Etiquette et protocole à Versailles ...
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Etiquette et protocole à Versailles ...
Quelques règles nous étaient confiées par le baron de Batz à la mémoire d'éléphant ...
1) En attendant dans l'antichambre les courtisans restaient debout, gantés, portant leurs bagues sur leurs gants, les hommes avec le chapeau porté dans la main gauche au niveau de la hanche.
2) Lors des dîners dans la petite salle à manger de la Reine, on changeait les gants entre chaque mets.
3) Les traînes des robes des dames avaient une longeur strictement réglementée, qui dépendait de son titre, allant de la princesse, plus de trois mètres, à la comtesse, la moitié.
4) Lors de la présentation à la Reine le matin par exemple, les dames faisait la révérence trois fois en arrivant, et également trois fois en partant, en marche arrière sans marcher ni trébucher sur leur longue traîne. En arrivant au niveau de la Reine après la troisième et la plus profonde des révérences, l'éventail fermé à la main gauche, la dame soulevait très légèrement l'extrémité de la traîne de la robe de la Reine, laquelle écartait celle-ci (la traîne) d'un mouvement fluide et relevait la personne d'un geste gracieux de sa main.
1) En attendant dans l'antichambre les courtisans restaient debout, gantés, portant leurs bagues sur leurs gants, les hommes avec le chapeau porté dans la main gauche au niveau de la hanche.
2) Lors des dîners dans la petite salle à manger de la Reine, on changeait les gants entre chaque mets.
3) Les traînes des robes des dames avaient une longeur strictement réglementée, qui dépendait de son titre, allant de la princesse, plus de trois mètres, à la comtesse, la moitié.
4) Lors de la présentation à la Reine le matin par exemple, les dames faisait la révérence trois fois en arrivant, et également trois fois en partant, en marche arrière sans marcher ni trébucher sur leur longue traîne. En arrivant au niveau de la Reine après la troisième et la plus profonde des révérences, l'éventail fermé à la main gauche, la dame soulevait très légèrement l'extrémité de la traîne de la robe de la Reine, laquelle écartait celle-ci (la traîne) d'un mouvement fluide et relevait la personne d'un geste gracieux de sa main.
la nuit, la neige a écrit:on changeait les gants entre chaque mets.
Dans la plaisante petite bio de La dernière princesse de Conti ( par Pierre Houdion), sont énoncés les chiffres suivants (à partir des mémoires des fournisseurs conservés aux Archives Nationales) :
322 paires commandées en 1766, 433 en 1767, 444 en 1768, ...576 en 1787, etc. En soie de Perse, de Tresme, en raz de Saint-Maur, à doigts-fermés, en mitaines doublées, en mitaines lacées, pour la chasse, pour tous les jours, systématiquement parfumés...
Mais surtout (et c'est ce qui est le plus incroyable) : tous blancs !
Son fournisseur est Mr Prevost, sa boutique "A l'Orangerie royale" est située... rue de l'Arbre sec.
En plus de lui livrer des gants, il est aussi son parfumeur.
Elle trouve chez lui ses poudres et pommades : "poudre à la tubéreuse", "pâte à la sultane", "pommade inconnue" (c'est plus joli que nos crèmes avec leurs noms comme des formules mathématiques ! ).
Ainsi que les fameux rouges pour le visage qui sont alors, et avant que cet usage passe, d'étiquette !
Il symbolise la confusion de se trouver à portée du roi.
Charmant non ?
CLIOXVIII a écrit:Dominique Legros( je présume qu'il s'agit de lui )semble fasciné par le port des gants. Pourtant, Madeleine Delpierre à qui j'avais posé la question, disait que le port des gants était réservé à l'équitation et à l'hiver.Les laquais servent le vin à table non gantés en France ( gantés en Angleterre).
François a écrit:Pour info :
Quand la Reine dînait seule dans sa Chambre, c'est la Surintendante qui La servait. Mme de Lamballe découvrait les plats, donnait les assiettes et présentait les soucoupes. Tous ces mets étaient apportés par la première femme de chambre en service, qui elle-même prenait les plats à la porte de la Chambre, puisque les officiers n'avaient pas droit aux entrées. Seul le gentilhomme servant ordinaire pouvait entrer dans la Chambre avec le plat qui contenait ....les fruits ! Pourquoi ? Parce que cela était trop lourd pour ces dames. Vous comprendrez donc Son peu d'entrain pour les Grand Couvert !
Mr de Talaru
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Etiquette et protocole à Versailles ...
la nuit, la neige a écrit:Lors de la présentation à la Reine le matin par exemple, les dames faisait la révérence trois fois en arrivant, et également trois fois en partant, en marche arrière sans marcher ni trébucher sur leur longue traîne. En arrivant au niveau de la Reine après la troisième et la plus profonde des révérences, l'éventail fermé à la main gauche, la dame soulevait très légèrement l'extrémité de la traîne de la robe de la Reine, laquelle écartait celle-ci (la traîne) d'un mouvement fluide et relevait la personne d'un geste gracieux de sa main.
Elles sont nombreuses à décrire ce cérémonial dans leurs Mémoires et autres Souvenirs.
Je vous propose celui de la marquise de La Tour du Pin, dans son Journal d'une femme de cinquante ans
Je partis donc le lendemain pour Paris en compagnie de ma tante, Mme d’Hénin, et je passai les deux matinées suivantes avec M. Huart, mon maître à danser.
On ne saurait rien imaginer de plus ridicule que cette répétition de la présentation.
M.Huart, gros homme, coiffé admirablement et poudré à blanc, avec un jupon bouffant, représentait la reine et se tenait debout au fond du salon.
Il me dictait ce que je devais faire, tantôt personnifiant la dame qui me présentait, tantôt retournant à la place de la reine pour figurer le moment, où ôtant mon gant et m’inclinant pour baiser le bas de sa robe, elle faisait le mouvement de m’en empêcher.
Rien n’était oublié ou négligé dans cette répétition qui se renouvela pendant trois ou quatre heures de suite.
J’avais un grand habit, le grand panier, le bas et le haut du corps vêtus d’une robe du matin, et les cheveux simplement relevés. C’était une véritable comédie.
Le dimanche matin, après la messe, ma présentation eut lieu.
J’étais en grand corps, c'est-à-dire avec un corset fait exprès, sans épaulettes, lacé par derrière, mais assez étroit pour que la laçure, large de quatre doigts en bas, laissât voir une chemise de la plus fine batiste à travers laquelle on aurait aisément distingué une peau qui n’eût pas été blanche.
Cette chemise avait des manches de trois doigts de haut seulement, pas d’épaulettes, de manière à laisser l’épaule nue.
La naissance du bras était recouverte de trois ou quatre rangs de blonde ou de dentelle tombant jusqu’au coude.
La gorge était entièrement découverte.
Sept ou huit rangs de gros diamants que la reine avait voulu me prêter cachaient en partie la mienne. Le devant du corset était comme lacé par des rangs de diamants.
J’en avais encore sur la tête en quantité, soit en épis, soit en aigrettes.
Grâce aux bonnes leçons de M. Huart, je me tirai fort bien de mes trois révérences.
J’ôtai et je remis mon gant sans trop de gaucherie.
J’allai ensuite recevoir l’accolade du roi et des princes, ses frères, de M. le duc de Penthièvre, de MM. Les princes de Condé, de Bourbon et d’Enghien.
Par un bonheur dont j’ai mille fois remercié le ciel, M. le duc d’Orleans n’était pas à Versailles le jour de ma présentation, et j’ai évité ainsi d’être embrassée par ce monstre.
Souvent depuis cependant je l’ai vu, et même chez lui, aux soupers du Palais Royal.
C’était une journée fort embarrassante et fatiguante que celle de la présentation. On était sûre d’attirer les regards de toute la Cour, de passer à l’examen de toutes les malveillances. On devenait le sujet de toutes les conversations de la journée, et quand on retournait le soir au jeu, à 7 heures ou à 9 heures, mon souvenir est incertain quant à l’heure exacte, tous les yeux se fixaient sur vous.
Mon habit de présentation était très beau : tout blanc, à cause de mon petit deuil, garni seulement de quelques belles pierres de jaïet mêlées aux diamants que la reine m’avait prêtés ; la jupe entièrement brodée en perles et en argent.
Le dimanche suivant, je retournai à Versailles, encore en deuil, et dès lors j’y allai presque tous les huit jours avec ma tante. Bien que la reine eût décidé que j’exercerais au bout de deux ans seulement ma place comme dame du palais, j’étais dès lors considérée comme telle. J’entrais donc désormais dans sa chambre avec le service, le dimanche.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Etiquette et protocole à Versailles ...
la nuit, la neige a écrit:
Comme convenu, je poste ici une partie de l'écrit de Mme de Genlis concernant la présentation des femmes à la Cour.
C'est un peu long, aussi je conserve une police normale pour vous faciliter la lecture :
La présentation des femmes consistait, après les preuves faites et examinées par le généalogiste de la Cour, ainsi que celles des hommes, à être présentées publiquement en cérémonie, en grand habit de Cour, par une femme déjà présentée.
Le Roi et la famille royale donnaient leur heure et leur jour, c’était toujours un dimanche.
Cette présentation, en grand habit, donnait le droit de monter dans les carrosses du Roi et de la Reine et de souper dans les petits appartements.
La veille de la présentation, la présentée allait à Versailles avec celle qui devait la présenter faire des visites à tout ce que l’on appelait les honneurs ; c’étaient la dame d’honneur et la dame d’atours de la Reine et de celles de Mesdames et des princesses ses belles-soeurs ; on y retournait encore le lendemain.
On avait pris des leçons de révérences pour la présentation, on avait un énorme panier, une queue qui pouvait se détacher, afin qu’on pût l’ôter quand on rentrait chez soi ; cette queue s’appelait bas de robe, elle était assez étroite et d’une longueur démesurée.
Il fallait vingt ou vingt-deux aunes d’étoffe pour faire un grand habit, sans garniture.
La présentée faisait une révérence à la porte, ensuite quelques pas et une seconde révérence, et une troisième près de la Reine ; alors elle ôtait le gant de sa main droite, se penchait et saisissait le bas de jupe de la Reine pour le baiser.
La Reine l’empêcher de le prendre en retirant sa jupe et se retirait un peu elle-même.
L’hommage était rendu, on en restait là.
La Reine disait quelques phrases obligeantes, ensuite elle faisait une révérence, ce qui signifiait qu’il fallait se retirer, ce qu’on faisait à reculons, malgré la grande queue, qu’on poussait adroitement en faisant ses trois révérences d’adieu.
Si la présentée était duchesse ou que, sans avoir ce titre, elle eût le tabouret (ce qui était souvent), elle ne faisait point l’humiliante démonstration du baisement de bas de robe, elle était saluée par la Reine et les princesses.
On appelait saluer, à la Cour, en présentation, l’honneur de présenter sa joue droite à la Reine, qui y appliquait légèrement la sienne.
Le Roi et ses frères accordaient indistinctement cet honneur à toutes les présentées, titrées, duchesses ou non.
Quand la présentée était duchesse ou titrée, elle était toujours présentée par une titrée.
La Reine la recevait assise dans un fauteuil, et après l’avoir saluée debout, se remettait dans son fauteuil, et l’on présentait des tabourets à la présentée et à la présentante qui s’asseyaient.
Quand la présentée retournait faire sa cour, elle pouvait alors y aller avec une femme non titrée.
Quand une duchesse ou celle qui avait le tabouret allait faire sa cour au dîner, l’huissier de la chambre lui présentait un tabouret, elle le prenait, à moins qu’elle ne fût avec une femme non titrée ; dans ce dernier cas, elle repoussait le tabouret et restait debout au dîner, comme toutes les femmes qui n’avaient pas les honneurs.
Ici, la politesse sociale l’emportait sur le respect de l’étiquette, puisque, par égard pour une parente ou une amie, on refusait un honneur offert par les princes, et en leur présence, il le trouvait bon.
On ne portait le grand corps à la Cour que le jour de la présentation et de la première année, et aux fêtes de la Cour.
D’ailleurs, on prenait la mantille, que portaient toujours les personnes qui n’étaient plus jeunes, même lorsqu’elles se faisaient présenter.
Le soir de la présentation, on allait au jeu de la Reine ; là, toutes les femmes présentées, sans distinction de titres, étaient assises sur des tabourets, et pouvaient, si elles le voulaient, jouer à la grande table ronde la Reine.
Il ne fallait pour cela qu’arriver avant le jeu commencé, et s’y mettre quand la Reine s’y mettait.
Mesdames et les autres princesses faisaient dans le même salon d’autres parties particulières ; on ne s’y présentait point sans être nommée et appelée par elles.
Quand on en voulait pas jouer, on n’arrivait que lorsque le jeu était commencé ; alors, après avoir fait seulement une révérence à la porte, on allait prendre place sur un tabouret qui formaient un cercle autour de la chambre, mais on y restait jusqu’après le jeu.
Quand le jeu était fini, la Reine faisait le tour du cercle, disait un mot à chacune, ensuite faisait une révérence et s’en allait ; alors on sortait du salon.
On faisait le même jour les présentations à toute la famille royale.
Toute cette famille logeait à demeure à Versailles.
Les cousins et cousines formaient les princes du sang et logeaient à demeure à Paris.
On leur était présentée à Paris quelques jours après la présentation à Versailles.
Les princes et les princesses saluaient les présentées, titrées ou non.
On s’asseyait un quart d’heure, ensuite on s’en allait ; les dames d’honneurs des princesses reconduisaient jusqu’à la porte du salon.
A Naples et dans les autres cours étrangères, les Reine saluaient aussi les titrées et donnaient aux autres femmes leur main à baiser, et on la baisait.
En France, la Majesté suprême, plus fière, mais plus délicate et plus généreuse, exigeait une démonstration d’une soumission entière et parfaite, mais elle n’en abusait pas.
C’était seulement une profession de foi qu’elle demandait ; cela fait elle épargnait l’action qui devait surtout coûter.
Comme la Reine de France n’acceptait pas l’hommage du baisement de bas de robe, les Françaises conservaient une fierté que n’avait nulle étrangère.
Jamais Française, dans une autre Cour, ne s’est soumise au baisement de main, parce qu’il était exigé et positif.
Tous nos ambassadeurs les avertissaient qu’elles ne le devaient pas.
A Naples, le marquis de Clermont, notre ambassadeur, la veille de ma présentation à cette Cour, me dit qu’aussitôt que j’aurais fait mes trois révérences, il fallait tout de suite me reculer doucement deux pas en arrière, afin que la Reine ne me présentât pas sa main.
Au reste, en particulier, c’est à dire hors de toute étiquette, quand la Reine ou même les princesses du sang nous faisaient l’honneur de nous embrasser, nous ne manquions jamais de leur baiser la main, action fort simple ; c’était un témoignage volontaire d’une respectueuse reconnaissance.
Il y avait aussi pour la Reine des présentations subalternes, celles qu’elle recevait à sa toilette, mais alors on lui était présentée en robe de chambre et non en grand habit, que les seules dames de la Cour avaient le droit de porter.
La première femme de chambre faisait ces sortes de présentation.
Voilà...je cesse là, car il y en a des pages et des pages !!
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Etiquette et protocole à Versailles ...
la nuit, la neige a écrit:
La même madame de Genlis, au sujet de sa présentation :
Elle ne parla que de la manière dont je devais me coiffer, m'exortant d'un ton critique à ne pas me coiffer si haut qu'à mon ordinaire, m'assurant que cela déplairait beaucoup à Mesdames et à la vieille reine. Je répondis simplement : il suffit madame que cela vous déplaise.
(...)
A Versailles nous logeâmes dans le bel appartement du maréchal d'Etrée.
(...)
Mmes de Puisieux et d'Etrée me persécutèrent véritablement le lendemain , jour de ma présentation ; elles me firent coiffer trois fois, et s'arrêtèrent à la manière qui messéyait le plus, et qui était la plus gothique.
Elles me forcèrent de mettre beaucoup de poudre et beaucoup de rouge, deux choses que je détestais ; elles voulurent que j'eusse mon grand corps pour dîner, afin, disaient-elles, de m'y accoutumer ; ces grands corps laissaient les épaules découvertes, coupaient les bras et gênaient horriblement ; d'ailleurs, pour monter ma taille, elles me firent serrer à outrance.
La mère et la fille eurent ensuite une dispute très aigre au sujet de ma collerette, sur la manière de l'attacher ; elles étaient assises et j'étais debout, excédée pendant ce débat.
On m'attacha et l'on m'ôta au moins quatre fois cette collerette ; enfin, la maréchale l'emporta de vive force d'après la décision de ses trois femmes de chambre, ce qui donna beaucoup d'humeur à madame de Puisieux.
J'étais si lasse que je pouvais à peine me soutenir, lorsqu'il fallut aller dîner.
On me fit grâce du grand panier pour le dîner, quoiqu'il en fût question un moment de me le faire prendre pour m'y accoutumer aussi.
Je ne mangeai rien du tout, parce que j'étais si serrée, que je pouvais à peine respirer.
Madame d'Oberkirch :
C'était un grand jour. M. le comte et la comtesse du Nord et toute la cour russe devait faire leur entrée à Versailles.
Nous fumes tous prêts de bonne heure.
Madame la grande duchesse était fort parée, d'un grand habit de brocart brodé de perles, sur un panier de six aunes.
Elle avait les plus belles pierreries qui se puissent imaginer ; je ne me lassais pas de l'admirer, et le grand duc aussi.
- Serai-je aussi belle que la reine ? lui demanda-t-elle malignement.
On partit. Je ne suivis point Leurs Altesses impériales dans la présentation, n'en ayant pas le droit, puisque j'étais Française.
J'allai dîner comme convenu, chez madame la baronne de Mackau, sous-gouvernante des enfants de France.
(...)
La cour russe dîna ensuite avec la famille royale dans les grands cabinets.
Le roi fut un peu plus à son aise et se montra, par conséquent, plus affable. La reine continua son accueil affectueux.
(...)
Sa Majesté avait été prévenue que j'avais l'honneur d'être l'amie intime de madame la grande-duchesse, mais que je ne pouvais lui être présentée par elle, n'étant pas Russe.
Elle envoya sur-le-champ un de ses valets de chambre me prier à son concert.
Pendant que nous étions à dîner, elle me fit encore dire, par une dame du palais, qu'elle me dispensait du cérémonial de la présentation.
- Je serais bien maladroite en privant de votre amie, madame, dit-elle à madame la comtesse du Nord, moi qui voudrais, au contraire, réunir autour de vous tout ce qui peut vous plaire.
La Reine me reçut, en effet, avec une bonté excessive lorsque j'entrai chez elle.
(...)
La reine me fit placer derrière elle et madame la comtesse du Nord, entre madame de Benckendorf et madame de Vergennes. Elle me fit l'honneur de m'adresser la parole cinq ou six fois pendant le concert.
C'est assez sidérant d'envisager le contraste entre cette rigidité versaillaise et la nonchalante liberté de Trianon " le Petit Vienne ' !!!
Car enfin, autant tous les gentilshommes et nobles dames n'étaient soumis à l'étiquette qu'en présence de la reine, autant elle, la malheureuse, restait reine du matin au soir !!!!!!!!!
Dur métier !
Calonne a écrit:
Ce protocole, cette "étiquette", c'est encore difficilement crédible de nos jours... On comprend que Marie Antoinette ait pris en horreur le caravansérail versaillais et ses rites pharaoniques.
Cette institution, voulue par LOUIS XIV pour sacraliser sa personne et mater sa noblesse aura eu des effets désastreux. Soyons lucides : en enfermant ses nobles seigneurs sous bonbonnière, en en faisant des figurants de parade, il a transformé ces descendants des preux et loyaux guerriers d'autrefois en caniches de luxe !
En jouant le jeu, l'aristocratie s'est défaite de toute sa vigueur, sa vitalité...
Tous ces seigneurs et nobles dames sont certes charmants et légers, mais ils étaient devenus incapables de réagir ou de faire face aux événements. La Révolution le prouvera.
Sans vouloir être cruel, on ne trouve guère d'homme énergique et déterminé sous le règne de LOUIS XVI, à part TURGOT, VERGENNES, BRETEUIL, CALONNE, SAINT PRIEST...
La mission première de la noblesse était de défendre le souverain et le royaume, l'épée à la main, au besoin. En 1789, on en était loin...
Voici comment le duc de Lévis analyse une situation aussi critique :
Eh oui, cher M. de Calonne ! La noblesse est complètement à la dérive ....
Calonne a écrit:
Il est vrai que certains seigneurs et dames savaient tenir leur rang et se montrer dignes de leurs quartiers de noblesse.
Mais ces nobles gens étaient entourés de trop de bavards futiles, cyniques et inconscients. RIVAROL aura la conclusion :"on s'en va vers l'abîme le diadème sur les yeux"...
Pour ma part, si j'avais été un seigneur de l'époque, j'aurais sans conteste vécu sur mes terres, à gérer mon domaine, plutôt que de me terrer dans un logement minuscule de VERSAILLES et de passer mes journées à courir du grand couvert au petit lever...
Kiki a écrit:
J'ai une question à vous soumettre. J'ignore si elle se trouve au bon endroit, mais par défaut, j'en parle ici. Dans tous les films et téléfilms consacrés à la monarchie française, on trouve inévitablement une scène représentant le couple royal (ou le roi seul/ou la reine seule) entrer dans un salon ou traverser une galerie. Dès cet instant, nous voyons les courtisans s'incliner à leur passage.
Or, il me semble avoir lu il y a quelques temps déjà, dans une revue historique (mais impossible de me souvenir des références) qu'à la Cour de France, l'étiquette voulait que l'on ne s'incline pas au passage du couple royal. Les courtisans demeuraient droits et observaient le roi et la reine, ce qui étonnait beaucoup les ambassadeurs étrangers. On ne devait s'incliner devant leurs majestés que s'ils vous adressaient la parole.
Quelqu'un a-t-il aussi lu ou eu connaissance de ce détail de l'étiquette? J'aimerais savoir si c'est vrai ou si c'est ma mémoire qui me joue des tours!! Shocked En tout cas, faire s'incliner toute une rangée de courtisans au passage du roi est beaucoup plus "visuel" pour un réalisateur que la vérité historique, si c'est une vérité! Merci pour vos lumières!
Mon petit Lulu a écrit:
Non seulement on s'incline dans les films au passage du couple royal, mais aussi à celui des favorites royales ... ce qui m'a toujours surpris
.
J'en doute fort . Quelles sont vos sources, Lucius ?
Pouvez-vous nous citer l'extrait ?
Il ne semble pas que cette coutume ait été respectée sous Louis XVI comme elle l'était, certainement rigoureusement, pendant le règne de son aïeul Louis XIV .
Au contraire, fin XVIIIème la considération due à la personne du roi est en complète déliquescence .
Peut-être cette révérence avait-elle encore cours dans les occasions officielles, mais c'est tout . Il me semblerait bien étonnant que l'on s'incline toujours à l'apparition de Louis XVI, alors que l'on ne levait même pas les fesses de son siège quand il pénétrait dans une pièce .
J'en veux pour preuve cette scène rapportée par l'abbé de Véri :
Dans l'un des bals donnés dans le grand salon d'Hercule, la foule était si considérable que le Roi, pressé, eut de la peine à entrer et ne trouva de siège pour s'assoir que parce qu'une dame lui donna la moitié de son tabouret . M. de Maurepas en étant instruit, a cru devoir lui en parler : " Quand vous êtes dans votre intérieur, le ton d'aisance et d'égalité est à sa place, et je conseille fort de conserver avec vos frères et votre famille le niveau parfait que votre éducation commune a mis entre vous . Mais en public, vous êtes leur roi comme le nôtre et cette dignité ne doit pas être oubliée devant huit cents spectateurs . Les ministres étrangers qui étaient présents en ont été scandalisés; vous êtes entré sans votre capitaine des gardes et sans vous faire annoncer; votre fauteuil ne s'y est pas trouvé et vous avez été pressé pour y entrer .
Nous ne sommes point accoutumés à voir, en public, notre souverain compter pour si peu de choses . "
( Journal de Véri )
la nuit, la neige a écrit:
Ah oui ?
C’est étonnant, tout de même non ?
Ainsi la famille royale pouvait traverser galeries et salons sans que personne ne leur marque un quelconque respect, une attention marquée ?
Je cite juste Chateaubriand qui décrit différemment la scène, la première fois qu’il croise le roi (Mémoires d’Outre-Tombe) :
Lorsqu’on annonça le lever du Roi, les personnes non présentées se retirèrent ; je sentis un mouvement de vanité : je n’étais pas fier de rester, j’aurais été humilié de sortir.
La chambre à coucher du Roi s’ouvrit : je vis le Roi, selon l’usage, achever sa toilette, c’est à dire prendre son chapeau à la main du premier gentilhomme de service.
Le Roi s’avança allant à la messe ; je m’inclinai ; le maréchal de Duras me nomma : « Sire, le chevalier de Chateaubriand. »
Le Roi me regarda, me rendit mon salut, hésita, eut l’air de vouloir s’arrêter pour m’adresser la parole. J’aurais répondu d’une contenance assurée : ma timidité s’était évanouie.(...)
Le Roi, plus embarrassé que moi, ne trouvant rien à me dire, passa outre.
Et un peu plus loin, au passage de Marie-Antoinette :
Nous courûmes à la galerie pour nous trouver sur le passage de la Reine lorsqu’elle reviendrait de la chapelle.
Elle se montra bientôt entourée d’un radieux et nombreux cortège ; elle nous fit une noble révérence ; elle semblait enchantée de la vie.
Et ces belles mains qui soutenaient alors avec tant de grâce le sceptre de tant de rois, devaient, avant d’être liées par le bourreau, ravauder les haillons de la veuve, prisonnière à la Conciergerie.
Et quoi ! Aucune réponse à sa révérence ?
l'un d'entre nous a écrit:
Personne ne te dit que l'on ne faisait jamais de révérence au roi et à la reine, mais simplement que ce n'était pas systématique si eux-même ne te marquaient pas d'attention .
Ce n'était sans doute pas une grande plongée en avant de tous les courtisans présents dès qu'ils paraissaient .
Duc d'Ostrogothie a écrit:
L'étiquette exigeait que les hommes fassent le salut et les femmes la révérence devant le lit royal et la nef, même en l'absence du roi.
En revanche, aucun salut ni aucune révérence n'étaient exigés devant le trône (vide).
Quid au passage du roi et de la reine ?... intéressante question.
Il faut faire la distinction entre les règles de l'étiquette et leur application concrète. Ainsi, l'étiquette permettait le tabouret aux seules duchesses en présence de la reine, mais en pratique cet usage n'était pas toujours respecté (cf article paru dans la revue "château de Versailles").
Exactement . Nous savons que l'étiquette tombait en désuétude et que le couple royal lui-même était soucieux de s'en affranchir .
Le leur a-t-on assez reproché !
Inutile de rappeler qu'à Trianon, les gentilshommes et les dames présents ne suspendaient pas leurs occupations parce que survenait Marie-Antoinette .
Je pense que les contraintes de l'étiquette étaient encore rigoureusement respectées lors des occasions officielles, ou de moments précis réglés comme papier à musique qui ponctuaient la vie des souverains, lever, coucher, etc ..... mais c'est tout .
Tout à fait- dès Louis XV, l'étiquette a commencé à s'appliquer avec moins de rigueur. Par exemple, Louis XV ne dormait plus dans la chambre d'apparat et devait y revenir le matin et le soir pour le cérémonial du Lever et du Coucher. L'étiquette ne s'appliquait pas avec la même rigueur dans les petits appartements privés du roi et dans les Grands Appartements. De même pour le Petit Trianon sous Marie-Antoinette bien évidemment.
Kiki a écrit:
Il faut peut-être penser au fait que les Louis XVI et Marie-Antoinette de trente ans n'étaient plus tout à fait ceux de vingt.
À 20 ans, on se fiche des règles et contraintes. L'octogénaire Maurepas donnait des leçons de majesté à un tout jeune homme.
Louis XIV à vingt ans n'a rien à voir avec Louis XIV de quarante et plus. Or on demandait aux rois suivants de se plier au modèle d'un roi instaurant à Versailes un système de cour bien éloigné de sa jeunesse.
Marie-Antoinette à trente ans n'est plus la petite reine de vingt ans : elle ne danse plus, elle joue beaucoup moins, fini les courses de chevaux, les robes et coiffures démentes... Ses portraits sont là pour témoigner de sa nouvelle image de reine sérieuse, bonne mère. Pas la reine "parisienne" à la dernière mode.
Louis XVI fait beaucoup moins de farces de collégien. Hézecques qui rentre à son service au tournant des années 80 ne connait aucun de ces travers qui ont fait jasé sur le roi lors de cérémonies sérieuses comme le Lever ou le Coucher. Et pourtant c'est certain qu'il en a fait.
Mais n'est-ce pas normal d'agir comme un gosse lorsqu'on en est un ? Même roi ? Il avait bien besoin de se détendre !
Ils aspirent autant l'un que l'autre à une vie simple mais l'âge leur permet de comprendre l'intérêt de l'Etiquette. Et les événements aussi... Seule garante de leur statut de plus en plus menacé.
Duc d'Ostrogothie a écrit:Mme de Chimay a écrit:
Je rajoute un bouquin à la liste
L' HOMME DE COUR de BALTAZAR GRACIAN par
AMELOT DE LA HOUSSAIE , 1691
Cultissime ! Ce livre porte non sur l'étiquette, mais sur la manière dont un courtisan doit se comporter pour arriver à ses fins. Je le possède en édition originale.
C'est un recueil de maximes le plus souvent machiavéliques.
Extraits choisis :
"Maxime VII : Se bien garder de vaincre son maître.
Toute supériorité est odieuse ; mais celle d’un sujet sur son prince est toujours folle, ou fatale. L’homme adroit cache des avantages vulgaires, ainsi qu’une femme modeste déguise sa beauté sous un habit négligé. Il se trouvera bien qui voudra céder en bonne fortune, et en belle humeur ; mais personne qui veuille céder en esprit, encore moins un souverain. L’esprit est le roi des attributs, et, par conséquent, chaque offense qu’on lui fait est un crime de lèse-majesté. Les souverains le veulent être en tout ce qui est le plus éminent. Les princes veulent bien être aidés, mais non surpassés. Ceux qui les conseillent doivent parler comme des gens qui les font souvenir de ce qu’ils oubliaient, et non point comme leur enseignant ce qu’ils ne savaient pas. C’est une leçon que nous font les astres qui, bien qu’ils soient les enfants du soleil, et tout brillants, ne paraissent jamais en sa compagnie."
Maxime XXXVII : Deviner où portent de petits mots qu’on nous jette en passant, et savoir en tirer du profit.
C’est là le plus délicat endroit du commerce du monde ; c’est la plus fine sonde des replis du cœur humain. Il y a des pointes malicieuses, outrées, et trempées dans le fiel de la passion. Ce sont des coups de foudre imperceptibles, qui font quitter prise à ceux qu’ils frappent. Un petit mot a souvent précipité, du faîte de la faveur, les gens qui n’avaient pas seulement été ébranlés des murmures de tout un peuple bandé contre eux. Il y a d’autres mots, ou rencontres, qui font un effet tout contraire, c’est-à-dire qui soutiennent et augmentent la réputation de ceux dont il est parlé. Mais comme ils sont jetés avec adresse, il faut aussi les recevoir avec précaution ; car la sûreté consiste à connaître l’intention, et le coup prévu est toujours paré.
Maxime XLI : N’exagérer jamais.
C’est faire en homme sage de ne parler jamais en superlatifs, car cette manière de parler blesse toujours, ou la vérité, ou la prudence. Les exagérations sont autant de prostitutions de la réputation, en ce qu’elles découvrent la petitesse de l’entendement et le mauvais goût de celui qui parle. Les louanges excessives réveillent la curiosité et aiguillonnent l’envie ; de sorte que, si le mérite ne correspond pas au prix qu’on lui a donné, comme il arrive d’ordinaire, l’opinion commune se révolte contre la tromperie, et tourne le flatteur et le flatté en ridicule. C’est pourquoi l’homme prudent va bride en main, et aime mieux pécher par le trop peu que
par le trop. L’excellence est rare, et, par conséquent, il faut mesurer son estime. L’exagération est une sorte de mensonge ; à exagérer, on se fait passer pour homme de mauvais goût et, qui pis est, pour homme de peu d’entendement."
MARIE-ANTOINETTE a écrit:
Nous avions évoqué le point d'étiquette - comment saluer le Roi et la Famille Royale !!!!
en lisant dans la revue NUMERO 8 CHATEAU DE VERSAILLES nous trouvons un texte écrit par LEOPOLD MOZART sur le sujet - je le cite :
" On n'a pas la coutume, en France, de baiser les mains des membres de la Famille Royale, de leur parler, ou de leur remettre des pétitions au passage, comme on dit ici, car quand ils vont de leurs appartements et des galeries à l'église, on ne s'incline, on ne s'agenouille ni devant le Roi, ni devant aucun autre membre de sa famille ; on se tient droit et sans bouger, et, dans cette posture, on a toute liberté de les regarder lorsqu'ils défilent tout près de vous !!!
Par contre il ne résiste pas à décrire toutes les marques d'attentions que reçoivent les enfants
"d'après cela, vous pouvez facilement vous figurer l'étonnement de tout le monde, lorsqu'on voit les filles du roi s'arrêter dans les passages officiels, dès qu'elles aperçoivent mes enfants, s'en approcher, les caresser et s'en faire embrasser de mille et mille fois. Il en est de même pour Madame la Dauphine !!!
Texte intéressant, mais il doit être précisé que les gens remettaient à MARIE ANTOINETTE des placets lors de ses passages dans le public - pour preuve, je possède le document concernant les appointements de MONSIEUR DE MEROGER qui était chargé, au sein du Secrétariat des Commandements de la Reine, de renvoyer lesdits placets après lecture avec la suite éventuellement à donner !!!!!!
On rapporte aussi que MARIE ANTOINETTE avait l'habitude de saluer les personnes et on pouvait penser que sa manière de saluer pouvait être pour une personne comme pour quinze !!!!!
L'ensemble de ce numéro est à lire avec intérêt et surtout à conserver précieusement
Bonne lecture
MARIE ANTOINETTE
Monsieur de Coco a écrit:
Je suis un peu perdu dans les "titres" des personnages de la famille royale; à savoir Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur....
Monsieur est le frère du roi et a pour femme Madame. Jusque là ça va mais pour les autres?????
notre petit Lulu a écrit:
Monseigneur, depuis le grand dauphin, désigne le dauphin
Madame Royale, fille ainée du Roi
Monsieur, frère du Roi
Madame, belle-sœur du Roi
Mademoiselle, fille de Monsieur, ou a défaut, la cousine la plus proche du Roi
Monsieur de Prince, premier prince du Sang, premier cousin du Roi
Monsieur le duc, créé pour dédommage le prince de Condé et duc de Bourbon de la perte de l'appellation de Monsieur le Prince au profit du duc d'orléans
Au sein de la maison de Bourbon Condé, trois titres sont utilisés en fonction du nombre de générations ; l'ainé est le prince de Condé et duc de Bourbon, et l’héritier du duc de Bourbon est le duc d'Enghien. Si jamais il venait à y avoir trois générations consécutives en vie, le titre de duc de Bourbon est donné au fils, et donc celui d'Enghien est donné au petit fils du prince de Condé.
Le duc d’Orléans a pour héritier le duc de Chartres, et s'il y a un éventuel petit fils, on choisit généralement le titre de duc de Valois (pas obligatoire).
Le prince de Conti a pour héritier le comte de la Marche (apanage du 6ème fils de St Louis, auteur de la branche de Bourbon)
Je vous passe les titres donnés aux cadets.
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Etiquette et protocole à Versailles ...
Notre sujet concernant la présentation à la cour, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1516-la-presentation-a-la-cour
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Etiquette et protocole à Versailles ...
Lucius a écrit:L’anecdote est d'autant plus douteuse que les religieux n'avaient pas le droit de paraître à la Cour, et que le roi n'avait certainement pas de bourse dans son gousset
Peux-tu nous expliquer cela, mon cher petit Lulu ? Car nous voyons grouiller maints abbés, à la Cour. Ne serait-ce que l'abbé de Vermond dans le giron de Mercy et dans le sillage de Marie-Antoinette... l'abbé de Terray, l'abbé Maury ... l'abbé Dubois, l'abbé de Choisy, l'abbé Nollet, l'abbé de l'Epée, que sais-je ! Tous ces abbés ont leurs entrées au château, non ?
Sans compter les évêques, les archevêques ...
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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