La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
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Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
La mode masculine qui n'a cessé d'évoluer tout au long du XVIIème siècle, change moins vite et se fait plus discrète.
L' "habit à la française" du XVIIIème siècle se compose d'une veste (l'"habit", appelé "justaucorps" au XVIIème siècle) dont la forme s'ajustera progressivement, ainsi que d'un gilet et de culottes.Une chemise blanche, un jabot, une cravate et des bas viennent complèter cette tenue.
L'habit rococo du gentilhomme est un costume aux couleurs vives luxueusement brodé (de nombreux ateliers de fabrication de broderies se trouvaient à Paris), orné de boutons fantaisies et de jabots au cou, sur le torse et aux poignets. L'habit et le gilet sont richement brodés de fil d'or, d'argent et multicolores, de sequins et de bijoux.Les étoffes sont souvent brodées avant d'être coupées pour que les clients puissent choisir leurs motifs préférés avant de passer commande.
L'influence anglaise reste omniprésente.La redingote anglaise à col devient une tenue de ville au même titre que la veste française (l'"habit").Le frac arrive sur le continent dans la secondemoitié du XVIIIème siècle.Il s'agit d'une veste à col et à revers, généralement taillée dans un tissu de couleur unie.
A la veille de la révolution, la mode est aux rayures et la broderie devient moins courante sur les vêtements masculins. Le frac restera un vêtement standard jusqu'au XIXème siècle, à l'instar du pantalon, qui finit par remplacer les culottes.
Bien à vous.
L' "habit à la française" du XVIIIème siècle se compose d'une veste (l'"habit", appelé "justaucorps" au XVIIème siècle) dont la forme s'ajustera progressivement, ainsi que d'un gilet et de culottes.Une chemise blanche, un jabot, une cravate et des bas viennent complèter cette tenue.
L'habit rococo du gentilhomme est un costume aux couleurs vives luxueusement brodé (de nombreux ateliers de fabrication de broderies se trouvaient à Paris), orné de boutons fantaisies et de jabots au cou, sur le torse et aux poignets. L'habit et le gilet sont richement brodés de fil d'or, d'argent et multicolores, de sequins et de bijoux.Les étoffes sont souvent brodées avant d'être coupées pour que les clients puissent choisir leurs motifs préférés avant de passer commande.
L'influence anglaise reste omniprésente.La redingote anglaise à col devient une tenue de ville au même titre que la veste française (l'"habit").Le frac arrive sur le continent dans la secondemoitié du XVIIIème siècle.Il s'agit d'une veste à col et à revers, généralement taillée dans un tissu de couleur unie.
A la veille de la révolution, la mode est aux rayures et la broderie devient moins courante sur les vêtements masculins. Le frac restera un vêtement standard jusqu'au XIXème siècle, à l'instar du pantalon, qui finit par remplacer les culottes.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
La mode masculine ne participe pas du tout à ces recherches d'originalité outrancière, apanage du goût féminin. Bien au contraire, l'habit se simplifie, s'étrique encore,n'employant plus que deux aunes et demi au lieu de trois et demi, restant ouvert sur le devant et conservant le collet droit; le frac supprime sa pélerine et prend le collet retroussé;la redingote d'hiver, ample et chaude, devient la lévite,se croise sur la poitrine et reçoit le triple collet,dont l'anglomanie de l'époque tire le carrick.
Les couleurs des tissus sont neûtres et à noms bizarres : boue de Paris, moutarde, merdoie ; et ces étoffes, unies pour l'hiver, sont des soies cannelées pour l'été.
Les souliers restent longs et à boucles , plats de semelles.
Les chapeaux varient du tricorne classique nommé chapeau de bras ,parce qu'on le tient plus souvent contre soi plutôt qu'on ne le coiffe, jusqu'au chapeau à la suisse avec petite pointe devant et deux longues cornes de côté , et jusqu'au jacquet ou jockey, petit chapeau rond venu des palfreniers anglais , en passant par les formes rondes et les larges bords du chapeau à la quaker et du chapeau hollandais.Le seul luxe apparent de la toilette masculine est l'abus de breloques tintinnabulantes, des montres et des boutons multiples et précieux.
Bien à vous.
Les couleurs des tissus sont neûtres et à noms bizarres : boue de Paris, moutarde, merdoie ; et ces étoffes, unies pour l'hiver, sont des soies cannelées pour l'été.
Les souliers restent longs et à boucles , plats de semelles.
Les chapeaux varient du tricorne classique nommé chapeau de bras ,parce qu'on le tient plus souvent contre soi plutôt qu'on ne le coiffe, jusqu'au chapeau à la suisse avec petite pointe devant et deux longues cornes de côté , et jusqu'au jacquet ou jockey, petit chapeau rond venu des palfreniers anglais , en passant par les formes rondes et les larges bords du chapeau à la quaker et du chapeau hollandais.Le seul luxe apparent de la toilette masculine est l'abus de breloques tintinnabulantes, des montres et des boutons multiples et précieux.
Bien à vous.
Invité- Invité
Comment s'habillait Louis XV ?
Extraits du texte de Marie Chiozzotto: publication des carnets du centre de recherche du chateau de Versailles.
A quoi ressemblait l'apparence quotidienne de Louis XV?
A partir d'une série de documents comptable manuscrits provenant du service de la garde-robe royale pour la fin du règne de Louis XV (concervé aux archives nationales de Paris) des papiers du grand chambellan de la cour, permet d'analyser l'ensemble des pièces vestimentaires commandées pour le roi par le biais de l'institution curiale dévouée à se vêtir.
Les apparence vestimentaires au sens strict sont définies par les matières, les couleurs et les motifs, mais l'examen des comptes atteste de la place du paraître au sein de la Maison du Roi et de l'importance du marché du luxe parisien.
Pour l'étude du vestiaire de Louis XV, le choix de l'année 1772 est déterminé par le fait qu'elle est une des années les plus complètes sur la vingtaine conservée.
Quelles étaient les apparences vestimentaires de Louis XV au sein de sa cour alors que le roi était âgé de 72 ans ?
Afin de confectionner une tenue complète digne du souverain, un tailleur et cinq marchands de tissus ne suffisent pas.
Dans les métiers de la parure du luxe, ceux liés à l'ornementation et aux accessoires sont tout indispensables.
Pour l'année 1772: La garde robe commande à :
3 brodeurs
1 marchand de galons (cordonnet, boutons, croix de st esprit)
1 batonnier, 1 rubanier
9 fournisseurs se chargent des accessoires
1 gantier parfumeur, cordonnier, bottier
1 guêtrier, ceinturier, fourbisseur, bijoutier-émailleur
1 Pelletier- foureur
1 cinquantaine de personnes oeuvrent donc au service de la garde robe ou en tant que fournisseurs. Les acteurs de l'apparence royale sont nombreux, leurs tâches sont diverses mais tous participent à la création de l'image d'exception qui se doit de donner Louis XV devant ses courtisans.
L'habit habillé et l'habit uniforme
Une majorité des tenues, une trentaine, correspond au type de l'habit complet, composé invariablement de trois éléments: veste ou gilet, habit porté par dessus et culotte. Revêtu à la cour, il est appelé habit habillé, coupé dans de riches étoffes, et souvent finement brodé. Plus de la moitié des habits habillés composent la garde robe.
"habit,veste et culotte de velours miniature, fond gris rayé jaune guirlande fine mordorée et vert, petits bouquets"
Les étoffes d'or et d'argent lui sont réservées, les broderies y sont plus recherchées.
"Habit et culotte de velours frisé fond gris petit pois lilas et rayé de jaune, veste et parements d'étoffe glacée d'or brodée en plusieurs couleurs
Louis XV contrairement à quelques-uns de ses voisins européens qui portent l'uniforme, est habillé en civil la plupart du temps.
Les vêtements d'extérieur et les robes de chambre représentent une soixantaine de pièces;
Généralement une broderie réunit deux ou trois motifs differents et une étoffe en est souvent ornée d'un ou deux. Les accords de certains motifs pourraient aujourd'hui nous paraître pour le moins extravagants.
Un habit complet est par exemple orné de :
"pois blancs nués, rayé en quinconce en vert, noir, cramoisi, mordoré et jaune" un autre:
"Un fond blanc à carreaux gris orné de petits pois vert et orange", appelés aussi "ronds" ou "mouches" sont des motifs récurents avec les raies et autres "colonnes".
Souvent mentionnées pour les étoffes façonnées: les rayures permettent de créer un contraste avec la couleur de fond du vêtement. Le trait est quant à lui, une des formes privilégiée en broderie, sa verticalité étant parfaite pour les bordures.
Le style rococo aux lignes courbes et fleuries des années Pompadour se confronte alors à une tendance au classicisme et à l'intérêt pour l'antique.
En ce qui concerne les fonds d'étoffes, le gris est très présent sur lequel sont disposés des motifs et broderies multicolores. La couleur lilas est étonnament présente comme fond d'habit habillé.
Un habit complet mentionné est à : "fond blanc avec des pois blancs nués, et rayés en quinconce en vert, pois cramoisi, mordoré et jaune", soit cinq couleurs de rayures différentes !
Il est très difficile de visualiser, de se rendre compte de l'apparence "en couleurs" de Louis XV , tant les teintes sont multiples. Le vestiaire royal est donc multicolore, bien plus que ne le sont les habits du roi dans ses portraits officiels.
Suite au prochain numéro...
A quoi ressemblait l'apparence quotidienne de Louis XV?
A partir d'une série de documents comptable manuscrits provenant du service de la garde-robe royale pour la fin du règne de Louis XV (concervé aux archives nationales de Paris) des papiers du grand chambellan de la cour, permet d'analyser l'ensemble des pièces vestimentaires commandées pour le roi par le biais de l'institution curiale dévouée à se vêtir.
Les apparence vestimentaires au sens strict sont définies par les matières, les couleurs et les motifs, mais l'examen des comptes atteste de la place du paraître au sein de la Maison du Roi et de l'importance du marché du luxe parisien.
Pour l'étude du vestiaire de Louis XV, le choix de l'année 1772 est déterminé par le fait qu'elle est une des années les plus complètes sur la vingtaine conservée.
Quelles étaient les apparences vestimentaires de Louis XV au sein de sa cour alors que le roi était âgé de 72 ans ?
Afin de confectionner une tenue complète digne du souverain, un tailleur et cinq marchands de tissus ne suffisent pas.
Dans les métiers de la parure du luxe, ceux liés à l'ornementation et aux accessoires sont tout indispensables.
Pour l'année 1772: La garde robe commande à :
3 brodeurs
1 marchand de galons (cordonnet, boutons, croix de st esprit)
1 batonnier, 1 rubanier
9 fournisseurs se chargent des accessoires
1 gantier parfumeur, cordonnier, bottier
1 guêtrier, ceinturier, fourbisseur, bijoutier-émailleur
1 Pelletier- foureur
1 cinquantaine de personnes oeuvrent donc au service de la garde robe ou en tant que fournisseurs. Les acteurs de l'apparence royale sont nombreux, leurs tâches sont diverses mais tous participent à la création de l'image d'exception qui se doit de donner Louis XV devant ses courtisans.
L'habit habillé et l'habit uniforme
Une majorité des tenues, une trentaine, correspond au type de l'habit complet, composé invariablement de trois éléments: veste ou gilet, habit porté par dessus et culotte. Revêtu à la cour, il est appelé habit habillé, coupé dans de riches étoffes, et souvent finement brodé. Plus de la moitié des habits habillés composent la garde robe.
"habit,veste et culotte de velours miniature, fond gris rayé jaune guirlande fine mordorée et vert, petits bouquets"
Les étoffes d'or et d'argent lui sont réservées, les broderies y sont plus recherchées.
"Habit et culotte de velours frisé fond gris petit pois lilas et rayé de jaune, veste et parements d'étoffe glacée d'or brodée en plusieurs couleurs
Louis XV contrairement à quelques-uns de ses voisins européens qui portent l'uniforme, est habillé en civil la plupart du temps.
Les vêtements d'extérieur et les robes de chambre représentent une soixantaine de pièces;
Généralement une broderie réunit deux ou trois motifs differents et une étoffe en est souvent ornée d'un ou deux. Les accords de certains motifs pourraient aujourd'hui nous paraître pour le moins extravagants.
Un habit complet est par exemple orné de :
"pois blancs nués, rayé en quinconce en vert, noir, cramoisi, mordoré et jaune" un autre:
"Un fond blanc à carreaux gris orné de petits pois vert et orange", appelés aussi "ronds" ou "mouches" sont des motifs récurents avec les raies et autres "colonnes".
Souvent mentionnées pour les étoffes façonnées: les rayures permettent de créer un contraste avec la couleur de fond du vêtement. Le trait est quant à lui, une des formes privilégiée en broderie, sa verticalité étant parfaite pour les bordures.
Le style rococo aux lignes courbes et fleuries des années Pompadour se confronte alors à une tendance au classicisme et à l'intérêt pour l'antique.
En ce qui concerne les fonds d'étoffes, le gris est très présent sur lequel sont disposés des motifs et broderies multicolores. La couleur lilas est étonnament présente comme fond d'habit habillé.
Un habit complet mentionné est à : "fond blanc avec des pois blancs nués, et rayés en quinconce en vert, pois cramoisi, mordoré et jaune", soit cinq couleurs de rayures différentes !
Il est très difficile de visualiser, de se rendre compte de l'apparence "en couleurs" de Louis XV , tant les teintes sont multiples. Le vestiaire royal est donc multicolore, bien plus que ne le sont les habits du roi dans ses portraits officiels.
Suite au prochain numéro...
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Très intéressant: un grand merci à Amour menaçant .
Un petit détail : après le temps du carême, tous les vêtements du roi devaient être repris car il flottait dedans
Un petit détail : après le temps du carême, tous les vêtements du roi devaient être repris car il flottait dedans
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
C'est passionnant !
Il y a juste une petite erreur : Louis XV en 1772 a 62 ans et non 72.
Il y a juste une petite erreur : Louis XV en 1772 a 62 ans et non 72.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Suite et fin des extraits des carnets du crcv:
Du linge et des accessoires en quantité
Ces éléments ont un rôle primordial dans la constitution des apparences vestimentaires royales. Présents dans des quantités importantes, il sont réalisés dans des matières rares et précieuses.
Dans le vestiaire masculin: les chemises, camisoles, bas, caleçons ou encore coiffe de nuit font parti du linge. Par extension, celui-ci comprend aussi les cols, jabots et les manchettes. Il se doit d'être le plus blanc possible car on est persuadé que le blanc du tissu permet de retenir la transpiration voire de la faire disparaître.
Une soixantaine de chemises pour l'année 1772 confectionnées en toiles de lin trés fines, frise ou demi de Hollande. 20 paires de manchettes de jour, autant de jabots, coupés dans des dentelles les plus précieuses, celle d'Argentan ou de Valenciennes. 11 paires sont réalisées en "colet d'Angleterre". Le coût de cette dentelle : entre 240 et 380 livres l'aune, ce qui représente une somme considérable pour l'époque.
24 chemises de nuit coupées dans la même toile, accompagnées de jabots et manchettes de dentelle (ce qui resssemble de prés à une tenue de jour, le bonnet de nuit fera la différence)
Les bas dans la seconde moitié du 18é siécle sont généralement blancs, en soie ou en fil, et peuvent être chinés ou rayés selon les occasions.
La consommation est impressionnante en 1772 : 227 paires sont livrées; soit environ 1 paire de bas neufs tous les deux jours.
En hiver, les bas en laine et en duvet de cygne (pauvres bêtes! boudoi29 ) s'enfilent sous les souliers.
Le castor est le chapeau le plus courant (plus de 30 /55 recensés ) Le bourdalou d'or ou d'argent, sorte de tresse que l'on attache autour, est le plus courant.
Un panache à 2 rangs, contenant 28 branches de plumes blanches ! pour une toque de cérémonie de l'ordre.
153 paires de gants (fourrure, cuir ou soie ), soit une paire neuve tous les 2, 3 jours.
Les manchons sont trés à la mode pour les hommes dans la seconde moitié du 18é, Louis 15 n'en possède qu'en fourrure précieuse.
5 manchons livrés sont en loup :!,,,!!!: cervier ou en martre.
76 paires de chemises
7 paires d'escarpins
30 paires de mules (assorties aux robes de chambre), aux étoffes de soie et ornées de galons.
10 paires de bottes
1772 : la consommation royale est impressionnante :
Une trentaine d'habits complets
Une centaine de culottes
7OOO boutons
60 chemises
227 paires de bas
153 paires de gants
Plus d'une cinquantaine de personnes au sein du service de la garde robe royale.
Tous les ans, la totalité du contenu de la garde robe de Louis 15 est réformée pour céder la place à la nouveauté.
Les 125 946 livres dépensés pour l'ensemble des fournitures représentent 9 fois plus que le duc de Penthièvre,( prince de sang et un des hommes les plus fortunés de France), accorde à sa parure la même année !
Du linge et des accessoires en quantité
Ces éléments ont un rôle primordial dans la constitution des apparences vestimentaires royales. Présents dans des quantités importantes, il sont réalisés dans des matières rares et précieuses.
Dans le vestiaire masculin: les chemises, camisoles, bas, caleçons ou encore coiffe de nuit font parti du linge. Par extension, celui-ci comprend aussi les cols, jabots et les manchettes. Il se doit d'être le plus blanc possible car on est persuadé que le blanc du tissu permet de retenir la transpiration voire de la faire disparaître.
Une soixantaine de chemises pour l'année 1772 confectionnées en toiles de lin trés fines, frise ou demi de Hollande. 20 paires de manchettes de jour, autant de jabots, coupés dans des dentelles les plus précieuses, celle d'Argentan ou de Valenciennes. 11 paires sont réalisées en "colet d'Angleterre". Le coût de cette dentelle : entre 240 et 380 livres l'aune, ce qui représente une somme considérable pour l'époque.
24 chemises de nuit coupées dans la même toile, accompagnées de jabots et manchettes de dentelle (ce qui resssemble de prés à une tenue de jour, le bonnet de nuit fera la différence)
Les bas dans la seconde moitié du 18é siécle sont généralement blancs, en soie ou en fil, et peuvent être chinés ou rayés selon les occasions.
La consommation est impressionnante en 1772 : 227 paires sont livrées; soit environ 1 paire de bas neufs tous les deux jours.
En hiver, les bas en laine et en duvet de cygne (pauvres bêtes! boudoi29 ) s'enfilent sous les souliers.
Le castor est le chapeau le plus courant (plus de 30 /55 recensés ) Le bourdalou d'or ou d'argent, sorte de tresse que l'on attache autour, est le plus courant.
Un panache à 2 rangs, contenant 28 branches de plumes blanches ! pour une toque de cérémonie de l'ordre.
153 paires de gants (fourrure, cuir ou soie ), soit une paire neuve tous les 2, 3 jours.
Les manchons sont trés à la mode pour les hommes dans la seconde moitié du 18é, Louis 15 n'en possède qu'en fourrure précieuse.
5 manchons livrés sont en loup :!,,,!!!: cervier ou en martre.
76 paires de chemises
7 paires d'escarpins
30 paires de mules (assorties aux robes de chambre), aux étoffes de soie et ornées de galons.
10 paires de bottes
1772 : la consommation royale est impressionnante :
Une trentaine d'habits complets
Une centaine de culottes
7OOO boutons
60 chemises
227 paires de bas
153 paires de gants
Plus d'une cinquantaine de personnes au sein du service de la garde robe royale.
Tous les ans, la totalité du contenu de la garde robe de Louis 15 est réformée pour céder la place à la nouveauté.
Les 125 946 livres dépensés pour l'ensemble des fournitures représentent 9 fois plus que le duc de Penthièvre,( prince de sang et un des hommes les plus fortunés de France), accorde à sa parure la même année !
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Très intéressant ! Merci, l'amour menaçant .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Merci beaucoup, c'est très intéressant.
La couleur lilas est étonnamment présente comme fond d'habit habillé.
Pas si étonnant lorsqu'on sait que le violet est la couleur favorite du souverain.
La couleur lilas est étonnamment présente comme fond d'habit habillé.
Pas si étonnant lorsqu'on sait que le violet est la couleur favorite du souverain.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
125.946 livres pour l'habillement de Louis XV... à comparer au budget de 120.000 livres alloué à Marie-Antoinette pour son habillement (budget de la reine resté inchangé depuis 1725 !). Néanmoins, Marie-Antoinette dépassait systématiquement son budget. En 1780, elle est en déficit de 106.000 livres, c'est-à-dire qu'elle a dépensé 226.000 livres (environ 2.700.000 euros) pour son habillement cette année-là.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:
Pas si étonnant lorsqu'on sait que le violet est la couleur favorite du souverain.
J'en connais un autre : qui aime cette couleur ....
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
En réalité, on ne peut pas dire véritablement que Louis XV aimait le violet car cette couleur lui était attribué pour porter le deuil.Lucius a écrit:
Pas si étonnant lorsqu'on sait que le violet est la couleur favorite du souverain.
Dans cette même commande était aussi présente une tenue complète pour le deuil : un habit habillé au complet, violet, même les bas étaient violet.
Même si pour nous aujourd'hui, la couleur lilas est une couleur s'appropriant au violet, au XVIIIéme, on devait donc faire attention quant au nom utilisé pour identifier une couleur. A l'époque dire que Louis XV avait pour couleur favorite le violet : aurait voulu dire que le Roi se plaisait à porter le deuil.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
L'Amour menaçant a écrit: A l'époque dire que Louis XV avait pour couleur favorite le violet : aurait voulu dire que le Roi se plaisait à porter le deuil.
Mais le fait que le violet soit la couleur du deuil empêche-t-il que ce soit la couleur préférée de Louis XV?
Auquel cas on pourrait en effet dire qu'il se plaisait en deuil... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Hein !!! Quoi t'as dit ?!? A pas compris...
Il s'agit de distinguer le violet du lilas. Il aimait s'habiller en lilas, donc sa couleur préférée ( qu'on pourrait appeler aujourd'hui violet ) et porter le deuil en violet.
Donc aujourd'hui dire de Louis XV que sa couleur préférée était le violet veut dire en réalité une certaine de nuance de violet, en l'occurence lilas ( puisqu'il existait plus d'une vingtaine de nuances par couleur ) et non le violet qu'on attribuait au XVIIIéme au deuil.
Je crois que tout est dans la nuance de couleur, ainsi que sa nomination, car chaque nuance est identifiable à l'évènement : vert de Choisy ( pour les petits voyages par exemple )
On peut donc imaginer que si la palette de nuances étant aussi riche dans la diversité que dans le sens; sachant que la vie du Roi est un véritable cimetière, Louis XV aimait s'habillait en lilas et non en violet.
Même si beaucoup d'entre nous aujourd'hui, appelleraient lilas : violet boudoi32
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
D'accord ! A cette nuance je me raccorde !
Que j'aime d'ailleurs tous les noms qu'on attribuait au XVIIIème aux couleurs.
Quelle originalité et quelle poésie !!!
Bien à vous. :
Que j'aime d'ailleurs tous les noms qu'on attribuait au XVIIIème aux couleurs.
Quelle originalité et quelle poésie !!!
Bien à vous. :
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
J'avais cru comprendre que la nuance qu'il aimait était le gris de lin, mais s'il aime vraiment ce genre de couleur, il peut en apprécier plusieurs nuances
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
J'aime bien cette discussion ! Lilas et violet : tout est dans la nuance ! C'est tellement XVIIIème siècle !
Louis XV aimait le lilas, ok. Malheureusement sa vie l'a bien des fois obligé à porter du violet... Et comme nous savons le roi assez morbide, peut-être appréciait-il vraiment cette nuance.
Louis XV aimait le lilas, ok. Malheureusement sa vie l'a bien des fois obligé à porter du violet... Et comme nous savons le roi assez morbide, peut-être appréciait-il vraiment cette nuance.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
La couleur lilas est une tonalité plus douce, disons plus pastel (perso j'en raffole et vous l'avez souvent remarqué), l'on dirait aujourd'hui parme, le violet est plus rude, plus vif à l'oeil, une teinte plus rouge.
Je pense que ces couleurs devaient être en accord avec ses yeux, et la couleur de son teint et de ses cheveux.
C'est extrémement intéressant ce sujet.
La notation des motifs des étoffes fait très moderne dans le sens ou n'hésite pas à mélanger les pois et les carreaux.
Je pense que ces couleurs devaient être en accord avec ses yeux, et la couleur de son teint et de ses cheveux.
C'est extrémement intéressant ce sujet.
La notation des motifs des étoffes fait très moderne dans le sens ou n'hésite pas à mélanger les pois et les carreaux.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Tu crois ça? :Mr de Talaru a écrit:La couleur lilas est une tonalité plus douce, disons plus pastel (perso j'en raffole et vous l'avez souvent remarqué)
J'aime aussi cette couleur à la folie... ça me rappelle une certaine Fée... boudoi30
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Tu m'as donné, Reinette, une super idée, je vais ouvrir dès ce soir un sujet sur : Louis XV et la mort .Et à partir des mémoires des contemporains de l'époque, des réflexions qu'on peut en tirer, démontrer que le regard que portait le souverain sur la mort est plus complexe, qu'il n'y parait.Reinette a écrit:Louis XV aimait le lilas, ok. Malheureusement sa vie l'a bien des fois obligé à porter du violet... Et comme nous savons le roi assez morbide, peut-être appréciait-il vraiment cette nuance.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Très bonne idée, l'Amour menaçant...
Cela permettra de comprendre mieux Louis XV...et peut-être de voir ce à quoi Louis XVI a choisi de ne pas ressembler
Bien à vous.
Cela permettra de comprendre mieux Louis XV...et peut-être de voir ce à quoi Louis XVI a choisi de ne pas ressembler
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Je l'y avais vu mais aussi dans une superbe exposition au Musée de la Dentelle de Bruxelles...Mr de Talaru a écrit:L'habit est exceptionnel. Dans nos collections (Galliéra, arts décoratifs) nous en avons aussi de similaires, richement parés, richement ornés, dans des étoffes aux tons sublimes. Vous souvenez-vous de ce bel habit du Prince de Ligne que nous avions vu dans un autre temps à Versailles pour l'exposition "Costumes de Cour" ?
Invité- Invité
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Ce qui m'étonne dans tous ces magnifiques costumes, c'est que l'on croirait que ces messieurs n'avaient pas d'épaules .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Le costume force à les rejeter en arrière et ainsi conditionne un noble port de tête.
Evidement ça n’empêche pas d'avoir de larges épaules naturellement.
De la même manière on ne voit jamais de gilet d'homme gros, et pourtant il y en avait, et on en a des portraits !
Evidement ça n’empêche pas d'avoir de larges épaules naturellement.
De la même manière on ne voit jamais de gilet d'homme gros, et pourtant il y en avait, et on en a des portraits !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
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