Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
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Duc d'Ostrogothie
Mme de Sabran
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Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
J'écrivais dans un autre sujet, à propos de ce portrait de la comtesse de Clermont-Tonnerre peint par Mme Le Brun :
Le Musée Carnavalet à Paris, conserve dans ses collections l'une des enseignes du Petit Dunkerque
Il s'agit de l'enseigne d'un ancien magasin de curiosités.
Ce magasin appartenait à M. Granchez, originaire de Dunkerque, bijoutier de la reine Marie-Antoinette.
Dans cette boutique étaient vendus des objets d'arts et de curiosités venant des quatre coins du monde.
La première enseigne de cette boutique était un tableau qui représentait le port de Dunkerque avec l'arrivage des vaisseaux, qui apportaient de l'Inde et de la Chine la plupart des curiosités qu'on recherchait avec passion pour l'ornement des appartements à cette époque.
La renommée de la boutique de Granchez fut telle que le nom survécut au marchand. En effet, près d'un siècle plus tard, on appelait Petit Dunkerque, une certaine catégorie de quincaillerie fine et de bijouterie de choix.
Granchez vendit sa boutique vers 1789 (pour s'installer rue de Richelieu) à un marchand de vin qui conserva son nom célèbre et l'enseigne le petit Dunkerque resta sur la devanture jusqu'en 1913, date à laquelle le bâtiment fut démoli.
* Source : http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/enseigne-au-petit-dunkerque
L'auteur de ce blog écrit l'histoire de ce lieu :
Sur le quai Conti, au numéro 3, à l'angle de la rue Dauphine, était la boutique la plus séduisante de Paris au XVIII° siècle. Elle était tenue par un certain Granchez.
Les princes étrangers ne manquaient pas d'aller la visiter ; Voltaire lui consacrait ses loisirs.
Avec son étalage de bijoux de luxe, ses breloques, ses tabatières et toute la bimbloterie artistique dont on paie dix fois plus cher qu'ailleurs. Il fut le bijoutier de Marie-Antoinette.
Au début de l'Empire, la boutique fut remplacée par un horloger et un marchand de vin.
Ses mascarons et ses sculptures prouvaient que la façade datait du XVII° siècle.
Le cabaretier fit installer contre la boutique de cet maison une grille en fer, dîte "marchand de vin" dont l'encadrement se composait d'une frise également en fer, représentant des raisins et des têtes de Bacchus.
Sur le tympan de la porte d'entrée était fixé un petit navire toutes voiles déployées, avec l'inscription : LE PETIT NAVIRE, le marchand de vin voulant conserver ce nom prestigieux.
Ce cabaret était éclipsé par le Café Conti de l'autre côté de la voute rue de Nevers. Il ne reste rien aujourd'hui de tous ces ornements. Seul le plafond de la voute d'entrée de la rue de Nesle, peint avec une légende rappelant le passé, avec un texte de Claude Le Petit....
La maison a été démolie en 1913....
* Site source : http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2006/12/23/le-petit-dunkerque.html
La nuit, la neige a écrit:
La comtesse de Clermont-Tonnerre est costumée en sultane.
(...)
A l'époque, on pouvait se procurer ces précieux atours provenant des quatre coins du monde au Petit Dunkerque, une boutique de curiosités et de bijoux, située sur le Quai Conti, qui appartenait au marchand-mercier Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette.
Le Musée Carnavalet à Paris, conserve dans ses collections l'une des enseignes du Petit Dunkerque
Il s'agit de l'enseigne d'un ancien magasin de curiosités.
Ce magasin appartenait à M. Granchez, originaire de Dunkerque, bijoutier de la reine Marie-Antoinette.
Dans cette boutique étaient vendus des objets d'arts et de curiosités venant des quatre coins du monde.
La première enseigne de cette boutique était un tableau qui représentait le port de Dunkerque avec l'arrivage des vaisseaux, qui apportaient de l'Inde et de la Chine la plupart des curiosités qu'on recherchait avec passion pour l'ornement des appartements à cette époque.
La renommée de la boutique de Granchez fut telle que le nom survécut au marchand. En effet, près d'un siècle plus tard, on appelait Petit Dunkerque, une certaine catégorie de quincaillerie fine et de bijouterie de choix.
Granchez vendit sa boutique vers 1789 (pour s'installer rue de Richelieu) à un marchand de vin qui conserva son nom célèbre et l'enseigne le petit Dunkerque resta sur la devanture jusqu'en 1913, date à laquelle le bâtiment fut démoli.
* Source : http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/enseigne-au-petit-dunkerque
L'auteur de ce blog écrit l'histoire de ce lieu :
Sur le quai Conti, au numéro 3, à l'angle de la rue Dauphine, était la boutique la plus séduisante de Paris au XVIII° siècle. Elle était tenue par un certain Granchez.
Les princes étrangers ne manquaient pas d'aller la visiter ; Voltaire lui consacrait ses loisirs.
Avec son étalage de bijoux de luxe, ses breloques, ses tabatières et toute la bimbloterie artistique dont on paie dix fois plus cher qu'ailleurs. Il fut le bijoutier de Marie-Antoinette.
Au début de l'Empire, la boutique fut remplacée par un horloger et un marchand de vin.
Ses mascarons et ses sculptures prouvaient que la façade datait du XVII° siècle.
Le cabaretier fit installer contre la boutique de cet maison une grille en fer, dîte "marchand de vin" dont l'encadrement se composait d'une frise également en fer, représentant des raisins et des têtes de Bacchus.
Sur le tympan de la porte d'entrée était fixé un petit navire toutes voiles déployées, avec l'inscription : LE PETIT NAVIRE, le marchand de vin voulant conserver ce nom prestigieux.
Ce cabaret était éclipsé par le Café Conti de l'autre côté de la voute rue de Nevers. Il ne reste rien aujourd'hui de tous ces ornements. Seul le plafond de la voute d'entrée de la rue de Nesle, peint avec une légende rappelant le passé, avec un texte de Claude Le Petit....
La maison a été démolie en 1913....
* Site source : http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2006/12/23/le-petit-dunkerque.html
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 30 Sep 2018, 11:03, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Louis-Sébastien Mercier consacre un article au Petit Dunkerque dans Le Tableau de Paris.
Critique, mais aussi très intéressant (orthographe d'époque) :
LOUIS-SEBASTIEN MERCIER
Le petit-Dunkerque
C'est la boutique d' un marchand bijoutier, à la descente du pont-neuf. Elle étincelle de tous ces bijoux frivoles que l' opulence paie, que la fatuité convoite, que l'on donne aux femmes honnêtes qui n' acceptent point de l'argent, mais bien des colifichets en or, parce qu'ils ont un air de décence.
Rien n'est plus brillant à l’œil que cette boutique : rien n'est plus triste à la réflexion ; on ne sait si l'on doit sourire ou gémir de ce luxe puérile. On admire les grâces qu'on a su donner à des riens.
Ces superfluités sont les joujoux des grands enfans, et c' st dans ce lieu sur-tout qu'un philosophe pourroit dire : que de choses dont je n' ai pas besoin !
De nombreux tiroirs sont remplis de mille bagatelles, où le génie de la frivolité a épuisé ses formes et ses contours.
Le prix de la façon vaut dix fois le prix de la matière. L'or a pris toutes les couleurs ; le crystal, l'émail, l'acier, sont des miroirs taillés à facettes, et les enfantillages de l'industrie délicate sont là sur leur trône.
Un homme descend de voiture, entre dans la boutique du bijoutier, et achète des breloques à un tel prix que la moitié auroit suffi pour faire subsister pendant une semaine entiere plusieurs familles nécessiteuses.
Nos petits seigneurs prennent ces petits bijoux à crédit, les distribuent d' un air de nonchalance ; et ces dépenses de fantaisie excédent les dépenses nécessaires. Il est triste de voir des sommes considérables offertes à un luxe aussi petit.
Dans les premiers jours de l' année, la boutique est remplie d' acheteurs ; on y met une garde. Ne faut-il pas pouvoir
dire, en étalant une boîte : c'est du petit-Dunkerque ? Chaque année on baptise ces petits bijoux d' un nom particulier et bizarre.
Mais après avoir gémi en philosophe, il faut rendre justice au goût du maître. Il anime, il dirige les artistes ; il imagine ce qui doit plaire. En donnant la vogue à plusieurs colifichets, il a fait travailler dans la capitale ce qu' on étoit obligé de faire venir à grands frais de l' étranger. La bijouterie a fait plus de progrès, depuis qu' il a mis sous les yeux du public des modes les élégans et variés, qu'elle n' en avoit fait depuis longtemps.
D'ailleurs chez lui le prix des bijoux est fixe et invariable ; et si la rivalité fait dire aux autres marchands, qu'on paie le double au petit-Dunkerque , c'est la jalousie qui parle.
La grace et le fini des bijoux ne les rendent pas là plus chers qu' ailleurs.
Voltaire, lors de son dernier séjour à Paris, se plaisoit beaucoup dans le riche magasin de cette maison curieuse. Il sourioit à toutes ces créations du luxe ; il apercevoit, je crois, une certaine analogie entre ces bijoux brillans et son style.
Comme le luxe change continuellement d'objets, et que les modes varient avec rapidité, les ouvriers du luxe éprouvent des vicissitudes ruineuses ; et leur sort est toujours incertain, tandis que celui de l'agriculteur ne
l'est pas. Tel colifichet perd de sa faveur, et voilà des hommes qui tombent inopinément dans le besoin.
Un autre jour s'accrédite un nouveau genre : des ouvriers qui mouroient de faim se trouvent dans une abondance imprévue, et suffisent à peine aux demandes des amateurs.
Mais ces artisans, soumis aux idées de fantaisie, n' ont que des momens de vogue ; ils ne savent à quel objet s'attacher, pour assurer leur subsistance.
Quand le caprice vient à changer, plusieurs ne sont plus en état d'embrasser une profession nouvelle.
La pénurie les desseche, et l'état perd des citoyens dont les bras et la tête sont devenus absolument oisifs.
Si l'on dit que les ouvriers favorisés jouissent à leur tour de la souffrance des autres, et dédommagent l'état de la perte des malheureux, il faudroit pouvoir ajouter que cette abondance sera durable. Mais non ; ils tombent
invinciblement dans l'abyme de la misere, ces futilités changeantes exigeant une adresse particuliere.
Prisée la veille, nulle le lendemain, cette industrie n' est point applicable à des objets utiles ; elle est trop ou trop peu payée, selon le cours de ces joujoux bizarres.
Aussi l' artisan qui connoît lui-même l'instabilité de sa profession, n'ose jamais statuer sur rien, et la population ordinairement ne gagne pas avec lui.
Chaque siècle a son moule qui passe de mode. Tout s'y jette ; on le change : les deux siècles n'ont presque plus la même physionomie. Qui découvrira les chaînons imperceptibles, mais existans, par lesquels nos manieres tiennent les unes aux autres ?
Quand les femmes portoient de grands paniers, on forgeoit chez les orfevres des assiettes d'une grandeur extraordinaire. Les bijoux du petit-Dunkerque semblent d'accord aujourd' hui avec nos petits appartemens, nos jolis meubles, notre habillement et notre coëffure.
Il est donc en tout des rapports secrets, qui ont leur origine et leur liaison.
Critique, mais aussi très intéressant (orthographe d'époque) :
LOUIS-SEBASTIEN MERCIER
Le petit-Dunkerque
C'est la boutique d' un marchand bijoutier, à la descente du pont-neuf. Elle étincelle de tous ces bijoux frivoles que l' opulence paie, que la fatuité convoite, que l'on donne aux femmes honnêtes qui n' acceptent point de l'argent, mais bien des colifichets en or, parce qu'ils ont un air de décence.
Rien n'est plus brillant à l’œil que cette boutique : rien n'est plus triste à la réflexion ; on ne sait si l'on doit sourire ou gémir de ce luxe puérile. On admire les grâces qu'on a su donner à des riens.
Ces superfluités sont les joujoux des grands enfans, et c' st dans ce lieu sur-tout qu'un philosophe pourroit dire : que de choses dont je n' ai pas besoin !
De nombreux tiroirs sont remplis de mille bagatelles, où le génie de la frivolité a épuisé ses formes et ses contours.
Le prix de la façon vaut dix fois le prix de la matière. L'or a pris toutes les couleurs ; le crystal, l'émail, l'acier, sont des miroirs taillés à facettes, et les enfantillages de l'industrie délicate sont là sur leur trône.
Un homme descend de voiture, entre dans la boutique du bijoutier, et achète des breloques à un tel prix que la moitié auroit suffi pour faire subsister pendant une semaine entiere plusieurs familles nécessiteuses.
Nos petits seigneurs prennent ces petits bijoux à crédit, les distribuent d' un air de nonchalance ; et ces dépenses de fantaisie excédent les dépenses nécessaires. Il est triste de voir des sommes considérables offertes à un luxe aussi petit.
Dans les premiers jours de l' année, la boutique est remplie d' acheteurs ; on y met une garde. Ne faut-il pas pouvoir
dire, en étalant une boîte : c'est du petit-Dunkerque ? Chaque année on baptise ces petits bijoux d' un nom particulier et bizarre.
Mais après avoir gémi en philosophe, il faut rendre justice au goût du maître. Il anime, il dirige les artistes ; il imagine ce qui doit plaire. En donnant la vogue à plusieurs colifichets, il a fait travailler dans la capitale ce qu' on étoit obligé de faire venir à grands frais de l' étranger. La bijouterie a fait plus de progrès, depuis qu' il a mis sous les yeux du public des modes les élégans et variés, qu'elle n' en avoit fait depuis longtemps.
D'ailleurs chez lui le prix des bijoux est fixe et invariable ; et si la rivalité fait dire aux autres marchands, qu'on paie le double au petit-Dunkerque , c'est la jalousie qui parle.
La grace et le fini des bijoux ne les rendent pas là plus chers qu' ailleurs.
Voltaire, lors de son dernier séjour à Paris, se plaisoit beaucoup dans le riche magasin de cette maison curieuse. Il sourioit à toutes ces créations du luxe ; il apercevoit, je crois, une certaine analogie entre ces bijoux brillans et son style.
Comme le luxe change continuellement d'objets, et que les modes varient avec rapidité, les ouvriers du luxe éprouvent des vicissitudes ruineuses ; et leur sort est toujours incertain, tandis que celui de l'agriculteur ne
l'est pas. Tel colifichet perd de sa faveur, et voilà des hommes qui tombent inopinément dans le besoin.
Un autre jour s'accrédite un nouveau genre : des ouvriers qui mouroient de faim se trouvent dans une abondance imprévue, et suffisent à peine aux demandes des amateurs.
Mais ces artisans, soumis aux idées de fantaisie, n' ont que des momens de vogue ; ils ne savent à quel objet s'attacher, pour assurer leur subsistance.
Quand le caprice vient à changer, plusieurs ne sont plus en état d'embrasser une profession nouvelle.
La pénurie les desseche, et l'état perd des citoyens dont les bras et la tête sont devenus absolument oisifs.
Si l'on dit que les ouvriers favorisés jouissent à leur tour de la souffrance des autres, et dédommagent l'état de la perte des malheureux, il faudroit pouvoir ajouter que cette abondance sera durable. Mais non ; ils tombent
invinciblement dans l'abyme de la misere, ces futilités changeantes exigeant une adresse particuliere.
Prisée la veille, nulle le lendemain, cette industrie n' est point applicable à des objets utiles ; elle est trop ou trop peu payée, selon le cours de ces joujoux bizarres.
Aussi l' artisan qui connoît lui-même l'instabilité de sa profession, n'ose jamais statuer sur rien, et la population ordinairement ne gagne pas avec lui.
Chaque siècle a son moule qui passe de mode. Tout s'y jette ; on le change : les deux siècles n'ont presque plus la même physionomie. Qui découvrira les chaînons imperceptibles, mais existans, par lesquels nos manieres tiennent les unes aux autres ?
Quand les femmes portoient de grands paniers, on forgeoit chez les orfevres des assiettes d'une grandeur extraordinaire. Les bijoux du petit-Dunkerque semblent d'accord aujourd' hui avec nos petits appartemens, nos jolis meubles, notre habillement et notre coëffure.
Il est donc en tout des rapports secrets, qui ont leur origine et leur liaison.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit: Louis-Sébastien Mercier consacre un article au Petit Dunkerque dans Le Tableau de Paris.
Critique, mais aussi très intéressant (orthographe d'époque) :
LOUIS-SEBASTIEN MERCIER
Le petit-Dunkerque
Fabuleux article, tellement vivant qu'il nous transporte aussitôt dans l'effervescence de Paris au XVIIIème !
Merci, cher la nuit, la neige
La nuit, la neige a écrit:
C'est la boutique d' un marchand bijoutier, à la descente du pont-neuf.
La nuit, la neige a écrit:
Elle étincelle de tous ces bijoux frivoles que l' opulence paie, que la fatuité convoite, que l'on donne aux femmes honnêtes qui n' acceptent point de l'argent, mais bien des colifichets en or, parce qu'ils ont un air de décence.
Gardons notre air de décence, Mesdames, ça paye !!! boudoi26 boudoi26 boudoi26
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Sur ce blog intéressant, où se trouvent présentée une liste de célèbres bijoutiers, orfèvres, joallliers et marchands merciers, vous retrouverez donc mentionné Charles Raymond GRANCHEZ.
Avec quelques images d'objets en vente au Petit Dunkerque (et ailleurs).
C'est ici : http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2014/11/quelques-noms-de-bijoutiers-joailliers_16.html
Avec quelques images d'objets en vente au Petit Dunkerque (et ailleurs).
C'est ici : http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2014/11/quelques-noms-de-bijoutiers-joailliers_16.html
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
C'est un régal des yeux !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Charles Raymond Grancher (ou Granchez) (mais pas "Grangez" ) est évoqué dans l'exposition "La Fabrique du luxe - Les marchands merciers parisiens au XVIIIème siècle", qui vient de commencer au musée Cognacq-Jay (v. ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3976-exposition-a-cognacq-jay-la-fabrique-du-luxe-les-marchands-merciers-parisiens-au-xviiie-siecle#131057 ).
Le catalogue de l'expo explique que Grancher inaugura son magasin anglais Au Petit Dunkerque, sur le quai de Conti en 1767. Les arts de la table y étaient à l'honneur, au milieu d'horloges, de meubles, de boutons et d'accessoires, de boîtes à tabac et de bonbonnières, et de toute une ribambelle de bibelots "étincelants" pour une large part objets de style anglais composés de matières nouvelles : vaisselle en argent de Sheffield, faux cristal anglais et tôle vernie.
A cette époque, Paris avait succombé à la mode de l'anglomanie, qui se traduisait dans des domaines divers : articles de luxe, jardins, boxe, courses de chevaux, littérature, mode... Grancher réagit à cette passion et l'encouragea activement au moyen de cartes publicitaires, de papier à en-tête et de son enseigne qui représentaient le port de Dunkerque, pivot du commerce maritime entre la France et l'Angleterre.
A la mort de Louis XV, il baptise une boîte "La consolation dans le chagrin". Recouverte de cuir chagrin noir ("le chagrin"), elle était décorée des portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette ("la consolation"). C'est ainsi qu'il est nommé bijoutier du roi, en 1774, et en 1775, bijoutier de la reine.
Cette paire de flambeaux est d'un modèle identique à celui d'une paire qui ornait les appartements de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, et qui était en vente au magasin Au Petit Dunkerque, vers 1780 :
Le catalogue de l'expo explique que Grancher inaugura son magasin anglais Au Petit Dunkerque, sur le quai de Conti en 1767. Les arts de la table y étaient à l'honneur, au milieu d'horloges, de meubles, de boutons et d'accessoires, de boîtes à tabac et de bonbonnières, et de toute une ribambelle de bibelots "étincelants" pour une large part objets de style anglais composés de matières nouvelles : vaisselle en argent de Sheffield, faux cristal anglais et tôle vernie.
A cette époque, Paris avait succombé à la mode de l'anglomanie, qui se traduisait dans des domaines divers : articles de luxe, jardins, boxe, courses de chevaux, littérature, mode... Grancher réagit à cette passion et l'encouragea activement au moyen de cartes publicitaires, de papier à en-tête et de son enseigne qui représentaient le port de Dunkerque, pivot du commerce maritime entre la France et l'Angleterre.
A la mort de Louis XV, il baptise une boîte "La consolation dans le chagrin". Recouverte de cuir chagrin noir ("le chagrin"), elle était décorée des portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette ("la consolation"). C'est ainsi qu'il est nommé bijoutier du roi, en 1774, et en 1775, bijoutier de la reine.
Cette paire de flambeaux est d'un modèle identique à celui d'une paire qui ornait les appartements de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, et qui était en vente au magasin Au Petit Dunkerque, vers 1780 :
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
A l'époque, on pouvait se procurer ces précieux atours provenant des quatre coins du monde au Petit Dunkerque, une boutique de curiosités et de bijoux, située sur le Quai Conti, qui appartenait au marchand-mercier Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette.
Le Musée Carnavalet à Paris, conserve dans ses collections l'une des enseignes du Petit Dunkerque
Il s'agit de l'enseigne d'un ancien magasin de curiosités.
Ce magasin appartenait à M. Granchez, originaire de Dunkerque, bijoutier de la reine Marie-Antoinette.
Dans cette boutique étaient vendus des objets d'arts et de curiosités venant des quatre coins du monde.
La première enseigne de cette boutique était un tableau qui représentait le port de Dunkerque avec l'arrivage des vaisseaux, qui apportaient de l'Inde et de la Chine la plupart des curiosités qu'on recherchait avec passion pour l'ornement des appartements à cette époque.
La renommée de la boutique de Granchez fut telle que le nom survécut au marchand. En effet, près d'un siècle plus tard, on appelait Petit Dunkerque, une certaine catégorie de quincaillerie fine et de bijouterie de choix.
Granchez vendit sa boutique vers 1789 (pour s'installer rue de Richelieu) à un marchand de vin qui conserva son nom célèbre et l'enseigne le petit Dunkerque resta sur la devanture jusqu'en 1913, date à laquelle le bâtiment fut démoli.
* Source : http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/enseigne-au-petit-dunkerque
Vue à l'occasion de la visite de l'exposition La fabrique du luxe : les marchands-merciers parisiens au XVIIIe siècle (Musée Cognacq-Jay)...
Cette belle enseigne du marchand mercier en fer étiré, repoussé, découpé, polychromie et rehauts d'or, datée 1767 :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
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... toute mignonne, un peu pataude ...
La première enseigne de cette boutique était un tableau qui représentait le port de Dunkerque avec l'arrivage des vaisseaux, qui apportaient de l'Inde et de la Chine la plupart des curiosités qu'on recherchait avec passion pour l'ornement des appartements à cette époque. la renommée de la boutique de Granchez fut telle que le nom survécut au marchand. En effet, près d'un siècle plus tard, on appelait Petit Dunkerque, une certaine catégorie de quincaillerie fine et de bijouterie de choix.
Granchez vendit sa boutique vers 1789 (pour s'installer rue de Richelieu) à un marchand de vin qui conserva son nom célèbre et l'enseigne le petit Dunkerque resta sur la devanture jusqu'en 1913, date à laquelle le bâtiment fut démoli.
Auteur de la notice : Jean-Pierre Willesme
... toute mignonne, un peu pataude ...
La première enseigne de cette boutique était un tableau qui représentait le port de Dunkerque avec l'arrivage des vaisseaux, qui apportaient de l'Inde et de la Chine la plupart des curiosités qu'on recherchait avec passion pour l'ornement des appartements à cette époque. la renommée de la boutique de Granchez fut telle que le nom survécut au marchand. En effet, près d'un siècle plus tard, on appelait Petit Dunkerque, une certaine catégorie de quincaillerie fine et de bijouterie de choix.
Granchez vendit sa boutique vers 1789 (pour s'installer rue de Richelieu) à un marchand de vin qui conserva son nom célèbre et l'enseigne le petit Dunkerque resta sur la devanture jusqu'en 1913, date à laquelle le bâtiment fut démoli.
Auteur de la notice : Jean-Pierre Willesme
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Petit Dunkerque ....
Sorte de bazar de fines porcelaines et de curiosités artistiques, de charmantes et délicates inutilités ( ), qui en font un bric-à-brac
A Paris, il y eut autrefois un magasin en vogue qui avait pour enseigne : Au Petit Dunkerque ; on y vendait tous les petits meubles recherchés qui pouvaient parer un boudoir ou les tablettes d’un bahut distingué. Voici donc ce qui est bien constaté et bien défini : on sait à point nommé ce qu’est un Petit Dunkerque, mais pourquoi ce nom d’une ville de la Flandre maritime fut-il donné à cet assemblage de jolies choses ?
Est-ce que la ville de Dunkerque était jadis en possession de fournir ces objets enviés par les dames ? Les relations de ce port avec la Hollande et l’Angleterre y amenaient-elles plus facilement les porcelaines de la Chine qu’en d’autres localités ? Un renseignement historique vient peut-être jeter quelque jour sur l’étymologie de cette singulière locution.
Lord Clarendon , ministre de Charles II, roi d’Angleterre, prêta l’oreille à la proposition de vendre à Louis XIV la ville de Dunkerque, dans un moment où les finances de la Grande-Bretagne étaient loin d’être prospères. Le lord voulait douze millions de ce port si envié des Anglais. Ce marché se conclut au prix de cinq millions. Le parlement protesta et expédia au gouverneur la défense de livrer la ville. Le message arriva quelques heures trop tard. Les Français se trouvaient en possession de la place en novembre 1662.
Le traité de lord Clarendon fut regardé comme fatal à la perfide Albion ; on disait qu’il avait livré à la France la clé de l’Angleterre et la plus forte barrière qu’elle pût opposer aux flottes françaises ; le lord fut accusé par la chambre des communes ; le peuple partagea l’opposition du parlement, la rumeur publique disait que Clarendon s’était vendu à Louis XIV : enfin le ministre fut banni et dut s’exiler en France où il mourut neuf ans plus tard.
Mais avant de partir de Londres, le lord y avait fait bâtir un hôtel magnifique qu’il meubla avec un certain luxe ; cette maison reçut alors et conserva, toujours dit-on, le nom de Petit Dunkerque.
Voilà sans doute d’où il faut tirer l’origine du dicton qui se rattache à une de nos villes de Flandre ; Clarendon, riche et luxueux, aura chargé d’ornements splendides et de colifichets brillants la délicieuse retraite qu’il s’était ménagée dans un des plus beaux quartiers de Londres, et le peuple, qui lui en voulait, n’a pas manqué de baptiser cette demeure du nom de la cité qu’il lui reprochait d’avoir cédée à la France.
Voici, in extenso, la réclame pour le Petit Dunkerque parue au sein de la feuille hebdomadaire L’Avant-coureur en 1771 :
« Magasin curieux du petit Dunkerque.
A Paris, quai de Conti, au coin de la rue Dauphine.
« Le Sr Granchez, tenant ce Magasin, a, dans la vue de satisfaire de plus en plus le goût du public, fait une tournée dans les diverses Fabriques. II s’est surtout arrêté dans celles des Sieurs Wedgwood & Bentley, qui en s’appliquant à copier les beaux vases antiques viennent de mettre au jour des morceaux précieux. Le Sieur Granchez a fait un choix très complet de ces morceaux qu’il vend à Paris au même prix que dans leurs Fabriques, savoir : figures, bas-reliefs, & médaillons d’Hommes illustres d’une composition de belle porcelaine noire ou terre cuite ; lampes d’ornements, trépieds, urnes, aiguières, chandeliers en vases, avec médaillons en bas-reliefs de la même composition de porcelaine noire.
« Les mêmes formes ci-dessus d’une autre composition imitant le porphyre, le jaspe, l’agate, & autres pierres précieuses. Les mêmes d’une composition nommée encaustique bronze d’or, ou biscuit d’or, dont l’or cuit au four est parfaitement durable étant incorporé avec la matière.
« Pots à oignons de fleurs en ornements de cheminée. On en trouve de garnis de fleurs en plumes de Paris, supérieures en beauté à celles d’Italie & imitant mieux la nature. Vases, urnes, &c. ornés de peinture encaustique, d’après les plus beaux modèles qui nous sont restés des Étrusques. Ces peintures peuvent nous rappeler en partie l’art des anciens depuis longtemps perdu, celui de fixer les couleurs par le moyen du feu fans le glacis désagréable de l’émail.
« Une collection de Bustes en albâtre représentant Henri IV, Sully, Montesquieu & M. de Voltaire. Ces Bustes sont exécutés d’après les meilleurs originaux.
« Chaînes de femmes, souvenirs, pommes de cannes, garnitures de boucles, le tout en acier violet pourpre couvert d’or, d’un goût & d’un travail supérieur à tout ce que l’on a fait jusqu’à présent.
« Nouvelles sarbacanes à pompes faites en forme de fusil très légères & très promptes à charger.
« Nouveaux sacs à filet. Les Dames s’étant plaint de la difficulté qu’elles avaient d’y commencer leur ouvrages, on y a remédié en faisant forcir le petit métier de dedans le coffre & le plaçant sur l’un des côtés. De plus on y a ajouté une pelote qui n’en augmente point le volume. On en trouve de fort riches & d’unis.
« Tabatières en métal de Manheim , imitant si bien l’or que le Marchand, pour éviter les abus qui pourraient se commettre par des personnes mal intentionnées en les vendant ou engageant comme de l’or, s’est cru obligé de faire frapper dans le fond : (Métal de Manheim).
« Bonbonnière à tableau mouvant représentant de petits sujets plaisants, comme le Congé des Ecoliers ; la Guinguette en désordre ; l’Apothicaire en fonction & autres sujets burlesques. Ces boîtes sont toutes galonnées en or très solidement.
« Le Sr Granchez vient aussi de recevoir du cordonnet de diverses couleurs, & de la foie de Nankin torse d’Angleterre ; des épées de Cour en acier trempée & polies. Il attend encore une infinité d’autres articles nouveaux qu’il aura soin d’annoncer. »
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article12594
Sorte de bazar de fines porcelaines et de curiosités artistiques, de charmantes et délicates inutilités ( ), qui en font un bric-à-brac
A Paris, il y eut autrefois un magasin en vogue qui avait pour enseigne : Au Petit Dunkerque ; on y vendait tous les petits meubles recherchés qui pouvaient parer un boudoir ou les tablettes d’un bahut distingué. Voici donc ce qui est bien constaté et bien défini : on sait à point nommé ce qu’est un Petit Dunkerque, mais pourquoi ce nom d’une ville de la Flandre maritime fut-il donné à cet assemblage de jolies choses ?
Est-ce que la ville de Dunkerque était jadis en possession de fournir ces objets enviés par les dames ? Les relations de ce port avec la Hollande et l’Angleterre y amenaient-elles plus facilement les porcelaines de la Chine qu’en d’autres localités ? Un renseignement historique vient peut-être jeter quelque jour sur l’étymologie de cette singulière locution.
Lord Clarendon , ministre de Charles II, roi d’Angleterre, prêta l’oreille à la proposition de vendre à Louis XIV la ville de Dunkerque, dans un moment où les finances de la Grande-Bretagne étaient loin d’être prospères. Le lord voulait douze millions de ce port si envié des Anglais. Ce marché se conclut au prix de cinq millions. Le parlement protesta et expédia au gouverneur la défense de livrer la ville. Le message arriva quelques heures trop tard. Les Français se trouvaient en possession de la place en novembre 1662.
Le traité de lord Clarendon fut regardé comme fatal à la perfide Albion ; on disait qu’il avait livré à la France la clé de l’Angleterre et la plus forte barrière qu’elle pût opposer aux flottes françaises ; le lord fut accusé par la chambre des communes ; le peuple partagea l’opposition du parlement, la rumeur publique disait que Clarendon s’était vendu à Louis XIV : enfin le ministre fut banni et dut s’exiler en France où il mourut neuf ans plus tard.
Mais avant de partir de Londres, le lord y avait fait bâtir un hôtel magnifique qu’il meubla avec un certain luxe ; cette maison reçut alors et conserva, toujours dit-on, le nom de Petit Dunkerque.
Voilà sans doute d’où il faut tirer l’origine du dicton qui se rattache à une de nos villes de Flandre ; Clarendon, riche et luxueux, aura chargé d’ornements splendides et de colifichets brillants la délicieuse retraite qu’il s’était ménagée dans un des plus beaux quartiers de Londres, et le peuple, qui lui en voulait, n’a pas manqué de baptiser cette demeure du nom de la cité qu’il lui reprochait d’avoir cédée à la France.
Voici, in extenso, la réclame pour le Petit Dunkerque parue au sein de la feuille hebdomadaire L’Avant-coureur en 1771 :
« Magasin curieux du petit Dunkerque.
A Paris, quai de Conti, au coin de la rue Dauphine.
« Le Sr Granchez, tenant ce Magasin, a, dans la vue de satisfaire de plus en plus le goût du public, fait une tournée dans les diverses Fabriques. II s’est surtout arrêté dans celles des Sieurs Wedgwood & Bentley, qui en s’appliquant à copier les beaux vases antiques viennent de mettre au jour des morceaux précieux. Le Sieur Granchez a fait un choix très complet de ces morceaux qu’il vend à Paris au même prix que dans leurs Fabriques, savoir : figures, bas-reliefs, & médaillons d’Hommes illustres d’une composition de belle porcelaine noire ou terre cuite ; lampes d’ornements, trépieds, urnes, aiguières, chandeliers en vases, avec médaillons en bas-reliefs de la même composition de porcelaine noire.
« Les mêmes formes ci-dessus d’une autre composition imitant le porphyre, le jaspe, l’agate, & autres pierres précieuses. Les mêmes d’une composition nommée encaustique bronze d’or, ou biscuit d’or, dont l’or cuit au four est parfaitement durable étant incorporé avec la matière.
« Pots à oignons de fleurs en ornements de cheminée. On en trouve de garnis de fleurs en plumes de Paris, supérieures en beauté à celles d’Italie & imitant mieux la nature. Vases, urnes, &c. ornés de peinture encaustique, d’après les plus beaux modèles qui nous sont restés des Étrusques. Ces peintures peuvent nous rappeler en partie l’art des anciens depuis longtemps perdu, celui de fixer les couleurs par le moyen du feu fans le glacis désagréable de l’émail.
« Une collection de Bustes en albâtre représentant Henri IV, Sully, Montesquieu & M. de Voltaire. Ces Bustes sont exécutés d’après les meilleurs originaux.
« Chaînes de femmes, souvenirs, pommes de cannes, garnitures de boucles, le tout en acier violet pourpre couvert d’or, d’un goût & d’un travail supérieur à tout ce que l’on a fait jusqu’à présent.
« Nouvelles sarbacanes à pompes faites en forme de fusil très légères & très promptes à charger.
« Nouveaux sacs à filet. Les Dames s’étant plaint de la difficulté qu’elles avaient d’y commencer leur ouvrages, on y a remédié en faisant forcir le petit métier de dedans le coffre & le plaçant sur l’un des côtés. De plus on y a ajouté une pelote qui n’en augmente point le volume. On en trouve de fort riches & d’unis.
« Tabatières en métal de Manheim , imitant si bien l’or que le Marchand, pour éviter les abus qui pourraient se commettre par des personnes mal intentionnées en les vendant ou engageant comme de l’or, s’est cru obligé de faire frapper dans le fond : (Métal de Manheim).
« Bonbonnière à tableau mouvant représentant de petits sujets plaisants, comme le Congé des Ecoliers ; la Guinguette en désordre ; l’Apothicaire en fonction & autres sujets burlesques. Ces boîtes sont toutes galonnées en or très solidement.
« Le Sr Granchez vient aussi de recevoir du cordonnet de diverses couleurs, & de la foie de Nankin torse d’Angleterre ; des épées de Cour en acier trempée & polies. Il attend encore une infinité d’autres articles nouveaux qu’il aura soin d’annoncer. »
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article12594
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Les marchands merciers, vendeurs de tout et faiseurs de rien...
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
CLIOXVIII a écrit: vendeurs de tout et faiseurs de rien...
Diderot, l'Encyclopédie !
Tu vois que j'ai bien lu mon petit flyer .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
CLIOXVIII a écrit:Les marchands merciers, vendeurs de tout et faiseurs de rien...
Ah bon ? Je croyais que seuls les chinois étaient maîtres en la matière. Chut, je n'ai rien dit.....!!!! Je me suis levée du pied... gauche. Pour une fois.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Proposés prochainement en vente aux enchères...
Aiguière de forme balustre et son bassin mouvementé en tôle à décor au vernis Martin de paysages chinois dans des médaillons sur fond aventuriné décoré de festons et appliques dorées.
Poucier coquille en bronze doré.
Marqués «Du Petit Dunkerque n° 82».
Époque Louis XV. (Petits accidents et usures).
Hauteur: 22 cm
Le «Petit Dunkerque», boutique créée en 1767 par le marchand mercier Granchez, devenu bijoutier de Marie-Antoinette, située sur le quai Conti jusqu'en 1789, proposait toute sorte de curiosités, objets de luxe et bijoux.
Il s'était spécialisé dans la vente d'objets en tôle vernie imitant la porcelaine provenant à la fois d‘Angleterre et des deux manufactures parisiennes spécialisées en la matière («Petite Pologne» et «Manufacture royale de vernis façon de la Chine»).
Bibliographie comparative: Anne Forray-Carlier et Monika Kopplin, Les secrets de la laque française, Les Arts Décoratifs, Paris, 2014, pages 291 et 287.
* Source et infos complémentaires : Beaussant-Lefèvre - Vente du 1er avril 2020, Drouot, Paris.
Aiguière de forme balustre et son bassin mouvementé en tôle à décor au vernis Martin de paysages chinois dans des médaillons sur fond aventuriné décoré de festons et appliques dorées.
Poucier coquille en bronze doré.
Marqués «Du Petit Dunkerque n° 82».
Époque Louis XV. (Petits accidents et usures).
Hauteur: 22 cm
Le «Petit Dunkerque», boutique créée en 1767 par le marchand mercier Granchez, devenu bijoutier de Marie-Antoinette, située sur le quai Conti jusqu'en 1789, proposait toute sorte de curiosités, objets de luxe et bijoux.
Il s'était spécialisé dans la vente d'objets en tôle vernie imitant la porcelaine provenant à la fois d‘Angleterre et des deux manufactures parisiennes spécialisées en la matière («Petite Pologne» et «Manufacture royale de vernis façon de la Chine»).
Bibliographie comparative: Anne Forray-Carlier et Monika Kopplin, Les secrets de la laque française, Les Arts Décoratifs, Paris, 2014, pages 291 et 287.
* Source et infos complémentaires : Beaussant-Lefèvre - Vente du 1er avril 2020, Drouot, Paris.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
"Un assortiment nouveau en porcelaines de la reine" : s'agit-il de la manufacture de la rue Thiroux, si chère à Notre Grâce ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
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