Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
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Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
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Jeanne-Jacques-Marie-Anne-Françoise de Virot Sombreuil, comtesse de Villelume, dite « Marie-Maurille comtesse de Villelume », est née au château de Leychoisier (où L'Eychoisier) à Bonnac-la-Côte, (Haute-Vienne) le 14 février 1768 .
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Légende ou réalité ? Maurille de Sombreuil a laissé à la postérité l'image d'une jeune-fille très courageuse qui, lors des massacres de septembre, s'interpose entre son père et les égorgeurs en s'écriant « Vous n'arriverez à mon père qu'après m'avoir tuée» .
Stanislas Marie Maillard, dit « Tape-Dur » lui tend un verre de sang, le marché : si elle boit, son père aura la vie sauve. Elle avale jusqu'à la dernière goutte.
Ce père aimé, c'est Charles François de Virot, marquis de Sombreuil, maréchal de camps puis le gouverneur des Invalides pour Louis XVI.
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Ce récit héroïque a inspiré les poètes et les romanciers (Victor Hugo, Jacques Delille, Gabriel-Marie Legouvé), mais également les historiens comme Edgar Quinet qui s'en fait l'écho dans La Révolution (tome I, p. 384).
Toutefois il existe une autre version moins rocambolesque contée par Jacques Hillairet dans le Dictionnaire historique des rues de Paris2 :
Le marquis de Sombreuil, fut arrêté le 16 août 1792 et enfermé à la Prison de l'Abbaye. Sa fille, Marie-Maurille, âgée de 25 ans, avait obtenu le surlendemain l'autorisation de le rejoindre.
La vue de la jeune fille en larmes qui enveloppait son père de ses bras en demandant sa vie avec des accents fort suppliants émut les massacreurs ; après une courte enquête, Stanislas Marie Maillard, président d'un tribunal improvisé de la prison de l'Abbaye, déclara Monsieur de Sombreuil innocent.
Altérée, Marie Maurille de Sombreuil demanda un verre d'eau ; celui-ci lui arriva tout rougi d'être passé entre plusieurs mains sanglantes, d'où l'origine de la légende représentant Marie Maurille obligée de boire un verre de sang humain pour obtenir la grâce de son père.
Cette seconde version ne fait pas état de décapitation comme dans la première version. Il n'y a d'ailleurs jamais eu de guillotine à la prison de l'Abbaye.
Délivrée après le 9 Thermidor, elle épouse à Paris, église Saint-Roch le 23 juillet 1796 un émigré, le comte de Villelume, né au château de Morcheval (Chamborêt, Haute-Vienne) le 10 avril 1757 et mort au château de Brazeux à Vert-le-Grand (Essonne) le 11 février 1837. Capitaine, il émigre dans l'armée de Condé en 1791, colonel le 26 octobre 1814, nommé sous la Restauration commandant des Invalides d'Avignon le 27 décembre 1815. Maréchal de camp le 23 janvier 1822.
Elle meurt à Avignon le 15 mai 1823. Son cœur fut placé dans la chapelle des Célestins, et son corps inhumé au cimetière Saint Roch, d’où il fut transféré au cimetière Saint-Véran. Elle y repose sous l’épitaphe que lui consacrèrent les militaires invalides de la succursale .
Le 6 novembre 1850, les invalides quittèrent la succursale d’Avignon à bord des navires l’Althen et le Mogador, c’est à l’aumônier qu’a été confié le cœur de la comtesse de Villelume-Sombreuil. Les bateaux levèrent l’ancre le samedi 8 novembre et en utilisant le Rhône les canaux et la Seine arrivèrent à Paris le 25 novembre 1850.
L’urne funéraire contenant son cœur
a été déposée dans le caveau des gouverneurs de l’hôtel des invalides de Paris, où elle est la seule femme et excuse par sa présence l’absence de son père resté dans le charnier des martyrs de Picpus.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Maurille_de_Sombreuil
Jeanne-Jacques-Marie-Anne-Françoise de Virot Sombreuil, comtesse de Villelume, dite « Marie-Maurille comtesse de Villelume », est née au château de Leychoisier (où L'Eychoisier) à Bonnac-la-Côte, (Haute-Vienne) le 14 février 1768 .
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Légende ou réalité ? Maurille de Sombreuil a laissé à la postérité l'image d'une jeune-fille très courageuse qui, lors des massacres de septembre, s'interpose entre son père et les égorgeurs en s'écriant « Vous n'arriverez à mon père qu'après m'avoir tuée» .
Stanislas Marie Maillard, dit « Tape-Dur » lui tend un verre de sang, le marché : si elle boit, son père aura la vie sauve. Elle avale jusqu'à la dernière goutte.
Ce père aimé, c'est Charles François de Virot, marquis de Sombreuil, maréchal de camps puis le gouverneur des Invalides pour Louis XVI.
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Ce récit héroïque a inspiré les poètes et les romanciers (Victor Hugo, Jacques Delille, Gabriel-Marie Legouvé), mais également les historiens comme Edgar Quinet qui s'en fait l'écho dans La Révolution (tome I, p. 384).
MARIE-MAURILLE DE SOMBREUIL
L’héroïne au verre de sang
2 au 6 septembre 1792
On massacre partout, des Carmes à Montrouge.
Aux portes des prisons grouillent, le verbe haut,
Des égorgeurs en rage, aux forts relents de bouge…
Tu veux sauver ton père ? Alors, fais ce qu’il faut !
Tu vois ce verre ? Il est rempli d’un beau sang rouge,
Tout juste recueilli là-bas, sous l’échafaud
Bien laqué, chatoyant, et presque encore chaud
Regarde, ne dirait-on pas qu’une âme y bouge ?
Eh bien ! fier rejeton du ci-devant Sombreuil,
Si tu veux épargner au marquis le cercueil,
Nous te mettons, ce verre, au défi de le boire ! »
Maurille, alors, fixant le breuvage vivant,
Le cœur entre les dents, s’exécute, inscrivant
Le plus beau trait d’amour filial de l’histoire.
Bernard Lallement
L’héroïne au verre de sang
2 au 6 septembre 1792
On massacre partout, des Carmes à Montrouge.
Aux portes des prisons grouillent, le verbe haut,
Des égorgeurs en rage, aux forts relents de bouge…
Tu veux sauver ton père ? Alors, fais ce qu’il faut !
Tu vois ce verre ? Il est rempli d’un beau sang rouge,
Tout juste recueilli là-bas, sous l’échafaud
Bien laqué, chatoyant, et presque encore chaud
Regarde, ne dirait-on pas qu’une âme y bouge ?
Eh bien ! fier rejeton du ci-devant Sombreuil,
Si tu veux épargner au marquis le cercueil,
Nous te mettons, ce verre, au défi de le boire ! »
Maurille, alors, fixant le breuvage vivant,
Le cœur entre les dents, s’exécute, inscrivant
Le plus beau trait d’amour filial de l’histoire.
Bernard Lallement
Toutefois il existe une autre version moins rocambolesque contée par Jacques Hillairet dans le Dictionnaire historique des rues de Paris2 :
Le marquis de Sombreuil, fut arrêté le 16 août 1792 et enfermé à la Prison de l'Abbaye. Sa fille, Marie-Maurille, âgée de 25 ans, avait obtenu le surlendemain l'autorisation de le rejoindre.
La vue de la jeune fille en larmes qui enveloppait son père de ses bras en demandant sa vie avec des accents fort suppliants émut les massacreurs ; après une courte enquête, Stanislas Marie Maillard, président d'un tribunal improvisé de la prison de l'Abbaye, déclara Monsieur de Sombreuil innocent.
Altérée, Marie Maurille de Sombreuil demanda un verre d'eau ; celui-ci lui arriva tout rougi d'être passé entre plusieurs mains sanglantes, d'où l'origine de la légende représentant Marie Maurille obligée de boire un verre de sang humain pour obtenir la grâce de son père.
Cette seconde version ne fait pas état de décapitation comme dans la première version. Il n'y a d'ailleurs jamais eu de guillotine à la prison de l'Abbaye.
Délivrée après le 9 Thermidor, elle épouse à Paris, église Saint-Roch le 23 juillet 1796 un émigré, le comte de Villelume, né au château de Morcheval (Chamborêt, Haute-Vienne) le 10 avril 1757 et mort au château de Brazeux à Vert-le-Grand (Essonne) le 11 février 1837. Capitaine, il émigre dans l'armée de Condé en 1791, colonel le 26 octobre 1814, nommé sous la Restauration commandant des Invalides d'Avignon le 27 décembre 1815. Maréchal de camp le 23 janvier 1822.
Elle meurt à Avignon le 15 mai 1823. Son cœur fut placé dans la chapelle des Célestins, et son corps inhumé au cimetière Saint Roch, d’où il fut transféré au cimetière Saint-Véran. Elle y repose sous l’épitaphe que lui consacrèrent les militaires invalides de la succursale .
Le 6 novembre 1850, les invalides quittèrent la succursale d’Avignon à bord des navires l’Althen et le Mogador, c’est à l’aumônier qu’a été confié le cœur de la comtesse de Villelume-Sombreuil. Les bateaux levèrent l’ancre le samedi 8 novembre et en utilisant le Rhône les canaux et la Seine arrivèrent à Paris le 25 novembre 1850.
L’urne funéraire contenant son cœur
a été déposée dans le caveau des gouverneurs de l’hôtel des invalides de Paris, où elle est la seule femme et excuse par sa présence l’absence de son père resté dans le charnier des martyrs de Picpus.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Maurille_de_Sombreuil
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
Merci pour l'ouverture de ce sujet, suite de notre jeu de l'automne...
Sur l'urne funéraire déposée aux Invalides, nous lisons Maurisse de Sombreuil, et pas "Marie-Morille".
Sur l'urne funéraire déposée aux Invalides, nous lisons Maurisse de Sombreuil, et pas "Marie-Morille".
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
.
... pas Morille : Maurille !
Mais la photo du champignon faisait bien l'affaire, n'est-ce pas ?
... pas Morille : Maurille !
Mais la photo du champignon faisait bien l'affaire, n'est-ce pas ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
Mme de Sabran a écrit:
Mais la photo du champignon faisait bien l'affaire, n'est-ce pas ?
La preuve ! :
Enfin, le fait demeure qu'il est écrit Maurisse sur son urne funéraire.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
La nuit, la neige a écrit:
Enfin, le fait demeure qu'il est écrit Maurisse sur son urne funéraire.
... et Maurille sous ce portrait ( : ) :
Saute ici, tu verras !
http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2015/07/10/32336248.html
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
Ce serait tout de même gonflé qu'il se soit trompé sur son urne funéraire...
Enfin bon ! Je préfère désormais retenir : Morille ou Maurisse (j'aime autant les deux :\\\\\\\\: : )
Enfin bon ! Je préfère désormais retenir : Morille ou Maurisse (j'aime autant les deux :\\\\\\\\: : )
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
Pour plus de simplicité, je retiens tout bêtement " Mlle de Sombreuil " .
Nous ne parlons pas d'elle tous les jours à la maison . :
Nous ne parlons pas d'elle tous les jours à la maison . :
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mlle de Sombreuil, l'héroïne au verre de sang
Je ne connaissais pas cette histoire. Légende ou réalité je crois plus vraisemblable la version d'Hillairet.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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