Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète, d'Evelyn Farr

Bravo Marie-Jeanne ! 

Oui, bravo Marie-Jeanne. Vous allez tomber amoureuse de ce couple emblématique aux Temps des Lumières. J'espère que vous nous ferez part de vos impressions.

Marie-Jeanne a écrit:
j'ai commandé ce livre au père Noël .

Bonne idée !  
Comme notre amie Trianon, J'espère que vous nous ferez part de vos impressions.

Je n'y manquerai pas.

Si vous n'avez pas encore fait vos cadeaux de noël, je vous conseille d'acheter le livre d'Evelyn .

Ci-dessous l'excellente critique du site "L'Histoire pour tous" sur "Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète" de Evelyn Farr (éd. L'Archipel) :

https://www.histoire-pour-tous.fr/livres/5320-marie-antoinette-et-le-comte-de-fersen-evelyn-farr.html

La citation entière :   Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais ...  

Merci, Notre Grâce, pour cet excellent conseil assorti de cette critique éloquente !!!

De rien.  

L'ouvrage d'Evelyn Farr sert aujourd'hui de base à de nombreux autres travaux d'historiens . Outre les livres d'Alexandre Maral et Emmanuel de Waresquiel (cités supra), l'article sur Fersen, paru dans "Château de Versailles magazine", fait référence à l'une des découvertes d'Evelyn : le passage du livre de compte de Fersen, où il indique avoir donné un généreux pourboire de 24 livres au "Suisse dans l'Oeil de Boeuf", circonstance laissant apparaître que Fersen passait par le salon de l'Oeil de Boeuf pour accéder à son logement secret situé dans les cabinets intérieurs de Marie-Antoinette (logement secret découvert par Marguerite Jallut dans les années 70).




Extrait de l'article sur Fersen de "Château de Versailles magazine", exploitant l'une des découvertes d'Evelyn Farr : 




Citation du livre d'Evelyn Farr à la fin de l'article : 

Duc d'Ostrogothie a écrit: l'article sur Fersen, paru dans "Château de Versailles magazine", fait référence à l'une des découvertes d'Evelyn : le passage du livre de compte de Fersen, où il indique avoir donné un généreux pourboire de 24 livres au "Suisse dans l'Oeil de Boeuf", circonstance laissant apparaître que Fersen passait par le salon de l'Oeil de Boeuf pour accéder à son logement secret situé dans les cabinets intérieurs de Marie-Antoinette (logement secret découvert par Marguerite Jallut dans les années 70).

J'aime bien ce "détail " ( détail si l'on peut dire, car il est de première importance) du pourboire au Suisse de l'Oeil de Boeuf dont Fersen achète la complaisance et la discrétion . La scène est très visuelle, très cinématographique, nous nous représentons si bien les lieux ! Nous y sommes . Nous les voyons, ce Suisse en faction et Fersen qui lui graisse la patte subrepticement avant de disparaître derrière la petite porte qui s'ouvre sur un escalier.
Nous n'avions jamais lu cela nulle part ailleurs ! Si ? Eh bien non . Pourtant y en a-t-il eu des biographies de Fersen !

Le livre d'Evelyn Farr réserve à son lecteur beaucoup d'autres inédits notamment glanés dans les archives de Chatsworth, chez la duchesse de Devonshire, car son ami le duc de Dorset, ambassadeur d'Angleterre en France, est un observateur aiguisé de la Cour de Versailles. D'ailleurs, il fraye avec la société particulière de Marie-Antoinette, les Polignac and Co ... Tout ce monde-là est comme cul et chemise.

Mme de Sabran a écrit: Tout ce monde-là est comme cul et chemise.

Et vlan !!!!
Je dois dire que je suis ravie de constater que beaucoup parmi vous (grâce au livre d'Evelyn Farr, entre autre, -qui a disparu chez moi, quelle guigne !!!) ont bien cerné le lien qui unissait ces 2 êtres. Eléonore, je vous remercie de vous projeter à cette époque. C'est ce qu'il faut faire, sortir d'une biographie pour éprouver une empathie forte qui soudain nous réveille et nous fait voir (parfois), le film tel qu'il s'est déroulé.

Trianon a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Tout ce monde-là est comme cul et chemise.  

Et vlan !!!!

Pourquoi " Et vlan " ?     Je les aime bien, comme vous savez  .

"Château de Versailles magazine" n'est pas le seul média à avoir utilisé les découvertes d'Evelyn Farr.

France Inter l'a également fait avec une émission intitulée "AMA, Axel aime Marie-Antoinette". 

Le titre de l'émission est fondé sur le cachet "AMA" que Fersen utilisait pour cacheter ses lettres à la reine, et dont Evelyn Farr a découvert l'existence dans les papiers de Fersen en Suède ("AMA" pour "Axel aime Marie-Antoinette").

L'émission peut être ré-écoutée ici : 

https://www.franceinter.fr/emissions/autant-en-emporte-l-histoire/autant-en-emporte-l-histoire-15-octobre-2017

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Le titre de l'émission est fondé sur le cachet "AMA" dont Evelyn Farr a découvert l'existence dans les papiers de Fersen en Suède ("AMA" pour "Axel aime Marie-Antoinette").

Fabian l'avait découvert après la mort de son frère, dans ses affaires .

Cet " AMA " est en miroir avec le " Tutto a te mi guida " de Marie-Antoinette, en italien aussi, la langue de l'amour et la seule pour l'apprentissage de laquelle Marie-Antoinette ait manifesté du goût .

Ils avaient en commun l'amour de la langue italienne, de la musique, et de l'opéra. J'ai tenté de retrouver "Tutto a te mi guida" dans un quelconque opéra ou livre mais sans succès.

Duc d'Ostrogothie a écrit: J'ai tenté de retrouver "Tutto a te mi guida" dans un quelconque opéra ou livre mais sans succès.

J'ai cherché sans succès non plus .
De toute évidence, Fersen a inspiré cette jolie formule à Marie-Antoinette . Elle en est l'auteur.

Sans doute oui.

J'ai également été marqué par le fait que Fersen surnomme Marie-Antoinette "Rosina" (nom italien de Rosine) au moment où la reine refuse en 1792 de partir seule avec lui ("Rosina" en référence au personnage de Rosine de la pièce de Beaumarchais, qui tombe amoureuse de Chérubin et va même jusqu'à faire un enfant adultérin avec lui, avant de retourner dans les bras de son mari...) (source : Evelyn Farr, "Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète", éd. de l'Archipel).

Marie-Antoinette avait joué Rosine sur les planches de son petit théâtre de Trianon.
Fersen en l'appelant " Rosina " fait allusion à la fausseté du coeur des femmes inconstantes car il est dans sa période de jalousie aigüe à l'encontre de Barnave.

Oui c'est ça . Bravo à Evelyn d'avoir découvert cela , et puis aussi cette phrase dans une lettre de Fersen à Marie-Antoinette : "Adieu ma tendre amie, je vous aime et vous aimerai toute ma vie à la folie".

Ce blog rend hommage au travail d'Evelyn Farr : http://auria.fr/marie-antoinette-axel-de-fersen/ (article paru le 19 novembre 2018).



Crédit photo : Auria.fr

Je lirai tout cela par le menu . Je t'avoue qu'à pareille heure, je pique du nez ...
En tout cas, j'aime beaucoup cette photo !

Oui moi aussi j'aime beaucoup cette photo . 


L'un des épisodes de "La marche de l'Histoire" sur France Inter était consacré à "Axel de Fersen et sa descendance" et faisait référence aux travaux d'Evelyn Farr. 

Elle peut être réécoutée ici : https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-13-juillet-2017

... ben oui, mais aussi Mesdames,  le moyen de résister !  

Duc d'Ostrogothie a écrit:Ils avaient en commun l'amour de la langue italienne, de la musique, et de l'opéra. J'ai tenté de retrouver "Tutto a te mi guida" dans un quelconque opéra ou livre mais sans succès.

... la devise n'a jamais été plus vraie ( de sa main )

Duc d'Ostrogothie a écrit:Sans doute oui.

J'ai également été marqué par le fait que Fersen surnomme Marie-Antoinette "Rosina" (nom italien de Rosine) au moment où la reine refuse en 1792 de partir seule avec lui .

Moi aussi, je tombais des nues..
 Il note d'ailleurs dans son dagbok  ( journal intime ), après ces derniers moments partagés,  qu'elle ne partira pas sans le roi .

J'ajoute que nous n'avions jamais lu ailleurs auparavant cette mention curieuse et subite d'une Rosine (    ) qui apparaît sous sa plume,  jamais, dans aucune biographie de Fersen.
J'y reviens .  
C'est dans son registre de lettres  ( donc pour lui seul )  que Fersen, cruellement blessé par cette dernière entrevue  en février 1792,  nomme Marie-Antoinette  " Rosine " , et note qu' elle ne quittera pas le roi pour le suivre .  
Jusqu'à quel point est-elle réceptive et touchée par les conseils de Barnave ?    Autant de questions qui le torturent.  

Le talent particulier d'Evelyn Farr est non seulement de répertorier les lettres échangées entre Fersen et Marie-Antoinette mais aussi de rechercher leur écho dans tous les écrits et témoignages adjacents ( archives de France, Suède, Autriche,  Angleterre ) avec le souci des moindres détails  qu'aucun autre historien n'avait relevés jusque là,  et celui de croiser les informations  .
 Personne n'y excelle comme elle.  
Voyez plutôt :

Le registre de lettres de Fersen contient plusieurs notes bien curieuses, écrites au cours de ce pénible mois de mars 1792. Il répertorie une lettre à Quintin Craufurd, à Paris, le 9 mars : " sur la mort de l'empereur, renvoie à celle de Rozina " ; et le 11 mars, encore à Craufurd :  " mot pour Rozine sur le voyage de M. de Bounay ".   Or il écrit à la " Reine de France sur la mort de l'empereur " ce même 9 mars; et, le 2 mars, Marie-Antoinette qui voit Craufurd régulièrement aux Tuileries, écrit :  " J'ai vu dans une lettre de M. Craufurd que vous l'adressez à moi pour des détails."
Renvoyer Craufurd à la reine pour des nouvelles est assez normal : cela évite d'écrire deux lettres sur le même sujet. Il n'y a, en revanche,  aucune correspondante " Rozina " ou " Rozine " dans le registre de lettres et toutes celles adressées à Eléonore Sullivan sont répertoriées sous " Eléonore " ou  " Mme Sullivan " ; à quelle autre femme Fersen a-t-il pu renvoyer Craufurd pour s'épargner la peine de recopier une lettre sur la mort de l'empereur ...  si ce n'est à Marie-Antoinette ?   ( ... ) Marie-Antoinette a été Rosine, sur la scène de son petit théâtre; cette même Rosine qui, dans  " le Mariage de Figaro " de Beaumarchais et l'opéra de Mozart  (  " Le Nozze di Figaro " ) , renonce au très amoureux Chérubin pour se réconcilier avec son mari.

Quel plaisir !
J'ai offert ce livre à une amie pour son petit Noël, et j'en reçois un écho dithyrambique !!!

Le père Noël me l'a apporté aussi ! Je ne l'ai pas encore commencé, c'est pour bientôt

Alors je vous souhaite bonne lecture, chère Marie-Jeanne,  il y a de quoi se mettre sous la dent !  
Je serai très intéressée de lire les appréciations et critiques que vous nous avez promises .