Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Comtesse Diane
La nuit, la neige
Mme de Sabran
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
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Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Autre petit bouturage ! :n,,;::::!!!:
la nuit, la neige a écrit :
Louis Carrogis, dit Carmontelle est né le 15 août 1717 à Paris et mort le 26 décembre 1806 à Paris (à 89 ans!)
Il a été peintre, dessinateur, graveur et architecte.
En autodidacte, il apprend le dessin et la peinture.
Il entre au service du duc d'Orléans à 46 ans en temps que lecteur.
Cependant, Louis Carrogis se fait remarquer grâce à ses portraits très réalistes et son esprit.
On connait environ 600 portraits de sa main.
Maintenant, une sélection de ses oeuvres !
Germaine Necker à 14 ans.
La comtesse d'Ambert (il n'est pas daté mais je le situerais autour de 1785-90)
Mme des Mazures, 1780
Mr de Reuilly et Mme de Montréal dansant la Cosaque, vers 1778-1780
Mme de Larminat et son fils, 1760
Mr de La Bussière, gentilhomme de Mr le duc d'Orléans, 3e quart du 18e siècle
Et pour finir, le Salon du (bien gras ) duc D'Orléans, vers 1770
[/quote]
Reinette :
Le sémillant jeune homme porte aussi le cordon, il doit donc s'agir de son fils le duc de Chartres. Sait-on qui sont les autres ?
Il doit y avoir sa fille la duchesse de Bourbon et sa belle-fille, non ?
Peut-être aussi madame de Montesson ?
Lucius :
Je le suppose comme vous, mais comment en être sûr ? Il faudrait qu'il y ait des annotations ...
Normalement, elles existent ! Puisque Carmontelle illustrait ses portraits écrits de ces petits dessins, la plupart du temps du moins.
Il les conservait dans des carnets, et quelques fois en offrait des copies (notamment à Catherine II qui lui passa une grosse commande).
Pour l’anecdote, c’est elle aussi qui lui achète, pour la bonne cause, son brevet d’invention pour sa machine à transparents (si l’on veut, l’ancêtre du cinéma). Au lendemain de la Révolution, il est alors ruiné et esseulé.
Oui c'est bien lui, mais j'ai beau chercher, je ne trouve pas de description de l'aquarelle : il n'y a rien sur les autres personnes représentées !
Je pense aussi qu'il y a sa fille, qui doit être celle qui est assise à ses pieds...à moins que ce ne soit celle qui soit assise à côté du duc...
Il y a bien Mme de Montesson, mais Bathilde n'est pas là .
La scène se passe au Palais Royal .
De gauche à droite, nous avons : la marquise de Polignac ( tante du duc Jules ), le duc de Chartres, Mme de Montesson, Mme de Clermont, Mme de Blot, le ( gros ) duc d'Orléans, la duchesse de Chartres et enfin cette chicorée de Mme de Genlis . :n,,;::::!!!:
la nuit, la neige :
Qui sont madame de Clermont et madame de Blot ?
Mme de Sabran :
Attends, il faut que je remette la main sur ma biographie de Mme de Montesson .
La marquise de Créquy te répond sur Mme de Blot :
« Passant du grave au doux, du plaisant au sévère, » je vous dirai quelque chose de Mme la Comtesse de Blot de Chauvigny, Dame pour accompagner la Duchesse de Chartres, laquelle (Mme de Blot) faisait l'admiration, le charme et la principale illustration du Palais-Royal.
On n'était pas d'un goût plus naturellement exquis ! On n'avait pas un tact aussi raffiné, une ingénuité plus attrayante, et des sentimentalités plus prodigieusement délicates !
« En outre qu'on la prendrait pour une des trois Grâces, écrivait le M. le duc d'Orléans à la vieille d'Anville, c'est qu'elle est comme un puits de science et comme un oracle de savoir ! Elle a une taille, qu'on la prendrait à dix doigts et qu'on la pourrait casser sur son genou. C'est seulement dommage que ce soit comme une manière de pur esprit et de corps glorieux. Ça fait honte aux autres. »
Je continue, sur les habitudes gastronomiques ( ) de Mme de Blot, dans le sujet adéquat .
la nuit, la neige :
Une pure âme semble-t-il ! Merci ! :
Pour notre plaisir, deux aquarelles passées en vente chez Christie's :
Lot 66: Personnages discutant aux abords d’un étang, un château à l’arrière-plan
graphite, plume et encre noire, aquarelle
39 x 52,5 cm.
Lot 67: Cavaliers à cheval et promeneurs devant un pont à l’entrée d’un village
plume et encre noire, aquarelle
37,7 x 51,3 cm.
Carmontelle, davantage connu pour ses portraits aquarellés de la bonne société sous le règne de Louis XVI, réalisa également plusieurs grands panoramas, représentant des paysages peints sur un papier vélin très fin et transparent, faits pour être insérés dans une boîte en forme de chambre noire et déroulés devant une source lumineuse (Les quatre saisons de Carmontelle. Divertissement et illusions au siècle des Lumières, Sceaux, muséede l’Ile de France, cat. expo., 2008, pp. 28-33). Certains pouvaient mesurer jusqu’à 40 mètres de long.
La présente aquarelle (ainsi que le lot 66 de cette vente) provient très probablement d’un de ces rouleaux démantelés illustrant le plus souvent une fête, un spectacle populaire ou des divertissements en plein air se déroulant dans des jardins colorés savamment agencés. Plusieurs panoramas fragmentaires sont aujourd'hui connus : au musée Condé de Chantilly (12,6 mètres de long) ou au Getty Museum de Los Angeles (3,77 mètres de long). Quant à celui du musée de l’Ile de France à Sceaux, daté de 1798 et intitulé Les quatre saisons, il est complet (42 mètres de long; op.cit., 2008).
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Je suis sûre que WIKI va déborder de détails !!! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, né le 15 août 1717 à Paris, mort dans la même ville le 26 décembre 1806, est un peintre, dessinateur, graveur, auteur dramatique et architecte-paysagiste français.
Grand ordonnateur des fêtes du duc d'Orléans, célèbre pour ses portraits comme pour ses petites comédies improvisées appelées Proverbes, il est connu également pour avoir inventé les transparents, précurseurs de la lanterne magique, et pour avoir agencé le parc Monceau de Paris.
Le parc Monceau fit l'objet de l'une de nos sorties communes au printemps dernier !
Sa vie et son œuvre
Né d’un père cordonnier d’origine ariégeoise, il apprend la peinture et le dessin en autodidacte et trouve un emploi de tuteur en mathématiques auprès des enfants de la noblesse. Il participe à la guerre de Sept Ans en qualité de topographe, tout en occupant ses loisirs à croquer les soldats de son régiment. De retour à Paris en 1763, il entre au service du duc d'Orléans en tant que lecteur.
« Cette place de lecteur était subalterne, écrit Mme de Genlis, puisqu'elle ne donnait pas le droit de manger avec les princes, même à la campagne. Ainsi que le docteur Tronchin, M. Carmontelle jouissait de la distinction de venir tous les soirs prendre des glaces avec le Prince et les personnes de la cour. »
Anonyme, Carmontelle présentant les clés du parc Monceau au duc de Chartres (1790), œuvre non sourcée.
Carmontelle se fait cependant apprécier pour son esprit et pour son habilité à portraiturer les personnages, petits et grands, qui fréquentent la cour. Son principal emploi consiste à orchestrer les fêtes et les divertissements dont raffole la noblesse. À l'aide d'une machine qu'il a lui-même inventée, il fait défiler des paysages transparents devant les invités du duc. Il improvise des comédies dont les acteurs sont choisis parmi l'assistance, tandis que les spectateurs sont invités à deviner les proverbes qui en forment la trame. Certaines de ses pièces sont mises en musique par Jean-Benjamin de Laborde et représentées dans les théâtres privés des grandes courtisanes.
En 1785, à la mort du duc d'Orléans, il se retrouve au service de son fils, le duc de Chartres et futur Philippe Égalité, pour lequel il dessine les plans du parc Monceau et en conçoit les folies. Lorsque le duc de Chartres est guillotiné en 1793, Carmontelle prend sa retraite dans un petit logement de la rue Vivienne, où il meurt treize ans plus tard à l'âge de 89 ans.
Les portraits
On connaît de lui plus de six cents portraits. Le baron Grimm, qui posa lui-même pour Carmontelle en 1769, écrit à leur propos :
« M. de Carmontelle se fait depuis plusieurs années un recueil de portraits dessinés au crayon et lavés en couleurs de détrempe. Il a le talent de saisir singulièrement l’air, le maintien, l’esprit de la figure plus que la ressemblance des traits. Il m’arrive tous les jours de reconnaître dans le monde des gens que je n’ai jamais vus que dans ses recueils. Ces portraits de figures, toutes en pied, se font en deux heures de temps avec une facilité surprenante. Il est ainsi parvenu à avoir le portrait de toutes les femmes de Paris, de leur aveu. Ses recueils, qu’il augmente tous les jours, donnent aussi une idée de la variété des conditions ; des hommes et des femmes de tout état, de tout âge s’y trouvent pêle-mêle, depuis M. le Dauphin jusqu’au frotteur de Saint-Cloud. »
Le baron Grimm (1769), gravure de John Swaine d'après Carmontelle.
Cent ans plus tard, cette analyse de Grimm se trouve en large partie confirmée par deux historiens de l'art :
« Ces portraits fait généralement de profil, en pied, de format in-folio, sont d'une ressemblance très fidèle, bien que terre à terre et sans grand style. Au crayon, lavés d'aquarelle, rehaussés quelquefois de pastel ou de gouache, ces dessins forment une galerie des plus curieuses et des plus intéressantes, particulièrement pour les descendants du duc d'Orléans, puisque ce sont les amis de leur famille. »
Carmontelle, qui ne monnayait pas ses portraits et aimait à en distribuer des copies à ses amis, avait soin d'en conserver les originaux, de sorte que la majeure partie en fut préservée, pour être recueillie par la suite au château de Chantilly et au musée Carnavalet.
Beaucoup d'entre eux furent reproduits par des graveurs de renom, l'un des plus célèbres étant La Malheureuse Famille Calas, gravée en 1765 par Jean-Baptiste Delafosse.
La malheureuse famille Calas (1765), gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après Carmontelle.
Légende : « La Mère, les deux Filles, avec Jeanne Viguière, leur bonne Servante, le Fils et son ami, le jeune Lavaysse.
Cette année-là, un proche de Voltaire et de Diderot, Étienne Noël Damilaville, a l'idée de lever une souscription pour venir en aide à la famille Calas, dont le père a été injustement condamné au supplice. Les souscripteurs, que Grimm et ses amis s'empressent de solliciter dans toute l'Europe, y compris en Russie, recevront en échange de leurs dons un portrait de Madame Calas, que Carmontelle a accepté de dessiner.
Au mois d'avril, soit quelques jours après le jugement de réhabilitation obtenu grâce aux efforts de Voltaire, Damilaville lui fait part de son projet : « Un de nos amis la dessine actuellement avec Lavaysse et toute sa famille dans un même tableau où ils seront dans une prison ». Voltaire s'enthousiasme aussitôt : « L'idée de l'estampe des Calas est merveilleuse. Je vous prie, mon cher frère, de me mettre au nombre des souscripteurs pour douze estampes ». Voltaire non seulement acheta les estampes, mais il en fit accrocher une dans l'alcôve où se trouvait son lit.
Les proverbes
Les proverbes de Carmontelle constituent par excellence un théâtre de société.
À l'origine, ce ne sont guère que des canevas sur lesquels les personnages de la cour sont invités à improviser. Carmontelle lui-même y prend part en se réservant le rôle du mari avare et jaloux. Il y met tant de vérité que Frederick, duc d'York et Albany, frère du roi d'Angleterre, se serait un jour exclamé : « Cela est si parfait que si cet homme-là veut se marier, il ne trouvera jamais une femme ». : : :
Environ une centaine de proverbes a été conservée. Ce sont des petites comédies sans prétention, à la trame légère et dépourvues de toute action dramatique. La plupart des critiques s'accordent pour ne leur trouver qu'un faible mérite littéraire. Diderot commente ainsi deux d'entre eux :
« La Rose rouge ", ou " Qui dit ce qu'il sait, qui donne ce qu'il a, qui fait ce qu'il peut, n'est pas obligé à davantage " : Le sujet est joli et le proverbe est détestable. C'est un peintre qui fait pour enseigne une rose rouge à un marchand qui lui demande un lion d'or. Le peintre fait ce qu'il peut, le marchand donne en payement du vin qu'il a et la femme du peintre dit ce qu'elle sait.
" Les Époux malheureux, ou Le Diable n'est pas toujours à la porte d'un pauvre homme " : Les pauvres époux essuient successivement tout ce qu'il est possible d'imaginer de désastres, lorsque la mort subite d'un oncle les remet au-dessus de leurs affaires. C'est le fond d'une comédie charmante et du plus grand pathétique. Ah ! si ce sujet fût tombé dans la tête d'un poëte, il y a de l'étoffe pour cinq bons actes bien conditionnés et bien chauds. »
Il faut attendre près d'un siècle pour que le vœu exprimé par Diderot se trouve exaucé en la personne d'Alfred de Musset. C'est lui qui insuffle aux proverbes la poésie qui leur manquait, quitte à les plagier parfois sans vergogne. On retrouve ainsi dans " On ne saurait penser à tout " , que Musset fait jouer pour la première fois en société en 1849, des scènes entièrement retranscrites du proverbe de Carmontelle intitulé Le Distrait.
Les transparents
Les transparents de Carmontelle se composent d'un long rouleau de toiles peintes cousues bout à bout. Tendu entre deux bobines et éclairé par transparence, ce rouleau défilait devant les yeux des spectateurs en leur donnant l'impression de se mouvoir à travers un charmant paysage. Leur enchantement atteignait à son comble lorsqu'ils reconnaissaient, parmi les personnages qui s'y promenaient, ceux qu'ils avaient eux-mêmes incarnés dans les proverbes.
En 1801, Carmontelle, alors âgé de 84 ans, fit voir ses transparents à Mme de Genlis, qui écrit :
« À mon retour en France, Carmontelle vivait encore. Il vint me voir souvent à l'Arsenal et me montra cette sorte de lanterne magique si originale et de l'effet le plus agréable. Il était alors en marché pour la vendre très-avantageusement en Russie. »
Le pays d'illusions
Vue des tentes turques (1779), gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après Carmontelle.
Sur une parcelle de terrain située dans le village de Monceau, au nord-ouest de Paris, acquise en 1769 par le duc de Chartres, Carmontelle est chargé d'agencer un jardin d'agrément. Il se met au travail en 1773 et conçoit un parc dans le style anglo-chinois, que l'on appelle alors la « folie de Chartres ».
Ainsi qu'il l'explique dans un album où il défend son œuvre, qui fut vivement critiquée, son ambition était de créer « un jardin extraordinaire où seraient réunis tous les temps et tous les lieux ». Dans ce « pays d’illusions », le promeneur se voyait offrir un parcours jalonné de dix-sept édicules appelés fabriques. Au détour d'un chemin, il découvrait entre autres une tour avec pont-levis, une allée des tombeaux, une île des moutons, un moulin à eau en ruines, un moulin à vent hollandais, une colonnade corinthienne, un temple de Mars, des tentes tartares, un obélisque, un minaret, une pyramide égyptienne, un carrousel chinois, une naumachie. Ainsi que l'avait voulu le duc de Chartres, grand maître du Grand Orient de France, certaines de ces constructions étaient ornées en outre de symboles maçonniques.
Achevé en 1778, le parc Monceau fut par la suite plusieurs fois réaménagé, ne laissant que très peu d'éléments du jardin tel que Carmontelle l'avait conçu.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1795-le-parc-monceau-ou-la-folie-de-chartres?highlight=monceau
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1782-notre-visite-du-parc-monceau-et-du-musee-nissim-de-camondo?highlight=monceau
Contexte historique
Louis Carrogis dit Carmontelle, lecteur du duc de Chartres et « divertisseur » pour les Orléans, est plus connu au XVIIIe siècle pour ses comédies que pour ses transparents. Pourtant, c’est à partir des années 1780 qu’il est également plus actif dans la création de jeux d’optique. Il nomme « transparents » les dessins très fins qu’il présente à la haute société. « Exposés à la lumière du jour, devant un seul carreau de ses croisées, ils se déroulaient successivement aux yeux des spectateurs pendant une heure […] Pour peindre ces sortes de tableaux, il était obligé de travailler debout sur le papier appliqué à sa vitre » (Joseph F. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, 1813). Très à la mode au XVIIIe siècle, car considérée comme un objet à la fois pédagogique et ludique, la lanterne magique est présente dans de nombreuses familles de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Elle est un moyen de socialiser la science. À l’époque où Cosmorama, Panorama, Diorama, Fantasmagories et lanterne magique deviennent de plus en plus accessibles au plus grand nombre, ces transparents proposent un spectacle que Carmontelle, tel un véritable réalisateur, monte de toutes pièces. Ce procédé offre une grande facilité d’exécution et d’emploi, propre à intéresser les artistes et les amateurs. Il fait figure de précurseur à la fin du XVIIIe siècle par son habileté à mêler images en mouvement et histoire parlée.
Analyse de l'image
Ce transparent porte encore les traces du cadre dessiné par Carmontelle. En effet, afin de donner plus de relief à la scène, il l’entoure d’un liseré noir (système que le cinématographe reprendra par la suite) qui protège également le dessin. Carmontelle actionne lui-même les manivelles qui permettent de dérouler les mètres de transparents où sont peintes les différentes scènes ; il donne vie aux personnages par des changements de voix et raconte son histoire par un défilement sans temps morts. Carmontelle exécute ces tableautins dans un esprit qui se rapproche de la peinture de paysage. Il utilise comme cadre à ses histoires, en général, le domaine du duc d’Orléans, Monceau, souvent idéalisé dans ses représentations, mais il recrée également de nombreuses demeures d’Île-de-France ainsi que des villages ou de simples échoppes. Le transparent présenté ici montre l’insouciance de la noblesse de l’Ancien Régime. Dans la première scène trois personnages, richement vêtus, marchant au bord d’un canal, découvrent une ruine au détour d’un chemin. Dans la seconde, les protagonistes, d’allure pareillement aristocratique, font des tours de barque dans une atmosphère empreinte de galanterie. Dans l’esprit de son temps, Carmontelle, avec son invention illusionniste accompagnée de jeux de mots et de calembours, se moque de la bonne société dont il fait partie et qui est en train de disparaître.
Interprétation
Quand les découvertes et les possibilités matérielles commencent à faire bouger les images, Carmontelle, en véritable homme de théâtre, est un des premiers artistes à vouloir faire de ses créations une œuvre complète. Il cherche à faire évoluer ses paysages et ses personnages en temps réel dans un décor changeant au fil des situations. Certains rouleaux de transparents complets ne permettent cependant pas de connaître l’action véritable de ces pièces puisque Carmontelle n’a laissé aucun élément qui en préciserait l’intrigue. Dans la veine de Robertson, inventeur dans les années 1790 des Fantasmagories où il mêlait lanterne magique, illusion et musique, Carmontelle réunit théâtre, musique et image animée dans une composition éphémère, nouvelle sorte de spectacle adaptable à des publics différents, transportable et maniable par une seule personne. Dans un but de contrôle de l’image, de l’action et du texte, Carmontelle a voulu créer une œuvre d’art totale.
Auteur : Saskia HANSELAAR
- See more at: http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=966#sthash.Cp4cjckb.dpuf
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
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Autre petit bouturage ! :n,,;::::!!!:
la nuit, la neige a écrit :
Louis Carrogis, dit Carmontelle est né le 15 août 1717 à Paris et mort le 26 décembre 1806 à Paris (à 89 ans!)
Il a été peintre, dessinateur, graveur et architecte.
En autodidacte, il apprend le dessin et la peinture.
Il entre au service du duc d'Orléans à 46 ans en temps que lecteur.
Cependant, Louis Carrogis se fait remarquer grâce à ses portraits très réalistes et son esprit.
On connait environ 600 portraits de sa main.
Maintenant, une sélection de ses oeuvres !
Germaine Necker à 14 ans.
La comtesse d'Ambert (il n'est pas daté mais je le situerais autour de 1785-90)
Mme des Mazures, 1780
Mr de Reuilly et Mme de Montréal dansant la Cosaque, vers 1778-1780
Mme de Larminat et son fils, 1760
Mr de La Bussière, gentilhomme de Mr le duc d'Orléans, 3e quart du 18e siècle
Et pour finir, le Salon du (bien gras ) duc D'Orléans, vers 1770
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Reinette :
Le sémillant jeune homme porte aussi le cordon, il doit donc s'agir de son fils le duc de Chartres. Sait-on qui sont les autres ?
Il doit y avoir sa fille la duchesse de Bourbon et sa belle-fille, non ?
Peut-être aussi madame de Montesson ?
Lucius :
Je le suppose comme vous, mais comment en être sûr ? Il faudrait qu'il y ait des annotations ...
Normalement, elles existent ! Puisque Carmontelle illustrait ses portraits écrits de ces petits dessins, la plupart du temps du moins.
Il les conservait dans des carnets, et quelques fois en offrait des copies (notamment à Catherine II qui lui passa une grosse commande).
Pour l’anecdote, c’est elle aussi qui lui achète, pour la bonne cause, son brevet d’invention pour sa machine à transparents (si l’on veut, l’ancêtre du cinéma). Au lendemain de la Révolution, il est alors ruiné et esseulé.
Oui c'est bien lui, mais j'ai beau chercher, je ne trouve pas de description de l'aquarelle : il n'y a rien sur les autres personnes représentées !
Je pense aussi qu'il y a sa fille, qui doit être celle qui est assise à ses pieds...à moins que ce ne soit celle qui soit assise à côté du duc...
Il y a bien Mme de Montesson, mais Bathilde n'est pas là .
La scène se passe au Palais Royal .
De gauche à droite, nous avons : la marquise de Polignac ( tante du duc Jules ), le duc de Chartres, Mme de Montesson, Mme de Clermont, Mme de Blot, le ( gros ) duc d'Orléans, la duchesse de Chartres et enfin cette chicorée de Mme de Genlis . :n,,;::::!!!:
la nuit, la neige :
Qui sont madame de Clermont et madame de Blot ?
Mme de Sabran :
Attends, il faut que je remette la main sur ma biographie de Mme de Montesson .
La marquise de Créquy te répond sur Mme de Blot :
« Passant du grave au doux, du plaisant au sévère, » je vous dirai quelque chose de Mme la Comtesse de Blot de Chauvigny, Dame pour accompagner la Duchesse de Chartres, laquelle (Mme de Blot) faisait l'admiration, le charme et la principale illustration du Palais-Royal.
On n'était pas d'un goût plus naturellement exquis ! On n'avait pas un tact aussi raffiné, une ingénuité plus attrayante, et des sentimentalités plus prodigieusement délicates !
« En outre qu'on la prendrait pour une des trois Grâces, écrivait le M. le duc d'Orléans à la vieille d'Anville, c'est qu'elle est comme un puits de science et comme un oracle de savoir ! Elle a une taille, qu'on la prendrait à dix doigts et qu'on la pourrait casser sur son genou. C'est seulement dommage que ce soit comme une manière de pur esprit et de corps glorieux. Ça fait honte aux autres. »
Je continue, sur les habitudes gastronomiques ( ) de Mme de Blot, dans le sujet adéquat .
la nuit, la neige :
Une pure âme semble-t-il ! Merci ! :
Pour notre plaisir, deux aquarelles passées en vente chez Christie's :
Lot 66: Personnages discutant aux abords d’un étang, un château à l’arrière-plan
graphite, plume et encre noire, aquarelle
39 x 52,5 cm.
Lot 67: Cavaliers à cheval et promeneurs devant un pont à l’entrée d’un village
plume et encre noire, aquarelle
37,7 x 51,3 cm.
Carmontelle, davantage connu pour ses portraits aquarellés de la bonne société sous le règne de Louis XVI, réalisa également plusieurs grands panoramas, représentant des paysages peints sur un papier vélin très fin et transparent, faits pour être insérés dans une boîte en forme de chambre noire et déroulés devant une source lumineuse (Les quatre saisons de Carmontelle. Divertissement et illusions au siècle des Lumières, Sceaux, muséede l’Ile de France, cat. expo., 2008, pp. 28-33). Certains pouvaient mesurer jusqu’à 40 mètres de long.
La présente aquarelle (ainsi que le lot 66 de cette vente) provient très probablement d’un de ces rouleaux démantelés illustrant le plus souvent une fête, un spectacle populaire ou des divertissements en plein air se déroulant dans des jardins colorés savamment agencés. Plusieurs panoramas fragmentaires sont aujourd'hui connus : au musée Condé de Chantilly (12,6 mètres de long) ou au Getty Museum de Los Angeles (3,77 mètres de long). Quant à celui du musée de l’Ile de France à Sceaux, daté de 1798 et intitulé Les quatre saisons, il est complet (42 mètres de long; op.cit., 2008).
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Je suis sûre que WIKI va déborder de détails !!! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, né le 15 août 1717 à Paris, mort dans la même ville le 26 décembre 1806, est un peintre, dessinateur, graveur, auteur dramatique et architecte-paysagiste français.
Grand ordonnateur des fêtes du duc d'Orléans, célèbre pour ses portraits comme pour ses petites comédies improvisées appelées Proverbes, il est connu également pour avoir inventé les transparents, précurseurs de la lanterne magique, et pour avoir agencé le parc Monceau de Paris.
Le parc Monceau fit l'objet de l'une de nos sorties communes au printemps dernier !
Sa vie et son œuvre
Né d’un père cordonnier d’origine ariégeoise, il apprend la peinture et le dessin en autodidacte et trouve un emploi de tuteur en mathématiques auprès des enfants de la noblesse. Il participe à la guerre de Sept Ans en qualité de topographe, tout en occupant ses loisirs à croquer les soldats de son régiment. De retour à Paris en 1763, il entre au service du duc d'Orléans en tant que lecteur.
« Cette place de lecteur était subalterne, écrit Mme de Genlis, puisqu'elle ne donnait pas le droit de manger avec les princes, même à la campagne. Ainsi que le docteur Tronchin, M. Carmontelle jouissait de la distinction de venir tous les soirs prendre des glaces avec le Prince et les personnes de la cour. »
Anonyme, Carmontelle présentant les clés du parc Monceau au duc de Chartres (1790), œuvre non sourcée.
Carmontelle se fait cependant apprécier pour son esprit et pour son habilité à portraiturer les personnages, petits et grands, qui fréquentent la cour. Son principal emploi consiste à orchestrer les fêtes et les divertissements dont raffole la noblesse. À l'aide d'une machine qu'il a lui-même inventée, il fait défiler des paysages transparents devant les invités du duc. Il improvise des comédies dont les acteurs sont choisis parmi l'assistance, tandis que les spectateurs sont invités à deviner les proverbes qui en forment la trame. Certaines de ses pièces sont mises en musique par Jean-Benjamin de Laborde et représentées dans les théâtres privés des grandes courtisanes.
En 1785, à la mort du duc d'Orléans, il se retrouve au service de son fils, le duc de Chartres et futur Philippe Égalité, pour lequel il dessine les plans du parc Monceau et en conçoit les folies. Lorsque le duc de Chartres est guillotiné en 1793, Carmontelle prend sa retraite dans un petit logement de la rue Vivienne, où il meurt treize ans plus tard à l'âge de 89 ans.
Les portraits
On connaît de lui plus de six cents portraits. Le baron Grimm, qui posa lui-même pour Carmontelle en 1769, écrit à leur propos :
« M. de Carmontelle se fait depuis plusieurs années un recueil de portraits dessinés au crayon et lavés en couleurs de détrempe. Il a le talent de saisir singulièrement l’air, le maintien, l’esprit de la figure plus que la ressemblance des traits. Il m’arrive tous les jours de reconnaître dans le monde des gens que je n’ai jamais vus que dans ses recueils. Ces portraits de figures, toutes en pied, se font en deux heures de temps avec une facilité surprenante. Il est ainsi parvenu à avoir le portrait de toutes les femmes de Paris, de leur aveu. Ses recueils, qu’il augmente tous les jours, donnent aussi une idée de la variété des conditions ; des hommes et des femmes de tout état, de tout âge s’y trouvent pêle-mêle, depuis M. le Dauphin jusqu’au frotteur de Saint-Cloud. »
Le baron Grimm (1769), gravure de John Swaine d'après Carmontelle.
Cent ans plus tard, cette analyse de Grimm se trouve en large partie confirmée par deux historiens de l'art :
« Ces portraits fait généralement de profil, en pied, de format in-folio, sont d'une ressemblance très fidèle, bien que terre à terre et sans grand style. Au crayon, lavés d'aquarelle, rehaussés quelquefois de pastel ou de gouache, ces dessins forment une galerie des plus curieuses et des plus intéressantes, particulièrement pour les descendants du duc d'Orléans, puisque ce sont les amis de leur famille. »
Carmontelle, qui ne monnayait pas ses portraits et aimait à en distribuer des copies à ses amis, avait soin d'en conserver les originaux, de sorte que la majeure partie en fut préservée, pour être recueillie par la suite au château de Chantilly et au musée Carnavalet.
Beaucoup d'entre eux furent reproduits par des graveurs de renom, l'un des plus célèbres étant La Malheureuse Famille Calas, gravée en 1765 par Jean-Baptiste Delafosse.
La malheureuse famille Calas (1765), gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après Carmontelle.
Légende : « La Mère, les deux Filles, avec Jeanne Viguière, leur bonne Servante, le Fils et son ami, le jeune Lavaysse.
Cette année-là, un proche de Voltaire et de Diderot, Étienne Noël Damilaville, a l'idée de lever une souscription pour venir en aide à la famille Calas, dont le père a été injustement condamné au supplice. Les souscripteurs, que Grimm et ses amis s'empressent de solliciter dans toute l'Europe, y compris en Russie, recevront en échange de leurs dons un portrait de Madame Calas, que Carmontelle a accepté de dessiner.
Au mois d'avril, soit quelques jours après le jugement de réhabilitation obtenu grâce aux efforts de Voltaire, Damilaville lui fait part de son projet : « Un de nos amis la dessine actuellement avec Lavaysse et toute sa famille dans un même tableau où ils seront dans une prison ». Voltaire s'enthousiasme aussitôt : « L'idée de l'estampe des Calas est merveilleuse. Je vous prie, mon cher frère, de me mettre au nombre des souscripteurs pour douze estampes ». Voltaire non seulement acheta les estampes, mais il en fit accrocher une dans l'alcôve où se trouvait son lit.
Les proverbes
Les proverbes de Carmontelle constituent par excellence un théâtre de société.
À l'origine, ce ne sont guère que des canevas sur lesquels les personnages de la cour sont invités à improviser. Carmontelle lui-même y prend part en se réservant le rôle du mari avare et jaloux. Il y met tant de vérité que Frederick, duc d'York et Albany, frère du roi d'Angleterre, se serait un jour exclamé : « Cela est si parfait que si cet homme-là veut se marier, il ne trouvera jamais une femme ». : : :
Environ une centaine de proverbes a été conservée. Ce sont des petites comédies sans prétention, à la trame légère et dépourvues de toute action dramatique. La plupart des critiques s'accordent pour ne leur trouver qu'un faible mérite littéraire. Diderot commente ainsi deux d'entre eux :
« La Rose rouge ", ou " Qui dit ce qu'il sait, qui donne ce qu'il a, qui fait ce qu'il peut, n'est pas obligé à davantage " : Le sujet est joli et le proverbe est détestable. C'est un peintre qui fait pour enseigne une rose rouge à un marchand qui lui demande un lion d'or. Le peintre fait ce qu'il peut, le marchand donne en payement du vin qu'il a et la femme du peintre dit ce qu'elle sait.
" Les Époux malheureux, ou Le Diable n'est pas toujours à la porte d'un pauvre homme " : Les pauvres époux essuient successivement tout ce qu'il est possible d'imaginer de désastres, lorsque la mort subite d'un oncle les remet au-dessus de leurs affaires. C'est le fond d'une comédie charmante et du plus grand pathétique. Ah ! si ce sujet fût tombé dans la tête d'un poëte, il y a de l'étoffe pour cinq bons actes bien conditionnés et bien chauds. »
Il faut attendre près d'un siècle pour que le vœu exprimé par Diderot se trouve exaucé en la personne d'Alfred de Musset. C'est lui qui insuffle aux proverbes la poésie qui leur manquait, quitte à les plagier parfois sans vergogne. On retrouve ainsi dans " On ne saurait penser à tout " , que Musset fait jouer pour la première fois en société en 1849, des scènes entièrement retranscrites du proverbe de Carmontelle intitulé Le Distrait.
Les transparents
Les transparents de Carmontelle se composent d'un long rouleau de toiles peintes cousues bout à bout. Tendu entre deux bobines et éclairé par transparence, ce rouleau défilait devant les yeux des spectateurs en leur donnant l'impression de se mouvoir à travers un charmant paysage. Leur enchantement atteignait à son comble lorsqu'ils reconnaissaient, parmi les personnages qui s'y promenaient, ceux qu'ils avaient eux-mêmes incarnés dans les proverbes.
En 1801, Carmontelle, alors âgé de 84 ans, fit voir ses transparents à Mme de Genlis, qui écrit :
« À mon retour en France, Carmontelle vivait encore. Il vint me voir souvent à l'Arsenal et me montra cette sorte de lanterne magique si originale et de l'effet le plus agréable. Il était alors en marché pour la vendre très-avantageusement en Russie. »
Le pays d'illusions
Vue des tentes turques (1779), gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après Carmontelle.
Sur une parcelle de terrain située dans le village de Monceau, au nord-ouest de Paris, acquise en 1769 par le duc de Chartres, Carmontelle est chargé d'agencer un jardin d'agrément. Il se met au travail en 1773 et conçoit un parc dans le style anglo-chinois, que l'on appelle alors la « folie de Chartres ».
Ainsi qu'il l'explique dans un album où il défend son œuvre, qui fut vivement critiquée, son ambition était de créer « un jardin extraordinaire où seraient réunis tous les temps et tous les lieux ». Dans ce « pays d’illusions », le promeneur se voyait offrir un parcours jalonné de dix-sept édicules appelés fabriques. Au détour d'un chemin, il découvrait entre autres une tour avec pont-levis, une allée des tombeaux, une île des moutons, un moulin à eau en ruines, un moulin à vent hollandais, une colonnade corinthienne, un temple de Mars, des tentes tartares, un obélisque, un minaret, une pyramide égyptienne, un carrousel chinois, une naumachie. Ainsi que l'avait voulu le duc de Chartres, grand maître du Grand Orient de France, certaines de ces constructions étaient ornées en outre de symboles maçonniques.
Achevé en 1778, le parc Monceau fut par la suite plusieurs fois réaménagé, ne laissant que très peu d'éléments du jardin tel que Carmontelle l'avait conçu.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1795-le-parc-monceau-ou-la-folie-de-chartres?highlight=monceau
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1782-notre-visite-du-parc-monceau-et-du-musee-nissim-de-camondo?highlight=monceau
Contexte historique
Louis Carrogis dit Carmontelle, lecteur du duc de Chartres et « divertisseur » pour les Orléans, est plus connu au XVIIIe siècle pour ses comédies que pour ses transparents. Pourtant, c’est à partir des années 1780 qu’il est également plus actif dans la création de jeux d’optique. Il nomme « transparents » les dessins très fins qu’il présente à la haute société. « Exposés à la lumière du jour, devant un seul carreau de ses croisées, ils se déroulaient successivement aux yeux des spectateurs pendant une heure […] Pour peindre ces sortes de tableaux, il était obligé de travailler debout sur le papier appliqué à sa vitre » (Joseph F. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, 1813). Très à la mode au XVIIIe siècle, car considérée comme un objet à la fois pédagogique et ludique, la lanterne magique est présente dans de nombreuses familles de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Elle est un moyen de socialiser la science. À l’époque où Cosmorama, Panorama, Diorama, Fantasmagories et lanterne magique deviennent de plus en plus accessibles au plus grand nombre, ces transparents proposent un spectacle que Carmontelle, tel un véritable réalisateur, monte de toutes pièces. Ce procédé offre une grande facilité d’exécution et d’emploi, propre à intéresser les artistes et les amateurs. Il fait figure de précurseur à la fin du XVIIIe siècle par son habileté à mêler images en mouvement et histoire parlée.
Analyse de l'image
Ce transparent porte encore les traces du cadre dessiné par Carmontelle. En effet, afin de donner plus de relief à la scène, il l’entoure d’un liseré noir (système que le cinématographe reprendra par la suite) qui protège également le dessin. Carmontelle actionne lui-même les manivelles qui permettent de dérouler les mètres de transparents où sont peintes les différentes scènes ; il donne vie aux personnages par des changements de voix et raconte son histoire par un défilement sans temps morts. Carmontelle exécute ces tableautins dans un esprit qui se rapproche de la peinture de paysage. Il utilise comme cadre à ses histoires, en général, le domaine du duc d’Orléans, Monceau, souvent idéalisé dans ses représentations, mais il recrée également de nombreuses demeures d’Île-de-France ainsi que des villages ou de simples échoppes. Le transparent présenté ici montre l’insouciance de la noblesse de l’Ancien Régime. Dans la première scène trois personnages, richement vêtus, marchant au bord d’un canal, découvrent une ruine au détour d’un chemin. Dans la seconde, les protagonistes, d’allure pareillement aristocratique, font des tours de barque dans une atmosphère empreinte de galanterie. Dans l’esprit de son temps, Carmontelle, avec son invention illusionniste accompagnée de jeux de mots et de calembours, se moque de la bonne société dont il fait partie et qui est en train de disparaître.
Interprétation
Quand les découvertes et les possibilités matérielles commencent à faire bouger les images, Carmontelle, en véritable homme de théâtre, est un des premiers artistes à vouloir faire de ses créations une œuvre complète. Il cherche à faire évoluer ses paysages et ses personnages en temps réel dans un décor changeant au fil des situations. Certains rouleaux de transparents complets ne permettent cependant pas de connaître l’action véritable de ces pièces puisque Carmontelle n’a laissé aucun élément qui en préciserait l’intrigue. Dans la veine de Robertson, inventeur dans les années 1790 des Fantasmagories où il mêlait lanterne magique, illusion et musique, Carmontelle réunit théâtre, musique et image animée dans une composition éphémère, nouvelle sorte de spectacle adaptable à des publics différents, transportable et maniable par une seule personne. Dans un but de contrôle de l’image, de l’action et du texte, Carmontelle a voulu créer une œuvre d’art totale.
Auteur : Saskia HANSELAAR
- See more at: http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=966#sthash.Cp4cjckb.dpuf
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
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Dernière édition par Mme de Sabran le Mar 09 Aoû 2016, 11:38, édité 2 fois
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Figures Walking in a Parkland (Personnages se promenant dans un parc)
Louis Carrogis de Carmontelle (French, 1717 - 1806)
Watercolor and gouache with traces of black chalk underdrawing, on translucent Whatman paper
1783-1800
47.3 × 377 cm (18 5/8 × 148 7/16 in.)
Image : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Présentation du musée :
Beginning at the left, an aristocratic couple strolls through a parkland rich in monuments and follies, concluding at a moated two-story country house. Few of Carmontelle's "transparents" exist today; only this one contains an entire story with a beginning, middle, and end.
The rouleau transparent, not unlike the later magic lantern, was an early ancestor to movies. The rolled-up drawing, over twelve feet long, would have been cranked through a peep box with a hole for daylight to illuminate the translucent paper from behind. Such amusements added theatrical effects to capitalize on quasi-scientific interest in optical illusion. Within the drawing Louis Carmontelle captured many favorite outdoor diversions of the aristocracy in the late 1700s, including garden design and architecture. The obelisk, pyramid, temple, and other garden structures of this setting resemble his design for Paris's Parc Monceau.
Images : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Source et infos complémentaires : Getty Edu - Figures walking in a Parkland - Carmontelle
Invité- Invité
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Merci d'avoir ramené ici mon sujet sur Carmontelle : j'étais Kiki, dans l'ex forum devenu depuis celui des "invités". boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
;
C'est toitoi ?!! : : :
Alors je saute te rendre ton identité, avec le plus grand plaisir !
C'est toitoi ?!! : : :
Alors je saute te rendre ton identité, avec le plus grand plaisir !
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Oui ! Cette aquarelle bien connue était récemment passée en ventes aux enchères.
A l'occasion de la succession du comte et de la comtesse de Paris...Part II :
Nous la présentions ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1957p30-succession-du-comte-et-de-la-comtesse-de-paris-aux-encheres-1-et-2
A l'occasion de la succession du comte et de la comtesse de Paris...Part II :
Nous la présentions ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1957p30-succession-du-comte-et-de-la-comtesse-de-paris-aux-encheres-1-et-2
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
La nuit, la neige a écrit:
Nous la présentions ici :
Oui, je m'en souviens . Mais je ne m'en lasse pas !
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Dans notre sujet consacré à la comtesse Diane de Polignac : ICI, nous présentions cette charmante scène dessinée par Carmontelle :
La société du Palais Royal, vers 1773-75
Louis Carrogis, dit Carmontelle
Sanguine, pierre noire, aquarelle, gouache avec rehauts de blanc
Photo : Sotheby's
Provenance (extrait) :
Collection de l’artiste avant 1807 ;
Très probablement acquis par Richard de Lédans lors de la vente après décès de Carmontelle, le 17 avril 1807 au 22 rue Vivienne, lot n°4 : « Deux Tableaux très-terminés ; à la gouache et de forme en travers. L’un représentant la famille d’Orléans (...)
Informations complémentaires :
Porte des numéros à l’encre brune : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Sous le passe-partout actuel, le dessin est présenté dans un passe-partout du XIXe siècle, réduit.
Au dos du montage (réduit), sur un papier ancien est inscrit à la plume et encre brune (possiblement par Richard de Lédans) : Noms des personnes qui / composent ce tableau dans l’ordre / où elles y sont placées par Carmontelle / Madame la Comtesse de Polignac / Monsieur le Duc d’Orléans alors / Duc de Chartres / Madame la Marquise de Clermont [est à la table] / Madame la Comtesse de Blot [est à genoux] / Monseigneur le Duc d’Orléans grand Père / Madame la Marquise de Montesson [est debout derrière le fauteuil / Madame la Duchesse d’Orléans / alors Duchesse de Chartres / Madame la Comtesse de Genlis.
Photo : Sotheby's
L'ancien montage est partiellement collé sur une page réduite de l’album de la famille des Orléans, aujourd’hui délié, et annotée à l’encre brune avec le nom des personnages.
Photo : Sotheby's
Source image L'Express - La succession du comte de Paris aux enchères
Note au catalogue (extraits) :
Seul dessin, avec celui représentant les gentilshommes du duc de Chartres, à avoir été mis à l’encan après le décès de Carmontelle, cet exceptionnel portrait de la haute Société du Palais-Royal surprend par son format comme par sa qualité.
Le cadre verdoyant est aujourd’hui à peine identifiable et dévoile un Palais-Royal, résidence parisienne des Orléans, d’avant la saisie du Comité de salut public le 6 novembre 1793, d’avant l’incendie de 1798 qui détruisit ces édifices en bois du jardin[2], enfin d’avant la Terreur et la Révolution qui auront définitivement anéanti ce doux paysage.
Le cousin du Roi Louis XVI, Louis-Philippe-Joseph, debout au centre de la composition, est figuré aux côtés de son père, le duc d’Orléans et de son entourage direct qui formait cette société du Palais-Royal : «la plus brillante et la plus spirituelle de Paris» aux dires de Madame de Genlis.
Il semblerait redondant alors de rappeler cette inédite proximité dont jouissait Carmontelle avec cette prestigieuse aristocratie française.
Par lui, avons-nous la chance infinie d’observer une ultime fois, tous les courtisans des Orléans bien injustement calomniés par les révolutionnaires. Dans une quinzaine d’années seulement, la Terreur mettra en effet fin à cette douce société. Mais le dessinateur aura, comme à son habitude, croqué préalablement cette bien éphémère assemblée dont on ignorait souvent le véritable quotidien.
Loin des portraits officiels présentant les aristocrates dans des costumes pompeux et apprêtés, les protagonistes de notre dessin qu’il s’agisse des membres de la famille Orléans dans leur costume de livrée ou des dames de qualité dans des mises moins élaborées qu’à Versailles, semblent ici passer une après-midi paisible plongés dans leurs activités favorites.
Le patriarche, le duc d’Orléans, assis au centre, se contente de lire tranquillement, on ne sait quel ouvrage, qui paraît passionner l’épouse de son fils, Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre.
La maîtresse de ce même fils, également la gouvernante de ses enfants, Madame de Genlis, se glisse elle aussi dans ce dialogue, accoudée au dossier du fauteuil de « l’Officielle » épouse. Egalement happée par les récits du grand-père, Madame la Comtesse de Blot, qui passait pour un être extrêmement raffiné — voire un peu précieux — , s’agenouille à la droite du prince pour ne rien rater de la lecture. Le reste de la compagnie semble attiré par les démonstrations du jeune duc de Chartres, celui qui se baptisera «Philippe Egalité » sous la Révolution, ici en grande conversation avec l’épouse morganatique de son père, Madame de Montesson.
* Source texte : Sotheby's
Nous nous demandions si l'une des annotations, nommant les personnages, concernait bien Diane, comtesse de Polignac :
Nous suggérions qu'il pourrait plutôt s'agir de la marquise de Polignac, que nous évoquons dans ce sujet, ICI.
Et notamment avec ce portrait, du même auteur :
Madame de Polignac, dame d'honneur de madame la duchesse d'Aumale
Louis Carmontelle
1760
Photo : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Représentant une femme déjà âgé en 1760, soit une douzaine d'années avec le dessin du "clan Orléans", ce ne pouvait être elle.
En complément, nous présentions également cet autre portrait de la dite "Marquise de Polignac", lui aussi conservé et décrit comme tel au Musée Condé de Chantilly.
Madame la marquise de Polignac
Louis Carmontelle
1758
Photo : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Me suivez-vous toujours ?
Eh bien, ne voilà-t-il pas que The Morgan Library and Museum (New-York) conserve un autre dessin, variante de celui de Chantilly, mais titré et commenté ainsi...
Portrait of a Lady Seated by a Fire
Louis Carrogis, Carmontelle
Photo : The Morgan Library and Museum
Ce dessin n'est pas annoté :
Recto
Photo : The Morgan Library and Museum
Item description :
Many of Carmontelle's portraits are valuable both as aesthetic and historical documents, depicting a wide cross-section of late-eighteenth-century Parisian society.
In addition to the present drawing, the artist made at least two other versions of this subject.
One, a somewhat larger and less finished study, is in a private collection in Switzerland, while another remains with the sitter's family.
The latter version confirms that the subject is Jeanne de Castellane-Mazaugues, who married the Marquis de Pontèves Castellane in 1778.
Pas un mot au sujet du dessin de Chantilly !
Le dessin conservé à Chantilly est-il annoté ?
Comment et par qui furent annotés les dessins de Carmontelle ? Du moins, ceux qui le sont ?
Comme c'est le cas de notre portrait du "clan Orléans", ou encore de ces quelques autres :
Photo : Art Institute of Chicago
Photo : Authenticité.fr
Photo : Pinterest
Photo : Alain Truong-Archives
La société du Palais Royal, vers 1773-75
Louis Carrogis, dit Carmontelle
Sanguine, pierre noire, aquarelle, gouache avec rehauts de blanc
Photo : Sotheby's
Provenance (extrait) :
Collection de l’artiste avant 1807 ;
Très probablement acquis par Richard de Lédans lors de la vente après décès de Carmontelle, le 17 avril 1807 au 22 rue Vivienne, lot n°4 : « Deux Tableaux très-terminés ; à la gouache et de forme en travers. L’un représentant la famille d’Orléans (...)
Informations complémentaires :
Porte des numéros à l’encre brune : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Sous le passe-partout actuel, le dessin est présenté dans un passe-partout du XIXe siècle, réduit.
Au dos du montage (réduit), sur un papier ancien est inscrit à la plume et encre brune (possiblement par Richard de Lédans) : Noms des personnes qui / composent ce tableau dans l’ordre / où elles y sont placées par Carmontelle / Madame la Comtesse de Polignac / Monsieur le Duc d’Orléans alors / Duc de Chartres / Madame la Marquise de Clermont [est à la table] / Madame la Comtesse de Blot [est à genoux] / Monseigneur le Duc d’Orléans grand Père / Madame la Marquise de Montesson [est debout derrière le fauteuil / Madame la Duchesse d’Orléans / alors Duchesse de Chartres / Madame la Comtesse de Genlis.
Photo : Sotheby's
L'ancien montage est partiellement collé sur une page réduite de l’album de la famille des Orléans, aujourd’hui délié, et annotée à l’encre brune avec le nom des personnages.
Photo : Sotheby's
Source image L'Express - La succession du comte de Paris aux enchères
Note au catalogue (extraits) :
Seul dessin, avec celui représentant les gentilshommes du duc de Chartres, à avoir été mis à l’encan après le décès de Carmontelle, cet exceptionnel portrait de la haute Société du Palais-Royal surprend par son format comme par sa qualité.
Le cadre verdoyant est aujourd’hui à peine identifiable et dévoile un Palais-Royal, résidence parisienne des Orléans, d’avant la saisie du Comité de salut public le 6 novembre 1793, d’avant l’incendie de 1798 qui détruisit ces édifices en bois du jardin[2], enfin d’avant la Terreur et la Révolution qui auront définitivement anéanti ce doux paysage.
Le cousin du Roi Louis XVI, Louis-Philippe-Joseph, debout au centre de la composition, est figuré aux côtés de son père, le duc d’Orléans et de son entourage direct qui formait cette société du Palais-Royal : «la plus brillante et la plus spirituelle de Paris» aux dires de Madame de Genlis.
Il semblerait redondant alors de rappeler cette inédite proximité dont jouissait Carmontelle avec cette prestigieuse aristocratie française.
Par lui, avons-nous la chance infinie d’observer une ultime fois, tous les courtisans des Orléans bien injustement calomniés par les révolutionnaires. Dans une quinzaine d’années seulement, la Terreur mettra en effet fin à cette douce société. Mais le dessinateur aura, comme à son habitude, croqué préalablement cette bien éphémère assemblée dont on ignorait souvent le véritable quotidien.
Loin des portraits officiels présentant les aristocrates dans des costumes pompeux et apprêtés, les protagonistes de notre dessin qu’il s’agisse des membres de la famille Orléans dans leur costume de livrée ou des dames de qualité dans des mises moins élaborées qu’à Versailles, semblent ici passer une après-midi paisible plongés dans leurs activités favorites.
Le patriarche, le duc d’Orléans, assis au centre, se contente de lire tranquillement, on ne sait quel ouvrage, qui paraît passionner l’épouse de son fils, Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre.
La maîtresse de ce même fils, également la gouvernante de ses enfants, Madame de Genlis, se glisse elle aussi dans ce dialogue, accoudée au dossier du fauteuil de « l’Officielle » épouse. Egalement happée par les récits du grand-père, Madame la Comtesse de Blot, qui passait pour un être extrêmement raffiné — voire un peu précieux — , s’agenouille à la droite du prince pour ne rien rater de la lecture. Le reste de la compagnie semble attiré par les démonstrations du jeune duc de Chartres, celui qui se baptisera «Philippe Egalité » sous la Révolution, ici en grande conversation avec l’épouse morganatique de son père, Madame de Montesson.
* Source texte : Sotheby's
Nous nous demandions si l'une des annotations, nommant les personnages, concernait bien Diane, comtesse de Polignac :
Nous suggérions qu'il pourrait plutôt s'agir de la marquise de Polignac, que nous évoquons dans ce sujet, ICI.
Et notamment avec ce portrait, du même auteur :
Madame de Polignac, dame d'honneur de madame la duchesse d'Aumale
Louis Carmontelle
1760
Photo : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Représentant une femme déjà âgé en 1760, soit une douzaine d'années avec le dessin du "clan Orléans", ce ne pouvait être elle.
En complément, nous présentions également cet autre portrait de la dite "Marquise de Polignac", lui aussi conservé et décrit comme tel au Musée Condé de Chantilly.
Madame la marquise de Polignac
Louis Carmontelle
1758
Photo : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Me suivez-vous toujours ?
Eh bien, ne voilà-t-il pas que The Morgan Library and Museum (New-York) conserve un autre dessin, variante de celui de Chantilly, mais titré et commenté ainsi...
Portrait of a Lady Seated by a Fire
Louis Carrogis, Carmontelle
Photo : The Morgan Library and Museum
Ce dessin n'est pas annoté :
Recto
Photo : The Morgan Library and Museum
Item description :
Many of Carmontelle's portraits are valuable both as aesthetic and historical documents, depicting a wide cross-section of late-eighteenth-century Parisian society.
In addition to the present drawing, the artist made at least two other versions of this subject.
One, a somewhat larger and less finished study, is in a private collection in Switzerland, while another remains with the sitter's family.
The latter version confirms that the subject is Jeanne de Castellane-Mazaugues, who married the Marquis de Pontèves Castellane in 1778.
Pas un mot au sujet du dessin de Chantilly !
Le dessin conservé à Chantilly est-il annoté ?
Comment et par qui furent annotés les dessins de Carmontelle ? Du moins, ceux qui le sont ?
Comme c'est le cas de notre portrait du "clan Orléans", ou encore de ces quelques autres :
Photo : Art Institute of Chicago
Photo : Authenticité.fr
Photo : Pinterest
Photo : Alain Truong-Archives
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
La nuit, la neige a écrit:
Me suivez-vous toujours ?
Et comment !!!
La nuit, la neige a écrit:
Eh bien, ne voilà-t-il pas que The Morgan Library and Museum (New-York) conserve un autre dessin, variante de celui de Chantilly, mais titré et commenté ainsi...
Nous sommes sur les dents !
Tes posts sont de petites enquêtes policières !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Ils sont très beaux mais un peu statiques ces dessins de Carmontelle .
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Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Quelques chatouilles pour arranger ça ?
Monsieur de la Pérouse- Messages : 484
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Mais non résolues !Mme de Sabran a écrit:
Tes posts sont de petites enquêtes policières !!!
Je vais finir par poser mes questions dans notre rubrique Jeu...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Complément de réponse, et c'est bien la moindre des choses, avec le portrait de mon avatar !La nuit, la neige a écrit:
Comment et par qui furent annotés les dessins de Carmontelle ? Du moins, ceux qui le sont ?
Avec le dessin du "clan Orléans" présenté auparavant, il était des lots de la célèbre vente aux enchères Sotheby's de la collection Orléans.
Voir notre sujet : La succession du comte et de la comtesse de Paris aux enchères
Monsieur de Mornay, gouverneur de Saint-Cloud
Louis Carrogis dit Carmontelle
Sanguine, pierre noire, aquarelle et gouache avec rehauts de blanc.
Photo : Sotheby's
Description (extrait) :
Sous le passe-partout actuel, le dessin est présenté dans un passe-partout ancien, réduit.
Porte une inscription à la plume et encre brune : Mr de Mornay, Gouverneur de St Cloud, / dessiné d’après nature dans la posture habituelle de sa siesta journalière et en bas, par une autre main, l'inscription : Mr. de Mornay gouvr. de St Cloud.
L’ancien montage est partiellement collé sur une page de l’album de la famille des Orléans, délié aujourd’hui, et annotée ultérieurement à la plume et à l’encre brune avec le nom du personnage.
Provenance :
Collection de l’artiste avant 1807 ;
Très probablement acquis par Richard de Lédans en marge de la vente après décès de Carmontelle, le 17 avril 1807 au 22 rue Vivienne, car partie du groupe des « 750 portraits en pied … C’est en raison de la place que mérite ce grand Ouvrage, qu’il sera suspendu à la Vente publique, jusqu’à ce que des circonstances favorables se présentent. » ;
Très probablement collection Pierre De la Mésangère après 1816 ;
Probablement obtenu de ce dernier par la famille d’Orléans ;
Dépôt de la famille d’Orléans au Musée du Louvre avant 1847 (voir lettre du directeur Alphonse de Cailloux, dit Cailleux, partie du lot n°155) ;
Restitué à la famille d’Orléans entre 1850 et 1852 (voir Compte de la liquidation de la liste civile et du domaine privé du roi Louis-Philippe, rendu par M. Vavin, liquidateur général, le 30 décembre 1851, Paris, Nobllet, 1852).
Note au catalogue (extraits) :
"Je vois aussi avec plaisir le gouverneur M. le chevalier de Mornay. Ce bon et respectable vieillard a quatre-vingt-quatre ans ; il ne quitte plus guère son appartement que pour se promener au soleil, sur les pelouses.
Attaché depuis son enfance à la maison d'Orléans, il a été page de M. le Régent, sous Louis XIV ; il a connu le grand roi, la cour. Il raconte les anecdotes les plus curieuses sur tout ce monde ; seulement il les raconte avec le patois et le cynisme de la Régence, et une honnête femme en devrait rougir, si elle les écoutait autrement que devant son mari.
Ce jour-là, nous le trouvâmes assis dans sa chaise à porteurs, au-dessus de la cascade, les glaces ouvertes et humant l'air."
Ainsi se souvenait la baronne d’Oberkirch du gouverneur du château de Saint-Cloud, Monsieur de Mornay. *
(...)
* Henriette Louise van Waldner Oberkirch, Mémoire sur la cour de Louis XVI et la société française
De même avec cet autre dessin, bien connu, où est à nouveau précisée cette histoire des annotations (chacun des personnages est ici numéroté) :
Les gentilhommes du duc d'Orléans dans habit de Saint-Cloud
Louis Carrogis dit Carmontelle
Sanguine, pierre noire, aquarelle et gouache avec rehauts de blanc.
Photo : Sotheby's
Description (extraits) :
Porte des numéros à la plume et encre brune : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Sous le passe-partout actuel, le dessin est présenté dans un passe-partout du XIXe siecle, réduit dans le bord inférieur.
Au dos du montage, sur une feuille de papier ancien, est inscrit à la plume et encre brune (possiblement par Richard de Lédans) :
Noms des personnages qui / composent ce tableau dans l’ordre / où ils ont été placés par Carmontelle / qui les avoit rendus frappans quoique / vus par derrière / Monsieur le Chevalier de Gasq / Mr le Marquis de Perigny / Mr le Cher de St Mars / Mr le Cher d’Estrées / Mr le Barron de Tourrempré / Mr le Chev.er Desparts / Ils étoient tous Gentilshommes de / Monseigneur le Duc d’Orléans grand / père, excepté Mr le M.s de Perigny / ancien Président de la cour souveraine / à Rouen, et qui par son esprit et son / amabilité étoit de la société intime / du Prince / Ils sont représentés sous l’habit que / le Prince avoit adopté dans ses campagnes.
L'ancien montage est partiellement collé sur une page de l’album de la famille Orléans, délié aujourd’hui, et annotée ultérieurement à la plume et l’encre brune avec le nom des personnages.
Provenance :
Idem que précédemment.
Cette note, écrite par ce Richard de Lédans, qui achète une grande partie de la collection des dessins de Carmontelle peu après son décès ne me semble pas être de la même écriture que celle de cet autre dessin.
Celui-ci était-il donc annoté de la main de Carmontelle ?
Photo : The Metropole Museum of Art
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Tiens, j'ignorais que Carmontelle avait aussi une âme de jardinier !
Il était alors, dans la beau monde de Paris, l'âme et l'arbitre de tous les plaisirs de bon goût. C'était un homme sec à la figure longue et sévère, au rire sardonique, impérieux, colère, et cachant sous cette âpreté de forme un coeur très bon et une âme singulièrement élevée. Il avait commencé par élever les enfants du marquis d'Armentières, puis il était devenu lecteur du duc d'Orléans. Son ambition en resta là. Peu de choses lui suffisaient car il était d'autant plus fier qu'il se sentait plus pauvre. Il dînait partout et n'était parasite nulle part. ( ... ) Il faisait en quatre coups de crayon des portraits mauvais, mais ressemblants, et j'en ai conservé quelques uns, entre autres celui de Mlle Necker...
( Souvenirs du baron Fauveau de Frénilly )
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Paysagiste.Mme de Sabran a écrit:
Tiens, j'ignorais que Carmontelle avait aussi une âme de jardinier !
Nous en parlons avec les premiers messages de ce sujet, et en particulier de son aménagement du parc Monceau et de ses nombreuses fabriques, pour le duc de Chartres.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
La nuit, la neige a écrit:
Paysagiste.
Nous en parlons avec les premiers messages de ce sujet, et en particulier de son aménagement du parc Monceau et de ses nombreuses fabriques, pour le duc de Chartres.
Il s'éloigna avec horreur du duc de Chartres devenu Orléans puis Egalité .
C'était perdre son employeur ...
Il évita une fin peut-être misérable, écrit le baron de Frénilly, grâce à l'un de ses transparents .
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Pour notre nouvelle image d'accueil, merci cher la nuit, la neige !
Comme c'est grisant cette valse de tableaux ...... j'adore !!!
Nous connaissons bien cette oeuvre de Carmontelle, mais savons-nous qui sont ces gentilshommes qui nous ignorent et même nous tournent carrément le dos ? Pour ma part, j'aurais été bien incapable de répondre à cette question .
Au contraire, Alain R. Truong nous dit tout !
Alain.R.Truong > Art du XVIIIème siècle / 18th century art >
Les gentilshommes du duc d’Orléans dans l’habit de Saint-Cloud.
Louis Carrogis dit Carmontelle (Paris 1717 – 1806),
Sanguine, pierre noire, aquarelle et gouache avec rehauts de blanc
Porte des numéros à la plume et encre brune : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Louis Carrogis dit Carmontelle (Paris 1717 – 1806),
Sanguine, pierre noire, aquarelle et gouache avec rehauts de blanc
Porte des numéros à la plume et encre brune : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Sous le passe-partout actuel, le dessin est présenté dans un passe-partout du XIXe siecle, réduit dans le bord inférieur.
Au dos du montage, sur une feuille de papier ancien, est inscrit à la plume et encre brune (possiblement par Richard de Lédans):
Noms des personnages qui / composent ce tableau dans l’ordre / où ils ont été placés par Carmontelle / qui les avoit rendus frappants quoique / vus par derrière :
- Monsieur le Chevalier de Gasq
- Mr le Marquis de Perigny
- Mr le Cher de St Mars
- Mr le Cher d’Estrées
- Mr le Barron de Tourrempré
- Mr le Chev.er Desparts
Ils étoient tous Gentilshommes de Monseigneur le Duc d’Orléans grand-père, excepté Mr le M.s de Perigny / ancien Président de la cour souveraine / à Rouen, et qui par son esprit et son / amabilité étoit de la société intime / du Prince / Ils sont représentés sous l’habit que / le Prince avoit adopté dans ses campagnes.
L'ancien montage est partiellement collé sur une page de l’album de la famille Orléans, délié aujourd’hui, et annotée ultérieurement à la plume et l’encre brune avec le nom des personnages.
263 x 400 mm
Note: Les Gentilshommes du duc d’Orléans dans l’habit de Saint Cloud, demeure le plus énigmatique des dessins de Carmontelle. Enigmatique d’abord par le peu de publications, dont il fit l’objet, mais énigmatique avant tout par l’exceptionnelle modernité de son « cadrage », presque « photographique ». La copie à l’huile par Philippoteaux, aujourd’hui au musée Nissim de Camondo[1], l’avait certes rendu célèbre, mais ne révélait pas complètement son exceptionnelle inventivité. Si elle rendait hommage à l’esprit marivaudien de Carmontelle qui tournait toutes scènes en une dérision bienveillante, elle n’avait pas la spontanéité, la liberté de notre aquarelle réellement croquée sur le vif. Le manuscrit accolé au dos du dessin, très probablement de la plume de Lédans, révélait déjà son piquant. Dans une orthographe et avec des tournures de l’Ancien Régime, Lédans précisait que Carmontelle : « avoit rendu les modèles frappans quoique vus par derrière ». Impossible à identifier aujourd’hui, ces gentilshommes étaient, à l’inverse, aisément reconnaissables par un familier de l’ensemble, distinguant derrière un hiératisme solide ou une bonhommie cordiale, tel ou tel aristocrate. Par ses soins, nous nommons à présent ces silhouettes uniformes, ces nobles oubliés qui avaient compté en leur temps, comme le font naturellement toutes personnes un peu hautes en couleurs.
Premier en partant de la gauche, le chevalier de Gasq[2], nous racontait Richard de Lédans dans ses Mémoires, était : « était un franc chevalier français de la vieille roche »[3], il avait un cousin, Jean-Baptiste de Cassieux, garde des Sceaux au Parlement de Bordeaux qui, toujours d’après Lédans : « avait été aportionné en plus de ce qui manquait d’esprit à son cousin. En revanche, il [le chevalier de Gasq] avait été traité en aîné du côté des mœurs, de la sévérité des principes, et de la délicatesse du sentiment. »[4]. Noble de cœur à défaut de brillant penseur, le chevalier de Gasq formait donc le premier maillon de cette chaîne de chevaliers.
Charles Léon de Taillevis de Jupeaux (1730 – 1791?), marquis de Périgny, second personnage du dessin, coiffé d’un tricorne bordé d’une ganse d’or et enserrant son ami, était le seul des six à ne pas compter comme gentilshommes. Il avait été président de la cour de Rouen et sera sous la Révolution, député de Saint-Domingue à l’assemblée constituante. Sa date de décès n’est pas connue avec précision, son destin se sera noyé dans les troubles communs aux aristocrates après 1791.
Jacques Auguste de Poillouë (1739-1794), chevalier de Saint-Mars, était Sous-Aide Major du régiment des gardes françaises, il présentera à nouveau sa fine silhouette élancée à Carmontelle pour un dessin individuel, conservé à Chantilly[5].
La silhouette la plus râblée de la composition et décrite par Lédans comme « le chevalier d’Estrée », pourrait s’apparenter à celle de Louis-Charles César Le Tellier (1695-1771), inspecteur général de la Cavalerie, fait duc d’Estrée en 1763. Il s’illustra lors des batailles de Westphalie, et prit le titre de Maréchal de France. Il remporta la bataille d’Hastembeck en 1757 et devint ainsi ministre sous le Roi Louis XV en 1758. « Il avait été une des meilleures têtes des Conseils du Roi » écrivait Madame de Genlis[6]. Carmontelle représenta également ce personnage seul, dans son Portrait du maréchal d’Estrée[7]. Il mourut sans descendance laissant à Madame de Genlis le souvenir d’un homme au « beau caractère », aux « grandes actions » et à « une vie sans tache »[8].
Pierre Saint-Martin, baron de Tourempré (1720-1783) ici occupé à faire jouer un chien était également haut militaire. Ce maréchal des logis sera à nouveau croqué par Carmontelle dans un curieux dessin le représentant en train d’effectuer des relevés du jardin du château de Raincy.
Enfin, le dernier personnage de la composition est aujourd’hui plus délicat à identifier. Il pourrait s’agir de Pierre-Alexis Asselin, sieur Desparts, né en 1717 et conseiller du Roi à la Cour des comptes.
Tous ces illustres personnages, incarnaient bien les vertus militaires de la noblesse. Ils formaient l’entourage direct du duc d’Orléans en devenant ses gentilshommes. Comptant alors parmi les intimes du Prince, ils faisaient finalement partie de la vie de la Cour et se promenaient de château en château au gré des déplacements du duc. Arrêtés dans leur après-midi par Carmontelle, ils profitent ici de la vue du jardin de Saint-Cloud, et semblent loin des conventions que l’on prêterait volontiers à une telle société.
[1]. Musée Nissim de Camando, Paris (Inv. CAM 568)
[2]. Carmontelle réalisa dans les années 1760 un portrait individuel du chevalier de Gasq, aujourd’hui conservé au musée Condé à Chantilly (CAR 156).
[3]. Richard de Lédans cité par François Anatole Gruyer, Les portraits de Carmontelle, Paris, 1902, p. 114
[4]. op. cit. p. 114
[5]. Musée Condé, Chantilly (Inv. CAR 99)
[6]. Madame de Genlis cité par François Anatole Gruyer, Les portraits de Carmontelle, Paris, 1902, p. 111
[7]. Musée Condé, Chantilly (Inv. CAR 151)
[8]. Madame de Genlis cité par François Anatole Gruyer, Les portraits de Carmontelle, Paris, 1902, p. 111
[9]. Musée Condé, Chantilly (Inv. CAR 107)
Lettre au dos
http://www.alaintruong.com/archives/2015/08/13/32481508.html
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Mme de Sabran a écrit:
Nous connaissons bien cette oeuvre de Carmontelle, mais savons-nous qui sont ces gentilshommes qui nous ignorent et même nous tournent carrément le dos ? Pour ma part, j'aurais été bien incapable de répondre à cette question .
Nous les citions sur cette même page, juste précédemment...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
C'est pas vrai, je suis complètement gâtouillarde !
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Une petite promenade en plein air, dans les pas des personnages dessinés par Louis Carrogis sur ces fameux " transparents ", qui ont gardé ici toute la fraîcheur de leurs couleurs...
Louis Carrogis dit Carmontelle (1717-1806)
Vues de parcs animés de personnages.
Quantité: 12
Pierre noire, aquarelle et gouache sur papier, une série de douze
Différentes dimensions, de 420 à 1185 mm
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Description : Ensemble de douze « transparents »
Illustration de l’une des inventions les plus originales et ludiques de l’artiste Louis Carrogis dit Carmontelle dans le but de divertir l’aristocratie de la fin de l’Ancien Régime.
Ces œuvres se présentent bien souvent détachées et séparées. Elles étaient à l’origine assemblées les unes aux autres afin de présenter un décor continu de paysages arborés et de parcs aux architectures variées. Ces différentes planches étaient ensuite fixées sur deux rouleaux puis déroulées devant une légère source lumineuse telle qu’une fenêtre pour dérouler les scénettes au plus grand plaisir des spectateurs. Le succès fut réel.
Entre 1783 et 1790 Carmontelle réalisa neuf de ces grandes réalisations panoramiques qui furent titrées « Campagne de France ornée de ses jardins pittoresques appelés jardins anglais ».
Ces œuvres frappent par la grande modernité de leur invention et offrent de délicates illustrations de l’insouciance d’une époque à la veille de la Révolution Française.
Image : Sotheby's
Référence bibliographique :
G. Lagardère, Les Quatre Saisons de Carmontelle, Divertissement et illusions au siècle des Lumières, Paris, 2008.
Louis Carrogis dit Carmontelle (1717-1806)
Vues de parcs animés de personnages.
Quantité: 12
Pierre noire, aquarelle et gouache sur papier, une série de douze
Différentes dimensions, de 420 à 1185 mm
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Images : Sotheby's
Description : Ensemble de douze « transparents »
Illustration de l’une des inventions les plus originales et ludiques de l’artiste Louis Carrogis dit Carmontelle dans le but de divertir l’aristocratie de la fin de l’Ancien Régime.
Ces œuvres se présentent bien souvent détachées et séparées. Elles étaient à l’origine assemblées les unes aux autres afin de présenter un décor continu de paysages arborés et de parcs aux architectures variées. Ces différentes planches étaient ensuite fixées sur deux rouleaux puis déroulées devant une légère source lumineuse telle qu’une fenêtre pour dérouler les scénettes au plus grand plaisir des spectateurs. Le succès fut réel.
Entre 1783 et 1790 Carmontelle réalisa neuf de ces grandes réalisations panoramiques qui furent titrées « Campagne de France ornée de ses jardins pittoresques appelés jardins anglais ».
Ces œuvres frappent par la grande modernité de leur invention et offrent de délicates illustrations de l’insouciance d’une époque à la veille de la Révolution Française.
Image : Sotheby's
Référence bibliographique :
G. Lagardère, Les Quatre Saisons de Carmontelle, Divertissement et illusions au siècle des Lumières, Paris, 2008.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
Vente à la Galerie de Chartres (reportée à une date indéterminée).
CARMONTELLE (Louis Carrogis dit Carmontelle) (1717-1806). Transparent déroulant panoramique composé de plusieurs feuilles de papier transparent assemblés en un rouleau et bordé dans le haut, et dans le bas par un ruban de tissu noir.
Ces tableaux sont réalisés à la gouache et à l'aquarelle et représentent des vues champêtres semées de bâtiments et folies animées de 128 personnages de la société aristocratique. (Petites rousseurs, mouillures et infimes perces.) Dimensions hors tout : 32 x 1443 cm. Dimensions avec les guides à chaque extrémité et les rubans : 37 x 1616 cm. - Avec une boite en carton gainé de papier. Présenté avec une boîte d'optique, copie moderne.
Provenance : Le catalogue de la vente Carmontelle du 17 avril 1807 mentionne un lot de onze rouleaux transparents. Notre rouleau faisait partie d'un ensemble de cinq. L'un fût donné au Musée de Condé à Chantilly en 1936, venant compléter l'unique et exceptionnelle collection de portraits de l'artiste réunie par le Duc d'Aumale. Deux autres furent vendus le 24 mai 1987 par la Galerie de Chartres. Le cinquième a disparu.
Historique : Entre 1783 et 1790 Carmontelle réalise neufs transparents intitulés " Campagnes de France ornées de ses jardins pittoresques appelés jardins anglais ". Cette innovation eut un succès considérable.
Bibliographie : - Mémoires sur les tableaux transparents du Citoyen Carmontelle, l'An IIIe de la Liberté ", conservé à la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de l'Université de Paris. Document dans lequel est défini le procédé original d'exécution. - Article de Pierre Francastel, Illustration n°4511 du 17 août 1929 p. 159.
Boite d'optique, copie moderne du système de projection inventé par Carmontelle
Estimation 30 000 à 50 000€ - Source Interencheres
CARMONTELLE (Louis Carrogis dit Carmontelle) (1717-1806). Transparent déroulant panoramique composé de plusieurs feuilles de papier transparent assemblés en un rouleau et bordé dans le haut, et dans le bas par un ruban de tissu noir.
Ces tableaux sont réalisés à la gouache et à l'aquarelle et représentent des vues champêtres semées de bâtiments et folies animées de 128 personnages de la société aristocratique. (Petites rousseurs, mouillures et infimes perces.) Dimensions hors tout : 32 x 1443 cm. Dimensions avec les guides à chaque extrémité et les rubans : 37 x 1616 cm. - Avec une boite en carton gainé de papier. Présenté avec une boîte d'optique, copie moderne.
Provenance : Le catalogue de la vente Carmontelle du 17 avril 1807 mentionne un lot de onze rouleaux transparents. Notre rouleau faisait partie d'un ensemble de cinq. L'un fût donné au Musée de Condé à Chantilly en 1936, venant compléter l'unique et exceptionnelle collection de portraits de l'artiste réunie par le Duc d'Aumale. Deux autres furent vendus le 24 mai 1987 par la Galerie de Chartres. Le cinquième a disparu.
Historique : Entre 1783 et 1790 Carmontelle réalise neufs transparents intitulés " Campagnes de France ornées de ses jardins pittoresques appelés jardins anglais ". Cette innovation eut un succès considérable.
Bibliographie : - Mémoires sur les tableaux transparents du Citoyen Carmontelle, l'An IIIe de la Liberté ", conservé à la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de l'Université de Paris. Document dans lequel est défini le procédé original d'exécution. - Article de Pierre Francastel, Illustration n°4511 du 17 août 1929 p. 159.
Boite d'optique, copie moderne du système de projection inventé par Carmontelle
Estimation 30 000 à 50 000€ - Source Interencheres
Marie-Jeanne- Messages : 1496
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
A écouter sur un fond de clavecin par Rameau :
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis Carrogis, dit Louis de Carmontelle ou Carmontelle, et ses rouleaux transparents
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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