Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
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Comtesse Diane
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Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
LEDOUX CLAUDE NICOLAS
(1736-1806)
Portrait de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), avec sa fille Adélaïde,
par Antoine-François Callet
(1736-1806)
Portrait de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), avec sa fille Adélaïde,
par Antoine-François Callet
Claude Nicolas Ledoux architecte et urbaniste visionnaire et utopiste est né à Dormans le 21 mars 1736 et mort à Paris le 18 novembre 1806. Il fut particulièrement actif à la fin de l'Ancien Régime, et l'un des principaux créateurs du style néoclassique.
Claude Nicolas Ledoux est né en 1736 à Dormans, dans la Marne, fils d'un modeste marchand champenois. Sa mère, Françoise Domino, et sa marraine, Françoise Piloy, l'initièrent au dessin, ainsi qu'il le rapporte lui-même. La protection de l'abbé de Sassenage lui permit d'obtenir une bourse et d'étudier à Paris au collège de Beauvais (1749-1753), où il découvrit les littératures anciennes.
Il fut ensuite employé chez un graveur et étudia l'architecture sous la direction de Jacques François Blondel, qui le tenait en haute estime.
Il fit un stage dans le cabinet de Pierre Contant d'Ivry
et entra également en rapport avec celui de Jean-Michel Chevotet, deux maîtres qui pouvaient lui procurer d'utiles relations parmi leurs riches clientèles : grâce à Contant d'Ivry, Ledoux entra en rapport avec le baron Crozat de Thiers qui lui confia l'aménagement d'un appartement dans son hôtel de la place Vendôme tandis que, parmi les clients de Chevotet, il fit la connaissance du président Hocquart et entra dans les bonnes grâces de la présidente et de sa sœur, Mme de Montesquiou.
Contant et Chevotet incarnaient un style Louis XV en voie de passer de mode, mais sans doute par l'intermédiaire de Louis-François Trouard, qui était revenu de Rome en 1757, Ledoux découvrit l'architecture antique, notamment les temples de Paestum, qui devaient exercer une grande influence sur son esthétique, et l'œuvre de Palladio.
Construite entre 1774 et 1779, la saline royale d'Arc-et-Senans (Doubs), dont les plans furent approuvés par Louis XV et par Trudaine, est le chef-d'œuvre de Ledoux. On peut y accéder par une route rectiligne tracée à travers la forêt de Chaux. L'entrée, précédée par un péristyle d'ordre dorique, dont les proportions massives, d'allure archaïsante, sont copiées de Paestum, est logée dans une grotte qui donne l'impression de pénétrer dans une mine de sel. L'alliance des colonnes, motif archétypal du néoclassicisme, et de la grotte ornée de concrétions, qui évoque les créations de la Renaissance, marque l'opposition, mais aussi l'articulation, entre les forces élémentaires de la nature et le génie organisateur de l'homme, qui traduit les réflexions du xviiie siècle – on pense notamment à Jean-Jacques Rousseau – sur le rapport entre la technique et la nature.
L'entrée donne sur un vaste espace semi-circulaire entouré de dix bâtiments qui s'ordonnent sur la demi-circonférence et son diamètre. Sur la partie circulaire, on trouve la tonnellerie, la forge et les deux bâtiments d'habitation pour les ouvriers ; sur la partie rectiligne les ateliers d'extraction du sel (ou bernes) alternent avec des bâtiments administratifs dont, au centre, le pavillon du directeur, qui contenait à l'origine la direction et la chapelle.
La signification de ce plan est ambivalente : le cercle, figure parfaite, évoque l'harmonie de la Cité idéale, lieu de la concorde dans le travail commun, mais il rappelle aussi les théories contemporaines de l'organisation et de la surveillance, particulièrement le « panoptisme » de Jeremy Bentham.
La saline peine à entrer dans une phase de production industrielle et rentable, en raison de la concurrence des marais salants. Devenue obsolète avec l'apparition de nouvelles technologies, elle ferme ses portes en 1895. Le rêve d'achèvement d'une manufacture, conçue à la fois comme une demeure royale et une nouvelle ville, prend fin.
Charles Alexandre de Calonne étant contrôleur général des finances, la Ferme obtient, sur une idée du chimiste et fermier général Lavoisier, de dresser une barrière autour de Paris pour limiter la contrebande qui occasionnait une évasion importante des droits d'octroi : ce fut le fameux mur des Fermiers généraux qui devait avoir 6 lieues de tour (24 kilomètres) et comporter 60 bureaux de perceptions (voir la Liste des barrières de Paris). Ledoux est chargé de dresser ces édifices, qu'il baptisa pompeusement « les Propylées de Paris » et auxquels il voulut donner un caractère de solennité et de magnificence tout en mettant en pratique ses idées sur les liens nécessaires entre la forme et la fonction.
Pour couper court aux protestations de la population parisienne, l'opération est menée tambour battant : 50 barrières d'octroi sont construites entre 1785 et 1788 7. La plupart ont été détruites au xixe siècle ; il en subsiste un très petit nombre 8, dont celles de La Villette et de la place Denfert-Rochereau sont les seules à ne pas avoir été dénaturées. Dans certains cas, la porte était encadrée de deux bâtiments identiques ; dans d'autres, elle ne comportait qu'un seul bâtiment. Les formes se rattachaient à quelques grands types : la rotonde (Monceau, Reuilly) ; la rotonde surmontant une croix grecque (La Villette, La Rapée) ; le cube à quatre péristyles (Picpus) ; le temple grec (Gentilly, Courcelles) ; la colonne (le Trône). À l'Étoile, les pavillons, flanqués de colonnes faisant alterner les éléments cubiques et cylindriques, évoquaient le bâtiment de la direction d'Arc-et-Senans ; au bureau des Bonshommes, une abside ouverte par un péristyle rappelait le pavillon de la du Barry et l'hôtel de la Guimard. L'ordre employé était généralement le dorique grec. Ledoux avait également multiplié les bossages rustiques.
Gouverneur Morris a écrit:
Ah mais le mur était physique Eléo ! Il s'agissait d'éviter la contrebande. Il faut donc imaginer une enceinte de maçonnerie bien plus étendue que les fortifications d'alors :
Barrière de Clichy :
Barrière de Montmartre :
Ces magnifiques pavillons, unanimement détestés pour l’administration odieuse qu'ils représentaient, furent commandés à Ledoux, qui les surnommait à raison "les propylées de Paris".
Entre cette commande et celles de la Du Barry, Ledoux est définitivement un miraculé de la Terreur...
Barrière de l'Étoile et autres propylées de Ledoux
Architecte visionnaire, grand constructeur, urbaniste et dessinateur, philosophe et poète de la théorie architecturale, Ledoux domine la scène artistique française, de la fin du règne de Louis XV à 1804 – date de la parution de son livre : L'Architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs et de la législation.
S'il faut un génie à l'architecture de l'époque de Goethe, David, Mozart ou Beethoven, la personnalité de Ledoux s'impose en Europe comme aucune autre par l'originalité, la variété, la puissance et l'universalité de ses conceptions ; par l'ampleur inégalée, aussi, de l'œuvre construit qui touche tous les genres de bâtiments. La destruction des trois quarts de ceux-ci et l'oubli par lequel le XIXe siècle manifesta son mépris pour l'art du siècle des Lumières expliquent la redécouverte assez récente de l'architecture de Ledoux. Entre 1930 et 1970, bien des approximations et des malentendus, suscités par une lecture moderniste de son livre « testament », entretinrent le mythe de l'« artiste maudit », de l'« architecte révolutionnaire » victime de l'incompréhension de ses contemporains. L'historiographie actuelle de l'art néo-classique prouve, au contraire, que l'œuvre de Ledoux, pure conséquence de la pensée encyclopédique et de la sensibilité moralisante et sensualiste du XVIIIe siècle, fut fort bien compris et admiré des édiles et de l'intelligentsia de son temps.
Boursier d'un des plus célèbres établissements d'enseignement secondaire de la capitale, le collège de Beauvais, Ledoux eut une carrière essentiellement parisienne dont les prolongements en province furent considérables ou prometteurs. Doué d'une imagination exaltée, d'une ténacité et d'un enthousiasme communicatifs, il se plaira, dans sa vie d'artiste, à valoriser sa formation littéraire, sa curiosité philosophique et son sens politique.
L'article en entier :
https://www.universalis.fr/encyclopedie/claude-nicolas-ledoux/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Nicolas_Ledoux
Ceci n'est qu'une mise en bouche, les amis !
A vous de me remplir ce sujet !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Très très beau la Saline royale !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Nous avons à proximité de Caen l'une des oeuvres de Ledoux, le château de Bénouville !
Encore un nouveau but pour une prochaine excursion !!!
Ce grand château construit entre 1769 et 1780, blotti au milieu d'un parc au bord de l'Orne, à proximité de Pegasus-Bridge, est l'un des rares témoignages majeurs de l'oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux, architecte de l'art néo-classique et visionnaire du Siècle des Lumières. Restauré au milieu des années 1980, il fut, de 1929 à 1985, une maternité départementale tenue par des religieuses. Ce centre maternel d'accueil mère-enfant vit naître plus de 11 000 enfants dont le chanteur Gérard Lenorman. La maman d'Annie Girardot y fut, par ailleurs, sage-femme. Propriété du conseil général du Calvados, il a hébergé les bureaux de la Cour régionale des Comptes et accueille, beaucoup plus heureusement, depuis 2013, l'Institut européen des jardins et des paysages, lieu unique en France, dédié à la préservation de la mémoire des jardins et des paysages. Ouvert à la visite, il reçoit, également, des expositions temporairesdont le thème varie chaque année.
Read more at https://www.petitfute.com/v4566-benouville-14970/c1173-visites-points-d-interet/c937-monuments/c949-chateau/169403-chateau-de-benouville.html#ZB1WwTQoW1zxKELL.99
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
En 1762, le jeune Ledoux crée le décor martial du café Godeau, élevé en 1762, au rez-de-chaussée d'un immeuble de la rue Saint-Honoré (à l'emplacement actuel du Louvre des Antiquaires) .
L'établissement est fréquenté par des officiers .
Son époustouflant décor est conservé depuis 1969 au Musée Carnavalet : sur les murs, il dresse, en guise de pilastres, des faisceaux de piques sommés de casques, entre lesquels il fait alterner des miroirs avec de larges panneaux ornés de trophées d'armes, d'un dessin original et hardi.
La mode des cafés se répand avec celle de la boisson du même nom à la fin du XVIIe siècle. Le premier établissement du genre, le Procope, ouvre rue de l'Ancienne-Comédie, en 1675. Ces " maisons de café " se multiplient au XVIIIe siècle. On y goûte - pour les hommes du moins - une liberté toute nouvelle : celle de se réunir, hors d'un cadre familial ou social bien défini, pour le seul plaisir de discuter, de refaire le monde.
Élevé en 1762, au rez-de-chaussée d'un immeuble de la rue Saint-Honoré (à l'emplacement actuel du Louvre des Antiquaires), le café militaire était réservé aux officiers. Son décor est l'une des premières commandes parisiennes de Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806). Ledoux qui commença sa carrière comme décorateur, se fit connaître comme architecte en travaillant pour la Du Barry, Louis XV, et les fermiers généraux.
La sobriété et la rigueur de cet espace évoquent, selon les mots même de Ledoux, " un campement militaire bien ordonné pour le repos des militaires après un combat victorieux ".
Tout autour de la salle, les faisceaux de lances, liés par les feuilles du laurier de la victoire, forment douze colonnes triomphales qui rythment l'alternance des miroirs et des panneaux sculptés. Comme les casques et les chimères qui couronnent les faisceaux, le décor sculpté des lambris de hauteur est d'inspiration antique et guerrière : trophées d'armes, étendards, boucliers où grimacent des têtes de Méduse, couronnes de lauriers.
A l'opposé du foisonnement sinueux et délicat du rocaille, Ledoux compose un décor viril. Verticalité des faisceaux et des moulures, symétrie et simplicité des ornements témoignent de la nouvelle orientation du goût.
A partir des années 1750-1760, des théoriciens, des artistes refusent les formes contournées, " capricieuses ", au nom du retour à la beauté et à la grandeur antiques. Ce nouvel idéal esthétique que l'on appelle néo-classicisme triomphe sous Louis XVI. Des formes plus dépouillées et plus rigides s'imposent aussi bien en architecture, qu'en peinture ou dans les arts décoratifs.
http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/boiseries-du-cafe-militaire
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Mme de Sabran a écrit:
Nous avons à proximité de Caen l'une des oeuvres de Ledoux, le château de Bénouville !
Encore un nouveau but pour une prochaine excursion !!!
Gaaaaasp ! les amis, je suis refaite .
Situé entre Caen et Ouistreham, le château de Bénouville a été construit par Claude Nicolas Ledoux. Il est la propriété du conseil départemental du Calvados.
Fermeture exceptionnelle pendant les saisons 2017 et 2018.
Ouverture(s) / Date(s)
Jusqu'au 31 décembre 2018
- lundi Fermé
- mardi Fermé
- mercredi Fermé
- jeudi Fermé
- vendredi Fermé
- samedi Fermé
- dimanche Fermé
... ça va, ça va, on a compris !
Voilà qui est sans appel ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Compte tenu de son affectation je ne pense pas qu'il subsiste beaucoup de choses d'époque. Les salons ont dû vraisemblablement être massacrés pour y faire de petites chambres pour ces infortunées femmes.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Merci Eléonore et chevalier de Talaru !
Le décor du café militaire ne sera malheureusement remonté que partiellement dans le Carnavlet rénové qu’on nous prépare
Le décor du café militaire ne sera malheureusement remonté que partiellement dans le Carnavlet rénové qu’on nous prépare
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Arrête ! Tu me fais peur ...
Et la bijouterie Fouquet, dis-moi tout ?
Et la bijouterie Fouquet, dis-moi tout ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
le chevalier de Talaru a écrit:
Compte tenu de son affectation je ne pense pas qu'il subsiste beaucoup de choses d'époque. Les salons ont dû vraisemblablement être massacrés pour y faire de petites chambres pour ces infortunées femmes.
Oui, c'est probable, mon cher François , mais il reste tout de même l'architecture en soi de Ledoux, comme par exemple ce grand escalier suspendu qui menait aux appartements du marquis et de la marquise de Livry .
Voici l'époque à laquelle tu fais allusion, lorsque le château abritait la Maison Maternelle Départementale .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
L'émission de radio " Sans oser le demander " (France Culture) était consacrée à :
Ledoux : Mozart de l'architecture ?
La saline d'Arc-et-Senans est l'usine la plus grande et la plus originale de son temps. Claude-Nicolas Ledoux, qui en a dessiné les plans, était alors l'architecte le plus célèbre d'Europe ; il était aussi urbaniste, poète, philosophe et théoricien…
La saline royale d'Arc-et-Senans
Image : Yohan Jeudy Sosuite / Saline royale
Claude-Nicolas Ledoux (1836-1805) a été célébré au XVIIIe siècle et désavoué au XIXe : la sobriété de son néo-classicisme sera louée par ses contemporains, mais une grande part de son œuvre sera détruite après sa mort. Subsistent quelques bâtiments : les rotondes des barrières d'octroi à Paris, un pavillon pour Madame du Barry, ou le théâtre de Besançon... et, plus étonnant, une usine : la saline royale d'Arc-et-Senans.
Ville idéale de Chaux
Image : DR Saline royale
Bâtie entre 1775 et 1784, celle-ci constitue l'exemple le plus représentatif de son travail d'architecte : un ensemble circulaire de bâtiments qui devrait être le centre de gravité d'une ville à venir rayonnant autour d'elle, une usine d'avant l'industrialisation, monumentale, une fabrique pensée comme un palais... Soit une utopie sociale emprunte d'un rêve à l'antiquité.
Pourtant, la saline ne doit d'avoir survécu au XIXe siècle qu'à la poursuite de l'activité en ses murs : comme le reste de l'œuvre de Ledoux et de l'architecture de la fin de l'Ancien Régime en général, sa beauté ne sera vraiment reconnue qu'à partir du début du XXe siècle. Est-ce à dire qu'elle fut, du temps de son activité et comme d'aucun l'ont affirmé, une architecture de la domination ?
L'invitée :
Dominique Massounie est docteure en histoire de l'art moderne et maîtresse de conférence à l'université Paris-Nanterre. Ses travaux portent sur la notion d'embellissement des territoires au XVIIIe siècle. Elle est l'autrice de Arc-et-Senans. La saline royale de Claude-Nicolas Ledoux (Éditions du patrimoine, 2016), ainsi que du catalogue des maquettes du musée Ledoux, Le musée de maquettes Claude-Nicolas Ledoux, Saline royale d'Arc et Senans (Éditions H’Artpon, 2017), ou de Les Monuments de l’eau : aqueducs, châteaux d’eau et fontaines dans la ville, de Louis XIV à la Révolution (Monum, 2009).
Emission à écouter ici (durée 58 mn) : Sans oser le demander (France Culture) - Ledoux, Mozart de l'architecture
Portrait de Claude-Nicolas Ledoux(1736-1806), architecte
Michel-Martin Drolling
Huile sur toile, vers 1785
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
En complément :
Dans la " Pièce jointe " (France Culture) , Romain de Becdelièvre fait le tour de Paris et suit le mur disparu des fermiers généraux : une barrière réalisée par Ledoux dont seulement quatre monuments subsistent aujourd'hui.
Claude-Nicolas Ledoux, l'homme qui ceintura Paris
Entre 1784 et 1790, l'architecte Claude-Nicolas Ledoux a dessiné, conçu et fait construire une quarantaine de bâtiments sur tout le pourtour de la ville de Paris : les barrières du mur des fermiers généraux. Une œuvre architecturale maudite...
Retour de Varennes, arrivée de Louis XVI à Paris
Le convoi royal passe la barrière du Roule
Jean Duplessi-Bertaux, d'après Jean-Louis-Prieur
Eau-forte mise en couleurs, 1791
Image : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
Parmi les grands travaux de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, on en compte un tout à fait spécial. Il fut à la fois étendu, dispersé, politique, fiscal et parisien. Concrètement, il s'agit de plusieurs bâtiments aux formes diverses, espacés régulièrement comme des bornes, sur le pourtour du bourg qui porte le nom de Paris. En effet, Claude-Nicolas Ledoux a dessiné, conçu et fait construire à la fin du 18ème siècle de nouvelles barrières pour la capitale de la France. Il leur a donné un nom hellénisant, grandiloquent et pour tout dire, un peu ridicule : les propylées. En grec et littéralement : ce qui se tient devant la porte. Claude-Nicolas Ledoux fut donc l’un des hommes qui a ceinturé Paris.
Pourtant, cette œuvre de l'architecte est aujourd'hui très largement oubliée, car détruite pour la majeure partie. Il en reste certains vestiges, dont l'usage originel demeure ignoré de la population, comme en témoigne ce micro-trottoir enregistré dans le quartier de Stalingrad, au nord de Paris en 1975, il y a plus de 45 ans.
Rotonde de la Villette, Paris 19e
Image : Commons Wikimedia
On entend l'oubli des habitants du pourtour de la rotonde de la Villette. L’endroit a été reconverti aujourd'hui en un bar-restaurant-terrasse, qui d'après le site internet s'avèrerait, je cite : "un lieu idéal pour se poser en plein air, grignoter et boire un verre". A quoi a donc pu servir cette grosse rotonde juchée en face du métro aérien qui barre le ciel du nord de la capitale ? Ce fut l'une des quarante-sept bâtiments conçus par Claude-Nicolas Ledoux et érigés à la fin du 18ème siècle. Un vestige de l'ancienne barrière de Paris : œuvre monumentale, œuvre frontière, œuvre maudite.
Aujourd'hui, seul quatre stations de cette barrière sont restées debout dans la ville. Celle dont on vient de parler, au nord, et qu’on appelait la barrière Saint-Martin. Au nord-ouest : la barrière de Chartres, aujourd’hui la Rotonde du parc Monceau. Au sud-est : la barrière du trône, à côté de la Nation. Enfin, au sud sud : celle qui porte un nom dantesque, la barrière d'Enfer, à Denfert-Rochereau.
La Barrière d'octroi dite de Ménilmontant, barrière des Fermiers Généraux d'après Ledoux
Bois, Liège, fer, verre
Entre 1784 et 1860. Il est possible que cette maquette ait été créée dans l'atelier de Ledoux.
97 cm x 33 cm
Images : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
A quels besoins répondait la construction de ces barrières ? En ces chaudes années 1780, le ministre et contrôleur général des finances, Monsieur de Calonne, dessine de nouvelles frontières pour la ville de Paris qui portera le nom de "Mur des fermiers généraux". Car en ces dernières années du 18ème siècle, le royaume de France qui n'a plus que quelques années à vivre, évolue sous le système de la Ferme Générale, soit, pour aller vite : une vaste organisation économique qui perçoit des impôts. Désormais, pour entrer dans la ville, les transporteurs de marchandise devront, à chaque entrée, qu'on appelait des barrières d'octroi, s'acquitter d'une taxe. Une manière pour les fermiers généraux d'éviter la contrebande, et surtout de créer un nouvel impôt.
Quarante-sept bâtiments-barrière, dessinés par Ledoux, sont donc érigés entre 1784 et 1790. Dans un climat de plus en plus hostile et chaotique. Ces barrières d'octroi prennent des formes variées selon leurs situations sur le pourtour du mur. Elles relèvent du style néoclassique, mais l'intérêt esthétique de leurs constructions tend à s'effacer devant leur fonction politique. Beaucoup sont détruites sous la Révolution, et le chantier en partie désavoué par l'architecte.
L’écrivain Louis-Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris décrit les propylées de Ledoux, comme, je le cite, des : "antres du fisc métamorphosés en palais à colonnes". Œuvres des impôts, œuvres impopulaires, elles peuvent aisément supporter le qualificatif de « maudites ».
Emission à écouter ici (durée 3 mn) : La pièce jointe (France Culture) - Nicolas Ledoux, l'homme qui ceintura Paris
Ledoux : Mozart de l'architecture ?
La saline d'Arc-et-Senans est l'usine la plus grande et la plus originale de son temps. Claude-Nicolas Ledoux, qui en a dessiné les plans, était alors l'architecte le plus célèbre d'Europe ; il était aussi urbaniste, poète, philosophe et théoricien…
La saline royale d'Arc-et-Senans
Image : Yohan Jeudy Sosuite / Saline royale
Claude-Nicolas Ledoux (1836-1805) a été célébré au XVIIIe siècle et désavoué au XIXe : la sobriété de son néo-classicisme sera louée par ses contemporains, mais une grande part de son œuvre sera détruite après sa mort. Subsistent quelques bâtiments : les rotondes des barrières d'octroi à Paris, un pavillon pour Madame du Barry, ou le théâtre de Besançon... et, plus étonnant, une usine : la saline royale d'Arc-et-Senans.
Ville idéale de Chaux
Image : DR Saline royale
Bâtie entre 1775 et 1784, celle-ci constitue l'exemple le plus représentatif de son travail d'architecte : un ensemble circulaire de bâtiments qui devrait être le centre de gravité d'une ville à venir rayonnant autour d'elle, une usine d'avant l'industrialisation, monumentale, une fabrique pensée comme un palais... Soit une utopie sociale emprunte d'un rêve à l'antiquité.
Pourtant, la saline ne doit d'avoir survécu au XIXe siècle qu'à la poursuite de l'activité en ses murs : comme le reste de l'œuvre de Ledoux et de l'architecture de la fin de l'Ancien Régime en général, sa beauté ne sera vraiment reconnue qu'à partir du début du XXe siècle. Est-ce à dire qu'elle fut, du temps de son activité et comme d'aucun l'ont affirmé, une architecture de la domination ?
L'invitée :
Dominique Massounie est docteure en histoire de l'art moderne et maîtresse de conférence à l'université Paris-Nanterre. Ses travaux portent sur la notion d'embellissement des territoires au XVIIIe siècle. Elle est l'autrice de Arc-et-Senans. La saline royale de Claude-Nicolas Ledoux (Éditions du patrimoine, 2016), ainsi que du catalogue des maquettes du musée Ledoux, Le musée de maquettes Claude-Nicolas Ledoux, Saline royale d'Arc et Senans (Éditions H’Artpon, 2017), ou de Les Monuments de l’eau : aqueducs, châteaux d’eau et fontaines dans la ville, de Louis XIV à la Révolution (Monum, 2009).
Emission à écouter ici (durée 58 mn) : Sans oser le demander (France Culture) - Ledoux, Mozart de l'architecture
Portrait de Claude-Nicolas Ledoux(1736-1806), architecte
Michel-Martin Drolling
Huile sur toile, vers 1785
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
En complément :
Dans la " Pièce jointe " (France Culture) , Romain de Becdelièvre fait le tour de Paris et suit le mur disparu des fermiers généraux : une barrière réalisée par Ledoux dont seulement quatre monuments subsistent aujourd'hui.
Claude-Nicolas Ledoux, l'homme qui ceintura Paris
Entre 1784 et 1790, l'architecte Claude-Nicolas Ledoux a dessiné, conçu et fait construire une quarantaine de bâtiments sur tout le pourtour de la ville de Paris : les barrières du mur des fermiers généraux. Une œuvre architecturale maudite...
Retour de Varennes, arrivée de Louis XVI à Paris
Le convoi royal passe la barrière du Roule
Jean Duplessi-Bertaux, d'après Jean-Louis-Prieur
Eau-forte mise en couleurs, 1791
Image : Centre historique des Archives nationales - Atelier de photographie
Parmi les grands travaux de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, on en compte un tout à fait spécial. Il fut à la fois étendu, dispersé, politique, fiscal et parisien. Concrètement, il s'agit de plusieurs bâtiments aux formes diverses, espacés régulièrement comme des bornes, sur le pourtour du bourg qui porte le nom de Paris. En effet, Claude-Nicolas Ledoux a dessiné, conçu et fait construire à la fin du 18ème siècle de nouvelles barrières pour la capitale de la France. Il leur a donné un nom hellénisant, grandiloquent et pour tout dire, un peu ridicule : les propylées. En grec et littéralement : ce qui se tient devant la porte. Claude-Nicolas Ledoux fut donc l’un des hommes qui a ceinturé Paris.
Pourtant, cette œuvre de l'architecte est aujourd'hui très largement oubliée, car détruite pour la majeure partie. Il en reste certains vestiges, dont l'usage originel demeure ignoré de la population, comme en témoigne ce micro-trottoir enregistré dans le quartier de Stalingrad, au nord de Paris en 1975, il y a plus de 45 ans.
Rotonde de la Villette, Paris 19e
Image : Commons Wikimedia
On entend l'oubli des habitants du pourtour de la rotonde de la Villette. L’endroit a été reconverti aujourd'hui en un bar-restaurant-terrasse, qui d'après le site internet s'avèrerait, je cite : "un lieu idéal pour se poser en plein air, grignoter et boire un verre". A quoi a donc pu servir cette grosse rotonde juchée en face du métro aérien qui barre le ciel du nord de la capitale ? Ce fut l'une des quarante-sept bâtiments conçus par Claude-Nicolas Ledoux et érigés à la fin du 18ème siècle. Un vestige de l'ancienne barrière de Paris : œuvre monumentale, œuvre frontière, œuvre maudite.
Aujourd'hui, seul quatre stations de cette barrière sont restées debout dans la ville. Celle dont on vient de parler, au nord, et qu’on appelait la barrière Saint-Martin. Au nord-ouest : la barrière de Chartres, aujourd’hui la Rotonde du parc Monceau. Au sud-est : la barrière du trône, à côté de la Nation. Enfin, au sud sud : celle qui porte un nom dantesque, la barrière d'Enfer, à Denfert-Rochereau.
La Barrière d'octroi dite de Ménilmontant, barrière des Fermiers Généraux d'après Ledoux
Bois, Liège, fer, verre
Entre 1784 et 1860. Il est possible que cette maquette ait été créée dans l'atelier de Ledoux.
97 cm x 33 cm
Images : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
A quels besoins répondait la construction de ces barrières ? En ces chaudes années 1780, le ministre et contrôleur général des finances, Monsieur de Calonne, dessine de nouvelles frontières pour la ville de Paris qui portera le nom de "Mur des fermiers généraux". Car en ces dernières années du 18ème siècle, le royaume de France qui n'a plus que quelques années à vivre, évolue sous le système de la Ferme Générale, soit, pour aller vite : une vaste organisation économique qui perçoit des impôts. Désormais, pour entrer dans la ville, les transporteurs de marchandise devront, à chaque entrée, qu'on appelait des barrières d'octroi, s'acquitter d'une taxe. Une manière pour les fermiers généraux d'éviter la contrebande, et surtout de créer un nouvel impôt.
Quarante-sept bâtiments-barrière, dessinés par Ledoux, sont donc érigés entre 1784 et 1790. Dans un climat de plus en plus hostile et chaotique. Ces barrières d'octroi prennent des formes variées selon leurs situations sur le pourtour du mur. Elles relèvent du style néoclassique, mais l'intérêt esthétique de leurs constructions tend à s'effacer devant leur fonction politique. Beaucoup sont détruites sous la Révolution, et le chantier en partie désavoué par l'architecte.
L’écrivain Louis-Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris décrit les propylées de Ledoux, comme, je le cite, des : "antres du fisc métamorphosés en palais à colonnes". Œuvres des impôts, œuvres impopulaires, elles peuvent aisément supporter le qualificatif de « maudites ».
Emission à écouter ici (durée 3 mn) : La pièce jointe (France Culture) - Nicolas Ledoux, l'homme qui ceintura Paris
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
L’octroi de Paris a existé jusque dans les années 1920.
Des militaires à la retraite y terminaient leur carrière : réformés jeunes (expéditions, première guerre mondiale étaient des périodes qui comptaient double), ils étaient de jeunes retraités, qui pouvaient donc finir leur carrière là. C’était le cas de mon grand-père… J’en ai gardé des boutons d’uniforme aux armes de la ville de Paris …
En ce temps là, les barrières n’étaient plus celles de Ledoux ( qui correspondent aujourd’hui au métro aérien bien connu des Parisiens ), mais les portes actuelles des boulevards dits « des Maréchaux ». Mon grand-père se rappelait les embouteillages monstres, en particulier des premiers camions pour franchir ces péages…
Aujourd’hui, subsistent à Paris les bâtiments suivants de la barrière de Ledoux ( j’espère ne pas en oublier…) :
- la rotonde de la Villette (voir ci-dessus): ah le souvenir du départ pour Montmedy.
- les deux pavillons de Denfert-Rochereau, récemment restaurés.
- ceux de la place de la Nation, anciennement barrière du Trône, dont je vous poste deux clichés pris l’année dernière,
- et (peut-être) un vestige d’octroi à Belleville, que je pense avoir identifié (???)
Des militaires à la retraite y terminaient leur carrière : réformés jeunes (expéditions, première guerre mondiale étaient des périodes qui comptaient double), ils étaient de jeunes retraités, qui pouvaient donc finir leur carrière là. C’était le cas de mon grand-père… J’en ai gardé des boutons d’uniforme aux armes de la ville de Paris …
En ce temps là, les barrières n’étaient plus celles de Ledoux ( qui correspondent aujourd’hui au métro aérien bien connu des Parisiens ), mais les portes actuelles des boulevards dits « des Maréchaux ». Mon grand-père se rappelait les embouteillages monstres, en particulier des premiers camions pour franchir ces péages…
Aujourd’hui, subsistent à Paris les bâtiments suivants de la barrière de Ledoux ( j’espère ne pas en oublier…) :
- la rotonde de la Villette (voir ci-dessus): ah le souvenir du départ pour Montmedy.
- les deux pavillons de Denfert-Rochereau, récemment restaurés.
- ceux de la place de la Nation, anciennement barrière du Trône, dont je vous poste deux clichés pris l’année dernière,
- et (peut-être) un vestige d’octroi à Belleville, que je pense avoir identifié (???)
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Rappelons-nous que Lavoisier fut guillotiné parce qu’il était un ancien Fermier Général.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Vicq d Azir a écrit:Rappelons-nous que Lavoisier fut guillotiné parce qu’il était un ancien Fermier Général.
... et parce que, proclame Fouquier , « La République n'a pas besoin de savants ! »
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Je suspecte que le bâtiment qui fait l’angle de la rue du Faubourg du Temple avec le Boulevard de Belleville est, en tout cas pour sa partie inférieure, un vestige d’un octroi de Ledoux. On est bien, en tout cas, sur l’ancienne enceinte des Fermiers Généraux.
Je suis entré dans la cour. L’architecture pourrait correspondre.
Si certains d’entre vous ont des idées…
Je suis entré dans la cour. L’architecture pourrait correspondre.
Si certains d’entre vous ont des idées…
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Mme de Sabran a écrit:
... et parce que, proclame Fouquier , « La République n'a pas besoin de savants ! »
Cette phrase est très probablement une légende et, en tous les cas, n'aurait pu être prononcée par Fouquier qui n'était pas accusateur public à ce procès.
Lire ici : Un mot légendaires "La République n'a pas besoin de savants " (James Guillaume, Etudes révolutionnaires 1909)
Et je rappelle le sujet de :
Marie-Anne et Antoine Lavoisier
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Claude-Nicolas Ledoux, architecte des Lumières
Je rappelle que nous avons un sujet consacré à...
Le mur d'enceinte des Fermiers généraux, les barrières et bureaux d'octroi de Paris
Le mur d'enceinte des Fermiers généraux, les barrières et bureaux d'octroi de Paris
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
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