La mort de Louis XV
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MARIE ANTOINETTE
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Re: La mort de Louis XV
La nuit a été mauvaise; Sa Majesté a eu beaucoup de délire, et le bulletin en fait mention, peut-être pour insinuer la raison qui empêche l'administration des sacrements .
Le samedi 7, J.N. Moreau, en se rendant chez Bertin, rencontre Chamfort qui lui apprend que le roi a été administré, mais qu'il ne va pas plus mal. Cela faisait des jours qu'il se préparait, disant : " J'ai toutes les peines du monde à rassembler mes idées."
Sans doute s'était-il arrangé pour recevoir les sacrements avant, espère Moreau .
Louis XV réclama l'abbé Maudoux, son confesseur ( pour en entendre, peut-être ? boudoi26 ) . Il se confessa, à plusieurs reprises, la première fut de dix sept minutes !
... puisque Dieu a repris possession du coeur de mon pauvre père . "
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Gouverneur Morris a écrit:Ah, le style bien particulier des auteurs de l'ephéméride du Point... Perso, moi j'adore, et le lis tous les matins dans le bus !Le Point a écrit:Il faut savoir que la fringale sexuelle de Louis XV équivaut à celles de Berlusconi, DSK et Johnny réunis. C'est même sa favorite, Madame de Pompadour, aussi frigide qu'un hamburger de chez Picard, qui l'alimente en petites filles afin de le tenir.
Après, il faut comme toujours séparer le bon grain de l'ivraie. C'est parfois effectivement inégal... àè-è\':
Comme vous dites !
Ah bon, Johnny a la fringale, lui aussi ? Je l'ignorais .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La mort de Louis XV
Quelle émouvante relation des faits.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La mort de Louis XV
Lucius a écrit:Quelle émouvante relation des faits.
Oui, n'est-ce pas !
Pauvre roi, il en met un temps à mourir ...
Mais voici que Moreau croise M. de Polignac ! Lequel, il ne le précise pas : Jules, qui n'est encore que comte ? ... son oncle Camille, le marquis, écuyer du comte d'Artois ?
Etrangement les nouvelles sont presque bonnes !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
On prétend que le roi a demandé son petit fils, se reprenant aussitôt et s'écriant :
" Cruelle maladie qui m'empêche de voir mes enfants ! "
Les ministres ne savent plus sur quel pied danser et les intrigues vont bon train . L'archevêque de Toulouse ( Loménie de Brienne ) est arrivé; il est l'ami intime de l'abbé de Vermond qui lui doit tout . Sa venue est le premier effet du crédit de Mme la Dauphine et des vues de ceux qui l'environnent Quant à M. le Dauphin, il ne se laisse pénétrer par qui que ce soit .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
On assure que le roi avait remis un porte-feuille à Mme Adélaïde en lui disant :
" Vous verrez là tous les égarements de ma jeunesse ."
Le même jour, son petit fils fit donner deux cent mille francs aux curés de Paris pour leurs pauvres, en ajoutant :
" Si vous n'avez pas de fonds libres pour cela, vous pouvez les retenir sur ma pension et sur celle de Mme la Dauphine ."
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Le jeudi 12, jour de l'Ascension, sur les sept heures, on partit de Versailles pour transporter le corps du Roi à Saint-Denis, sans cérémonie; trois carrosses seulement, et ils n'étaient point en deuil ( ), à l'exception du dernier . ( ... ) Un détachement des gardes du corps le suivait avec des flambeaux . Mes gens, qui l'ont été voir, m'ont dit qu'il n'était pas plus accompagné que quand il allait à la chasse, soit que ce retranchement fut une conséquence de l'économie du nouveau roi, soit qu'il provint du peu de temps qu'on avait eu pour préparer cette pompe, car l'infection était telle, dans la chambre du mort que les prêtres ne pouvaient s'y tenir; on ne l'avait point embaumé, mais lavé .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
J'ai su par un témoin oculaire, un fait qui m'a affligé et indigné . Au moment même où le Roi venait de rendre l'âme, et à peine la Cour était-elle montée en carrosse que Mme de Beauvau tenant le duc de Villeroi, Mme de Tessé tenant M. de Chabot, le prince de Poix et le vicomte de Noailles, traversèrent la terrasse en manifestant une très grande gaieté, les deux femmes surtout, jetant leur tête de côté et d'autre, et ne pouvant arrêter leur fou-rire, comme si elles fussent sorties de la farce la plus plaisante .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
La petite vérole de ce malheureux Louis XV était si affreuse qu'un gerçon du château nommé Bécurt, qui avait aidé à l'ensevelir, mourut en deux fois vingt-quatre heures; un autre au bout de deux jours ( ce qui fait sensiblement la même chose, ) . Imbert, fils de l'apothicaire, attaché aussi au service de Sa Majesté, fut pris à son tour . Malgré l'esprit-de-vin, la térébenthine, et tous les parfums, le corps du prince placé dans le caveau de Saint-Denis, au lieu où reposaient les cendres de Louis XIV, exhalait une telle infection que l'on mura ce caveau.
Cela faisait trembler pour le moment où l'on pouvait être obligé de le rouvrir . Et voilà ces hommes dont tout le monde désire approcher pendant leur vie : il faut défendre l'humanité contre leur approche, dès qu'ils sont dans le cercueil .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Je me permets de poser Eléonore une question au chevalier :
Variole ou varicelle ou acné équivalent à la dite petite vérole.
Est-ce que le fameux Zona serait de la même vérole ? boudoi32
Variole ou varicelle ou acné équivalent à la dite petite vérole.
Est-ce que le fameux Zona serait de la même vérole ? boudoi32
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La mort de Louis XV
Comtesse Diane a écrit:Je me permets de poser Eléonore une question au chevalier :
Variole ou varicelle ou acné équivalent à la dite petite vérole.
Est-ce que le fameux Zona serait de la même vérole ? boudoi32
La petite vérole est le nom populaire de la variole, et n'a RIEN à voir avec varicelle, acné et zona .
De la forme bovine de la variole on tire la vaccine pour prévenir la forme humaine de la maladie.
Le chevalier a dit !
Amen.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
L'oraison funèbre de Louis XV fut prononcée à Saint-Denis, par M. de Senez, le 27 juillet. M. de Montmorency et un abbé de ses amis qui y assistèrent, nous en rendirent compte .Ce n'était point un éloge, c'était un rapport funèbre destiné à mettre le siècle et la postérité à portée de juger la mémoire du monarque . Sa division était " le bien ", dans la première partie, et " le mal ", dans la seconde, pour instruire les princes par l'un et par l'autre . L'orateur avait dit tout ce qu'il avait sur le coeur, et on ne pouvait croire que ce discours fût imprimé, du moins tel qu'il avait été prononcé. Il déplut à Voltaire qui composa, contre l'évêque de Senez et contre son oraison funèbre, une facétie très plate et pleine d'impiétés .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Mme de Sabran a écrit:Comtesse Diane a écrit:Je me permets de poser Eléonore une question au chevalier :
Variole ou varicelle ou acné équivalent à la dite petite vérole.
Est-ce que le fameux Zona serait de la même vérole ? boudoi32
La petite vérole est le nom populaire de la variole, et n'a RIEN à voir avec varicelle, acné et zona .
De la forme bovine de la variole on tire la vaccine pour prévenir la forme humaine de la maladie.
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Post-scriptum du chevalier, pour vous Comtesse :
On appelait autrefois, de façon populaire, petite Vérole volante la Varicelle .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Selon Chamfort, pendant la dernière maladie de Louis XV, qui, dès les premiers jours, se présenta comme mortelle, Lorry, qui fut mandé avec Bordeu, employa, dans le détail des conseils qu'il donnait, le mot: Il faut. Le Roi, choqué de ce mot, répétait tout bas, et d'une voix mourante: " Il faut! il faut! "
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort de Louis XV
Puis je vous parler de l'état de son corps lors des violations des sépultures durant la Révolution?
Re: La mort de Louis XV
Monsieur de Coco a écrit:Puis je vous parler de l'état de son corps lors des violations des sépultures durant la Révolution?
Le vrai retour de Monsieur de Coco ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: La mort de Louis XV
"...., on déplaçait le cercueil de Louis XV....On n'ouvrit son cercueil que dans le cimetière au bord de la fosse. Aux premiers coups de ciseau un jet de miasmes fétides sortit de la seconde enveloppe de plomb et fit reculer l'assistance. Le corps retiré en entier parut tout d'abord bien conservé; "la peau était blanche, le nez violet et les fesses rouges comme celles d'un enfant nouveau-né, et nageant dans une eau abondante formée par une dissolution du sel marin dont on l'avait enduit, n'ayant pas été embaumé suivant l'usage ordinaire." ...les chairs en putréfaction dégageaient une telle odeur nauséabonde qu'il ne fut pas possible de rester présent; on brûla de la poudre, et des soldats tirèrent plusieurs coups de fusil, nous dit dom Druon, pour purifier l'atmosphère."
Source: Les tombeaux des rois sous la terreur de Max Billard
Source: Les tombeaux des rois sous la terreur de Max Billard
Re: La mort de Louis XV
Reinette a écrit:Monsieur de Coco a écrit:Puis je vous parler de l'état de son corps lors des violations des sépultures durant la Révolution?
Le vrai retour de Monsieur de Coco ! :n,,;::::!!!:
... oui et puis il n'y est pas allé de main morte ce coup-ci !
Invité- Invité
Louis XV et la mort
J'ouvre ce sujet afin de tenter de comprendre si Louis XV " obsédé par la mort " l'était réellement ou tout au moins abordait-il la mort différemment selon les circonstances ?
D'abord, dressons un profil rapide du Roi :
Il avait une tendance à la neurasthénie, dés son enfance hérité de Louis XIII et surtout de sa grand-mère la Dauphine Bavière.
Pour Michel Antoine ( historien, biographe du Roi ) : " Cette princesse introduisit chez les Bourbons, les névroses des Wittelsbach, qui se reportèrent principalement sur la branche d'Espagne. Philippe V et -combien plus- Ferdinand VI manifestèrent des troubles psychiques graves dont Louis XV, leur neveu, et sa descendance furent exempts. Tout en échappant par bonheur à ces tares, le Roi tint pas moins de cette aïeule sa mélancolie native, aggravée par sa condition d'orphelin et l'ambiance de tristesse et de deuil en laquelle s'écoulèrent ses premières années."
Pour le Marquis D'Argenson, " Qu'était-il au fond ? Impénétrable et indéfinissable."
" Impénétrable" disait encore le Duc de Luynes.
Même si la complexité du Roi est indéniable, ne peut-on pas discerner pour autant une différence d'attitude face à la mort lorsqu'elle le concerne directement, ( lors du deuil de ses proches par ex. ) d'avec la mort qu'il côtoie dans son environnement, et qui était omniprésente en ce XVIIIéme siècle.
Lors de la bataille de Fontenoy, Louis XV se promena avec son fils sur le Champ de bataille, c'est au milieu des cadavres, qu'il lui dit :
"Voyez ce que coûte une victoire. Le sang des ennemies est toujours le sang de hommes. La vraie gloire, c'est de l'épargner."
Voltaire relate " Qu'aprés la bataille de Fontenoy, on vit un père qui avait soin de la vie de ses enfants, et tous les blessés furent secourus comme s'ils l'avaient été par leurs frères [...]Les ennemis prisonniers et blessés devenaient nos compatriotes, nos frères. Jamais tant d'humanité ne succéda si promptement à tant de valeur.
D'abord, dressons un profil rapide du Roi :
Il avait une tendance à la neurasthénie, dés son enfance hérité de Louis XIII et surtout de sa grand-mère la Dauphine Bavière.
Pour Michel Antoine ( historien, biographe du Roi ) : " Cette princesse introduisit chez les Bourbons, les névroses des Wittelsbach, qui se reportèrent principalement sur la branche d'Espagne. Philippe V et -combien plus- Ferdinand VI manifestèrent des troubles psychiques graves dont Louis XV, leur neveu, et sa descendance furent exempts. Tout en échappant par bonheur à ces tares, le Roi tint pas moins de cette aïeule sa mélancolie native, aggravée par sa condition d'orphelin et l'ambiance de tristesse et de deuil en laquelle s'écoulèrent ses premières années."
Pour le Marquis D'Argenson, " Qu'était-il au fond ? Impénétrable et indéfinissable."
" Impénétrable" disait encore le Duc de Luynes.
Même si la complexité du Roi est indéniable, ne peut-on pas discerner pour autant une différence d'attitude face à la mort lorsqu'elle le concerne directement, ( lors du deuil de ses proches par ex. ) d'avec la mort qu'il côtoie dans son environnement, et qui était omniprésente en ce XVIIIéme siècle.
Lors de la bataille de Fontenoy, Louis XV se promena avec son fils sur le Champ de bataille, c'est au milieu des cadavres, qu'il lui dit :
"Voyez ce que coûte une victoire. Le sang des ennemies est toujours le sang de hommes. La vraie gloire, c'est de l'épargner."
Voltaire relate " Qu'aprés la bataille de Fontenoy, on vit un père qui avait soin de la vie de ses enfants, et tous les blessés furent secourus comme s'ils l'avaient été par leurs frères [...]Les ennemis prisonniers et blessés devenaient nos compatriotes, nos frères. Jamais tant d'humanité ne succéda si promptement à tant de valeur.
Invité- Invité
Re: La mort de Louis XV
Je ne m'étais jamais fait la réflexion que Louis XV pouvait tenir sa neurasthénie de sa grand-mère Wittelsbach. J'avoue je ne connais que Sissi et Louis II de Bavière... Quoique la Palatine en est une également, et je le trouve tout sauf tristounette. Quoiqu'elle passe son temps à se plaindre...
Je crois que la dauphine ne supportait pas la vie de cour imposée par Louis XIV. Impossible pour elle de tenir son rang. Oui c'est vrai qu'à la réflexion il y a des points communs. Mais ne serait-ce pas tout simplement un sentiment assez partagé chez les têtes couronnées pour qui leur destin exceptionnel est pris comme une fatalité ?
Enfin pour moi plutôt que d'analyser comment supportaient la vie ses ancêtres, je me dis que d'avoir perdu toute sa famille à l'âge de deux ans explique suffisamment l'obsession de la mort de la part de Louis XV.
Je crois que la dauphine ne supportait pas la vie de cour imposée par Louis XIV. Impossible pour elle de tenir son rang. Oui c'est vrai qu'à la réflexion il y a des points communs. Mais ne serait-ce pas tout simplement un sentiment assez partagé chez les têtes couronnées pour qui leur destin exceptionnel est pris comme une fatalité ?
Enfin pour moi plutôt que d'analyser comment supportaient la vie ses ancêtres, je me dis que d'avoir perdu toute sa famille à l'âge de deux ans explique suffisamment l'obsession de la mort de la part de Louis XV.
Invité- Invité
Re: La mort de Louis XV
C'est juste, mais pour autant lorsque Louis XV lors d'une sortie demande a aller voir s'il y a des tombes fraîches, il est à ce moment là dans une position presque régressive comme un enfant ou un ado qui tente de se faire peur en regardant un film d'épouvante, qui n'ose pas regarder mais qui regarde quand même. Alors que face au deuil, il est dans un total abattement et pour cause. L'obsession de mort est certes présente mais nous donne parfois des indications sur son ressenti, qui à force d'être considéré comme morbide ou moribond, empêche certains de ses contemporains de le regarder au delà de cette aspect de mort, je m'explique :Reinette a écrit:
Enfin pour moi plutôt que d'analyser comment supportaient la vie ses ancêtres, je me dis que d'avoir perdu toute sa famille à l'âge de deux ans explique suffisamment l'obsession de la mort de la part de Louis XV.
Lors d'un deuil qui touchait un des courtisans de la Cour, louis XV aurait fait cette remarque : "j'aurais moi aussi aimé aller à l'enterrement de ma mère"
Cela a suscité l'effroi des protagonistes qui se trouvaient autour de lui, car ils connaissaient son goût prononcé pour la mort.
Faut-il comprendre dans cette phrase une froideur, un manque d'empathie du Roi par rapport à sa mère défunte ?
Peut-être pas, si l'on considère que Louis n'a jamais connu sa mère et qu'il en éprouva son absence. Ne peut-on pas alors supposer qu'il aurait préféré assister à l'enterrement de sa mère, car cela supposerait qu' il l'avait bel et bien connue et grandi auprès d'elle. Et que la mort de cette dernière, n'aurait été qu'en somme que la disparition naturelle,( à l'âge adulte )douloureuse, mais naturelle d'un parent dans l'ordre des choses.
Dans ce cas, Louis XV laisse alors échapper dans cette phrase une véritable souffrance bien plus qu'un regard morbide. Son entourage à ce moment ne pouvant faire que le lien avec des évènements connus comme l'histoire du cimetière, ne vont pas chercher plus loin. Ils n'ont pas entendu la douleur à travers l'évocation de l'absence mais ce goût limite puéril pour le choses morbides.
D'ailleurs se tenir comme il l'a fait devant des tombes fraîches, n'était-il pas un moyen de se sentir en vie lui-même ?
Invité- Invité
Re: La mort de Louis XV
La neurasthénie des Witteslbach n'est avérée qu'au XIXe siècle. Je n'ai jamais entendu qu'elle fut présente avant. Et encore, dans une branche particulière, qui n'est pas celle de la dauphine.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La mort de Louis XV
C'est probable qu'avant on n'avait pas identifié le mal...
Mais j'imagine que si on parle de neurasthénie des Witteslbach il faut qu'elle provienne d'ancêtres... Ce n'est pas toi, Lucius, qui me diras le contraire... :
Bien à vous.
Mais j'imagine que si on parle de neurasthénie des Witteslbach il faut qu'elle provienne d'ancêtres... Ce n'est pas toi, Lucius, qui me diras le contraire... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La mort de Louis XV
Anecdotes sur Louis XV face à la mort d'autrui :
( mémoires de Dufort de Cheverny )
[...]" Ce fut dans ce voyage que M. le Comte du Chayla (Lieutenant général, directeur général de la cavalerie, chevalier des ordres du Roi) , se tenant debout à la cheminée de l'appartement avant la chambre à coucher du Roi ( Ce qui tenait lieu d'œil-de-boeuf ), fut surpris, au lever du Roi, d'une apoplexie sanguine; il glissa sur le marbre et tomba mort, sa perruque loin de lui. Il y avait du monde, et l'on fit cercle.
C'était le moment où le Roi, ayant reçu les ambassadeurs, passait à son prie-Dieu, pour aller ensuite dans son cabinet. J'étais sorti un instant, et vis l'homme mourir; je revins tout ému. Le Roi était passé dans son cabinet; j'y entrai, et rien ne m'étonna davantage que d'entendre le Roi appeler M.d'Argenson et lui dire : " d'Argenson, M. du Chayla vient de quitter sa "perruque", et de raconter le fait comme s'il avait été présent. Triste condition des rois qui, dans le tableau mouvant qu'ils sont obligés de voir continuellement, ne font jamais de retour sur eux-mêmes et ont éteint toute sensibilité pour les autres ! "
( mémoires de Dufort de Cheverny )
[...]" Ce fut dans ce voyage que M. le Comte du Chayla (Lieutenant général, directeur général de la cavalerie, chevalier des ordres du Roi) , se tenant debout à la cheminée de l'appartement avant la chambre à coucher du Roi ( Ce qui tenait lieu d'œil-de-boeuf ), fut surpris, au lever du Roi, d'une apoplexie sanguine; il glissa sur le marbre et tomba mort, sa perruque loin de lui. Il y avait du monde, et l'on fit cercle.
C'était le moment où le Roi, ayant reçu les ambassadeurs, passait à son prie-Dieu, pour aller ensuite dans son cabinet. J'étais sorti un instant, et vis l'homme mourir; je revins tout ému. Le Roi était passé dans son cabinet; j'y entrai, et rien ne m'étonna davantage que d'entendre le Roi appeler M.d'Argenson et lui dire : " d'Argenson, M. du Chayla vient de quitter sa "perruque", et de raconter le fait comme s'il avait été présent. Triste condition des rois qui, dans le tableau mouvant qu'ils sont obligés de voir continuellement, ne font jamais de retour sur eux-mêmes et ont éteint toute sensibilité pour les autres ! "
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