Portraits de Marie-Antoinette et de la famille royale par Charles Le Clercq ou Leclerq

La nuit, la neige a écrit:Si vous avez aussi une image du portrait du comte de Provence, nous sommes preneurs...    

Ah, cher ami, c'est bien parce que vous insistez.  
J'ai une vraie aversion pour le bonhomme (à chacun ses limites…), aussi dois-je me forcer un peu...
Voici l'image, peut-être même Leclercq a-t-il été indulgent…  

Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence
Charles Leclercq, début années 1780
huile sur toile, 46,0x37,5cm
Château de Sassenage

J'ajoute au portrait une archive intéressante communiquée par le conservateur du Château de Sassenage, qui est un inventaire des lieux "avant 1806". A cette époque, Marie-Joséphine était toujours en vie, aussi n'est-il pas surprenant de lire dans la liste des tableaux qu'elle figure comme étant "'la reine" alors que Marie-Antoinette est la "feue reine"...

Document Château de Sassenage, DR

Seriez-vous par hasard intéressé par les deux autres Leclercq de Sassenage?

J'ai ce bonhomme en horreur moi aussi, cher Bonnefoy .  Mais merci quand même .  
Ne croirait-on pas que les coutures de son costume vont exploser ?  Il est à plein là-dedans à ne pouvoir respirer ...
Quel bibendum !

Merci mon cher Bonnefoy pour ces portraits inédits.
Ils sont très-charmants, même s'ils mériteraient sans doute un joli nettoyage / dévernissage.
J'aime beaucoup celui de la comtesse de Provence, il est extrêmement délicat; et Le Clercq a réussi à attraper la ressemblance.
Le comte de Provence engoncé dans son gilet a l'air d' un petit rossignol.
Le brûle-parfum dans chaque portrait paraît constituer la marque de Charles Leclercq.

Bonnefoy du Plan a écrit:

J'ajoute au portrait une archive intéressante communiquée par le conservateur du Château de Sassenage, qui est un inventaire des lieux "avant 1806". A cette époque, Marie-Joséphine était toujours en vie, aussi n'est-il pas surprenant de lire dans la liste des tableaux qu'elle figure comme étant "'la reine" alors que Marie-Antoinette est la "feue reine"...

Document très intéressant, merci cher Bonnefoy !
Je suis du même avis que le duc d'Ostro, le portait de la comtesse est très réussi, il en dégage une douceur et l'on voit qu'on a affaire à une femme charmante et intelligente, malgré son physique qui ne répondait pas aux critères de beauté de l'époque (d'aucune époque)...
Le comte de Provence tel un rossignol, c'est bien dit, un vrai oiseau de nuit, travaillant inlassablement pour saper les fondements de son propre fauteuil !

Merci beaucoup pour la publication de ce portrait inédit du comte de Provence...

Bonnefoy du Plan a écrit:
Seriez-vous par hasard intéressé par les deux autres Leclercq de Sassenage?

Evidemment, s'il vous plaira !

L'image du portrait de Marie-Antoinette avec ses enfants, que nous publions en début de ce sujet, est d'une bien mauvaise qualité de résolution !
Et je suis curieux de comparer le portrait de la comtesse d'Artois avec celui conservé à Versailles.

La nuit, la neige a écrit:L'image du portrait de Marie-Antoinette avec ses enfants, que nous publions en début de ce sujet, est d'une bien mauvaise qualité de résolution !
Et je suis curieux de comparer le portrait de la comtesse d'Artois avec celui conservé à Versailles.

Je n'attendrai donc pas la Fête des Mères, pour laquelle je pensais vous poster ces deux images de jeunes mamans comblées, peintes par le si aimable Charles Leclercq.  


Nous sommes encore loin d'une "qualité musée" mais ces deux nouveaux fichiers vont tout de même dans le bon sens…

J'aime tellement le petit portrait de la reine que j'avais envisagé de devenir mécène pour une restauration. Le musée appartient à la Fondation de France, une telle opération est assez facile à mettre en place. Des devis ont été établis, cela reste un projet, un jour peut-être.  

Vous le savez, chacun de ces tableaux possède un double.

Pour la reine, il est en collection privée à Vienne (et non pas à l'Albertina comme le dit par erreur la légende de la reproduction noir et blanc sur Gallica (Archives photographiques, Vinck N° 5681). Vous montrez cette image plus haut, avec de beaux agrandissements). J'en ai trouvé une petite reproduction en couleur dans un ouvrage en allemand sur les Habsbourg, elle n'est malheureusement guère plus grande que la vignette reproduite par Xavier Salmon dans "De soie et de poudre" (Actes Sud, 2003). Je ne vous la propose donc pas, elle serait pire encore que celle que j'ai postée pour la comtesse de Provence par Schmidt l'autre jour.  

Pour la comtesse d'Artois, vous l'avez rappelé, c'est à Versailles que se trouve l'autre version. Elle est réalisée dans une palette chromatique différente, la toile a été bien nettoyée, la reproduction qu'en propose la RMN est d'ailleurs très belle. A Sassenage, les coloris restent assombris par les vernis anciens mais je perçois une palette de couleurs beaucoup plus subtile et inhabituelle.  


Marie-Antoinette avec Madame Royale et le dauphin Louis-Joseph
Charles Leclercq, vers 1783
huile sur toile, 46x38cm
Château de Sassenage
Photo Sassenage, DR


La comtesse d'Artois et ses enfants
Charles Leclercq, début années 1780
huile sur toile, 46x38cm
Château de Sassenage
Photo Sassenage, DR

Charles Leclercq attend son historien et son mécène! Le Palais Royal de Turin possède également une très belle série, mais là encore l'atelier du restaurateur serait des plus nécessaires.

Voilà, je n'ai plus rien de neuf dans mon escarcelle.
Enfin… je veux dire en ce qui concerne Leclercq!  

Bonnefoy du Plan a écrit:


Je n'attendrai donc pas la Fête des Mères, pour laquelle je pensais vous poster ces deux images de jeunes mamans comblées, peintes par le si aimable Charles Leclercq.  

Quelle attention charmante c'était de votre part, cher Bonnefoy ! 
Je vous reconnais bien là .  

Ces deux tableaux sont délicieux, mais ils ont effectivement un besoin crucial de restauration .  C'est ce que l'on réalise en essayant vainement de reconnaître Artois dans le grand portrait au-dessus de sa petite famille. Par déduction seulement nous savons qu'il ne peut s'agir que de lui.  Mêmes bouquets de roses pompons sur des tables un peu similaires, même tendre caresse des deux mères vers les petites filles.

C'est un beau cadeaux que ces deux toiles, merci beaucoup cher Bonnefoy
Ma préférence va à la reine, avec le dauphin en fourreau de mousseline à l'anglaise !

Un grand merci, cher Bonnefoy ! Vous nous gâtez à nouveau avec ces inédits. Et tant pis pour la fête des mères, vous trouverez bien autre chose pour ces dames lorsque ce jour sera venu.  

Ces petits portraits sont décidément charmants.  

Bonnefoy du Plan a écrit:
Le Palais Royal de Turin possède également une très belle série, mais là encore l'atelier du restaurateur serait des plus nécessaires.

Je les présente ici :

Le palais royal de Turin (Palazzo Reale di Torino)

De charmants tableaux. On dirait presque des visages de poupées.
Je pense aussi que les véritables couleurs étaient bel et bien d'une fraîcheur tout à fait XVIIIème.

J'écrivais, page 2, de ce sujet...


Elisabeth de France, jouant de la harpe
Charles Le Clercq
Huile sur toile, 1783
41 x 32 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot

La nuit, la neige a écrit:
À l’arrière-plan, selon la formule du tableau dans le tableau, nous reconnaissons un portrait de sa sœur, Madame Clotilde (1759-1802), devenue par son mariage reine de Piémont-Sardaigne, et qu’elle ne devait jamais revoir.

Voici enfin une image du portrait de Mme Clotilde avec ses couleurs (même si la qualité n'est toujours pas satisfaisante ).

Marie-Clotilde de Savoie
Huile sur toile, ca. 1775 ca. 1799
Palais royal de Turin
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Image : Commons Wikimedia


Il est conservé au sein de "l'appartement de la reine" du Palais royal de Turin, et plus précisément comme un élément du décor du "cabinet des miniatures", que nous visitions : ICI


Gabinetto delle miniature, Palazzo Reale Torino
Image : Pinterest


Gabinetto delle miniature, Palazzo Reale Torino
Image : Pinterest


Gabinetto delle miniature, Palazzo Reale Torino
Image : Pinterest


Le site internet des collections du palais royal turinois ne mentionne pas le nom du peintre.   Je crois que nous pouvons raisonnablement attribué ce portrait à Charles Le Clercq, peintre auquel nous dédions ce sujet.  

Le portrait de la princesse est accompagné de ceux de son époux (deux fois le "même" portrait), Charles-Emmanuel IV (1751-1819) :

Charles-Emmanuel IV de Savoie
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Charles-Emmanuel IV de Savoie
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Le père du précédent, et notamment celui des comtesses de Provence et d'Artois : Victor-Amédée III (1726-1796), roi de Sardaigne, souverain du duché de Savoie, de la principauté du Piémont, et du comté de Nice.

Victor-Amédée III
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali


Ainsi que ces autres portraits, dont les sujets ne sont pas identifiés dans le catalogue en ligne des collections du Palais royal de Turin.

Dans notre sujet de visite du palais, nous imaginions celui de la princesse Marie-Anne de Savoie, soeur de Charles-Emmanuel IV, duchesse de Chablais par son mariage avec son oncle, Benoît de Savoie, duc de Chablais.


Portrait d'une femme du règne de Charles-Emmanuel IV
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Enfin, les deux portraits de cette "inconnue", à moins qu'il ne s'agisse encore de la duchesse de Chablais ?

Portrait de femme
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali


Portrait de femme
Huile sur toile, ca 1775-1799
Palais royal de Turin
Images : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Merci pour ces photographies, c'est très intéressant.

C'est certainement Charles Le Clercq en effet. Xavier Salmon a justement remarqué que ces portraits offrent tous "ce métier porcelainé évoquant l'oeuvre d'un miniaturiste et comprennent ces curieux brûle-parfums aux formes inspirées de l'art de Neufforge ou de Delafosse que Charles Le Clercq aimait à introduire dans ses compositions." (X. Salmon, Revue du Louvre, 1997, n°5/6).

Il faut savoir qu'après être devenu membre de l'Académie de Bruxelles en 1773, Charles Le Clercq a pu séjourner à Rome à compter de 1777 grâce à une pension octroyée par le gouvernement des Pays-Bas autrichiens. Cité à Turin en 1781, il regagna Paris en 1783 et y demeura jusqu'en 1790, date à laquelle il s'établit définitivement à Bruxelles.

En Italie, il se faisait appeler "peintre de la Reine de France". Mon intuition est que Le Clercq a été présenté ou recommandé à Marie-Antoinette par le prince de Ligne, dont il a réalisé un portrait.

C'est bien de la duchesse de Chablais dont il s'agît, sur les deux derniers portraits LNLN. Elle semble plus agréable au physique vis à vis de ses sœurs de Provence et d'Artois. Ces portraits semblent beaux à voir et ils corroborent d'autres œuvres antérieures ou postérieures. Quant à Madame Clotilde, elle présente toujours un solide embonpoint en 1781. 

Je trouve que tous ces beaux portraits ne sont pas mis en valeur dans ce cabinet de miniatures à Turin ; trop de bling bling autour, pas très reposant pour les pauvres yeux de Félix !

C'est le style italien de l'époque, on est loin du "goût à la grecque" débuté sous la période du Barry et du néoclassicisme de la période Louis XVI.

En Allemagne aussi, le style est flamboyant à cette époque, on est en plein "rococo tardif".

Duc d'Ostrogothie a écrit: on est en plein "rococo tardif".

... dans lequel l'extincteur dénote quelque peu .

Nous avions présenté ce portrait à suivre dans le sujet consacré aux oeuvres attribués aux frères d'Agoty (ou Dagoty). Sujet fourre-tout puisque les frères Dagoty sont fort appréciés des maisons de vente dès lors qu'il s'agit d'attribuer un portrait.  

Et ainsi donc, il était présenté par la maison de vente comme...

Portrait de Marie-Antoinette assise dans un canapé
Attribué à Louis-Charles Gauthier d'Agoty (1740-ap.1787)
avec inscription 'portrait de marie-antoinette/Reine de France par... Du Trianon cabinet de Mme la Dauphine N- 10 L. AC' au dos de la toile de rentoilage
huile sur toile 41,1 x 33 cm. (16¼ x 13 in.)

Image : Christie's

Lot Essay

Selon le comte et la comtesse Niel, ce portrait aurait été exécuté de mémoire par Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun   en octobre 1796 lors de son séjour à Kaminostroff, chez le comte Strogonoff, et aurait été remis à la duchesse d'Angoulême par M. de Cossé.
L'attribution à Gauthier d'Agoty a été suggérée par Joseph Baillio.

* Source : Christie's Paris  - Vente du comte et de la comtesse Niel (2012)
* Voir notre sujet : Portraits de Marie-Antoinette attribués aux Gautier Dagoty (ou d'après)


Nombre d'entre-nous suggéraient alors que ce portrait de Marie-Antoinette (certains préférant reconnaître sa soeur, Marie-Caroline) ressemblait plutôt à ceux peints par Charles Leclercq, que nous avons illustrés dans ce sujet.

Ici une image d'archive, du temps où l'oeuvre n'était pas attribuée :

Marie-Antoinette, queen of France
French school, 18th century
Ancienne collection du marchand Paul Cailleaux
Image : The Frick Collection

Or je me rends compte que la composition de l'oeuvre est quasi à l'identique de celle du portrait de Madame Clotilde, que nous présentons en amont.
Ce portrait fait partie d'une série de portraits de la famille royale conservés au Palais royal de Turin. Charles Leclercq n'est pas identifié sur le site des collections en ligne, mais nous reconnaissons pourtant son travail...


Marie-Clotilde de Savoie
Huile sur toile, ca. 1775 ca. 1799
Palais royal de Turin
Image : Catalogo Generale dei Beni Culturali

Ainsi nous retrouvons sur ces deux portraits : le même canapé rouge ; le brûle-parfum au fond à gauche ; la table avec bouquet de fleurs, encrier et documents ; le globe terrestre (?) et la palette de peinture, dans le coin gauche etc.
Ajoutons que les deux femmes, de même pause, les pieds sur un coussin, portent des robes semblables (à quelques détails près).  


Bref ! Je pense donc que ce portrait a davantage sa place dans ce sujet plutôt que chez les Dagoty !  

Merci cher La nuit la neige,

ce portrait Ancienne collection du marchand Paul Cailleaux me rappelle plutôt les traits de la reine Marie Caroline.
le visage est ainsi plus anguleux, la forme des yeux?
Cest mon avis.

Mais peut-être est-il important de savoir ce qu'il y a sur la carte ?

Leos

Leos

Leos a écrit:Mais peut-être est-il important de savoir ce qu'il y a sur la carte ?

Sans doute ! Mais les experts de la vente n'ont pas jugé utile de le faire...

Enfin bref, personnellement, je vois Marie-Antoinette. Les deux soeurs se ressemblent, en particulier lorsque Marie-Antoinette n'est pas portraiturée à son avantage...

Aussi nous précisons que le carrière de ce peintre s'est faite entre les Flandres et Paris, avec un passage à Rome et Turin pour parfaire sa formation. Sauf erreur de ma part, il n'a pas voyagé jusqu'à Naples ni peint aucun membre de cette cour. Pourquoi pendrait-il Marie-Caroline ??

Oui, ce raisonnement semble très logique mais, ces gros yeux inexpressifs dans ce visage concave si caractéristique...  je penche aussi pour Marie-Caroline.

Ce portrait est, ce jour, disponible à la vente chez un antiquaire qui le présente ainsi :

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein (1751-1829) attribué à
Portrait de princesse au livre
18e siècle
Huile sur toile marouflée sur toile
22 x 28 cm (sans le cadre)

Image : Galerie Marina

Description :

Portrait élégant d'une femme (certainement la Princesse Marie Thérèse Louise de Savoie) qui tient un livre à la main et qui, accoudée à une table sur laquelle il y a un vase de roses, semble avoir écrit une lettre.
L'oeuvre attribuée à Tischbein par son ancien propriétaire, un grand amateur d'art.

Spoiler:

Images : Galerie Marina

* Source et infos complémentaires : Proantic - Galerie Marina


Je ne comprends pas l'attribution ou même le rapprochement avec l'oeuvre de Johann Heinrich Wilhelm Tischbein   , ni l'identification du modèle comme étant " certainement " Marie-Thérèse-Louise de Savoie (la princesse de Lamballe ?? Pourquoi  ), mais enfin, passons...


Nous connaissons ici ce petit portrait, du moins son double, et le présentons longuement page 2 de ce sujet.  

Elisabeth de France
Charles Le Clercq
Huile sur toile, 1775
28,5 x 24 cm (sans cadre)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Aujourd'hui conservée à Versailles, l'oeuvre est attribuée au peintre Charles Le Clercq. Mais je ne saisis pas pourquoi les conservateurs pensent qu'il pourrait s'agir de Mme Elisabeth ??

Les deux versions de ce portrait :

La nuit, la neige a écrit:
(...) dans le livre d'Olivier Blanc, Portraits de femmes : Artistes et modèles à l'époque de Marie-Antoinette
Je cite (extrait) :

[i]Puis la reine accepta de poser pour Charles Leclercq, un jeune artiste venu de Flandres qui s'était fait remarquer au début du règne par un portrait de Marie-Antoinette en costume de sacre (gravure par Lebeau), puis de petites compositions en pied aisément reconnaissables par la précision des détails et la suavité des coloris.

La nuit, la neige a écrit:Et voici la gravure de Lebeau, d'après un tableau original de Charles Leclerc, en 1774 (voir mon message précédent).

Je vous propose une autre gravure, toujours d'après un " Leclerc " (sic), gravé donc par le même LeBeau :


Marie-Antoinette
LeClerc del (auteur du modèle), gravé par LeBeau, graveur de Mr le duc de Chartres (graveur)
Gravure, 18e siècle
Image : Österreichische Nationalbibliothek

Changement d'attribution et de peintre pour le petit portrait que je présentais déjàci-dessus, à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères :

Portrait de la comtesse de Provence  
Attribué à Lié Louis Périn Salbreux (Reims 1753-1817)
Toile 28 x 22 cm



* Source et si peu d'infos complémentaires : Maison RC - Vente Paris Drouot du 6 décembre 2022

Je rappelle donc que le château de Versailles possède un tableau identique, mais attribué cette fois-ci à Charles Leclercq, et dont le portrait serait plutôt celui de Madame Elisabeth  , ici à gauche :


Elisabeth de France
Huile sur toile, 1775
28,5 x 24 cm (sans cadre)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Je n'ai jamais reconnu Madame Elisabeth derrière les traits de cette jeune femme, et pencherais plus volontiers du côté de la comtesse de Provence des années 1775.



Voir notre sujet : Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence

Cependant, les portraits de la famille royale française par ce peintre sont généralement plus " soignés ", plus " riches " comme celui-ci, que nous présentions en exclusivité page précédente.

Marie-Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence
Charles Leclerq
début années 1780
huile sur toile, 47x38cm
Image : Château de Sassenage / Forum Marie Antoinette

Le portrait dit de Madame Élisabeth dont vous pensez qu'il représenterait plutôt la comtesse de Provence, ressemble selon moi à la duchesse de Chablais, sa sœur.
Ce n'est qu'une supposition bien sûr. A comparer avec d'autres portraits de la duchesse qui ont été diffusés sur le forum.

Je ne crois pas que LNLN voit la comtesse de Provence dans le portrait dit de Mme Elisabeth, si ? Quant à ce dernier portrait, on est bien en présence d'un Leclercq mais je doute qu'il s'agisse de Mme Elisabeth.