Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
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Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Sur la période de l'Empire...
Nouvelle parution, ce mois-ci des :
Lettres de Mme de Rémusat à son mari (1804-1813)
Mme de Rémusat
Mercure de France - Collection Le temps retrouvé (février 2016)
Présentation
Claire-Élisabeth Gravier de Vergennes (1780-1821), petite-nièce du ministre de Louis XVI, fille et petite-fille de guillotinés, proche de l'impératrice Joséphine, épouse en 1796, à seize ans, Auguste de Rémusat, collaborateur de Bonaparte.
Après la proclamation de l'Empire, elle est nommée Dame du palais et son mari Premier chambellan de l'Empereur. Il le suit à travers l'Europe entière. Mme de Rémusat prend la plume et écrit à son mari absent.
Entre 1804 et 1813, elle lui adresse près de deux cents lettres. Elle évoque sa vie quotidienne, entre lectures, réceptions, tâches domestiques, spectacles vus et aimés. On y ressent l'air du temps, la vie parisienne, les festivités impériales. Défile le gotha civil et militaire du régime...
Plus subtilement, Mme de Rémusat est habitée par la mélancolie et l'inquiétude face à l'avenir.
Elle comprend que le tourbillon d'une vie au cœur de l'Empire passera comme un songe ; la guerre, jetée partout en Europe, est à la fois la condition de l'Empire, sa gloire et sa chute promise, inéluctable. La qualité littéraire de l'épistolière s'ajoute à la vivacité de plume de la chroniqueuse des mœurs de l'Empire, pour faire de ce volume de correspondance un précieux témoignage autant qu'un journal intime au féminin, d'une sensibilité rare.
Du même auteur, toujours dans la même collection, et publiés en 2013 :
Mémoires de Mme de Rémusat
Présentation
« Dans l’histoire […] de la conversation en France, un trait suffirait à qualifier Mme de Rémusat, à lui faire sa part, et on peut se rapporter à ce qu’il signifie pour le mélange du sérieux et de la grâce: elle est peut-être la femme avec laquelle ont le mieux aimé causer Napoléon et M. de Talleyrand. »
Cette assertion de Charles Augustin Sainte-Beuve donne la pleine mesure de celle qui fut dame du palais de Joséphine de Beauharnais et s’imposa, à ce titre, comme un témoin privilégié des premières années du XIXe siècle.
Détruits de sa propre initiative pendant les Cent-Jours, recomposés à partir de 1818 dans le souci de fixer sa vision de l’Empire, ces Mémoires retracent avec sagacité la vie des cours consulaire et impériale entre 1802 et 1808, pointant aussi bien les querelles internes et les rivalités sans merci des clans Bonaparte et Beauharnais que les intrigues orchestrées par les deux grandes figures du gouvernement, Joseph Fouché et Charles-Maurice de Talleyrand Périgord.
Qui est Claire-Élisabeth-Jeanne Gravier de Vergennes, comtesse de Rémusat ?
Née le 5 janvier 1780 et morte le 16 décembre 1821
Fille de l'intendant Charles Gravier de Vergennes, directeur des vingtièmes, et d'Adélaïde de Bastard, elle est la petite-fille de l'ambassadeur Jean Gravier de Vergennes qui fut ambassadeur de France en Suisse et la petite-nièce de Charles de Vergennes (+1787) qui fut un grand ministre de Louis XVI.
Son père et son grand-père sont guillotinés le 24 juillet 1794 peu avant la chute de Robespierre.
Avec sa mère et sa sœur, elle se réfugie à Saint-Gatien-des-Bois sous la protection du ci-devant comte Auguste de Rémusat, un ami de sa famille. Le 9 février 1796 à Saint-Gatien-des-Bois, elle épouse à 16 ans le comte de Rémusat qui en a 34, veuf qui d'un premier mariage, a déjà une fille. le couple aura deux fils.
La famille vit alors dans un certain dénuement mais trouve un certain soutien auprès d'une ancienne compagne d'emprisonnement : Joséphine de Beauharnais.
Celle-ci épouse bientôt le général Bonaparte qui en 1799 devient premier consul puis en 1804 empereur des Français.
Sous l'Empire, Claire de Rémusat est attachée à l'impératrice Joséphine comme dame du palais.
La sympathie que lui accorde la souveraine permet à son mari d'être nommé premier chambellan de l'empereur puis Grand-maître de la garde-robe et, en 1807, Surintendant des théâtres impériaux.
À la chute de l'empire, Le comte se rallie à Louis XVIII.
Il perd néanmoins ses fonctions mais est nommé préfet de la Haute-Garonne où il fait montre de sentiments ultra-royalistes puis en 1817, préfet du Nord.
La comtesse meurt à Paris à l'âge de 41 ans sous la Restauration. Sa dépouille repose au Cimetière du Père-Lachaise.
Femme intelligente et subtile, admirée par Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, elle a laissé des Mémoires remarquablement bien écrits et un essai sur l'éducation à dispenser aux jeunes filles.
Nouvelle parution, ce mois-ci des :
Lettres de Mme de Rémusat à son mari (1804-1813)
Mme de Rémusat
Mercure de France - Collection Le temps retrouvé (février 2016)
Présentation
Claire-Élisabeth Gravier de Vergennes (1780-1821), petite-nièce du ministre de Louis XVI, fille et petite-fille de guillotinés, proche de l'impératrice Joséphine, épouse en 1796, à seize ans, Auguste de Rémusat, collaborateur de Bonaparte.
Après la proclamation de l'Empire, elle est nommée Dame du palais et son mari Premier chambellan de l'Empereur. Il le suit à travers l'Europe entière. Mme de Rémusat prend la plume et écrit à son mari absent.
Entre 1804 et 1813, elle lui adresse près de deux cents lettres. Elle évoque sa vie quotidienne, entre lectures, réceptions, tâches domestiques, spectacles vus et aimés. On y ressent l'air du temps, la vie parisienne, les festivités impériales. Défile le gotha civil et militaire du régime...
Plus subtilement, Mme de Rémusat est habitée par la mélancolie et l'inquiétude face à l'avenir.
Elle comprend que le tourbillon d'une vie au cœur de l'Empire passera comme un songe ; la guerre, jetée partout en Europe, est à la fois la condition de l'Empire, sa gloire et sa chute promise, inéluctable. La qualité littéraire de l'épistolière s'ajoute à la vivacité de plume de la chroniqueuse des mœurs de l'Empire, pour faire de ce volume de correspondance un précieux témoignage autant qu'un journal intime au féminin, d'une sensibilité rare.
Du même auteur, toujours dans la même collection, et publiés en 2013 :
Mémoires de Mme de Rémusat
Présentation
« Dans l’histoire […] de la conversation en France, un trait suffirait à qualifier Mme de Rémusat, à lui faire sa part, et on peut se rapporter à ce qu’il signifie pour le mélange du sérieux et de la grâce: elle est peut-être la femme avec laquelle ont le mieux aimé causer Napoléon et M. de Talleyrand. »
Cette assertion de Charles Augustin Sainte-Beuve donne la pleine mesure de celle qui fut dame du palais de Joséphine de Beauharnais et s’imposa, à ce titre, comme un témoin privilégié des premières années du XIXe siècle.
Détruits de sa propre initiative pendant les Cent-Jours, recomposés à partir de 1818 dans le souci de fixer sa vision de l’Empire, ces Mémoires retracent avec sagacité la vie des cours consulaire et impériale entre 1802 et 1808, pointant aussi bien les querelles internes et les rivalités sans merci des clans Bonaparte et Beauharnais que les intrigues orchestrées par les deux grandes figures du gouvernement, Joseph Fouché et Charles-Maurice de Talleyrand Périgord.
Qui est Claire-Élisabeth-Jeanne Gravier de Vergennes, comtesse de Rémusat ?
Née le 5 janvier 1780 et morte le 16 décembre 1821
Fille de l'intendant Charles Gravier de Vergennes, directeur des vingtièmes, et d'Adélaïde de Bastard, elle est la petite-fille de l'ambassadeur Jean Gravier de Vergennes qui fut ambassadeur de France en Suisse et la petite-nièce de Charles de Vergennes (+1787) qui fut un grand ministre de Louis XVI.
Son père et son grand-père sont guillotinés le 24 juillet 1794 peu avant la chute de Robespierre.
Avec sa mère et sa sœur, elle se réfugie à Saint-Gatien-des-Bois sous la protection du ci-devant comte Auguste de Rémusat, un ami de sa famille. Le 9 février 1796 à Saint-Gatien-des-Bois, elle épouse à 16 ans le comte de Rémusat qui en a 34, veuf qui d'un premier mariage, a déjà une fille. le couple aura deux fils.
La famille vit alors dans un certain dénuement mais trouve un certain soutien auprès d'une ancienne compagne d'emprisonnement : Joséphine de Beauharnais.
Celle-ci épouse bientôt le général Bonaparte qui en 1799 devient premier consul puis en 1804 empereur des Français.
Sous l'Empire, Claire de Rémusat est attachée à l'impératrice Joséphine comme dame du palais.
La sympathie que lui accorde la souveraine permet à son mari d'être nommé premier chambellan de l'empereur puis Grand-maître de la garde-robe et, en 1807, Surintendant des théâtres impériaux.
À la chute de l'empire, Le comte se rallie à Louis XVIII.
Il perd néanmoins ses fonctions mais est nommé préfet de la Haute-Garonne où il fait montre de sentiments ultra-royalistes puis en 1817, préfet du Nord.
La comtesse meurt à Paris à l'âge de 41 ans sous la Restauration. Sa dépouille repose au Cimetière du Père-Lachaise.
Femme intelligente et subtile, admirée par Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, elle a laissé des Mémoires remarquablement bien écrits et un essai sur l'éducation à dispenser aux jeunes filles.
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 18 Fév - 14:27, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
La nuit, la neige a écrit:préfet de la Haute-Garonne
C'est vrai ! l'une de nos plus belles rues ( très chic très classe very expensive, too ) est la Rue de Rémusat ! elle longe l'un des quartiers chics de Toulouse, où se trouvent les boutiques de grands couturiers, et ( ) ; elle est bordée d'hôtels particuliers intacts et de boutiques à l'intérieur desquelles il ne faut pas s'aventurer sans un porte monnaie bien garni;
Louise-Adélaïde qui rentre des derniers jours de soldes et de ventes privées :
Dernière édition par Louise-Adélaïde le Ven 19 Fév - 9:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
J'adore ces correspondances d'autrefois ! Tout y était si délicatement exprimé ... boudoi30
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55610
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
C'est à dire qu'elle est aussi de ceux qui écrivaient particulièrement bien.
La nuit, la neige- Messages : 18162
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Louise-Adélaïde a écrit:La nuit, la neige a écrit:préfet de la Haute-Garonne
C'est vrai ! l'une de nos plus belles rues ( très chic très classe very expensive, too ) est la Rue de Rémusat ! elle part du Musée des Augustins (qui en fait l'angle avec la rue d'Alsace Lorraine) pour aboutir à l'Arc de triomphe et aux "allées" débouchant sur les jardins
... la rue de Rémusat !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55610
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Louise-Adélaïde a écrit: C'est vrai ! l'une de nos plus belles rues ( très chic très classe very expensive, too ) est la Rue de Rémusat !elle part du Musée des Augustins (qui en fait l'angle avec la rue d'Alsace Lorraine) pour aboutir à l'Arc de triomphe et aux "allées" débouchant sur les jardins
hum, j'ai édité, hein ? erreur de rue......mais la suite ( ce qui explique ma confusion), est exacte !!!!
Invité- Invité
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Tu ne te trompais donc que .... géographiquement.... et je ne pourrais te jeter la pierre de ce point de vue là ! :
Bien à toi !
Bien à toi !
Invité- Invité
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Majesté a écrit:Tu ne te trompais donc que .... géographiquement.... et je ne pourrais te jeter la pierre de ce point de vue là !
Tu es trop gentil ! boudoi30
Quand même une pareille erreur......( Rue de Metz # Rue de Rémusat !!!!! ) il va falloir que je me concentre sérieusement, la Louise-Adélaïde commence à "rapapiller" àè-è\':
Invité- Invité
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
La cervelle qui se liquéfie, c'est la vieuture, ma pauvre Louise-Adé : nous en sommes tous là ! àè-è\':
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Mme de Sabran- Messages : 55610
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
: Las, ma pauvre chère l'âge me point....... àè-è\':
Je dis bien ME !!!!!! car je vous trouve égale à vous même, pétillante, spirituelle et toujours "à la question" ........Tandis que ma pauvre personne se traîne avec difficulté !
J'envisage une cure d'air atlantique......
Je dis bien ME !!!!!! car je vous trouve égale à vous même, pétillante, spirituelle et toujours "à la question" ........Tandis que ma pauvre personne se traîne avec difficulté !
J'envisage une cure d'air atlantique......
Invité- Invité
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Louise-Adélaïde a écrit:
J'envisage une cure d'air atlantique......
... moi itou-également !
Je me promets de sauter sur le poil de ma doulce Paulinette un de ces quatre matins ! ( sans la prévenir )
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55610
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Pour retrouver aussi Mme de Rémusat :n,,;::::!!!: : ;;;;;;
Introduction aux Mémoires d'une femme de qualité sur le Consulat et l'Empire
Ghislain de Diesbach est l’auteur de l’Introduction aux Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire (Mercure de France, 1966 et 1987).
On y apprend que l’auteur en est, pour la majeure partie, le baron de Lamothe-Langon que nous connaissons bien et que nous apprécions céans (né en 1786).
Diesbach écrit :
« La mode est alors des mémoires, vrais ou apocryphes. Une fois terminée cette prodigieuse période, aux allures de cataclysme et d’épopée, qui a bouleversé non seulement la France, mais l’Europe entière, il est naturel que les acteurs du drame, ou ses survivants, songent à se reposer. […] Tant de gens ses sont compromis pendant ce quart de siècle si mouvementé que les justifications abondent. […] Les femmes du monde ne restent pas en arrière. Elles ont peut-être joué des rôles plus effacés dans cette cour [napoléonienne] où elles étaient tenues pour peu, mais elles ont connu tout le monde, reçu bien des confidences, participé à bien des intrigues et, d'une éducation en général supérieure à celle de leurs maris ou de leurs amants, elles racontent infiniment mieux. Certaines ont même beaucoup d’esprit, comme la duchesse d’Abrantès[1] ou l’intelligente Mme de Rémusat, aux jugements lapidaires.
Ecrire les pseudo-mémoires d’une femme qui aurait connu toute la société, celle de l’ancien régime et celle du nouveau, était une excellente idée, mais c’était une idée qui flottait dans l’air et que d’autres avaient utilisé déjà.
Le comte de Courchamps, de son vrai nom Cousen et qui s’habillait en femme ( allons bon ! : ), venait d’accoucher des Souvenirs de la marquise de Créquy, souvenirs qui, en raison de l’extraordinaire longévité de la dame, morte centenaire sous le Consulat, constituent une véritable encyclopédie de la société du 18e siècle, de Louis XIV à Robespierre et Bonaparte. « Ces mémoires ne sont pas si apocryphes qu’on le prétend, disait la mère de Courchamps, car mon fils s’est servi des papiers mêmes de Mme de Créquy qu’il a seulement rédigés et auxquels il n’a guère ajouté que quelques fioritures. »
Il est vraisemblable que Lamothe-Langon a imité Courchamps et qu’il s’est servi, pour les Mémoires d’une femme de qualité, des papiers, notes et correspondances d’une femme qui, restée dans l’ombre sous l’Empire, brilla d’un bel éclat sous la Restauration, Zoé Talon, comtesse du Cayla[2]. […]
La parution des Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire, en 1830, ne souleva pas […] de récriminations […] et ne furent jamais désavoués. »
[1] Laure Pernon, épouse de Junot.
[2] Favorite de Louis XVIII qui, ayant peu de goût pour les femmes, en avait pour leur esprit. On raconte que la seule privauté qu’il se permettait était de lancer des boulettes de papier dans le corsage de la comtesse pour avoir le plaisir de les y repêcher… ( Quel nul, ce Stautre !!! boudoi29 boudoi29 boudoi29 )
Zoé du Cayla est la dernière des favorites royales.
Introduction aux Mémoires d'une femme de qualité sur le Consulat et l'Empire
Ghislain de Diesbach est l’auteur de l’Introduction aux Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire (Mercure de France, 1966 et 1987).
On y apprend que l’auteur en est, pour la majeure partie, le baron de Lamothe-Langon que nous connaissons bien et que nous apprécions céans (né en 1786).
Diesbach écrit :
« La mode est alors des mémoires, vrais ou apocryphes. Une fois terminée cette prodigieuse période, aux allures de cataclysme et d’épopée, qui a bouleversé non seulement la France, mais l’Europe entière, il est naturel que les acteurs du drame, ou ses survivants, songent à se reposer. […] Tant de gens ses sont compromis pendant ce quart de siècle si mouvementé que les justifications abondent. […] Les femmes du monde ne restent pas en arrière. Elles ont peut-être joué des rôles plus effacés dans cette cour [napoléonienne] où elles étaient tenues pour peu, mais elles ont connu tout le monde, reçu bien des confidences, participé à bien des intrigues et, d'une éducation en général supérieure à celle de leurs maris ou de leurs amants, elles racontent infiniment mieux. Certaines ont même beaucoup d’esprit, comme la duchesse d’Abrantès[1] ou l’intelligente Mme de Rémusat, aux jugements lapidaires.
Ecrire les pseudo-mémoires d’une femme qui aurait connu toute la société, celle de l’ancien régime et celle du nouveau, était une excellente idée, mais c’était une idée qui flottait dans l’air et que d’autres avaient utilisé déjà.
Le comte de Courchamps, de son vrai nom Cousen et qui s’habillait en femme ( allons bon ! : ), venait d’accoucher des Souvenirs de la marquise de Créquy, souvenirs qui, en raison de l’extraordinaire longévité de la dame, morte centenaire sous le Consulat, constituent une véritable encyclopédie de la société du 18e siècle, de Louis XIV à Robespierre et Bonaparte. « Ces mémoires ne sont pas si apocryphes qu’on le prétend, disait la mère de Courchamps, car mon fils s’est servi des papiers mêmes de Mme de Créquy qu’il a seulement rédigés et auxquels il n’a guère ajouté que quelques fioritures. »
Il est vraisemblable que Lamothe-Langon a imité Courchamps et qu’il s’est servi, pour les Mémoires d’une femme de qualité, des papiers, notes et correspondances d’une femme qui, restée dans l’ombre sous l’Empire, brilla d’un bel éclat sous la Restauration, Zoé Talon, comtesse du Cayla[2]. […]
La parution des Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire, en 1830, ne souleva pas […] de récriminations […] et ne furent jamais désavoués. »
[1] Laure Pernon, épouse de Junot.
[2] Favorite de Louis XVIII qui, ayant peu de goût pour les femmes, en avait pour leur esprit. On raconte que la seule privauté qu’il se permettait était de lancer des boulettes de papier dans le corsage de la comtesse pour avoir le plaisir de les y repêcher… ( Quel nul, ce Stautre !!! boudoi29 boudoi29 boudoi29 )
Zoé du Cayla est la dernière des favorites royales.
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Mme de Sabran- Messages : 55610
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres et Mémoires de la comtesse de Rémusat
Joséphine disposait de quatre dames chargées de l’accompagner.
Mme de Rémusat, d’abord :
« Elle avait de la tenue et une extrême gravité, qui ailleurs aurait pu passer pour de l’importance. Froide et réservée, toujours à sa place, sachant mettre les autres à la leur, elle conserva une grande influence sur l’esprit de Joséphine qui la consultait volontiers, et qui souvent avait peur de lui déplaire. Dès son entrée aux Tuileries, elle s’empara de la direction intérieure des appartements de Joséphine et y établit un ordre parfait, au moins en apparence ; car en réalité pouvait-elle en réformer le gaspillage et la profusion ! »
http://femmedeslumieres.canalblog.com/archives/2015/02/23/31588883.html
Mme de Rémusat, d’abord :
« Elle avait de la tenue et une extrême gravité, qui ailleurs aurait pu passer pour de l’importance. Froide et réservée, toujours à sa place, sachant mettre les autres à la leur, elle conserva une grande influence sur l’esprit de Joséphine qui la consultait volontiers, et qui souvent avait peur de lui déplaire. Dès son entrée aux Tuileries, elle s’empara de la direction intérieure des appartements de Joséphine et y établit un ordre parfait, au moins en apparence ; car en réalité pouvait-elle en réformer le gaspillage et la profusion ! »
http://femmedeslumieres.canalblog.com/archives/2015/02/23/31588883.html
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