La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
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Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Inutile de rappeler que, par la suite, Napoléon ne lâchera guère sa simple et bien connue tenue de colonel des chasseurs à cheval de la garde impériale (certes, c'est un militaire).
Non en effet, sauf occasions exceptionnelles, Napoléon ne brillait pas par ses tenues vestimentaires ! Cependant il codifie expressément l'habillement de tous autour de lui . C'était une manie chez lui, il codifiait à tour de bras !
En contraste avec Louis XVI , poursuit P. Mansel, aucun monarque n’a prêté plus d’attention que Napoléon Ier au pouvoir de l’habit. L’attention que ce génie de la victoire et de l’administration, ancien révolutionnaire montagnard, a prêtée à l’habit et à la renaissance de l’habit de cour de Versailles montre à quel point il était utile comme outil et message politique et commercial.
Dès sa prise de pouvoir lors du coup d’État de brumaire 1799, Bonaparte crée des uniformes brodés : en décembre 1799 pour les consuls, les ministres et le Conseil d’État ; en mai 1800 pour les sénateurs et préfets ; en mai 1801 pour les autres fonctionnaires publics. Aujourd’hui, les uniformes de l’Académie française et de l’École polytechnique en sont les derniers exemples survivants.
Dès 1801, l’habit est un aspect remarqué des réceptions tenues aux Tuileries par le premier consul, tous les décadis d’abord, puis tous les dimanches. Officiers et fonctionnaires portent l’uniforme ; les autres, sans poste officiel, l’habit habillé. Onze ans, donc, après la chute de l’Ancien Régime, des citoyens de la République française étaient prêts à en porter l’habit, comme le révèlent certains portraits d’apparat, tel celui de Duroc, grand maréchal du palais, conseiller le plus intime de Napoléon (par Gros au musée de l’Histoire de France). Quelques ministres portent même le talon rouge de Versailles, jadis si moqué comme symbole de la futilité de la noblesse de cour. En République, ils reviennent à l’habit de Versailles. Il n’était pas si détesté qu’on le pense, d’autant que le régime qui l’impose a gagné autant de victoires que le Consulat. Les habits montrent que la Révolution française est moins une rupture qu’un intervalle qui mène à une redéfinition de la monarchie et de la cour.
Retour même du talon rouge ! Incroyable !!! J'ignorais cela .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Qui a bien pu porter à nouveau le talon rouge ? Talleyrand ? Cambaceres ? Lebrun ? Mystère... !
Dominique Poulin- Messages : 7010
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Je me le demande bien aussi !
Et vous vous souvenez du mot d'Oscar Wilde : « Il n’y a que les gens superficiels qui ne jugent pas sur l’apparence ».
( Le Portrait de Dorian Gray )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Il a su en tout cas tuer « l’habit bourgeois » de rigueur à la Cour de Louis XVI.
Malgré les efforts de la duchesse d’Angoulême, il ne fut jamais réintroduit sous la Restauration.
Malgré les efforts de la duchesse d’Angoulême, il ne fut jamais réintroduit sous la Restauration.
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Gouverneur Morris a écrit:Il a su en tout cas tuer « l’habit bourgeois » de rigueur à la Cour de Louis XVI.
Malgré les efforts de la duchesse d’Angoulême, il ne fut jamais réintroduit sous la Restauration.
De qui parles-tu ? Je n'ai pas compris...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Napoléon, en imposant le port de l'uniforme alors qu'à Versailles, il en était presque banni au profit de l'habit bourgeois
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Le talon rouge ? Je n'arrive pas à l'imaginer, peut-être trop voyant. Par contre, je l'imaginerais bien dans les années 70 où tout était possible dans l'extravagance. Je me rappelle bien de la mode de l'époque.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Portant talon rouge à Versailles!
Sans parler la langue des Dieux
Ni faire de ces vers pompeux
Qu'on n'écoute point sans qu'on bâille
Ne puis-je au moins , vaille que vaille
Célébrer mon Roi glorieux ?
— (Abbé de l’Attaignant, Poésies, Éditeur Duchesne, 1756)
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
C'est un bien bel habit d'homme qui sera prochainement proposé en ventes aux enchères le 9 mars 2019, chez De Baecque & Associés, à Lyon), et l'occasion pour nous de présenter une série de photos grâce auxquelles nous pouvons admirer la somptuosité des broderies !
A-t-il appartenu à Louis XVI ?
C'est ce qui est envisagé dans le descriptif de la maison de vente, que je cite ci-après (extrait).
A ce sujet, lire nos commentaires ici : Physionomie et descriptions du portrait physique de Louis XVI
Habit à la française, époque Louis XVI
Habit et culotte à pont en velours miniature violet et crème, l’habit est brodé en frison, cannetille et filé or et argent de pampres couvrant le devant, le col, les poignets et les basques.
Image : De Baecque & Associés
Image : De Baecque & Associés
Le gilet à basques est en drap d’argent brodé de la même façon d’un semis sur le plein et de guirlandes de vigne sur le devant et les poches.
Image : De Baecque & Associés
La qualité des broderies et la richesse des matériaux utilisés désignent pour cet habit un propriétaire appartenant au premier cercle de la cour.
Conservé dans la même famille depuis la fin du XVIIIe siècle cet habit à toujours été considéré comme ayant appartenu au roi Louis XVI, ses dimensions sont effectivement celles d’un homme de grande stature (boutons manquants, trous sur l’habit et la culotte, le gilet en bon état, la broderie métallique éclatante).
Source et infos complémentaires : De Baecque & Associés, vente du 9 mars 2019
A-t-il appartenu à Louis XVI ?
C'est ce qui est envisagé dans le descriptif de la maison de vente, que je cite ci-après (extrait).
A ce sujet, lire nos commentaires ici : Physionomie et descriptions du portrait physique de Louis XVI
Habit à la française, époque Louis XVI
Habit et culotte à pont en velours miniature violet et crème, l’habit est brodé en frison, cannetille et filé or et argent de pampres couvrant le devant, le col, les poignets et les basques.
Image : De Baecque & Associés
Image : De Baecque & Associés
Le gilet à basques est en drap d’argent brodé de la même façon d’un semis sur le plein et de guirlandes de vigne sur le devant et les poches.
Image : De Baecque & Associés
La qualité des broderies et la richesse des matériaux utilisés désignent pour cet habit un propriétaire appartenant au premier cercle de la cour.
Conservé dans la même famille depuis la fin du XVIIIe siècle cet habit à toujours été considéré comme ayant appartenu au roi Louis XVI, ses dimensions sont effectivement celles d’un homme de grande stature (boutons manquants, trous sur l’habit et la culotte, le gilet en bon état, la broderie métallique éclatante).
Source et infos complémentaires : De Baecque & Associés, vente du 9 mars 2019
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Quelle splendeur !!!
Je doute que Louis XVI ait pu le porter . Il fallait au propriétaire de cet habit une silhouette très svelte .
Quel dommage que manquent les boutons !
Peut-être ont-ils été " volés " parce qu'ils étaient eux-mêmes de vrais petits chef-d'oeuvres ?
Nous avons vu par exemple, à Chantilly, une collection de grands boutons représentant le château sous toutes ses coutures ( c'est le cas de le dire ! )
Les broderies sont d'une rare somptuosité !
Je doute que Louis XVI ait pu le porter . Il fallait au propriétaire de cet habit une silhouette très svelte .
Quel dommage que manquent les boutons !
Peut-être ont-ils été " volés " parce qu'ils étaient eux-mêmes de vrais petits chef-d'oeuvres ?
Nous avons vu par exemple, à Chantilly, une collection de grands boutons représentant le château sous toutes ses coutures ( c'est le cas de le dire ! )
Les broderies sont d'une rare somptuosité !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
"Il était très magnifique dans ses habits dont à vrai dire il ne s'occupait guère, car il prenait celui qu'on lui donnait sans seulement le regarder"
Marquise de La Tour du Pin
Marquise de La Tour du Pin
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
C'était notre dernière énigme :
Les macaronis sont des Anglais habillés à la mode de Versailles .
Le ministre Charles-James Fox est connu pour son extravagance vestimentaire et donne le ton en la matière. De retour d'un voyage autour de l'Europe, il introduit à Londres des usages vestimentaires alors en faveur à la cour de Versailles à l'instar des rubans, dentelles, brocarts, poudres et « talons rouges ».
À dix-neuf ans, Fox est ainsi le représentant le plus en vue des tenants de cette mode que l'on qualifie de « Macaroni ».
Un père découvre la tenue de son fils devenu macaroni, 1774.
published by R. Sayer & J. Bennett — Edited from the file
Le terme de macaroni (ou maccaroni dans la littérature anglaise du XVIIIème siècle) apparaît vers 1770 en Angleterre pour désigner un mouvement de jeunes hommes qui s‘habillent de façon extravagante et outrancière. Ce terme par lequel eux-mêmes se dénomment donnera son nom au « club des Macaronis », créé à la même époque à Londres.
Comme les dandys du XIXème siècle, les macaronis naissent en Angleterre. Ce mouvement de mode est d‘abord une réaction aux normes vestimentaires et morales qui s‘installent à la Cour de Saint-James, puis dans l‘aristocratie londonienne, sous le règne du populaire « Farmer George », le roi George III : redingotes sombres, pantalons ou culottes de drap noir, étiquette réduite, vie familiale et fidélité matrimoniale privilégiées. En opposition à ces tenues et ce protocole pré-bourgeois, les macaronis réagissent par une mise exagérée, colorée et maniérée.
Leur tenue particulièrement voyante s‘inspire des petits-maîtres de la cour de Louis XIV : culottes de soie, bas immaculés, veste de brocart, fausses pierreries et rubans, escarpins garnis de boucles ostentatoires, talons rouges « à la française » et, surtout, perruque poudrée d'une hauteur démesurée, au sommet de laquelle se perche généralement, comme un petit oiseau, un minuscule tricorne. Les vêtements très serrés et l‘utilisation fréquente de rayures verticales allongent exagérément la silhouette.
Ce mouvement de mode apparaît au début des années 1770. Il est spontané, éphémère mais précisément codé, comme tout mouvement de mode et comme le sera au siècle suivant — de façon plus exigeante encore — le dandysme. La pose outrancière du macaroni est obligatoirement affectée, à la limite de l‘efféminé. Elle contraste avec le dédain du regard et le flegme du langage. Les contemporains parlent d'une « langueur froide ».
Dès son apparition, le macaroni suscite la satire. Le Oxford Magazine note en 1770 : « Il y a en vérité une sorte d‘animal ni mâle ni femelle, une sorte de chose du genre neutre qui vient d‘émerger parmi nous. On l'appelle macaroni. Cela parle sans vouloir rien dire, cela rit sans civilité, cela mange sans appétit, cela monte à cheval sans en faire, cela court les filles sans passion. »
( nous voici à deux doigts du spleen )
En 1773, l‘écrivain James Boswell fait un voyage à cheval en Écosse avec le respecté auteur et essayiste Samuel Johnson. Celui-ci se disant meurtri par la selle, Boswell le plaisante : « Vous êtes un Londonien délicat, vous êtes un macaroni, vous ne pouvez voyager à cheval. »
Cette pose qui suscite l‘amusement des contemporains est celle de quelques adolescents aristocrates mais surtout de jeunes anglais de la bourgeoisie moyenne émergente, contestataires de leur milieu d‘origine. Leur mouvement s‘appuie sur la nostalgie d'une aristocratie insolente et ostentatoire, en même temps qu'il critique, par son agressivité voyante, ce qu'ils considèrent comme une morosité de la roture enrichie. Un « club des Macaronis » sera créé pour eux à Londres à cette époque.
Merci WIKI
Les macaronis sont des Anglais habillés à la mode de Versailles .
Le ministre Charles-James Fox est connu pour son extravagance vestimentaire et donne le ton en la matière. De retour d'un voyage autour de l'Europe, il introduit à Londres des usages vestimentaires alors en faveur à la cour de Versailles à l'instar des rubans, dentelles, brocarts, poudres et « talons rouges ».
À dix-neuf ans, Fox est ainsi le représentant le plus en vue des tenants de cette mode que l'on qualifie de « Macaroni ».
Un père découvre la tenue de son fils devenu macaroni, 1774.
published by R. Sayer & J. Bennett — Edited from the file
Le terme de macaroni (ou maccaroni dans la littérature anglaise du XVIIIème siècle) apparaît vers 1770 en Angleterre pour désigner un mouvement de jeunes hommes qui s‘habillent de façon extravagante et outrancière. Ce terme par lequel eux-mêmes se dénomment donnera son nom au « club des Macaronis », créé à la même époque à Londres.
Comme les dandys du XIXème siècle, les macaronis naissent en Angleterre. Ce mouvement de mode est d‘abord une réaction aux normes vestimentaires et morales qui s‘installent à la Cour de Saint-James, puis dans l‘aristocratie londonienne, sous le règne du populaire « Farmer George », le roi George III : redingotes sombres, pantalons ou culottes de drap noir, étiquette réduite, vie familiale et fidélité matrimoniale privilégiées. En opposition à ces tenues et ce protocole pré-bourgeois, les macaronis réagissent par une mise exagérée, colorée et maniérée.
Leur tenue particulièrement voyante s‘inspire des petits-maîtres de la cour de Louis XIV : culottes de soie, bas immaculés, veste de brocart, fausses pierreries et rubans, escarpins garnis de boucles ostentatoires, talons rouges « à la française » et, surtout, perruque poudrée d'une hauteur démesurée, au sommet de laquelle se perche généralement, comme un petit oiseau, un minuscule tricorne. Les vêtements très serrés et l‘utilisation fréquente de rayures verticales allongent exagérément la silhouette.
Ce mouvement de mode apparaît au début des années 1770. Il est spontané, éphémère mais précisément codé, comme tout mouvement de mode et comme le sera au siècle suivant — de façon plus exigeante encore — le dandysme. La pose outrancière du macaroni est obligatoirement affectée, à la limite de l‘efféminé. Elle contraste avec le dédain du regard et le flegme du langage. Les contemporains parlent d'une « langueur froide ».
Dès son apparition, le macaroni suscite la satire. Le Oxford Magazine note en 1770 : « Il y a en vérité une sorte d‘animal ni mâle ni femelle, une sorte de chose du genre neutre qui vient d‘émerger parmi nous. On l'appelle macaroni. Cela parle sans vouloir rien dire, cela rit sans civilité, cela mange sans appétit, cela monte à cheval sans en faire, cela court les filles sans passion. »
( nous voici à deux doigts du spleen )
En 1773, l‘écrivain James Boswell fait un voyage à cheval en Écosse avec le respecté auteur et essayiste Samuel Johnson. Celui-ci se disant meurtri par la selle, Boswell le plaisante : « Vous êtes un Londonien délicat, vous êtes un macaroni, vous ne pouvez voyager à cheval. »
Cette pose qui suscite l‘amusement des contemporains est celle de quelques adolescents aristocrates mais surtout de jeunes anglais de la bourgeoisie moyenne émergente, contestataires de leur milieu d‘origine. Leur mouvement s‘appuie sur la nostalgie d'une aristocratie insolente et ostentatoire, en même temps qu'il critique, par son agressivité voyante, ce qu'ils considèrent comme une morosité de la roture enrichie. Un « club des Macaronis » sera créé pour eux à Londres à cette époque.
Merci WIKI
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Mais pourquoi " macaronis " ?
Voilà bien une énigme dans l'énigme !
Voilà bien une énigme dans l'énigme !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Et moi qui croyais l'estravagance typiquement britannique. Je suis très étonnée par ces macaronis mais j'aime beaucoup l'idée de l'anglomania à l'envers.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:Mais pourquoi " macaronis " ?
Voilà bien une énigme dans l'énigme !
Comme tu dis ! La résolution de cette énigme a autant de d'explications que d'auteurs. Pour certains, des jeunes gens auraient importé de leurs grands tours les préciosités masculines italiennes et françaises, si contraires à la sobriété du style britannique jugé plus viril.
Leurs réunions paraissaient d'autant plus bizarres qu'elles se tenaient, disait-on, autour d'un plat de macaronis encore peu connus outre-Manche.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Le terme macaroni serait ici une référence aux pâtes du même nom et à leur forme, celle d'un tube court et épais. Le lien est à faire avec les rouleaux des perruques de ces dandys, rouleaux qui évoquaient justement la forme des fameuses pâtes.
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Mais oui, pourquoi pas !
Quelle est la source de cette possible explication, mon cher Calonne ?
Quelle est la source de cette possible explication, mon cher Calonne ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Je l'ai trouvé dans un article consacré au dandysme sur un site anglais.
Ce dernier avance une autre possibilité : le terme viendrait de maccare qui signifie "poudrer" et qui a donné maccheroni puis macaroni.
Quoiqu'il en soit, on en reste à la perruque semble-t-il.
Ce dernier avance une autre possibilité : le terme viendrait de maccare qui signifie "poudrer" et qui a donné maccheroni puis macaroni.
Quoiqu'il en soit, on en reste à la perruque semble-t-il.
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Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Calonne a écrit:Le terme macaroni serait ici une référence aux pâtes du même nom et à leur forme, celle d'un tube court et épais. Le lien est à faire avec les rouleaux des perruques de ces dandys, rouleaux qui évoquaient justement la forme des fameuses pâtes.
Est-ce que ce sont en français les "marteaux" comme sur l'enseigne de Carnavalet?
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Ce sont plutôt des cannelloni, non ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Posture de l'homme du XVIII ème siècle
Il faut garder en mémoire que l'homme de cette époque a une activité physique quotidienne ( il se déplace à cheval, en voiture ou à pied) ce qui sous-entend de bons muscles du dos en particulier les muscles fixateurs des omoplates ce qui garantit des épaules en arrière et non voutées comme l'homme du XXI ème siècle Ceci se retrouve dans la forme des vêtements. Je pense que le poids élevé des vêtements de cette époque oblige aussi à un travail musculaire que l'homme d'aujourd'hui trouverait insupportableInvité a écrit:La ligne d'épaule est d'ailleurs rejetée à l'arrière... par rapport à aujourd'hui...
Un peu comme le corset des femmes les obligeait à un maintien permanent, l'habit des hommes et leur gilet, même, les engonçaient dans un carcan qui les forçaient à un noble port de tête comme nous le signifie Lucius
Bien à vous.
Bien à vous
M. de Velleguindry- Messages : 52
Date d'inscription : 13/06/2020
Localisation : Duché de Savoie
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Bonjour, M. de Velleguindry, et bienvenue dans le Forum de Marie-Antoinette !
Merci pour ce pertinent premier message. Vous savez ce qui me frappe justement ? C'est la finesse, l'étroitesse des habits du XVIIIème. Ils semblent taillés pour des adolescents de notre époque .
Merci pour ce pertinent premier message. Vous savez ce qui me frappe justement ? C'est la finesse, l'étroitesse des habits du XVIIIème. Ils semblent taillés pour des adolescents de notre époque .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Bonjour Madame de Sabran et merci de votre message encourageant.
Oui c'est vrai la taille "habituelle" était plus petite que la notre. Pour mémoire à l'époque de la guerre de 1870 la taille moyenne était 1,70 m pour un homme de la bourgeoisie.
Au XVIII ème siècle, Excepté LOUIS XVI qui mesurait 1,93 m, je pense qu'il faut envisager un petit peu en dessous. Mais surtout la musculature n'est plus la même, ni au même endroit.
Autrefois les muscles développés étaient ceux du dos et de la racine des membres supérieurs et les cuisses ( cheval)
Aujourd'hui c'est très différent ( Mais certainement moins bien) La nourriture depuis l'après guerre (1945) a fait développé la taille, mais les muscles du dos sont faibles et les muscles antérieurs ( Abdominaux, avant-bras et bras ) sont plus développés cela certainement par les sports exercés.
Le mode de vie est bien différent....
Oui c'est vrai la taille "habituelle" était plus petite que la notre. Pour mémoire à l'époque de la guerre de 1870 la taille moyenne était 1,70 m pour un homme de la bourgeoisie.
Au XVIII ème siècle, Excepté LOUIS XVI qui mesurait 1,93 m, je pense qu'il faut envisager un petit peu en dessous. Mais surtout la musculature n'est plus la même, ni au même endroit.
Autrefois les muscles développés étaient ceux du dos et de la racine des membres supérieurs et les cuisses ( cheval)
Aujourd'hui c'est très différent ( Mais certainement moins bien) La nourriture depuis l'après guerre (1945) a fait développé la taille, mais les muscles du dos sont faibles et les muscles antérieurs ( Abdominaux, avant-bras et bras ) sont plus développés cela certainement par les sports exercés.
Le mode de vie est bien différent....
M. de Velleguindry- Messages : 52
Date d'inscription : 13/06/2020
Localisation : Duché de Savoie
Re: La mode et les habits masculins au XVIIIe siècle
Bienvenue M. de Velleguindry dans le Forum de Marie-Antoinette. Merci pour la pertinence de vos explications.
Je me suis souvent demandé à quel moment les hommes ont décidé de ne plus mettre de couleurs chatoyantes dans leurs vêtements. Regardez vous, vous êtes resplendissant et élégant. L'homme du 18ème s'autorisait bien des "écarts vestimentaires", proches de la féminité, en passant par le maquillage.
Dans un autre style, rappelons-nous Monsieur, frère de Louis XIV.
Je me suis souvent demandé à quel moment les hommes ont décidé de ne plus mettre de couleurs chatoyantes dans leurs vêtements. Regardez vous, vous êtes resplendissant et élégant. L'homme du 18ème s'autorisait bien des "écarts vestimentaires", proches de la féminité, en passant par le maquillage.
Dans un autre style, rappelons-nous Monsieur, frère de Louis XIV.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
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