La présentation à la Cour
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MARIE ANTOINETTE
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La présentation à la Cour
La présentation, sollicitée par tant de dames, n'était accordée qu'à un petit nombre. Par une décision du 17 avril 1760, Louis XV avait réglé les conditions dans lesquelles cette faveur pouvait être demandée, « voulant, disait-il, à l'exemple des rois nos prédécesseurs, n'accorder qu'aux seules femmes de ceux qui sont issus d'une noblesse de race de nous être présentées ». Il exigeait la production, devant le généalogiste de ses ordres, des titres originaux ou en expédition par-devant notaire, par lesquels la filiation de l'époux serait
établie clairement depuis 1400, sans robe ni anoblissement, « nous réservant au surplus, ajoutait l'édit, d'exempter de cette règle ceux qui seraient pourvus de charges de la Couronne ou dans notre maison ». Il y a, aux archives de la Maison du Roi, des listes de demandes transmises à Louis XV par les premiers gentilshommes de la Chambre ou le premier écuyer ; ce sont des femmes d'officiers
de mérite, de nobles anciens ; elles sont recommandées par un ministre, un aumônier du Roi ou telle autre autorité de la Cour. Le Roi renvoie les noms à Clairambault, son généalogiste, et très souvent les raye lui-même impitoyablement d'un « Non » cruel ou d'un « Qu'on ne m'en parle plus », qui a dû jeter au désespoir bien des vanités féminines.
( Pierre de Nolhac : Marie-Antoinette, Dauphine )
Mmes de Pompadour et du Barry se disputent la palme de l'entorse la plus fameuse à ce règlement draconien.
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établie clairement depuis 1400, sans robe ni anoblissement, « nous réservant au surplus, ajoutait l'édit, d'exempter de cette règle ceux qui seraient pourvus de charges de la Couronne ou dans notre maison ». Il y a, aux archives de la Maison du Roi, des listes de demandes transmises à Louis XV par les premiers gentilshommes de la Chambre ou le premier écuyer ; ce sont des femmes d'officiers
de mérite, de nobles anciens ; elles sont recommandées par un ministre, un aumônier du Roi ou telle autre autorité de la Cour. Le Roi renvoie les noms à Clairambault, son généalogiste, et très souvent les raye lui-même impitoyablement d'un « Non » cruel ou d'un « Qu'on ne m'en parle plus », qui a dû jeter au désespoir bien des vanités féminines.
( Pierre de Nolhac : Marie-Antoinette, Dauphine )
Mmes de Pompadour et du Barry se disputent la palme de l'entorse la plus fameuse à ce règlement draconien.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
nous avions déjà évoqué ce sujet dans un autre temps !!!!!! il faut que je reprenne le texte ancien sur "les dames damées" qui complète ce sujet.....
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
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Re: La présentation à la Cour
Tiré d'une plaquette " quelques mot sur les dames damées" par Pierre BONNASSIEUX éditée en 1877.
"Au XVII° siècle le titre de MADAME était réservé aux femmes de gentilshommes et à celle dont le mari possédait une charge ou exerçait une profession réputée noble.
La femme d'un bourgeois n'avait d'autre titre que celui de MADEMOISELLE . L'usurpation du titre de Madame commençait cependant à se faire. Elle motivait en 1712 les satires du chevalier de NISARD "sur les femmes bourgeoises qui se font appeler Madame"*
Bientôt l'usage consacrait l'application de ce titre à TOUTE FEMME MARIEE.
vers la fin du règne de LOUIS XV, un usage s'établit à la Cour, qui y avait déjà fait quelques apparitions, celui d'accorder à certaines filles de qualité, non mariées, le titre de DAME, alors réservé seulement aux femmes mariées appelées à être présentées au ROI.
Obtenir le titre de Dame c'était en acquérir les privilèges dont le plus précieux être présentée au Roi. Une fois présentée la DAME avait les "honneurs de la Cour" c'est à dire le droit d'être admise aux bals de la Reine, aux cercles, aux chasses du Roi.
Pour obtenir cette faveur, il fallait qu'elle eût établi qu'elle sortait d'une famille chevaleresque, de filiation suivie jusqu'à l'an 1400. (un mot d'humour, il fallait qu'elle descende des croisés par les fenêtres)
Mais si la preuve était trop difficile ou si le temps pressait (cas de grossesse) on se faisait présenter "par ordre" ou "par grâce". La présence à la Cour était obligatoire "on pourrait dire qu'elle était une continuation de l'ancien hommage féodal". Il fallait, une fois au moins, venir rendre ses devoirs au Roi. On appelait cela "faire son voyage".
Jusqu'à la fin du règne de LOUIS XV les personnes de qualité demeurées filles n'avaient d'autres moyens pour obtenir le titre de DAME que se faire recevoir CHANOINESSE de quelques chapitres nobles.Le régime des abbayes était des plus faciles. Les chanoinesses ne faisaient pas de vœux, elles pouvaient rentrer dans le Monde et s'y marier ; elles n'y manquaient guère. Elles avaient "la liberté des femmes mariées et pas de mari qui les contrecarre" - mémoires de la BARONNE D'OBERKIRCH.
Les filles de qualité, non mariées, ne pouvant se faire recevoir chanoinesses, on imagina de demander pour elles au Roi " la permission de se qualifier du titre de Dame".
C'est à partir de 1775 d'après les papiers de la Couronne que cet usage commença à s'établir.
La demande du titre de Dame était adressée au Ministre de la Maison du Roi qui la mentionnait sur la feuille des décisions. La volonté du Roi s'exprimait par les mots "bon, néant et quelquefois verbalement .... Lorsque le Roi appelait MADAME une personne non mariée. Il lui donnait le droit de porter ce titre dans la Société ; cela s'appelait être "DAMEE". Puis son avis à qui de droit était confirmé par lettre mais il n'était point d'usage d'expédier des brevets. Le Ministre informait également de la décision royale les hauts personnages qui pouvaient s'y être intéressés. La nouvelle Dame faisait ensuite insérer dans la GAZETTE DE FRANCE la faveur dont elle venait d'être l'objet.
On vit de très jeunes personnes obtenir le titre de Dame " ainsi affranchies de la modestie, de la retenue, de la simplicité de leur état virginal, elles se livrent impunément, dit BACHAUMONT le 27 septembre 1782, à tous les scandales ; plusieurs même sont accouchées sans beaucoup de mystère. Ce désordre a enfin fait ouvrir les yeux du Gouvernement et le Roi, ami des mœurs et de la décence, s'est rendu très difficile à cet égard. Il n'y a plus que la plus haute faveur qui puisse faire obtenir un pareil brevet ".
Cet usage n'était pas appelé à subsister longtemps.
Sur la liste on remarque qu'on accordait dans certains cas, avec la qualification de DAME, le titre de COMTESSE ou celui de BARONNE.Mais ces titres n'avaient plus la même valeur qu'autrefois, et les obtenait presque qui voulait.
On trouve comme raison de refus du Roi
.... ajourné, comme trop jeune pour avoir renoncé au mariage.
.... refusé à Melle DE BRACHET en 1785 - le Roi a permis de remettre cette demande sous ses yeux "lorsque sa sœur auroit quarante ans".
..... 1788 Melle PELISSIER DE PIERREFEU âgée de 30 ans, nièce du Bailli de SUFFREN -
réponse le 14 Février à une première demande
"le Roy se refusoit trop à cette sorte de demandes pour qu'il puisse luy proposer celle-cy".
...... 1789 Melle de ST HERMINE - refusé "que le Roy persistait dans le refus de ces sortes de grâces".
MARIE ANTOINETTE
"Au XVII° siècle le titre de MADAME était réservé aux femmes de gentilshommes et à celle dont le mari possédait une charge ou exerçait une profession réputée noble.
La femme d'un bourgeois n'avait d'autre titre que celui de MADEMOISELLE . L'usurpation du titre de Madame commençait cependant à se faire. Elle motivait en 1712 les satires du chevalier de NISARD "sur les femmes bourgeoises qui se font appeler Madame"*
Bientôt l'usage consacrait l'application de ce titre à TOUTE FEMME MARIEE.
vers la fin du règne de LOUIS XV, un usage s'établit à la Cour, qui y avait déjà fait quelques apparitions, celui d'accorder à certaines filles de qualité, non mariées, le titre de DAME, alors réservé seulement aux femmes mariées appelées à être présentées au ROI.
Obtenir le titre de Dame c'était en acquérir les privilèges dont le plus précieux être présentée au Roi. Une fois présentée la DAME avait les "honneurs de la Cour" c'est à dire le droit d'être admise aux bals de la Reine, aux cercles, aux chasses du Roi.
Pour obtenir cette faveur, il fallait qu'elle eût établi qu'elle sortait d'une famille chevaleresque, de filiation suivie jusqu'à l'an 1400. (un mot d'humour, il fallait qu'elle descende des croisés par les fenêtres)
Mais si la preuve était trop difficile ou si le temps pressait (cas de grossesse) on se faisait présenter "par ordre" ou "par grâce". La présence à la Cour était obligatoire "on pourrait dire qu'elle était une continuation de l'ancien hommage féodal". Il fallait, une fois au moins, venir rendre ses devoirs au Roi. On appelait cela "faire son voyage".
Jusqu'à la fin du règne de LOUIS XV les personnes de qualité demeurées filles n'avaient d'autres moyens pour obtenir le titre de DAME que se faire recevoir CHANOINESSE de quelques chapitres nobles.Le régime des abbayes était des plus faciles. Les chanoinesses ne faisaient pas de vœux, elles pouvaient rentrer dans le Monde et s'y marier ; elles n'y manquaient guère. Elles avaient "la liberté des femmes mariées et pas de mari qui les contrecarre" - mémoires de la BARONNE D'OBERKIRCH.
Les filles de qualité, non mariées, ne pouvant se faire recevoir chanoinesses, on imagina de demander pour elles au Roi " la permission de se qualifier du titre de Dame".
C'est à partir de 1775 d'après les papiers de la Couronne que cet usage commença à s'établir.
La demande du titre de Dame était adressée au Ministre de la Maison du Roi qui la mentionnait sur la feuille des décisions. La volonté du Roi s'exprimait par les mots "bon, néant et quelquefois verbalement .... Lorsque le Roi appelait MADAME une personne non mariée. Il lui donnait le droit de porter ce titre dans la Société ; cela s'appelait être "DAMEE". Puis son avis à qui de droit était confirmé par lettre mais il n'était point d'usage d'expédier des brevets. Le Ministre informait également de la décision royale les hauts personnages qui pouvaient s'y être intéressés. La nouvelle Dame faisait ensuite insérer dans la GAZETTE DE FRANCE la faveur dont elle venait d'être l'objet.
On vit de très jeunes personnes obtenir le titre de Dame " ainsi affranchies de la modestie, de la retenue, de la simplicité de leur état virginal, elles se livrent impunément, dit BACHAUMONT le 27 septembre 1782, à tous les scandales ; plusieurs même sont accouchées sans beaucoup de mystère. Ce désordre a enfin fait ouvrir les yeux du Gouvernement et le Roi, ami des mœurs et de la décence, s'est rendu très difficile à cet égard. Il n'y a plus que la plus haute faveur qui puisse faire obtenir un pareil brevet ".
Cet usage n'était pas appelé à subsister longtemps.
Sur la liste on remarque qu'on accordait dans certains cas, avec la qualification de DAME, le titre de COMTESSE ou celui de BARONNE.Mais ces titres n'avaient plus la même valeur qu'autrefois, et les obtenait presque qui voulait.
On trouve comme raison de refus du Roi
.... ajourné, comme trop jeune pour avoir renoncé au mariage.
.... refusé à Melle DE BRACHET en 1785 - le Roi a permis de remettre cette demande sous ses yeux "lorsque sa sœur auroit quarante ans".
..... 1788 Melle PELISSIER DE PIERREFEU âgée de 30 ans, nièce du Bailli de SUFFREN -
réponse le 14 Février à une première demande
"le Roy se refusoit trop à cette sorte de demandes pour qu'il puisse luy proposer celle-cy".
...... 1789 Melle de ST HERMINE - refusé "que le Roy persistait dans le refus de ces sortes de grâces".
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La présentation à la Cour
C'est tout à fait intéressant, merci, chère Marie-Antoinette ! :n,,;::::!!!:
J'ignorais cette différence, à l'origine, entre Madame et Mademoiselle . Pour moi la seconde n'était pas mariée tout simplement . Cette acception arrive quand donc ? Car à l'époque qui nous intéresse, fin XVIII, on appelle bien la jeune-fille " Mademoiselle ".
Et dire que l'on voudrait aujourd'hui supprimer ce joli mot de la langue française sous je ne sais quel prétexte fumeux ! boudoi29 boudoi29 boudoi29 Quelle idiotie !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
Au MOYEN ÂGE ce terme était pour une personne non noble ou noble mais non titrée.
pour les jeunes gens, le terme "damoiseau" concernait les jeunes nobles qui n'avaient pas été adoubés "chevalier"
Au théâtre, la tradition continue à appeler une comédienne, mais âgée , "MADEMOISELLE".
MARIE ANTOINETTE
pour les jeunes gens, le terme "damoiseau" concernait les jeunes nobles qui n'avaient pas été adoubés "chevalier"
Au théâtre, la tradition continue à appeler une comédienne, mais âgée , "MADEMOISELLE".
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La présentation à la Cour
Eh bien, j'adore toutes ces nuances vaguement désuètes ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
Moi qui pensais tout connaître de ces façons d'appeler telle ou telle personne, vous m'en avez bien appris, ma chère MARIE ANTOINETTE !!!
Pourquoi vouloir renoncer à ces nuances ?
Pour que les demoiselles ne soient plus que "des p'tites meufs"...
Cela me désole !
Bien à vous.
Pourquoi vouloir renoncer à ces nuances ?
Pour que les demoiselles ne soient plus que "des p'tites meufs"...
Cela me désole !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La présentation à la Cour
Merci pour toutes ces précisions.
C'est ainsi que Diane de Polignac deviendra la comtesse Diane, ce qui amènera notre Yolande à se faire nommer "comtesse Jules", selon un usage qui se répandra surtout au XIXe.
MARIE ANTOINETTE a écrit:Sur la liste on remarque qu'on accordait dans certains cas, avec la qualification de DAME, le titre de COMTESSE ou celui de BARONNE.Mais ces titres n'avaient plus la même valeur qu'autrefois, et les obtenait presque qui voulait.
C'est ainsi que Diane de Polignac deviendra la comtesse Diane, ce qui amènera notre Yolande à se faire nommer "comtesse Jules", selon un usage qui se répandra surtout au XIXe.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La présentation à la Cour
... chanoinesse de Remiremont !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
... eh !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
.
La présentation comme si nous y étions !
La présentation pour les dames avait lieu jadis avec plus de cérémonie et d'apparat. Après en avoir reçu l'ordre de Sa Majesté, qu'on avait fait prévenir des noms de la dame présentante et de ses deux adjointes, qui devaient toujours être des femmes de la Cour, on arrivait à la porte du grand cabinet, en grand habit, c'est-à-dire un bas de robe étalé sur un panier de quatre aunes et demie, un long manteau qui s'agrafait à la ceinture, un corset assorti, des barbes tombantes, un pied de rouge et la coiffure à la mode du temps. Il est inutile d'ajouter qu'on avait fait choix des étoffes les plus magnifiques et qu'on avait mis tout autant de diamants qu'on avait pu s'en procurer.
Le roi ne parlait pas toujours depuis que c'était Louis XVI, mais il faisait toujours un bon signe de véritable amitié paternelle ; ensuite il embrassait la dame présentée, d'un seul côté quand c'était une simple femme de qualité, et sur les deux joues quand elle était duchesse ou Grande d'Espagne, ou bien aussi quand elle portait le nom d'une de ces familles qui sont en possession héréditaire des honneurs du Louvre avec le titre de cousin du Roi. On s'est toujours souvenu que, dans sa jeunesse, le roi Louis XVI appuya de si bon cœur en embrassant la marquise de Pracontal, qui était fort jolie, très dévote et très timide, que la pauvre femme en resta dans un embarras prodigieux. Il allait recommencer de l'autre côté lorsque le duc d'Aumont, qui était de service, se précipita entre le monarque et la jeune dame en s'écriant qu'elle n'était pas duchesse ! ce qui fit rire tout le monde, à commencer par ce bon roi.
On allait ensuite chez la reine, devant laquelle on s'inclinait assez profondément pour avoir l'air de s'agenouiller, afin de prendre le bas de sa robe ; mais Sa Majesté ne laissait jamais la dame présentée le porter jusqu'à ses lèvres ; et la reine Marie-Antoinette avait toujours l'attention de faire retomber sa robe au moyen d'un léger coup d'éventail. Il est impossible d'exprimer et de se représenter quelle était alors sa physionomie de bienveillance noble et sa dextérité gracieuse. On s'asseyait un moment devant Sa Majesté, mais seulement quand on était duchesse ou Grande d'Espagne, et c'est là ce qui s'appelait bourgeoisement avoir tabouret chez la Reine ; ensuite on s'en allait à reculons comme on pouvait, en tâchant de ne pas s'entortiller les pieds dans son manteau qui traînait de huit aunes, et finalement on allait se faire présenter à tous les autres princes et princesses de la famille royale, qui vous attendaient poliment à tour de rôle et qui vous recevaient avec une bienveillance adorable.
( la marquise de Créquy )
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La présentation comme si nous y étions !
La présentation pour les dames avait lieu jadis avec plus de cérémonie et d'apparat. Après en avoir reçu l'ordre de Sa Majesté, qu'on avait fait prévenir des noms de la dame présentante et de ses deux adjointes, qui devaient toujours être des femmes de la Cour, on arrivait à la porte du grand cabinet, en grand habit, c'est-à-dire un bas de robe étalé sur un panier de quatre aunes et demie, un long manteau qui s'agrafait à la ceinture, un corset assorti, des barbes tombantes, un pied de rouge et la coiffure à la mode du temps. Il est inutile d'ajouter qu'on avait fait choix des étoffes les plus magnifiques et qu'on avait mis tout autant de diamants qu'on avait pu s'en procurer.
Le roi ne parlait pas toujours depuis que c'était Louis XVI, mais il faisait toujours un bon signe de véritable amitié paternelle ; ensuite il embrassait la dame présentée, d'un seul côté quand c'était une simple femme de qualité, et sur les deux joues quand elle était duchesse ou Grande d'Espagne, ou bien aussi quand elle portait le nom d'une de ces familles qui sont en possession héréditaire des honneurs du Louvre avec le titre de cousin du Roi. On s'est toujours souvenu que, dans sa jeunesse, le roi Louis XVI appuya de si bon cœur en embrassant la marquise de Pracontal, qui était fort jolie, très dévote et très timide, que la pauvre femme en resta dans un embarras prodigieux. Il allait recommencer de l'autre côté lorsque le duc d'Aumont, qui était de service, se précipita entre le monarque et la jeune dame en s'écriant qu'elle n'était pas duchesse ! ce qui fit rire tout le monde, à commencer par ce bon roi.
On allait ensuite chez la reine, devant laquelle on s'inclinait assez profondément pour avoir l'air de s'agenouiller, afin de prendre le bas de sa robe ; mais Sa Majesté ne laissait jamais la dame présentée le porter jusqu'à ses lèvres ; et la reine Marie-Antoinette avait toujours l'attention de faire retomber sa robe au moyen d'un léger coup d'éventail. Il est impossible d'exprimer et de se représenter quelle était alors sa physionomie de bienveillance noble et sa dextérité gracieuse. On s'asseyait un moment devant Sa Majesté, mais seulement quand on était duchesse ou Grande d'Espagne, et c'est là ce qui s'appelait bourgeoisement avoir tabouret chez la Reine ; ensuite on s'en allait à reculons comme on pouvait, en tâchant de ne pas s'entortiller les pieds dans son manteau qui traînait de huit aunes, et finalement on allait se faire présenter à tous les autres princes et princesses de la famille royale, qui vous attendaient poliment à tour de rôle et qui vous recevaient avec une bienveillance adorable.
( la marquise de Créquy )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
Les filles de grandes familles étaient en général présentées très rapidement après leur mariage, ayant ainsi l'état de dame titrée, voir de duchesse, grande ... (rarement maréchale, car ce titre était le couronnement d'une belle carrière, et non distribué à de jeunes mariés ! )
Ainsi la princesse Marie de Salm-Kyrbourg épouse le duc de La Trémoïlle le 20 juin 1763, et est présentée le 3 juillet, prenant immédiatement le tabouret.
Mlle de Noailles épouse le 26 juin 1755 le marquis de Tessé, grand d'Espagne, et le 29 elle est présentée et prend le tabouret.
Madeleine Lepelletier de Saint Fargeau épouse le 25 avril 1754 le prince de Chimay et du Saint Empire, grand d'Espagne, et est présentée le 27 et prend le tabouret.
Ainsi la princesse Marie de Salm-Kyrbourg épouse le duc de La Trémoïlle le 20 juin 1763, et est présentée le 3 juillet, prenant immédiatement le tabouret.
Mlle de Noailles épouse le 26 juin 1755 le marquis de Tessé, grand d'Espagne, et le 29 elle est présentée et prend le tabouret.
Madeleine Lepelletier de Saint Fargeau épouse le 25 avril 1754 le prince de Chimay et du Saint Empire, grand d'Espagne, et est présentée le 27 et prend le tabouret.
Dernière édition par Lucius le Ven 17 Avr 2015, 17:31, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La présentation à la Cour
Céleste de Coëtquen épouse le marquis de Duras, fils ainé du duc de Duras le 10 décembre 1760. Le Roi accorde un brevet d'honneur (au rang de duc) au marquis, ce qui permet à sa nouvelle épouse d'être présentée et de prendre le tabouret le 20 décembre.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La présentation à la Cour
Désolé je n'ai pas d'informations sur les présentation sous Louis XVI (ma source ne va pas jusque là)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: La présentation à la Cour
nous évoquions la présentation à la COUR avec MICHELLE SAPORI et celle-ci m'indiquait, qu'en principe, la robe de cour devait être de couleur noire mettant en valeur la quincaillerie portée par la Dame qui devait être importante - la Reine elle-même a prêté des bijoux à une dame étant trop modeste avec son coffret à bijoux .
je recherchais la coiffure , et il semblerait que la dame était en cheveux poudrés portant de grandes aigrettes en diamants en remplacement de chapeaux .
Merci si vous avez d'autres informations sur ce sujet !!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\':
je recherchais la coiffure , et il semblerait que la dame était en cheveux poudrés portant de grandes aigrettes en diamants en remplacement de chapeaux .
Merci si vous avez d'autres informations sur ce sujet !!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\': àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
La pauvre était tellement émue qu'elle s'est emmêlée dans ses révérences d'étiquette .
Elle avait pourtant certainement répété avec Vestris ... Tout le monde s'en est aperçu, et le comte d'Artois lui a marqué une sollicitude pleine de ferveur .
Elle avait pourtant certainement répété avec Vestris ... Tout le monde s'en est aperçu, et le comte d'Artois lui a marqué une sollicitude pleine de ferveur .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
.
Et que dire de l'impression d'un vide absolu que produit à Chateaubriand sa présentation à la Cour !
Louis XVI s'ennuie autant que lui ( : ) :
Le roi, plus embarrassé que moi, ne trouvant rien à me dire, passa outre .
Et que dire de l'impression d'un vide absolu que produit à Chateaubriand sa présentation à la Cour !
Louis XVI s'ennuie autant que lui ( : ) :
Le roi, plus embarrassé que moi, ne trouvant rien à me dire, passa outre .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
Je cite la marquise de La Tour du Pin, dans ses Mémoires :
Mme d'Hénin nous fit part du désir de la reine que ma présentation eût lieu le dimanche suivant.
Je m'étais mariée un lundi, et ce fut le mardi que ma tante prévint ma grand-mère qui n'avait pas été consultée.
Mme d'Hénin ajouta que je devais l'accompagner à Paris le jeudi matin pour prendre deux leçons de révérences de mon maître à danser, essayer mon habit de présentation, et aller voir Mme la marquise de La Tour du Pin qui, seule de son nom, ma belle-mère n'allant plus à la cour, devait me présenter.
(...)
On ne saurait rien imaginer de plus ridicule que cette répétition de la présentation.
M. Huart, gros homme, coiffé admirablement et poudré à blanc, avec un jupon bouffant, représentait la reine et se tenait debout au fond du salon.
Il me dictait ce que je devais faire, tantôt personnifiant la dame qui me présentait, tantôt retournant à la place de la reine pour figurer le moment où, ôtant mon gant et m'inclinant pour baiser le bas de sa robe, elle faisait le mouvement de m'en empêcher.
Rien n'était oublié ou négligé dans cette répétition qui se renouvela pendant trois ou quatre heures de suite.
J'avais un grand habit, le grand panier, le bas et le haut du corps vêtus d'une robe du matin, et les cheveux simplement relevés.
C'était une véritable comédie.
Le dimanche matin, après la messe, ma présentation eut lieu.
J'étais en grand corps, c'est à dire avec un corset fait exprès, sans épaulettes, lacé par derrière, mais assez étroit pour que la laçure, large de quatre doigts en bas, laissât voir une chemise de la plus fine batiste à travers laquelle on aurait aisément distingué une peau qui n'eût pas été blanche.
Cette chemise avait des manches de trois doigts de haut seulement, pas d'épaulettes, de manière à laisser l'épaule nue.
La naissance du bras était recouverte de trois ou quatre rangs de blonde ou de dentelle tombant jusqu'au coude.
La gorge était entièrement découverte. Sept ou huit rangs de gros diamants que la reine avait voulu me prêter cachait en partie la mienne.
Le devant du corset était comme lacé par des rangs de diamants.
J'en avais encore sur la tête une quantité, soit en épis, soit en aigrettes.
Grâce aux leçons de M. Huart, je me tirai fort bien de mes trois révérences. J'ôtais et je remis mon gant sans trop de gaucherie.
J'allai ensuite recevoir l'accolade du roi et des princes, ses frères, de M. le duc de Penthièvre, de MM. les princes de Condé, de Bourbon et d'Enghien.
Par un bonheur dont j'ai mille fois remercié le ciel, M. le duc d'Orléans n'était pas à Versailles le jour de ma présentation, et j'ai évité ainsi d'être embarrassée par ce monstre.
(...)
C'est une journée fort embarrassante et fatigante que celle de la présentation.
On était sûre d'attirer les regards de toute la Cour, de passer à l'examen de toutes les malveillances. On devenait le sujet de toutes les conversations de la journée, et quand on retournait le soir au jeu, à 7 heures ou à 9 heures, tous les yeux se fixaient sur vous.
Mon habit de présentation était très beau : tout blanc, à cause de mon petit deuil, garni seulement de quelques belles pierres de jaïet mêlées aux diamants que la reine m'avait prêtés ; la jupe entièrement brodée en perle et en argent.
Mme d'Hénin nous fit part du désir de la reine que ma présentation eût lieu le dimanche suivant.
Je m'étais mariée un lundi, et ce fut le mardi que ma tante prévint ma grand-mère qui n'avait pas été consultée.
Mme d'Hénin ajouta que je devais l'accompagner à Paris le jeudi matin pour prendre deux leçons de révérences de mon maître à danser, essayer mon habit de présentation, et aller voir Mme la marquise de La Tour du Pin qui, seule de son nom, ma belle-mère n'allant plus à la cour, devait me présenter.
(...)
On ne saurait rien imaginer de plus ridicule que cette répétition de la présentation.
M. Huart, gros homme, coiffé admirablement et poudré à blanc, avec un jupon bouffant, représentait la reine et se tenait debout au fond du salon.
Il me dictait ce que je devais faire, tantôt personnifiant la dame qui me présentait, tantôt retournant à la place de la reine pour figurer le moment où, ôtant mon gant et m'inclinant pour baiser le bas de sa robe, elle faisait le mouvement de m'en empêcher.
Rien n'était oublié ou négligé dans cette répétition qui se renouvela pendant trois ou quatre heures de suite.
J'avais un grand habit, le grand panier, le bas et le haut du corps vêtus d'une robe du matin, et les cheveux simplement relevés.
C'était une véritable comédie.
Le dimanche matin, après la messe, ma présentation eut lieu.
J'étais en grand corps, c'est à dire avec un corset fait exprès, sans épaulettes, lacé par derrière, mais assez étroit pour que la laçure, large de quatre doigts en bas, laissât voir une chemise de la plus fine batiste à travers laquelle on aurait aisément distingué une peau qui n'eût pas été blanche.
Cette chemise avait des manches de trois doigts de haut seulement, pas d'épaulettes, de manière à laisser l'épaule nue.
La naissance du bras était recouverte de trois ou quatre rangs de blonde ou de dentelle tombant jusqu'au coude.
La gorge était entièrement découverte. Sept ou huit rangs de gros diamants que la reine avait voulu me prêter cachait en partie la mienne.
Le devant du corset était comme lacé par des rangs de diamants.
J'en avais encore sur la tête une quantité, soit en épis, soit en aigrettes.
Grâce aux leçons de M. Huart, je me tirai fort bien de mes trois révérences. J'ôtais et je remis mon gant sans trop de gaucherie.
J'allai ensuite recevoir l'accolade du roi et des princes, ses frères, de M. le duc de Penthièvre, de MM. les princes de Condé, de Bourbon et d'Enghien.
Par un bonheur dont j'ai mille fois remercié le ciel, M. le duc d'Orléans n'était pas à Versailles le jour de ma présentation, et j'ai évité ainsi d'être embarrassée par ce monstre.
(...)
C'est une journée fort embarrassante et fatigante que celle de la présentation.
On était sûre d'attirer les regards de toute la Cour, de passer à l'examen de toutes les malveillances. On devenait le sujet de toutes les conversations de la journée, et quand on retournait le soir au jeu, à 7 heures ou à 9 heures, tous les yeux se fixaient sur vous.
Mon habit de présentation était très beau : tout blanc, à cause de mon petit deuil, garni seulement de quelques belles pierres de jaïet mêlées aux diamants que la reine m'avait prêtés ; la jupe entièrement brodée en perle et en argent.
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 27 Déc 2015, 15:36, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La présentation à la Cour
La nuit, la neige a écrit:
On ne saurait rien imaginer de plus ridicule que cette répétition de la présentation.
M. Huart, gros homme, coiffé admirablement et poudré à blanc, avec un jupon bouffant, représentait la reine et se tenait debout au fond du salon.
Il me dictait ce que je devais faire, tantôt personnifiant la dame qui me présentait, tantôt retournant à la place de la reine
Cette scène est d'une drôlerie achevée ! :
... ce gros M. Huart ridicule dans son jupon gonflant !
Merci pour cet extrait .
Je note la répugnance ( qui n'étonnera personne ) de Mme de la Tour du Pin pour le duc d'Orléans .
... tous ces smack-splash à tous les princes du sang, quel interminable pensum !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
Grotesque... mais efficace le gros Monsieur Huart
Bien à vous. :
:\\\\\\\\: :\\\\\\\\: :\\\\\\\\:La nuit, la neige a écrit:Grâce aux leçons de M. Huart, je me tirai fort bien de mes trois révérences. J'ôtais et je remis mon gant sans trop de gaucherie.
Bien à vous. :
Invité- Invité
Re: La présentation à la Cour
Madame de la Tour du Pin a écrit:
J'ôtais et je remis mon gant sans trop de gaucherie.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La présentation à la Cour
J'ai la flemme de tout recopier.... :
Mais voici donc le récit de la présentation à la cour de la baronne d'Oberkirch, extrait de ses très détaillés : Mémoires sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789
Nous sommes en 1784. Marie-Antoinette a pourtant déjà croisé la mémorialiste, puisque nous nous rappelons que la baronne accompagnait la comtesse du Nord (future impératrice de Russie) et son époux, le grand duc, lors de leur visite en France.
La première partie de cet extrait est très intéressante pour qui veut connaître les "honneurs" de la cour.
C'est assez compliqué...
Elle évoque également sa tenue.
Puis arrive le jour de sa présentation.
La note en bas de page précise que la diamanterie aurait été cette fois-ci prêtée par Mme Elisabeth, et non pas par Marie-Antoinette...
Elle est tout d'abord présentée au roi (même constat que Chateaubriand... :), puis à Marie-Antoinette, et enfin à toute la famille royale.
Elle cite ici ses "copines de promo" pour l'année 1784... :
Et ici la charmante anecdote, où l'on apprend que l'on ne présente JAMAIS un objet à la reine autrement que disposé sur un éventail ; et qu'il n'est pas d'usage d'en ouvrir un devant la reine, hors cette circonstance ! :
Mais voici donc le récit de la présentation à la cour de la baronne d'Oberkirch, extrait de ses très détaillés : Mémoires sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789
Nous sommes en 1784. Marie-Antoinette a pourtant déjà croisé la mémorialiste, puisque nous nous rappelons que la baronne accompagnait la comtesse du Nord (future impératrice de Russie) et son époux, le grand duc, lors de leur visite en France.
La première partie de cet extrait est très intéressante pour qui veut connaître les "honneurs" de la cour.
C'est assez compliqué...
Elle évoque également sa tenue.
Puis arrive le jour de sa présentation.
La note en bas de page précise que la diamanterie aurait été cette fois-ci prêtée par Mme Elisabeth, et non pas par Marie-Antoinette...
Elle est tout d'abord présentée au roi (même constat que Chateaubriand... :), puis à Marie-Antoinette, et enfin à toute la famille royale.
Elle cite ici ses "copines de promo" pour l'année 1784... :
Et ici la charmante anecdote, où l'on apprend que l'on ne présente JAMAIS un objet à la reine autrement que disposé sur un éventail ; et qu'il n'est pas d'usage d'en ouvrir un devant la reine, hors cette circonstance ! :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La présentation à la Cour
La nuit, la neige a écrit:
J'ai la flemme de tout recopier.... :
C'est parfait ainsi, et toujours délectable de lire et relire la baronne ! :n,,;::::!!!:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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