Marie-Antoinette et Fersen : un amour secret

Bien sur ...Lord Barrington ne romance donc pas .
Mais il semble qu'il utilise la mémoire des autres dans son travail.
L

il y a aussi trop de discours direct ...

Vous avez raison, cher Leos, c'est très probable : ils le faisaient tous .
Je pense notamment à ce brave Paroy ( c'est criant ) et tant d'autres . Les mémoires se recoupent souvent, en effet, avec de petites variantes.
Quoi qu'il en soit, ce deuxième extrait qui nous intéresse ( celui de Creutz ) n'émane pas de mémoires, mais d'une correspondance personnelle, avec Gustav III.

Merci à tous pour ces précisions et recherches. Je vais regarder si je trouve les souvenirs de Barrington sur le net pour y jeter un œil mais s'il tiennent plus du romanesque que du vécu je ne les retiendrai pas.
Je suis en train de lire Françoise Wagener et peut être me lancerai-je prochainement dans Evelyn Farr. Tous vos échanges sur le forum concernant Fersen ont eu raison de moi !
Je reste cependant réfractaire à l'idée de fouiller dans l'histoire intime de Marie-Antoinette, elle qui n'a eu de cesse de protéger sa vie privée...

Marie-Jeanne a écrit:
peut être me lancerai-je prochainement dans  Evelyn Farr.

C'est une bonne décision . Je vous le recommande très chaudement .  

Marie-Jeanne a écrit:
Tous vos échanges sur le forum concernant Fersen ont eu raison de moi !

Pauvre de vous !      

Marie-Jeanne a écrit:
Je reste cependant réfractaire à l'idée de fouiller dans l'histoire intime de Marie-Antoinette, elle qui n'a eu de cesse de protéger sa vie privée...

Entre nous,  croyez-vous vraiment que cela lui fasse chaud ou froid, à Marie-Antoinette, que nous nous intéressions aujourd'hui à son idylle avec Fersen  ?  
C'est vrai, elle aurait souhaité pouvoir vivre cachée à Trianon, loin des fâcheux et indiscrets de tout poil.   Il y avait un grand souci des convenances ( surtout pour le couple royal forcément ! ) aussi   Marie-Antoinette a-t-elle commencé par tenir aussi secrète que possible sa relation avec son officier suédois ...   c'était chose impossible, nous l'avons vu ci-dessus : cela crevait les yeux de tous les observateurs, à ce point qu'elle a fini par la faire " agréer " au placide Louis XVI .
Et puis, Marie-Antoinette en est arrivée à ce stade où elle s'en moquait elle-même !   Elle s'en fichait si éperdument qu'elle le dit tel quel, un beau jour, au ministre Saint-Priest très inquiet de ce que, pendant l'été 1790 à Saint-Cloud, les gardes croisaient Fersen sortant du château ... à trois heures du matin !
Saint-Priest   cru devoir en parler à la reine et lui faire observer que la présence du comte de Fersen et ses visites au château pouvaient être de quelque danger ...      " Dites-le lui si vous le croyez à propos, quant à moi, je n'en tiens pas compte " , répondit crânement Marie-Antoinette !

C'est vous dire ...

A mon humble avis, il est difficile de comprendre Marie-Antoinette, son comportement, ses idées, son destin, sans comprendre qu'elle formait un duo avec Fersen, aussi bien romantique que politique (il était son plus proche conseiller).

C'est une façon de voir les choses Madame de Sabran, franchement je n'y avais pas pensé !  

Marie-Jeanne a écrit:C'est une façon de voir les choses 

On ne voit bien qu'avec le coeur . L'essentiel est invisible pour les yeux ...

Oui, c'est probablement pourquoi je perçois Marie-Antoinette avec mon cœur qui m'incite à la pudeur sur ce sujet lui appartenant si intimement.

Mais oui, bien-sûr, je comprends ...

Duc d'Ostrogothie a écrit:A mon humble avis, il est difficile de comprendre Marie-Antoinette, son comportement, ses idées, son destin, sans comprendre qu'elle formait un duo avec Fersen, aussi bien romantique que politique (il était son plus proche conseiller).

Pourtant, je rejoins tout-à-fait ce que dit Eléonore.
Cher Duc, pensez-vous qu'on puisse avoir un comportement "normal" quand on est épiée à tout instant de la journée ? Encore plus si on est Reine de France où nombreux étaient hostiles à l'Autriche.
On peut résumer Marie-Antoinette, la femme, avec ces 4 mots : Amour, Beauté, Bonté, Joie. A chacun de faire ses propres analyses et conclusions. C'est ce que je pense et un peu compris à travers les différentes biographies que j'ai lues sur la Reine.
Comme Eléonore, il faut aussi essayer d'avoir un peu d'empathie avec Marie-Antoinette, car elle était une personne somme toute "assez simple" dans toute sa grandeur de Reine.

Nous ne sommes pas en contradiction, le duc et moi, chère Tritri, mais je vous mûris ma réponse, si vous le voulez bien !
Ce sera pour un tout petit peu plus tard .

J'arrive, chère Trianon, j'y suis !    

Duc d'Ostrogothie a écrit:
A mon humble avis, il est difficile de comprendre Marie-Antoinette, son comportement, ses idées, son destin, sans comprendre qu'elle formait un duo avec Fersen, aussi bien romantique que politique (il était son plus proche conseiller).

Oui, absolument . Je dirais même un duo fusionnel .    C'est pourquoi il est si important, lorsque l'on s'intéresse à Marie-Antoinette, de tenir compte de Fersen auprès d'elle .
Je comprends que dans un souci de l'intimité et de l'honneur de la reine, d'aucuns soient tentés d'évacuer la question Fersen.  C'est cependant amputer Marie-Antoinette de la moitié d'elle-même, la méconnaître et prendre pour argent comptant les clichés forgés à la Restauration.

Ceci au nom du respect ?        Mais Marie-Antoinette est  un personnage historique.  Il est passionnant de connaître les ressorts psychologiques qui l'ont fait penser et agir de telle ou telle manière, peser sur les événements,  elle la reine de France, au moment peut-être le plus crucial de notre Histoire .
Or précisément, Fersen ( qui risque sa vie à maintes reprises pour elle )  est son principal conseiller .   Sur la corde raide du double jeu ( où Louis XVI la suit,  comme un somnambule ) Marie-Antoinette écouterait peut-être Barnave si elle ne jurait pas ses grands dieux à Fersen qu'il n'en est rien ...  Son ascendant sur elle est énorme.   Il faut lire leur correspondance pour s'en rendre compte.

Vous parlez d'empathie, Tritri ...    :  nous sommes tous attachés à Marie-Antoinette .
 Ce ne sont pas tant le scandale du Collier, ni la catastrophe de Varennes qui nous tétanisent ,  que  la chute vertigineuse de cet adorable petit bout, au premier rang à droite, dans sa robe bleu ciel  ...



...   vers cette horreur :



L'empathie devrait nous faire souhaiter que Marie-Antoinette, avant d'autant souffrir, ait au moins connu le bonheur d'aimer et d'être aimée . Au vu des derniers décryptages des lettres échangées entre Fersen et elle, c'est une absolue certitude .  Je ne vous parle même pas de consommation, c'est complètement secondaire ( à mon sens ).  
Mais cela ne l'est pas pour les ayatollahs de la vertu de la reine .
-  leurs arguments  : l'éducation, la conscience de Marie-Antoinette d'être la Fille des Césars, la pureté dynastique, sa nature que Joseph II ( qui ne comprend rien aux femmes ! ) déclare austère   etc ...

Je trouve bien surprenant le raisonnement :  s'il y a eu Fersen,  pourquoi pas Coigny, Lauzun, Dillon,  Artois and Co ?!!    
Respecter son idylle avec Fersen, c'est la respecter elle .    

Merci Eléonore. Vous avez tout compris, mais cela je le savais déjà. L'empathie, je suis heureuse que beaucoup parmi vous la ressente en mettant un peu en retrait les biographies.

Concernant le Duc, oui, en effet, je ne sais pas pourquoi (après relecture), j'ai mal interprété son message car je pense que je n'ai pas été AU BOUT de sa réflexion, prise par le désir ardent de défendre tous azimuts notre Reine (cet amour avec le comte de Fersen déclenche souvent des passions trop impulsives, quelques fois). Donc, mille excuses cher Duc..... Je me disais aussi.

Trianon a écrit:
Cher Duc, pensez-vous qu'on puisse avoir un comportement "normal" quand on est épiée à tout instant de la journée ? Encore plus si on est Reine de France où nombreux étaient hostiles à l'Autriche.
.

Mais nous savons comment cette trouspette excellait à déjouer l'étiquette pour se débarrasser des espions !

Mme de Sabran a écrit:
Je trouve bien surprenant le raisonnement :  s'il y a eu Fersen,  pourquoi pas Coigny, Lauzun, Dillon,  Artois and Co ?!!    
Respecter son idylle avec Fersen, c'est la respecter elle .    

Entièrement d'accord. Elle aimait séduire, certes, mais elle n'allait pas coucher avec n'importe qui. 
Les fersinophobes ne savent plus quoi inventer aujourd'hui pour nier cette relation : Marie-Antoinette aurait été selon eux, tout à la fois "austère" et "lesbienne"... Fersen n'aurait pas été son amant mais il l'aurait quand même trompée en couchant avec Eleonore Sullivan. Pas très clair... 

Mon intuition est que ça l'arrangeait bien de s'afficher avec un aréopage d'adorateurs plus ou moins empressés, car cela détournait l'attention de la cour de Fersen, avec lequel elle entretenait une liaison.

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Les fersinophobes ne savent plus quoi inventer aujourd'hui pour nier cette relation .

Oui, elle devient  irréfutable.    

« je vais finir, non pas sans vous dire, mon bien cher et tendre ami, que je vous aime à la folie et que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer ».  

Rappelons qu'en distinguant de légères variations dans les concentrations de cuivre entre les deux encres, la fluorescence de rayons X sous micro-faisceau (μXRF), les chercheurs des Archives nationales ont réussi à différencier les deux niveaux d’écriture des lettres de Marie-Antoinette à Fersen et d’extraire le texte original.

Comment ça ??? 

Ben si !

Ben non !!!!!!!!
Oh Duc, quelle horreur malgré le très beau film.

Ben non quoi ?!!

Ben l'explication ci-dessus est trop redondante.... pour moi ..... avec mon petit cerveau trop chauffé par la chaleur quotidienne.

Vous avez raison; on se moque de l'explication scientifique de la lecture . Ce qui compte, ce sont les mots de Marie-Antoinette.
Nous lisons là une si belle déclaration d'amour !

Quant au duc ( ), il nous mime la fersenophobie .

Mme de Sabran a écrit:
Nous lisons là une si belle déclaration d'amour !

C'est pathétique.

Quant au duc ( ), il nous mime la fersenophobie .

Oui, cela pourrait être, mais il y en a tellement d'autres. Mieux vaut en rire comme je fais la plupart du temps.
Et la Marieantoinettephobie, qu'en faites-vous ? Elle existe belle et bien, surtout quand le duc utilise ce mot STUPIDE de "lesbienne" qui ne vient pas de lui bien sûr. Il faut savoir rester indifférent à la stupidité. D'ailleurs, il y a un livre qui est sorti à propos de la connerie et des cons, je vais essayer de me le procurer, si quelqu'un a suivi "La Grande Librairie" hier soir, merci de me noter le titre.

Trianon a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Nous lisons là une si belle déclaration d'amour !

C'est pathétique.

Oui n'est-ce pas.  

« je vais finir, non pas sans vous dire, mon bien cher et tendre ami, que je vous aime à la folie et que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer ».

Trianon a écrit:
Et la Marieantoinettephobie, qu'en faites-vous ? Elle existe belle et bien, surtout quand le duc utilise ce mot STUPIDE de "lesbienne" qui ne vient pas de lui bien sûr. Il faut savoir rester indifférent à la stupidité.

En effet qui ne vient pas de lui,  mais des colporteurs d'absurdités .
C'est du   TOUT SAUF FERSEN !!!