Antoine Fouquier-Tinville

Tiens, aucun sujet consacré à ce sinistre personnage ?



Je ne ferai pas sa biographie, ne vous inquiétez pas

Je voulais seulement partager ce fragment que j'ai trouvé dans l'ouvrage de l'abbé Delille, intitulé La Pitié, paru en 1803. Dans ces quatre chants, l'abbé Delille évoque, entre autres, les désastres de la révolution française et la famille royale persécutée. Dans le fragment en question, évoqué dans les notes à la fin de l'ouvrage, Delille nous montre un Fouquier-Tinville lèche-bottes envoyant de mauvais vers élogieux dédiés à Louis XVI, pour être publié dans un journal au moment où aucun nuage révolutionnaire n'était encore apparu à l'horizon versaillais  boudoi32




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Les bras m'en tombent.
Est-ce possible que ces vers soient de Fouquier Tinville ? Si oui, probablement écrits bien avant 1789.......

Évidemment écrit bien avant la Révolution chère Trianon, quand Louis XVI fut encore bien en selle, et que Fouquier n'était qu'un petit procureur inconnu et fort endetté, ce qui l'avait contraint à vendre sa charge de procureur au Châtelet, qu'il exerçait de 1773 à 1783 au 20 de la rue des Jeûneurs.
Ces vers sont probablement écrits et envoyés pour publication par Fouquier-Tinville en 1783, après le traité de paix de Paris, signé la même année, et qui a mis un terme à la guerre de l'indépendance des Etats-Unis.

Vu lors de la visite de l'exposition Chauveau-Lagarde, un avocat au tribunal révolutionnaire. Chapelle expiatoire (Paris)

Antoine Quentin de Tinville, dit Fouquier-Tinville


Antoine Quentin de Tinville, dit Fouquier-Tinville
Par François Martin, dit Martin de Grenoble ou Martin de Lyon (1760-1804)
1790
Buste en terre cuite et bois ; trompe l'oeil de marbre bleu turquin.
La Conciergerie (Centre des monuments nationaux)



Cartel de l'exposition :

La tribunal révolutionnaire est fortement marqué par la personnalité de son accusateur public, Fouquier-Tinville.
Il instruit les grands procès de la Révolution notamment celui de Marie-Antoinette, de Charlotte Corday, des Girondins, de Danton...
Il est l'adversaire implacable de Chauveau-Lagarde.
En juillet 1794, alors que Chauveau-Lagarde est arrêté, afin de lui éviter la guillotine, Fouquier-Tinville aurait fait en sorte qu'il soit "oublié" dans sa prison à la Conciergerie.

Oh le bel homme

Parfait sur une cheminée en pendant de celui de la reine par Boizot

C'est un joli buste...
Je n'ai pas réussi à bien le photographier à cause de la protection en verre de sa niche.
Maudits reflets !

Ceci étant dit, certes, le sujet est ce qu'il est...
Il faut avoir envie de le poser sur sa cheminée.

Sa tête derrière le reflet me rappelle qu’il s’était, dit-on, levé pour regarder passer la charette de la Reine de la fenêtre de son bureau, au premier étage de la Conciergerie...

Et plutôt revêche au procès de la Reine...
C’est en tout cas l’image qu’on retiendra de lui...

C’est aujourd’hui l’anniversaire de son exécution :

https://www.lepoint.fr/tiny/1-1664147

Excellente journée à toutes et tous !

Bon débarras !

Au pied de l'échafaud, sans doute a-t-il pensé à tous ces hommes et ces femmes qu'il avait envoyés à la mort sans états d'âme. Qu'est-ce qui dominait en lui du remords ou de la peur ? Je me le demande.

Merci Gouv' pour cette excellente nouvelle.

D'après les Mémoires d'Aimée de Coigny
...    version originale, cette fois .  


Comment se monnayait la vie à la prison Saint-Lazare .