Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
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Re: Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
Caricatures bien connues, et très recherchées...
Oui, ils s’étaient mal renseignés : Korff, c’était Tourzel, et pas la Reine...
Je ne pense pas pour ma part que ces caricatures reflètent l’opinion profonde de la majorité des Français. Simplement, la presse est libre depuis 89, et ce n’est pas la première fois que la Reine est représentée en panthère, et Louis en cochon...
Oui, ils s’étaient mal renseignés : Korff, c’était Tourzel, et pas la Reine...
Je ne pense pas pour ma part que ces caricatures reflètent l’opinion profonde de la majorité des Français. Simplement, la presse est libre depuis 89, et ce n’est pas la première fois que la Reine est représentée en panthère, et Louis en cochon...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
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Re: Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
Des documents du temps, présentés prochainement en vente aux enchères, nous rappellent que...
1791 (AFFAIRE DE VARENNES).
AVEYRON. « Décrets de l’Assemblée Nationale, du 21 JUIN 1791 ».
Vignette « Département de l’AVEYRON; La Loi & Le Roi ».
« L’ASSEMBLÉE NATIONALE, LE ROI ABSENT, ordonne que le Ministre des affaires Étrangères fera connaître aux Ambassadeurs et Ministres des Puissances, résidents actuellement à Paris, ainsi qu’aux Ambassadeurs de France auprès des États et Royaumes étrangers ; la volonté de la Nation française de continuer avec les dits États et Royaumes, la correspondance d’amitié et de bonne intelligence qui a existé jusqu’à présent… »
(…)
Serment du 22 Juin 1791 « Je Jure d’employer les armes remises en mes mains à la défense de la Patrie, et à maintenir contre tous les ennemis du dedans et du dehors, LA CONSTITUTION décrétée par l’Assemblée Nationale ; de mourir plutôt que de souffrir l’invasion du territoire Français par des Troupes étrangères… »
Imprimé à RODEZ (12) de l’Imprimerie de Marin Devic, Imprimeur du Roi et du département de l’AVEYRON.
Placard (45 x 37) État A.
1791. ARRESTATION DU ROI LOUIS XVI, A VARENNES
« Décret de l’Assemblée Nationale concernant les mesures prises relativement A L’ENLÈVEMENT DE LA FAMILLE ROYALE ». du 21 Juin 1791
– « L’Assemblée Nationale déclare aux citoyens de PARIS, & à tous les habitants de l’Empire, que la même fermeté qu’elle a portée, au milieu de toutes les difficultés qui ont accompagné ses travaux, va diriger sa délibération, à l’occasion de l’enlèvement du Roi & de la Famille Royale, avertit tous les Citoyens que le maintien de la Constitution, que le Salut de l’Empire n’ont jamais exigé plus impérieusement le bon ordre & la tranquillité publique ; que l’Assemblée Nationale a pris les mesures les plus actives pour suivre la trace de ceux qui se sont rendus coupables de l’enlèvement du Roi & de la Famille Royale ; qu’elle va, sans aucune interruption dans ses séances, employer les moyens pour que la chose publique ne souffre pas de cet événement ; (...)».
Vignette Royale. Impr. à AIX (13), chez Gibelin-David & Emeric-David, imprimeurs du Roi et du Département, 1791. Affiche (39 x 29) Etat A.
1791. RETOUR DU ROI LOUIS XVI, DE VARENNES
– « Décret de l’Assemblée Nationale du 25 Juin 1791 ».
« 1°) Aussitôt que le Roi sera arrivé au Château des Tuileries, il lui sera donné provisoirement une garde, qui, sous les ordres du Commandant général de la Garde Nationale Parisienne (Général LA FAYETTE), veillera à sa sûreté et répondra de sa personne.
2°) Il sera provisoirement donné à l’héritier présomptif de la Couronne (LOUIS XVII) une Garde particulière (...)
3°) Tous ceux qui ont accompagné la famille royale, seront mis en état d’arrestation et interrogés ; le Roi et la Reine seront entendus dans leur déclarations, le tout sans délai (...)
4°) Il sera donné une garde particulière à la Reine (MARIE-ANTOINETTE)
(...)».
Vignette Royale. Impr. à CHAUMONT, chez Bouchard, Imprimeur du Département de la HAUTE-MARNE. Placard (39 x 29) Etat A.
Sources et infos complémentaires : Vermot & Associés - Vente Histoire et régions de France, 24 mai 2019
1791 (AFFAIRE DE VARENNES).
AVEYRON. « Décrets de l’Assemblée Nationale, du 21 JUIN 1791 ».
Vignette « Département de l’AVEYRON; La Loi & Le Roi ».
« L’ASSEMBLÉE NATIONALE, LE ROI ABSENT, ordonne que le Ministre des affaires Étrangères fera connaître aux Ambassadeurs et Ministres des Puissances, résidents actuellement à Paris, ainsi qu’aux Ambassadeurs de France auprès des États et Royaumes étrangers ; la volonté de la Nation française de continuer avec les dits États et Royaumes, la correspondance d’amitié et de bonne intelligence qui a existé jusqu’à présent… »
(…)
Serment du 22 Juin 1791 « Je Jure d’employer les armes remises en mes mains à la défense de la Patrie, et à maintenir contre tous les ennemis du dedans et du dehors, LA CONSTITUTION décrétée par l’Assemblée Nationale ; de mourir plutôt que de souffrir l’invasion du territoire Français par des Troupes étrangères… »
Imprimé à RODEZ (12) de l’Imprimerie de Marin Devic, Imprimeur du Roi et du département de l’AVEYRON.
Placard (45 x 37) État A.
1791. ARRESTATION DU ROI LOUIS XVI, A VARENNES
« Décret de l’Assemblée Nationale concernant les mesures prises relativement A L’ENLÈVEMENT DE LA FAMILLE ROYALE ». du 21 Juin 1791
– « L’Assemblée Nationale déclare aux citoyens de PARIS, & à tous les habitants de l’Empire, que la même fermeté qu’elle a portée, au milieu de toutes les difficultés qui ont accompagné ses travaux, va diriger sa délibération, à l’occasion de l’enlèvement du Roi & de la Famille Royale, avertit tous les Citoyens que le maintien de la Constitution, que le Salut de l’Empire n’ont jamais exigé plus impérieusement le bon ordre & la tranquillité publique ; que l’Assemblée Nationale a pris les mesures les plus actives pour suivre la trace de ceux qui se sont rendus coupables de l’enlèvement du Roi & de la Famille Royale ; qu’elle va, sans aucune interruption dans ses séances, employer les moyens pour que la chose publique ne souffre pas de cet événement ; (...)».
Vignette Royale. Impr. à AIX (13), chez Gibelin-David & Emeric-David, imprimeurs du Roi et du Département, 1791. Affiche (39 x 29) Etat A.
1791. RETOUR DU ROI LOUIS XVI, DE VARENNES
– « Décret de l’Assemblée Nationale du 25 Juin 1791 ».
« 1°) Aussitôt que le Roi sera arrivé au Château des Tuileries, il lui sera donné provisoirement une garde, qui, sous les ordres du Commandant général de la Garde Nationale Parisienne (Général LA FAYETTE), veillera à sa sûreté et répondra de sa personne.
2°) Il sera provisoirement donné à l’héritier présomptif de la Couronne (LOUIS XVII) une Garde particulière (...)
3°) Tous ceux qui ont accompagné la famille royale, seront mis en état d’arrestation et interrogés ; le Roi et la Reine seront entendus dans leur déclarations, le tout sans délai (...)
4°) Il sera donné une garde particulière à la Reine (MARIE-ANTOINETTE)
(...)».
Vignette Royale. Impr. à CHAUMONT, chez Bouchard, Imprimeur du Département de la HAUTE-MARNE. Placard (39 x 29) Etat A.
Sources et infos complémentaires : Vermot & Associés - Vente Histoire et régions de France, 24 mai 2019
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
Voici une gravure du temps de cet épisode...
Decente de Louis le fuyard au Château des Tuileries
Louis XVI arrivé aux Tuileries, le peuple témoigna son indignation contre les 3 postillons gardes du corps, mais ce moment fut arrêté à la vue de M. Pétion, député a l'Assemblée nationale
Estampe, 1791
In Bureau des Révolutions de Paris
Image : Bibliothèque Nationale de de France
Decente de Louis le fuyard au Château des Tuileries
Louis XVI arrivé aux Tuileries, le peuple témoigna son indignation contre les 3 postillons gardes du corps, mais ce moment fut arrêté à la vue de M. Pétion, député a l'Assemblée nationale
Estampe, 1791
In Bureau des Révolutions de Paris
Image : Bibliothèque Nationale de de France
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
Le retour de la berline m’intéresse, pour ne point dire qu’elle me passionne… En particulier le trajet Port-a-Binson -Paris, c’est à dire en présence de 2 des 3 émissaires de l’Assemblée.
Je pense que beaucoup de choses se sont passées durant ce calvaire de 3 jours. J’ai bien sûr suivi moi même ce trajet dans ma propre berline à moteur, partant de la fameuse ferme du chêne fondu, qui est toujours là…
Aujourd’hui, je voudrais vous soumettre un croquis fait rapidement, et qui montre les places supposées des 8 voyageurs. On me dit que ce détail ( qui n’en est pas un…) est paru dans les livres, mais je n’ai pour ma part rien trouvé de précis… Je compte bien sûr sur vos connaissances…
Première chose : la berline était suffisamment vaste pour recevoir 8 passagers ( elle a servi de diligence pendant qq années bien après Varennes…) Je ne crois donc pas au fait que les enfants auraient dû s’asseoir par terre, même si le Dauphin, qui s’agitait, grimpait de temps en temps sur les genoux de son père…
Donc: 8 passagers lors de ce retour vs 6 à l’aller.
Notons qu’on roulait à gauche…
Voyez le cliché ci-dessous. Mais auparavant, un commentaire sur chaque personnage :
- La famille royale : (on a sans doute respecté le sens de la marche…)
- le Roi : à l’arrière. Il est à la même place qu’à l’aller ( il n’aime d’ailleurs pas les changements…) Il peut aisément se dissimuler derrière le montant arrière de la voiture, ou se pencher et observer la route.
- la Reine : là on sait qu’elle était près d’une fenêtre. La pire place peut-être, car près du bas côté et donc de la vindicte de la foule…
- le Dauphin: est à côté de sa mère. La Reine ne se sépare pas de son chou d’amour …
- Marie Thérèse : près de son père. Ne souhaite pas plus que ça être à côté de sa mère…
- Madame Elisabeth : en sens inverse. Elle ne s’éloigne pas du Roi son frère, sur qui elle veille…
- Les autres passagers :
- Mme de Tourzel :
Face aux enfants, car c’est son rôle…
- le député Petion :
Cet homme prétentieux et aux mauvaises manières est monté avant Barnave, dès que la famille royale était installée. Il est allé au fond, s’asseoir à côté de Mme Elisabeth. On connaît la suite : les voyageurs sont un peu serrés, et Pétion va s’imaginer que sa voisine est troublée par son contact ( on n’invente rien, puisque tout ceci est dans les mémoires de Pétion…)
- le député Barnave :
Je le place (…) face à la Reine. On connaît la conversation qui va s’installer entre eux , puis leur relation épistolaire future …
Je pense que beaucoup de choses se sont passées durant ce calvaire de 3 jours. J’ai bien sûr suivi moi même ce trajet dans ma propre berline à moteur, partant de la fameuse ferme du chêne fondu, qui est toujours là…
Aujourd’hui, je voudrais vous soumettre un croquis fait rapidement, et qui montre les places supposées des 8 voyageurs. On me dit que ce détail ( qui n’en est pas un…) est paru dans les livres, mais je n’ai pour ma part rien trouvé de précis… Je compte bien sûr sur vos connaissances…
Première chose : la berline était suffisamment vaste pour recevoir 8 passagers ( elle a servi de diligence pendant qq années bien après Varennes…) Je ne crois donc pas au fait que les enfants auraient dû s’asseoir par terre, même si le Dauphin, qui s’agitait, grimpait de temps en temps sur les genoux de son père…
Donc: 8 passagers lors de ce retour vs 6 à l’aller.
Notons qu’on roulait à gauche…
Voyez le cliché ci-dessous. Mais auparavant, un commentaire sur chaque personnage :
- La famille royale : (on a sans doute respecté le sens de la marche…)
- le Roi : à l’arrière. Il est à la même place qu’à l’aller ( il n’aime d’ailleurs pas les changements…) Il peut aisément se dissimuler derrière le montant arrière de la voiture, ou se pencher et observer la route.
- la Reine : là on sait qu’elle était près d’une fenêtre. La pire place peut-être, car près du bas côté et donc de la vindicte de la foule…
- le Dauphin: est à côté de sa mère. La Reine ne se sépare pas de son chou d’amour …
- Marie Thérèse : près de son père. Ne souhaite pas plus que ça être à côté de sa mère…
- Madame Elisabeth : en sens inverse. Elle ne s’éloigne pas du Roi son frère, sur qui elle veille…
- Les autres passagers :
- Mme de Tourzel :
Face aux enfants, car c’est son rôle…
- le député Petion :
Cet homme prétentieux et aux mauvaises manières est monté avant Barnave, dès que la famille royale était installée. Il est allé au fond, s’asseoir à côté de Mme Elisabeth. On connaît la suite : les voyageurs sont un peu serrés, et Pétion va s’imaginer que sa voisine est troublée par son contact ( on n’invente rien, puisque tout ceci est dans les mémoires de Pétion…)
- le député Barnave :
Je le place (…) face à la Reine. On connaît la conversation qui va s’installer entre eux , puis leur relation épistolaire future …
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le retour de la famille royale de Varennes à Paris (juin 1791)
Je souscris tout à fait à la manière dont vous placez les différents passagers de la berline, cher Févicq, en fonction de leurs rangs bien-sûr ( pour le couple royal, un semblant de déférence encore, qui ne sera bientôt plus qu'un souvenir ) mais aussi de leurs affinités respectives.
Oui, si le ridicule tuait, il aurait foudroyé Pétion narrant ce fantasme grotesque d'une Mme Elisabeth énamourée.
Grands dieux ! ce qu'il ne faut pas lire parfois ...
Oui, si le ridicule tuait, il aurait foudroyé Pétion narrant ce fantasme grotesque d'une Mme Elisabeth énamourée.
Grands dieux ! ce qu'il ne faut pas lire parfois ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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