Le chimiste Antoine Baumé
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Le chimiste Antoine Baumé
Le bézoard de Monsieur de Baumé , dont nous avons présenté une image dans le sujet de la médecine des Lumières m'a inspiré la curiosité d'en savoir davantage sur Antoine Baumé .... et ceci d'autant plus que ce chimiste est le découvreur éponyme du fameux degré baumé ( grâce auquel M. de Boufflers pèse le sirop de sucre pour réussir de merveilleux sorbets au calvados dont je me régale ! )
Or donc, Antoine Baumé est un pharmacien et chimiste français, né à Senlis le 26 février 1728, mort le 15 octobre 1804 à Paris.
Antoine Baumé naît au sein d’une famille d’aubergistes et commence à travailler à 13 ans chez un apothicaire de Compiègne.
Puis il monte à Paris ( comme nous disons, nous autres provinciaux : )
En 1745, il poursuit comme apprenti dans l'officine du célèbre Étienne-François Geoffroy,
dit Geoffroy l'Aîné. En décembre 1751 il est reçu maître apothicaire.
Entré comme professeur de chimie au Collège de France en 1752, il met sur pied en 1757 avec Philippe Macquer un cours de chimie, dont il sera le démonstrateur jusqu'en 1773, et fait de nombreuses expériences sur les sujets les plus divers : préparation du mercure, cristallisation des sels, fabrication de la porcelaine, teinture de tissus, conservation du blé, dorure des pièces d'horlogerie, etc..
Il contribuera par plusieurs articles sur la chimie avec Philippe Macquer à la publication d'un dictionnaire encyclopédique: Dictionnaire portatif des arts et métiers1,2, ouvrage préfacé par Pierre Joseph Macquer, frère de Philippe.
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En 1767, ce chimiste spécialiste des saumures met au point des méthodes de production à grande échelle et dirige la première fabrique française qui commercialise du sel ammoniac ou salmiac. Il consacra au progrès de la science une fortune acquise par son travail, et en 1773 devint membre de l'Académie des sciences, dont il deviendra pensionnaire en 1785.
Il est l'auteur de nombreux mémoires et articles sur les sujets les plus divers, estimés à son époque.
Ruiné par la Révolution, il retrouve une carrière industrielle et commerciale qu'il avait abandonnée en 1787 avec l'arrêt d'activité de sa fabrique chimique. Il est élu associé à l'Institut de France en 1796, lors de sa réorganisation, mais son attachement à la théorie du phlogistique ( tentative d'explication du phénomène de la combustion ) empêche qu'il y accède à un grade plus élevé.
Œuvres scientifiques
On lui doit plusieurs inventions utiles aux arts, plusieurs procédés de teinture et de dorure ; il parvint à rendre les thermomètres comparables, et inventa l'aréomètre (du grec αραιός, peu dense, et μετρον, mesure) ainsi que l'échelle associée qui porte son nom : le degré Baumé. Cet hydromètre à poids constant permet de mesurer la concentration de n'importe quelle solution.
La graduation en degré Baumé (°Bé) est arbitraire et n'est valable qu'à une température donnée (le poids spécifique d'une solution varie avec la température), d'où la nécessité d'avoir des tables de correction en fonction de la température.
Il était partisan des doctrines chimiques de Stahl et adversaire de la révolution opérée dans la science par Lavoisier. ( un adversaire qui ne l'aura pas gêné longtemps, hélas ... )
Son acharnement à défendre la théorie du phlogistique dans cette époque de révolution scientifique lui nuira beaucoup.
Dans l'édition de 1795 de ses Éléments de pharmacie théorique et pratique, il tente de démontrer que l'eau n'est pas composée d'hydrogène et d'oxygène en réfutant les expériences de Lavoisier et Laplace.
Néanmoins il convient de situer Antoine Baumé dans son contexte historique. Il n'était pas particulièrement rétrograde puisque dans son ouvrage Chymie expérimentale et raisonnée (Volume 3) de 1773, il s'élève contre la pierre philosophale qui serait le remède à tous les maux et contre les alchimistes :
« On a mis entre ces deux genres d’artistes (Chymistes et Alchymistes) la même distinction qu’entre les Astronomes et les Astrologues. On connoît le ridicule justement appliqué à l’astrologie ; mais le ridicule de l’Alchymie n’est pas aussi universellement reconnu : beaucoup de personnes sont encore dupes de la croyance qu’elles donnent à l’Alchymie. »
Or donc, Antoine Baumé est un pharmacien et chimiste français, né à Senlis le 26 février 1728, mort le 15 octobre 1804 à Paris.
Antoine Baumé naît au sein d’une famille d’aubergistes et commence à travailler à 13 ans chez un apothicaire de Compiègne.
Puis il monte à Paris ( comme nous disons, nous autres provinciaux : )
En 1745, il poursuit comme apprenti dans l'officine du célèbre Étienne-François Geoffroy,
dit Geoffroy l'Aîné. En décembre 1751 il est reçu maître apothicaire.
Entré comme professeur de chimie au Collège de France en 1752, il met sur pied en 1757 avec Philippe Macquer un cours de chimie, dont il sera le démonstrateur jusqu'en 1773, et fait de nombreuses expériences sur les sujets les plus divers : préparation du mercure, cristallisation des sels, fabrication de la porcelaine, teinture de tissus, conservation du blé, dorure des pièces d'horlogerie, etc..
Il contribuera par plusieurs articles sur la chimie avec Philippe Macquer à la publication d'un dictionnaire encyclopédique: Dictionnaire portatif des arts et métiers1,2, ouvrage préfacé par Pierre Joseph Macquer, frère de Philippe.
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En 1767, ce chimiste spécialiste des saumures met au point des méthodes de production à grande échelle et dirige la première fabrique française qui commercialise du sel ammoniac ou salmiac. Il consacra au progrès de la science une fortune acquise par son travail, et en 1773 devint membre de l'Académie des sciences, dont il deviendra pensionnaire en 1785.
Il est l'auteur de nombreux mémoires et articles sur les sujets les plus divers, estimés à son époque.
Ruiné par la Révolution, il retrouve une carrière industrielle et commerciale qu'il avait abandonnée en 1787 avec l'arrêt d'activité de sa fabrique chimique. Il est élu associé à l'Institut de France en 1796, lors de sa réorganisation, mais son attachement à la théorie du phlogistique ( tentative d'explication du phénomène de la combustion ) empêche qu'il y accède à un grade plus élevé.
Œuvres scientifiques
On lui doit plusieurs inventions utiles aux arts, plusieurs procédés de teinture et de dorure ; il parvint à rendre les thermomètres comparables, et inventa l'aréomètre (du grec αραιός, peu dense, et μετρον, mesure) ainsi que l'échelle associée qui porte son nom : le degré Baumé. Cet hydromètre à poids constant permet de mesurer la concentration de n'importe quelle solution.
La graduation en degré Baumé (°Bé) est arbitraire et n'est valable qu'à une température donnée (le poids spécifique d'une solution varie avec la température), d'où la nécessité d'avoir des tables de correction en fonction de la température.
Il était partisan des doctrines chimiques de Stahl et adversaire de la révolution opérée dans la science par Lavoisier. ( un adversaire qui ne l'aura pas gêné longtemps, hélas ... )
Son acharnement à défendre la théorie du phlogistique dans cette époque de révolution scientifique lui nuira beaucoup.
Dans l'édition de 1795 de ses Éléments de pharmacie théorique et pratique, il tente de démontrer que l'eau n'est pas composée d'hydrogène et d'oxygène en réfutant les expériences de Lavoisier et Laplace.
Néanmoins il convient de situer Antoine Baumé dans son contexte historique. Il n'était pas particulièrement rétrograde puisque dans son ouvrage Chymie expérimentale et raisonnée (Volume 3) de 1773, il s'élève contre la pierre philosophale qui serait le remède à tous les maux et contre les alchimistes :
« On a mis entre ces deux genres d’artistes (Chymistes et Alchymistes) la même distinction qu’entre les Astronomes et les Astrologues. On connoît le ridicule justement appliqué à l’astrologie ; mais le ridicule de l’Alchymie n’est pas aussi universellement reconnu : beaucoup de personnes sont encore dupes de la croyance qu’elles donnent à l’Alchymie. »
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... demain est un autre jour .
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Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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