Les lettres de Marie-Antoinette à Madame de Polignac

Je ne l'ai pas chez moi, je l'avais trouvée à la B.U. de Caen .

Mme de Sabran a écrit:Je crois que c'est  la Correspondance inédite de Marie-Antoinette, compilée par le comte d'Hunolstein,  qui est truffée de fac-similés.   

J'y regarde présentement...aucune trace de cette lettre du 14 septembre dans la Correspondance inédite de Marie-Antoinette...

Bien à vous.

Merci, Majesté !   
A nous tous, nous pratiquons une espèce d'ubiquité virtuelle très efficace !!!  :n,,;::::!!!: 

Cet ouvrage ne limite la correspondance pour Madame de Polignac qu'à cette seule missive de 1791 :
"Non, non, mon amie, la guerre civile est une horreur, la guerre étrangère une infamie; il faut subir ce que Dieu envoie."
...

Bien à vous.

... encore un feuillet de ce brave Conches !  : 

Conches le dise !  : 

Conch'ache enfin le fin mot de l'histoire !   

: 

duc de Berry a écrit:La quatrième lettre datée du29 décembre 1789, décrite page 500 du livre d'Evelyne Lever

la suite

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Il y a un passage capital dans cette lettre   : ".. Votre frere de Valenciennes a ete exacte a envoyer votre lettre elle est aimable comme vous c'est tout dire , je l'ai vue, car après trois mois de peine et de séparation quoique dans le meme lieu, la personne et moi somme parvenu a nous voir une fois surement vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur elle va faire une course chez votre frere..."
Petit jeu de l'hiver  : : devinez qui est cette mystérieuse "personne" à laquelle Marie-Antoinette fait référence ?
1er indice : c'est quelqu'un dont j'aime beaucoup parler ici.   
2ème indice : le 29 décembre 1789, Fersen part de Paris pour aller à... Valenciennes !!
3ème indice : le 27 décembre 1789, Fersen écrit à sa sœur qu'il a passé toute la journée du 24 décembre avec "Elle"... :n,,;::::!!!: 
Bravo Mme Farr !!!  :;\':;\':; Votre travail est formidable !!!
Le point intéressant, lorsqu'on lit cette lettre c'est que manifestement Mme de Polignac connaissait la nature de la relation entre la reine et Fersen : "...vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur..." lui écrit-elle !!!  

C'est effectivement imparable.  

Elle a bien travaillé, Evelyn Farr !!   

Cosmo a écrit:

Il y a un passage capital dans cette lettre   : ".. Votre frere de Valenciennes a ete exacte a envoyer votre lettre elle est aimable comme vous c'est tout dire , je l'ai vue, car après trois mois de peine et de séparation quoique dans le meme lieu, la personne et moi somme parvenu a nous voir une fois surement vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur elle va faire une course chez votre frere..."
Petit jeu de l'hiver  : : devinez qui est cette mystérieuse "personne" à laquelle Marie-Antoinette fait référence ?
1er indice : c'est quelqu'un dont j'aime beaucoup parler ici.   
2ème indice : le 29 décembre 1789, Fersen part de Paris pour aller à... Valenciennes !!
3ème indice : le 27 décembre 1789, Fersen écrit à sa sœur qu'il a passé toute la journée du 24 décembre avec "Elle"... :n,,;::::!!!: 
Bravo Mme Farr !!!  :;\':;\':; Votre travail est formidable !!!
Le point intéressant, lorsqu'on lit cette lettre c'est que manifestement Mme de Polignac connaissait la nature de la relation entre la reine et Fersen : "...vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur..." lui écrit-elle !!!  

Bravo à tous les deux, Mme Farr et toi, Cosmo : vous faites un tandem de choc !!!  :\\\\\\\\: 

 :n,,;::::!!!: 

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Je ne mérite aucun bravo, je me contente de lire le livre de Mme Farr !  : Et je me régale !

Cosmo a écrit:Je ne mérite aucun bravo, je me contente de lire le livre de Mme Farr !  : Et je me régale !

Merci, mon cher Cosmo pour avoir si bien expliqué mes conclusions en français! Avec la lettre originale, c'est encore mieux. On voit bien comme j'ai trouvé essentiel de faire des recoupements avec tous les documents disponibles, pour écrire l'histoire de la relation de Marie-Antoinette avec Fersen. Et on voit bien aussi – et je crois parler avec certitude - que personne avant moi n'avait fait ces recoupements et c'est pour cette raison qu'on a une image tout à fait inexacte de cette affaire.

Bien à vous

Evelyn

Impressionnant ...    :\\\\\\\\:

Cosmo a écrit:Je ne mérite aucun bravo, je me contente de lire le livre de Mme Farr !  : Et je me régale !

Si, je maintiens !
Parce que, comme le dit Evelyn, tu nous répètes tout en français !  :n,,;::::!!!: 

Cette lettre à Mme de Polignac est tellement parlante que l'on en reste abasourdi . Fersen est partout présent, jamais nommé : pas besoin, les interlocuteurs de Marie-Antoinette savent que c'est de lui dont il s'agit .

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evelynfarr a écrit:

personne avant moi n'avait fait ces recoupements et c'est pour cette raison qu'on a une image tout à fait inexacte de cette affaire.

Oui, c'est tout à fait cela.   

Mme de Sabran a écrit:

Cette lettre à Mme de Polignac est tellement parlante que l'on en reste abasourdi .   Fersen est partout présent, jamais nommé : pas besoin, les interlocuteurs de Marie-Antoinette savent que c'est de lui dont il s'agit .

.

Oui ! Il y a plusieurs choses intéressantes dans cette découverte :   

(1) A l'instar de Fersen qui "anonymise" Marie-Antoinette dans sa correspondance et ses papiers ("Elle" ou "Elle"), Marie-Antoinette anonymise Fersen dans sa correspondance : Marie-Antoinette désigne Fersen sous le vocable "la personne"... et ce, alors que dans d'autres courriers, elle n'hésite pas à désigner Mme de Fitz-James par son nom, de même que le cardinal d'York et le cardinal de Bernis.   

(2) Mme de Polignac était semble-t-il au courant de tout et notamment, de la liaison entre la reine et Fersen. Cela confirme ce que Mercy disait à Marie-Thérèse dans son courrier du 12 septembre 1777 (voir mon message de ce matin dans le sujet sur la duchesse de Polignac), à savoir que Marie-Antoinette se livrait "sans bornes" à Mme de Polignac. N'était-ce pas un peu dangereux?... Mme de Polignac en savait tellement sur la reine, que Marie-Antoinette ne pouvait pas s'offrir le luxe de se fâcher avec elle !  

C'eût été vrai si Mme de Polignac avait eu le coeur faux ...

Il y a quand même des tensions entre elles à un moment, non? Mme de Polignac menace même de se retirer de Versailles, si ma mémoire est bonne.

Oui oui, il passe des nuages au moment où Marie-Antoinette( en d'autres termes ) dit que les amis de son amie ne sont pas forcément les siens et qu'elle ne désire pas les rencontrer dans le salon de Mme de Polignac ( il s'agit de Calonne et Vaudreuil ). Yolande se rebiffe .

Mme de Sabran a écrit:Yolande se rebiffe .

Du moment qu'elle ne se debriffe pas   :

Bien à vous.

Majesté !!!

Cosmo a écrit:
Il y a un passage capital dans cette lettre   : ".. Votre frere de Valenciennes a ete exacte a envoyer votre lettre elle est aimable comme vous c'est tout dire , je l'ai vue, car après trois mois de peine et de séparation quoique dans le meme lieu, la personne et moi somme parvenu a nous voir une fois surement vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur elle va faire une course chez votre frere..."

2ème indice : le 29 décembre 1789, Fersen part de Paris pour aller à... Valenciennes !!
3ème indice : le 27 décembre 1789, Fersen écrit à sa sœur qu'il a passé toute la journée du 24 décembre avec "Elle"... :n,,;::::!!!: 

Ah ! Ce n’est donc pas dans la nuit du 5 octobre !
Ou alors ne le dit-il pas à sa soeur... :

Cosmo a écrit:[
(1) A l'instar de Fersen qui "anonymise" Marie-Antoinette dans sa correspondance et ses papiers ("Elle" ou "Elle"), Marie-Antoinette anonymise Fersen dans sa correspondance : Marie-Antoinette désigne Fersen sous le vocable "la personne"... et ce, alors que dans le même courrier, elle n'hésite pas à désigner Mme de Fitz-James par son nom, de même que le cardinal d'York et le cardinal de Bernis.

Marie-Antoinette anonymise Fersen aussi dans sa correspondence comme 'Lui' - comme nous voyons par ses lettres à Valentin d'Esterhazy en 1791.