L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Louis XVI
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L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
En ce jour anniversaire de la mort de Louis XVI, voici le récit de ses derniers moments :
Le 20 janvier 1793, Louis XVI reçoit, comme il l'avait demandé, la famille royale dans son appartement. Marie-Antoinette entre dans la salle à manger, accompagnée de sa fille Marie-Thérèse de France dite Madame Royale, du dauphin Louis-Charles et de sa belle-sœur Élisabeth de France. Les gardes observent la scène par le biais d'une cloison en partie vitrée. Le roi demande à son fils de ne jamais vouloir venger sa mort, ce que ce dernier promet. Marie-Antoinette implore son époux de les recevoir une dernière fois le lendemain matin avant le départ pour l'échafaud. Il accepte cette entrevue pour 8 heures, avant de l'avancer à 7 heures sur l'insistance de la reine. Il ne tiendra pas sa promesse. Vers 23 heures, la famille royale se retire et Louis XVI s'entretient de nouveau avec son confesseur. Il se couche vers minuit et demi.
Adieux de Louis XVI à sa famille au Temple, par Charles Benazech (1767-1794), château de Versailles.
Après une courte nuit, Louis XVI est réveillé à 5 heures par Cléry, son valet, qui avait passé la nuit sur une chaise non loin de lui. Le condamné lui dit alors "J'ai bien dormi, j'en avais besoin."
Le roi se rase, retire de ses poches sa lorgnette, sa boîte à tabac et sa bourse puis se vêt d'un habit marron pâle doublé d'une toile écrue, muni de boutons dorés. Il demande à son valet de lui couper les cheveux mais on refuse de leur confier une paire de ciseaux.
Vers 6 heures, l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont les rejoint. Il aménage la commode en autel et célèbre la dernière messe du roi, servie par Cléry. Louis XVI restera à genoux pendant toute la cérémonie et recevra le viatique (la communion du mourant).
Sur les conseils de l'abbé, Louis XVI évite une dernière scène d'adieux avec sa famille. Entendant les hennissements des chevaux et les canons que l'on roule sur la chaussée, Louis XVI observe : "C'est probablement la Garde nationale qu'on commence à rassembler." Le dispositif de sécurité est important, d'autant plus que dans la nuit du 20 au 21 janvier a eu lieu l'assassinat de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, député de la Convention ayant voté la mort du roi.
À 7 heures, Louis XVI confie ses dernières volontés à l'abbé. Il transmet à Cléry son cachet aux armes de France pour le Dauphin et son alliance pour la reine ; à propos de l'anneau, il confie à son valet à l'intention de la reine : "Dites-lui bien que je le quitte avec peine." Il conserve au doigt l'anneau du sacre.
Certains historiens évoquent une question que le roi, peu avant son départ pour l'échafaud, aurait posée à son valet à propos de l'expédition d'Entrecasteaux en ces termes : "A-t-on des nouvelles de La Pérouse ?"
Louis XVI s'entretient une ultime fois avec son confesseur. Vers 8 heures, il est interrompu par Antoine Joseph Santerre qui commande les gardes nationaux, mais lui rétorque "Je suis en affaire, attendez-moi là, je suis à vous." Il reçoit une dernière bénédiction de l'abbé en lui confiant "Tout est consommé", remet son testament à l'un des officier municipaux présents et se remet aux mains de Santerre.
En ce matin du 21 janvier, la température extérieure est faible : il fait 3 °C. Un brouillard épais a enveloppé Paris.
Dans la seconde cour de la maison du temple, la voiture verte du maire de Paris Nicolas Chambon attend, ce dernier ayant obtenu que le roi ne soit pas conduit dans la charrette des condamnés. Louis XVI y prend place avec l'abbé et deux personnes de la milice qui s'installent face à eux. Avant de monter, le roi se tourne vers l'un des concierges de la prison et lui déclare "J'ai eu un peu de vivacité avec vous avant-hier soir, ne m'en veuillez pas !".
La voiture quitte le Temple vers 9 heures au son de tambours et de trompettes. Elle tourne à droite dans la rue du Temple, pour rejoindre les grands boulevards, tandis que le roi continue de réciter les psaumes et la prière des agonisants. Paris a alors 80 000 hommes en armes (Fédérés, Gardes nationaux, fusiliers) occupant les carrefours, les places et postés le long des rues. Des canons sont postés à chaque endroit stratégique. Le convoi est précédé d'environ 200 gendarmes à cheval.
Les parisiens sont venus en nombre assister à l'exécution, tant sur le trajet qu'à l'emplacement de la guillotine. Les volet sont clos et les boutiques fermés. La plupart des personnes sont silencieuses. Certains demandent grâce, d'autres au contraire fredonnent Ah ! ça ira.
Dans le quartier Bonne Nouvelle, aux environs de la rue de Cléry, le baron de Batz, soutien de la famille royale qui a financé la fuite à Varennes, a convoqué 300 royalistes pour tenter de faire évader le roi. Le roi devait être caché dans une maison appartenant au comte de Marsan, rue de Cléry. Le baron de Batz s'élance : « Avec moi, mes amis, pour sauver le roi ! ». À la suite de la dénonciation de ses compagnons, seuls quelques-uns ont pu venir. Trois sont tués, mais le baron de Batz réussit à s'échapper.
Le cortège emmené par Santerre poursuit son trajet par les boulevards et la rue de la Révolution (actuelle rue Royale). Il débouche vers 10 h 15 sur la place de la Révolution et s'arrête au pied de l'échafaud installé entre les Champs-Élysées et le piédestal de la statue de Louis XV qui vient d'être déboulonnée et situé à 2 mètres de haut. Peint en rouge, l'échafaud est placé au milieu d'un espace vide encadré de canons et d'une troupe de fédérés, le peuple étant tenu au loin. 20 000 hommes ont été déployés pour l'entourer. Voyant l'échafaud, le roi lance : "Nous voilà arrivés, si je ne me trompe."
Accueilli par le bourreau Charles-Henri Sanson à sa descente du carrosse, le monarque désigne son confesseur à l'un des bourreaux et lui dit : "Je vous recommande le prêtre que voici. Ayez soin qu'après sa mort il ne lui soit fait aucune insulte." Calme, il ôte ensuite lui-même sa redingote brune et son foulard-cravate. À la demande de Sanson, il ouvre le col de sa chemise.
Voyant qu'on veut lui lier les mains, le roi refuse : "Me lier ! Non, je n'y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas, renoncez à ce projet." Évoquant l'exemple du Christ, l'abbé de Firmont réussit à le convaincre. Louis XVI déclare alors à ses bourreaux : "Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie." On lui lie alors les mains dans le dos par son propre mouchoir ; un assistant de Sanson découpe grossièrement son col puis le rabat et lui coupe les cheveux. Accompagné par des roulements de tambour, le roi, assisté de l'abbé Edgeworth, monte sur l'escalier et rejoint les cinq bourreaux (Sanson et ses quatre assistants) sur la plate-forme.
Contre toute attente, Louis XVI s'avance sur le bord gauche de l'estrade. Il fait signe aux tambours de s'arrêter et déclare d'une voix forte : "Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France." Il veut poursuivre mais Santerre donne l'ordre de faire battre à nouveau les tambours pour couvrir sa voix. Certains auteurs mentionnent que l'ordre a été donné par d'autres protagonistes : parmi les noms cités, ceux de de Dugazon, Beaufranchet d'Ayat ou du tambour Pierrard. La légende historique attribue généralement cet acte à Santerre, mais celui-ci n'aurait fait que transmettre l'ordre du général Berruyer, commandant en second de Paris. 26 L'abbé de Firmont lui crie alors : "Fils de Saint Louis, montez au Ciel !".
À 10h22, la planche bascule, la lunette de bois se referme sur sa tête et le bourreau Charles-Henri Sanson actionne le couperet. Gros, un assesseur du bourreau, saisit la tête sanguinolente et la présente au peuple. Certains auteurs prétendent au contraire que la tête fut prise par Henri Sanson, le fils du bourreau. Quelques parisiens crient "Vive la Nation ! Vive la République ! Vive la liberté !" Quelques salves d'artillerie sont tirées et certains dansent la farandole. Jacques Roux commissaire de la Commune de Paris, rédige le procès-verbal de l'exécution ; il précise que des citoyens recueillent sur l'échafaud ensanglanté le sang du roi avec leurs mouchoirs, leurs piques ou leurs sabres. Certains veulent acheter au bourreau des mèches de cheveux du roi, les bourreaux plongent leurs doigts dans le sang et se barbouillent mutuellement le visage. Le biographe Éric Le Nabour note même que l'on peut voir "un ci-devant grimper sur l'estrade, se frotter les bras avec le sang de Louis XVI, puis en asperger le public par trois fois en un sinistre et ultime rituel." Cet homme, un révolutionnaire brestois, lance alors à la foule : "Républicains, le sang d'un roi porte bonheur !" Le canon tonne et prévient la famille du Roi restée à la Tour du Temple que l'exécution a eu lieu.
Vers 10h25, un homme se trouvant près de l'échafaud, Christophe Potter, parvient à duper le groupe de sans-culottes présents autour de la guillotine : il réussit à obtenir contre un louis d'or, les cheveux du roi et un mouchoir maculé de sang. Potter disparait en se fondant dans la foule et dès que possible, il va faire passer ces compromettantes reliques en Angleterre, chez son frère George Potter, prospère marchand londonien. Ce dernier fera confectionner une bague contenant quelques cheveux de Louis XVI et l'offrira au roi, George III.
Source : Wikipedia
Le 20 janvier 1793, Louis XVI reçoit, comme il l'avait demandé, la famille royale dans son appartement. Marie-Antoinette entre dans la salle à manger, accompagnée de sa fille Marie-Thérèse de France dite Madame Royale, du dauphin Louis-Charles et de sa belle-sœur Élisabeth de France. Les gardes observent la scène par le biais d'une cloison en partie vitrée. Le roi demande à son fils de ne jamais vouloir venger sa mort, ce que ce dernier promet. Marie-Antoinette implore son époux de les recevoir une dernière fois le lendemain matin avant le départ pour l'échafaud. Il accepte cette entrevue pour 8 heures, avant de l'avancer à 7 heures sur l'insistance de la reine. Il ne tiendra pas sa promesse. Vers 23 heures, la famille royale se retire et Louis XVI s'entretient de nouveau avec son confesseur. Il se couche vers minuit et demi.
Adieux de Louis XVI à sa famille au Temple, par Charles Benazech (1767-1794), château de Versailles.
Après une courte nuit, Louis XVI est réveillé à 5 heures par Cléry, son valet, qui avait passé la nuit sur une chaise non loin de lui. Le condamné lui dit alors "J'ai bien dormi, j'en avais besoin."
Le roi se rase, retire de ses poches sa lorgnette, sa boîte à tabac et sa bourse puis se vêt d'un habit marron pâle doublé d'une toile écrue, muni de boutons dorés. Il demande à son valet de lui couper les cheveux mais on refuse de leur confier une paire de ciseaux.
Vers 6 heures, l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont les rejoint. Il aménage la commode en autel et célèbre la dernière messe du roi, servie par Cléry. Louis XVI restera à genoux pendant toute la cérémonie et recevra le viatique (la communion du mourant).
Sur les conseils de l'abbé, Louis XVI évite une dernière scène d'adieux avec sa famille. Entendant les hennissements des chevaux et les canons que l'on roule sur la chaussée, Louis XVI observe : "C'est probablement la Garde nationale qu'on commence à rassembler." Le dispositif de sécurité est important, d'autant plus que dans la nuit du 20 au 21 janvier a eu lieu l'assassinat de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, député de la Convention ayant voté la mort du roi.
À 7 heures, Louis XVI confie ses dernières volontés à l'abbé. Il transmet à Cléry son cachet aux armes de France pour le Dauphin et son alliance pour la reine ; à propos de l'anneau, il confie à son valet à l'intention de la reine : "Dites-lui bien que je le quitte avec peine." Il conserve au doigt l'anneau du sacre.
Certains historiens évoquent une question que le roi, peu avant son départ pour l'échafaud, aurait posée à son valet à propos de l'expédition d'Entrecasteaux en ces termes : "A-t-on des nouvelles de La Pérouse ?"
Louis XVI s'entretient une ultime fois avec son confesseur. Vers 8 heures, il est interrompu par Antoine Joseph Santerre qui commande les gardes nationaux, mais lui rétorque "Je suis en affaire, attendez-moi là, je suis à vous." Il reçoit une dernière bénédiction de l'abbé en lui confiant "Tout est consommé", remet son testament à l'un des officier municipaux présents et se remet aux mains de Santerre.
En ce matin du 21 janvier, la température extérieure est faible : il fait 3 °C. Un brouillard épais a enveloppé Paris.
Dans la seconde cour de la maison du temple, la voiture verte du maire de Paris Nicolas Chambon attend, ce dernier ayant obtenu que le roi ne soit pas conduit dans la charrette des condamnés. Louis XVI y prend place avec l'abbé et deux personnes de la milice qui s'installent face à eux. Avant de monter, le roi se tourne vers l'un des concierges de la prison et lui déclare "J'ai eu un peu de vivacité avec vous avant-hier soir, ne m'en veuillez pas !".
La voiture quitte le Temple vers 9 heures au son de tambours et de trompettes. Elle tourne à droite dans la rue du Temple, pour rejoindre les grands boulevards, tandis que le roi continue de réciter les psaumes et la prière des agonisants. Paris a alors 80 000 hommes en armes (Fédérés, Gardes nationaux, fusiliers) occupant les carrefours, les places et postés le long des rues. Des canons sont postés à chaque endroit stratégique. Le convoi est précédé d'environ 200 gendarmes à cheval.
Les parisiens sont venus en nombre assister à l'exécution, tant sur le trajet qu'à l'emplacement de la guillotine. Les volet sont clos et les boutiques fermés. La plupart des personnes sont silencieuses. Certains demandent grâce, d'autres au contraire fredonnent Ah ! ça ira.
Dans le quartier Bonne Nouvelle, aux environs de la rue de Cléry, le baron de Batz, soutien de la famille royale qui a financé la fuite à Varennes, a convoqué 300 royalistes pour tenter de faire évader le roi. Le roi devait être caché dans une maison appartenant au comte de Marsan, rue de Cléry. Le baron de Batz s'élance : « Avec moi, mes amis, pour sauver le roi ! ». À la suite de la dénonciation de ses compagnons, seuls quelques-uns ont pu venir. Trois sont tués, mais le baron de Batz réussit à s'échapper.
Le cortège emmené par Santerre poursuit son trajet par les boulevards et la rue de la Révolution (actuelle rue Royale). Il débouche vers 10 h 15 sur la place de la Révolution et s'arrête au pied de l'échafaud installé entre les Champs-Élysées et le piédestal de la statue de Louis XV qui vient d'être déboulonnée et situé à 2 mètres de haut. Peint en rouge, l'échafaud est placé au milieu d'un espace vide encadré de canons et d'une troupe de fédérés, le peuple étant tenu au loin. 20 000 hommes ont été déployés pour l'entourer. Voyant l'échafaud, le roi lance : "Nous voilà arrivés, si je ne me trompe."
Accueilli par le bourreau Charles-Henri Sanson à sa descente du carrosse, le monarque désigne son confesseur à l'un des bourreaux et lui dit : "Je vous recommande le prêtre que voici. Ayez soin qu'après sa mort il ne lui soit fait aucune insulte." Calme, il ôte ensuite lui-même sa redingote brune et son foulard-cravate. À la demande de Sanson, il ouvre le col de sa chemise.
Voyant qu'on veut lui lier les mains, le roi refuse : "Me lier ! Non, je n'y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas, renoncez à ce projet." Évoquant l'exemple du Christ, l'abbé de Firmont réussit à le convaincre. Louis XVI déclare alors à ses bourreaux : "Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie." On lui lie alors les mains dans le dos par son propre mouchoir ; un assistant de Sanson découpe grossièrement son col puis le rabat et lui coupe les cheveux. Accompagné par des roulements de tambour, le roi, assisté de l'abbé Edgeworth, monte sur l'escalier et rejoint les cinq bourreaux (Sanson et ses quatre assistants) sur la plate-forme.
Contre toute attente, Louis XVI s'avance sur le bord gauche de l'estrade. Il fait signe aux tambours de s'arrêter et déclare d'une voix forte : "Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France." Il veut poursuivre mais Santerre donne l'ordre de faire battre à nouveau les tambours pour couvrir sa voix. Certains auteurs mentionnent que l'ordre a été donné par d'autres protagonistes : parmi les noms cités, ceux de de Dugazon, Beaufranchet d'Ayat ou du tambour Pierrard. La légende historique attribue généralement cet acte à Santerre, mais celui-ci n'aurait fait que transmettre l'ordre du général Berruyer, commandant en second de Paris. 26 L'abbé de Firmont lui crie alors : "Fils de Saint Louis, montez au Ciel !".
À 10h22, la planche bascule, la lunette de bois se referme sur sa tête et le bourreau Charles-Henri Sanson actionne le couperet. Gros, un assesseur du bourreau, saisit la tête sanguinolente et la présente au peuple. Certains auteurs prétendent au contraire que la tête fut prise par Henri Sanson, le fils du bourreau. Quelques parisiens crient "Vive la Nation ! Vive la République ! Vive la liberté !" Quelques salves d'artillerie sont tirées et certains dansent la farandole. Jacques Roux commissaire de la Commune de Paris, rédige le procès-verbal de l'exécution ; il précise que des citoyens recueillent sur l'échafaud ensanglanté le sang du roi avec leurs mouchoirs, leurs piques ou leurs sabres. Certains veulent acheter au bourreau des mèches de cheveux du roi, les bourreaux plongent leurs doigts dans le sang et se barbouillent mutuellement le visage. Le biographe Éric Le Nabour note même que l'on peut voir "un ci-devant grimper sur l'estrade, se frotter les bras avec le sang de Louis XVI, puis en asperger le public par trois fois en un sinistre et ultime rituel." Cet homme, un révolutionnaire brestois, lance alors à la foule : "Républicains, le sang d'un roi porte bonheur !" Le canon tonne et prévient la famille du Roi restée à la Tour du Temple que l'exécution a eu lieu.
Vers 10h25, un homme se trouvant près de l'échafaud, Christophe Potter, parvient à duper le groupe de sans-culottes présents autour de la guillotine : il réussit à obtenir contre un louis d'or, les cheveux du roi et un mouchoir maculé de sang. Potter disparait en se fondant dans la foule et dès que possible, il va faire passer ces compromettantes reliques en Angleterre, chez son frère George Potter, prospère marchand londonien. Ce dernier fera confectionner une bague contenant quelques cheveux de Louis XVI et l'offrira au roi, George III.
Source : Wikipedia
cosmo- Invité
Olivier- Messages : 1007
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Petite pensée pour Louis XVI... Et sa famille qui souffrit encore plus que lui de son exécution.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Il est évident qu'aujourd'hui toutes nos pensées iront vers Louis XVI.
Ironie du sort il parait qu'aujourd'hui est la journée des câlins........
Ironie du sort il parait qu'aujourd'hui est la journée des câlins........
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
il est 9 H 00 et le Roi vient de quitter LE TEMPLE !!!! ce jour le temps
est gris, froid - tout à fait celui du 21 Janvier 1793
c'est une journée du souvenir, nous pensons à toute la Famille
affectueusement à tous
MARIE ANTOINETTE
est gris, froid - tout à fait celui du 21 Janvier 1793
c'est une journée du souvenir, nous pensons à toute la Famille
affectueusement à tous
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Oui, triste journée pour la famille royale et ses fidèles...
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Cosmo a écrit:Potter disparait en se fondant dans la foule et dès que possible
Elle est bien pratique cette cape d'invisibilité boudoi26
Plus sérieusement, triste anniversaire il est vrai.
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Mes pensées sont avec les vôtres depuis ce matin ...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Toutes mes pensées vont vers le roi aujourd'hui.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Une pensée, moi aussi, pour notre Louis Auguste, assassiné pour n'avoir pas voulu faire couler le sang.
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Ma mémoire me fait défaut, donc je vous demande de me pardonner pour ma question.
Il me semble avoir lu dans un livre qu'un groupe de 20 royalistes a été arrêté quelques heures avant l'exécution du roi.
Est-ce vrai? Et si oui, les noms sont ils parvenus jusqu'à nous ainsi que ce qui leur est arrivé par la suite?
Il me semble avoir lu dans un livre qu'un groupe de 20 royalistes a été arrêté quelques heures avant l'exécution du roi.
Est-ce vrai? Et si oui, les noms sont ils parvenus jusqu'à nous ainsi que ce qui leur est arrivé par la suite?
Angeblack- Messages : 53
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Si vous faites référence à ce que l'on a appelé la conspiration des perruquiers, cela s'est produit lors de l’exécution de la Reine.
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Exactement !
Et ce complot passe pour avoir été orchestré par le baron de Batz .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Et pourtant n'est-ce pas Batz qui, le 21 janvier, accompagné de quelques royalistes, s'écria "À nous ceux qui veulent sauver le roi !" ? Il me semble d'ailleurs bien que certains de ces hommes furent tués.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Voici ce que dit Wikipédia :
"Tentative d'évasion de Louis XVI et fuite
Revenu à Paris en janvier 1793, le baron de Batz tenta de faire évader Louis XVI sur le chemin de l’échafaud. Cette histoire est née d’une dénonciation de Châtelet agent du Tribunal révolutionnaire, qu’aurait confirmée Pierre Devaux, secrétaire de Batz. Arrachée de force par la police politique de prairial an II, cette dénonciation validée par Devaux a été utilisée par Élie Lacoste dans son rapport publié sur la conspiration de l’étranger. Reprise par le comte d’Allonville qui était friand d’anecdotes secrètes, puis par l’auteur des Mémoires de l’abbé Edgeworth et d’autres auteurs de la Restauration. Or le doute provient du fait qu’il n’existe plus de documents d’archives tels que rapports de police, procès-verbaux d’interrogatoire ou ordres d’écrou datés du mois de janvier 1793 laissant penser que Batz, entouré de gentilshommes à sa dévotion, aurait cherché à soulever la foule et à enlever Louis XVI dans le quartier de Bonne-Nouvelle. On sait cependant que plusieurs royalistes furent tués peu avant le passage du cortège qui menait le roi à son supplice. Batz parvint à s'échapper."
J'ai aussi trouvé ceci au fil de mes recherches :
"Tentative d'évasion de Louis XVI et fuite
Revenu à Paris en janvier 1793, le baron de Batz tenta de faire évader Louis XVI sur le chemin de l’échafaud. Cette histoire est née d’une dénonciation de Châtelet agent du Tribunal révolutionnaire, qu’aurait confirmée Pierre Devaux, secrétaire de Batz. Arrachée de force par la police politique de prairial an II, cette dénonciation validée par Devaux a été utilisée par Élie Lacoste dans son rapport publié sur la conspiration de l’étranger. Reprise par le comte d’Allonville qui était friand d’anecdotes secrètes, puis par l’auteur des Mémoires de l’abbé Edgeworth et d’autres auteurs de la Restauration. Or le doute provient du fait qu’il n’existe plus de documents d’archives tels que rapports de police, procès-verbaux d’interrogatoire ou ordres d’écrou datés du mois de janvier 1793 laissant penser que Batz, entouré de gentilshommes à sa dévotion, aurait cherché à soulever la foule et à enlever Louis XVI dans le quartier de Bonne-Nouvelle. On sait cependant que plusieurs royalistes furent tués peu avant le passage du cortège qui menait le roi à son supplice. Batz parvint à s'échapper."
J'ai aussi trouvé ceci au fil de mes recherches :
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Ce bon et excellent Batz ! :n,,;::::!!!:
Merci, chère Louis XV .
Quand je tape Complot des Perruquiers sur Google, je tombe invariablement sur Les Soixante-Seize Jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie Un procès en infamie
Paul BELAICHE-DANINOS
Dans ce deuxième épisode haletant des Soixante-Seize Jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie (dont le premier tome vient d'être couronné par l'Académie française), nous assistons, au jour le jour, au combat acharné et héroïque de ces artisans, hommes et femmes, qui tentent l'impossible pour délivrer Marie-Antoinette de sa captivité, en espérant s'emparer de la Reine sur le chemin de l'échafaud. Dans le Paris de la Terreur, cette opération clandestine appelée "le complot des Perruquiers" est orchestrée par le baron de Batz, homme de l'ombre auquel on doit une lutte sans pitié contre tous les "géants de la Révolution".
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Si le livre a été couronné, l'auteur n'en mérite pas tant...
La seule fois où je l'ai vu, le 5 novembre 2005, il a été d'une telle suffisance, que je le déteste absolument depuis !
Quant à sa manière de recueillir ses sources je n'en dirai pas plus, mais je n'en pense pas moins !
Bien à vous.
La seule fois où je l'ai vu, le 5 novembre 2005, il a été d'une telle suffisance, que je le déteste absolument depuis !
Quant à sa manière de recueillir ses sources je n'en dirai pas plus, mais je n'en pense pas moins !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
... une pensée émue pour cette poignée d'hommes si courageux !
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Merci cher Österreich ! On a donc bien tenté d'enlever le roi.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Oui.
Je ne savais pas que cet épisode était aujourd’hui mis en doute.
Pendant le procès, la rumeur courait déjà que « quelque chose » serait tenté pour sauver le roi.
Et puis, la veille, c’est l’assassinat de Le Peletier par un ancien garde du roi. Aussi, les mesures de sécurité sont énormes ce jour-là !
Batz, aidé de Devaux et du marquis de Guiche auraient donné rendez-vous à des centaines de complices (convaincus ou achetés), mais une vingtaine seulement ont pu (ou souhaité) accéder au lieu de rendez-vous.
Et bien sûr, ils échouent.
J’ai lu aussi que, plus tard sur le trajet, l’un des secrétaires des commandements de la reine, Nicolas Joseph Beaugeard, se précipite devant la berline pour tenter quelque chose.
Il aurait été aussitôt sabré par les gendarmes de l’escorte, et laissé mourant sur le pavé.
Je ne savais pas que cet épisode était aujourd’hui mis en doute.
Pendant le procès, la rumeur courait déjà que « quelque chose » serait tenté pour sauver le roi.
Et puis, la veille, c’est l’assassinat de Le Peletier par un ancien garde du roi. Aussi, les mesures de sécurité sont énormes ce jour-là !
Batz, aidé de Devaux et du marquis de Guiche auraient donné rendez-vous à des centaines de complices (convaincus ou achetés), mais une vingtaine seulement ont pu (ou souhaité) accéder au lieu de rendez-vous.
Et bien sûr, ils échouent.
J’ai lu aussi que, plus tard sur le trajet, l’un des secrétaires des commandements de la reine, Nicolas Joseph Beaugeard, se précipite devant la berline pour tenter quelque chose.
Il aurait été aussitôt sabré par les gendarmes de l’escorte, et laissé mourant sur le pavé.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
Oui, ils furent quelques-uns, dont le Baron de Batz à essayer de libérer la famille Royale. Nous connaissons la suite.
Je leur tire mon chapeau et les remercie pour Louis XVI et Marie-Antoinette. boudoi29
Je leur tire mon chapeau et les remercie pour Louis XVI et Marie-Antoinette. boudoi29
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
La nuit, la neige a écrit:Oui.
Je ne savais pas que cet épisode était aujourd’hui mis en doute.
En ce qui me concerne, je me méfiais car j'avais lu cette information il y a bien des années sur un groupe facebook très orienté sans jamais en avoir entendu parler à nouveau depuis ! Mais en effet, il semblerait, si l'on en croit Wikipédia, que cela soit discuté.
Invité- Invité
Re: L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
La nuit, la neige a écrit:
Batz, aidé de Devaux et du marquis de Guiche auraient donné rendez-vous à des centaines de complices (convaincus ou achetés), mais une vingtaine seulement ont pu (ou souhaité) accéder au lieu de rendez-vous.
Et bien sûr, ils échouent.
Qui est ce marquis de Guiche ?
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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