui de Marie-Antoinette ...

N'est-ce pas ?  
Mais il y en eût beaucoup d'autres dont je n'ai pas souvenance dans le moment. A part la destinée de ses enfants.
Merci Éléonore pour ces quelques lignes de Saint-Amand. Nous connaissons tant au XXIème siècle l'horrible mot de "terroristes" qu'utilise Imbert de Saint-Amand pour les bourreaux de la Reine. Comme je ressens cette femme quand elle dit : "Quoi que........ le front".

Si mon compte est exact, je dois posséder six voire sept ouvrages de cet auteur consacrés à MARIE ANTOINETTE - je vais , ce soir, en faire l'inventaire et vous le donnerez avec exactitude dès demain.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Hum ! : N'oubliez pas, Marie-Antoinette, car vous savez que je me fie souvent à vos dires, en tous cas pour Madame Royale.

Le travail que je commence pourrait s'appeler : journal d'une captive ; j'essaierai de raconter autant que possible, jour par jour, les émotions et les chagrins de la reine, depuis le 21 septembre 1792, jour où la royauté meurt après une cruelle agonie, jusqu'au 16
octobre 1793, jour où la veuve du roi porte sa tête sur l'échafaud.
• Quand j'écrivais les Beaux jours de Marie- Antoinette à chaque chapitre, l'avenir de la reine jetait une ombre mélancolique sur les temps de splendeur et de prospérité. En retraçant aujourd'hui la Dernière année de Marie-Antoinette, je ferai çà et là un retour sur son passé radieux, je rappellerai les heures de délices et de triomphes. Je trouverai sur le calendrier bien des anniversaires dont les
contrastes saisissants étreignaient le cœur de la martyre. Les crucifigatur ne me feront pas oublier les anciens hosannah. Je comparerai à l'escabeau de bois le trône ; à la hideuse charrette les carrosses de gala ruisselants d'or, attelés de huit chevaux blancs; aux gémonies
l'apothéose, et je me souviendrai de la pensée de Dante : " Il n'y a pas de plus grande douleur que de se rappeler les temps heureux dans les jours de misère ".

( Imbert de Saint-Amand )

chose promise, chose due, voici la liste des ouvrages en ma possession
se présentant sous deux collections, mais chez le même éditeur

LES FEMMES DE VERSAILLES
La cour de LOUIS XV
Les derniers jours de LOUIS XV............................... 1883
Les beaux jours de Marie-Antoinette........................ 1885
Marie-Antoinette et la fin de l'ancien régime............  1885

LES FEMMES DES TUILERIES
Le château des TUILERIES...................................   1880
Marie-Antoinette aux TUILERIES............................  1885
Marie-Antoinette et l'agonie de la Royauté.............   1886
La dernière année de Marie-Antoinette..................

Ce jour sur EBAY,  reliés, il y a deux exemplaires de cette série, mais sur AMAZON on trouve des tirages en reprint.
Les deux ouvrages concernant LOUIS XV sont à posséder car on rencontre la dauphine lors de son arrivée jusqu'au 10 Mai 1774.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Merci , chère MARIE ANTOINETTE

J'ai idée que Marie-Antoinette et l'agonie de la Royauté doit ressembler à Marie-Antoinette et la fin de l'ancien régime... comme j'ai le premier... c'est déjà ça 


Bien à vous.

Je ne peux vous l'affirmer car j'ai lu cet ensemble lL y a bien longtemps et comme il s'agit de deux volumes avec des titres différents mais dans la même série, il faudrait les reprendre et surtout les relire.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Imbert de Saint-Amand a une plume extrêmement lyrique, frisant parfois la grandiloquence, normale pour l'époque à laquelle il écrit. Il faut le lire tout de même . D'autant que l'on a le plaisir de le dénicher sans le chercher, en fouillant le fatras d'un bouquiniste .
Oh tiens ! bonne surprise ! :n,,;::::!!!:

Bonsoir à tous. Heureux de vous retrouver.
Je lis actuellement "Les beaux jours de Marie Antoinette". Première chose, vu la date de parution de l'ouvrage, on se sent plus proche de la Reine. Ensuite on devine l'auteur archi fan de la Reine, que d'éloges. Mais ce qui me surprend le plus est qu'il y parle plus du Duc de Lauzin ( >10 pages) que du Comte de Fersen (5 pages). En gros ce dernier est un gentil petit gars qui préfère partir en Amérique pour éviter de succomber... Etc.. Etc.. L'auteur aurait été jaloux de ce dernier ?????? ou alors le bel Axel n'est pas celui qu'on nous décrit aujourd'hui ???. Je suis sur que parmi vous certains pourront m'éclairer
Amitiés. Bonsoir

Ravie de votre retour aussi, Grand Canal !  
J'ai lu cet ouvrage, très hagiographique en effet, de Saint-Amand, mais il y a si longtemps ...  Il doit être quelque part dans  ma bibliothèque.  Je n'en garde pas un souvenir bien précis.  

Grand canal a écrit:
Mais ce qui me surprend le plus est qu'il y parle plus du Duc de Lauzin ( >10 pages) que du Comte de Fersen (5 pages). En gros ce dernier est un gentil petit gars qui préfère partir en Amérique pour éviter de succomber... Etc.. Etc.. L'auteur aurait été jaloux de ce dernier ??????

Votre interprétation n'est pas si improbable, après tout !    Je me suis déjà fait cette réflexion au sujet de contempteurs de Fersen qui tendent à occulter sa présence et minimiser son importance auprès de Marie-Antoinette .
 Peut-être êtes-vous dans le vrai ?!
Pour prendre toute la mesure de la relation du bel officier suédois avec la reine, il faut lire leur correspondance dans son intégralité. Je vous conseille, que dis-je, je vous recommande le livre d'Evelyn Farr " Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète ".
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3807-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-la-correspondance-secrete-d-evelyn-farr?highlight=fersen

Merci infiniment Madame
Avec le temps n'a-t-on pas mis trop en avant cette relation, histoire de mettre un peu de piment ?

Ah voilà, cher Grand Canal !      
J'ai retrouvé mes deux volumes :  Les beaux jours et L'agonie de la royauté .

Comme vous le dites, Saint Amand consacre à chacun un chapitre, plus étendu pour Lauzun que pour Fersen.  
C'est normal :  il ignore, au moment où il rédige les Beaux jours,  la publication du journal et de la correspondance de Fersen par le baron de Klinckowström, puisqu'il n'en dit mot, comme il ignore que des caviardages obscurcissent étrangement cette correspondance.

Il écrit  :
Il se rencontre quelques hommes, le nombre en est très restreint, je l'avoue, qui ont l'âme assez généreuse pour éprouver des affections entièrement désintéressées, et qui, devant certaines femmes d'élite, ont un tel sentiment d'admiration et de respect qu'ils ordonnent à leurs sens de se taire, au moment même où leur imagination et leur coeur parlent plus fort.  Ces affections-là sont aussi réservées que celles qui ont leur source dans le sensualisme et la vanité sont bruyantes. Ennoblies par l'esprit de sacrifice, elles ne connaissent ni les soupçons ni les reproches; l'égoïsme et la fatuité n'y ont point de place.  Elles sont d'autant plus vives et plus profondes qu'elles craignent de se manifester, et ne veulent pas même qu'on les devine.  Si elles font parfois souffrir les hommes qui en sont atteints, elles les poussent en même temps à aimer et à bénir leur souffrance. C'est plus que de l'amitié, c'est une sorte de religion .
 Tel était, croyons-nous, le sentiment du comte de Fersen à l'égard de Marie-Antoinette .

( ... )

Entre Fersen et Lauzun, le contraste est complet. Lauzun, c'est le fat brillant, le Don Juan, le Lovelace prodigue, aimable, dissipateur, insatiable de plaisirs, de succès, d'aventures, ne craignant rien que le silence, toujours en vue et toujours éblouissant .     Fersen, c'est l'homme qui se recueille, qui se tait, qui s'efface, qui préfère les affections discrètes et respectueuses aux amours hardies et retentissantes, qui tient surtout au témoignage de sa conscience, courageux sans forfanterie, chevaleresque sans affectation, un vrai type d'homme de coeur dans la plus généreuse acception de ce mot ...

( ... )

La reine avait, croyons-nous, une affectueuse estime, plus encore une profonde sympathie pour Fersen, dont elle avait su deviner le dévouement et la grandeur d'âme; mais ce sentiment auquel se mêlait peut-être aussi une nuance de tendresse toute platonique, ne s'écartait ni de la morale ni du devoir .

Grand canal a écrit:
Avec le temps n'a-t-on pas  mis trop en avant cette relation, histoire de mettre un peu de piment ?

Croyez-vous vraiment qu'il faille en rajouter ?  ... quand Marie-Antoinette écrit elle-même :
  ...   rien au monde ne pourra m'empêcher de vous adorer jusqu'à la mort ...

Lecture est faite actuellement très progressivement, sous ces caviardages, grâce aux progrès de la science.



http://ressources.chateauversailles.fr/IMG/pdf/epi_codes_secrets.pdf

Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t91p650-la-correspondance-de-marie-antoinette-et-fersen

Merci merci.

Mais je vous en prie, c'est un plaisir !

Le livre de Imbert de Saint-Amand a été écrit antérieurement à la découverte de la correspondance de Fersen avec Marie-Antoinette. Cette correspondance ne sera ensuite divulguée que très progressivement, d'abord par le baron de Klinckowström (avec beaucoup de pointillés et de caviardages), puis par Alma Söderhjelm et enfin par Evelyn Farr. Il est donc logique que Imbert de Saint-Amand ne consacre finalement que 5 pages à Fersen.

Jusque récemment encore, on n'avait pas pris toute la mesure de cette liaison. Mais les recherches progressent et je suis d'ailleurs satisfait de constater que le château de Versailles qui autrefois ignorait Fersen, le met aujourd'hui à l'honneur : outre qu'il est maintenant mentionné sur le site du château, son logement au-dessus de la chambre de la reine est aujourd'hui mentionné comme tel dans les visites guidées du château, son habit était présenté à l'exposition "Visiteurs de Versailles" etc...