La signature et les armes (blason) de la princesse de Lamballe

Bonjour à tous
Passionné par l'histoire de la princesse de Lamballe, je m'interroge sur sa signature officielle. Les initiales M.T.L.S pourraient-elles correspondre à Marie Thérèse Louise de Savoie ?
Ces initiales sont apposées sur une montre de poche raffinée circa 1780 en or. À l'intérieur on y trouve 3 fleurs de Lys et la signature d'un grand horloger du Roy.
À noter que le S s'écrivait au XVIII eme siecle comme le F. Ce qui aurait pu correspondre à Marie-Thérèse-Louise de France, fille de Marie-Antoinette. Mais selon mes recherches elle s'appelait Marie-Thérèse-Charlotte de France.
Merci de vos commentaires et aide à ce sujet.
Cordialement
Horlo

Bonjour, HORLO .

Tout d'abord je vous souhaite la bienvenue dans le Forum de Marie-Antoinette , et puis j'espère que quelqu'un parmi nous pourra vous répondre avec sagacité . Voici non pas les initiales mais la signature de la princesse de Lamballe :

Merci pour votre retour. J'apprécie vraiment. Sa signature est un nouvel indice tout de même qui me permet d'avancer dans l'attribution ou non de cette montre à son premier propriétaire. Le souci est que la famille royale utilisait souvent les prénoms marie, Louise et Thérèse (cf. Filles de louis xv).

Voici d'autres éléments recueillis :
Le duc de penthievre son beau père était un collectionneur d'horlogerie. De même, la famille royale offrait couramment des montres en reconnaissance (cf. Correspondances de Voltaire).
À votre connaissance, connaissez-vous d'autres dames ayant porté ces trois prénoms contemporaines de Marie-Antoinette ?
Encore merci.

Pour Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d’Artois, sa belle-soeur, il vous manque le L.

C'est pas facile.... Savez-vous dater la signature de M.T.L de Savoie ? Étrange qu'elle eT conservée son nom de jeune fille alors qu'elle s'est mariée très tôt.
Une coutume du XVIII eme ?

En effet !     ...  d'autant que son nom exact était  " Savoie-Carignan " .

C'est effectivement la signature de la princesse de Lamballe.
Elle avait l'habitude de signer ainsi ses lettres, quand elle les signait bien entendu.
Je ne sais pas pourquoi elle signait plutôt M.L.T de Savoye que par exemple M.T.L de Lamballe...
peut-être dû à son veuvage ?
Ses prénoms furent Marie-Thérèse-Louise, mais elle plaçait donc le L avant le T : Marie Louise Thérèse.

Nous avons un sujet consacré à ses lettres, où l'on peut trouver ses signatures :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1385-lettres-de-la-princesse-de-lamballe?highlight=Lamballe

Quant à votre montre, j'opterais plutôt pour Madame Victoire, qui, elle, s'appelait Marie-Louise-Thérèse Victoire de France, si l'on peut effectivement interpréter le S comme un F, comme c'était l'habitude au XVIIIe siècle ; aussi pencherais-je pour un membre de la branche royale, vu les trois fleurs de Lys à l'intérieur.

Mais dans ce cas, pourquoi elle aurait omis le V, vu qu'elle se faisait toujours appeler Madame Victoire.
Peut-être devriez-vous étudier les signatures de Madame Victoire, pour vérifier comment elle signait elle-même ses lettres... ?

Merci pour votre contribution et le lien des signatures de Mme de Lamballe. Au sujet de l'ordre des prénoms de sa signature comparé à l'ordre à sa naissance, il est aussi possible que ce soit par préférence de sa part ou pour se distinguer de sa belle sœur. Les prénoms composés de marie, Thérèse et Louise étant très à la mode à cette époque.
J'opterai pour un cadeau de son beau-père M. De Penthievre au sujet de la montre. Étant un collectionneur et passionné d'horlogerie.
Par contre, vous avez raison madame Victoire portait également ces prénoms mais dans le désordre pour les initiales et il manque Victoire.
Cela reste une énigme. Je vais regarder le billet sur les signatures de Mme de Savoye. Et je vous reviens.

Comte d'Hézècques a écrit:Je ne sais pas pourquoi elle signait plutôt M.L.T de Savoye que par exemple M.T.L de Lamballe...

Parce qu'issue d'une maison souveraine ? Seul un Rétaux de Villette eut signé de Lamballe et non de Savoie

Rétaux de Villette n'avait pas de nom de jeune-fille .

Les femmes mariées signaient de leur nom de jeune-fille suivi du nom d'épouse .
Ainsi, Yolande :

Polastron Polignac

Oui mais les Polastron sont des particuliers. La princesse de Lamballe était membre à part entière de la maison royale de Sardaigne et à ce titre, l'usage voulait qu'elle conservat comme Marie-Antoinette son nom de naissance, non ?

Cher Lucius...

Cette miniature (dont l'image mise en ligne est de si mauvaise qualité qu'il est impossible de distinguer quoique ce soit  ), est décrite ainsi par la maison de vente :

- Portrait présumé de la princesse de Lamballe (1749-1792).
Importante miniature peinte sur ivoire.
H. 21 x 12,7 cm Quelques écaillures retouchées, en pourtour.



Elle est représentée en pied dans un décor palatial, en robe traînante verte et jupe blanche, un éventail à la main, entourée d'un luxueux mobilier, dont un fauteuil au dossier brodé de régalia (sceptre et couronne fermée, l'écu non visible).
Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, dite «Mademoiselle de Carignan» ou «Madame de Lamballe», princesse de la Maison de Savoie (1749-1792). En 1767, elle épouse Louis-Alexandre de Bourbon, prince de Lamballe, héritier d'une branche légitimée de la famille royale de France.

* Source et infos complémentaires : Etude Doutrebente - Vente du 27 juin 2019


Que vous inspire ce sceptre et cette couronne fermée ?  Peuvent-ils être associés à la princesse de Lamballe

Vous disiez notamment, dans notre sujet : Héraldique

Lucius a écrit:
(...)
De se mariage sont issus d'abord le prince de Lamballe, apanage breton donné à l'ainé du duc de Penthièvre, terre bretonne elle aussi. Il portait les armes de son père, avec en plus une bordure, armes qu'il n'aurait dû porté que jusqu'à la mort de son père. Il épousa, comme tous le monde le sait, la douce Marie Thérèse de Savoie Carignan.



A gauche les armes du prince (les Conti inversés si vous voulez) à droite celles de la princesse, qui sont parti (coupées en deux zones verticales) de Savoie Carignan (la croix est de savoie, et la dentelure est la brisure de cadet) et de Bourbon Soissons. En effet, les Carignan héritèrent du comté de Soissons au début XVIIe (le comte de Soissons et Olympe Mancini furent les parents du célèbre prince Eugène).

Le duc eut sept enfants, mais seuls le prince de Lamaballe et sa soeur vécurent. cette soeur cadette était Louise Marie Adélaïde de Bourbon Penthièvre, héritère du duché d'Aumale et des biens de son père à la mort de son frère (les duchés étaient des apanages, et donc devaient revenir à la couronne à l'exctinction de la descendance mâle). Devenue immensément riche elle fut demandée par le duc de Chârtres, futur duc d'orléans.

Je ne vois rien sur cette image.
Le sceptre n'est que très rarement employé avec les armes de France, le plus souvent dans un cadre administratif, et pas d'apparat. La couronne fermée ne peut convenir qu'au couple royal.
Donc, si la description est exacte (une fois encore, je ne vois que des pixels) alors ce ne peut pas être la princesse de Lamballe, ou alors les armes furent lourdement retouchées.

Oui, j'avais prévenu qu'on ne verrait aucun détail avec cette image.

Merci pour ces précisions en tous les cas.

La nuit, la neige a écrit:Oui, j'avais prévenu qu'on ne verrait aucun détail avec cette image.

Comme tu dis ! On n'y voit goutte .

Nous distinguons les armes de la princesse sur cet...

Almanach royal, Année M. DCC. LXXXVII (1787)
Présenté à Sa Majesté Pour la premiere fois en 1699, par Laurent d’Houry, éditeur. Mis en ordre et publié par Debure, gendre de feu M. d’Houry. Paris, veuve d’Houry et Debure, s. d. [1786].
Fort in-8 (132 x 220 mm), (1) f. blanc avec encadrement typographique, 720 pp., (2) ff. blancs avec encadrement typographique ; calendrier interfolié.

Maroquin rouge de l’époque, dos lisse fleurdelisé, encadrement d’un triple filet doré sur les plats, fleurs de lis en écoinçons, armes dorées au centre, coupes et bordure intérieure décorées, gardes de soie bleue, tranches dorées. (Quelques légères traces d’usage à la reliure).


Provenance : Marie-Thérèse Louise de Savoie Carignan, princesse de Lamballe ; Ex-libris Dominique de Villepin

Note au catalogue

Précieux exemplaire aux armes de la princesse de Lamballe (1749- 1792), amie de cœur de la reine Marie-Antoinette. Cette provenance féminine est l’une des plus rares de l’Ancien Régime : « Les livres de Madame de Lamballe sont en petit nombre et leur condition est médiocre » (Ernest Quentin-Bauchart, qui ne recense que six exemplaires de cette provenance).
Veuve à dix-huit ans du prince de Lamballe, fils du duc de Penthièvre, Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan (1749-1792) devint Surintendante de la Maison de Marie-Antoinette, avec qui elle noua une fidèle amitié. Son nom est à jamais associé à sa fin tragique. Arrêtée le 10 août 1792, elle fut victime des massacres de Septembre. Sa tête fut promenée à travers Paris au bout d’une pique et montrée à la reine emprisonnée.



* Source et infos complémentaires : Aguttes Neuilly - Vente du 16 novembre 2022