Film : Mademoiselle de Joncquières, d'après l'Histoire de Mme de la Pommeraye de Diderot

Un film dont la sortie au cinéma est prévue deux semaines avant celle du très attendu Un peuple et son roi

Si vous préférez le XVIIIe siècle sans les violences de la Révolution, rendez-vous donc le 12 septembre 2018 pour :

Mademoiselle de Joncquières

Réalisation : Emmanuel Mouret
Scénario : Emmanuel Mouret, d’après Denis Diderot
Avec :  Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva, Laure Calamy...



Synopsis :
Madame de La Pommeraye, jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union.
Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère...

Quelques informations complémentaires grâce à des extraits d'un article publié sur le site ActuLitté.

Un passage de Jacques le fataliste de Diderot adapté au cinéma



Le prochain film d’Emmanuel Mouret sera une adaptation d’un passage de Jacques le fataliste et son maître, écrit par Diderot au XVIIIe siècle. Mademoiselle de Joncquières est un film en costumes qui démontre l’intemporalité d’un schéma bien connu dans la littérature comme au cinéma : le triangle amoureux.

Pour la réalisation de son neuvième long métrage, Mademoiselle de Joncquières, Emmanuel Mouret s’est inspiré du roman Jacques le fataliste et son maître de Diderot, et d’un passage en particulier.

Le film se concentrera en effet sur l’histoire de Mme de la Pommeraye et du marquis des Arcis telle qu’elle est racontée à Jacques et son Maître par l’hôtesse d’une auberge où ils font étape.
(...)
Avec Jacques le fataliste, d’abord publié en feuilleton de 1778 à 1780 puis publié dans son intégralité après la mort de l’auteur, en 1796, Diderot bouleverse en effet le monde de la littérature.
Ce dialogue philosophique retrace le long voyage de Jacques et de son Maître, qui fera l’objet de nombreuses digressions et histoires secondaires s’imbriquant dans le récit.

Jacque le fataliste et son maître aura marqué les esprits pour sa forme : en niant écrire un roman mais en en reprenant de nombreux procédés, Diderot refuse de s'enfermer dans un genre et en repousse les limites.
Sur le fond, le roman est une réflexion philosophique sur la liberté et le déterminisme et sur le pouvoir qu’a l’Homme d'influer sur son destin.

* Source et article complet, ici : https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/un-passage-de-jacques-le-fataliste-de-diderot-adapte-au-cinema/82393


Et quelques images du tournage du film :


Photo :  Pyramide Films


Photo :  Pyramide Films


Photo :  Pyramide Films


Photo :  Pyramide Films


Photo :  Pyramide Films

Très jolie affiche, sujet tentant, et puis j'adore Édouard Baer !
Merci, cher la nuit, la neige, pour cette annonce !

Mais oui. L'idée d'une adaptation d'un texte de Diderot est plaisante...

Ah oui, ça change avec les éternelles piques, sabres et têtes coupées
J'espère que ce film passera à Bruxelles aussi, même si je suis souvent déçu par les productions françaises, hélas.

Barbu !!!!

Je le préfère rasé aussi ...

CLIOXVIII a écrit:Barbu  !!!!

En effet, c'est déjà un sacré bémol.
Les hommes de l'aristocratie étaient rarement barbus au XVIIIème siècle

Comte d'Hézècques a écrit:
En effet, c'est déjà un sacré bémol.

Roooh ! A ce point ?
Imaginons qu'il joue là le rôle d'un original débraillé (son style habituel) : cela devait bien exister à cette époque aussi, tout de même...

Peut être dans les classes très pauvres .

Comte d'Hézècques a écrit:

CLIOXVIII a écrit:Barbu  !!!!

En effet, c'est déjà un sacré bémol.
Les hommes de l'aristocratie étaient rarement barbus au XVIIIème siècle

Je dirais même plus "jamais"

Réédité à l'occasion de la prochaine sortie du film...

Histoire de Mme de La Pommeraye
précédé de Sur les femmes
Denis Diderot
Édition d'Yvon Belaval
Chez Folio Classique (Sept. 18)



Présentation :

L’Histoire de Mme de La Pommeraye – l’épisode le plus célèbre de Jacques le Fataliste et son maître (1796) – est un magnifique conte cruel.
C’est le récit de la vengeance d’une femme trahie, qui fait cruellement payer à son amant libertin son désamour, en lui jetant comme appât une jeune prostituée dont il tombe malgré lui éperdument amoureux. Mais dans ce terrible jeu de manipulation, personne n’est vraiment celui qu’il semble être…

Défense et illustration de la liberté des femmes à se faire justice elles-mêmes, plaidoyer en faveur de leur émancipation, ce texte est aussi le superbe portrait d’une femme indépendante.

Sortie aujourd'hui !!!

Le film a eu droit à une excellente critique, ce matin, aux informations de 8h00 sur France Inter .

Je pense y aller demain . Compte rendu prévu bien sur.

Alors, nous comptons sur toi  : soldat Clio, au rapport !!!  
C'est formidable ! Nous avons des envoyés sur tous les fronts .
Et par avance merci, merci .    

Peu de cinémas parisiens le propose...

Dans mon coin, aucun .

Enfin, je n'ai pas cherché dans un très large périmètre, non plus ...

Je vais également essayer d'y aller cette semaine.
Le sujet m'intéresse, et j'apprécie le casting...

J'y allais un peu à contre cœur mais ai passé un agréable moment.Quelques impressions donc . On ne peut s’empêcher de penser aux flamboyantes Liaisons dangereuses de Frears, mais au rabais .
Pas du tout apprécié l’apparence d’Édouard Baer , barbu jusque dans le cou, le col toujours béant (ses costumes par ailleurs corrects ont des épaulettes hou ! ). Les acteurs sont bons . La jeune Alice Isaaz est mièvre à souhaits .
Dénouement imprévisible.
On a envie de lire Diderot.

J'ai bien aimé. La dégaine de Baer (façon Gerfaut des Brumes ) pose problème en effet, mais Cécile de France rattrape le tout par son excellent jeu. Ses costumes sont sobres mais élégants, comme il sied à une aristocrate reléguée en province. Mention spéciale à Laure Calamy, que j'avais déjà vue en soubrette chez Marivaux au printemps à la Porte Saint-Martin, et qui semble bien endosser le répertoire XVIIIème .

Les dialogues sont incisifs et l'on reconnaît souvent la plume de Diderot, dont on comprend que certaines répliques lui aient valu Vincennes ("Si Dieu n'a pu vous venir en aide quand vous l'en imploriez, que se soucierait-il maintenant de venir vous punir" ).

Chère Clio, je n'ai pas trouvé que cela ressemblait à des Liaisons Dangereuses au rabais, mais bien à une de ces nombreuses histoires d’amours déçues, de familles déchues et de revanche sur la Société que l'on retrouve dans tous les romans à tiroirs du XVIIIème (La vie de Marianne, Aline et Valcourt, etc...). Cela ne m'en donne pas moins l'envie de relire l'aventure chez Diderot même notez-bien.

Les vues extérieures du château de Sourches apportent un cadre agréable et authentique (pour un coût qui dut être très faible) au tournage. Quant à la BO, à l'exception des concertos brandebourgeois de Bach au piano qui m'horripilent, elle est impeccable.

L'idéal serait de le voir au cours d'une projection estivale dans la cour des hôtels de Soubise ou de Donon, entre amis du forum .

Gouverneur Morris a écrit:
L'idéal serait de le voir au cours d'une projection estivale dans la cour des hôtels de Soubise ou de Donon, entre amis du forum bouquet.

Organisons cela !!

Je vote pour !!!

Je suis allé voir ce film hier soir, j'en suis encore ébloui. La langue, les costumes, le jeu, l'intrigue sont excellentissimes. Ce film est un bijou. Meilleur film que j'ai vu depuis de très nombreuses années.

Courez vite le voir, à Paris il ne se donne plus maintenant que dans des petites salles (combles), car il en est déjà à sa sixième semaine d'exploitation.