Le trésor impérial des Habsbourg

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Ouiiiii !!!

Eh bien ça ne sera pas pour tout de suite.

Ces superbes textiles sont dans un bel état de conservation et très bien présentés.

il est amusant de constater que les Messieurs, membres du FORUM sont en admiration devant ces bijoux et pas beaucoup les Dames.
personnellement je ne suis pas une fann des bijoux, pour preuve à VIENNE je ne suis jamais allée voir cette collection.

MARIE ANTOINETTE

C'est une petite coque de navire !

Bien pour finir, voici :

Le Saint-Graal : coupe en agate, Constantinople, 300 - 400 après Jésus-Christ :





Selon la légende elle aurait contenu le sang du Christ. Le mot "CHRISTUS" apparaîtrait selon certains dans les nervures de la pierre ...

Cette coupe d'agate aurait été trouvée lors de la conquête de Constantinople en 1204, puis restée en possession de Charles le Téméraire de Bourgogne, et enfin passée aux Habsbourg avec l'héritage de Bourgogne. Diverses descriptions datant du XVIIe au XXe siècles font état d'une inscription énigmatique correspondant au nom du Christ en caractères grecs, néanmoins ni gravés ni peints, mais fondu dans la veinure de la pierre. En raison de l'apparition de cette inscription, la coupe fut considérée comme une relique directement liée au Christ, et désignée comme le "Saint Graal".

Mise à part sa signification spirituelle, la coupe d'agate est une merveille : elle est composée d'une unique pierre d'agate, et avec une envergure de 76 centimètres, elle est la plus grande coupe au monde taillée dans un seul bloc de pierre. Le degré technique nécessaire à sa fabrication est presque inimaginable : en effet, la coupe est plus dure que l'acier, et pourtant les poignées taillées dans la pierre paraissent faites de cire.

En raison de sa signification particulière autant que de sa taille exceptionnelle et de l'incroyable talent artistique qu'elle représente, cette coupe fut classée dans le contrat d'hérédité des fils de l'empereur Ferdinand Ier dans la catégorie des "biens incessibles" de la maison des Habsbourg, au même titre que la "corne de licorne" (qui est en vérité une défense de narval). Cela signifie que ces biens devaient rester possession commune de toutes les branches des Habsbourg et ne pouvaient être ni vendus, ni donnés en cadeau.


Et enfin, le clou du spectacle, si je puis dire :


Clou de la croix du Christ :

Merci Ostrogoth !

Mais parmi toutes ces précieuses reliques à la traçabilité sans faille , n'aurais-tu pas oublié la Sainte Lance ?

Duc, vous nous gâtez; c’est un véritable festival ...
Si c’était trop, on pourrait dire: « n’en jetez plus, la coupe (d’agate) est pleine... »
Mais, non... continuez, on veut tout voir...

Si on réunissait tous les "saints clous" de la crucifixion on pourrait fabriquer un tapis de fakir

Gouverneur Morris a écrit:Merci Ostrogoth !

Mais parmi toutes ces précieuses reliques à la traçabilité sans faille , n'aurais-tu pas oublié la Sainte Lance ?

Coquin.

Vicq d Azir a écrit:Duc, vous nous gâtez; c’est un véritable festival ...
Si c’était trop, on pourrait dire: « n’en jetez plus, la coupe (d’agate) est pleine... »
Mais, non... continuez, on veut tout voir...

La visite est terminée, Monsieur  le docteur. Allez, un petit dernier pour la route, puisque c'est vous.

Voici un portrait de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne :





Que vient-il faire au milieu du trésor des Habsbourg, me direz-vous ?
Et bien, les ducs de Bourgogne tiennent une place importante dans la dynastie Habsbourg puisque c'est grâce à leur héritage que les Habsbourg ont pu étendre leurs terres.

Sur les possessions des ducs de Bourgogne, transmises aux Habsbourg à travers le temps :





L'ordre de la toison d'or est lui-même un héritage bourguignon :

hastur a écrit:Si on réunissait tous les "saints clous" de la crucifixion on pourrait fabriquer un tapis de fakir

Un tapis saint-clous en quelque sorte ?

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Et enfin, le clou du spectacle, si je puis dire :


Clou de la croix du Christ :

... hum !

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:Merci Ostrogoth !

Mais parmi toutes ces précieuses reliques à la traçabilité sans faille , n'aurais-tu pas oublié la Sainte Lance ?

Coquin.

Tu ne l'as pas vue ? Elle y est pourtant exposée...




https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Lance#La_Sainte_Lance_du_Saint-Empire_romain_germanique

Gouverneur Morris a écrit:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Lance#La_Sainte_Lance_du_Saint-Empire_romain_germanique

Lecture un peu fastidieuse de bon matin , mais très intéressante ! Merci.
J'avoue avoir découvert cette relique.

S'il y a ici d'autres mécréants incultes...  

La Sainte Lance (ou « lance de Longin (Longinus) ») est l’une des reliques de la Passion du Christ. Elle est considérée comme étant l’arme qui aurait percé le flanc droit de Jésus lors de sa crucifixion.

Je passe sur toute son histoire et (à nouveau) sur les nombreuses vraies / fausses attributions que vous retrouverez dans cet article, pour ne citer qu'un chapitre qui concerne l'histoire moderne la Sainte Lance du Saint-Empire romain germanique qui se trouvait alors à Nuremberg (depuis le XVe siècle) :

En 1796, à l’approche des troupes françaises qui menaçaient Nuremberg, le Conseil de la ville fit mettre les bijoux et regalia impériaux (Reichskleinodien) à l’abri à Ratisbonne, puis, en 1800, à Vienne.
La menace française s’approchant de Vienne, on les confia à un certain baron von Hügel jusqu’à ce que leur sécurité pût être assurée.


Napoléon recevant les clés de la ville de Vienne
Estampe
Photo : Musée Carnavalet Paris

Après la dissolution du Saint-Empire en 1806, von Hügel profita du flou juridique pour revendre les Reichskleinodien à l’empereur d’Autriche, qui refusa de les restituer plus tard à la ville de Nuremberg.
Ils restèrent donc à Vienne comme propriété des Habsbourg puis, après la révolution de 1918, de l’État autrichien.

Après l’annexion de l’Autriche par l'Allemagne nazie, du 12 mars 1938, Adolf Hitler les fit rapporter trois jours après, dans un train spécial à Nuremberg.
Quand les alliés bombardèrent la ville de Nuremberg, Hitler ordonna en 1944, que la lance fût cachée dans un coffre-fort spécial, dissimulé dans la crypte du temple nazi, où elle était conservée puis dans l'Historischer Kunstbunker sous le château de Nuremberg.

Le trésor fut déplacé le 31 mars 1945, et emmuré dans le Paniersbunker, où il sera découvert et saisi, le 7 août 1945 (et non le 30 avril 1945, quelques heures avant le suicide d'Hitler), par un enquêteur spécialisé en œuvres d'art, le lieutenant Walter Horn.
Il en prendra officiellement possession, au nom du gouvernement américain (...)
Les Reichskleinodien, comprenant la Sainte Lance, furent restitués officiellement à l’État autrichien, par un autre enquêteur des Monuments Men, le colonel Andrew Carnduff Ritchie, le 4 janvier 1946.


Les Reichskleinodien ramenés à Vienne par les Américains, en janvier 1946.
Photo : Wikipedia

la nuit, la neige a écrit:
S'il y a ici d'autres mécréants incultes...

Je confirme ...

Eh bien, tu m'en diras tant, quelle trépidante odyssée !!!
J'ignorais jusqu'à l'existence de cette lance ( mais je connais l'histoire du flanc percé du Christ, tout de même )

Mme de Sabran a écrit:
J'ignorais jusqu'à l'existence de cette lance

Celle-ci et toutes les autres présentées dans l'article Wiki...

Mme de Sabran a écrit:( mais je connais l'histoire du flanc percé du Christ, tout de même )

Oui, moi aussi !

Merci LNLN !

Il en existait également une ( ) conservée à la Sainte-Chapelle, il me semble qu'elle a disparu pendant la Révolution.

C'est mon avis tout personnel mais cette lance ressemble beaucoup à certaines lances ottomanes , ou proche et moyenne-orientale du même type et datant du Moyen-Age.
J'en ai vu de telles dans un musée à Grenade .

Toujours dans ce magnifique musée dépendant de la Hofburg, qui présente, entre autres, les regalia de l’Empire, voici la cape brodée qui remonte au XVe siècle, et que revêtait l’Empereur lors des cérémonies de remise de la célèbre décoration d’origine bourguignonne.
Puis, au dessous, d’autres accessoires de l’Ordre , ainsi que les décorations portées par l’Empereur. Au centre : le diamant bleu.















Et voici, pour comparer, la Toison d’Or de Louis XV , portée aussi par Louis XVI. Il s’agit d’une reproduction, l’original ayant disparu en 1792 lors du cambriolage du garde-meuble :

Quelques photos datant d'Octobre dernier...

Vmltm a écrit:
Quelques photos datant d'Octobre dernier...

Splendide !
Merci, Vmltm .

Superbes photos !
Merci beaucoup, Vmltm...

Elles sont superbes ! Merci cher Vmltm !!!

Merci, Vmltm pour ces photos du trésor. Ça fait toujours rêver ce genre de choses