La comtesse Dash

Dominique Poulin a écrit:Allons y  

Issue d'une famille aristocratique mais ruinée, cette romancière du XIXe siècle, tombée dans l'oubli a écrit de nombreux ouvrages sur des personnages du XVIIe et du XVIIIe siècle.

Elle publia son œuvre sous un pseudonyme très déconcertant à nos yeux de contemporains. Ce pseudonyme qui correspond à une grande marque du XXe siècle est connu de tous.

Qui était cette romancière ?

Il s'agit bien de la "Comtesse Dash ", Eléonore, un pseudonyme qu'une jeune aristocrate desargentee avait substitué à son nom, pour vivre de ses livres.  
Elle publia au moins une vingtaine de romans avec pour toile de fond de nombreux portraits sentimentaux de femmes illustres comme la princesse de Conti, fille de Louis XIV, la marquise de Parabere, ou la comtesse Du Barry.
Alexandre Dumas utilisa la comtesse Dash pour quelques romans, en tant que " negre " ce qui souligne bien la détresse financière de cette dame.  

Honnêtement, je n'ai lu aucun des romans de cette romancière. C'est en consultant la bibliographie de Ève de Castro dans ses " Bâtards du Soleil " que je suis tombé sur la référence de cette comtesse Dash qui a écrit un roman sur la princesse de Conti, fille de Louis XIV et de Mlle de La Valliere.

Elle connut en son temps un succès d'estime mais le nom de cette dame et de son œuvre sont tombés dans un oubli profond. L'occasion pour moi de rappeler sa mémoire.

Ha ! J'oubliais ! Le nom de Dash vers 1840 était aussi un nom de chien, très en vogue à l'époque. C'est curieux mais pourtant vrai ! Et dire que de nos jours c'est une marque de lessive !!!  

Vous trouverez une courte biographie sur cette romancière sur Wikipédia

Eh bien vous me l'apprenez, merci donc, cher Dominique, je ne connaissais pas la comtesse Dash !  

Voici son portrait peint par Carl von Steuben
( merci WIKI )

Dominique Poulin a écrit:Ha ! J'oubliais ! Le nom de Dash vers 1840 était aussi un nom de chien, très en vogue à l'époque. C'est curieux mais pourtant vrai ! Et dire que de nos jours c'est une marque de lessive !!!  

Ne s'agit il pas du nom du chien de Victoria ?

Mme de Sabran a écrit:
Eh bien vous me l'apprenez, merci donc, cher Dominique, je ne connaissais pas la comtesse Dash !  

Voici son portrait peint par Carl von Steuben
( merci WIKI )

On reconnaît toujours la comtesse Dash au blanc immaculé de sa robe

Gouverneur Morris a écrit:
On reconnaît toujours la comtesse Dash au blanc immaculé de sa robe

   

Le marketing des grands lessiviers a joué un vilain tour posthume à Gabrielle-Anne de Cisterne de Courtiras, vicomtesse de Poillow de Saint-Mars, en nommant Dash l'une de leur production vendue en poudre. Dorénavant Dash est une lessive.
Lorsqu'en 1838, la gracieuse aristocrate opte pour ce pseudonyme, elle ne pouvait pas imaginer que le nom de son King-Charles, probablement aristocratique lui-même, deviendrait sujet à mercantile réclame... Mais c'est bien pour des raisons pécuniaires que la noble trentenaire, ayant subi divers déceptions et revers domestiques songea à trouver dans les travaux littéraires les ressources qui lui faisaient défaut.

La suite de l'excellent article d'Eric Dussert est à lire ici, les amis !  
http://www.lmda.net/din2/n_egar.php?Eg=MAT08556

Lucius a écrit:

Dominique Poulin a écrit:Ha ! J'oubliais ! Le nom de Dash vers 1840 était aussi un nom de chien, très en vogue à l'époque. :

Ne s'agit il pas du nom du chien de Victoria ?

Ah oui ?!
C'était aussi le nom du petit King Charles de Gabrielle-Anne .

Gouverneur Morris a écrit:

On reconnaît toujours la comtesse Dash au blanc immaculé de sa robe

Fatalement, n'est-ce pas, pour le plaisir ...

Romancière et journaliste, la comtesse Dash vit de sa plume.

Le premier livre de la comtesse Dash paraît en 1839, c'est Le Jeu de la Reine. Ces deux volumes plaisants qui rencontrent très rapidement une belle audience inaugurent une série de plus de quarante romans dont les sujets sont empruntés au grand monde et aux traditions d'ancien régime. Le succès de ses écrits, apparemment peu polémiques, lui ouvre des portes et c'est au journalisme qu'elle s'adonne en collaborant à la Revue de Paris, au Pastel, au Journal des Jeunes Personnes. En novembre 1853, elle participe au lancement du Mousquetaire. Journal de Monsieur d'Alexandre Dumas où, sous le pseudonyme de Marie Michon, elle est chargée de rendre compte de la vie du monde, du demi-monde, des soirées de concerts et de théâtre. L'aventure dure peu. C'est au Figaro que la comtesse Dash offre alors une collaboration plus fructueuse ...

( Eric Dussert )

Merci Eléonore !

Très beau tableau la représentant en tenue orientalisante. On semble discerner un palais russe en arrière-plan, ce que conforterait le fait que la toile soit conservée à l'Ermitage.

Quelqun saurait-il l'identifier ?

Gouverneur Morris a écrit:

Quelqun saurait-il l'identifier ?

Euh ...

Ayé j'ai trouvé le peintre s'est pas foulé c'est le Palais d'Hiver vu de l'arrière et latéralement :

Ah, bravo Momo : aucune énigme ne te résiste bien longtemps !

Gouverneur Morris a écrit:
Très beau tableau la représentant en tenue orientalisante.

Petit clin d'oeil à Peschila : robe blanche et châle rouge ...

Qui est Peschila ?

C'est cette personne qui s'interrogeait sur l'éventuelle signification symbolique du port de la robe blanche assortie d'un châle rouge, tellement fréquemment représentée dans l'oeuvre de Mme Le Brun :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t733p325-galerie-virtuelle-des-oeuvres-de-mme-vigee-le-brun#138734

" Je suis peu de chose par moi-même, disait la comtesse Dash. Aussi je parlerai très peu de moi. Ce sont les autres dont je m'occupe. Ce sont les gens célèbres que j'ai connus. Je le ferai sans fiel et sans scandale. Je vénère le passé, je lui reste fidèle : j'ai le culte des souvenirs et celui des regrets. "

La comtesse ( au manchon  )  avec quelques printemps de plus :