Juliette Récamier (1777-1849)
+2
La nuit, la neige
Mme de Sabran
6 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Peut-être s'agit-il seulement de la méridienne (ou divan, je ne sais au juste comment il faut nommer cette couchette à l'Antique... : ) sur laquelle Juliette avait posé pour Gérard?
On y retrouve davantage de la Grande Odalisque d'Ingres que de Madame Récamier, je trouve...
Bien à vous.
On y retrouve davantage de la Grande Odalisque d'Ingres que de Madame Récamier, je trouve...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Oui, n'est-ce pas, je trouve aussi ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Mme de Sabran a écrit:Cet autre portrait est censé être de David aussi , ce que je trouve singulier vu le premier mauvais contact entre Juliette et lui .
Merci pour cette image, mais....peint par David, dis-tu ??
Un tel nu féminin serait très connu.
Et sans être un grand connaisseur, ce serait un "petit" David.
Et l'on connaît suffisamment l'anecdote du grand portrait pour imaginer qu'un second, de cette nature qui plus est (!!), passe aussi inaperçu s'il avait été réalisé du vivant de Juliette Récamier et de David, non ?
D'où vient cette image ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Je vois que tu es aussi septique que moi ...
Ce tableau figure dans l'iconographie de Juliette à qui il ne ressemble d'ailleurs même pas, hein franchement !
Où sont la beauté légendaire du modèle, et la patte de David ?
Ou " atelier " de David ? ... ( un élève peu doué )
Enfin voici :
Portrait de Madame Récamier
David Jacques Louis (1748-1825) (école de)
Cote cliché
15-598363
N° d’inventaire
Inv18L
Fonds
Peintures
Période
19e siècle
Localisation
Boulogne-sur-Mer, château-musée
Crédit
Photo (C) RMN-Grand Palais / Benoît Touchard
Mots clés
allongé
,
de dos
,
draperie
,
méridienne
,
nu féminin
,
portrait de jeune femme
,
Récamier Julie (1777-1849)
Résolution
9156 X 7378 pixels
http://www.photo.rmn.fr/archive/15-598363-2C6NU0ANOFX6K.html
Ce tableau figure dans l'iconographie de Juliette à qui il ne ressemble d'ailleurs même pas, hein franchement !
Où sont la beauté légendaire du modèle, et la patte de David ?
La nuit, la neige a écrit:
Et sans être un grand connaisseur, ce serait un "petit" David.
Ou " atelier " de David ? ... ( un élève peu doué )
Enfin voici :
Portrait de Madame Récamier
David Jacques Louis (1748-1825) (école de)
Cote cliché
15-598363
N° d’inventaire
Inv18L
Fonds
Peintures
Période
19e siècle
Localisation
Boulogne-sur-Mer, château-musée
Crédit
Photo (C) RMN-Grand Palais / Benoît Touchard
Mots clés
allongé
,
de dos
,
draperie
,
méridienne
,
nu féminin
,
portrait de jeune femme
,
Récamier Julie (1777-1849)
Résolution
9156 X 7378 pixels
http://www.photo.rmn.fr/archive/15-598363-2C6NU0ANOFX6K.html
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Revenons au premier portrait, celui dont nous sommes bien sûrs et certains qu'il s'agit de Juliette peinte par David, voici comment s'exprime Joseph Turquan, toujours à la limite extrême de la muflerie boudoi32 :
C'est vers ce temps que David entreprit de faire son portrait. Ce portrait qu'on a dit, en ce temps, " être resté en dessous de son charmant modèle ", est au Musée du Louvre.. La jeune femme y est représentée étendue sur un lit de repos, avec un délicieux ondoiement du corps et des souplesses exquises; on ne peut s'empêcher d'admirer les voluptueuses rondeurs ainsi mises en relief, et pourtant cet ensemble est froid. Les pieds, que Mme Récamier croyait avoir beaux, et que Mérimée traite irrévérencieusement de " vilains pieds " , y sont nus. Ce n'est pas là du bon goût, mais ce n'est pas à David qu'il faut s'en prendre. Mme Récamier qui ne marchait jamais et ne sortait qu'en voiture, " posait " pour le pied : et c'est pour cela qu'elle se fit peindre les pieds nus par David, comme plus tard par Gérard, ce qui fit dire aux mauvais plaisants que c'étaient des portraits " en pieds ".
C'est vers ce temps que David entreprit de faire son portrait. Ce portrait qu'on a dit, en ce temps, " être resté en dessous de son charmant modèle ", est au Musée du Louvre.. La jeune femme y est représentée étendue sur un lit de repos, avec un délicieux ondoiement du corps et des souplesses exquises; on ne peut s'empêcher d'admirer les voluptueuses rondeurs ainsi mises en relief, et pourtant cet ensemble est froid. Les pieds, que Mme Récamier croyait avoir beaux, et que Mérimée traite irrévérencieusement de " vilains pieds " , y sont nus. Ce n'est pas là du bon goût, mais ce n'est pas à David qu'il faut s'en prendre. Mme Récamier qui ne marchait jamais et ne sortait qu'en voiture, " posait " pour le pied : et c'est pour cela qu'elle se fit peindre les pieds nus par David, comme plus tard par Gérard, ce qui fit dire aux mauvais plaisants que c'étaient des portraits " en pieds ".
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Mme Récamier se sentait du reste, elle-même, des dispositions pour la peinture , nous apprend J. Turquan :
Amie du vieux peintre Hubert Robert, comme elle avait su le devenir de tous les hommes remarquables, elle alla crayonner des paysages à son atelier. " Drapée dans son égyptienne garnie de fourrures, a écrit un étranger qui l'y rencontra, ses belles boucles négligemment rejetées en arrière, sa taille flexible inclinée vers le carton que sa main charmante effleurait, son regard humide allant et venant du dessin à son humble admirateur, Mme Récamier était assurément un joyau exquis dans l'atelier du vieil artiste . "
Elle se prit subitement d'un tel goût pour le dessin, qu'elle demanda à Hubert Robert de lui céder une pièce, attenant à son atelier, où elle passerait la journée entière . Le vieil artiste était trop enchanté de son élève pour ne pas lui accorder tout ce qu'elle désirait, et celle-ci eût vite fait de transformer la pièce qui lui était cédée : des tentures gentiment chiffonnées, quelques petits meubles, des plantes vertes et des livres, un " lit de repos " et un piano, voilà les outils avec lesquels Mme Récamier faisait sa peinture .
Amie du vieux peintre Hubert Robert, comme elle avait su le devenir de tous les hommes remarquables, elle alla crayonner des paysages à son atelier. " Drapée dans son égyptienne garnie de fourrures, a écrit un étranger qui l'y rencontra, ses belles boucles négligemment rejetées en arrière, sa taille flexible inclinée vers le carton que sa main charmante effleurait, son regard humide allant et venant du dessin à son humble admirateur, Mme Récamier était assurément un joyau exquis dans l'atelier du vieil artiste . "
Elle se prit subitement d'un tel goût pour le dessin, qu'elle demanda à Hubert Robert de lui céder une pièce, attenant à son atelier, où elle passerait la journée entière . Le vieil artiste était trop enchanté de son élève pour ne pas lui accorder tout ce qu'elle désirait, et celle-ci eût vite fait de transformer la pièce qui lui était cédée : des tentures gentiment chiffonnées, quelques petits meubles, des plantes vertes et des livres, un " lit de repos " et un piano, voilà les outils avec lesquels Mme Récamier faisait sa peinture .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
L'odalisque du haut de page serait-elle donc une peinture de Juliette Récamier?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Ma foi, d'après le copié-collé ci dessus oui, c'est bien l'intitulé du château-musée de Boulogne-sur-Mer, mais franchement j'en doute ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Du reste ne retrouvons-nous pas, dans ce tableau, l'extraordinaire beauté de Juliette . Elle fit un effet bœuf, si j'ose m'exprimer ainsi, en Angleterre .
Tout cela est attesté par un témoin oculaire, Français émigré à Londres :
" Pour qu'un Anglais convienne qu'une Française est belle, a-t-il écrit, il faut qu'elle le soit au moins à l'égal de ce que Praxitèle, Apelles, Raphaël et le Titien ont créé de plus séduisant et de plus beau . Eh bien ! pour Mme Récamier, le peuple de Londres devint fou et enthousiaste. Dans les salles de spectacle, dès qu'il la savait dans une loge, de ce moment il ne fixait plus les yeux sur le théâtre, et tous ses regards, tous ses applaudissements étaient pour la belle Française .
Le premier dimanche du mois de mai, jour où toute la capitale des Trois Royaumes se porte à Kensington Garden, pour l'ouverture de la fête du printemps, Mme Récamier parut au milieu de cette foule. Suivant la mode française d'alors, elle avait sur son chapeau un voile de dentelle, à l'Iphigénie, voile qui tombait jusqu'à terre, enveloppant ainsi la femme qui le portait d'une espèce de vapeur blanche légère et diaphane. John Bull, peu courtois, et galant d'habitude, se mettait à genoux et soulevait respectueusement les bords du long voile qui dérobait à ses regards la beauté de la jeune étrangère. Avec une douce grâce qui n'appartenait qu'à elle, Mme Récamier se sauvait de l'exagération de ces hommages, et le charme qu'elle y mettait augmentait le désir populaire . "
( Vicomte Walsh : Souvenirs de cinquante ans )
Tout cela est attesté par un témoin oculaire, Français émigré à Londres :
" Pour qu'un Anglais convienne qu'une Française est belle, a-t-il écrit, il faut qu'elle le soit au moins à l'égal de ce que Praxitèle, Apelles, Raphaël et le Titien ont créé de plus séduisant et de plus beau . Eh bien ! pour Mme Récamier, le peuple de Londres devint fou et enthousiaste. Dans les salles de spectacle, dès qu'il la savait dans une loge, de ce moment il ne fixait plus les yeux sur le théâtre, et tous ses regards, tous ses applaudissements étaient pour la belle Française .
Le premier dimanche du mois de mai, jour où toute la capitale des Trois Royaumes se porte à Kensington Garden, pour l'ouverture de la fête du printemps, Mme Récamier parut au milieu de cette foule. Suivant la mode française d'alors, elle avait sur son chapeau un voile de dentelle, à l'Iphigénie, voile qui tombait jusqu'à terre, enveloppant ainsi la femme qui le portait d'une espèce de vapeur blanche légère et diaphane. John Bull, peu courtois, et galant d'habitude, se mettait à genoux et soulevait respectueusement les bords du long voile qui dérobait à ses regards la beauté de la jeune étrangère. Avec une douce grâce qui n'appartenait qu'à elle, Mme Récamier se sauvait de l'exagération de ces hommages, et le charme qu'elle y mettait augmentait le désir populaire . "
( Vicomte Walsh : Souvenirs de cinquante ans )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
La banque Récamier fait faillite en février 1806 . Juliette et son mari sont complètement ruinés, sans le sou, eux qui la veille nageaient dans l'opulence. Germaine de Staël, l'Amie entre les amies, lui écrit de Coppet le 17 novembre:
… Vous avez perdu tout ce qui tient à la facilité, à l’agrément de la vie ; mais s’il était possible d’être plus aimée, plus intéressante que vous ne l’étiez, c’est-ce qui vous serait arrivé. Je vais écrire à M. Récamier que je plains et que je respecte. Mais, dites-moi, serait-ce un rêve que de vous voir ici cet hiver ? Si vous vouliez trois mois passés ici, dans un cercle étroit où vous seriez passionnément soignée ; mais à Paris aussi vous inspirez ce sentiment. Enfin, au moins à Lyon où jusqu’à mes quarante lieues, j’irai pour vous voir, pour vous embrasser, pour vous dire que je me suis sentie pour vous plus de tendresse que pour aucune femme que j’aie jamais connue. Je ne sais rien vous dire comme consolation, si ce n’est que vous serez aimée et considérée plus que jamais, et que les admirables traits de votre générosité et de votre bienfaisance seront connus malgré vous par ce malheur, comme ils ne l’auraient jamais été sans lui. Certainement, en comparant votre situation, à ce qu’elle était, vous avez perdu ; mais s’il était possible d’envier ce que j’aime, je donnerais bine tout ce que je suis pour être vous. Beauté sans égale en Europe, réputation sans tache, caractère fier et généreux, quelle fortune de bonheur encore dans cette triste vie où l’on marche si dépouillé ! Chère Juliette, que notre amitié se resserre ; que ce ne soit plus simplement des services généreux qui sont tous venus de vous, mais une correspondance suivie, une besoin réciproque de se confier ses pensées, une vie ensemble. Chère Juliette, c’est vous qui me ferez revenir à Paris, car vous serez toujours une personne toute-puissante et nous nous verrons tous les jours ; et comme vous êtes plus jeune que moi, vous me fermerez les yeux et mes enfants seront vos amis. Ma fille a pleuré ce matin de mes larmes et des vôtres. Chère Juliette, ce luxe qui vous entourait, c’est nous qui en avons joui ; votre fortune a été la nôtre et je me sens ruinée parce que vous n’êtes plus riche. Croyez-moi, il reste du bonheur quand on s’est fait aimer ainsi.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Junot parla avec feu à Napoléon de la ruine de Mme Récamier et du prêt de deux millions que le Trésor aurait pu concéder à la banque de son époux pour lui éviter la faillite . L'empereur répliqua sèchement : " Je ne suis pas amoureux de Mme Récamier, moi ! " boudoi32
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Retour au Musée du Louvre . :n,,;::::!!!:
En amont de ce sujet, nous avons admiré ( comme le tout Paris de l'époque ) le lit de rêve de Juliette, poursuivons la visite !
... toujours dans les pas de Aurore Mosnier Auror' Art and Soul
A la découverte des Arts et de la culture en France et à travers le monde…
Histoire
Dans l’intimité de Juliette Récamier…
Sur le mur, assurant la liaison entre la chambre à coucher et le salon de Madame Récamier, un tableau aux petites dimensions entré dans les collections du Louvre en 2004 passerait presque inaperçu : L’Appartement de Juliette à l’Abbaye-aux-Bois par François Louis Dejuinne.
François Louis Dejuinne, La Chambre de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1826)
Juliette s’installe dans cette petite cellule de la rue de Sèvres en 1819 lors de la deuxième mise en faillite des affaires de son mari. De cette chambre, il nous reste une très belle description par Chateaubriand qui venait y passer ses après-midi auprès de sa chère amie :
« La chambre à coucher était ornée d’une bibliothèque, d’une harpe, d’un piano, du portrait de Madame de Staël et d’une vue de Coppet au clair de lune. Sur les fenêtres étaient des pots de fleurs. […] La plongée des fenêtres était sur le jardin de l’abbaye, dans la corbeille verdoyante duquel tournoyaient des religieuses et couraient des pensionnaires. La cime d’un acacia arrivait à la hauteur de l’œil. Des clochers pointus coupaient le ciel et l’on apercevait à l’horizon les collines de Sèvres. Le soleil couchant dorait le tableau et entrait par les fenêtres ouvertes. Madame Récamier était à son piano ; l’Angelus tintait ; les sons de la cloche, qui semblait pleurer le jour qui se mourrait : « il giorno pianger che si muore », se mêlaient aux derniers accents de l’invocation à la nuit, du Roméo et Juliette de Steibelt. Quelques oiseaux se venaient coucher dans les jalousies relevées de la fenêtre. Je rejoignais au loin le silence et la solitude, par-dessus le tumulte et le bruit d’une grande cité. »
Remarquez que Juliette est ici allongée sur le modèle de chaise longue auquel elle donnera son nom, comme dans le tableau de David.
A gauche de la composition, vous pouvez voir le vase de type Médicis de la manufacture de Dagoty qui sert de cache-pot:
A droite, le tableau Corinne au Cap Misène avec Madame de Staël sous les traits de Corinne, domine la composition et semble désigner le roman que tient Juliette dans ses mains.
François Louis Dejuinne, La Chambre de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1826)
Juste à côté du tableau, admirez le mobilier du salon de Madame Récamier, en amarante et citronnier par Jacob Frères. Ce salon, bel exemple du style consulaire, a sans doute été commandé lorsque Juliette vivait encore rue du Mont Blanc. Cette période correspond à ses débuts dans le monde, avant la première faillite de son mari.
Salon de Madame Récamier, Musée du Louvre
Elle a visiblement conservé ce mobilier au gré de ses déménagements successifs y compris lors de son installation à l’Abbaye-aux-Bois puisque nous reconnaissons le tabouret en X du tableau de Dejuinne sur lequel est posé un châle blanc.
Le tabouret en X présent dans le tableau de Dejuinne
Les supports des fauteuils sont des sphinges ailées.
Les sphinges ailées
Le fameux lit de repos tient une bonne place dans cet ensemble, même si ce n’est pas celui sur lequel Juliette a posé pour le tableau de David. L’original appartenait vraisemblablement au peintre. Néanmoins, il en existe une réplique retapissée dans les mêmes tons, dans la demeure de Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups.
Lit de repos ou fauteuil Récamier
Ce mobilier a fait l’objet d’une faible estimation dans l’inventaire après décès car jugé démodé.
Une partie de ces meubles apparaît sur une aquarelle d’Auguste Gabriel Toudouze. C’est dans cette atmosphère et autour de ces fauteuils que Juliette recevait ses visiteurs, tenait son Salon et accueillait lectures, échanges littéraires et concerts. D’ailleurs, sous l’auspice des portraits de Chateaubriand et de Madame de Staël, c’est l’image d’une femme de lettres et d’une amie des arts qui affleure.
Auguste Gabriel Toudouze, Le Salon de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1849)
Vous l’aurez compris, cet article se veut un hommage à celle qui fut l’une des femmes les plus inspirantes de son temps. Une façon de découvrir et de pénétrer un peu l’univers quotidien de la Belle des Belles. Un moyen également de comprendre un peu mieux qui elle était au-delà de sa beauté et de son charme légendaires…
Aurore Mosnier
Bravo et merci !!! \\\\\\\\:
En amont de ce sujet, nous avons admiré ( comme le tout Paris de l'époque ) le lit de rêve de Juliette, poursuivons la visite !
... toujours dans les pas de Aurore Mosnier Auror' Art and Soul
A la découverte des Arts et de la culture en France et à travers le monde…
Histoire
Dans l’intimité de Juliette Récamier…
Sur le mur, assurant la liaison entre la chambre à coucher et le salon de Madame Récamier, un tableau aux petites dimensions entré dans les collections du Louvre en 2004 passerait presque inaperçu : L’Appartement de Juliette à l’Abbaye-aux-Bois par François Louis Dejuinne.
François Louis Dejuinne, La Chambre de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1826)
Juliette s’installe dans cette petite cellule de la rue de Sèvres en 1819 lors de la deuxième mise en faillite des affaires de son mari. De cette chambre, il nous reste une très belle description par Chateaubriand qui venait y passer ses après-midi auprès de sa chère amie :
« La chambre à coucher était ornée d’une bibliothèque, d’une harpe, d’un piano, du portrait de Madame de Staël et d’une vue de Coppet au clair de lune. Sur les fenêtres étaient des pots de fleurs. […] La plongée des fenêtres était sur le jardin de l’abbaye, dans la corbeille verdoyante duquel tournoyaient des religieuses et couraient des pensionnaires. La cime d’un acacia arrivait à la hauteur de l’œil. Des clochers pointus coupaient le ciel et l’on apercevait à l’horizon les collines de Sèvres. Le soleil couchant dorait le tableau et entrait par les fenêtres ouvertes. Madame Récamier était à son piano ; l’Angelus tintait ; les sons de la cloche, qui semblait pleurer le jour qui se mourrait : « il giorno pianger che si muore », se mêlaient aux derniers accents de l’invocation à la nuit, du Roméo et Juliette de Steibelt. Quelques oiseaux se venaient coucher dans les jalousies relevées de la fenêtre. Je rejoignais au loin le silence et la solitude, par-dessus le tumulte et le bruit d’une grande cité. »
Remarquez que Juliette est ici allongée sur le modèle de chaise longue auquel elle donnera son nom, comme dans le tableau de David.
A gauche de la composition, vous pouvez voir le vase de type Médicis de la manufacture de Dagoty qui sert de cache-pot:
A droite, le tableau Corinne au Cap Misène avec Madame de Staël sous les traits de Corinne, domine la composition et semble désigner le roman que tient Juliette dans ses mains.
François Louis Dejuinne, La Chambre de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1826)
Juste à côté du tableau, admirez le mobilier du salon de Madame Récamier, en amarante et citronnier par Jacob Frères. Ce salon, bel exemple du style consulaire, a sans doute été commandé lorsque Juliette vivait encore rue du Mont Blanc. Cette période correspond à ses débuts dans le monde, avant la première faillite de son mari.
Salon de Madame Récamier, Musée du Louvre
Elle a visiblement conservé ce mobilier au gré de ses déménagements successifs y compris lors de son installation à l’Abbaye-aux-Bois puisque nous reconnaissons le tabouret en X du tableau de Dejuinne sur lequel est posé un châle blanc.
Le tabouret en X présent dans le tableau de Dejuinne
Les supports des fauteuils sont des sphinges ailées.
Les sphinges ailées
Le fameux lit de repos tient une bonne place dans cet ensemble, même si ce n’est pas celui sur lequel Juliette a posé pour le tableau de David. L’original appartenait vraisemblablement au peintre. Néanmoins, il en existe une réplique retapissée dans les mêmes tons, dans la demeure de Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups.
Lit de repos ou fauteuil Récamier
Ce mobilier a fait l’objet d’une faible estimation dans l’inventaire après décès car jugé démodé.
Une partie de ces meubles apparaît sur une aquarelle d’Auguste Gabriel Toudouze. C’est dans cette atmosphère et autour de ces fauteuils que Juliette recevait ses visiteurs, tenait son Salon et accueillait lectures, échanges littéraires et concerts. D’ailleurs, sous l’auspice des portraits de Chateaubriand et de Madame de Staël, c’est l’image d’une femme de lettres et d’une amie des arts qui affleure.
Auguste Gabriel Toudouze, Le Salon de Madame Récamier à l’Abbaye-aux-Bois (1849)
Vous l’aurez compris, cet article se veut un hommage à celle qui fut l’une des femmes les plus inspirantes de son temps. Une façon de découvrir et de pénétrer un peu l’univers quotidien de la Belle des Belles. Un moyen également de comprendre un peu mieux qui elle était au-delà de sa beauté et de son charme légendaires…
Aurore Mosnier
Bravo et merci !!! \\\\\\\\:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Ce mobilier est d'une incroyable modernité !
On nous le présenterait dans des salons d'aménagement je pourrais l'aimer tout en en redoutant le côté trop moderne :
Bien à vous.
On nous le présenterait dans des salons d'aménagement je pourrais l'aimer tout en en redoutant le côté trop moderne :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Majesté a écrit:Ce mobilier est d'une incroyable modernité !
On nous le présenterait dans des salons d'aménagement je pourrais l'aimer tout en en redoutant le côté trop moderne :
D'accord avec vous, c'est très moderne et sobre. Je ne sais pas, mais il y a quelque chose qui manque. Une âme peut-être, ou peut-être ne suis-je pas encore bien réveillée ?
Juliette Récamier, Thérésita Cabarrus et Joséphine de Beauharnais, trois femmes intelligentes, avant tout épicuriennes, tout en étant très proches marquèrent ce début dix-neuvième siècle. Je les aime bien car j'ai quelques fois une attirance pour la légèreté, mais une légèreté posée et intelligente qui vous fait aimer la vie.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
;
Petit flashback !
Dans l'antichambre des Grands Appartements de la Reine
se déroulait la désagréable cérémonie du Grand Couvert. On laissait entrer tous les gens proprement mis, et voir manger les souverains faisait, on le devine, la joie des provinciaux. La Reine remarqua un jour, au premier rang de l'assistance, une fillette ravissante . Elle demanda aussitôt à la mère de conduire son enfant auprès de Madame Royale. Ainsi fut fait. On mit les deux fillettes dos à dos, on les mesura, on les toisa ... et c'est la petite inconnue qui l'emporta. On n'en sera pas surpris lorsque l'on saura que la petite fille se nommait Juliette Bernard et qu'elle sera un jour Madame Récamier; mais l'orgueil de Marie-Thérèse souffrit beaucoup, ce jour-là. Elle bouda et fut, nous dit-on, " médiocrement satisfaite de s'être vue mesurée et comparée avec une enfant prise dans la foule. "
( André Castelot )
Petit flashback !
Dans l'antichambre des Grands Appartements de la Reine
se déroulait la désagréable cérémonie du Grand Couvert. On laissait entrer tous les gens proprement mis, et voir manger les souverains faisait, on le devine, la joie des provinciaux. La Reine remarqua un jour, au premier rang de l'assistance, une fillette ravissante . Elle demanda aussitôt à la mère de conduire son enfant auprès de Madame Royale. Ainsi fut fait. On mit les deux fillettes dos à dos, on les mesura, on les toisa ... et c'est la petite inconnue qui l'emporta. On n'en sera pas surpris lorsque l'on saura que la petite fille se nommait Juliette Bernard et qu'elle sera un jour Madame Récamier; mais l'orgueil de Marie-Thérèse souffrit beaucoup, ce jour-là. Elle bouda et fut, nous dit-on, " médiocrement satisfaite de s'être vue mesurée et comparée avec une enfant prise dans la foule. "
( André Castelot )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Nous sommes nombreux, je suppose, à admirer la Joconde du musée Carnavalet : le ravissant portrait de Juliette Récamier peint par François Gérard vers 1805.
Portrait de Juliette Récamier
François Gérard
Huile sur toile, 1802-1805
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le portrait de Madame Récamier, peint par François Gérard, est l’un des plus beaux tableaux du musée Carnavalet. La beauté et le charme de Juliette Récamier (1777-1844), épouse d'un riche banquier, lui suscitèrent une foule d'admirateurs, parmi lesquels Chateaubriand, dont elle fut l'égérie durant plusieurs décennies et jusqu'à sa mort.
Le modèle est représenté dans une pose alanguie, allongée sur une chaise « étrusque », dans un décor qui rappelle celui d’une salle de bain antique.
Juliette offrit la toile au prince Auguste de Prusse, amoureux éconduit, en 1808.
« Pendant des heures entières, lui écrivait le prince, je regarde ce portrait enchanteur, et je rêve un bonheur qui doit surpasser tout ce que l’imagination peut offrir de plus délicieux ».
À la mort d’Auguste, en 1843, la toile fut rendue à Mme Récamier.
* Source images et texte (extraits) : http://www.carnavalet.paris.fr/en/collections/portrait-de-juliette-recamier-1777-1849
Une vingtaine d'années plus tard, le peintre et le modèle se retrouvent. Par pudeur ou coquetterie, la belle Juliette préfère poser de dos cette fois-ci...
Il s'agit du dessin (peut-être une esquisse préparatoire ?) qui sera proposé, le 23 mars 2017, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Artcurial, Paris.
Je cite le commentaire de l'expert :
François Pascal Simon, baron Gérard (Rome, 1770 - Paris, 1837)
Portrait de Madame Récamier assise, vue de dos
Crayon noir, lavis gris et rehauts d'aquarelle
Provenance : Collection Alexandre Gérard, frère de l'artiste ; puis par descendance.
En 1829, près d'une trentaine d'années après son célèbre portrait de Madame Récamier assise (Paris, musée Carnavalet), Gérard travaille à un nouveau portrait de sa muse, vue cette fois-ci de dos, son beau profil s'offrant à la vue du spectateur.
Une autre étude dessinée de ce portrait, sur laquelle l'artiste a fait un usage du lavis plus important, a appartenu au modèle, puis à sa nièce Amélie Lenormant (voir cat. exp. 'Juliette Récamier, muse et mécène', Lyon, 2009, n° I.41).
Portrait de Juliette Récamier
François Gérard
Huile sur toile, 1802-1805
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le portrait de Madame Récamier, peint par François Gérard, est l’un des plus beaux tableaux du musée Carnavalet. La beauté et le charme de Juliette Récamier (1777-1844), épouse d'un riche banquier, lui suscitèrent une foule d'admirateurs, parmi lesquels Chateaubriand, dont elle fut l'égérie durant plusieurs décennies et jusqu'à sa mort.
Le modèle est représenté dans une pose alanguie, allongée sur une chaise « étrusque », dans un décor qui rappelle celui d’une salle de bain antique.
Juliette offrit la toile au prince Auguste de Prusse, amoureux éconduit, en 1808.
« Pendant des heures entières, lui écrivait le prince, je regarde ce portrait enchanteur, et je rêve un bonheur qui doit surpasser tout ce que l’imagination peut offrir de plus délicieux ».
À la mort d’Auguste, en 1843, la toile fut rendue à Mme Récamier.
* Source images et texte (extraits) : http://www.carnavalet.paris.fr/en/collections/portrait-de-juliette-recamier-1777-1849
Une vingtaine d'années plus tard, le peintre et le modèle se retrouvent. Par pudeur ou coquetterie, la belle Juliette préfère poser de dos cette fois-ci...
Il s'agit du dessin (peut-être une esquisse préparatoire ?) qui sera proposé, le 23 mars 2017, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par l'étude Artcurial, Paris.
Je cite le commentaire de l'expert :
François Pascal Simon, baron Gérard (Rome, 1770 - Paris, 1837)
Portrait de Madame Récamier assise, vue de dos
Crayon noir, lavis gris et rehauts d'aquarelle
Provenance : Collection Alexandre Gérard, frère de l'artiste ; puis par descendance.
En 1829, près d'une trentaine d'années après son célèbre portrait de Madame Récamier assise (Paris, musée Carnavalet), Gérard travaille à un nouveau portrait de sa muse, vue cette fois-ci de dos, son beau profil s'offrant à la vue du spectateur.
Une autre étude dessinée de ce portrait, sur laquelle l'artiste a fait un usage du lavis plus important, a appartenu au modèle, puis à sa nièce Amélie Lenormant (voir cat. exp. 'Juliette Récamier, muse et mécène', Lyon, 2009, n° I.41).
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 4 Déc - 20:18, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
La nuit, la neige a écrit:
Juliette offrit la toile au prince Auguste de Prusse, amoureux éconduit, en 1808.
« Pendant des heures entières, lui écrivait le prince, je regarde ce portrait enchanteur, et je rêve un bonheur qui doit surpasser tout ce que l’imagination peut offrir de plus délicieux ».
Pauvre Auguste ! Comme il sait bien exprimer son désarroi ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Merci pour ce "renvoi" de Pauline vers un autre thème, Juliette. Je raconterai cette histoire entre Marie Antoinette et la petite Juliette. Ce sujet est vraiment très fouillé. Qu'est devenu le couple Récamier , une fois "sans le sou" ? Quand au coeur sec de Napoléon, rien de nouveau. Une fois après une bataille, il a pleuré sur un chien qui pleurait son maître étendu mort parmi les morts. On aime tous les chiens, mais....
A propos, quand le jeune Duc d'Enghien fut fusillé, resta son petit chien... Je me suis demandé ce qu'il était devenu. Peut-être un soldat qui avait le coeur moins sec que Napoléon, l'a-t-il adopté.
A propos, quand le jeune Duc d'Enghien fut fusillé, resta son petit chien... Je me suis demandé ce qu'il était devenu. Peut-être un soldat qui avait le coeur moins sec que Napoléon, l'a-t-il adopté.
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
N'oublions pas sa forte amitié avec Germaine de Staël, qui défendait Juliette contre tous ceux qui la disaient idiote à défaut de pouvoir la trouver laide.
Ce qui donna d'ailleurs l'occasion à Germaine de placer un fort beau mot et une belle preuve d'amitié envers Juliette :
Un jour, un ami commun s'assoit entre les deux femmes et soupire : "On ne saurait être mieux placé, entre l'intelligence et la beauté". Germaine se tourne alors vers Juliette pour lui dire : "C'est la première fois qu'on me dit que je suis belle..."
Ce qui donna d'ailleurs l'occasion à Germaine de placer un fort beau mot et une belle preuve d'amitié envers Juliette :
Un jour, un ami commun s'assoit entre les deux femmes et soupire : "On ne saurait être mieux placé, entre l'intelligence et la beauté". Germaine se tourne alors vers Juliette pour lui dire : "C'est la première fois qu'on me dit que je suis belle..."
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
Quelle femme !
Quelle répartie admirable !
Quelle répartie admirable !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Juliette Récamier (1777-1849)
J'en profite pour poster un portrait que nous n'avions pas encore présenté ici...
Portrait de Juliette Récamier
Firmin Massot
Huile sur toile, 1807
Historique : Donnée par Juliette Récamier à sa belle-soeur Éléonore Delphin ; descendance ; Legs Gaëtan Delphin en 1992.
Image : Musée des Beaux-Arts de Lyon / Commons wikimedia
Portrait de Juliette Récamier
Firmin Massot
Huile sur toile, 1807
Historique : Donnée par Juliette Récamier à sa belle-soeur Éléonore Delphin ; descendance ; Legs Gaëtan Delphin en 1992.
Image : Musée des Beaux-Arts de Lyon / Commons wikimedia
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» MEHEMET ALI (1760-1849)
» Ces belles inconnues de la révolution. De Juliette Benzoni
» Les Godefroid - Famille de restaurateurs de tableaux et peintres aux XVIIIe et XIXe siècles
» La Mode à la Cour de Marie-Antoinette, de Juliette Trey
» La Correspondance secrète de 1777 à 1792
» Ces belles inconnues de la révolution. De Juliette Benzoni
» Les Godefroid - Famille de restaurateurs de tableaux et peintres aux XVIIIe et XIXe siècles
» La Mode à la Cour de Marie-Antoinette, de Juliette Trey
» La Correspondance secrète de 1777 à 1792
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum