Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
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Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:
Ce bouton-ci est un rébus . Il aurait pu figurer dans notre Jeu .
Ben oui, fallait le garder au chaud !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
... too late !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Dans le cadre de l'exposition consacrée à la marquise de Grollier, organisée à la galerie Canesso Paris, que nous présentons dans ce sujet :
La peinture des fleurs : Sophie de Fuligny-Damas, marquise de Grollier
Portrait de la marquise de Grollier
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, 1788
Collection particulière. Classe Monuments historiques (1975)
Photo : Galerie Canesso
...est également présentée une jolie collection de boutons peints par l'artiste.
Je recopie quelques extraits intéressants du catalogue d'exposition, publié par la galerie Canesso.
Je cite :
Les boutons : accessoires de mode ou cadeaux précieux.
(...)
Dans le cas de la marquise de Grollier, ces boutons botaniques, peints sur ivoire doublé de nacre, apparaissent comme un prolongement de son travail d'artiste et de sa passion répétée pour les fleurs.
Elle adapte ces motifs qui lui sont chers à ces deux formats de boutons qui deviennent, à leur tour, diffuseurs de sa pratique artistique.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Toutes les espèces de fleurs représentées sont identifiables, parfois composées à plusieurs sur un même bouton.
(...)
Photos : Galerie Canesso
Même si les gros boutons se portaient sur les redingotes - les petits étant plutôt réservés pour les manches ou le gilet - ici la qualité picturale et la délicatesse de l'exécution dépassent la fonction utilitaire : ils faisaient sans doute l'objet de cadeaux pour ceux ou celles qui fréquentaient, comme Elisabeth Vigée Le Brun, les "très-petits comités" de la marquise.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Il n'est pas rare que les artistes soient sollicités pour peindre des boutons ou des dessus de tabatières, ainsi Louis de Carmontelle (1717-1806) ou Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), pour ne citer que deux de ses contemporains, sans compter la reine Marie-Antoinette (1755-1793) qui s'y est aussi essayée.
C'était dans l'air du temps !
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 2 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Le boutonnier intervenait seulement sur la monture elle-même : son rôle se bornait à l'agencement des cercles de verre et, au verso, des boucles à coudre.
Photo : Galerie Canesso
Le soin apporté au montage, l'excellent état de conservation de ces petits objets de mode, la facture et les compositions délicates, pour finir leur nombre, en font des témoignages uniques de leur époque qui a su renouveler ce goût pour les merveilles de la nature.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm et 2 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
* Source et infos complémentaires : Galerie Canesso - Exposition L'Art au féminin
La peinture des fleurs : Sophie de Fuligny-Damas, marquise de Grollier
Portrait de la marquise de Grollier
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, 1788
Collection particulière. Classe Monuments historiques (1975)
Photo : Galerie Canesso
...est également présentée une jolie collection de boutons peints par l'artiste.
Je recopie quelques extraits intéressants du catalogue d'exposition, publié par la galerie Canesso.
Je cite :
Les boutons : accessoires de mode ou cadeaux précieux.
(...)
Dans le cas de la marquise de Grollier, ces boutons botaniques, peints sur ivoire doublé de nacre, apparaissent comme un prolongement de son travail d'artiste et de sa passion répétée pour les fleurs.
Elle adapte ces motifs qui lui sont chers à ces deux formats de boutons qui deviennent, à leur tour, diffuseurs de sa pratique artistique.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Toutes les espèces de fleurs représentées sont identifiables, parfois composées à plusieurs sur un même bouton.
(...)
Photos : Galerie Canesso
Même si les gros boutons se portaient sur les redingotes - les petits étant plutôt réservés pour les manches ou le gilet - ici la qualité picturale et la délicatesse de l'exécution dépassent la fonction utilitaire : ils faisaient sans doute l'objet de cadeaux pour ceux ou celles qui fréquentaient, comme Elisabeth Vigée Le Brun, les "très-petits comités" de la marquise.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Il n'est pas rare que les artistes soient sollicités pour peindre des boutons ou des dessus de tabatières, ainsi Louis de Carmontelle (1717-1806) ou Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), pour ne citer que deux de ses contemporains, sans compter la reine Marie-Antoinette (1755-1793) qui s'y est aussi essayée.
C'était dans l'air du temps !
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 2 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
Le boutonnier intervenait seulement sur la monture elle-même : son rôle se bornait à l'agencement des cercles de verre et, au verso, des boucles à coudre.
Photo : Galerie Canesso
Le soin apporté au montage, l'excellent état de conservation de ces petits objets de mode, la facture et les compositions délicates, pour finir leur nombre, en font des témoignages uniques de leur époque qui a su renouveler ce goût pour les merveilles de la nature.
Marquise de Grollier
Boutons peints sur ivoire sous verre doublé de nacre avec une boucle à coudre
Diam. 4 cm et 2 cm
Collection particulière
Photo : Galerie Canesso
* Source et infos complémentaires : Galerie Canesso - Exposition L'Art au féminin
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Je recopie quelques extraits intéressants du catalogue d'exposition, publié par la galerie Canesso :
(...)
Il n'est pas rare que les artistes soient sollicités pour peindre des boutons ou des dessus de tabatières, ainsi Louis de Carmontelle (1717-1806) ou Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), pour ne citer que deux de ses contemporains, sans compter la reine Marie-Antoinette (1755-1793) qui s'y est aussi essayée.
Le saviez-vous ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Oui, oui !
C'était mentionné en première page de ce sujet ( que je te remercie d'aussi bien compléter et enrichir ) .
Mme de Sabran a écrit: ... et bouton peint d’une miniature attribuée à Fragonard
Le bouton a particulièrement attiré les artistes, surtout quant il s’agissait de faire un travail « alimentaire » pour les riches collectionneurs
…On réalise des miniatures d’après les grands maîtres du passé….
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
...
Ce que soulignais c'est qu'il est dit que Marie-Antoinette donnait aussi dans le petit coup de pinceau.
Ce que soulignais c'est qu'il est dit que Marie-Antoinette donnait aussi dans le petit coup de pinceau.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
... oups ... alors, non non, je ne savais pas du tout !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
C'est ravissant !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
J'ai tenté de trouver les boutons érotiques du duc d'Orléans, impossible !
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:J'ai tenté de trouver les boutons érotiques du duc d'Orléans, impossible !
Si si, les voici ( en première page de ce sujet )
La nuit, la neige a écrit:
Pour "faire mourir" des femmes comme lady Harriet...
Le goût pour la provocation associé à une sorte d'impunité "de classe" : qui oserait dire quoi que ce soit au duc de Chartres ?
Lady Harriet, si vous nous lisez, ne cliquez pas !
- Spoiler:
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
J'aurais bien aimé en trouver de semblables dans un musée
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Le thème ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais voici quelques images de rares boutons d'habit, prochainement présentés en ventes aux enchères...
Partie d'une parure de boutons d'habit sur le thème de la mode
Boutons sous verre plat cerclé de cuivre à culot et attaches métalliques.
vers 1785-1789
boutons à décors imprimés en taille douce sur papier et rehaussés à décor d'élégantes habillées au goût du jour certaines en robe à l'anglaise et redingote, toutes coiffées d'un chapeau et tenant un accessoire.
Suite de six boutons d'habit d'une parure sur le thème des journées révolutionnaires de la fin juin et du début de juillet 1789
miniatures peintes sur ivoire sous verres cerclés de cuivre, culots et attaches métalliques.
Chacun des épisodes représentés est légendé en dessous, la plupart sont identifiables.
Le Roi à l'Assemblée et Motion de M de Mirabeau : après le serment du Jeu de Paume, le 23 Juin 1789, dans la salle des Etats généraux de l'Hôtel des Menus Plaisirs à Versailles, Louis XVI menace de dissoudre l'Assemblée Constituante. Mirabeau aurait eu cette réponse fameuse : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
Rapport au comité de la Ville : après la prise de la Bastille, il pourrait s'agir de la journée du 15 juillet 1789 et de la rencontre de La Fayette en habit de commandant de la Garde nationale créée ce jour là et de J. S. Bailly proclamé maire de Paris ce même jour.
Enfin, suivant cette chronologie, les trois derniers boutons, Le Roi, La Reine et Le Roi et la Reine évoqueraient de façon satirique la journée du 17 juillet : le roi et la reine précédée d'un page portant l'épée se rendent à Paris escortés par des Gardes nationaux ; sur le dernier bouton le roi est réduit à la taille d'un enfant, dominé par la reine accompagnée par l'une de ses suivantes, peut-être l'influente princesse de Lamballe. Ils rencontrent une délégation dont font probablement partie La Fayette et Bailly qui lui remettra ce jour-là la cocarde tricolore.
Bouton républicain
Fixé sous verre peint de la devise unité, égalité, fraternité ou la mort surmontée du bonnet phrygien
Vers 1789
sous verre plat cerclé de cuivre ; culot et attache métalliques.
* Source et infos complémentaires : Daguerre Paris - Vente du 30 novembre 2021
Partie d'une parure de boutons d'habit sur le thème de la mode
Boutons sous verre plat cerclé de cuivre à culot et attaches métalliques.
vers 1785-1789
boutons à décors imprimés en taille douce sur papier et rehaussés à décor d'élégantes habillées au goût du jour certaines en robe à l'anglaise et redingote, toutes coiffées d'un chapeau et tenant un accessoire.
Suite de six boutons d'habit d'une parure sur le thème des journées révolutionnaires de la fin juin et du début de juillet 1789
miniatures peintes sur ivoire sous verres cerclés de cuivre, culots et attaches métalliques.
Chacun des épisodes représentés est légendé en dessous, la plupart sont identifiables.
Le Roi à l'Assemblée et Motion de M de Mirabeau : après le serment du Jeu de Paume, le 23 Juin 1789, dans la salle des Etats généraux de l'Hôtel des Menus Plaisirs à Versailles, Louis XVI menace de dissoudre l'Assemblée Constituante. Mirabeau aurait eu cette réponse fameuse : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
Rapport au comité de la Ville : après la prise de la Bastille, il pourrait s'agir de la journée du 15 juillet 1789 et de la rencontre de La Fayette en habit de commandant de la Garde nationale créée ce jour là et de J. S. Bailly proclamé maire de Paris ce même jour.
Enfin, suivant cette chronologie, les trois derniers boutons, Le Roi, La Reine et Le Roi et la Reine évoqueraient de façon satirique la journée du 17 juillet : le roi et la reine précédée d'un page portant l'épée se rendent à Paris escortés par des Gardes nationaux ; sur le dernier bouton le roi est réduit à la taille d'un enfant, dominé par la reine accompagnée par l'une de ses suivantes, peut-être l'influente princesse de Lamballe. Ils rencontrent une délégation dont font probablement partie La Fayette et Bailly qui lui remettra ce jour-là la cocarde tricolore.
Bouton républicain
Fixé sous verre peint de la devise unité, égalité, fraternité ou la mort surmontée du bonnet phrygien
Vers 1789
sous verre plat cerclé de cuivre ; culot et attache métalliques.
* Source et infos complémentaires : Daguerre Paris - Vente du 30 novembre 2021
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
C'est incroyable ! Ces petites scènes sont si foisonnantes de détails . Quel diamètre ont donc ces boutons ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Ce n'est pas précisé.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
En effet !!CLIOXVIII a écrit:Adultes....Moments coquins à Acary ...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Quelle charmante idée que ces boutons rébus, cousus sur cet habit prochainement en vente aux enchères...
Habit de jeune homme aux boutons rébus, vers 1785-1788
habit à basques et petit col droit fermé par deux agrafes, en velours de soie épinglé bleu roi ayant pour seul ornement une garniture de dix-sept gros boutons peints de savoureux rébus galants disposés sur le devant, les poches, les poignets et le long des fentes des basques.
Boutons peints sur ivoire, sous verre légèrement bombés cerclés de cuivre à culots et attaches métalliques. Doublure intérieure en taffetas crème et en toile de lin pour le dos. (deux taches sur l'habit, un bouton manquant, un autre au verre cassé).
Les dix-sept boutons proposent au spectateur suffisamment intime pour pouvoir les déchiffrer en s'approchant, un ensemble de rébus en forme d'ode à l'amour dédiée à l'élue du coeur du jeune homme commanditaire de cette parure.
Ainsi, sous le col et le long de la boutonnière : Elle aime, En elle tout plait, J'ai eu son coeur tout neuf, Elle aime sans cesser, Elle a pris mon coeur, Elle brille tant par sa beauté.
A propos des boutons : à la fin du règne de Louis XVI, ils prennent une importance considérable. On les porte, en 1786, gros comme des écus de six francs et l'élégance consiste à en changer fréquemment. Ils se présentent le plus souvent sous verre et cerclés de métal, décorés des motifs les plus variés : paysages, scènes de genre, portraits, rébus, traités dans les techniques les plus diverses.
Bibliographie : Costumes français du XVIIIe siècle, 1715- 1789, cat. expo. Musée Carnavalet 1954. cité au chapitre III consacré aux accessoires.
* Source et infos complémentaires : Daguerre, Paris - Vente du 30 novembre 2021
Habit de jeune homme aux boutons rébus, vers 1785-1788
habit à basques et petit col droit fermé par deux agrafes, en velours de soie épinglé bleu roi ayant pour seul ornement une garniture de dix-sept gros boutons peints de savoureux rébus galants disposés sur le devant, les poches, les poignets et le long des fentes des basques.
Boutons peints sur ivoire, sous verre légèrement bombés cerclés de cuivre à culots et attaches métalliques. Doublure intérieure en taffetas crème et en toile de lin pour le dos. (deux taches sur l'habit, un bouton manquant, un autre au verre cassé).
Les dix-sept boutons proposent au spectateur suffisamment intime pour pouvoir les déchiffrer en s'approchant, un ensemble de rébus en forme d'ode à l'amour dédiée à l'élue du coeur du jeune homme commanditaire de cette parure.
Ainsi, sous le col et le long de la boutonnière : Elle aime, En elle tout plait, J'ai eu son coeur tout neuf, Elle aime sans cesser, Elle a pris mon coeur, Elle brille tant par sa beauté.
A propos des boutons : à la fin du règne de Louis XVI, ils prennent une importance considérable. On les porte, en 1786, gros comme des écus de six francs et l'élégance consiste à en changer fréquemment. Ils se présentent le plus souvent sous verre et cerclés de métal, décorés des motifs les plus variés : paysages, scènes de genre, portraits, rébus, traités dans les techniques les plus diverses.
Bibliographie : Costumes français du XVIIIe siècle, 1715- 1789, cat. expo. Musée Carnavalet 1954. cité au chapitre III consacré aux accessoires.
* Source et infos complémentaires : Daguerre, Paris - Vente du 30 novembre 2021
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Voyez-moi ces étonnants boutons de François Noël !
Ils sont de belle taille ! et représentent des personnages du menu peuple, peut-être des métiers paysans .
Malgré des origines modestes, il est le fils d'un marchand fripier de Saint-Germain en Laye, condisciple de Robespierre à Louis le Grand ( dont il deviendra le directeur ) , François Noël fera une belle carrière de diplomate et écrivain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl
Ils sont de belle taille ! et représentent des personnages du menu peuple, peut-être des métiers paysans .
Malgré des origines modestes, il est le fils d'un marchand fripier de Saint-Germain en Laye, condisciple de Robespierre à Louis le Grand ( dont il deviendra le directeur ) , François Noël fera une belle carrière de diplomate et écrivain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Merci Éléonore. Ravissants boutons en adéquation avec les convictions de François Noël.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Quelle charmante idée que ces boutons rébus, cousus sur cet habit prochainement en vente aux enchères...
- Habit de jeune homme aux boutons rébus, vers 1785-1788
habit à basques et petit col droit fermé par deux agrafes, en velours de soie épinglé bleu roi ayant pour seul ornement une garniture de dix-sept gros boutons peints de savoureux rébus galants disposés sur le devant, les poches, les poignets et le long des fentes des basques.
(...)
Cet habit, dont nous présentions la vente aux enchères il y a quelques mois (voir ci-dessus), fut préempté par le Musée des arts décoratifs de Paris qui le présente plus longuement sur son site internet, et avec de belles images :
Habit d'homme
France, vers 1780
Velours de soie épinglé
Achat grâce au soutien de Susan Bloomberg, 2021
Image : Luc Pâris / MAD Paris
Le 30 novembre dernier, le Musée des Arts Décoratifs a préempté à l’Hôtel Drouot (maison de ventes Daguerre ; expert Raphaël Maraval-Hutin) un habit, daté vers 1780, taillé dans un velours de soie bleu roi et doté, pour seule ornementation, de dix-sept boutons (sur dix-huit) à rébus galants.
Elégant par sa coupe rigoureuse et sa sobriété, l’habit provient probablement de la garde-robe de François-Louis de Monistrol (1761-1821), d’abord caissier et secrétaire de la Compagnie des Indes à Lorient, lorsque son père y était le contrôleur des ventes, puis directeur de la Compagnie en 1792 et maire de Lorient de 1809 à 1821.
Ce qui fait la rareté de cette pièce, ce sont les dix-sept boutons, tous différents et provenant d’un même ensemble. Chaque bouton, peint sur ivoire sous un verre légèrement bombé, cerclé de cuivre, illustre un rébus galant, révélateur du libertinage si cher au XVIIIe siècle.
Image : Luc Pâris / MAD Paris
Une fois les énigmes résolues, nous pouvons y lire : « Elle aime », « En elle, tout plaît », « Rose a su me plaire », « J’ai eu son cœur tout neuf », « Elle aime sans cesser », « Elle a pris mon cœur », « Elle illumine tout par sa beauté », « Elle a cédé à mon amour », « J’ai cassé son sabot », « Elle enchaîne les cœurs », « Elle m’a rendu son vainqueur », « Son cœur n’est plus à elle », « Déesse de mes pensées », « Ses yeux sont les flèches de l’amour », « Elle est l’amie de mon cœur », « Elle aime sans détour » et « Pour elle, je soupire ».
Images : Luc Pâris / MAD Paris
Il est rarissime de trouver un vêtement du XVIIIe siècle encore pourvu de la quasi-totalité de ses boutons aussi précieux. Cette pièce exceptionnelle est venue rejoindre les collections nationales de mode et de textiles au Musée des Arts Décoratifs et notamment l’ensemble remarquable de 3 500 boutons du XVIIIe au XXe siècle que le musée avait acquis en 2012.
Image : Luc Pâris / MAD Paris
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
Ces boutons sont de petites œuvres d'art. Ils doivent être collectionnés.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les boutons, accessoires de mode au XVIIIe siècle
J'ai mis un peu de temps pour comprendre cette gravure anglaise. Elle signifie ( je crois ) que, fin XVIIIème, les boutons sur les costumes des messieurs sont voyants, très voyants, brillants et même éblouissants jusqu'à blesser les yeux de cette dame que nous voyons se protéger de leur éclat.
Sous l'influence de « l'anglomanie » très répandue en France à la fin du XVIIIème siècle, les habits de jour des hommes adoptent des couleurs plus sombres d'où un subit engouement pour les boutons très fantaisie. Les boutons décoratifs fournissent une caractéristique distinctive et personnelle ( souvent d'une joyeuse excentricité ). Leur originalité sauve les messieurs d'une morne similarité.
Les paris sont ouverts. Combien croiriez-vous que le costume puce, ci-dessous, arbore de boutons ?!!
Ils sont en acier taillé, très brillant justement.
- Le manteau est orné de 7 boutons sur le devant. Leurs boutonnières sont toutes fermées, ce qui signifie que les boutons n'ont jamais été réellement «boutonnés». Le manteau est laissé largement ouvert sur le gilet en dessous, lui-même rutilant de boutons, mais tenu uniquement par des crochets cachés qui se fixaient sur le haut de la poitrine. Comptons également 3 boutons sur chaque manchette, 3 sous chaque poche plate, sans oublier 3 régulièrement espacés sur chaque pli arrière (haut, milieu et bas). Ce qui nous fait un total de 22 boutons, en somme uniquement décoratifs.
- Le gilet comporte 7 boutonnières ouvertes sur le devant, mais seuls 5 boutons ( semblables à ceux du manteau mais plus petits ) correspondants sont encore attachés. Chacun des deux rabats de poche arbore 3 boutons.
Total : 11 (à l'origine 13)
- La culotte a 4 boutons en acier découpé à chaque ouverture de jambe verticale avec des boutonnières correspondantes. Un certain nombre d'autres boutons (environ 14) ont également été utilisés dans la construction des culottes, probablement recouverts à l'origine du même tissu que les culottes.
Total : 8
Ce qui nous fait un total de 43 boutons à l'origine sur le costume !
Qui dit mieux ?!
https://www.vam.ac.uk/blog/creating-new-europe-1600-1800-galleries/the-brown-suit-coup-de-bouton
Sous l'influence de « l'anglomanie » très répandue en France à la fin du XVIIIème siècle, les habits de jour des hommes adoptent des couleurs plus sombres d'où un subit engouement pour les boutons très fantaisie. Les boutons décoratifs fournissent une caractéristique distinctive et personnelle ( souvent d'une joyeuse excentricité ). Leur originalité sauve les messieurs d'une morne similarité.
Les paris sont ouverts. Combien croiriez-vous que le costume puce, ci-dessous, arbore de boutons ?!!
Ils sont en acier taillé, très brillant justement.
- Le manteau est orné de 7 boutons sur le devant. Leurs boutonnières sont toutes fermées, ce qui signifie que les boutons n'ont jamais été réellement «boutonnés». Le manteau est laissé largement ouvert sur le gilet en dessous, lui-même rutilant de boutons, mais tenu uniquement par des crochets cachés qui se fixaient sur le haut de la poitrine. Comptons également 3 boutons sur chaque manchette, 3 sous chaque poche plate, sans oublier 3 régulièrement espacés sur chaque pli arrière (haut, milieu et bas). Ce qui nous fait un total de 22 boutons, en somme uniquement décoratifs.
- Le gilet comporte 7 boutonnières ouvertes sur le devant, mais seuls 5 boutons ( semblables à ceux du manteau mais plus petits ) correspondants sont encore attachés. Chacun des deux rabats de poche arbore 3 boutons.
Total : 11 (à l'origine 13)
- La culotte a 4 boutons en acier découpé à chaque ouverture de jambe verticale avec des boutonnières correspondantes. Un certain nombre d'autres boutons (environ 14) ont également été utilisés dans la construction des culottes, probablement recouverts à l'origine du même tissu que les culottes.
Total : 8
Ce qui nous fait un total de 43 boutons à l'origine sur le costume !
Qui dit mieux ?!
https://www.vam.ac.uk/blog/creating-new-europe-1600-1800-galleries/the-brown-suit-coup-de-bouton
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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