Les lettres de Marie-Antoinette à Madame de Polignac

Oui, oui, je n'oubliais pas qu'elle use du même procédé de discrétion avec Esthérazy .

La nuit, la neige a écrit:

Cosmo a écrit:
Il y a un passage capital dans cette lettre   : ".. Votre frere de Valenciennes a ete exacte a envoyer votre lettre elle est aimable comme vous c'est tout dire , je l'ai vue, car après trois mois de peine et de séparation quoique dans le meme lieu, la personne et moi somme parvenu a nous voir une fois surement vous nous connaissez toutes deux ainsi vous pouvez juger de notre bonheur elle va faire une course chez votre frere..."

2ème indice : le 29 décembre 1789, Fersen part de Paris pour aller à... Valenciennes !!
3ème indice : le 27 décembre 1789, Fersen écrit à sa sœur qu'il a passé toute la journée du 24 décembre avec "Elle"... :n,,;::::!!!: 

Ah ! Ce n’est donc pas dans la nuit du 5 octobre !
Ou alors ne le dit-il pas à sa soeur... :

Pourquoi pas la nuit du 5 octobre? La lettre est datée le 29 décembre 1789. Il ne manque que quelques jours pour les trois mois. Dans une situation comme la sienne, chaque semaine devait sembler comme un mois à la reine.  Et je ne dis pas qu'ils ont fait l'amour la nuit du 5 octobre, seulement je révèle que Fersen était dans le château de Versailles cette nuit (un fait inconnu jusqu'à présent, je crois) et qu'il soit peu probable qu'il aurait laissé Marie-Antoinette seule face à un tel danger.  Il nous dit assez fréquemment dans son journal et ses lettres qu'il veut la protéger et la sauver et il a écrit à son père qu'il était 'témoin de tout' cette nuit-là.

Mais votre question nous propose une hypothèse bien intéressante!

evelynfarr a écrit:
Pourquoi pas la nuit du 5 octobre? La lettre est datée le 29 décembre 1789. Il ne manque que quelques jours pour les trois mois.

Ah oui, à une semaine près, c’est vrai !
Elle dit qu’elle et la personne se sont vues une fois « sûrement » (quoique dans le même lieu), et Fersen dit qu’il a passé avec Elle la journée du 24 décembre.
So... boudoi32 

evelynfarr a écrit: je révèle que Fersen était dans le château de Versailles cette nuit (un fait inconnu jusqu'à présent, je crois)

Si vous l'ignoriez, ma chère Evelyn, moi pas...Fersen lui-même dit qu'il a été témoin de tout, qu'il a suivi la Famille Royale dans un des carrosses du cortège de la Cour...C'est bien qu'il venait du château, non?

Bien à vous.

Oui moi aussi j'ai toujours su que Fersen était à Versailles ce jour-là. Mais pas tranquillement installé non plus dans la Méridienne, bordé par madame Campan.  :

Majesté a écrit:

evelynfarr a écrit: je révèle que Fersen était dans le château de Versailles cette nuit (un fait inconnu jusqu'à présent, je crois)

Si vous l'ignoriez, ma chère Evelyn, moi pas...Fersen lui-même dit qu'il a été témoin de tout, qu'il a suivi la Famille Royale dans un des carrosses du cortège de la Cour...C'est bien qu'il venait du château, non?

Bien à vous.

Mais il me semble la semaine dernière que personne sur ce forum ne savait que Fersen avait un logement dans le château en octobre 1789. On échangeait des messages assez vifs quand j'ai écris qu'il logeait dans l'appartement d'Esterhazy. Fersen aurait pu être un 'témoin de tout' en dehors du château, dans la ville de Versailles, n'est-ce pas?

Ah mais si ! Je l'ai même visité il y a environ deux mois (j'espérais fortement accoucher dans les petits appartements de Marie-Antoinette ! :). Or la guide nous a dit que c'était bien la preuve qu'ils ne pouvaient être amants puisque c'est Louis XVI qui octroyait les logements.

evelynfarr a écrit:
Mais il me semble la semaine dernière que personne sur ce forum ne savait que Fersen avait un logement dans le château en octobre 1789. On échangeait des messages assez vifs quand j'ai écris qu'il logeait dans l'appartement d'Esterhazy.

Vous n'avez pas seulement écrit qu'il logeait chez Esterhazy, ma chère Evelyn, ce qui a suscité notre emportement était votre argument de la chemise de nuit de la Reine...
C'est ce détail du lieu de résidence que nous avons par vous appris, effectivement.

evelynfarr a écrit:
Fersen aurait pu être un 'témoin de tout' en dehors du château, dans la ville de Versailles, n'est-ce pas?

Certes  :  mais ce n'est pas ce que je pensais...de par ce "témoin de tout", justement

Bien à vous.

Majesté a écrit:

evelynfarr a écrit:
Mais il me semble la semaine dernière que personne sur ce forum ne savait que Fersen avait un logement dans le château en octobre 1789. On échangeait des messages assez vifs quand j'ai écris qu'il logeait dans l'appartement d'Esterhazy.

Vous n'avez pas seulement écrit qu'il logeait chez Esterhazy, ma chère Evelyn, ce qui a suscité notre emportement était votre argument de la chemise de nuit de la Reine...
C'est ce détail du lieu de résidence que nous avons par vous appris, effectivement.

evelynfarr a écrit:
Fersen aurait pu être un 'témoin de tout' en dehors du château, dans la ville de Versailles, n'est-ce pas?

Certes  :  mais ce n'est pas ce que je pensais...de par ce "témoin de tout", justement

On sait d'un témoin impeccable – Madame Elisabeth – que la reine s'est enfuie en chemise. Et je ne dis plus rien à ce sujet. Restons amis!   :;\':;\':;

evelynfarr a écrit:On sait d'un témoin impeccable – Madame Elisabeth – que la reine s'est enfuie en chemise. Et je ne dis plus rien à ce sujet. Restons amis!   :;\':;\':;

Amis nous sommes et nous le restons, ma chère Evelyn!  :;\':;\':; 
Mais ce n'est pas ce fait que je contestais... mais les interprétations et conclusions que vous en faisiez

Bien à vous.

evelynfarr a écrit:
Mais il me semble la semaine dernière que personne sur ce forum ne savait que Fersen avait un logement dans le château en octobre 1789. On échangeait des messages assez vifs quand j'ai écris qu'il logeait dans l'appartement d'Esterhazy.

Moi, en tous cas, je l’ignorais : j’en étais resté à l’appartement dit « avec le poêle suédois ».   

... moi aussi, le fameux poêle ! Mais ce n'était pas un appartement ... apparemment tout juste une pièce .

Reinette a écrit:
j'espérais fortement accoucher dans les petits appartements de Marie-Antoinette !

 : 

Reinette a écrit:Or la guide nous a dit que c'était bien la preuve qu'ils ne pouvaient être amants puisque c'est Louis XVI qui octroyait les logements.

De quel appartement parles-tu ? Celui d’Esterhazy ?

Si c’est de l’autre : le myyystérieux poêle en tous cas, ce serait Marie-Antoinette ! boudoi32 
Trêve de plaisanterie, que Louis XVI octroie un appartement ne « prouve » rien de moins ou de plus (mais de cela, nous en avons déjà parlé...).  

Mais désolé pour cette digression... boudoi26

Mme de Sabran a écrit:
 Mais ce n'était pas un appartement ... apparemment tout juste une pièce .

En effet, qui plus est.

Mme de Sabran a écrit:
... moi aussi, le fameux poêle !  Mais ce n'était pas un appartement ... apparemment tout juste une pièce .

Carrelée de rouge...Je l'ai traversée... c'est vraiment une toute petite pièce en effet !

Bien à vous.

C'est à l'origine un appartement de domestiques. C'est pourquoi cette pièce fut incluse dans ma visite concernant les valets et femmes de chambre.
Quant à l'appartement d'Esterhazy, il était j'imagine hors du corps central, réservé à la famille royale, à leurs proches domestiques et officiers, plus quelques personnes particulièrement honorés. Donc il est fort probable qu'il ne reste rien de cet appartement, "grâce" aux destructions de Louis-Philippe.
Il faudrait consulter le Newton pour savoir où pouvait bien être logé un seigneur étranger, qui en plus en héberge un autre. Car à quel titre l'un et l'autre pouvaient se voir logés par le roi de France ? Fersen détenait bien un régiment (à partir de 1783 si je ne m'abuse)qui lui donne ce droit, mais avant ?
Quant à Esterhazy, quelle était sa fonction en France ?
Au fait, dans le genre, où logeait le prince de Ligne quand il était à la cour de France ?

Il y avait maints hôtels particuliers dans la ville même de Versailles qui accueillaient une bonne partie de la noblesse en villégiature.
Ainsi nous savons que la Fayette loge à l'hôtel des Noailles .
J'ignore où descendait le prince de Ligne ...

Ces hôtels particuliers valaient bien mieux que les "appartements" qui accueillaient la noblesse courtisane.
Louis XIV avait (re)créé ce droit à paraître à la Cour comme un privilège...c'était en fait une contrainte car la plupart des aristocrates qui paradaient là logeaient dans des réduits à peine meilleurs que ceux de leurs domestiques.
Dans Les Adieux à la Reine, d'ailleurs, on retrouve judicieusement des nobles à l'étage qui ne l'est pas , car ils étaient sans doute voisins de leurs valets...

Ainsi il était préférable de pouvoir posséder son hôtel (comme Madame du Barry, par exemple, qui avait le sien près du château...sur la route de Montreuil , alors qu'elle, elle avait un appartement des mieux lotis ...) ou de pouvoir loger chez sa famille...hors du château dont on ne cessera de répéter l'insalubrité en matière d'entretien...

Les odeurs n'étaient pas ce qu'on imagine aujourd'hui en admirant les ors et les portraits magnifiques...   
Avoir ses sels n'était pas chose superflue  : 

Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:Il y avait maints hôtels particuliers dans la ville même de Versailles qui accueillaient une bonne partie de la noblesse en villégiature.
Ainsi nous savons que la Fayette loge à l'hôtel des Noailles .
J'ignore où descendait le prince de Ligne ?

Oui et rappelons nous aussi que lorsque Joseph II voyage en France sous le nom de "comte de Falkenstein", il va dormir dans un hôtel à Versailles et non au château.  

Mme de Sabran a écrit:

... moi aussi, le fameux poêle !  Mais ce n'était pas un appartement ... apparemment tout juste une pièce .

"Tous à poêle", comme dirait JF Copé.   boudoi26 

Cosmo a écrit:"Tous à poêle", comme dirait JF Copé.   boudoi26 

                                                             

Bien à vous.  

Ah flûte, toi-même tu ignores où Ligne logeait !
Oui les logements dans la ville étaient nombreux. Mais à ce que j'ai compris Esterhazy logeait bien au château.

Nous  avons donc deux logements attribués à Fersen : 1/celui d'Esterhazy, reste à savoir où et quand ?
2/celui dépendant des petits appartements de la reine, réservé aux domestiques, et maintenant à partir de quand y loge-t-il ?

D'après vous Evelyn Farr, il aurait été chez Esterhazy la nuit du 5 et 6 octobre. Or d'après madame Campan, qui j'insiste, n'était pas sur les lieux ces deux jours, il était tout près de la reine pour la nuit. Ce qui fait pencher pour l'appartement des attiques. Qui malgré tout n'est pas non plus tout près de la chambre du premier étage.
Il faut traverser le billard, la salle à manger, descendre un escalier, traverser des couloirs... Au risque de croiser des dizaines de domestiques et gardes dont le rôle n'était pas de protéger la reine, encore moins lui assurer un petit bonheur intime, mais bien d'assurer la continuité dynastique, rôle essentiel de la reine.
Si ces gens savaient quelque chose, madame Campan la première, c'est de la haute trahison envers l'Etat, un crime de lèse-majesté, une complicité du pire crime qui puisse exister dans une monarchie.
On se fiche complètement de savoir si la reine a droit ou non à l'épanouissement de ses sentiments. Elle doit porter l'héritier du trône. Pas des bâtards. S'il y a doute, c'est la fin... D'où toutes ces rumeurs contre elle dans le seul but d'abattre la monarchie. Ou de prendre la place pour d'autres.
Je rappelle qu'il y eut une fois un doute dans l'Histoire de France, résultat : plus de cent ans de guerre !

Cosmo a écrit:

Mme de Sabran a écrit:

... moi aussi, le fameux poêle !  Mais ce n'était pas un appartement ... apparemment tout juste une pièce .

"Tous à poêle", comme dirait JF Copé.   boudoi26 

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Majesté a écrit:
Ainsi il était préférable de pouvoir posséder son hôtel (comme Madame du Barry, par exemple, qui avait le sien près du château...sur la route de Montreuil , alors qu'elle, elle avait un appartement des mieux lotis ...) ou de pouvoir loger chez sa famille...hors du château dont on ne cessera de répéter l'insalubrité en matière d'entretien...

Madame du Barry n'y a jamais habité, elle a acheté cet hôtel particulier en 1772 pour y faire ses écuries et y loger son personnel.
Après sa disgrâce, ce sera le comte de Provence qui le rachètera dans le même but.

Nous sommes très loin des lettres avec madame de Polignac, non ?