Bordeaux au XVIIIe siècle
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Comtesse Diane
Gouverneur Morris
Duc d'Ostrogothie
La nuit, la neige
Mme de Sabran
9 participants
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Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Superbe bronze de Zadkine représentant Mauriac !
... fait d'après photos ! C'est fort !!!
Thésée débarrasse la Crète du Minotaure :
Le naufrage du Colombus , de Théodore Gudin .
Très très impressionnant ! Je me suis sentie comme happée par les flots ...
Pierre Desse, officier de marine. Le sauvetage du Colombus.
Aventures au long cours dans l'Océan indien
Hier 24 avril, mais en 1822, Pierre Desse, officier de marine au faîte de sa carrière de capitaine négrier, prend à Bordeaux le commandement de La Julia à destination de l’Ile Bourbon, aujourd’hui Ile de La Réunion. Cette traversée est celle qui va le rendre célèbre, car il porte secours à un navire hollandais, le Colombus, aux prises avec une tempête dans l’océan indien.
Pierre Desse, depuis La Julia, sauve l’équipage et les passagers. On couvrira Pierre Desse d’honneurs pour ce sauvetage, connu par une lettre élogieuse du gouverneur de l’Ile Bourbon. Louis-Henry de Freycinet au Ministre de la marine, le marquis de Clermont-Tonnerre. Pierre Desse reçoit ainsi la Légion d’Honneur en 1823 de la part du roi Louis XVIII, les hollandais le décorent de l’ordre du Lion-Belgique et la Chambre de commerce de Bordeaux frappe une médaille à son effigie.
Pourtant, un procès lui est intenté par les armateurs hollandais car, pour sauver 92 personnes destinées à périr, il a fait jeter à la mer la cargaison du Colombus en détresse. Il est condamné par un tribunal d’Amsterdam à payer la somme de 87 000 francs.
Le roi de Hollande lui en donne 20 000 mais pour régler le reste, menacé de contrainte par corps, le capitaine Desse vend la Julia. Pour les armateurs, les affaires sont les affaires !!
https://www.francebleu.fr/emissions/l-histoire-du-jour-avec-michel-cardoze/gironde/pierre-desse-officier-de-marine-le-sauvetage-du-colombus
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
"Laocoon et ses fils mordus par les serpents", Pieter Claesz Soutman
Laocoon est un prêtre d’Apollon, doué du don de prophétie. Lorsque les troyens dans l’épisode final de la guerre de Troie, sortent tout joyeux de la ville, croyant les Grecs repartis, ils voient ce gigantesque cheval de bois. Laocoon a la vision qu’avec ce cheval le malheur va entrer dans la cité. Il veut mettre en garde les Troyens contre un piège ... Apollon le châtie, lui et ses fils, en envoyant les deux serpents.
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Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Jolis tableaux, merci .
Le suicide de Jacques Rolla est très érotique.
Les serpents de Pieter Claesz Soutman ne sont pas très réalistes, ils ressemblent à des anguilles.
Le suicide de Jacques Rolla est très érotique.
Les serpents de Pieter Claesz Soutman ne sont pas très réalistes, ils ressemblent à des anguilles.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Ah, merci ! Je postais dans le vide, personne ne regardait.
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Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Mais si on regarde , continue ça m'intéresse de savoir ce qu'il y a dans ce musée.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Les deux Picasso derrière le bronze de zadkine sont magnifiques. Le bronze j'adore.
Vas y Eleonore inonde nous encore de tes clichés.
Vas y Eleonore inonde nous encore de tes clichés.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
A propos de Bordeaux , et même si ce n'est pas le XVIII e s. , j'apprends que le cénotaphe de Montaigne , commandé un an après sa mort en 1593 par sa veuve , et qui était en restauration depuis 2016 , est dévoilé au public depuis aujourd'hui :
https://www.20minutes.fr/bordeaux/2240671-20180320-bordeaux-sculpture-michel-montaigne-retrouve-toute-superbe
https://www.20minutes.fr/bordeaux/2240671-20180320-bordeaux-sculpture-michel-montaigne-retrouve-toute-superbe
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Merci pour cette information, cher Hastur !
Mr de Talaru a écrit:Les deux Picasso derrière le bronze de zadkine sont magnifiques. Le bronze j'adore.
Oui, n'est-ce pas ! C'est l'une des Olga lisant de Picasso .
Née en 1891 à Nijyn, une ville ukrainienne de ce qui est alors l’Empire russe, Olga Khokhlova est fille de colonel. Elle entre dans la prestigieuse et innovante troupe des Ballets Russes dirigée par Serge Diaghilev en 1912. C’est à Rome au printemps 1917 qu’elle fait la connaissance dePablo Picasso, alors que l’artiste réalise, à l’invitation de Jean Cocteau, les décors et les costumes du ballet Parade (musique d’Erik Satie, argument de Jean Cocteau, chorégraphie de Léonide Massine). Ils se marient le 12 juillet 1918 à l’église orthodoxe de la rue Daru, avec pour témoins Jean Cocteau, Max Jacob, et Guillaume Apollinaire. ( Excusez du peu ! )
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Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bordeaux au XVIIIe siècle
Tiens donc ! pendant l'été 1777 a lieu un voyage des frères du roi, à Bordeaux .
Artois et Provence sont très glorieusement accueillis !
( Les crimes des rois de France depuis le commencement de la monarchie ... Georges Touchard-Lafosse )
Je suppose que ces statues des comtes d'Artois et de Provence ont été détruites à la Révolution, comme celle gigantesque de Louis XVI qui devait regarder le port du haut de sa colonne ? Pas de quartiers !
Artois et Provence sont très glorieusement accueillis !
( Les crimes des rois de France depuis le commencement de la monarchie ... Georges Touchard-Lafosse )
Je suppose que ces statues des comtes d'Artois et de Provence ont été détruites à la Révolution, comme celle gigantesque de Louis XVI qui devait regarder le port du haut de sa colonne ? Pas de quartiers !
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Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Victor Louis vu par un commentateur de la BNF
Victor Louis. Paris, 10 mai 1731 - Paris, 2 juillet 1800
Partager :
Date : 1800
Auteur du texte : Taillard, Christian
Une des faces latérales du Grand-Théâtre de Bordeaux, côté sud.
Dessin de Victor Louis. Bordeaux, Archives municipales
Photo Vincent Monthiers, Bordeaux
Victor Louis, vue perspective de l’intérieur de la salle de spectacle de Bordeaux.
Album gravé, Paris, 1782
Photo Vincent Monthiers, Bordeaux
De l'œuvre de l'architecte Louis, notre époque a retenu avant tout le Grand Théâtre de Bordeaux et les Galeries du Palais-Royal à Paris. C'est réduire excessivement une œuvre abondante et variée, conservée pour partie et connue par la gravure et de nombreux dessins pour le reste.
Il eut le bonheur de bénéficier de la meilleure formation professionnelle qui ait été : celle qui, au XVIIIe siècle, combina théorie et pratique. Son apprentissage dans le milieu des maîtres maçons parisiens où exerçait son père explique sans doute le goût qu'il devait toujours manifester pour la stéréotomie et les prouesses techniques (escalier de la maison Boyer-Fonfrède ou "clou" du portique de la salle de spectacle à Bordeaux par exemple) ; mais ce savoir-faire prenait appui sur la formation théorique des élèves de l'Académie d'Architecture dans le sillage de Gabriel et de Jacques François Blondel, sanctionnée dans son cas par un prix extraordinaire et un séjour de trois ans à Rome au contact des œuvres de l'Antiquité, du baroque romain (Le Bernin) et de Piranèse.
Grâce à cette formation traditionnelle de haut niveau, son génie souple put s'adapter avec aisance aux goûts divers de ses contemporains et répondre à leur attente. Contrairement à certains de ses confrères, Louis n'est pas un théoricien, même s'il blâme le goût "perverti" de Borromini et exalte le "génie" de Perrault à la colonnade du Louvre. "Néo-antique de tradition française" (F. Benoit), il trouve le ton juste, que ce soit pour un monument public comme le Grand Théâtre de Bordeaux où la salle, dans la tradition du "Grand Goût" royal, répond, tout comme l'escalier d'apparat, au désir du maréchal de Richelieu, ou pour les galeries du Palais-Royal conçues comme un lotissement de luxe aux loyers élevés destinés à renflouer les finances chancelantes du duc d'Orléans.
Ce souci de répondre au désir du client le pousse parfois à des audaces techniques qui sont autant d'innovations. Promoteur de l'éclairage indirect dès 1770 et des volets escamotables dans l'épaisseur du mur (à l'Intendance de Besançon), il tire parti avec bonheur de techniques très anciennes comme les voûtes en hourdis qui permettent de limiter les risques d'incendie au complexe du Palais-Royal (galeries et théâtre). Plus riche d'avenir est l'usage audacieux qu'il fait du fer et du verre en architecture : le fer pour la charpente et les structures intérieures du théâtre du Palais-Royal, le verre posé sur une charpente métallique pour éclairer le Cirque semi-enterré du jardin voisin ou donner un éclairage zénithal naturel au Muséum projeté dans le Gros Pavillon du Palais-Royal.
Louis, comme certains de ses confrères (de Wailly et Ledoux par exemple), est un artiste qui maîtrise tous les domaines de l'architecture et dirige une équipe d'artistes et d'artisans qui exécutent ses projets (décors sculptés des façades, décoration d'intérieurs, ferronnerie, meubles, etc.). Les meilleurs exemples dans ce domaine sont le réaménagement du chœur de la cathédrale de Chartres et le grand projet pour le palais royal de Varsovie.
Cette carrière, brillante malgré quelques échecs dont le plus regrettable est celui de l'aménagement de la place Ludovise à Bordeaux, fut malheureusement entravée par de nombreux scandales. Injustement soupçonné de fraude lors du concours de 1748, il obtient une médaille d'or extraordinaire au concours de 1755 en contrevenant au règlement établi. Il réussit pendant son séjour romain à dresser contre lui le directeur de l'Académie de France à Rome, Natoire. Durant toute sa vie, il traînera comme un boulet la haine de Caylus, se verra poursuivi par la vindicte de Mme Geoffrin et reprocher les commandes émanant de clients comme le maréchal de Richelieu ou le duc d'Orléans. Tout n'est pas justifié, mais l'image de l'artiste en est ternie et son caractère difficile n'arrange rien. Les années noires de la Révolution sont pour lui celles de tous les échecs et, malgré des efforts désespérés, de la ruine finale.
Christian Taillard
professeur à l'université Michel de Montaigne - Bordeaux III
Source: Commemorations Collection 2000
Partager :
Date : 1800
Auteur du texte : Taillard, Christian
Une des faces latérales du Grand-Théâtre de Bordeaux, côté sud.
Dessin de Victor Louis. Bordeaux, Archives municipales
Photo Vincent Monthiers, Bordeaux
Victor Louis, vue perspective de l’intérieur de la salle de spectacle de Bordeaux.
Album gravé, Paris, 1782
Photo Vincent Monthiers, Bordeaux
De l'œuvre de l'architecte Louis, notre époque a retenu avant tout le Grand Théâtre de Bordeaux et les Galeries du Palais-Royal à Paris. C'est réduire excessivement une œuvre abondante et variée, conservée pour partie et connue par la gravure et de nombreux dessins pour le reste.
Il eut le bonheur de bénéficier de la meilleure formation professionnelle qui ait été : celle qui, au XVIIIe siècle, combina théorie et pratique. Son apprentissage dans le milieu des maîtres maçons parisiens où exerçait son père explique sans doute le goût qu'il devait toujours manifester pour la stéréotomie et les prouesses techniques (escalier de la maison Boyer-Fonfrède ou "clou" du portique de la salle de spectacle à Bordeaux par exemple) ; mais ce savoir-faire prenait appui sur la formation théorique des élèves de l'Académie d'Architecture dans le sillage de Gabriel et de Jacques François Blondel, sanctionnée dans son cas par un prix extraordinaire et un séjour de trois ans à Rome au contact des œuvres de l'Antiquité, du baroque romain (Le Bernin) et de Piranèse.
Grâce à cette formation traditionnelle de haut niveau, son génie souple put s'adapter avec aisance aux goûts divers de ses contemporains et répondre à leur attente. Contrairement à certains de ses confrères, Louis n'est pas un théoricien, même s'il blâme le goût "perverti" de Borromini et exalte le "génie" de Perrault à la colonnade du Louvre. "Néo-antique de tradition française" (F. Benoit), il trouve le ton juste, que ce soit pour un monument public comme le Grand Théâtre de Bordeaux où la salle, dans la tradition du "Grand Goût" royal, répond, tout comme l'escalier d'apparat, au désir du maréchal de Richelieu, ou pour les galeries du Palais-Royal conçues comme un lotissement de luxe aux loyers élevés destinés à renflouer les finances chancelantes du duc d'Orléans.
Ce souci de répondre au désir du client le pousse parfois à des audaces techniques qui sont autant d'innovations. Promoteur de l'éclairage indirect dès 1770 et des volets escamotables dans l'épaisseur du mur (à l'Intendance de Besançon), il tire parti avec bonheur de techniques très anciennes comme les voûtes en hourdis qui permettent de limiter les risques d'incendie au complexe du Palais-Royal (galeries et théâtre). Plus riche d'avenir est l'usage audacieux qu'il fait du fer et du verre en architecture : le fer pour la charpente et les structures intérieures du théâtre du Palais-Royal, le verre posé sur une charpente métallique pour éclairer le Cirque semi-enterré du jardin voisin ou donner un éclairage zénithal naturel au Muséum projeté dans le Gros Pavillon du Palais-Royal.
Louis, comme certains de ses confrères (de Wailly et Ledoux par exemple), est un artiste qui maîtrise tous les domaines de l'architecture et dirige une équipe d'artistes et d'artisans qui exécutent ses projets (décors sculptés des façades, décoration d'intérieurs, ferronnerie, meubles, etc.). Les meilleurs exemples dans ce domaine sont le réaménagement du chœur de la cathédrale de Chartres et le grand projet pour le palais royal de Varsovie.
Cette carrière, brillante malgré quelques échecs dont le plus regrettable est celui de l'aménagement de la place Ludovise à Bordeaux, fut malheureusement entravée par de nombreux scandales. Injustement soupçonné de fraude lors du concours de 1748, il obtient une médaille d'or extraordinaire au concours de 1755 en contrevenant au règlement établi. Il réussit pendant son séjour romain à dresser contre lui le directeur de l'Académie de France à Rome, Natoire. Durant toute sa vie, il traînera comme un boulet la haine de Caylus, se verra poursuivi par la vindicte de Mme Geoffrin et reprocher les commandes émanant de clients comme le maréchal de Richelieu ou le duc d'Orléans. Tout n'est pas justifié, mais l'image de l'artiste en est ternie et son caractère difficile n'arrange rien. Les années noires de la Révolution sont pour lui celles de tous les échecs et, malgré des efforts désespérés, de la ruine finale.
Christian Taillard
professeur à l'université Michel de Montaigne - Bordeaux III
Source: Commemorations Collection 2000
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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