Les Bourbons d'Espagne et de Parme, et le royaume d'Etrurie

Ah, tais-toi !       Ce Momo, il m'époustoufle !!!

J'avance à petits pas. Dites-moi, les Farnèse en leurs temps étaient aussi prolifiques que les Médicis en Oeuvres d'Art ?
Je trouve, comme le souligne mr de Talaru, que le Palais Colorno a un faux-air (surtout à l'avant) du palais de Schönbrunn.
Lucius vous dites que ce Palais ne vaut pas ceux de France, vous oubliez que les Italiens sont des précurseurs en matière d'architecture. Attention, je suis une italiophile (si ce mot existe..... LOL) à tout point de vue. Alors, attention à ce que vous dites, c'est un conseil.

Oh, je dirais que oui .
La famille Farnèse est l'une des plus éminentes d'Italie . Elle s'énorgueillit même de compter un pape, Paul III.

Mme de Sabran a écrit:Oh, je dirais que oui .
La famille Farnèse est l'une des plus éminentes d'Italie . Elle s'énorgueillit même de compter un pape, Paul III.

Ah, merci Eléonore. Donc, il y a les Farnèse, les Médicis et une troisième.... Vite, aidez-moi. Le soleil trop fréquent est souvent néfaste pour la mémoire. Fichtre, ça ne me revient pas !!!!!! Quand je reviendrai en France, il faudra me ramasser à la petite cuillère.

Trianon a écrit:.... Vite, aidez-moi.

Ben, je ne sais pas à qui vous pensez ... les Borghese, les Sforza ? ...

... les peu sympathiques Borgia ?

les Visconti à Milan, les Gonzague à Mantoue, les Este à Modène

Mme de Sabran a écrit:

Trianon a écrit:.... Vite, aidez-moi.

Ben, je ne sais pas à qui vous pensez ... les Borghese, les Sforza ? ...

Stop laughing. Oui, ce sont les Borghese et tutti frutti. Vous savez très bien, chers amis, que j'hiberne depuis plusieurs années.

Non, je laugh tout le temps ! C'est un parti pris de gaieté que m'a enseigné le prince de Ligne.

Trianon a écrit:Attention, je suis une italiophile (si ce mot existe..... LOL) à tout point de vue. Alors, attention à ce que vous dites, c'est un conseil.

Nous sommes deux, chère Trianon !
Je l'ai déjà dit à de nombreuses occasions, mais je que trouve le patrimoine culturel italien (généralement si mal ou peu mis en valeur), n'a rien à envier à celui de la France.

Tenez, je fais vite un petit hors sujet ! Mais l'occasion est trop tentante...

Comme je cherchais des images des intérieurs du palais ducal, l'ami Google m'a proposé des images du Teatro all'Antica, qui se trouve à Sabbioneta. Une petite commune à deux pas de Colorno donc...

Imagine-t-on que ce bâtiment, qui ne paye vraiment pas de mine...



...abrite en son sein ce petit bijou !

Spoiler:

Et si le genre vous plaît, alors je vous propose aussi de découvrir son grand frère, à Vincence, non loin de Padoue : il teatro Olimpico.

Tiens, qu'est-ce qui peut bien se cacher ici ?



Eh bien, cette merveille !  

Spoiler:

La nuit, la neige a écrit:

Trianon a écrit:Attention, je suis une italiophile (si ce mot existe..... LOL) à tout point de vue. Alors, attention à ce que vous dites, c'est un conseil.

Nous sommes deux, chère Trianon !

...    trois !    

La nuit, la neige a écrit:
Tenez, je fais vite un petit hors sujet ! Mais l'occasion est trop tentante...

Oh, merveille !     ...   fascinante Italie  !   .....  

Merci cher LNLN ! J'ignorais tout de ce Teatro Olympico en version réduite ! Quelle merveille ! Quand on pense au théâtre de Parme bombardé pendant la dernière guerre et qui a perdu tous ses décors réalisés par les Bibiena...

Pour en revenir aux Farnese, oui, ce furent de grands collectionneurs. Lorsque l'infant Charles, a l'issue de la guerre de succession de Pologne, dut renoncer à la couronne de Parme pour ceindre celle plus prestigieuse de Naples, il y rapatria toutes les collections familiales.

Au grand dam de son petit frère l'infant Philippe qui, lorsqu'il monta sur le trône de Parme à l'issue de la guerre de Succession d'Autriche quelques 10 années plus tard, réclama leur retour en vain...

J'ignorais tout de ces deux théâtres. C'est une pure splendeur qui renvoie aux souvenirs de l'époque grecque et romaine évidemment. J'en ai vu à Epidaure ou à Taormina ou bien sûr à Athénes. Quoiqu'il en soit j'en reste fasciné. Dés que l'occasion se présentera d'aller me promener la bas visite obligatoire. Merci LNLN

Je vais juste faire un petit aparté sur l'Italie.
Il y a plusieurs années, un journaliste américain avait décidé de faire un périple européen. Il arrive en Italie et cet homme n'y voit que ruines et chefs d'oeuvres en péril. Qu'est-ce à dire ? C'est un américain avec tout le côté inculte et désespérant face à la réelle beauté architecturale. Je ne me rappelle pas ce qu'il avait dit de la France, mais ce n'était pas mieux. BREF.
Terminé. A vous.

Dommage pour ce cow-boy qui passe à côté de la beauté sans la voir .

Oui, un vrai cow-boy à la sauce Trump. Si vous voulez en croiser aux USA, allez dans le Centre et le Sud. Sympas (quand même), mais alors éviter ne serait-ce qu'une une minute de parler culture..... de maïs (peut-être).
Voilà, vous l'aurez compris, qu'on ne touche pas à l'Italie.

Trianon a écrit: (...) éviter ne serait-ce qu'une une minute de parler culture..... de maïs (peut-être).

L'inoculation de Ferdinand de Parme par le bon docteur Tronchin :

— On écrit de Parme que le célèbre Tronchin, après avoir inoculé heureusement l’infant Ferdinand, a reçu du prince son père les honneurs les plus flatteurs ; que la Communauté de la ville de Parme, d’abord alarmée de cette méthode nouvelle, ayant eu part de son heureux succès, a écrit une lettre au ministre de Son Altesse Royale, en remerciement et en témoignage de reconnaissance. En conséquence, elle supplie Son Altesse Royale de permettre d’expédier à M. Tronchin un diplôme par lequel il serait admis au rang de citoyen, avec les cérémonies accoutumées, et d’ériger en son honneur, dans l’hôtel-de-ville, une inscription en marbre, pour perpétuer la mémoire de ce grand événement ; enfin de faire frapper une médaille, sur laquelle sera représentée d’un côté la tête de ce savant médecin, et de l’autre un revers allégorique avec une devise analogue. Ce revers doit être composé sur une comparaison ingénieuse, tirée des Mémoires de M. de La Condamine sur l’inoculation. D’après cette comparaison, il représentera un fleuve rapide, que s’efforceront de traverser plusieurs nageurs entraînés par le torrent, tandis qu’un homme sur le rivage montre à un autre homme une petite barque, dans laquelle il pourra gagner en sûreté l’autre bord. On lira pour devise ces mots d’Ovide : Tutissimus ibis. L’infant a approuvé cette proposition.

( Les Mémoires secrets )

" Le roi d'Espagne Charles IV et sa femme Marie-Louise de Parme, dépossédés de leur trône par Napoléon, furent d'abord autorisés à résider au château de Compiègne. Mais rapidement, ce château ne convint pas à l'ex roi, perclus de rhumatismes : il émit le désir de s'installer dans le Midi de la France, au climat plus adéquat pour sa santé. Il sollicita l'autorisation de résider à Nice ou à Marseille. L'empereur ne fit pas de difficulté, ravi de voir s'éloigner ces fantoches encombrants.

Charles, Marie-Louise et leur suite de deux cent personnes quittèrent Compiègne le 18 septembre 1808 pour parvenir à Marseille un mois plus tard. Le préfet des Bouches du Rhône, le comte Thibaudeau, les installa au cœur de la ville, l'hôtel Samatan de la rue Montgrand, pour mieux les surveiller.
Tous les matins, l'ex roi, accompagné de Godoi, traverse à pied la vieille ville, pour se rendre dans les quartiers miséreux, ou il distribue ses aumônes. Cette générosité lui vaut une popularité réelle.
Il fait aussi l'acquisition d'un vaste domaine, à une lieu et demie au sud de la ville, à Mazargues du nom de château Bastide.

Au printemps de 1812, le séjour marseillais des exilés s'achève. Les vieux souverains sont las, pleins d'acrimonie envers l'empereur qui n'a pas respecté les clauses financières de 1808, et révoltés du traitement réservé à leur fille, l'ancienne reine d'Etrurie.
Ils sont autorisés à s'installer à Rome au palais Borghese. Leur départ provoque des scènes d'attendrisement parmi la foule qui s'est massée devant l'hôtel Samatan. "

Source :
" Marie-Louise, Roi d'Espagne, 1751-1819 " de Jean Cames, l'Harmattan, 2004.

La semaine prochaine donc !

Chic alors, je ne le connais pas du tout. J'ai tout à découvrir !
Merci pour cette annonce.

Ah ! Très bien ! Merci pour l'annonce ! "Philippe V : Les démons du roi d'Espagne". Tout un programme...

A gauche : Marie-Anne de La Trémoille (1642-1722), princesse des Ursins, camarera mayor de Marie-Louise-Gabrielle de Savoie, la première épouse du roi Philippe V
A droite : Élisabeth Farnèse (1692-1766), reine d'Espagne, seconde épouse du roi Philippe V

Nous allons notamment retrouver deux femmes, très proches du roi et du pouvoir, dont le destin et la rencontre servirent de trame historique au roman dont le titre a inspiré, il y a des années, le choix de mon pseudo...

Excellent roman, dont je recommande la lecture.

La nuit, la neige
Claude Pujade-Renaud
Editions Actes Sud (1996)



Présentation :

Deux femmes qui ne se sont jamais vues se croisent un soir de décembre 1714, dans un château en Castille. L'une, Anne-Marie des Ursins, toute-puissante auprès du roi Philippe V d'Espagne, est venue accueillir l'autre, Elisabeth Farnèse, nouvelle épouse du souverain, encore inconnue de lui.

La nuit, la neige, une escorte, un carrosse dans lequel il faut s'engouffrer et qu'à vive allure on mène vers la France : en quelques instants d'une entrevue sans témoin, la reine a signifié à Anne-Marie des Ursins sa disgrâce. L'exil commence - et avec lui l'obsédant va-et-vient de la mémoire. Depuis Gênes où elle trouve refuge, Anne-Marie tente de comprendre les raisons de sa chute. A Madrid, dans le glacial palais de l'Alcazar, Elisabeth fait l'apprentissage de son métier d'épouse et de reine.

Mariages, enfantements, plaisirs choisis ou obligés du pouvoir... Requises dans ce qu'elles ont de plus intime, des femmes donnent ici leur version singulière de l'Histoire. Avec cet ample roman, Claude Pujade-Renaud pourrait bien rendre à la politique sa plus exacte dimension : celle des cœurs, passions, caractères...

Merci pour ce rappel bibliographique LNLN !

Je me permets de rappeler à mon tour cet excellent et incontournable :



Toujours disponible à la demande chez Gallimard

Plus sérieux...

En tous cas nous ne manquerons pas cet épisode inédit de Secrets d'Histoire   , dont voici la présentation communiquée par le site de France Télévisions  :

Philippe V : les démons du roi d’Espagne
Secrets d’Histoire
Mercredi 6 mars à 21.10 sur France 3 et sur france.tv



Stéphane Bern vous propose une émission exceptionnelle consacrée à Philippe V, le petit-fils de Louis XIV, qui devient roi d’Espagne à tout juste 16 ans !

Il est le premier souverain de la dynastie des Bourbons d’Espagne, dont l’actuel roi Felipe VI est le descendant direct.

Depuis Ségovie, en pleine sierra de Guadarrama, à 80 kilomètres au nord de Madrid, Stéphane Bern vous ouvre les portes du palais de la Granja de San Ildefonso, le « Versailles espagnol ». Dans ce numéro inédit, vous allez découvrir un roi à la personnalité ténébreuse, habité par de violentes crises de mélancolie, qui l’obligent à vivre reclus, aux portes de la folie.

Grand protecteur des arts et des lettres, notamment de la musique, Philippe V le mélomane entretient une relation intrigante et quasi fraternelle avec le castrat Farinelli. Le soprano est d’ailleurs le seul à pouvoir calmer les crises du souverain.

Injustement discrédité par l’histoire, Philippe V est un roi complexe, habité par une profonde piété, mais aussi esclave de ses obsessions, comme le sexe ou la mort. Un roi centaure, valeureux sur le champ de bataille, mais parfois trop exalté, au point qu’il effraie ses généraux.

Comment cet esprit éclairé, venu de France, maintient-il l’Espagne parmi les grandes nations du XVIIIe siècle, alors qu’une neurasthénie chronique le plonge quotidiennement dans une mélancolie et une tristesse abyssales ?
Stéphane Bern vous propose de découvrir la double personnalité de Philippe V, ce jeune prince français qui ne devait pas être roi.

Avec la participation de :

Jesús POZUELO DÍAZ : Historien
Nicolas MORALES : Historien
Suzanne VARGA :  Écrivaine
Philippe SÉGUY : Écrivain
César CERVERA MORENO : Écrivain
José Luis SANCHO : Conservateur - Patrimonio Nacional
Amaya ALZAGA RUÍZ : Historienne
Mathieu DA VINHA :  Historien
Jean-Christian PETITFILS : Historien
Sandra MARTINEZ : Historienne
Élodie VAYSSE : Conservatrice du patrimoine - Château de Versailles
Almudena PÉREZ DE TUDELA GABALDÓN : Conservatrice - Patrimonio Nacional
María de Los Ángeles PÉREZ SAMPER : Historienne
Luis VALLEJO : Fontainier - Palais royal de la Granja
Óscar UCEDA MÁRQUEZ : Historien
Sergio RUBIO TORMO : Archiviste - ville de Xàtiva
Lucien BÉLY : Historien
Juan José CARRERO : Artisan souffleur - Fabrique royale de la Granja
Marta CIBELINA : Écrivaine
Manuel MARTÍN GALÁN : Historien
Juan José ALONSO MARTÍN : Directeur des Archives Générales - Palais royal de Madrid

Ce soir, n’oubliez pas